15, rue des Juifs


Rue des Juifs n° 15 – V 34 (Blondel), N 1293 puis section 64 parcelle 22 (cadastre)

Hôtel Joham de Mundolsheim, XVI° siècle – Hôtel de Birkenfeld (1649-1694)
Berger Levrault (imprimerie et librairie, 1862 et 1870) puis Imprimerie strasbourgeoise (1888)
Nouveaux bâtiments industriels (1869-1871, architecte Emile Salomon), démolis en 1985, remplacés par des bâtiments d’habitation, maître d’ouvrage Soframur Construction, architectes Alfred Kronenberger, Gérard Ittel, Marcel Strohmenger


Bâtiment (a, n° 15) à trois étages puis bâtiment (b, n° 15-bis) à deux étages (mars 2018) – Bâtiment (a) et bâtiment (b) à l’avant du pignon à redents, août 2017


La propriété Joham comprend les parties colorées (1593). Les parties jaune et A deviennent l’Imprimerie Berger-Levrault en 1862 (bail) puis en 1870 (achat)
La partie teintée en rose en est détachée en 1593.
La maison A est appelée Judenmetzig (boucherie des Juifs). Elle est réunie à la propriété teintée en jaune en 1723 par Jean Baptiste Klinglin.
La maison B est appelée Brunnhaus vom Judenbad (fontaine du Bain des Juifs). Elle est réunie à la propriété teintée en jaune en 1952 (Imprimerie strasbourgeoise).
La maison C devient en 1700 l’auberge à l’Ecrevisse (zum Krebs).
La maison D est appelée Judenbad (bain des Juifs). Elle est réunie à la propriété teintée en jaune en 1929 (Imprimerie strasbourgeoise).
La maison E, reconstruite en 1762, est acquise en 1868 par l’Imprimerie Berger-Levrault puis réunie à la propriété teintée en jaune.

La maison est inscrite au nom de Thiébaut Joham de Mundolsheim dans le Livre des communaux (1587). Il vend en 1593 les bâtiments à l’est, teintés en rose sur le plan ci-dessus. A sa mort en 1594, la maison revient à ses neveux Jean Philippe et Jean Conrad Joham de Mundolsheim qui la vendent en 1603 au marchand Jean Charles Fuchs. Sébastien Mueg de Bofftzheim est autorisé en 1610 à modifier la descente de cave de la maison qu’il vient d’acheter. Le millésime 1612 se trouve sur le portail (voir Adolphe Seyboth, p. 27) déplacé vers la cour en 1870. Le comte palatin Chrétien de Birkenfeld puis son fils du même nom sont propriétaires de 1649 à 1694. Les bâtiments appartiennent ensuite à l’avocat général Jean Baptiste Klinglin, deviendra syndic puis préteur royal, qui acquiert la maison voisine (boucherie des Juifs) en 1723 et la réunit au futur n° 15-bis. Ses héritiers les vendent en 1726 au Grand Chapitre de la cathédrale. Le serrurier Jean Baptiste Pertois achète en 1791 les bâtiments, décrits avec précision, devenus bien national.


Le bâtiment à trois étages est le dernier sur la gauche de la rue au milieu de l’image, suivi du bâtiment à deux étages, la cour à l’arrière (vue de l’ouest) – Vue de l’est, les bâtiments se trouvent à gauche de la cour (Plan-relief de 1727, Musée historique, cliché Thierry Hatt)

Elévations préparatoires au plan-relief de 1830, îlot 66 (Musée des Plans-relief) 1

L’Atlas des alignements (années 1820) mentionne une partie à rez-de-chaussée et deux étages et une autre partie à rez-de-chaussée et trois étages en maçonnerie. Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830, la façade se trouve à droite du repère (s) : premier bâtiment à rez-de-chaussée et trois étages à huit travées réparties en ensembles de deux, quatre et deux, toiture à deux niveaux de lucarnes. Le bâtiment suivant a trois fenêtres et une porte cochère au rez-de-chaussée, deux étages à cinq fenêtres et toiture à un niveau de lucarnes. La cour Z représente la façade arrière (1-2) du deuxième bâtiment, celle (3-4) du premier. Les remises (4-5) se trouvent à l’ouest de la cour, le bâtiment (5-6-7) se trouve entre deux cours, le bâtiment (9-10) est la face arrière du premier bâtiment dans l’impasse, les bâtiments (10 à 1) se trouvent à l’est de la cour. Le jardin Y qui donne au fond de l’impasse des Charpentiers est bordé d’un bâtiment en remise (2-3), du bâtiment (4-5) à pignon vers l’impasse et du bâtiment (5-6-1) entre deux cours. Dans l’impasse des Charpentiers, le deuxième bâtiment à droite de (v) s’ouvre au fond de la cour Z, le deuxième à pignon (à gauche de x) s’ouvre dans le jardin Y. Une clôture précède le bâtiment à gauche de (y) qui longe le jardin Y.
La disposition générale des bâtiments est comparable en 1765 (en gris sur le plan) et en 1830. Le premier bâtiment dans l’impasse n’a plus l’interruption qui correspond peut-être à un passage sous un bâtiment, le côté ouest du jardin a été surbâti.
La maison porte d’abord le n° 8 (1784-1857) puis le n° 15.


Plan Blondel (1765, Archives départementales cote 1 L plan 5) – Plan préparatoire au plan-relief
Cours Z et Y

Le rentier François Sarger en est propriétaire pendant vingt ans (1807-1827) puis l’avocat Pierre Joseph Dagobert Raspieler. Sa veuve loue en 1858 une partie du bâtiment avant à l’administration du télégraphe et en 1862 la plupart des localités à la maison d’imprimerie et de librairie Veuve Berger-Levrault et fils, selon un contrat qui donne la préférence au locataire en cas de vente. La société d’imprimerie locataire fait construire en 1863 vers l’impasse des Charpentiers un atelier qui sera démoli en 1870 quand elle se rend propriétaire des lieux (avril 1870). Devenue société Berger Levrault et Compagnie, elle y transfère alors les ateliers qui se trouvaient en face au numéro 26 et fait de nouvelles constructions, terminées en 1873, dans lesquelles se trouvent des machines à vapeur. Le dossier de l’architecte Emile Salomon établit que les plans du nouveau bâtiment industriel datent de 1869 de même que plusieurs autorisations de construire délivrées par la Ville de Strasbourg ; les mémoires d’entrepreneurs s’étalent de 1869 à 1871. Oscar Berger-Levraut charge en juin 1870 l’architecte Salomon d’établir une devanture et de déplacer la porte cochère, en septembre 1872 les entrepreneurs Lauer et Schlagdenhauffen d’établir une nouvelle devanture. La société de commandite sous la raison sociale R. Schultz et Compagnie est créée en 1873 pour exploiter la société Berger-Levrault et Compagnie. Oscar Berger qui a créé des ateliers à Nancy vend en 1888 l’établissement de Strasbourg à la société anonyme Imprimerie et éditions strasbourgeoises, anciennement R. Schultz et Compagnie (Strassburger Druckerei und Verlaganstalt, Aktiengesellschaft, vormals R. Schultz & Compagnie).


Emile Salomon, projet de façade sur cour, façade impasse des Charpentiers (1869, fonds Salomon, AMS cote 251 Z 369)
Gravure de l’imprimerie dans les années 1870 (publiée par Georges Klein, Strasbourg, urbanisme et architecture)

Les architectes Mewes et Widmann couvrent en partie la cour intérieure d’une construction métallique en 1923. L’Imprimerie strasbourgeoise fait construire en 1923 une menuiserie et un garage dans la cour, elle fait convertir l’année suivante la menuiserie en atelier de vernissage et construire une nouvelle menuiserie à simple rez-de-chaussée vers l’impasse des Charpentiers. Elle fait rehausser en 1928 l’aile latérale droite de deux étages, construire en 1937 dans la cour un nouvel atelier et agrandir en 1938 les magasins de vente au rez-de-chaussée. Les lucarnes d’un atelier de reliure au quatrième étage vers l’impasse des Charpentiers sont agrandies en 1948.


Bâtiment n° 15, élévations sur rue, sur cour – Coupe longitudinale et coupe transversale (1989, dossier 179 MW 7)
Les numéros 19 à 15 en 1988 (dossier 737 W 171) – Lucarnes du n° 15 (dossier 737 W 170)

L’Imprimerie strasbourgeoise fait surélever en 1948 de deux étages l’atelier de monotype (à droite dans la cour en entrant par le portail) sous la direction de l’architecte François Herrenschmidt. Elle charge en 1976 les architectes Misbach de modifier les devantures aux 15, 17 et 19, rue des Juifs. L’Imprimerie strasbourgeoise (Istra) demande en mai 1979 un certificat d’urbanisme pour sa propriété sise 15, 17 et 19, rue des Juifs, 18 et 20, rue des Charpentiers, parcelles 18 à 22 de la section 65 (2438 m²). Elle a l’intention de démolir les bâtiments qui ne donnent pas sur la rue des Juifs ni celle des Charpentiers et de construire des bâtiments destinés à l’habitation et au commerce. Le terrain n’est cependant pas constructible ; d’après le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV), les bâtiments peuvent être démolis et le terrain libéré devra être aménagé en espace vert.


Bâtiments à démolir et à conserver (dossier 737 W 166) – Façades rue des Juifs (1989, dossiers 737 W 166 et 737 W 172)

Certificat d’urbanisme (1984), permis de démolir les anciens bâtiments industriels (1984), permis de construire de nouveaux bâtiment et de réhabiliter ceux longeant les rues (1985), découverte de vestiges historiques (1984, 1987) – L’Imprimerie Strasbourgeoise propose en octobre 1983 à la Ville d’acquérir le terrain de 19,42 ares comprenant 13,50 ares d’espace réservé dans le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (P.S.M.V.) destiné à un espace vert. Elle réitère en décembre sa proposition en limitant le terrain à céder aux 13,50 ares frappés de servitude, le prix restant le même. Le président de la Communauté urbaine fait un courrier par lequel il renonce à acquérir le terrain, sans consulter les différents services de la ville. L’Imprimerie Strasbourgeoise met en février le préfet en demeure de lever la réserve. Le certificat d’urbanisme qu’elle demande pour réhabiliter et construire des logements et des commerces est délivré le 16 mai 1984. Le promoteur (Soframur Construction, représentée par Est Construction) dépose le 3 août 1984 une demande de permis de construire 47 logements, d’en rénover 34 et d’aménager 73 places de stationnement. L’architecte des Bâtiments de France reconsidère son avis favorable et demande un sursis à statuer puisque le plan de sauvegarde n’a pas été approuvé.
Plusieurs vestiges remarquables sont découverts, notamment des piliers médiévaux dans les caves du 15, rue des Juifs et un bain rituel juif présumé au 20, rue des Charpentiers. Les architectes qui ont élaboré leur avant-projet à partir des plans remis par les établissements Istra sans visiter les lieux présentent un nouveau projet qui tient compte des découvertes. L’autorisation de démolir les bâtiments arrière est accordée le 5 octobre 1984. Est Construction retire en décembre 1984 la demande de permis de construire avant l’expiration du délai d’instruction pour éviter les procédures. La convention archéologique est signée en avril 1985. Le promoteur dépose le 9 mars 1985 une nouvelle demande de permis de construire 37 logements et d’en rénover 39.
Le préfet délivre le permis de construire le 11 juin 1985. Il prend le 15 novembre 1985 un arrêté qui inscrit certaines parties du 15, rue des Juifs à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Les bâtiments industriels sont démolis en novembre et décembre 1985. Le préfet accorde en décembre 1986 un avenant au permis de construire, le chantier est ouvert en février 1987. Contrairement à ce qui était prévu, les 15-bis rue des Juifs, 18 et 20 rue des Charpentiers ont été démolis en ne conservant que les façades ; Est Construction expose que les planchers des bâtiments démolis ont été remplacés par de nouveaux à structure métallique remplie de béton, les façades arrière en partie démolies lors de la construction de l’usine. Les travaux mettent au jour en avril 1987 des murs et des plafonds peints du XV° siècle au 15, rue des Juifs.
Le préfet prend le 1° juillet 1987 un arrêté qui complète celui du 15 novembre 1985. Il s’ensuit que les travaux sont suspendus aux étages du n° 15. Le préfet propose plusieurs affectations. L’architecte des Bâtiments de France fait part en septembre 1988 à Est-Construction de ses infractions au règlement. Les peintures murales de l’ancien hôtel Joham de Mundolsheim qui appartient depuis le 18 décembre 1986 à la Caisse Nationale de Prévoyance sont classées au titre des monuments historiques en mars 1989. La Caisse des Dépôts et Consignations fait aménager les étages pour y installer son siège. Le maire accorde en mars 1990 un nouvel avenant au permis de construire à France Construction. Les travaux sont terminés en août 1990.


Façades arrière rue des Juifs
Façades avant et arrière impasse des Charpentiers
Façades arrière rue des Charpentiers
Plan cadastral après travaux (1989, cote 737 W 172)


– Escalier intérieur (image Fabien Romary, Archi-wiki) – Cheminée de l’usine, impasse des Charpentiers (1984, AMS cote 924 W 271)
Bâtiments impasse des Charpentiers (octobre 2023)

décembre 2023, mars 2024

Sommaire
CadastreRelevé d’actes
Police du Bâtiment dossier I (1864-1947), dossier II (1948-1989), dossier II bis (certificat d’urbanisme, 1983-1984), dossier III (plans, 1984), dossier IV (découverte de vestiges remarquables, projet de convention archéologique, 1984-1985), dossier V (permis de construire, convention archéologique, 1985-1987), dossier VI (avenant au permis de construire, démolitions non prévues, découverte de décors peints, 1986-1987) dossier VII (conséquences de la nouvelle inscription au titre des monuments historiques, infractions au permis de construire, 1987-1991), dossier VIII (nouvel avenant au permis de construire, aménagement des locaux commerciaux,1989-1990) – Interventions de la Ville (1987-1991)

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1591 à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date approximative de mutation.

Thiébaut Joham de Mundolsheim et (v. 1550) Ursule Ingold – luthériens
1595 h (propriétaires indivis pour moitié) Jean Philippe Joham de Mundolsheim, et (1595) Marguerite Wormser de Vendenheim – luthériens
Jean Conrad Joham de Mundolsheim et (v. 1594) Marthe de Kettenheim – luthériens
1603 v Jean Charles Fuchs, marchand et (v. 1596) Félicité Wolff – luthériens
1610 v Sébastien Mueg de Bofftzheim et (1608) Susanne Marguerite de Botzheim – luthériens
1649 v Chrétien, comte palatin de Birkenfeld et (1630) Madeleine Catherine, comtesse palatine de Deux-Ponts puis (1648) Marie Jeanne de Helfenstein, veuve de Maximilien Adam comte de Leuchtenberg – luthériens
1654 h Chrétien, comte palatin de Birkenfeld Bischwiller, et (1667) Catherine Agathe comtesse de Ribeaupierre – luthériens
1694 v Jean Baptiste Klinglin, avocat, syndic puis préteur royal, et (1683) Dorothée Günther puis (v. 1693) Marie Anne Françoise Weinemer – catholiques
1726 v Grand Chapitre de la cathédrale
1791 adj Jean Baptiste Pertois, serrurier, et (1763) Marie Madeleine Breslé – catholiques
1794 v (Claude) Joseph (Antoine) Fabry, négociant, et (1786) Marie Josèphe Françoise Le Roux (pour moitié)
Paul Augustin Jacobi, négociant, et (1788) Claudine Apolline Labeaume (pour moitié)
1795 h Paul Augustin Jacobi, négociant, et (1788) Claudine Apolline Labeaume, remariée (1804) avec le major François Joseph Gerard
1807 v François Sarger, rentier, et (1807) Marie Anne Joséphine Marguerite Voltz
1827 v Pierre Joseph Dagobert Raspieler, avocat, et (1808) Anne Marie Lienhard
1838 h (Joseph Charles) Arthur Laquiante, juge, et (1828) Marie Anne Joséphine Thérèse Antoinette Raspieler
1870 v société Veuve Berger-Levrault et Fils (imprimerie et librairie)
1870 h société Berger Levrault et Compagnie (imprimerie et librairie), François Georges Oscar Berger, négociant, et (1851) Anne Caroline Eléonore Pitois
1888 v Société anonyme Imprimerie et éditions strasbourgeoises, anciennement R. Schultz et Compagnie (Strassburger Druckerei und Verlaganstalt, Aktiengesellschaft, vormals R. Schultz & Compagnie) – Rodolphe Schultz, directeur, et Nathalie Krüger († 1917)

(1765, Liste Blondel) V 34, au grand Chapitre
(Etat du développement des façades des maisons, AMS cote V 61) au grand Chapitre, 40 toises, 0 pied et 5 pouces
(1843, Tableau indicatif du cadastre) N 1293, Raspieller, Joseph Dagobert – maison, sol – 20,5 ares / Laquiante Catherine & consorts

Locations

1694, Charles Vireau, abbé de Neubourg, et Zénobie de Sombreuil, conseiller du Roi
1705 (greniers), Baruch Weil, juif de Westhoffen
1725, Pierre Pardaillant de Gondrin, comte d’Antin, chanoine capitulaire de la cathédrale de Strasbourg
1792, Marie Anne Gross veuve du cocher Georges Pfeiffer
1807 (cave) Louis Bœhm, capitaine
1808, 1810 (cave) Jean Baptiste Dorlet, marchand de vins
1814 (écurie et cave) Barth et Erhardt, brasseurs
1826, Jacques Waghette, tapissier
1833, Jean Joseph Haillant, pensionnaire de l’Etat, et Marie Anne Maire
1854, (appartement) département du Bas-Rhin
1858, administration des lignes télégraphiques
1861, Ehrhard, vinaigrier
1862, maison d’imprimerie et de librairie Veuve Berger-Levrault et fils (ensuite propriétaire)

Sociétés

1851, société veuve Berger Levrault et fils
1870, société Berger Levrault et Compagnie
1873, société de commandite sous la raison sociale R. Schultz et Compagnie (Kommandit Gesellschaft R. Schultz et Cie)
1888, société anonyme Imprimerie et éditions strasbourgeoises, anciennement R. Schultz et Compagnie (Straßburger Druckerei und Verlaganstalt, Aktiengesellschaft, vorm. R. Schultz & Cie)

Livres des communaux

1587, Livre des communaux (VII 1450) f° 111
Le gentilhomme Thiébaut Joham règle 11 sols 2 deniers pour sa maison, à savoir une descente de cave (7 pieds ½ de large, saillie de 9 pouces), une marche pavée (9 pieds de long, saillie de cinq pieds) devant la porte, une autre descente de cave (7 pieds de large, saillie de 3 pieds)

Aber in Juden Gaß die Ander Seitt dem Münster zu hienauffwerts
Mehrgemelter Juncker Diebold Joham hatt vor seinem Hauß ein Keller halß 7 ½ schu breÿt vnd 3 schu 9 Zoll herausser, Item vor der Thüeren ein hohen gepflasterten Tritt 9 schu lang vnd 5 schu herausser, Item mehr ein Keller halß 7 schu breÿt vnd 3 herausser, Soll Allmend sein vndt bleiben, Bessert für das Nießen, xi ß ij d

Préposés au bâtiment (Bauherren)

1610, Préposés au bâtiment (VII 1325)
Sébastien Müeg souhaite supprimer une de ses deux descentes de cave en agrandissant celle qui reste pour que la rue soit plus large. Les préposés limitent la saillie sur la rue. Il est autorisé quinze jours plus tard à changer la descente qu’il a l’intention de supprimer en se conformant à la décision précédente.

(f° 132-v) Donnerstags den 30.ten Augusti – Sebastian Müg in dem grossen Johamischen hauß In Judengaß wohnend, hat Jetzo Zwen vfrechte Kellershäls, Jeder Im liecht 5 schuh weÿt vnd 3 schuh herauß, der bitt Ihm Zugönen, den einen In weÿte 8 schuh vnd herauß für die hauptmaur 5 sch. doch ligend Zumachen, damit die gass desto weiter würde, So wolt er dogeg. den Andern gar hinweg thun, Ist daruon geredt das die gaß gar Enng, vnd solch. Kellerhalß gerad gegen dem Rothgässle vber Ist, das begeren auch Zemlich stark. Derhalb Erkandt vnd Ist Ihm Im liecht in weÿte 8 schuh Zugelossen Aber vff Almend herauß anstatt der Zweÿen schuh, mehr nit dan ein schuh bewilligt den Andern schuh mag er Inwendig Im hauß suchen. Soll dageg. den Liecht Jetzo 8 schuh vnd herauff das Almend 4 schuh sein.

(f° 145) Mittwoch den 19. Septembris – Sebastian Müg
Jr: Sebastian Müg p. Hans Heinrich Lÿmer begeren laßen, dem nach den 30. Augusti nechsthin, Ihm Zugehalten den nechsten Keller halß beÿ dem portal standt Zulaß. vnd den andern Keller halß hievor zuthun, Jetzt sein begeren dem Junckhern Zu erlauben, das er den keller halß so bey dem Portal stohdt, mög hinweg thun, vmb mehr wohlstands willen, hingegen den andern mög hinweg thun, so das noher mahl der Junckher begert stand Zulaßen & Ist dem Junckhern, von den dreÿern, sein begert Abwechßlung Zugelaß. Inn alle weg wie der Erst Kellers halß bewilligt worden.

