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La ville forme un réseau traversé par des rues parmi lesquelles se repèrent les habitants en leur attribuant des noms. L’urbanisme qui apparaît à Strasbourg notamment par les travaux de l’architecte Blondel (1765) s’occupe bientôt d’inscrire le noms des rues aux maisons puis de numéroter les maisons.
Les auberges sont des bâtiments au rôle particulier puisque les habitants s’y réunissent aussi bien pour leur compte privé que pour les affaires publiques comme des adjudications.
Par sa situation aux frontières linguistiques et par volonté politique, notamment celle de Louis XIV, Strasbourg est devenue une ville où se croisent les langues, ce qui apparaît dans les traductions, que ce soient celles des rues ou des prénoms.
Documents remarquables
Certains actes sont joints en copie à d’autres comme les contrats de mariage ou les testaments aux inventaires après décès. Ces copies sont parfois reliées dans un papier qui peut être plus ou moins luxueux. Les plus simples sont des papiers colorés, des papiers marbrés, d’autres sont gaufrés et peints, les plus remarquables sont signés. Beaucoup sont fabriqués à Augsbourg comme les deux suivants.
Fleurs et fruits en motif décoratif, signés par Georges Christophe Stoy (Me Lichtenberger, AMS, cote 30 not 10, acte n° 229, Inventaire après décès de Jules Roser 16 juillet 1732).
Légende entière : AUGSBURG . BEY . GEORG CHRISTOP STOY . C[um]. P[rivilegium]. S[acræ]. C[æsareæ]. M[ajestatis], soit : A Augsbourg chez Georges Christophe Stoy, avec privilège de Sa Majesté Sacrée l’Empereur.
Scène de chasse signée par Simon Heichelé (Me Dinckel, ADBR cote 6 E 41-396, acte n° 840, Inventaire après décès de Jean Frédéric von Zabern, 12 avril 1760)
Légende entière : N° 14 CUM PRIV[ilegium] SAC[ræ] CÆS[areæ] MAI[estatis] SIMON HEICHELE , soit : [modèle] n° 14 avec privilège de Sa Majesté Sacrée l’Empereur, [chez] Simon Heichelé.
Le petit séparateur ci-dessous apparaît sur les pages qui présentent les maisons de la vieille ville ; c’est un détail de papier dominoté, annexé à l’inventaire après décès de Marie Cléophée Boch née Langroethiger par-devant Me Jean Lobstein le 8 juillet 1725 (acte n° 356, cote AMS : 31 not 16).