Description de la maison

Atlas des alignements (cote 1197 W 37)

2° arrondissement ou Canton nord – Rue des Juifs (en partie)

nouveau N° / ancien N° : 17 / 8
Raspiller
en partie rez de chaussée et 2 étages l’autre partie rez de chaussée et 3 étages bons en maçonnerie
Rez de chaussée et 3 étages bons en maçonnerie
(Légende)

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 21 f° 384 case 4

Laquiante Arthur et Consors

N 1293, maison, sol, rue des Juifs 8
Contenance : 20,50
Revenu total : 1396,66 (1386 et 10,66)
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1 / 1
portes et fenêtres ordinaires : 111 / 89
fenêtres du 3° et au-dessus : 15 / 12

Cadastre napoléonien, registre 23 f° 1230 case 1

Laquiante Arthur et Consors
1871 Berger Levrault François Oscar
1891/91 Straßburger Druckerei und Verlaganstalt, Aktiengesellschaft
(ancien f° 978)

N 1293, maison, sol, Rue des Juifs 15
Contenance : 20,50
Revenu total : 1396,66 (1386 et 10,66)
Folio de provenance : (384)
Folio de destination : 978, démolition partielle
Année d’entrée :
Année de sortie : 1870, (sol) Gb
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1 / 1
portes et fenêtres ordinaires : 111 / 89
fenêtres du 3° et au-dessus : 15 / 12

N 1293, maison, Rue des Juifs 15
Revenu total : 1066,66 (1056 et 10,66)
Folio de provenance : 978, démolition partielle (384)
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 1870
Année de sortie :
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1 / 1
portes et fenêtres ordinaires : 87 / 70
fenêtres du 3° et au-dessus : 15 / 12
1870, Laquiante Arthur et consorts f° 978, N 1293, maison, revenu 1056, démolition partielle en 1868

N 1268, sol, Rue des charpentiers 8
Contenance : 0,85
Revenu total : 0,44
Folio de provenance : 1246
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 1877

N 1293, atelier, Rue des Juifs 15
Revenu 1197, Revenu total 2474,10
Folio de provenance : Neubau
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 1877
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1 / 1
portes et fenêtres ordinaires : 287 / 231
fenêtres du 3° et au-dessus : 144 / 115
1877, Berger Levrault f° 1230, N 1293, Werkstätte, Reinertrag 1197, Neubau, vollendet 1873, steuerbar 1876, besteuert 1877
d°, N 1273, Dampfmaschine (6 Pferdekraft), Reinertrag 70, Neubau, vollendet 1873, steuerbar 1876, besteuert 1877
d°, N 1273, Dampfmaschine (12 Pferdekraft), Reinertrag 140, Neubau, vollendet 1873, steuerbar 1876, besteuert 1877

N 1293, machine à vapeur (6 chevaux)
Revenu, 70
Folio de provenance : Neubau
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 1877

N 1293, machine à vapeur (12 chevaux)
Revenu, 140
Folio de provenance : Neubau
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 1877

Berger Levrault veuve & fils
N 1293, magasin, Rue des Juifs 15
Revenu total : 14
Folio de provenance : C.on n.lle
Folio de destination : démolie
Année d’entrée : 1866
Année de sortie : 1870
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 17
fenêtres du 3° et au-dessus :
1866, Berger Levrault veuve & fils f° 978, N 1293, magasin, revenu 14, construction nouvelle, achevée en 1863, imposable en 1866, imposée en 1866
1870, Berger Levrault veuve & fils f° 978, N 1293, Magasin, revenu 14, démolition en 1868, supp. en 1870

Cadastre allemand, registre 32 p. 499 case 2

Parcelle, section 64, n° 22 – autrefois N 1293
Canton : Judengasse Hs N° 15 / Maurerzunftgasse
Désignation : Hf, Whs, Druckerei (u. N.G)
Contenance : 19,42
Revenu : 14.000 / 16.000
Remarques

(Propriétaire), compte 1674
Straßburger Verlaganstalt
Imprimerie strasbourgeoise société anonyme
(256)

Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace p. 535-536

Ancien hôtel des Joham de Mundolsheim. Murs-pignons à redents, porte cochère à intrados sculpté côté cour, escalier intérieur à balustres et poteau sculpté attenant, colonnette ionique à l’intérieur du rez-de-chaussée, façade sur la rue des Juifs à l’exclusion du rez-de-chaussée, et cave voûtée (Inv. MH, 15 novembre 1985) – Ensemble des peintures polychromes du Moyen-Âge et de la Renaissance ainsi que les plafonds et les murs les supportant, peinture murale isolée dans la cour actuelle de l’hôtel (Cl. MH, premier mars 1989)

Par son volume général, son comble élevé que délimitent des pignons à redents chaperonnés, son remarquable portail d’entrée sculpté (déplacé côté cour), la grande demeure est encore significative de l’architecture urbaine de la fin du Moyen-Âge et de la Renaissance, en dépit des remaniements intervenus surtout après l’installation de l’imprimerie Berger-Levrault en 1869.
Le négociant en soierie Conrad Joham acquiert les bâtiments en 1515 qui seront appelés Johamischer Hof. Sébastien Mueg, propriétaire à partir de 1610 modernise les intérieurs et rehausse l’entrée d’une belle porte cochère (1612). On présume que l’escalier suspendu à balustres en bois a été commandé par le prêteur royal Jean Baptiste Klinglin qui occupait les lieux en 1704.
En mars 1987, les travaux de dégagement préalables à une opération immobilière ont révélé un important décor intérieur de la fin du Moyen-Âge quand la maison devait appartenir à la famille Bœcklin de Bœcklinsau. Réparti sur plusieurs niveaux, ce décor comporte des plafonds à solives polychromes (fleurs stylisées, oiseaux affrontés) et un cycle de peintures murales à scènes courtoises, principalement dans la grande salle du deuxième étage. Une peinture murale assez bien préservée, actuellement isolée dans la cour, rare par son thème (un couple dans le lit nuptial) permet d’imaginer l’éclat originel de cet ensemble. La date de MDLXII mise au jour dans la grande salle du premier étage en 1991 pourrait commémorer une visite princière comme celle de l’empereur Ferdinand premier (en 1562) ou du prince électeur Frédéric (en 1617).

1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)

Canton V, Rue 147 des Juifs p. 262

8
lo: Apprederis, François Joseph, Receveur – Privilegié

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)

Judengasse (Seite 68)

(Haus Nr.) 15
Strassb. Druckerei u. Verl. Anst vorm. Schultz & Cie. 0
Oster, Pförtner. 0
Strassburger Zeitung. 0
Dominicus, Ober-Reg.-Rat a. D. 2
Dr. v. Borries, Professor. 3
Eberbach, Ministerial-Rats-Wwe. 3
Eble, Reg.-Rats-Wwe. 3
Hottenrott, Buchhändl. 3

Fonds Salomon (AMS, cote 251 Z)

Le cadastre porte que les bâtiments sont en partie démolis en 1868 et les nouveaux terminés en 1873. L’imprimerie Berger-Levrault achète en avril 1870 les bâtiments dans lesquels le bail précédent autorisait certaines démolitions.
Le dossier de l’architecte Emile Salomon conserve des autorisations délivrées par la Ville en 1869 pour construire un bâtiment impasse des Charpentiers, des plans (avant-projet de 1868, plans de 1869) et des mémoires d’entrepreneurs (1869-1871) qui établissent l’époque à laquelle les nouveaux bâtiments industriels sont construits
Le fonds Berger-Levrault conservé aux archives départementales de la Meurthe-et-Moselle (57 J) comprend douze plans qui semblent être les mêmes que ceux du dossier de l’architecte.
Un autre dossier conserve des dessins des transformations que fait Henri Samolon en 1928.

251 Z 368 – Comptabilité, marché, correspondance (1868-1880)
Le dossier comprend notamment les pièces qui suivent.
Marché entre M Oscar Berger-Levrault et Henri Schoop entrepreneur en serrurerie, 9 octobre 1869
Lauer & Schlagdenhauffen, Réception du perron en pierre de taille, 1 juin 1871
Résumé des travaux de maçonnerie, 19 juin 1871
Construction Berger-Levrault. Liste des états et mémoires visés, février 1870-juin 1875

Ville de Strasbourg. (Autorisation) Modification de bâtisse et trottoir, 30 décembre 1868 (convertir la porte d’entrée en porte cochère) rue des charpentiers N° 18
Ville de Strasbourg. Autorisation, reconstruction de bâtisse, 13 avril 1869 (impasse des Charpentiers N° 1-bis)
Ville de Strasbourg. Autorisation, construction de bâtisse, 6 décembre 1869 (impasse des Charpentiers N° 1-bis)
Ville de Strasbourg. Arrêté. Salomon architecte au nom de Berger-Levrault pour être autorisé à faire construire deux fosses d’aisances, 13 janvier 1870, rue des Juifs N° 15
Ville de Strasbourg. Autorisation, reconstruction de bâtisse, saillie mobile et clôture provisoire, 29 juin 1870 (partie du rez-de-chaussée avec devanture magasin et porte cochère) rue des Juifs N° 15
Veuve Berger-Levrault et fils, 14 avril 1869. Accusé de réception des plans signés par Salomon et destinés à MM Goerner et Clog, entrepreneurs en charpentage
Feuille hebdomadaire des travaux exécutés en régie du 29 novembre au 4 décembre 1869
Plan, élévation

251 Z 369 – Volume I, plans (1868-1869)
Propriété de Madame Veuve Berger Levrault. Premier étage (sur la rue des Juifs) –
Avant projet de reconstruction, plan du sous-sol – Avant projet de reconstruction, plan du rez-de-chaussée, le 24 juin 1868
Façade postéreure, le 7 avril 1869 – Façade principale – Façade vers l’impasse des Charpentiers – Projet de reconstruction, coupe – Détails de la façade principale – Plan du rez-de-chaussée – Plan du sous-sol – Plan des caves – Plan des fouilles – Pignons de droite
Portes – Plan des escaliers du sous-sol au rez-de-chaussée. Plan de l’escalier du rez-de-chaussée au premier, (Plan des piliers), Projet de tambour à la porte des bureaux, Escaliers, Escalier D – (Détail de la toiture) – Maçonnerie des chaudières, Coupe longitudinale – (Enseignes) – (Plan de situation) – Transformation pour Madame V° Berger Levrault et fils – (Porte) – (Devantures) – (Boiseries)
251 Z 370 – Volume II, plans (1868-1869)
dont Coupe transversale

251 Z 371 – (H. Salomon) Surélévation de l’aile nord-est, février 1928
251 Z 833 (24 pièces dont 9 calques) 1928
Devanture sur calque – Construction d’un escalier – Etage sur calque – Plan de l’atelier – Etage supérieur – Rez-de-chaussée atelier (élévation)

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 737 W 164)

15, rue des Juifs, (volume 1, 1864-1947)

La veuve Berger-Levraut charge en 1864 l’entrepreneur Weyer de rouvrir une ancienne porte qui donne dans l’impasse des Charpentiers. La veuve Laquiante charge en 1868 l’entrepreneur Falckner de remplacer une porte par une croisée rue des Juifs. L’imprimerie veuve Berger-Levraut et Fils est autorisée en février 1870 à poser des rails entre le n° 26 et le n° 15 pour transporter le matériel industriel de l’ancienne à la nouvelle imprimerie. Oscar Berger-Levraut charge en juin 1870 l’architecte Salomon d’établir une devanture et de déplacer la porte cochère. Les entrepreneurs Lauer et Schlagdenhauffen modifient la porte et les croisées et établissent une nouvelle devanture en septembre 1872.
L’Imprimerie et maison d’édition strasbourgeoise est invitée en 1909 à déposer une demande pour des machines installées depuis trente ans ; les impositions de la Police du Bâtiment donnent lieu à un litige. L’Imprimerie et maison d’édition strasbourgeoise installe en novembre 1913 des machines dans l’atelier de lithographie qui jouxte le numéro 17. Les vibrations donnent lieu à un litige. L’ingénieur Frédéric Genest est chargé en 1915 d’isoler les machines.
L’Electricité de Strasbourg fait faire en 1923 un puits d’accès au poste de transformation dans le sous-sol de l’Imprimerie strasbourgeoise. L’Imprimerie strasbourgeoise transfère en 1924 au 15, rue des Juifs son atelier de lithographie sis 30, rue Saint-Urbain au Neudorf. Les architectes Mewes et Widmann aménagent en 1923 une descente de cave pour ballots de papier. Ils couvrent en partie la cour intérieure d’une construction métallique la même année. L’Imprimerie strasbourgeoise charge en 1923 Léon Feist de construire une menuiserie et un garage dans la cour sans autorisation préalable. Elle fait convertir l’année suivante la menuiserie en atelier de vernissage et construire une nouvelle menuiserie à simple rez-de-chaussée vers l’impasse des Charpentiers. Le préfet délivre en 1925 le récépissé d’une déclaration concernant un établissement de troisième classe (atelier de mécanique et de serrurerie). L’Imprimerie strasbourgeoise charge en 1928 l’architecte Henri Salomon de rehausser l’aile latérale droite de deux étages et de le relier au bâtiment avant, en 1937 l’entreprise Steinbach Frères de construire dans la cour un nouvel atelier pourvu d’un monte-charges puis en 1938 les architectes Mewes, Kœnig et Félix d’agrandir les magasins de vente au rez-de-chaussée. L’Imprimerie strasbourgeoise demande en 1941 l’autorisation de construire un abri anti-aérien pour son personnel mais le Bureau du Travail refuse de considérer que les travaux sont urgents. Le projet d’agrandir les lavabos et les cabinets d’aisance dans les différents étages d’un petit bâtiment au fond de l’impasse des Charpentiers en 1948 n’a pas de suite. Les lucarnes d’un atelier de reliure au quatrième étage vers l’impasse des Charpentiers sont agrandies en 1948.

Libraire Bussenius (livres anciens, 1894)
Fabrique de meubles Frédéric Haffner Fils (1907)

Sommaire
  • 1864 – Le sieur Weyer demande au nom de la veuve Berger-Levraut l’autorisation de rouvrir une ancienne porte qui donne dans l’impasse des Charpentiers. L’agent voyer note que la façade suit l’alignement et qu’elle n’a aucune avance.
  • 1868 – L’entrepreneur Falckner demande au nom de la veuve Laquiante l’autorisation de remplacer une porte par une croisée rue des Juifs. L’agent voyer note que la façade suit l’alignement et qu’elle n’a aucune avance. Le socle ne devra pas avoir plus d’un mètre de haut ni une saillie supérieure à huit centimètres.
  • 1870 (février) – L’imprimerie veuve Berger-Levraut et Fils (ancienne maison Levrault) demande l’autorisation de poser des rails entre le n° 26 et le n° 15 pour transporter le matériel industriel de l’ancienne à la nouvelle imprimerie. – L’architecte municipal pose pour condition que la chaussée devra être remise dans son état initial.
  • 1870 (juin) – L’architecte Salomon demande au nom d’Oscar Berger-Levraut l’autorisation d’établir une devanture et de déplacer la porte cochère. L’agent voyer accorde la permission.
  • 1872 (septembre) – Les entrepreneurs Lauer et Schlagdenhauffen demandent au nom de Berger-Levraut et Compagnie l’autorisation de modifier le rez-de-chaussée (modifier la porte et les croisées, établir une nouvelle devanture) – Dessin sur calque
  • 1882 – Le maire notifie le propriétaire Berger-Levraut de faire ravaler les façades. – Oscar Berger-Levraut de Nancy demande l’autorisation de reporter d’un an le ravalement pour avoir le temps de faire quelques réparations. – Travaux terminés, février 1884.
    1890 – Le maire notifie Schultz et Compagnie de faire ravaler la façade rue des Juifs. – Travaux terminés, octobre 1890.
  • 1894 (octobre) – Le libraire Bussenius demande l’autorisation de poser une enseigne Livres anciens (Antiquariat) sur papier à lettres de la librairie R. Schultz et Compagnie, Bouillon & Bussenius. Le maire demande que la requête soit faite sur papier timbré
    1894 (octobre) – L’imprimerie et maison d’édition strasbourgeoise anciennement R. Schultz & Cie (Strassburger Druckerei und Verlaganstalt vormals R. Schultz & Cie) demande l’autorisation de poser une enseigne plate (Imprimerie, Vente de formulaires dans la cour au deuxième étage) – Accord
  • 1895 – Le maire constate que la librairie Schultz a posé deux enseignes perpendiculaires sans autorisation. – Bouillon et Bussenius déposent une demande. – Autorisation – La veuve Baumgartner (propriétaire du n° 17) autorise l’enseigne proche de sa maison.
    1895 – Le maire notifie Dumont-Schauberg de se conformer au règlement du 30 novembre 1891 en supprimant les volets qui s’ouvrent à moins de 2,20 mètres de la voie publique, en l’occurrence à quatre fenêtres et six soupiraux. – Travaux terminés, décembre 1896.
  • 1897 – Dossier ouvert suite à un courrier du commissaire de police qui propose que l’imprimerie se serve exclusivement de coke. – Le service d’architecture décrit l’installation de chauffage dont le tirage est régulé automatiquement.
  • 1900 (mai) – Le maire notifie Schultz et Compagnie de faire ravaler la façade
    1900 (juin) – Le peintre Bœgelmann (10, rue des Charpentiers) demande l’autorisation de poser un échafaudage sur la voie publique devant le 15, rue des Juifs – Autorisation
  • 1900 (octobre) – Le maire constate que l’imprimerie et maison d’édition strasbourgeoise a posé une double enseigne perpendiculaire sans autorisation – Demande sur papier à lettres illustré – Autorisation
  • 1903 – Le maire constate que Charles Haberkorn (articles de carnaval, 16, rue du Jeu-des-Enfants) a posé sans autorisation une enseigne 15, rue des Juifs. – Demande de poser une enseigne provisoire – Autorisation
  • 1904 – L’Imprimerie strasbourgeoise fait observer qu’elle faisait raccorder des cabinets d’aisance aux canalisations quand la Commission contre les logements insalubres lui a demandé de les raccorder. Le service d’architecture fait un rapport sur les cabinets dans les différents bâtiments. – La maire demande de faire les travaux dans le délai d’un mois, 30 janvier 1904. – Les cabinets du bâtiment avant et des bâtiment latéraux sont raccordés, mais pas ceux des ouvriers dans le bâtiment arrière, décembre 1904. L’Imprimerie strasbourgeoise s’engage en mars à faire les derniers travaux avant novembre. – Travaux terminés, octobre 1905.
  • 1907 – Otto Ganter et Compagnie demande au nom de la fabrique de meubles Frédéric Haffner Fils (Fritz Haffner Sohn) l’autorisation de poser une lampe à pétrole extérieure au 15, rue des Juifs – Autorisation à condition de la déplacer à hauteur réglementaire – La lampe est démontée.
  • 1907 (octobre) – Rapport des pompiers. Un incendie s’est déclaré dans les ateliers, il est sans doute dû à un flacon d’huile de térébenthine posé sur un fourneau
  • 1908 – Gustave Stuckmann (Imprimerie et maison d’édition strasbourgeoise) a déposé 300 litres de liquides inflammables (essence, térébenthine, pétrole) dans un tonneau en bois au sous-sol en contravention aux prescriptions du 12 novembre 1907 (II 9383) – Le maire transmet le constat au commissaire de police – Le sous-sol pourra être éclairé à l’électricité. – Travaux terminés, mars 1909.
  • 1907 (août) – Recommandations pour assurer la sécurité contre l’incendie dans les différents bâtiments de l’imprimerie
  • 1909 – Gustave Stuckmann transmet au maire, au nom de l’Imprimerie et maison d’édition strasbourgeoise, les plans des ateliers où se trouvent des machines (le personnel comprend 210 hommes et 17 femmes). – Dossier – L’inspection du travail déclare que les seules conditions à respecter sont celles du 31 juillet 1897 mais qu’un permis devra être délivré eu égard à la taille de l’entreprise. – Autorisation d’installer des machines pour exploiter une imprimerie mécanique dans les locaux de l’Imprimerie et maison d’édition strasbourgeoise 15, rue des Juifs (avril 1909) – Dessin – Le maire constate que les conditions énoncées dans l’autorisation ne sont pas respectées – L’exploitant fait remarquer que les machines fonctionnent depuis plus de trente ans – Le maire répond que les prescriptions ont été établies pour assurer la sécurité contre l’incendie et accorde un délai de six semaines. – La maison d’imprimerie estime que les impositions entravent toute entreprise industrielle et déclare le 27 février 1910 qu’elle a fait une requête auprès du préfet. – Rapport de la Police du Bâtiment. Seules les modifications dans les bâtiments (suppression de soupiraux, d’un entrepôt de meubles) peuvent rendre caduques certaines impositions.
    1910 (21 juillet) – Réponse du préfet à l’Imprimerie et maison d’édition strasbourgeoise, copie au maire – L’attendu n° 1 de l’autorisation qui déclare que les machines ont été installées sans autorisation est inexact puisqu’elles sont antérieures à la prescription préfectorale du 18 avril 1889. Seules les prescriptions de l’inspection du travail pourraient entraîner de nouvelles impositions, dans la mesure où la sécurité du personnel serait en cause. – Le maire répond que la Police du Bâtiment n’a effectivement accordé aucune autorisation (courrier en cinq pages).
  • 1911 – L’Imprimerie strasbourgeoise retire son enseigne
    1909 – Le maire notifie l’Imprimerie strasbourgeoise de faire ravaler la façade – Il accorde un an de délai – Travaux terminés, juillet 1912.
    1912 – Les entrepreneurs Griesbach et Grossmann sont autorisés à poser un échafaudage sur la voie publique
  • 1913 – Keenaart et Compagnie (Edition du répertoire des adresses d’Alsace-Lorraine, Verlag des Landes-Adressbuches von Elsass-Lothringen) demande l’autorisation de poser une enseigne plate. – Le commissaire de police transmet au maire – Autorisation
  • 1914 (janvier) – La veuve Bouvaine (17, rue des Juifs) déclare que l’Imprimerie et maison d’édition strasbourgeoise a installé en novembre 1913 dans le local à côté de son magasin des machines qui provoquent des vibrations et du bruit – La Police du Bâtiment fait un rapport, les machines ont été installées sans autorisation. – Le maire adresse un courrier à l’Imprimerie strasbourgeoise et au commissaire de police.
    1914 (mars) – L’Imprimerie et maison d’édition strasbourgeoise demande l’autorisation d’installer des machines dans l’atelier de lithographie. – La Police du Bâtiment déclare que les plaintes des voisins sont fondées, le dossier est transmis au commissaire de police.
    1914 (avril) – L’Imprimerie et maison d’édition strasbourgeoise transmet le dessin demandé (sur papier à lettres illustré) – La Police du Bâtiment répond à l’Imprimerie et à Mme Bouvaine. – Le maire demande à l’Imprimerie d’arrêter sans délai les machines qui incommodent les voisins. Il fait un courrier au commissaire de police dans lequel il rappelle que la demande de remplacer dans les autorisations « maire » (Bürgermeister) par « autorité de police » (Ortspolizeibehörde) qui renvoie au commissaire de police dans les grandes villes a été rejetée quelques années auparavant.
    1914 (avril) – L’Imprimerie déclare avoir réinstallé les machines de manière à supprimer les vibrations et le bruit. – Courrier des avocats de Mme Bouvaine (Jæglé, Weber et Schmidt).
    1915 (mai) – Le maire accorde un délai de huit jours à l’Imprimerie pour remédier aux nuisances que les transformations n’ont pas supprimé. – L’Imprimerie communique les impositions de l’ingénieur Frédéric Genest (isolation contre les vibrations et les bruits) en demandant si elles satisfont la Police du Bâtiment. – Paul Scheyen, avocat d’Hubert Bouvaine, demande à la Police du Bâtiment si les machines ont été autorisées. Autre courrier des avocats Jæglé, Weber et Schmidt
    1915 (juin) – Mme Bouvaine a quitté la maison voisine. – L’isolation est terminée.
    Le tribunal civil déclare que la délibération dans l’affaire aura lieu le 23 juin. – Le maire transmet des pièces au tribunal.
    1914 (février) – L’Imprimerie et maison d’édition strasbourgeoise dépose une demande pour des machines déjà en place. Elle est autorisée en avril 1914 à installer des machines pour exploiter l’atelier de lithographie dans le bâtiment avant.
    1914 (juillet) – Le préfet demande si l’autorisation a été accordée selon toutes les formes prescrites. – Nouvelle version de l’autorisation contenant les impositions transmises par l’inspection du travail. – Dessin de l’atelier – Les machines sont en place, le dossier est classé, mars 1915.
    1915 (mai) – Courrier du tribunal civil suite à l’audition du 21 mai
  • 1915 – Commission des logements militaires, remarques en 26 points. L’Imprimerie strasbourgeoise demande de remettre à plus tard les travaux dans les bâtiments industriels dont l’exploitation est déjà fortement perturbée, ceux dans les logements seront par contre exécutés. La Commission remet certains des travaux à la fin de la guerre.
  • 1919 – La maison Sigel Frères (entrepreneurs en peinture et vitrerie, rue des Juifs) demande l’autorisation de réaliser des inscriptions (en noir sur couleur pierre). – Accord – Travaux terminés, mai 1919.
  • 1921 – La maison Sigel Frères demande l’autorisation de poser une enseigne (Imprimerie strasbourgeoise, vente de formulaires administratifs)
  • 1923 – L’Electricité de Strasbourg demande l’autorisation de faire un puits d’accès au poste de transformation dans le sous-sol de l’Imprimerie strasbourgeoise. – Autorisation – Dessin
  • 1922 – L’Imprimerie strasbourgeoise demande de mettre à son nom l’inscription faite par Gabelmann (30, rue Saint-Urbain au Neudorf) en mai 1915.
    1924 – L’Imprimerie strasbourgeoise déclare transférer au 15, rue des Juifs son atelier de lithographie sis 30, rue Saint-Urbain au Neudorf
  • 1923 – Les architectes Mewes et Widmann (1, place Saint-Louis) demandent l’autorisation d’aménager en façade une descente de cave pour ballots de papier – Autorisation – Dessin
  • 1923 – L’Imprimerie strasbourgeoise demande l’autorisation de couvrir en partie la cour intérieure d’une construction métallique. Architectes Mewes et Widmann. Entrepreneur, Léon Feist (19, Faubourg de Saverne) – Autorisation – Dessin, calcul statique
  • 1923 – La Police du Bâtiment constate que l’Imprimerie strasbourgeoise a fait poser sans autorisation un store – Demande – Autorisation
    1923 – L’Imprimerie strasbourgeoise demande l’autorisation de placer un rail jusqu’au bord du trottoir pour que les camions déchargent plus vite les marchandises dans des wagonnets. Le maire refuse.
  • 1923 – La Police du Bâtiment constate que l’Imprimerie strasbourgeoise a chargé la maison Guri et Meyer (rue des Balayeurs) de construire une menuiserie dans la cour sans autorisation préalable. Guri et Meyer répondent que la charpente métallique a été posée par Léon Feist (successeur Jean Stiegler, Faubourg de Saverne) qui les a chargés de maçonner les cloisons. – La Police du Bâtiment énumère les conditions à respecter – Autorisation accordée à l’Imprimerie strasbourgeoise et à Jean Stiegler – Dessin – Le garage qui a été construit peut être maintenu, de même que la menuiserie à condition de fermer le dépôt de papier par des dalles fixes en verre brut.
    1924 – L’Imprimerie strasbourgeoise demande l’autorisation de convertir la menuiserie en atelier de vernissage et à construire une nouvelle menuiserie vers l’impasse des Charpentiers. – Autorisation de construire un atelier de menuiserie à simple rez-de-chaussée dans la cour donnant dans l’impasse des Charpentiers, novembre 1924. – La Police du Bâtiment estime que les conditions ne sont pas respectées. L’Imprimerie strasbourgeoise propose une visite au cours de laquelle elle donnera les explications nécessaires. La Police du Bâtiment accorde le permis d’occupation, janvier 1925.
  • 1925 – L’Imprimerie strasbourgeoise demande l’autorisation d’installer des machines dans la menuiserie – L’inspecteur du travail ne fait aucune objection – Autorisation
  • 1925 – Le préfet délivre à l’Imprimerie strasbourgeoise le récépissé d’une déclaration concernant un établissement de troisième classe (atelier de mécanique et de serrurerie)
  • 1928 – L’architecte H. Salomon (21. rue Finkwiller) demande l’autorisation de rehausser l’aile latérale (droite) de deux étages et de le relier au bâtiment avant en perçant une ouverture et en établissant un escalier. – Autorisation, avril 1928 – Dessins – Calcul statique
    Le gros œuvre est terminé (avril 1928), la réception finale en donne lieu à aucune observation (juin)
  • 1929 – L’Imprimerie strasbourgeoise informe la Police du Bâtiment qu’elle a supprimé la vitrine à côté du chapelier Nuss au 9, rue de la Mésange
    1929 – L’Imprimerie strasbourgeoise informe la Police du Bâtiment qu’elle a supprimé la vitrine sur le bâtiment sis 20, rue de la Mésange
  • 1929 – La Police du Bâtiment constate que l’Imprimerie strasbourgeoise a posé sans autorisation une enseigne lumineuse (horloge) au-dessus de la porte principale – Demande – Autorisation – Dessin
    1933 – L’Imprimerie strasbourgeoise supprime l’enseigne et l’horloge
  • 1936 – L’entreprise Meschenmoser et Compagnie demande au nom de l’Imprimerie strasbourgeoise l’autorisation de poser une enseigne au néon – Autorisation – L’enseigne est posée, décembre 1936 – Dessin (losange Istra)
  • 1937 – L’Imprimerie strasbourgeoise demande l’autorisation de poser temporairement six panneaux publicitaires en septembre (rentrée des classes), en octobre (rentrée universitaire) puis en décembre
  • 1937 – L’Imprimerie strasbourgeoise demande l’autorisation de faire construire un atelier dans la cour par l’entreprise Steinbach Frères (4, rue des Foulons) – Autorisation, 14 janvier 1938
    Nouveau plan du deuxième étage (béton armé et maçonnerie) – Avenant, 9 février 1938
    Suivi des travaux. L’excavation est terminée, les fondations posées, février 1938. Le gros œuvre est presque terminé, mars 1938
    La société F. Gervais (ascenseurs et monte-charges, succursale 20, rue Neppert à Mulhouse) transmet les calculs statique pour le monte-charges électrique – L’inspection du travail donne son accord – Autorisation, 27 avril 1938
    1938 (mai) – La réception finale ne donne lieu à aucune objection (atelier et monte-charges)
  • 1938 (avril) – L’Imprimerie strasbourgeoise demande l’autorisation de poser temporairement six panneaux publicitaires
  • 1938 (avril) – L’Imprimerie strasbourgeoise demande l’autorisation de faire agrandir les magasins au rez-de-chaussée sous la direction des architectes Mewes, Kœnig et Félix (6, rue des Veaux) – L’ingénieur Paul Kehlstadt transmet les calculs statiques et les plans – Autorisation accordée à l’Imprimerie strasbourgeoise et à l’entreprise Steinbach frères (4, rue des Foulons) – Autorisation (transformation de dix trumeaux et 6 baies)
    L’entreprise Steinbach demande au commissaire de police l’autorisation d’occuper la voie publique pendant quatre ou cinq semaines – Accord de la Police du Bâtiment – Prorogation jusqu’en juin
    1938 (juillet) – La réception finale en présence de l’ingénieur Tessèdre (Imprimerie strasbourgeoise) ne donne lieu à aucune objection
  • 1941 – L’Imprimerie strasbourgeoise demande l’autorisation de construire un abri anti-aérien pour son personnel, soit environ 300 personnes – La Police du Bâtiment n’a pas d’objection à faire. Le Bureau du travail devra donner son accord – Matériaux nécessaires – Plan de situation (es abris se trouveront au sous-sol du bâtiment de façade gauche sis 15, rue des Juifs), plan – Le Bureau du Travail déclare que la situation économique ne lui permet pas de déclarer les travaux urgents – La Police du Bâtiment transmet la décision à l’Imprimerie strasbourgeoise à laquelle il est interdit de faire les travaux
    1943 (mars) – Seules les cloisons au crayon ont été réalisées.
    1943 (août) – L’Imprimerie strasbourgeoise déclare avoir posé sur son portail une enseigne lumineuse autorisée par le police anti-aérienne
  • 1946 (septembre) – L’Imprimerie strasbourgeoise déclare avoir remis en place l’enseigne lumineuse à double face posée en 1936. La Police du Bâtiment a donné une autorisation verbale.
  • 1946 – L’Imprimerie strasbourgeoise demande l’autorisation d’agrandir les lavabos et les cabinets d’aisance et de démolir l’ancienne cheminée de la chaufferie (d’après le dessin, dans les différents étages d’un petit bâtiment au fond de l’impasse des Charpentiers) – Le projet est ajourné, 1947
  • 1948 – L’entreprise de construction X. Steinbach et A. Moelle (12, rue Lafayette) demande l’autorisation d’agrandir les lucarnes d’un atelier de reliure au quatrième étage vers l’impasse des Charpentiers – Autorisation – Travaux terminés, mai 1948
  • 1947 (octobre) – L’entreprise de construction X. Steinbach et A. Moelle (12, rue Lafayette) demande l’autorisation de surélever l’ascenseur – Autorisation – Dessin – Le projet n’est pas exécuté

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 737 W 165)

15, rue des Juifs, (volume 2, 1948-1989)

L’Imprimerie strasbourgeoise charge l’entreprise de construction X. Steinbach et A. Mœlle de surélever en 1948 de deux étages l’atelier de monotype (à droite dans la cour en entrant par le portail) en construisant un escalier de secours vers le bâtiment principal. Le permis de construire sous la direction de l’architecte François Herrenschmidt est accordé seulement en septembre 1949. Le calcul statique est dû à l’ingénieur A. Falk. Les travaux terminés en juillet 1950 diffèrent des plans. Le certificat de conformité est délivré en 1954.
L’Imprimerie strasbourgeoise est autorisée en 1956 à consolider la façade arrière vers l’impasse des Charpentiers en remplaçant les piliers en bois par des piliers en béton armé sous la direction de l’architecte François Herrenschmidt. Seuls quatre piliers sont remplacés.
L’Imprimerie strasbourgeoise charge en 1976 les architectes Misbach de modifier les devantures aux 15, 17 et 19, rue des Juifs. Un premier projet est refusé à cause des matériaux. Les travaux sont terminés en juin 1977.
L’Imprimerie strasbourgeoise demande en mai 1979 un certificat d’urbanisme pour sa propriété sise 15, 17 et 19, rue des Juifs, 18 et 20, rue des Charpentiers, parcelles 18 à 22 de la section 65 (2438 m²). Elle a l’intention de démolir les bâtiments qui ne donnent pas sur la rue des Juifs ni celle des Charpentiers et de construire des bâtiments destinés à l’habitation et au commerce. Le maire répond à l’Imprimerie strasbourgeoise que le terrain n’est pas constructible ; d’après le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV), les bâtiments peuvent être démolis et le terrain libéré devra être aménagé en espace vert.
L’Imprimerie strasbourgeoise liquide son rayon de librairie en décembre 1984 puis vend sa propriété.
Un article de presse de 1988 fait état des peintures murales découvertes un an auparavant.

Sommaire
  • 1948 – La Police du Bâtiment constate que l’Imprimerie strasbourgeoise fait faire des travaux sans autorisation – Les conjoints Dentel, propriétaires du 13, rue des Juifs, se plaignent auprès du tribunal que les travaux en cours au n° 15 endommagent leurs murs. La Police du Bâtiment constate que l’entreprise Steinbach-Moelle rehausse un bâtiment dans la cour. Le mur coupe-feu du voisin est percé lors de la pose du solivage.
    1948 (février) – L’Imprimerie strasbourgeoise déclare qu’elle a été amenée à modifier l’ordre des travaux prévus pour des motifs de sécurité. Les travaux commenceront par surélever l’atelier de monotype au lieu de la cage d’ascenseur. La Police du Bâtiment interdit de continuer les travaux avant qu’elle ait délivré une autorisation. L’Imprimerie strasbourgeoise demande l’autorisation de surélever l’atelier de monotype de deux étages servant de dépôt de matériel en construisant un escalier de secours vers le bâtiment principal sous la direction de l’ingénieur conseil Joseph Sax (3, quai Rouget de l’Isle).
    L’entreprise de construction X. Steinbach et A. Moelle (12, rue Lafayette) demande l’autorisation correspondante – Dessins (élévation, coupe)
    Le gros œuvre est presque terminé, avril 1948. Les plâtriers ont terminé leur travail, août 1948 – Travaux terminés, août 1949.
    1948 (juin) – Le maire informe le chef de la circonscription de Strasbourg (Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme) que les travaux qui ne soulèvent pas d’objection technique se poursuivent sans autorisation – Le M.R.U. répond en joignant la déclaration de l’Imprimerie strasbourgeoise d’après laquelle elle aurait obtenu l’autorisation pour une première tranche de travaux
    1949 (juillet) – Arrêté portant permis de construire délivré à l’Imprimerie strasbourgeoise et à Joseph Sax
    L’architecte François Herrenschmidt (11, avenue de la Paix) transmet les plans
    1949 (août) – L’Imprimerie strasbourgeoise dépose une demande de permis de construire sous la direction de l’architecte François Herrenschmidt – La Division VI n’a d’autre remarque à faire que la surface des cours – Le maire transmet le dossier au Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme – Calcul statique signé le 22 juillet 1949 par l’ingénieur A. Falk. – Plan cadastral de situation, élévation, plans (François Herrenschmidt)
  • 1949 (septembre) – Arrêté portant permis de construire délivré à l’Imprimerie strasbourgeoise, pour laquelle agit l’ingénieur Joseph Sax, l’architecte François Herrenschmidt et l’entreprise Steinbach-Mœllé, transformation et surélévation dans la cour au 15, rue des Juifs (section 64 n° 22)
    Suivi des travaux. Le gros œuvre est terminé, juin 1950. Les plâtriers travaillent au quatrième étage, juillet. Les travaux sont terminés mais ne correspondent pas aux plans, octobre
    1950 (octobre) – L’Imprimerie strasbourgeoise (l’ingénieur Joseph Sax) transmet de nouveaux plans
    1950 (novembre) – La réception finale a lieu sans observation.
    1954 (février) – Certificat de conformité correspondant au permis délivré le premier juillet 1949 (surélévation de l’atelier et construction d’un escalier de secours) – Le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme émet un avis favorable, septembre 1954 – Le maire délivre un nouveau certificat de conformité, septembre 1954
  • 1951 – L’Imprimerie strasbourgeoise demande l’autorisation de poser au-dessus du panneau sens unique une plaque en tôle portant l’inscription Attention Sortie d’usine – Le maire prend un arrêté portant autorisation de poser des saillies mobiles, février 1951
  • 1956 (avril) – L’architecte François Herrenschmitt demande l’autorisation de consolider la façade arrière vers l’impasse des Charpentiers (remplacer les piliers en bois par des piliers en béton armé) – Devis
    Henri Belot, directeur général de l’Imprimerie strasbourgeoise dépose une demande de permis de construire. Montant estimé, 2.500.000 francs – Plan de situation, dessins
    1956 (mai) – Arrêté portant permis de construire délivré à l’Imprimerie strasbourgeoise, l’architecte Herrenschmidt et l’entreprise Th. et Ed. Wagner (14, rue Adolphe Seyboth)
    L’architecte François Herrenschmitt transmet les notes de calcul
    Suivi des travaux. Quatre des onze piliers sont remplacés en octobre 1956.
    1958 (juin) – Le maire informe l’Imprimerie strasbourgeoise que le permis est périmé. L’Imprimerie strasbourgeoise répond qu’elle ne terminera pas les travaux à cause des nouvelles constructions coûteuses à l’usine de Schiltigheim.
  • 1966 – L’Électricité de Strasbourg (1, rue du Vingt-deux-novembre) demande l’autorisation d’occuper la voie publique devant le 15, rue des Juifs
  • 1968 – Le maire demande à l’Imprimerie strasbourgeoise de faire ravaler la façade. L’Imprimerie strasbourgeoise répond qu’elle envisage de ravaler le 15, rue des Juifs mais qu’elle reporte le ravalement du 26, rue des Juifs à la fin des travaux
    1968 (octobre) – L’Imprimerie strasbourgeoise est autorisée à poser un échafaudage sur la voie publique – Travaux terminés
  • 1975 – Le préfet délivre un récépissé de déclaration pour un dépôt non enterré de mazout (15.000 litres)
  • 1976 – Henri Nied, président directeur général de l’Imprimerie strasbourgeoise dépose une demande de permis de construire sous la direction des architectes Misbach (Habitacle, Misbach et Misbach, 6, rue des Arquebusiers) pour modifier la façade et les devantures aux 15, 17 et 19, rue des Juifs.
    Les architectes transmettent les dessins (élévations, coupes). Les devantures seules sont modifiées, celles en bois aux n° 17 et 19 seront remplacées par de nouvelles identiques à celle du n° 15
    1976 (avril) – L’architecte des Bâtiments de France E. During émet un avis défavorable
    1976 (mars) – La Commission municipale pour la protection des sites approuve le principe des travaux mais désapprouve les matériaux proposés.
    1976 (juin) – Le préfet refuse de délivrer le permis de construire
  • 1976 (mai) – Nouvelle demande des mêmes – Dessins (élévations, coupes) et description légèrement différente
    1976 (juillet) – L’architecte des Bâtiments de France E. During émet un avis favorable
    1976 (août) – Le maire transmet le dossier au directeur départemental de l’Équipement
    1976 (septembre) – Le préfet accorde le permis de construire
    1977 (février) – Les architectes déclarent l’ouverture du chantier
    Suivi des travaux. Les travaux sont en cours, mars 1977. Les travaux sont terminés conformément aux plans, juin 1977
  • 1977 (juillet) – La Police du Bâtiment constate que l’Imprimerie strasbourgeoise a posé neuf enseignes sans autorisation – Les architectes Misbach déposent une demande – Autorisation (enseignes plates Imprimerie, Istra (quatre fois), Reliure, Edition, Librairie, Papeterie)
  • 1977 – L’entreprise Birgel-Schmitt (6, rue d’Adelshoffen à Schiltigheim) est autorisée à occuper la voie publique devant le 15, rue des Juifs
  • 1978 – Le service des incendies constate après le feu de cave survenu le 10 janvier qu’un grand nombre de cartons d’emballage se trouvent dans la cave
    Rapport de la Commission de sécurité
  • 1979 (mai) – L’Imprimerie strasbourgeoise demande un certificat d’urbanisme (propriété sise 15, 17 et 19, rue des Juifs, 18 et 20, rue des Charpentiers, parcelles 18 – 22 de la section 65, 2438 m²) pour démolir les bâtiments qui ne donnent pas sur la rue des Juifs ni celle des Charpentiers et construire des bâtiments destinés à l’habitation et au commerce. – Plan de situation, bâtiments à conserver, bâtiment dont seule la façade est conservée (20, rue des Charpentiers), bâtiments à démolir. Plan de situation des constructions prévues
    Note des services municipaux – D’après le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV), les bâtiments peuvent être démolis. Une partie de la parcelle 22 (environ 1080 m²) devra être libre de construction et aménagée en espace vert
    1979 (août) – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable pour les bâtiments longeant les rues, le reste du terrain devra correspondre au P.S.M.V.
    Le maire répond à l’Imprimerie strasbourgeoise que le terrain n’est pas constructible.
  • 1980 – L’Imprimerie strasbourgeoise déclare avoir supprimé les puits de descente devant les 15 et 19, rue des Juifs. – La Police du Bâtiment constate que les puits ne sont pas comblés.
  • 1984 (décembre) – Le maire autorise l’Imprimerie strasbourgeoise à vendre sous forme de liquidation son rayon de librairie
  • 1985 – L’Imprimerie strasbourgeoise déclare avoir vendu sa propriété qui est en cours de démolition et que par conséquent elle ne réglera plus les droits relatifs aux puits de descente
  • 1988 – Article de presse sur les peintures murales découvertes un an auparavant et le retard que prend leur sauvegarde.
  • 1987 (janvier) – L’entreprise Cardem Alsace (7, rue de l’Uranium à Bischheim) est autorisée à poser un échafaudage pour étayer la façade des 18 et 20, rue des Charpentiers.
    1987 (février) – L’entreprise Kesser (3, rue de Sarrelouis) est autorisée à poser une palissade devant les 15 et 17, rue des Juifs. – La palissade est retirée en novembre.
    1988 (mars) – L’entreprise Kesser est autorisée à poser une benne à gravats devant le 17, rue des Juifs et le 22, rue des Charpentiers – Les échafaudages sont retirés en janvier 1989.
  • 1989 – Jean Klotz, adjoint au maire, répond à Sylviane Jullian (Art et Finance, 18, rue Palaphernerie à Avignon) que la Ville de Strasbourg a un droit de préemption sur l’immeuble sis 15, rue des Juifs.

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 737 W 173)

15-19, rue des Juifs, (volume 2-bis, 1983-1984) Certificat d’urbanisme.

L’Imprimerie Strasbourgeoise (Istra) propose en octobre 1983 à la Ville d’acquérir pour une somme de quatre millions de francs le terrain de 19,42 ares comprenant 13,50 ares d’espace réservé dans le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (P.S.M.V.) destiné à un espace vert. Elle demande une réponse rapide pour la survie de l’entreprise. Elle réitère en décembre sa proposition en limitant le terrain à céder aux 13,50 ares frappés de servitude, le prix restant le même. Le Service des Espaces verts écrit en novembre au secrétaire général que le terrain d’Istra ne se prête pas à un espace vert. Le vice-président de la Communauté urbaine (C.U.S.) fait une note au président dans laquelle il expose que le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (P.S.M.V.) prévoit de remplacer les bâtiments industriels par un espace vert public de 13 ares 50 centiares. Cette réserve a pour effet de diminuer la valeur du patrimoine d’Istra. La suppression de la réserve selon le souhait évident de la société Istra qui a des difficultés financières équivaudrait à une aide à l’entreprise. Le vice-président estime que la Ville devrait renoncer à acquérir le terrain. Le président de la Communauté urbaine fait un courrier par lequel il renonce à acquérir le terrain. L’Imprimerie Strasbourgeoise met en février le préfet en demeure de lever la réserve. Elle demande un certificat d’urbanisme pour réhabiliter et construire des logements et des commerces. L’architecte en chef Ziegler déclare que les jardins étaient courants dans les anciennes grandes demeures ; si la réserve est levée le terrain est constructible, ce qui aggravera la circulation et constituera un précédent. Les emplacements réservés dans le P.S.M.V. ont été arrêtés en accord avec plusieurs services municipaux. L’architecte des Bâtiments de France émet un avis défavorable au projet. Le délai d’un mois s’étant écoulé depuis la mise en demeure, le préfet informe le 28 février 1984 l’Imprimerie Strasbourgeoise qu’il demande au président de la Communauté urbaine d’engager la procédure d’aliénation foncière.
Le maire transmet en mars 1984 au directeur départemental de l’Equipement la demande de certificat d’urbanisme. L’architecte des Bâtiments de France Chantal Lavillaureix déclare le terrain constructible en mai. Le certificat d’urbanisme positif est délivré le 16 mai 1984.
L’architecte des Bâtiments de France informe en août 1984 la Division II qu’il reconsidère son avis favorable et demande de retirer le certificat d’urbanisme positif. Le P.S.M.V. ne peut plus être modifié puisqu’il se trouve au Conseil d’état pour approbation. L’A.B.F. estime qu’il devra demander un sursis à statuer puisque le plan de sauvegarde qui n’a pas été approuvé dans le délai de trois ans n’est plus opposable depuis le 11 mars 1984.

Sommaire
  • 1983 (octobre) – L’Imprimerie Strasbourgeoise (Istra) propose à la Ville d’acquérir pour une somme de quatre millions de francs le terrain de 19,42 ares que le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (P.S.M.V.) a destiné à un espace vert. Elle demande une réponse rapide pour la survie de l’entreprise.
    1983 (novembre) – La Division II écrit au secrétaire général que le terrain d’Istra ne se prête pas à un espace vert.
    1983 (décembre) – L’Imprimerie Strasbourgeoise réitère sa proposition en limitant le terrain à céder aux 13,50 ares frappés de servitude, le prix restant le même.
    1984 (janvier) – Note sur l’aliénation de la propriété Istra (R. Baillard, vice-président). La société Istra propose à la Communauté urbaine (C.U.S.) d’acquérir une partie de sa propriété, frappée d’une réserve dans le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (P.S.M.V.) qui prévoit de remplacer les bâtiments industriels par un espace vert public de 13 ares 50 centiares. Cette réserve a pour effet de diminuer la valeur du patrimoine d’Istra qui peut soit vendre le terrain en question à la C.U.S. soit faire réviser le P.S.M.V. Si la réserve est maintenue, la Communauté urbaine devrait accepter l’offre, le prix serait fixé soit par accord amiable soit par procédure judiciaire selon sa valeur avant publication du P.S.M.V. La suppression de la réserve selon le souhait évident de la société Istra qui a des difficultés financières équivaudrait à une aide à l’entreprise. Par ailleurs, le Service des Espaces verts estime qu’un espace vert n’est pas souhaitable à cet endroit. Le signataire estime que la Ville devrait renoncer à acquérir le terrain.
    Le secrétaire général Adam ajoute en note que la question doit être appréciée indépendamment de la situation de la société Istra.
    Projet de lettre par laquelle le président de la Communauté urbaine renonce à acquérir le terrain
    1984 (janvier) – Le Service du contentieux fait un rapport sur l’aspect juridique de l’affaire. Il termine en constatant qu’Istra semble vouloir mettre en demeure la Communauté urbaine de Strasbourg d’acquérir l’emplacement réservé. S’il n’y a pas transfert de propriété, Istra pourrait demander un permis de construire.
    1984 (janvier) – Note de l’architecte principal Villaume (division II, Urbanisme). Son service n’a pas participé à l’élaboration du P.S.M.V.
    1984 (février) – L’Imprimerie Strasbourgeoise adresse au maire une copie de son courrier au préfet en le mettant en demeure de lever la réserve.
    1984 (février) – L’Imprimerie Strasbourgeoise demande un certificat d’urbanisme pour réhabiliter et construire des logements et des commerces – Liste des différents bâtiments, surface hors œuvre nette 6600 m². – Plan (architectes Kronenberger, Ittel, Strohmenger)
    L’ingénieur en chef Meykuchel fait remarquer que la desserte des terrains est incommode
    1984 (février) – L’architecte en chef Ziegler (division III) adresse à la Police du Bâtiment (division II) une note suite à la conférence du permis de construire. Les jardins étaient courants dans les anciennes grande demeures comme le montre le plan Blondel, il subsiste celui du palais épiscopal. Si la réserve est levée le terrain est constructible, ce qui aggravera la circulation et constituera un précédent. Les emplacements réservés dans le P.S.M.V. ont été arrêtés en accord avec plusieurs services municipaux. Le signataire propose donc de maintenir la réserve.
    1984 (février) – Le service de la voirie n’a pas d’objection à formuler.
    1984 (février) – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable
    1984 (15 février) – Le préfet est seul compétent à délivrer le certificat d’urbanisme. Le plupart des services sont favorables au maintien de la réserve.
    Note selon laquelle l’emplacement réservé n’est plus opposable au propriétaire ni aux tiers un mois après envoi de la mise en demeure de lever la réserve, en l’occurrence un mois après le 27 janvier.
    1984 (28 février) – Le préfet informe l’Imprimerie Strasbourgeoise, le délai d’un mois s’étant écoulé, qu’il demande au président de la Communauté urbaine d’engager la procédure d’aliénation foncière.
    1984 (mars) – Note au secrétariat général qui propose de répondre que le terrain est constructible, les bâtiments adjacents doivent être conservés, le plan-masse présenté ne permet pas de prendre position et le P.S.M.V. doit être préalablement modifié.
    1984 (mars) – Le maire transmet au directeur départemental de l’Equipement la demande de certificat d’urbanisme
    1984 (mars) – La Division II demande à la Division IX quelles procédures suivre pour mettre à jour le P.S.M.V. puisque la Ville a renoncé à l’acquisition avant un délai de deux ans. – Le service du contentieux déclare qu’en l’occurrence la réserve n’existe plus juridiquement.
    1984 (mai) – L’architecte des Bâtiments de France Chantal Lavillaureix déclare le terrain constructible.
    1984 (16 mai) – Certificat d’urbanisme positif
    1984 (18 mai) – Le secrétaire général adresse une note au président de la Communauté urbaine. Le service du contentieux estime que la mise à jour du P.S.M.V. est suffisante mais le directeur départemental de l’Equipement estime qu’il faut le modifier. Le secrétaire propose d’adresser une lettre au préfet.
    1984 (22 juin) – Lettre au préfet
    1984 (août) – L’architecte des Bâtiments de France a téléphoné à la Division II qu’il reconsidère son avis favorable et demande de retirer le certificat d’urbanisme positif. Le P.S.M.V. ne peut plus être modifié puisqu’il se trouve au Conseil d’état pour approbation. L’A.B.F. estime qu’il devra demander un sursis à statuer puisque le plan de sauvegarde qui n’a pas été approuvé dans le délai de trois ans n’est plus opposable depuis le 11 mars 1984.
  • 1985 – Le maire répond à un courrier de Christian Lambolet (association Architecture et Patrimoine). Le même courrier est joint au dossier coté 737 W 168.

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 737 W 166)

15-19, rue des Juifs, (volume 3, 1984)

Plans. Soframur Construction, représentée par Est Construction (3, rue de Sarrelouis à Strasbourg. Construction et rénovation de 81 appartements 18 à 19 rue des Juifs, 18 et 20 rue des Charpentiers. Architectes, A. Kronenberger, G. Ittel, M. Strohmenger
Plan de situation (bâtiments le long de la rue des Juifs et de celle des Charpentiers, nouvelle aile à l’arrière du 15, rue des Juifs et impasse des Charpentiers)
Plan. Bâtiments à démolir – Plan des garages – Plan du sous-sol – Plan du rez-de-chaussée – Plan de l’étage I – Plan de l’étage II – Plan de l’étage sous combles – Coupes – Façade rue des Charpentiers – Façade rue des Juifs – Façade arrière des immeubles de la rue des Juifs – Façade arrière des bâtiments rue des Charpentiers – Façade impasse des Charpentiers – Façade sur cour – Façade sur cour, bâtiment C – Façade vers le voisin (bâtiments A et B) – Plan, bâtiments à démolir, à rénover

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 737 W 167)

15-19, rue des Juifs, (volume 4, 1984-1985) Découverte de vestiges remarquables, projet de convention archéologique

Une visite des lieux constate en octobre 1984 que les caves du 15, rue des Juifs comprennent des piliers sans doute médiévaux et celles du 20, rue des Charpentiers des vestiges qui pourraient être ceux d’un bain rituel juif. L’architecte des Bâtiments de France demande de prolonger de quatre mois le délai d’instruction. Une visite des lieux, sauf aux étages encore occupés par Istra, constate que le sous-sol du 20, rue des Charpentiers renferme un bain rituel juif présumé, celui du 19, rue des Juifs un pilier médiéval, le 17, rue des Juifs comprend trois niveaux de galeries en bois, le 15, rue des Juifs une cave médiévale, un escalier en bois du XVIII°, un pilier sculpté et une colonnette en pierre et une arcade Renaissance.
Les architectes qui ont élaboré leur avant-projet à partir des plans remis par les établissements Istra sans visiter les lieux présentent un nouveau projet qui tient compte de certaines remarques faites lors de la visite. Ils justifient leur projet (rénover les bâtiments sur rue et en construire de nouveaux à la place de l’ancienne usine) par une « étude d’impact ». L’architecte des Bâtiments de France demande en décembre 1984 que soit ajourné le dossier incompatible avec le PSMV. Est Construction retire la demande de permis de construire avant l’expirarion du délai d’instruction pour éviter les procédures. La société Soframur a signé avec Istra un contrat sous conditions suspensives (obtention du permis de construire et du permis de démolir, non recours de tiers dans un délai de quatre mois). La Direction des antiquités d’Alsace (ministère de la Culture) présente en janvier 1985 un avant-projet de convention archéologique.

Sommaire
  • Plans. Soframur Construction, représentée par Est Construction (3, rue de Sarrelouis à Strasbourg. Construction et rénovation de 81 appartements 18 à 19 rue des Juifs, 18 et 20 rue des Charpentiers. Architectes, A. Kronenberger, G. Ittel, M. Strohmenger
    Sous-sol II – Sous-sol I – Rez-de-chaussée – Etage I et II – Etage III – Etage IV – Façade sur cour, bâtiments A et B – Façade vers le voisin (bâtiments A et B) – Façade impasse des Charpentiers – Façade rue des Charpentiers – Façade rue des Juifs – Façade sur cour rue des Juifs – Façade sur cour rue des Charpentiers
  • 1984 (octobre) – Courrier de la Direction régionale du ministère de la Culture au conservateur régional des Monuments historiques. – Une visite des lieux a constaté que les caves du 15, rue des Juifs comprennent des piliers sans doute médiévaux et celles du 20, rue des Charpentiers des vestiges qui pourraient être ceux d’un bain rituel juif.
    1984 (octobre) – Jean Kahn, président de la communauté israélite de Strasbourg, écrit au maire au sujet de ces vestiges
    Extrait de l’ouvrage d’Adolphe Seyboth joint à une carte du général Hirt
    1984 (octobre) – Georges Leven (Communauté urbaine de Strasbourg) écrit à l’adjoint Gérard Schmaltz au sujet des places de stationnement dans les futurs bâtiments – L’adjoint répond que le dossier en cours d’instruction à la Police du Bâtiment prévoit suffisamment de garages
    1984 (octobre) – Marcel Rudloff, président de la Communauté urbaine de Strasbourg transmet à l’adjoint une lettre du grand rabbin Warschawski et sa réponse
    1984 (octobre) – Le secrétaire général demande au directeur de la Division II si le plan de sauvegarde comprend les bâtiments où se trouvent les vestiges et si les promoteurs prévoient de transformer le sous-sol.
  • 1984 (octobre) – L’architecte des Bâtiments de France demande de prolonger de quatre mois le délai d’instruction
    1984 (novembre) – La Direction départementlale de l’équipement informe SNC France Construction et Est Construction que le délai d’instruction est prolongé de cinq mois pour soumettre le projet au service des Monuments historiques
    1984 (novembre) – Courrier de Marcel Rudloff à la Police du Bâtiment (M. Adam)
    1984 (novembre) – Courrier de Robert Weyl, président de la Société d’histoire des israélites d’Alsace et de Lorraine, à Marcel Rudloff
    1984 (novembre) – Paul Ziegler (architecte en chef) adresse à M. Adam un rapport après visite des lieux par lui-même, Robert Weyl, Jacques Ernest (architecte des Bâtiments de France) sous la conduite de M. Schmitt, employé chez Istra. Sauf au 15, rue des Juifs, les étages ne sont pas encore accessibles.
    18, rue des Charpentiers. Le sous-sol ne renferme pas de vestiges anciens apparents
    20, rue des Charpentiers. Le sous-sol auquel mène un escalier en colimaçon donne sur d’anciens locaux, sans doute du XIII° siècle, qui pourraient avoir abrité un bain juif. Le projet prévoit de supprimer l’ancien sous-sol.
    19, rue des Juifs. Le pilier central du sous-sol date sans doute du Moyen-Âge ou de la Renaissance. Le projet prévoit de maintenir l’ancien sous-sol.
    17, rue des Juifs. Des galeries en bois à trois niveaux et à décors peints (sans doute du XVII° siècle) donnent sur la petite cour.
    15-bis, rue des Juifs. La maison n’a pas de sous-sol.
    15, rue des Juifs. La cave voûtée à deux nefs à piliers centraux est sans doute d’époque médiévale. Le projet y prévoit des locaux techniques. Le rez-de-chaussée comprend un escalier en bois du XVIII° siècle à suspentes en ferronnerie, un pilier en bois sculpté Renaissance près du départ d’escalier, une colonnette en pierre Renaissance, une arcade Renaissance à la sortie du porche sur la cour. Le revêtement pourrait cacher d’autres éléments anciens. La charpente des combles pourrait dater du XV° ou du XVI° siècle.
    Bâtiments arrière du XIX° siècle. Ils sont sans intérêt sauf quelques colonnes en fonte au sous-sol. Le terre-plein pourraît être fouillé lors des travaux d’excavation.
    1984 (novembre) – Paul Ziegler estime que la réaffectation des bâtiments Istra doit être examinée sous deux aspects. (A) Problèmes archéologiques. Le niveau romain se trouve sans doute à deux mètres au-dessous des caves actuelles. L’imprimeur Levrault a découvert lors des travaux du XIX° siècle une pierre de fondation d’une synagogue. Le terre-plein sous le n° 20 et une partie des bâtiments industriels doit correspondre à l’emplacement de la synagogue. M. Petri estime que l’arcade Renaissance du 15, rue des Juifs a été déplacée de la façade au XIX° siècle. Il faudrait faire des fouilles.
    (B) Projets de réhabilitation et de construction – Les architectes qui ont élaboré leur avant-projet à partir des plans remis par les établissements Istra sans visiter les lieux ont présenté un nouveau projet qui tient compte de certaines remarques faites lors de la visite. L’escalier du XVIII° siècle est maintenu au n° 15, l’emprise au sol a été réduite
  • 1984 (novembre) – La Division II demande à la Division IX une étude juridique pour pouvoir faire des fouilles
    Note de l’adjoint Jost au maire
    1984 (octobre) – Extrait du procès verbal de la réunion de la Commission des sites qui souhaite 1) réduire l’emprise au sol, 2) mieux traiter les façades, 3) mettre en valeur le porche, 4) agrandir les cours et supprimer les terrasses, 5) appliquer strictement la réglementation sur les places de stationnement et 6) conserver l’escalier du XVIII° siècle et si possible la cheminée industrielle du XIX° siècle.
    Le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) prévoyait d’aménager un espace vert auquel la Ville a renoncé après mise en demeure par le propriétaire.
    Elévations, façades sur cour – Photographie du départ d’escalier, des boiseries et du sous-sol à conserver
  • 1984 (août) – Notice de sécurité – Surfaces hors œuvre de chaque bâtiment – Surfaces hors œuvre brutes le 3 août 1984 (sous-sol, rez-de-chaussée 15, rue des Juifs, 17, rue des Juifs, 19, rue des Juifs, 20, rue des Charpentiers, idem étages, par les architectes Kronenberger, Ittel et Strohmenger.
  • 1984 (août) – Etude d’impact par les architectes Kronenberger, Ittel, Strohmenger. Maître d’ouvrage, Soframur Construction, représentée par Est Construction (3, rue de Sarrelouis à Strasbourg), maître d’œuvre architectes, A. Kronenberger, G. Ittel, M. Strohmenger, 4-a rue de Stockholm à Strasbourg
    1. Analyse de l’état initial. Le terrain (2438 mètres carrés) se trouve dans le secteur sauvegardé. Un certificat d’urbanisme favorable a été accordé le 10 mai 1984. Les bâtiments en bordure des rues servent d’habitation et de locaux industriels. L’usine vers l’impasse des Charpentiers qui date de 1869 sert de dépôt. Les différents bâtiments comprennent des éléments à conserver. Au 15, rue des Juifs, le porche, l’escalier, le poteau sculpté, la façade arrière correspondra à la façade sur rue (modénature). Au 15-bis, rue des Juifs, la façade arrière correspondra à la façade sur rue. Au 17, rue des Juifs les galeries en bois de la cour, la façade arrière correspondra à la façade sur rue. Au 19, rue des Juifs, la cave voûtée. Au 20, rue des Charpentiers la cave, la façade arrière correspondra à la façade sur rue. Au 18, rue des Charpentiers, la cave, la façade arrière correspondra à la façade sur rue.
    2. Projet. Il consiste à supprimer l’usine pour créer des logements en aménageant des espaces verts
    3. Analyse des effets sur l’environnement. La cheminée et les rejets malodorants seront supprimés. Il n’y aura plus de nuisances sonores dues à l’usine. Le stationnement souterrain libère les rues.
    4. Justification du projet (72 logements et commerces), cour plantée visible de la plate-forme de la cathédrale.
  • 1984 (décembre) – Note du Service du Contentieux sur la réglementation des fouilles archéologiques
    1984 (décembre) – La société Est Construction déclare que les anciens bains juifs seront exclus des travaux. Une réunion fixera les conditions selon lesquelles interviendront les services archéologiques.
    1984 (décembre) – Conférence du permis de construire. Le service d’architecture note que le plan de sauvegarde n’est pas respecté et que le projet de façades n’est pas acceptable. La Police du Bâtiment évoque des problèmes réglementaires qui peuvent être résolus.
    1984 (décembre) – L’architecte des Bâtiments de France Jacques Ernest demande que soit ajourné le dossier incompatible avec le PSMV.
    Notes suite à une discussion avec l’architecte des Bâtiments de France le 12 décembre.
    1984 (21 décembre) – Est Construction retire la demande de permis de construire déposée par la société Soframur
    La Division II informe le secrétariat général qu’Est Construction a retiré sa demande avant l’expirarion du délai d’instruction (4 janvier) pour éviter les procédures et qu’elle présentera une nouvelle demande ultérieurement.
    1985 (janvier) – Compte rendu d’une réunion tenue le 10 janvier entre les parties (et services municipaux, France Construction et les architectes)
  • 1985 (janvier) – La Direction des antiquités d’Alsace (ministère de la Culture) transmet au Service de l’urbanisme un avant-projet de convention archéologique.
    1985 (janvier) – Le préfet organise une réunion le 6 février. Nouveau projet de convention. – Procès verbal de la réunion. La société Soframur a signé avec Istra un contrat sous conditions suspensives (obtention du permis de construire et du permis de démolir, non recours de tiers dans un délai de quatre mois). Le projet immobilier prévoit de rénover les bâtiments extérieurs et d’en construire de nouveaux à la place de l’ancienne usine datant de 1868. La Communauté israélite souhaite que les anciens bains aient un accès autonome. Le directeur d’Istra déclare que la vente résulte de problèmes économiques et que la recette entrera dans le plan de restructuration de l’entreprise. L’architecte des Bâtiments de France déclare que le permis de construire ne peut être délivré qu’après que la convention aura été signée. Les fouilles reviendront à environ 800.000 francs. Il est prévu que seront inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 15, rue des Juifs (façades, toiture, cave voûtée, porte cochère, colonnette Renaissance et poteau sculpté) et le 20, rue des Charpentiers (bain juif présumé). L’architecte des Bâtiments de France souhaite qu’une galerie extérieure soit conservée et restautée [17, rue des Juifs].
    1985 (mars) – Compte rendu de la réunion dans la salle du service d’architecture entre les représentants de France et Est Construction, le bureau d’architecture, la Division III et la Police du Bâtiment
  • 1984 (août) – Le secrétaire général Adam estime que rien ne s’oppose au permis de démolir, le plan de sauvegarde prévoyant que les bâtiments disparaîtraient. Quant au permis de construire, le certificat d’urbanisme positif a été délivré, le sursis à statuer que proposent les Affaires culturelles semble manquer de fondement.

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 737 W 168)

15-19, rue des Juifs, (volume 5, 1985-1987) Permis de construire – Convention archéologique

Les architectes présentent des plans et une notice descriptive : (a) bâtiments à rénover 15, rue des Juifs (12 logements, 1 local commercial), 15-bis, rue des Juifs (6 logements, 1 local commercial), 17-19, rue des Juifs (9 logements, 2 locaux commerciaux), 20-22, rue des Charpentiers (8 logements), 18, rue des Charpentiers (4 logements) pour une surface hors œuvre nette de 4753 m², (b) bâtiments à construire, bâtiment A (9 logements), B (14 logements), C (13 logements) et sous-sol à 70 places de stationnement, pour surface hors œuvre nette de 3599 m², une nouvelle version de l’étude d’impact
La convention archéologique est signée en avril 1985. L’autorisation de démolir les bâtiments arrière est accordée le 5 octobre 1984.
Le promoteur dépose le 3 août 1984 une demande de permis de construire 47 logements, d’en rénover 34 et d’aménager 73 places de stationnement. L’architecte des Bâtiments de France émet un avis défavorable le 10 octobre 1984, le projet étant incompatible avec le PSMV qui n’est pas encore approuvé par le Conseil d’Etat. Le dossier est soumis à la Commission des sites le 16 octobre 1984 après découverte de vestiges pouvant être un ancien bain rituel juif. Le délai d’instruction du dossier est prolongé le 5 novembre 1984 pour permettre de fouiller le sous-sol. Le promoteur retire la demande de permis de construire le 27 décembre 1984 puis en présente une nouvelle le 9 mars 1985 (construire 37 logements et en rénover 39). L’architecte des Bâtiments de France émet le 30 mai 1985 un avis favorable sous réserves. Le préfet délivre le permis de construire le 11 juin 1985
Le préfet prend le 15 novembre 1985 un arrêté qui inscrit certaines parties du 15, rue des Juifs à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques (murs pignon à redents, porte cochère à intrados sculpté côté cour, escalier intérieur à balustres, poteau sculpté attenant, colonnette ionique au rez-de-chaussée, façade sur rue sauf le rez-de-chaussée, cave voûtée). Les bâtiments industriels sont en cours de démolition (novembre, décembre 1985).
Christian Lamboley (association Architecture et Patrimoine) déclare en avril 1985 qu’il saisira le tribunal administratif du dossier si un permis de construire était accordé. Il transmet en octobre 1985 ses remarques au maire. Il déplore que soit prévue une « médiocre construction de banlieue » alors que l’ancienne usine aurait pu être intégrée au projet. Le secrétaire général propose d’apporter une réponse de principe (éviter un système autoritaire et favoriser l’initiative privée).

Sommaire
  • 1985 (mars) – S.N.C. France Construction et Compagnie, Soframur Construction (42-48, rue de Bellevue à Boulogne-Billancourt, représentée par Est Construction, 3, rue de Sarrelouis à Strasbourg) dépose une demande de permis de construire le 8 mars 1985 – Architectes Kronenberger, Ittel, Strohmenger et Bouyneau (4-a, rue de Stockholm à Strasbourg) – Plans, niveau III (n° 7), IV (n° 8), V (n° 9), élévations
    Conférence du permis de construire – La SNC France Construction demande l’autorisation de construire et de rénover 70 logements. Le certificat d’urbanisme a été délivré le 10 mai 1984, le permis de démolir le 5 octobre 1984
  • Notice de sécurité
    Notice descriptive – Rénovation
    15, rue des Juifs (12 logements, 1 local commercial)
    15-bis, rue des Juifs (6 logements, 1 local commercial)
    17-19, rue des Juifs (9 logements, 2 locaux commerciaux)
    20-22, rue des Charpentiers (8 logements)
    18, rue des Charpentiers (4 logements)
    Surface hors œuvre nette de 4753 m² (4293 m² anciens et 460 m² derrière le 15-bis rue des Juifs et le 20, rue des Charpentiers. La façade arrière des bâtiments rénovés aura une façade comparable à la façade avant. Les éléments remarquables seront conservés (escalier intérieur, poteau sculpté, cave voûtée au 15, rue des Juifs, galeries en bois au n° 17, cave voûtée au n° 19, caves aux 20 et 22, rue des Charpentiers
    Construction neuve, impasse des Charpentiers, bâtiment A (9 logements), B (14 logements), C (13 logements) et sous-sol à 70 places de stationnement, surface hors œuvre nette de 3599 m²
  • 1985 (février) – Etude d’impact par les architectes Kronenberger, Ittel, Strohmenger (nouvelle version) – Surfaces hors œuvre – Logements type (42 fiches) – Photocopies de photographies (tirages originaux dans le dossier VII)
    1985 (mars) – Le permis de construire ne sera délivré qu’après signature de la convention archéologique – Est Construction transmet la convention mais elle n’est pas encore signée – L’éclairage public devra être modifié aux frais du bénéficiaire
    1985 (avril) – Le service des incendies transmet ses observations sur le projet
    1985 (avril) – Christian Lamboley (association Architecture et Patrimoine) fait remarquer que le Plan de sauvegarde et de mise en valeur de Strasbourg prévoit que l’emplacement de l’usine Istra est « réservé pour voie de passage ou ouvrage public, installation d’intérêt général ou espace vert ». L’impasse des Charpentiers ne saurait être considérée comme voie d’accès puisque sa largeur ne satisfait pas aux règles de lutte contre l’incendie. L’association déclare saisir le tribunal administratif du dossier si un permis de construire était accordé. – Le secrétaire général fait remarquer que la réserve a été levée en accord avec l’architecte des Bâtiments de France et le préfet le 28 février 1984 après que la Ville a renoncé à acquérir la parcelle frappée par une servitude d’intérêt public. Cette décision est entérinée par le Conseil d’Etat qui a approuvé le PSMV le premier février 1985.
    1985 (avril) – Le préfet transmet la convention signée – Le secrétaire général informe le maire qu’une clause non prévue répartit les surcoûts éventuels entre les parties, donc la Ville de Strasbourg. Le maire Marcel Rudloff demande des précisions à ce sujet avant de signer la convention. La préfecture déclare que les surcoûts sont à la seule charge de l’Etat et du promoteur immobilier.
    1985 (mai) – Exemplaire signé de la convention
    Liste des points qui pourraient faire l’objet d’une réserve dans l’avis de l’architecte des Bâtiments de France
    Fiche récapitulative. Certificat d’urbanisme – 1 février 1984, demande de certificat d’urbanisme – 27 février 1984, l’architecte des Bâtiments de France transmet un avis de non constructibilité, l’emplacement étant réservé pour un espace vert dans le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur – 1 mars 1984, la servitude n’est plus opposable ni au propriétaire ni aux tiers, la Ville renonce à acquérir les terrains – 15 mars 1984, la demande est transmise avec avis favorable à la Direction Départementale de l’Equipement – 10 mai 1984, le certificat d’urbanisme est délivré pour le plan masse présenté – 22 juin 1984, le Maire demande au préfet de lever la servitude et de mettre à jour le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur
    Permis de démolir – 3 août 1984, le promoteur demande l’autorisation de démolir les bâtiments arrière (usine et dépôt) – 26 août 1984, la Direction Départementale de l’Equipement émet un avis favorable – 13 septembre 1984, l’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable – 5 octobre 1984, arrêté portant autorisation de démolir
    Permis de construire – 3 août 1984, le promoteur dépose une demande de permis de construire 47 logements et d’en rénover 34, 73 places de stationnement étant prévues – 20 août 1984, la conférence du permis de construire examine le dossier – 4 octobre 1984, M. Ziegler émet un avis défavorable – 10 octobre 1984, l’architecte des Bâtiments de France émet un avis défavorable, le projet étant incompatible avec le PSMV qui n’est pas encore approuvé par le Conseil d’Etat – 16 octobre 1984, le dossier est soumis à la Commission des sites après découverte de vestiges pouvant être un ancien bain rituel juif – 5 novembre 1984, le délai d’instruction du dossier est prolongé pour permettre de fouiller le sous-sol – 13 décembre 1984, la conférence du permis de construire examine le dossier – 17 décembre 1984, l’architecte des Bâtiments de France émet un nouvel avis défavorable – 27 décembre 1984, le promoteur retire la demande de permis de construire – 9 mars 1985, le promoteur dépose une nouvelle demande de permis de construire 37 logements et d’en rénover 39 – 2 avril 1985, la conférence du permis de construire examine le dossier – 29 avril 1985, projet de convention pour fouilles archéologiques – 20 mai 1985, le maire signe la convention – 30 mai 1985, l’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable – 31 mai 1985, le maire transmet le dossier à la Direction Départementale de l’Equipement
    1985 (30 mai) – L’architecte des Bâtiments de France Jacques Ernest émet un avis favorable sous réserve que 1. les baies des bâtiments à construire, sauf les portes-fenêtre, aient au plus un mètre de large, 2. les menuiseries aient deux vantaux, 3. les menuiseries des bâtiments rénovés soient conservées ou remplacées à l’identique, 4. les menuiseries des baies cintrées aient la même forme, 5. les ouvertures sur la toiture du 18, rue des Charpentiers soient en forme de lucarne, 6. les volets du rez-de-chaussée se replient dans les ébrasements en conservant si possible les anciens, 7. les bâtiments rénovés soient couverts de tuiles anciennes ou de type Saint-Thomas ainsi que les versants sud et ouest des bâtiments nouveaux, 8. les encadrements de fenêtre soient à fleur de crépi dans les nouveaux bâtiments, 9. la clôture impasse des Charpentiers soit entièrement en maçonnerie, 10. les architectes transmettent les dessins des encadrements en béton, des ferronneries et des lucarnes
    1985 (31 mai) – Le maire transmet le dossier à la Direction Départementale de l’Equipement
  • 1985 (6 juin) – Le conservateur régional des Monuments historiques Maxime Destremau informe le secrétariat général du projet d’inscrire à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le bâtiment sis 15, rue des Juifs (ancien hôtel des Joham de Mundolsheim) et le bain rituel juif présumé sis 20, rue des Charpentiers
    1985 (11 juin) – Le préfet délivre le permis de construire où figurent les réserves formulées par l’architecte des Bâtiments de France
    1985 (20 juin) – Le représentant de l’association Architecture et Patrimoine consulte le dossier
    1985 (septembre) – Le directeur régional des Affaires culturelles informe la société France Construction qu’une subvention lui est allouée pour les fouilles archéologiques – En annexe, l’arrêté du 30 août 1985.
    1985 (octobre) – Christian Lamboley (association Architecture et Patrimoine) fait part au maire de ses remarques. Il déplore que soit prévue une « médiocre construction de banlieue » alors que l’ancienne usine aurait pu être intégrée au projet et que les nouveaux bâtiments auraient pu être confiés à différents architectes et fait observer que les difficultés de la société Istra ont servi d’argument en faveur du projet. – Le secrétaire général propose d’apporter une réponse de principe. « Pour suivre l’intervenant dans toutes ses conclusions, il faudrait réduire (encore) le droit de propriété et avoir de façon générale encadré les professions libérales, notamment celles d’architecte, et avoir recours à un système autoritaire ». – Réponse du maire, « ces terrains (…) ont été rendus à l’initiative privée en ce qui concerne leur mise en valeur ».
    1985 (novembre) – Extrait de presse relatant la démolition de l’usine « à l’heure où le patrimoine architectural de style industriel tend à susciter d’ingénieuses solutions de sauvegarde ».
  • 1985 (octobre) – Le directeur régional des antiquités historiques transmet au maire l’autorisation de sauvetage accordée à Marie-Dominique Waton – Copie adressée au maire, mai 1986.
    1985 (novembre) – Le préfet accorde un prêt PAP à la société SNC France Construction
    1985 (novembre, décembre) – Les bâtiments industriels sont en cours de démolition, il reste seulement le rez-de-chaussée vers l’impasse des Charpentiers et les bâtiments latéraux. La porte du 15-bis a été abîmée.
    1985 (décembre) – Christian Lamboley demande s’il existe un inventaire des éléments que la Ville de Strasbourg se serait réservés lors de la démolition. – En note, les matériaux appartiennent au constructeur, la grille qui fermait la propriété vers l’impasse et que la Ville souhaitait récupérer a été volée.
    1986 (janvier) – Les avocats Frantz-Michel Welsch et Jean-Pierre Kessler, conseillers de la société SNC France Construction & Cie, Soframur Construction convient le maire à une réunion sur place au sujet des fouilles et des risques que pourrait encourir le 13, rue des Juifs. – En note, les parties concernées sont le Ministère de la culture qui fouille le terrain et France Construction – L’architecte Pierre Knecht fait un compte rendu de la visite du 30 janvier (constat amiable d’état des lieux), photocopies de photographies
    1986 (février) – Les bâtiments sont démolis jusqu’au sol, sauf impasse des Charpentiers où un mur sert de clôture
    1986 (février) – Article de presse sur les fouilles
    1986 (février) – Le préfet transmet au maire son arrêté en date du 15 novembre 1985 qui inscrit certaines parties du 15, rue des Juifs à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques (murs pignon à redents, porte cochère à intrados sculpté côté cour, escalier intérieur à balustres, poteau sculpté attenant, colonnette ionique au rez-de-chaussée, façade sur rue sauf le rez-de-chaussée, cave voûtée)
    1986 (mars) – Extrait de presse. Un bain rituel juif inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 737 W 170)

15-19, rue des Juifs, (volume 6, 1986-1987) Avenant au permis de construire – Démolitions non prévues – Découverte de décors peints

S.N.C. France Construction et Compagnie, Soframur Construction dépose en juillet 1986 une demande d’avenant au permis de construire (5 logements et 9 places de stationnement supplémentaires, modification des toitures). Les architectes transmettent en août 1986 de nouveaux les plans qui améliorent l’accès aux places de stationnement. Le préfet délivre l’avenant au permis de construire en décembre 1986.
Le chantier est ouvert en février 1987. Les travaux d’excavation pour les sous-sols sont en cours en mars 1987. Contrairement à ce qui était prévu, les 15-bis rue des Juifs, 18 et 20 rue des Charpentiers ont été démolis, seules subsistent les façades. L’architecte des Bâtiments de France dresse un procès verbal pour engager des poursuites. Charles Meyer (Est Construction) transmet en avril 1987 un exposé selon lequel les anciens planchers des bâtiments démolis ont été remplacés par de nouveaux à structure métallique remplie de béton, les façades arrière en partie démolies lors de la construction de l’usine. Le promoteur s’engage à reconstruire les parties démolies.
L’entreprise Kessler met au jour en avril 1987 des murs et des plafonds peints (XV° siècle) au 15, rue des Juifs. L’association Les Amis du Vieux Strasbourg propose en juin 1987 au maire d’échanger une maison propriété de la Ville rue du Parchemin contre le 15, rue des Juifs qui appartient à la Caisse Nationale de Prévoyance. Le préfet prend en juillet 1987 un arrêté portant extension de l’inscription de l’ancien hôtel des Joham de Mundolsheim sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (ensemble des peintures polychromes du Moyen-Âge ou de la Renaissances ornant les plafonds et les murs, tant intérieurs qu’extérieurs, la peinture murale isolée située dans la cour, sur le mur de retour mitoyen au 13, rue des Juifs). Le directeur régional du ministère de la culture remercie Est Construction de son bon vouloir.

Sommaire
  • 1986 (juillet) – S.N.C. France Construction et Compagnie, Soframur Construction (42-48, rue de Bellevue à Boulogne-Billancourt, représentée par Est Construction, 3, rue de Sarrelouis à Strasbourg) dépose une demande de permis de construire modificatif le 3 juillet 1986 (5 logements et 9 places de stationnement supplémentaires – 79 au lieu de 70). Le volume des bâtiments reste le même, les combles sont mieux mis à profit
    Notice descriptive – Rénovation
    15, rue des Juifs (8 logements au lieu de 12, 1 local commercial)
    15-bis, rue des Juifs (6 logements, 1 local commercial)
    17-19, rue des Juifs (7 logements au lieu de 9, 2 locaux commerciaux)
    20-22, rue des Charpentiers (8 logements)
    18, rue des Charpentiers (8 logements au lieu de 4)
    Surface hors œuvre nette de 5519 au lieu de 4753 m²
    Construction neuve, impasse des Charpentiers, bâtiment A (11 logements au lieu de 9), B (20 logements au lieu de 14), C (13 logements) et sous-sol à 79 places de stationnement au lieu de 70, surface hors œuvre nette de 3897 au lieu de 3599 m²
    45 tableaux (surfaces et pièces), 14 plans
    1986 (3 juillet) – Notes sur le projet. Certaines places de stationnement sont peu commodes
    1986 (juillet) – Le maire transmet le dossier à la Direction Départementale de l’Equipement
    1986 (juillet) – Article de presse, le chantier de fouilles touche à sa fin, relatant la découverte d’un puits du XVIII° siècle
    1986 (juillet) – Soframur Construction transmet copie d’une lettre adressée à la Direction des antiquités historiques d’Alsace
    1986 (juin) – Extrait d’un procès verbal de réunion pendant laquelle le maire évoque le bain juif situé dans une propriété privée.
    1986 (24 juillet) – Conférence du permis de construire. Certaines places de stationnement sont peu commodes. La Police du Bâtiment demande de modifier les plans
    1986 (août) – Les architectes transmettent les plans modifiés
    1986 (13 août) – Conférence du permis de construire. Les nouveaux plans sont acceptables
  • 1986 (13 août) – L’architecte des Bâtiments de France Chantal Lavillaureix émet un avis favorable sous diverses réserves (lucarnes, entrée impasse des Charpentiers)
    1986 (13 août) – Observations du service des incendies
    1986 (septembre) – Le maire transmet le dossier à la Direction Départementale de l’Equipement avec avis favorable
  • 1986 (octobre) – Le jeu de plans transmis suite à la réunion du 21 octobre est incomplet
    1986 (novembre) – Les architectes transmettent 14 plans en joignant une description des toitures. Dessin des toitures. Onze photographies (toiture, lucarnes, combles)
    1986 (novembre) – L’architecte des Bâtiments de France Jacques Ernest émet un avis favorable après corrections en rouge
    1986 (décembre) – Le préfet délivre l’avenant au permis de construire
  • 1987 (février) – Déclaration d’ouverture de chantier
    1987 (mars) Suivi des Travaux. « Les travaux d’excavation sont en cours dans la partie du terrain qui recevra les niveaux souterrains de parkings. Les travaux de démolition sont achevés et sont allés au-delà de ce qui était convenu. Ont été conservés en totalité les volumes des immeubles 15, 17 et 19 rue des Juifs qui fait l’angle de la rue des Charpentiers. Pour les autres immeubles (15-bis rue des Juifs, 18 et 20 rue des Charpentiers) seules les façades sur rue restent debout. Elles sont accrochées à des échafaudages lestés, placés sur le terrain pour le 15-bis rue des Juifs et sur la voie publique côté rue et impasse des Charpentiers. A évoquer avec l’A.B.F. le 24 mars 87 »
    1987 (24 mars) – Mme Lavillaureix, architecte des Bâtiments de France va dresser un procès verbal et engager des poursuites, les travaux en cours étant en infraction avec le PSMV et le permis de construire – Le maire envoie un courrier à la société Est Construction.
    1987 (23 avril) – Charles Meyer (Est Construction) demande une réunion en déclarant que les planchers des 17 et 19, rue des Juifs sont en mauvais état et que les façades arrière doivent être refaites
    1987 (28 avril) – Article de presse intitulé La mise à jour de 100 m² de plafonds polychromes, datant du XVI° siècle
    1987 (16 avril) – Charles Meyer (Est Construction) transmet un exposé intitulé Problèmes liés à la réhabilitation des bâtiments rue des Juifs et rue des Charpentiers. Comme les charpentes des 17 et 19, rue des Juifs ont été rehaussées, il faudra les démonter pour retrouver leur état originel. Les 15-bis, rue des Juifs, 18 et 20, rue des Charpentiers ont été beaucoup transformés lors de la construction de l’usine, les anciens planchers y ont été remplacés par de nouveaux à structure métallique remplie de béton, les façades arrière ont été en partie démolies (planche de quatre photographies)
    1987 (18 mai) – La Police du Bâtiment fait un compte rendu de la réunion tenue le 13 mai. « Le bénéficiaire du permis de construire s’est engagé à reconstruire à l’identique ce qui devait l’être, conformément aux plans du permis de construire ». La Police du Bâtiment demande les plans des parties indûment démolies.
    1987 (18 mai) – Est Construction transmet son compte rendu de la réunion de chantier en cinq paragraphes (tuiles, encadrements de fenêtre, travaux de démolition, voûte au sous-sol du 15, rue des Juifs, escalier intérieur au n° 17).
  • 1987 (juin) – Le Service départemental de l’architecture (Jacques Ernest) informe le maire que l’entreprise Kessler a mis au jour des murs et des plafonds peints, sans doute du XV° siècle, dont la conservation exige de prendre rapidement des mesures.
    1987 (juin) – L’association Les Amis du Vieux Strasbourg adresse un courrier au maire. Elle propose un échange du 15, rue des Juifs, propriété de la Caisse Nationale de Prévoyance, contre le 5, rue du Parchemin, propriété de la Ville. – Catherine Trautmann, députée et conseillère municipale, appuie la proposition. – L’adjoint au maire Robert Grossmann écrit au maire en appuyant aussi le projet.
    1987 (juillet) – Le préfet prend un arrêté portant extension de l’inscription de l’ancien hôtel des Joham de Mundolsheim sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (ensemble des peintures polychromes du Moyen-Âge ou de la Renaissances ornant les plafonds et les murs, tant intérieurs qu’extérieurs, la peinture murale isolée située dans la cour, sur le mur de retour mitoyen au 13, rue des Juifs)
    1987 (juin) – Le directeur régional du ministère de la culture Benoît Choquet remercie Est Construction de son bon vouloir et lui demande l’autorisation de poursuivre les sondages.
    1987 (juin) – Compte rendu de la visite de chantier du 24 juin 1987. Le gros œuvre du sous-sol à deux niveaux est en cours. Le promoteur et l’entrepreneur fourniront les dessins des lucarnes.

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 737 W 171)

15-19, rue des Juifs, (volume 7, 1987-1991)

Le préfet prend le 1° juillet 1987 un arrêté qui complète l’inscription du 15, rue des Juifs au titre des monuments historiques en date du 15 novembre 1985. Il s’ensuit que les travaux sont suspendus à chacun des trois étages. Le Conservateur régional des monuments historiques Maxime Destremeau demande au ministre si le classement peut être envisagé alors qu’il manque les partenaires assurant le financement. Les Amis du Vieux Strasbourg soutiennent la création d’une fondation. Le maire écrit à la Caisse des Dépôts et Consignations faisant partie du groupe Caisse Nationale de Prévoyance à laquelle la société France Construction du groupe Bouygues a promis de vendre le bâtiment réhabilité. Lors de la visite de chantier, la Police du Bâtiment et l’architecte des Bâtiments de France constatent en décembre 1987 que les travaux ne correspondent pas aux dessins, notamment les lucarnes. Le préfet informe le maire que le 15, rue des Juifs sera classé au titre des monuments historiques et propose plusieurs affectations. Est Construction propose en février 1988 d’acquérir le 8, rue du Parchemin, propriété de la Ville mais la Ville de Strasbourg n’envisage pas d’échanger les immeubles. Une galerie d’art de Colmar propose d’occuper les niveaux deux et trois mais le loyer proposé est trop élevé pour qu’elle donne suite à son projet. L’architecte des Bâtiments de France fait part en septembre 1988 des infractions au règlement à Est-Construction qui déclare qu’il lui est impossible d’en tenir compte alors qu’elle est liée par des délais.
Claude Schreyeck est autorisé en 1988 à aménager des espaces commerciaux aux 15, 15-bis, 17 et 19 rue des Juifs sous la direction des architectes Francis Bozzo, Laurent Dalvy et Michel Gomez (Atelier Vert, 12, rue des Poules).
SNC France Construction est autorisée en août 1988 à construire une clôture impasse des Charpentiers.
SNC France Construction dépose en décembre 1988 une demande de deuxième avenant au permis accordé le 11 juin 1985. L’architecte des Bâtiments de France émet un avis défavorable (toitures rue des Charpentiers, vasistas, rez-de-chaussée). Les corniches rue des Charpentiers sont modifiées selon l’accord de l’architecte des Bâtiments de France de même que les fenêtres cintrées (n° 20).
Les peintures murales de l’ancien hôtel Joham de Mundolsheim (appartenant depuis le 18 décembre 1986 à la Caisse Nationale de Prévoyance) sont classées parmi les monuments historiques (octobre 1989).
La Caisse des Dépôts et Consignations, représentée par le Nouveau logis alsacien, est autorisée en août 1991 à aménager les premier, deuxième et troisième étage ainsi que les combles pour y installer son siège.

Sommaire
  • 1987 (1 juillet) – Le préfet M. Hacène prend un arrêté qui complète l’inscription du 15, rue des Juifs au titre des monuments historiques en date du 15 novembre 1985 (fresques et peintures, seule la dernière page figure au dossier). Ensemble des peintures polychromes du Moyen-Âge ou de la Renaissance ornant les plafonds et les murs tant intérieurs qu’extérieurs, ainsi que la peinture murale située dans la cour actuelle de l’hôtel sur le mur de retour moyen des immeubles situés 13, rue des Juifs
  • 1987 (22 juillet) – Est Construction transmet le compte rendu de la réunion tenue le 9 juillet à la demande du Conservateur régional des monuments historiques Maxime Destremeau. L’ascenseur pourra être mis en place, les fondations consolidées. Les travaux sont suspendus à chacun des trois étages, l’allège de la fenêtre du rez-de-chaussée sera maintenue. Les travaux se poursuivront dans les combles. Les nouvelles menuiseries de la façade avant seront posées comme prévu au quatrième trimestre 1987. Les nouvelles ouvertures dans la façade arrière sont interdites, d’anciennes pourront être progressivement bouchées. Les médaillons dans le mur arrière au 19, rue des Juifs seront détachés.
    Note de la Division II au secrétariat général. L’arrêté du préfet pourra être suivi d’un classement. Les travaux de restauration seraient alors subventionnés à 65 %. Il reste à savoir comment le surplus des frais sera financé.
    1987 (12 août) – Le maire certifie avoir reçu la notification de l’arrêté préfectoral qui inscrit les décors peints de l’ancien hôtel Joham de Mundolsheim à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
    1987 (septembre) – Copie de la lettre adressée par le Conservateur régional des monuments historiques le 15 juillet au directeur de la Caisse Nationale de Prévoyance qui a acquis l’immeuble du groupe Francis Bouygues. L’objet de la lettre est de financer les travaux de restauration.
    Le maire répond que la ville de Strasbourg « ne tient pas à être partie prenante de la solution ».
    1987 (14 septembre) – Maxime Destremeau demande au ministre si le classement peut être envisagé alors qu’il manque les partenaires assurant le financement
    1987 (octobre) – Nouvelle lettre de Robert Weiss, président des Amis du Vieux Strasbourg, au maire suite à un courrier de Pierre Pflimlin. Réponse du maire Marcel Rudloff.
  • 1987 (28 octobre) – Le préfet organise une réunion à laquelle il convie le maire.
    1987 (novembre) – Les Amis du Vieux Strasbourg soutiennent la création d’une fondation mais souhaitent attendre que la réunion ait eu lieu.
    Le maire écrit à la Caisse des Dépôts et Consignations faisant partie du groupe Caisse Nationale de Prévoyance à laquelle la société France Construction du groupe Bouygues a promis de vendre l’immeuble réhabilité.
  • 1987 (décembre) – Visite de chantier par la Police du Bâtiment et l’architecte des Bâtiments de France Ernest. Les travaux de charpente et de couverture sont en cours rue des Charpentiers et rue des Juifs. Remarque sur la pente du coyau 18, rue des Charpentiers, les corniches en béton préfabriqué 18 et 20, rue des Charpentiers, la surélévation de l’égout de toiture au 15 bis, rue des Juifs, les lucarnes de tous les bâtiments diffèrent des dessins. – L’architecte en chef Ziegler (Division III) résume la situation dans un courrier à la Police du Bâtiment (Division II) – La Police du Bâtiment écrit à Est-Construction, représentant SNC France-Construction et compagnie, Soframur Construction.
  • 1987 (décembre) – Le préfet informe au nom du ministère de la Culture le maire que le 15, rue des Juifs, inscrit à l’inventaire supplémentaire, sera classé au titre des monuments historiques. Il propose plusieurs affectations au bâtiment (1) musée sur le modèle du palazzo Davanzati à Florence, (2) salles destinées à des manifestations ou locaux servant de siège à des associations liées au patrimoine, (3) affectation à une institution – maison de la presse comme à Bruxelles, siège de grande société, (4) appartements de luxe, les décors classés relèveraient du domaine privé.
  • 1988 (février) – Est Construction expose que le classement du 15, rue des Juifs entraîne l’arrêt des travaux. Elle propose d’acquérir en compensation le 8, rue du Parchemin, propriété de la Ville.
    1988 (mars) – Le ministère adresse un compte rendu de la réunion tenue le 26 février. La Ville de Strasbourg n’envisage pas d’échanger les immeubles, la Caisse des Dépôts et Consignations est disposée à restreindre son projet aux niveaux 4 et 5 et le cas échéant à une partie des niveaux 2 et 3, une galerie de Colmar propose d’occuper les niveaux 2 et 3. Le projet suppose de déposer les peintures du rez-de-chaussée et du quatrième niveau. Les restaurations s’étendraient sur plusieurs années.
    Le maire Marcel Rudloff soutient la proposition de louer à la galerie les premier et deuxième étages dans un courrier au directeur de la Caisse des Dépôts et consignations.
    Article de presse (Dernières Nouvelles d’Alsace). Les peintures murales du Johamischer Hof seront-elles visibles pour le public ?
    1988 (mars et avril) – Les Amis du Vieux Strasbourg écrivent à Etienne Pflimlin, président directeur général du Crédit Mutuel. Le loyer proposé est trop élevé pour que la galerie Jade donne suite à son projet. Le Crédit Mutuel pourrait intervenir. Autre courrier au directeur du Patrimoine au ministère de la Culture – Photographies des toits – Mai. Les Amis du Vieux Strasbourg font part au secrétaire général de la Ville qu’ils vont ouvrir une souscription.
  • 1988 (septembre) – L’architecte des Bâtiments de France (Chantal Lavillaureix, service départemental de l’architecture du Bas-Rhin) fait part à Est-Construction des infractions au règlement : câbles et antennes apparentes, enduits, traitement des pierres de taille, restitution de l’état antérieur, corniches en bois remplacées par de nouvelles en béton, menuiserie des fenêtres, devantures au rez-de-chaussée. – Dessin de corniche
    Article de presse sur les fresques
    1988 (octobre) – Est Construction déclare qu’il lui est impossible de tenir compte de prescriptions tardives alors qu’elle est liée par des délais. – Façade arrière du 15, rue des Juifs, 1988, profil des linteaux et jambages – Photographie des 17-15 rue des Juifs, rue des Charpentiers
  • 1988 (août) – Claude Schreyeck (demeurant à Molsheim) dépose une demande pour créer et réhabiliter des espaces commerciaux sous la direction des architectes Francis Bozzo, Laurent Dalvy et Michel Gomez (Atelier Vert, 12, rue des Poules), bâtiments 15, 15-bis, 17 et 19 rue des Juifs – Dessin de détail, vue axonométrique – Elévation rue des Charpentiers (19, rue des Juifs), élévation des bâtiments rue des Juifs (voir dossier III et nouveau dessin), plan du sous-sol, du rez-de-chaussée
  • 1988 (août) – SNC France Construction demande l’autorisation de construire une clôture impasse des Charpentiers – Dessin, plan – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable
    1988 (septembre) – Le maire autorise les travaux – Les travaux sont en cours, octobre et décembre 1988. Ils sont terminés, mars 1989.
  • 1988 (décembre) – SNC France Construction demande l’autorisation de modifier les façades (deuxième avenant au permis accordé le 11 juin 1985).
    15, rue des Juifs. Les fenêtres de la façade arrière sont modifiées d’après les directives de l’architecte des Bâtiments de France, le vestibule du rez-de-chaussée est modifié ainsi que la verrière de l’escalier dans la petite cour. Le premier et le deuxième étage changent de destination suite au classement, les appartements seront remplacés par une bibliothèque ou un établissement comparable.
    15 bis, rue des Juifs. L’emplacement des fenêtres sur la façade arrière est modifié, le toit est rehaussé, deux lucarnes ajoutées.
    19, rue des Juifs. Ajout d’un bandeau entre le rez-de-chaussée et le premier étage pour reprendre le faux aplomb de la façade
    18, rue des Charpentiers. Le linteau des fenêtres est modifié d’après les dessins, l’encadrement de la porte est conservé au rez-de-chaussée, le bandeau entre le rez-de-chaussée et le premier étage est prolongé sur toute la façade
    Bâtiments A, B et C. Les volets extérieurs sont remplacés par des volets roulants
    Dessins. Plans du premier, deuxième étage du n° 15, élévations impasse des Charpentiers, façade sur cour. Plan des niveaux 1, 2, élévations sur la rue des Charpentiers, sur la rue des Juifs, façades arrière rue des Juifs, rue des Charpentiers, impasse de Charpentiers, petite cour
    1988 (décembre) – Le préfet informe Est Construction que l’architecte des monuments historiques Gaymard et l’architecte des Bâtiments de France Chantal Lavillaureix donnent un avis favorable à la dernière modification de leur projet, en soulignant que l’accord a été possible.
    1988 (décembre) – Est Construction dépose une demande d’avenant au permis de construire.
    1989 (février) – L’architecte des Bâtiments de France Chantal Lavillaureix émet un avis défavorable (toitures rue des Charpentiers, vasistas, rez-de-chaussée)
    1989 (mars) – Le maire n’accorde pas le permis de construire
  • 1989 (février) – Suivi des travaux. Les bâtiments qui donnent dans l’impasse et dans la rue des Charpentiers sont presque terminés. Les corniches rue des Charpentiers sont modifiées selon l’accord de l’architecte des Bâtiments de France de même que les fenêtres cintrées (n° 20). Les travaux continuent au n° 15 (passage) et au n° 17. Les modifications prévues par l’avenant refusé n’ont pas été réalisées.
  • 1989 (octobre) – Le préfet notifie le maire que les peintures murales de l’ancien hôtel Joham de Mundolsheim ont été classées parmi les monuments historiques. Copie de l’arrêté. « Sont classés parmi les monuments historiques l’ensemble des peintures polychromes du Moyen-Âge ou de la Renaissance ainsi que les plafonds et les murs les supportant de l’immeuble sis 15, rue des Juifs sur la parcelle n° 59/22 figurant au cadastre section 64, la peinture murale isolée située dans la cour actuelle de l’hôtel sur le mur de retour moyen des immeubles situés 13, rue des Juifs qui sera déposée et sera protégée au titre du patrimoine mobilier », appartenant à la Caisse Nationale de Prévoyance établie à Paris, rue de Lille n° 56, selon acte passé le 18 décembre 1986 par-devant M° Jean-Pierre Krantz à la Wantzenau. L’arrêté se substitue à celui du premier juillet 1987.
  • 1989 (juin) – Alain Fromageat, demeurant 11, rue des Charpentiers, expose que les toitures bordant la rue des Charpentiers ont été rehaussées en infraction au permis de construire. Le service d’arpentage établit que la hauteur du n° 20 correspond à la demande du permis de construire et que celle du bâtiment d’angle est inférieure à la demande. – Elévations rue des Charpentiers et rue des Juifs
  • 1992 (décembre) – Le maire s’inquiète du projet d’établir un débit de boissons au 15, rue des Juifs. La Police du Bâtiment confirme que la société Billard Club a été autorisée à aménager une salle de billard à condition de régler la taxe pour deux places de stationnement qui manquent.
    1991 (mars) – L’entreprises Sotret (24, rue de l’industrie à Illkirch-Graffenstaden) est autorisée à occuper deux places de stationnement pour faire des travaux sur le poste de transformation devant le 15, rue des Juifs.
    1988 (juillet) – L’architecte des Bâtiments de France Jacques Ernest émet un avis favorable au ravalement des 15, 15-bis rue des Juifs et 18-20, rue des Charpentiers par l’entreprise Technique peinture (47, rue de l’Est à Colmar)
  • 1991 (juin) – La Caisse des Dépôts et Consignations, représentée par le Nouveau logis alsacien (2, rue Seyboth à Strasbourg) dépose une demande d’aménagement intérieur accompagné d’un changement de destination, sous la direction de l’Atelier Denu et Paradon (11, rue de Dunkerque à Strasbourg) et de Daniel Gaymard, architecte en chef des Monuments historiques – Plan cadastral de situation
    1991 (juillet) – La Commission de sécurité remet son rapport. La Caisse des Dépôts et Consignations prévoit d’installer son siège aux premier, deuxième et troisième étage ainsi que dans les combles. La surface hors œuvre brute est ramenée de 2059,27 à 2018,71 m² à cause d’un vide au dernier niveau des combles. Coupe, plan de chaque niveau (avant et après transformation), toiture, élévations
    L’inspecteur du travail émet un avis favorable assorti de conditions
    1991 (août) – Le maire prend un arrêté portant permis de construire
    1991 (septembre) – Accord du préfet
    La société Nouvelle Chanzy-Pardoux est autorisée à poser un échafaudage sur la voie publique (travaux de charpente et de maçonnerie)

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 737 W 172)

15-19, rue des Juifs, (volume 8, 1989-1990)

SNC France Construction et Compagnie & Soframur Construction, représentées par Est Construction, déposent en décembre 1989 une nouvelle demande d’avenant au permis de construire du 2 décembre 1986 sous la direction des architectes Kronenberger, Ittel, Strohmenger et Bouyneau. Le maire accorde en mars 1990 l’avenant au permis de construire.
Claude Schreyeck est autorisé en janvier 1990 à modifier la devanture et la porte d’entrée au n° 15-bis sous la direction de l’architecte Jean Siegler (agence Voyageurs associés, Groupement Interprofessionnel pour la Construction)
France Construction fait rependre la peinture décollée sur le pignon droit en avril 1990 pour satisfaire aux remarques lors de la réception.
Le préfet autorise en février 1992 Gilles Lavorel à exploiter le débit de boissons Billard Club de Strasbourg au 15, rue des Juifs.

Sommaire
  • 1990 (avril) – Le Groupement Interprofessionnel pour la Construction (GIC), l’architecte Jean Siegler et la société M. Litewka demandent l’autorisation de poser une enseigne lumineuse en panneau au 15, rue des Juifs – Elévation
    L’architecte des Bâtiments de France répond que les enseignes en panneau sont interdites dans le secteur sauvegardé
    1990 (mai) – Nouveau projet par Bat’67 (2, avenue du Général-de-Gaulle) – Elévation – Les architectes des Bâtiments de France Catherine Joanny puis Jacques Ernest émettent un avis favorable – Dessins – Le maire délivre l’autorisation – Travaux terminés, août 1990
    1992 (juin) – La Police du Bâtiment constate que le G.I.C. a posé deux enseignes lumineuses sans autorisation – La société répond en transmettant copie de l’autorisation accordée en 1990. – En note, les enseignes ont été déposées lors du ravalement
  • France Construction Est adresse le compte rendu de la réunion tenue au siège de la Communauté Urbaine le 21 novembre 1989 pour établir les raisons du refus opposé à l’avenant au permis de construire. Les câbles de l’éclairage public seront encastrés et non plus apparents, les pierres de l’encadrement seront restaurées au 18, rue des Charpentiers, les menuiseries seront reprises comme au 15, rue des Juifs, le système de ventilation dans la toiture en terrasse sera modifié au 15-bis, rue des Juifs.
    Compte rendu de la réunion tenue le 6 décembre 1989 concernant la restauration des pierres de l’encadrement au 18, rue des Charpentiers
    1989 (décembre) – SNC France Construction et Compagnie & Soframur Construction (42-48, rue de Bellevue à Boulogne, Hauts de Seine, représentées par Est Construction, rue de Sarrelouis à Strasbourg) déposent une demande d’avenant au permis de construire du 2 décembre 1986 sous la direction des architectes Kronenberger, Ittel, Strohmenger et Bouyneau (4, rue de Stockholm à Strasbourg)
    Procès verbal de l’assemblée générale extraordinaire du premier janvier 1987. La nouvelle raison sociale est Française de Construction
    Modifications prévues
    Bâtiment 15, rue des Juifs – Modifier les fenêtres de la façade arrière, le vestibule du rez-de-chaussée, la verrière de l’escalier dans la petite cour. Le premier et le deuxième étage changent de destination suite au classement, les appartements seront remplacés par une bibliothèque ou un établissement comparable
    Bâtiment 19, rue des Juifs – Ajouter une lucarne rue des Juifs et deux autres rue des Charpentiers
    Bâtiment 20, rue des Charpentiers – Ajouter un bandeau entre le rez-de-chaussée et le premier étage pour reprendre le faux aplomb de la façade
    Bâtiment 18, rue des Charpentiers – Modifier le linteau des fenêtres, conserver l’encadrement de la porte au rez-de-chaussée, prolonger le bandeau entre le rez-de-chaussée et le premier étage sur toute la façade
    Bâtiments A, B et C – Remplacer les volets extérieurs par des volets roulants
    Dessins (plans, élévations rue des Charpentiers, rue des Juifs, petite cour, impasse des Charpentiers, façade arrière rue des Juifs, façade arrière rue des Charpentiers, façade arrière impasse des Charpentiers.
    1990 (janvier) – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable d’après les conditions retenues lors de la réunion du 21 novembre 1989
    1990 (mars) – Le maire accorde l’avenant au permis de construire
    1990 (juillet) – Avis de l’architecte des Bâtiments de France Chantal Lavillaureix sur la reprise de la peinture sur le pignon droit
    1990 (août) – Déclaration d’ouverture de chantier
  • 1989 (novembre) – Claude Schreyeck (demeurant à Molsheim) dépose une demande pour modifier la devanture et la porte d’entrée au n° 15-bis – Dessins par l’architecte Jean Siegler (élévations, devanture)
    1989 (décembre) – Rapport de la commission de sécurité, prescriptions à respecter
    1990 (janvier) – Le maire autorise les travaux
    Suivi des travaux, en cours en avril, terminés conformément aux plans en septembre 1990
    1990 (septembre) – L’entreprise Piasentin (24, rue Nouvelle à Rosheim) est autorisée à poser un échafaudage sur la voie publique
    1990 (novembre) – Rapport de la commission de sécurité sur l’agence Voyageurs associés
  • 1989 (août) – Le Groupement Interprofessionnel pour la Construction (GIC), représenté par son directeur Munsch (demeurant 7, quai des Pêcheurs à Strasbourg) dépose une demande pour rénover la façade du rez-de-chaussée et aménager l’intérieur (n° 15-bis, propriétaire, Claude Schreyeck) sous la direction de l’architecte Jean Siegler – Description des travaux – Plan de situation, plan du rez-de-chaussée, façade (avant et après travaux)
    1989 (octobre) – L’architecte des Bâtiments de France Chantal Lavillaureix émet un avis favorable sous conditions – Autre par Jacques Ernest en décembre
    1989 (novembre) – Notice de renseignements concernant la sécurité contre l’incendie – Rapport de la commission de sécurité
    1989 (décembre) – Avis de l’inspection du travail
    Le maire transmet le dossier au préfet avec avis favorable
    1990 (janvier) – Le maire autorise les travaux
    1990 (octobre) – Rapport de la commission de sécurité
    1990 (septembre) – Les travaux sont terminés conformément aux plans
  • 1990 (avril) – Suite à un incendie qui a détruit en partie la charpente, la Police du Bâtiment constate que les tuiles risquent de tomber sur la voie publique. – Le maire demande à l’Immobilière des Halles (syndic du propriétaire France Construction) de réparer la toiture mais la société Piasentin de Rosheim se limite à poser une bâche.
    1991 (avril) – L’architecte des Bâtiments de France Chantal Lavillaureix émet un avis favorable à la réfection de la charpente
  • 1990 (avril) – La société Kesser (3, rue de Sarrelouis à Strasbourg) demande au nom de France Construction l’autorisation de reprendre la peinture décollée sur le pignon droit pour satisfaire aux remarques lors de la réception – Devis
    1990 (août) – Déclaration d’achèvement des travaux
    1990 (novembre) – La Police du Bâtiment constate que les travaux que l’architecte des Bâtiments de France a demandés sont conformes (restauration des pierres de taille, menuiseries)
  • 1990 (octobre) – Suite à une intervention 3, impasse des Charpentiers, le Service des incendies demande des plans schématiques, notamment des sous-sols
  • 1991 (août) – Certificat de conformité suite au troisième avenant au permis de construire délivré le 5 décembre 1986
  • 1991 (août) – L’ingénieur Thierry Carbiener (32, route des Romains à Kœnigshoffen) demande des renseignements d’urbanisme avant passation d’une vente (15, rue des Juifs). – Plan cadastral
  • 1992 (février) – Le préfet autorise Gilles Lavorel, demeurant à Domène (Isère) à exploiter le débit de boissons Billard club de Strasbourg suite au transfert de la licence IV le Palais du Gourmet (centre commercial Auchan à Hautepierre) au 15, rue des Juifs
    1992 (mars) – Le préfet autorise Jean Hubert Tedesco à laisser ce débit ouvert jusqu’à quatre heures du matin
    1992 (avril) – Rapport de la commission de sécurité
    1992 (août) – Louis Morizot demande l’autorisation d’exploiter le débit de boissons. Le préfet demande un rapport sur la conformité des locaux. La commission de sécurité fait son rapport (septembre)
  • 1990 – L’architecte des Bâtiments de France Chantal Lavillaureix émet un avis favorable à la demande de Carlo di Gregorio (rue du Tarn à Bischheim) de repeindre la devanture au 19, rue des Juifs.

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 737 W 174)

15-19, rue des Juifs, historique de l’immeuble Istra, 1983-1985. Dossier constitué par l’association Architecture et Patrimoine

Dans le courrier qui accompagne le dossier, l’association soutient une nouvelle affectation au bâtiment industriel en parfait état et estime qu’une nouvelle construction porterait préjudice au quartier.

Sommaire du dossier. Fiche de recensement, extrait du cadastre.
Annexes. I) Un quartier, une tradition historique, le livre
II) Controverses et préjugés, la modernisation d’une activité traditionnelle au centre-ville
III) Description
IV) Aperçu historique
V) Le problème archéologique
VI) Sources
VII) Documents (45 documents graphiques et photographiques, vues anciennes et modernes, plans)

Autres dossiers
934 W 241 – 15-19, rue des Juifs et 18-20, rue des Charpentiers (volume 9), Théâtre National de Strasbourg, 1991-1995
737 W 175 – 15, rue des Juifs, aménagement d’un local (refus), 1990-1991
737 W 176 – 15 bis et 17, rue des Juifs, aménagement d’un local (refus), 1990-1991
1331 W 313 – 15, rue des Juifs, déclaration de travaux (crépi des voûtes), 2000
1687 W 779 – 13-15, rue des Juifs, démolition de la maçonnerie entre les voûtes des deux sous-sols, 2010-2011
1688 W 1865 – 13-15, rue des Juifs, travaux intérieurs, 2010-2012
1689 W 1300 – 15, rue des Juifs, ravalement, 2013-2013
1688 W 1608 – 15, rue des Juifs, modification de la devanture, 2012

Interventions de la Ville (cote 179 MW 4)

Interventions de la Ville relatives au 15, rue des Juifs (1987-1991)

Roland Geldreich, attaché principal au secrétariat général participe à la réunion tenue le 18 novembre 1987 au ministère suite à l’instance de classement qu’a demandée le préfet. Il rapporte que France Construction veut rentrer dans ses fonds et la Caisse Nationale de Prévoyance recherche la rentabilité en écartant le mécénat. Roland Recht, conservateur des Musées, estime en décembre 1987 que les peintures sont d’un intérêt limité si on les compare à des décors découverts en Allemagne. Une étude détermine le coût de la restauration et expose quatre affectations possibles du bâtiment, assorti de plans de chaque niveau, élévations sur cour et sur rue, coupes (janvier 1988).
La Caisse des Dépôts et Consignations écrit en janvier 1988 au maire. La société France Construction du groupe Bouygues a fait une promesse de vente à la Caisse Nationale de Prévoyance qui souhaite investir dans des logements à louer. La C.N.P. a proposé aux Affaires culturelles de relever puis de masquer (mettre sous cocon) les fresques, mais cette solution a été écartée à cause de leur intérêt exceptionnel. La Caisse propose deux solutions (1) un échange avec le bâtiment sis 5, rue du Parchemin avec la Ville de Strasbourg, (2) limiter la restauration à deux logements, (3) changer la destination en aménageant des salles pour séminaires ou réceptions dont la rentabilité serait acceptable. Le maire Marcel Rudloff répond qu’il est favorable à la troisième solution.
La galerie Jade envisage de louer les étages mais le prix demandé est trop élevé (octobre 1988). La Caisse Nationale de Prévoyance (C.N.P.) a cédé à la Caisse des Dépôts et Consignations les deux étages où se trouvent les fresques (décembre 1988).
La Ville acquiert en 1991 de la Caisse des Dépôts et Consignations un lot comprenant l’ancien bain juif pour le prix symbolique de cent francs.

Sommaire
  • 1991 – Note pour le maire Catherine Trautmann. Acquisition par la Ville des vestiges du bain rituel juif. La Caisse des Dépôts et Consignations propose à la Ville d’acquérir un lot correspondant pour le prix de 100 francs. La Ville devra cependant contribuer au charges de la copropriété et mettre le bain en valeur.
    Le Conseil municipal approuve l’acquisition de 146 m² de l’immeuble sis 20, rue des Charpentiers (section 64 n° 59/22, lot n° 16 comprenant 12 m² au rez-de-chaussée, 12 m² à l’entresol, 61 m² au premier sous-sol et 61 m² au troisième sous-sol). La dépense est imputée au budget de l’exercice 1991
  • 1989 – Note de l’adjoint Jean Klotz. Le gros œuvre est terminé, le bain juif sera cédé à titre gratuit à la Ville. Il reste à déterminer qui sera chargé des travaux.
  • 1988 (décembre) – Peintures murales. La Caisse Nationale de Prévoyance (C.N.P.) a cédé à la Caisse des Dépôts et Consignations les deux étages où se trouvent les fresques.
    Courrier du préfet à Est Construction suite à l’accord intervenu lors de la réunion du 2 décembre (aussi dans le volume 7)
    1988 (novembre) – Note de l’architecte en chef Ziegler au secrétaire général. Estimation de la restauration des deux étages du 15, rue des Juifs d’après l’architecte en chef des Monuments historiques
    1988 (octobre) – Note du secrétaire général Adam. Le général Hirt confirme l’intérêt de la galerie Jade, le prix demandé est cependant trop élevé. La galerie Jade (Edouard Jæglé) propose une emphytéose.
  • 1988 (mai) – Les Amis du Vieux Strasbourg écrivent au président de la Caisse des Dépôts et Consignations au sujet des peintures murales (aussi dans le volume 7)
    Le directeur de la Caisse Nationale de Prévoyance répond qu’il n’envisage pas de transaction qui ne soit pas fondée sur la valeur du marché.
  • 1988 (septembre) – Article de presse (Dernières Nouvelles d’Alsace) intitulé Enfin une solution en vue pour la conservation des fresques du 15, rue des Juifs (aussi dans le volume 7)
  • 1988 (juin) – Note du secrétaire Adam – La Caisse des Dépôts et Consignations propose une rencontre avec la galerie Jade et souhaite trouver une solution qu’agrée la Ville
    1988 (juillet) – Le maire Marcel Rudloff estime que si l’investissement s’élève à 3 millions de francs, la Ville devrait envisager l’acquisition – Le secrétaire fait remarquer que les locaux seraient cédés « dans l’état ».
    1988 (mai) – Les Amis du Vieux Strasbourg (F. Hirt) écrivent au secrétaire général Adam
    1988 (avril) – Article de presse (Dernières Nouvelles d’Alsace) intitulé Va-t-on trouver une solution pour le trésor de peintures murales strasbourgeois
    1988 (janvier) Courrier de la Caisse des Dépôts et Consignations au maire. La société France Construction du groupe Bouygues a fait une promesse de vente à la Caisse Nationale de Prévoyance qui souhaite investir dans des logements à louer. La C.N.P. a proposé aux Affaires culturelles de relever puis de masquer (mettre sous cocon) les fresques, mais cette solution a été écartée à cause de leur intérêt exceptionnel. La Caisse propose deux solutions (1) un échange avec le bâtiment sis 5, rue du Parchemin avec la Ville de Strasbourg, (2) limiter la restauration à deux logements, (3) changer la destination en aménageant des salles pour séminaires ou réceptions dont la rentabilité serait acceptable.
    Liste des immeubles protégés au titre de la législation sur les monuments historiques au cours de l’année 1987
    1988 (mars) – Article de presse (Dernières Nouvelles d’Alsace) La galerie Jade renonce à s’établir à Strasbourg
    Article de presse (Dernières Nouvelles d’Alsace). Les peintures murales du Johamischer Hof seront-elles visibles pour le public ? (aussi dans le volume 7)
    Article de presse (Le Point, 7-13 mars) La revanche des fresques. Les découvertes de multiplient au point d’en être encombrantes
    1988 (mars) – Le maire Marcel Rudloff répond à la Caisse des Dépôts et Consignations qu’il est favorable à la troisième solution.
    1988 (mars) – Le ministère adresse un compte rendu de la réunion tenue le 26 février (voir volume 7).
    1988 (mars) – Compte rendu de la réunion tenue au ministère le 26 février 1988 (voir volume 7).
    1988 (février) – L’adjoint Schmaltz commente les propositions. Le maire se range à son avis.
    L’adjoint Pfirsch commente la situation. Il rapporte les propos de Roland Recht qui estime que les décors sont d’un intérêt inégal. Il fait remarquer que seule la proposition de M. Lion (Caisse des Dépôts et Consignations) est objective, notamment dans sa troisième solution.
  • 1988 (février) – Est Construction expose que le classement du 15, rue des Juifs entraîne l’arrêt des travaux. Elle propose d’acquérir en compensation le 8, rue du Parchemin, propriété de la Ville (aussi dans le volume 7)
  • 1988 (février) – Courrier du préfet et de la Direction Régionale des Affaires Culturelles au maire. L’architecte en chef des monuments historiques voit trois scénarios, aménager (1) un musée par exemple sur la vie quotidienne au Moyen-Âge et à la Renaissance, (2) des sièges d’association à vocation culturelle, (3) le siège d’une institution ou d’une grande société, (4) des logements (voir le courrier de décembre 1987, volume 7)
  • 1988 (janvier) – Ouverture d’une instance de classement (courrier du ministère au préfet)
    Rapport, immeuble 15, rue des Juifs, Ancien hôtel des Joham de Mundolsheim. « L’objet de la présente étude est de déterminer le coût de la restauration et de définir les programmes possibles de réutilisation de l’immeuble » selon les quatre scénarios ci-dessus. – Devis estimatif sommaire pour chaque scénario, assorti de plans de chaque niveau, élévations sur cour et sur rue, coupes
  • 1987 (novembre) – Le préfet Mahdi Hacène convie la Ville à la réunion qui se tiendra le 18 novembre 1987 au ministère suite à l’instance de classement qu’il a demandée.
    1987 (novembre) – Roland Geldreich, attaché principal au secrétariat général qui a participé à la réunion, rédige une note à l’attention du maire. (1) Le ministère souhaite classer le bâtiment entier en commençant par une instance de classement, trouver un usage des lieux et établir les coûts. (2) France Construction veut rentrer dans ses fonds. (3) La Caisse Nationale de Prévoyance recherche la rentabilité en écartant le mécénat. (4) La Caisse des Dépôts et Consignations a une attitude négative.
    1987 (décembre) – Roland Geldreich souhaite que soient reformulées les conclusions de la réunion (l’échange d’immeubles est une simple suggestion)
    1988 (janvier) – Le maire répond au préfet (Direction Régionale des Affaires Culturelles) que le compte rendu de la réunion appelle des réserves de la part de la Ville de Strasbourg.
  • 1988 (janvier) – La Société des Amis des Arts et des Musées de Strasbourg (20, rue des Serruriers) écrit au maire au sujet des peintures murales et des plafonds polychromes et des salles d’accueil qui pourraient être aménagées 15, rue des Juifs
  • 1987(décembre) – Roland Recht, conservateur des Musées, estime que les peintures sont d’un intérêt limité si on les compare à des décors découverts en Allemagne (courrier au secrétaire général Adam)
  • 1987 – Article de presse (Réalités alsaciennes n° 38) intitulé Istra, une collaboration réussie, oui, mais

Relevé d’actes

La maison est inscrite au nom de Thiébaut Joham dans le Livre des communaux (1587).
Thiébaut Joham fait baptiser des enfants de sa femme Ursule Ingold dès le début du premier registre conservé.

Baptême, cathédrale (luth. f° 37) 1557. Auff den 5. Februarÿ. P. Theobaldus Joham, M. Ursula Engoldin, I. Martha (i 48)
Baptême, cathédrale (luth. f° 95-v) 1558. Auff den 30 Decemb. P. Diebolt Joham, M. Ursula Ingoldin, I. Ursula (i 48)

Notice d’Ernest Lehr dans l’Alsace noble. Les enfants sont cités dans l’acte ci-dessous dressé en juillet 1596.
(Lehr, p. 255) Thiébaut Joham de Mundolsheim, préteur de 1565 à 1577, marié avec Ursule Ingold dont
a) Susanne, épouse de Jean Jacques Wurmser (1572)
b) Marthe, épouse de Wolfgang Voltz d’Altenau (1578)
c) Philippe, épouse en 1601 Marie Madeleine Marx d’Eckwersheim
d) Ursule, épouse (1580) Frédéric de Schauenbourg puis (1590) Chrétien de Traxdorf
e) Salomé (1563-1592)

1596 (24. Julÿ), Chancellerie, vol. 302 (Imbreviaturæ Contractuum) f° 61-v
Schuldbekhantnus weÿland Hr Theobald Johams seligen erb. geg. Sebastian Hormolden
(Extendirt in Volumine Contr. de Aô 96. fol. 86.) Erschienen die Edlen vnd vhesten Philips Joham von Mundoltzheÿm für sich selbs, Hanß Jacob Wormbser als ehevogt Fr. (-) geporner Johamin vnd Jetzernante bede als befelch vnd gewalt haber des auch Edlen vhesten Hanß Jacob Voltzen von Altenaw als verordneten Tutoris vnd vogts weÿland des Edlen vnd vhesten Wolffgang Voltzen von Altenaw seines Bruds. selig. mit auch weÿland Frawen (-) geporner Johamin bes. selig. ehelich erzeugt. vnd hind.laßener Kinder alle als Erben auch weÿland des Edlen vnd vhesten Theobald Johams von Mundholtzheim Ihres geliebten Jungkh. vattern vnd respectiué schwehers vnd großvatters selig. an einem
vnd Sebastian Hormold. am andn. theÿl vnd zu erkhennen geben haben,
Nachdeme Jetzernante Ir beliebter Junkh. vatter schwehr. vnd Pflegkind. Großvatter selig Ime Hormolden vermög von sich gegebner obligation und handschrift deren datum den 7. Julÿ Anno & 90 gelühens gelts 200 pfund (…)

Thiébaut Joham de Mundolsheim est élu à l’assemblée des Quinze en 1572. Il ne prend plus part aux réunions à partir de 1577 (voir les références plus loin).
Le Magistrat notifie Thiébaut Joham de Mundolsheim qui a renoncé au droit de bourgeoisie de se faire réinscrire ou de loger chez un aubergiste. Son receveur Isaac Reblé déclare que le gentilhomme a reçu le courrier à Geispolsheim. Comme il ne vient à Strasbourg que pour ses affaires, il est disposé à passer un accord avec le Magistrat. Les Quinze qui sont trop peu nombreux lors de la séance renvoient l’affaire à une date ultérieure

1579, Protocole des Quinze (2 R 9)
Theobald Joham von Mundolsheim. 85. 161. 166.
(f° 85) Mittwoch den X. Iunÿ – Theobald Joham Burgkrecht
Isac Reble als bevelchhaber Deboldt Johamen von Mundoltzheim vbergibt ein splôn, Die Ist verleßen vnd des Summarischen Innhalt, Er hab meiner herren schrifftlichen beuelch Zu Geispoltzheim den xxvi Maÿ empfangen, vnd dahin verstanden, d. er Inn xiiij tagen burger werden, oder sofer(n) er sich mitt mein h. nicht vergleichen würde, an ein offnen veylen wurth Ziehen sol, Nuhn wüssen mein herren worumb er auß der Statt gezogen, das burgkrecht auffgesagt vnd nitt mehr burger werden Kan, gott schicks dann anderst, dabey laß. ers Jtz mahl Kürtze halb verpleyben, gedencke, er mueß ander leuth entgelten, die nitt burger vnd doch lang alhier gewohnt. Da er doch nitt vmb wollusts willen Inn die statt Komme, od. vmb guthe* bißl** willen vonn vischmarck od. mein herren Zutrotz. od Zu vnwillen Zub*regen sonder weill er mitt burgern Zuthun, Iren Rechtfertigung vnd auch ausserhalb der Statt stehen habe, dar Inne er der Rechtsgelerten Rhat Pflegern muß, das geschehe aber solten vnd Zu xiiij tagen oder Inn Monathsfrist einmahl, vnd pleyb nicht vber ein tag oder Zwen hie, Bitt derhalben vnd Begert mein herren wollen nach gestalt seiner gescheff vnd sachen nitt so hartt gegen Ime fahren sonder Zulassen das er vnd die seinen Ir Zur endtwurff vnd gelegenheit Inn seinem hauß einkehren mög. oder Im fall mein h. Ime solchs vermög des beuelchs ohne vergleichung nicht gedechten od. wüßten Zu Zulassenn, So pitt vnd begere sich Inn demselben leydlich Zuhalt. mitt erbiethung.
Erkandt Man soll dem Reble anzeigen, Dieweill mein herren Inn so gahr geringer anzahl beyeinander seyen, vnd es auch nitt allein einer h. xv. sonder Zugleich vnßer H. Rhät vnd xxij geschefft seÿe, So würde es nich zu den gegenwertigen herren das gebott auff Zuthun oder ettwas nachzugeben, Dieweill er sich aber erbiethe, mitt m. h. Zuvergleich. So möcht er ein andermahl, vnd so mann h Inn meher anzahl bey einander herein kommen, bey mein h erscheinen, vnd sein meynung mein h. anzeigen wie er sich mitt Inen begerts Zuvergleichen.

Autres références sur Thiébaut Joham dans les registres du Magistrat dont la suite de l’affaire précédente.
1572 XV (2 R 2) H Theobald Joham. (würd Stettmeister) 17. 91. (zu einem XV erkosen) 91.
1577 XV (2 R 7) H Diebolt Joham. (Versaumnus des Rhatsitz) 76. 78. 103. 111. 115.
1580 Conseillers et XXI (1 R 53) Thiebolt Johams dochter hochzeÿtt. 121.
1580, Protocole des Quinze (2 R 10), J Diebolt Joham. 19.
(Thiebolt Johams dochter hochzeit) 61. 62.
1591 Conseillers et XXI (1 R 68) Theobald Joham contra Kriechinger. 566.
1593 Conseillers et XXI (1 R 72) Anthoni von Rottwil contra Thiebold Joham. 764.

Le docteur Greiss déclare le 28 mars 1590 au nom de Thiébaut Joham de Mundolsheim qu’il séjourne à Strasbourg jusqu’à ce que les chanoines catholiques lui aient rendu sa maison à Geispolsheim. Il est disposé à transiger avec la Ville. Les Quinze déclarent le 4 avril qu’ils sont disposés à passer un accord selon les même termes qu’avec le gentilhomme Pfaffenlapp, il devra prêter serment de fidélité et verser 16 livres par an à la Taille. Le docteur Greiss déclare le 8 avril que son mandant accepte de prêter serment mais que la taxe devrait se limiter à dix ou douze livres puisque le gentilhomme séjourne seul accompagné de son serviteur et que sa fortune n’est plus ce qu’elle était. Les Quinze s’en tiennent à leur précédente décision mais Thiébaut Joham dont la santé l’empêche se sortir pourra prêter serment à domicile.
1590, Protocole des Quinze (2 R 19)
J Diebolt Joham .8. 34. 44. 48. 49.
(f° 44) Sambstag den xxviii Martÿ – J Diebolt Joham
D Greyß Innammen des J. Diebolt Johamen von Mundoltzheim pringt für, Er hab dem Junckhern, meiner h. fernern bescheyd angezeigt, der seye gleichwohl mitt Inn abred, d. er vor dißer Zeitt auch ettwan alhie gewesenn vnd sich auch ettlich wochen alhie vffgehalten. Es sey aber dasselb daher, d. er ettwan winterlicher Zeitt seines leybd blödigkeitt halben nicht Reyßen Konnen beschehen. So sey er auch Jeder Zeitt für sein person eintzig vnd hab sein haußhaltung vnd haußstandt d. auß Zu Geyspoltzh. gehabt. Dwl. aber die Kattollische thumenherren Ime sein behaußung Zu Geyspoltz. noch nicht wider eingeraume Zeit*, Er auch nicht wüßen mag, wie bald er die wid. haben möge, vnd er alßo nodtwendig fürohin fewr und Rauch allhie Zuhalten begere. Derwegen seye er vrbittig mitt mein herren sich nach billichen ding. Zuuergleichen, vnd dwl. er (wie gemeldt) Jed. Zeitt eintzig vnd sich Frantzen des soldners haußhaltung (wann er hie Ist) gebrauche, Sey deroweg. sein dienstlich vnd freudlich pitten vnd begeren Mein herren wöllen Ine In dißem, was er Jahrlichen für solchs vff den Stall geben solle, gunstigklich bedencken vnd leÿdlich haltten, das erbeithe er sich vmb meine h. vnd gemeine Statt Zubeschuldenn &
Erkandt, gegen Ime Zu bedacht Ziehen (B. M.) vnnd sollens die herren so Zum Rittersch. bedacht geordnet bedencken.

(f° 48) Sambstag den IIII Aprilis – Theobald Joham.
Die sechs herren so gestern beÿeinand. geweß. pringen Ir bedencken Theobald Johamen von Mundoltzheim halben, d. er nemlich soll gehalten werden, wie Jacob pfaffenlapp, das Ist er soll neben dem v.spruch fidelitatis Jahrs xvj lb auff den Stall gebenn.
Erkant vnd habens die vbrig. herren mehrtheils auch geuolgt.

(f° 49) Mittwoch den VIII Aprilis – Theobald Joham.
D. Geyß als beuelchhaber J. Diebolt Johams von Mundoltzh. pringt für, Er habe Ime den bescheydt, wie er Ime gester durch Zwen auß meiner h. mittell angezeigt vermeldet, der habe Ime beuohlen, sich Inn seinem nammen wider gegen mein H. Zuerclären, Erstlich den punctum fidelitatis belangend, seÿe de denselb. allemassen vnd mit allen Clausulis, wie es andern vom Adell bitzher fürgehaltten, Zuuersprech. urbuttig vnd willig, Souihl aber den andern puncten, d. er nemlich Jahrs xvj lb d vff den Stall abrichten soltt, belangen thut, Laßt er nochmals mein h. dienstlich berichten, d. er allein eintzig für sein person allhie Zu sein unnd sich Frantzen des soldners haußhaltung Zugebrauchen begere, daßelb auch nicht lenger dann bitz Ime sein hauß Zu Geyspoltzh. wide eingeraumbt, darnach gedencke er nitt so beharlich allhier Zusein sondern nuhr Zu vnderschiedlichen Zeytten, So seye es auch mitt seiner nahrung nicht mehr beschaffen wie es vor disem geweßen, sonder möchte wohl vmb ettwas abgenommen haben. Derwegenn nochmalen sein gantz dienstlich freundlch vnd vleissig bitten, den anschlag vnd tax vmb ettwas Zuuer*rien, vnd In beÿ x od. xij lb d auffs höchst günstig verpleyben Zulassen, Inn ansehung er Jederzeitt ein guther Straßburger geweßen und noch Zupleyben gedencken verhoffe er desto willferiger bescheyd vnd wölle Er D. Geyß darumb vnd.then. gebetten haben.
Erkandt bey voriger erkandtnuß pleyben Zulassen. Alß aber J. prechter vermeldet d. H. Stösser vnd er d. Geyßen gestern den bescheyd haben angezeigt, vnd d. D. Geyß hernach den Joham leybs ohnuermoglichen halb entschuldigt, d. er nicht würde konnen außgehn so mein H Zufriden sein würden, päthe er, mein H. wolten heran Zu Ime verordnen den verspruch Zu empfahen, hatt sich sonst geg. Im erclärt v* ß Ist wider vmbgefragt und
Erkant, Ine beÿ xv lb pleyben Zulaßen, vnd d. Bey d XV.n Zu Ime gehn, den verspruch fidelitatis von Im empfahen sollen.

Thiébaut Joham de Mundolsheim meurt à l’âge de 73 ans le 4 octobre 1594
Dalle funéraire de Thiébaut Joham de Mundolsheim, église de Mundolsheim

M. H. B. D. L. / AUFF. FREITAG. DEN 4. OCTO/BRIS. ANO 1594. STARB. DER / EDEL UND VEST THEOBALT. IO/HAM. VON. MUNDOLTZHEIM. ALT/TER. STETMEISTER. UND DES / GEHEMERHATS. DER. STAT. STRAS/BURG. SEINE. ALTERS. IM 73 IAHR / DEM DER ALMECHTIG. GENEDIG / UND BARMHERTZIG. SEYE.

Philippe Joham de Mundolsheim, Jean Jacques Wurmser au nom de sa femme et les enfants de Wolfgang Voltz d’Altenau passent au nom de feu leur père, beau-père et grand-père respectif Thiébaut Joham de Mundolsheim une obligation au profit de l’horloger Isaac Habrecht
1595 (erst. Maÿ), Chancellerie, vol. 301 (Imbreviaturæ Contractuum) f° 49-v
Schuldbekandtnus weÿland des Edlen vnd vhesten Theobald Johams von Mundoltzh. selig. Erben geg. Meyst. Isaac Habrecht.
Erschienen der Edlen vnd vhest. Philips Joham von Mundoltzh. für sich selbst, Hanß Jacob Wormbser ehevögtlich weÿs vnd Hanß Jacob Voltz von Altenaw als vogt weÿland Wolffgang Voltzen von Altenaw seines bruds. selig.hind.laßner Kind.
haben In gegenwertigkeyt Meyst. Isaac Habrechten des Uhrenmachers bekhandt vnd verjehen,
Nach dem weÿland d. auch Edel vnd vhest J. Thiebald Johamen von Mundoltzh. Ir freundlich. lieber Jungk. vatt. schwehr. vnd schwah. selig. (…) wegen vnd.schiedlich. handschrifft.erstlich 50 pfund den 24. Junÿ Aô 1584 (…) vnd dan 50 Pfund den 2 Julÿ Anno 1589 (…)

Les mêmes hypothèquent la maison au profit de l’ancien sénateur Sébastien Schach

1595 (4. Octob.), Chancellerie, vol. 301 (Imbreviaturæ Contractuum) f° 113-v
Versicherung Herrn Sebastian Schachen für 600 gulden hauptguts
Erschienen der Edel vnd vhest Philips Joham von Mundoltzheim für sich selbs vnd In namen der auch Edlen vhesten Hans Jacob Wormbsers ehevögtlich. weÿß vnd hanß Jacob Voltzen von Altenaw als vogt weÿland des auch Edlen vnd vhesten wolffgang Voltzen von Altenaw seines brud.s mit der Edlen vnd Thugendreÿch. Martha geporne Johamin, bed. seligen hind.laßener ehelich. kind. In crafft von deren beden wie er saget habenden gewalts
In gegenwertigkeyt herrn Sebastian Schachen alten Rhats bewandten
treÿ gulden Straßburger wehrung Jerlichs auff aller heÿlig. tag Zinses mit 600 gulden gedachts wehrung Innhalt darüber vffgericht. Zinß od. haupt verschreÿbung so er d. hr beyhanden von vnd abe ermelts seines geliebten Junckhern vnd vatters selig. behausung alhie In d. Statt Straßburg In Juden gaß. geleg. einseyt neben h Niclaus Fuchsen dem Hn Ameyster and.seit neben dem Juden bad, als darfür verlegt vnd.pfand. Zurechn. schuldig worden, sie Jetzgemelte vnd.pfand weÿland des auch Edlen vhesten Conradt Johams selig. Sohnen Ihren Vettern (…)

La maison revient à Jean Philippe Joham de Mundolsheim et à son frère Jean Conrad Joham de Mundolsheim, fils de Conrad Joham. Jean Conrad Joham achète le droit de bourgeoisie le 30 janvier 1595, assisté de son beau-père Philippe de Kettenheim. Il épouse Marthe de Kettenheim sans doute en 1594 à la Cathédrale dont les registres sont lacunaires. Leur premier enfant Philippe Conrad naît en octobre 1595.

1594, 3° Livre de bourgeoisie (4 R 105) p. 590
Juncker Hannß Conrad Joham von Mundolßheim, khaufft mit beÿstandt seines Herrn Schwäthers vndt alten Stettmeisters hanß Philips von Kettenheim daß burgerrecht vnndt wüll Zum Müelstäg dienen. Actum den 30.t Januarÿ 95.

Baptême, cathédrale (luth. f° 44-v, n° 39) 1595. den 23. octobris. Mehr Hans Conrad Joham, fraw Marta
Philipp Conradt, compatres Jr hans Philip von Kettenheim stetmr, J. hans Philips Böcklin stettmeister, fraw Veronica Jhomin witwe geborne Sturmin (i 47)
Baptême, cathédrale (luth. f° 24-v) 1599. den 10. octobris. J. Hans Conradt Joham, M. Marta
J. Heinrich. Susceptores sunt J. Christ. Jacob Wormbser stet meister, J. hans Philips Joham von mundolßheim, Fraw Eua, Juncker hans Philipps von Kettenheim stettmeisters fraw (i 27)

Jean Philippe Joham de Mundolsheim est nommé tuteur de Véronique et Philippe Conrad, enfants des défunts Jean Conrad Joham de Mundolsheim et Marthe de Kettenheim.
1608 (16. Jan.), Chancellerie, vol. 374 (Gemein Contract Buch) f° 1-v
Curatorium Junckher Hanns Philips Johams Vonn Mundoltzheim
das Unsers Kleinen Rhat beisitzer der Vest Hanns Philipß Joham Von Mundoltzheim vnd Hannß Conrad Gretzinger der Notarius den 27. Augusti Anno 1600. Vnsers gewesenen burgers weiland des auch Vesten Hans Conradt Johams, sein Hanns Philips Johamen bruders seligen mit Frauwen Martha Johamin, geborner von Kettenheim ehelich erzeugter Kinder Alß Veronicæ vnd Philips Conradts Zu einem Ober: und undervogt durch vnß in versamleten Rhat erkhant und Confirmiret worden
geben Sambstag den 16. Januarÿ A° 1608.

Dépôt de sommes à la Tour aux deniers par le tuteur en octobre 1607.
1607 (VII 1325 Bauherren)
(f° 151) Samstags den 10. Octobris. – Vogteÿ geldt angelegt
J hanns Philips Joham vnd Maximilian Erhard als O. vnd v. vögt Phs Conrads vnd Veronica weiland hans Conrad Johams Kind. hat Ins vogteÿgelt angelegt 40. h s
Haben darumb denselben verkhaufft 1 h 16 ß d vff Simonms Judæ gefallende. Ingeschrieben B. folio 53.

Jean Philippe Joham de Mundolsheim hypothèque la moitié de la maison dont l’autre moitié appartient à son frère Jean Conrad au profit de Jacques, fils de Jean Pfelhaupt.

1595 (xxvi Octobris), Chancellerie, vol. 297 (Registranda Meyger) f° 235-v
(Inchoat in Proth. fol. 255.) Erschienen d. Edell Vnd Vest Junckh. Hanß Philipps Joham Vonn Munoltzheim
Hatt bekhandt vndt Inn geg.wertigkheit Hn Hanß Cunradts Gretzingers Als erbettener Vogt Jacob Pfelhaupt Hanß Pfelhaupt Burg.alhie Suns – schuldig seÿe 200 guldin
Zum vnderpfand ÿngesetzt vnd verlegt den halben theil einer Behausung, Ime dem Junckh. für vngetheilt gebürende Vnd d. überig. halbe theil hanß Cunradt Joham seinem brud. zugehörig. Mit allen Iren gebeüwen & geleg. alhie Inn d. St. St. In Jud. gassen einsit nebent Hn Niclauß Fuchssen Regirend. Ammeistern, And.sit nebent d. Behausung Zum Jud. Bad genant, stost hind. auff en Allmendt gäßlin, geg. d. Zimmerleüth stuben über
[in margine :] Erschienen H Johann Pfölhaupt burger Zu Rampoltzwÿler haben bekhandt vndt In gegenwertigkheit H. Hanß Cunradt Gretzingers des Vogts (…) so Er von seinem Bruder seligen Jacob Pfelhaupt geerbt, Quittirt (…) die vbrig. 100 guld. Werung die vff dißmal Zugehören Hanß Planckenrisiters des Goldtarbeiters burgers Zu Straßburg Khindern wÿland Barbara Pfölhauptin sein hanß Pfolhaupts schwester selig (…) Act. den 24. tag Januarÿ anô 1601.

Jean Conrad Joham de Mundolsheim hypothèque la moitié de la maison dont l’autre moitié appartient à son frère Jean Philippe au profit de Georges Lauginger.

1596 (27. Januarÿ), Chancellerie, vol. 303 (Registranda Meyger) f° 23-v
(Inchoat. in Proth. fol: 22.) Erschienen d. Edell vnd vest Hanß Cunradt Joham von Munoltzheim Mit beÿstand Hanß Cunradt Gretzingern
Hatt bekhandt vndt In gegenwertigkeit des Ehrenuesten Herrn Jörg Laugings. Burg. Zu Straßburg offentlich verÿehen – schuldig seÿe Namlich 700 guldin Straßburger Werung
Zum vnderpfand ÿngesetzt vnd verlegt, den Halben theil eines Hoffs sampt seinen Heüsern vnd Hoffestetten, Ouch allen and.n Ime Junckern für ungetheilt gebürende + (+ vnd deren d. überig. halbetheil Junckh. Johann Philips Joham des Bekhenners brud. Zugehörig.) geleg. In Juden gassen einsit nebent Hn Niclauß Fuchßen Altammeistern, Andersit nebent Johann Reichhardt Müller hind. vff ein Allmendt geßlin geg. d. Zimmerleüth stuben hinüber Isy ledig vnd eÿg.
[in margine :] Erschienen H Jörg Lauginger der glöubiger hatt in gegensein H hanß Cunradt Gretzingers der von Wegen J. Hans Cunradt Johams hinderlaßner Kinder als ein vnder Vogt gegenwertig (…) Act. en 28. tag Maÿ anô 1602.

Jean Conrad et son frère Jean Philippe Joham de Mundolsheim hypothèquent la maison au profit d’Henri Prechter, assesseur au Grand Sénat.

1596 (xxix tag Junÿ), Chancellerie, vol. 303 (Registranda Meyger) f° 144
(Inchoat. in Proth. fol: 171.) Erschienen die Edlen Vnd Vesten Hanß Cunradt Joham Von Munoltzheim Vnd Hannß Philips Joham Von Munoltzheim gebrüder
Haben bekhandt Vnd Inn gegenwertigkeit des auch Edlen Vnd Vesten Heinrich Prechters, Ein vnd Zwantzigers des grossen Raths Zu Straßburg – schuldig sigent 300 Pfund Pfenning Straßburger bar gelühens gelts
Zum vnderpfand eingesetzt vnd verlegt Einen hoff mit seinen heüsern hoffestatt vnd allen begriffen, Zugehörd vnd gerechtigkeit geleg. Inn der Statt Straßburg Inn der Juden gaß, Einsit neben herrn Niclaus Fuchsen Altameistern, Vnd Andersit neben Johann Rheinhart Müllern dem Buchfürer Hinden vff ein Allmend gäßlin gegen der Zimmerleüth stuben hinüber stoßend, vnd stoth vff den halben theil durch hanß Cunradt Joham Zuuor versetzt 700 guldin herrn Jorg Lauginger (prout in Reg. eod. fol. 23.) burg. Zu St. So dann Ist das Vberig halb theil vervnderpfander für 200 guldin hanß Cunradt Gretzingern Inn Vogts weÿs Jacob Pföl haupts. durch J. Hannß Philips Johan (prout in Reg. Aô 95 fol. 235)
[in margine :] erschienen H Philipß Schneÿdt Als befelch haber J. Heinrich Prechter des gloubigers Hatt in gegensein herrn Hannß Carlen Fuchsen Als besitzers des vnd.pfands (…) Quitt. Act. 3. Octobris Anno 1606.

Philippe Joham de Mundolsheim transporte au nom des héritiers de Thiébaut Joham l’hypothèque accordée à Sebastian Schach sur une maison au Marais vert.

1597 (18. Junÿ), Chancellerie, vol. 310-II (Imbreviaturæ Contractuum) f° 67
Versicherung Herrn Sebastian Schachen vber 600. fl. Str. Wr. vff des Jr: Theobald Johams Gartten vnd Hauß & so Herr D Philip Glaser erkauff
Erschienen Herr Sebastian Schach Rhather vnd
hatt Inn gegenwertigkheit deß Edlen vnd vesten Philipp Joham von Mundoltzheim für sich selbst vnd alles befelchabers wie ersagte der vbrig. weilandt J. Tieboldt Johams gewes. Stettmr. seines geliebt. Junck. vnd vatters selig. verlaßene Erben angezeigt und vermeldet
demnach ermelter Jr Thieboldt Joham In Zeit seines Lebens Ihme herrn Schach vermög vffgerichter verschreibung 600 fl. St. w. hauptguts Jährlich mit 30. fl. vff Allerheÿlig tag Zuverzinsen schuldig worden, darfür gleichwol die Behausung alhie In der Juden gaß Zwischen herr Niclaus Fuchß. vnd dem Juden bad geleg. vnderpfand gewesen Aber nechgehendts dieselbe behausung vermög d. verschreib. In d. Cantzleÿ den 4. Octobris 95. verzeichnet Zubefinnd. ledig geschlagen vnd sich bemelter 600 fl. hauptgut halben vff der Behausung vnd Gart. & alhie In der vorstatt Im Grünenbruch vnd Steinstraß gelegen neben h. Jacob Kibß. alt. Ammeistern vnd anderseit neb. hn D. Ludwig Thuppio geleg. & versicheren vnnd ein anders d. Losung halb. fertig. laß. (…)
Zum vnderpfand eingesetzt Obgenant. Gart* samt d. behausung Stallung Auch allen andern derselb. gerechtigkeiten gelegen alhie In Vorstatt Im grünen oder Kageneckers bruch genant, Zwisch. dem herrn Ammeister Kibß und D. Thuppie geleg.

Jean Conrad Joham de Mundolsheim hypothèque la moitié de la maison au profit de Balthasar Stœsser, assesseur des Quinze.

1597 (ix. tag Novembris), Chancellerie, vol. 309 (Registranda Meyger) f° 278-v
(Inchoat. in Proth. fol: 200.) Erschienen der Edell vnd vest Hannß Cunradt Joham Vonn Muneltzheim,
Hatt bekhandt vndt Inn gegenwertig. des Ern: f. vnd weÿsen herrn Balthazar Stössers Fünfzeheners der St. St. Offentlich verÿehen – schuldig sige 216 Pfund pfenning Straßburger gelühens gelts
Zum vnderpfand ÿngesetzt vnd verlegt, den Halben theil, obgemeltem Bekhenner für Vngetheilt gebürende, von vnd ane dem Hoff, mit seinen Heüsern, vnd Hoffestatten auch allen andern Iren gebeuwen, & geleg. Inn der St. St. Inn der Juden gassen, Einsit nebent herrn Niclaus Fuchsen Altammeistern, Vnd Andersit nebent Rheinhardt Müller dem Buchführer, hinden vff ein Allmendt gäßlin, gegen der Zimmerleüth stuben stoßend, vnd daran der vbrige halb theil dem Edlen vnd vest Hanß. Philips Joham von Munoltzh. sein des Bekheners Brudern, für vngetheilt Zugehörig & Welcher Jetzverpfandte halben theil Zuuor noch hafft vnd vnderpfandt, für ein Schuld dreÿ hundert vnd fünfftzigk Pfund Pfenning H. Jörg Lauginger Burgern alhie, Mehr Ist derselbig. Hoffmiy sein. begriffen sammenthafft für 600 guldin vnderpfandt Gegen den Edlen Vnd Vest Heinrich Prechter, Sunst ledig vnd eyg.
(vide ct. in Reg. 98. fol. 165.)

Jean Philippe Joham de Mundolsheim hypothèque la moitié de la maison au profit du même.

1598 (xiiij tag Februarÿ), Chancellerie, vol. 315 (Registranda Meyger) f° 45-v
(Inchoat. in proth. fol. 35.) Erschienen der Edell Vnd Vesten Hanß Philips Joham Von Munoltzheim
haben bekhandt vndt In gegenwertigkheit des Ehrenvest. vnd frommen herrn Balthazar Stössers fünffzeheners der Statt Straßburg – schuldig sige 100 pfund pfenning Straßburger gelühens gelts
Zum Rechten wißenthafften vnderpfandt ÿngesetzt Vnd Verlegt, den halben theil, obgemeltem Bekhenner für ungeteilt gebürende, Von vnd Ane dem Hoff, mit Iren Heüsern, Hoffestetten vnd Stallung Ouch allen Andern gebeuwen & geleg. Inn der St. St. Inn Juden gaß, einsit nebent herrn Niclaus Fuchsen Alt ameistern, vnd Andersit nebent Reichardt Müller dem Buchführer hinden vff ein Allmend gäßlin, gegen der Zimmerleuth stuben stoßend, vnd daran der Vberig halb theil, dem Edlen vnd vest. Hanß Cunradt Joham von Munollzheim, sein des Bekhenners Brudern, für ungetheilt Zugehöret, Welcher Jetzverpfandte Halbe theil Zuuor noch verhafftet vnd vnderpfandt Ist, für ein schuld Namlich 200 guldin geg. dem Edlen vnd vesten Heinrich Prechtern, Mehr für ein Schuld 200 guldin St. Werung, Jacob Pfölhaupten, Hanß Pfölhaupten des Alten Silberknechts vff des herrn Ammeisters Stuben Suns, Sunst ledig vnd eÿgen

Nouvelle hypothèque par Jean Conrad Joham de Mundolsheim au profit du même

1598 (xxix tag Junÿ), Chancellerie, vol. 315 (Registranda Meyger) f° 165
(Inchoat. in proth. fol. 145.) Erschienen der Edell Vnd Vest Hannß Cunradt Joham Vonn Munoltzheim
Hatt bekhandt Vnd Inn gegenwertigkeit des Ehrenuest. F. vnd Weÿsen Herrn Balthazar Stössers Fünffzeheners d. Statt St. Straßburg, Offentlich verÿehen – schuldig sige 440 guldin
Zum vnderpfand ÿngesetzt vnd verlegt, den Halben theil, obgemeltem bekhenner für Vngetheilt gebürende, Vonn vnd ane Einem hoff, mit seinen Heüsern, hoffestatten vnd Stallung, auch allen andern Iren gebeuwen, d. Stall hauß genant gelegen Inn der Statt St. Inn der Juden gaß, einseit nebent herrn Niclaus Fuchsen Altammeisters selig. Erben, Vnd anderseit nebent Rheinhardt Müller dem Buchführer, hinden vff ein Allmendt gäßlin, gegen der Zimmerleüth stuben hinüber stoßend, vnd daran der vbrige halb theil dem Edlen vnd vest hanß Philips Joham von Munolt. sein des Bekheners Bruders, für vngetheilt Zugehörig & Welcher Ietzverpfandte halben theil Zuuor noch hafft vnd vnd.pfandt für ein Schuld iij C L lb d herrn Jörg Lauginger Burgern alhie, Mehr für ein Schuld CC xvj lb d dem herrn Gloubigern obgedacht, So dann Ist derselbig gantz hoff sammenthafft vnderpfand für 600 guldin Gegen den Edlen Vnd Vest Heinrich Prechter, Sunst ledig vnd eyg.
[in margine :] Alles Vernicht vnd bezalt vnd befohlen zu cassiren prout in Reg. 99. fol. 229. Zusammen gezog. Act. den 26. feb. Anô 603.

Nouvelle hypothèque par Jean Philippe Joham de Mundolsheim au profit du même

1599 (vts [xij tag Februarÿ]), Chancellerie, vol. 321 (Registranda Meyger) f° 49-v
(Inchoat. In Proth. fol. 35) Erschienen d. Edell vnd vest Hannß Philipß Joham Von Munoltzheim
Hatt bekhandt vndt In gegenwertigkeit des Ehrenvest vnd frommen Herrn Balthasar Stössers offentlich verÿehen – schuldig sige 200 Pfundt pfenning Straßburg. gelühens gelts
Zum vnderpfand eingesetzt vnd v.legt, Den halben theil obgemeltem Bekhenner für vngetheilt gebürende, Von Vnd Ane dem hoff, mit Ihren heusern, hoffestetten Vnd Stallung. Ouch Allen andern gebouwen & gelegen In d. St. St. Inn Juden gaßen einsit nebent Herrn Niclauß Fuchsenn Alt Ammeisters s. Erben, Andersit nebent Rheinhardt Müller dem Buchführer, hinden vff ein Allmend gäßlin, gegen der Zimmerleüth Stuben stoßend, vnd doran der übrige halbe theil dem Edlen vnd vesten hannß Cunradt Joham Von Munoltzheim, sein des Bekhenners brudern, für vngetheilt Zugehöret, Welche Jetzverpfändte halbe theil Zuuor noch verhafftet vnd vnd.pfandt Ist, für ein schuldt, Nemlich 200 guldin gegen den Edlen Vnd Vesten, Heinrich Prechter, Mehr für ein schuld 200 guldin Straßburg. W. Jacob Pfölhhaupten, Hannß Pfölhhaupten des Altern Silber Knechts Vff des herren Ameisters Stuben Suns, So dann noch für ein schuld 100 Pfund pfenning Herrn Balthazar Stosser Zuuor
(vide in Reg: 98 fol. 45)

Nouvelle hypothèque par Jean Conrad Joham de Mundolsheim au profit du même

1599 (xvj tag Februarÿ), Chancellerie, vol. 321 (Registranda Meyger) f° 51-v
(Inchoat. In Proth. fol. 37) Erschienen der Edell Vnd Vesten Hannß Cunradt Joham Vonn Munoltzh. Mit beÿstandt Hanß Conradt Gretzingers
Hatt bekhandt vnd Inn gegenwertigkeit des Ehrenvesten vnd Frommen Herrn Balthazar Stössers, Fünffzeheners der St. St offentlich verÿehen – schuldig sige 104 Pfundt Pfenning Straßburg. gelühens gelts
Zum vnderpfand ÿngesetzt vnd verlegt, Den halben theil, obgemeltem Bekhennern für vngetheilt gebürende, Von V. Ane Einem hoff, mit seinen heusern, hoffestett. Vnd Stallung. auch allen Andern Iren gebouwen & geleg. alhie Inn d. Statt St. Inn Juden gaß, Einsit nebent Herrn Niclauß Fuchs. Altammeisters s. Erben, And.sit nebent Rheinhardt Müller dem Buchführer, hind. vff ein Allmendt gäßlin, gegen der Zimmerleüth Stuben stoßend, vnd doran der übrige halbe theil, dem Edlen vnd vesten hannß Philipß Joham Von Munoltzheim, sein des Bekhenners Brudern, für vngetheilt Zugehöret, Welche Jetzverpfändte halbe theil Zuuor noch Hafft vnd vnd.pfandt wie volgt (vide in Reg. 96. fol. 23) Als Jörg Lougingern für iij C L lb d verhafftet, geg.den Edlen Vnd Vesten Heinrich Prechter für 400 guldin (vide in Reg. 97. fol. 278 et In Reg. 98. fol. 165), dann dem Gloübiger Zuuor vmn iiij C xxxvj Pfund In Zweÿen Posten sunst ledig vnd eÿg.
[in margine :] Alles Vernügt vnd bezalt vnd befohlen Zu cassiren prout in Reg. 99. infra fol. 229. zusammen gezogen

Autre hypothèque entre les mêmes parties.

1599 (vij tag Augusti), Chancellerie, vol. 321 (Registranda Meyger) f° 229
(Inchoat. In Proth. fol. 252.) Erschienen der Edell Vnd Vesten Hannß Cunradt Joham Vonn Munoltzh.
Hatt bekhandt vndt Inn gegenwertigkeit des Ehrenuest. vnd frommen Herrn Balthazar Stössers Fünffzeheners d. St. Straßburg, Offentlich verÿehen – schuldig sig 108 guldin
Zum vnderpfand ÿngesetzt vnd verlegt, denn halben theil, obgemeltem Bekhennern für vngetheilt gebürende, Vonn Vnd ane dem hoff, mit seinen Heüsern vnd, hoffestettenn. ouch allen Andern Irenn gebouwen & gelegen Inn d. St. St: Inn d. Juden gassenn, Einsit nebent Herrn Niclauß Fuchsen. Altammeistern, vnnd Andersit nebent Rheinhardt Müller dem Buchführer, hinden vff ein Allmendt gäßlin, gegen d. Zimmerleüth Stuben stoßend, vnnd doran der übrige halb theil, dem Edlen vnd Vesten Hannß Philips Joham Vonn Munoltzheim, sein des Bekhenners Brudern, für vngetheilt Zugehöret, Welcher Jetzverpfändte halbe theil Zuuor noch hafft vnd vnderpfandt für ein Schuld 350 Pfund Pfenning herrn Jörg. Louging. Burg. alhie, Mehr Ist dselig hoff, mit seinen begriff. sammenthafft für 600 guldin vnderpfandt, Geg. dem Edlen Vnd Vesten Heinrich Prechter, So dann der H Glöubiger Zuuor darauff hatt 432. guldin, Sunst ledig vnnd eÿgenn
(432 guldin in Reg. 97. fol. 278, Mehr 440 guldin In Reg. 98. fol. 165. Mehr 208 guldin In hac Reg. supra fol. 51, Thun disse vnderschiedliche Post. zusammen v. C. Lxxxiiij lb d)

Nouvelle hypothèque par Jean Philippe Joham de Mundolsheim au profit du même

1600 (xxij tag Januarÿ), Chancellerie, vol. 327 (Registranda Meyger) f° 36-v
(Inchoat. in Proth. fol: 25.) Erschienen der Edell Vnd Vest Hannß Philips Joham Von Munoltzheim
Haben bekhandt vndt In gegenwertigkheit des auch Erenuest f. vnd Weysen herrn Balthazar Stössers Fünffzeheners d. St. St. offentlich verÿeh. – schuldig sige 212 guldin
Zum vnd.pfand ÿngesetzt, den halben theil, obgemeltem Bekhenner für vngetheilt gebürende, von vnd ane Einem hoff, mit seinen heusern, hoffestett. vnd stallung. auch allen Andern Iren gebeuwen, gelegen alhie Inn d. Statt St. Inn Juden gaß, einseit neben H Niclaus Fuchsen Altameisters selig. Erben, And.seit neben Rheichart Müller dem Buchführer, hind. vff ein Allmend gäßlein gegen d. Zimmerleüth stuben stoßend, vnd daran der Vberig Halb theil Wÿland des Edlen vnd vesten Hanß Cunradt Joham von Muunoltzh. sein des Bekhenners Bruders selig. Erben, für ungetheilt Zustendig, Welche Jetz und.pfandte Halbe theil, Vorgeschribenen hoffs, noch hafft vnd vnd.pfandt Ist, für ein schuld, Noch ij C gultin Juncker Heinrich Prechtern, Mehr für ein Schuld, 200 guldin, Jacob Pfälhaupten, Wÿland hans Pfölhaupten des Silberknechts selig Sönen, So dann noch Weither dem Glöubiger Zuuor 300 Pfund Pfenning Inn Zweÿen malen, prout penes me
(vide in Reg. 99. fol. 49, Vide et. in Reg. 98. fol. 45)

Litige entre Jean Philippe Joham de Mundolsheim et son cousin Philippe Joham de Mundolsheim au sujet de la vente de la maison rue des Juifs
1602, Conseillers et XXI (1 R 81)
Hans Philipp Joham verkauff der behaußung in der Judengaß mit Philipp Joham. 11.
Hans Philipp Joham contra Philipp Joham pt° diffamatio. 127.
(f° 11) XXIII Januarÿ – Arresta wie sie bei den Edelleutten anzuleg. vnd ahndt Zuhaben. Philips Joham
H Rhatschber. würdt vom Reg. Amr. herein beschieden, der Zengt an was sich disser Wegen in p° arresti Zugetragen, alß nemblich Jr Hanß Philips Joham wegen getroffenen verkauffs mit Philips Joham Zuthun bekomme, alß der Ime den Kauff der behausung in d. Juden gassen nit haben will, vnd bej Rhatt vmb arrest angesucht auch erhalten vnd Stöffel Heuser d. Rahtsbott verrichten* sollen, er hab aber nit angelob. wollen sondern gesagt ob er auch die Reichs* abschied gelesen, er gesagt wie de* Stoffel solches vor Rhatt referirt* darauf er nochmalen hier geschickt v libt von Ime Zunehmen, hab sich aber nit mehr wollen finden lassen.

(f° 127) III. Maÿ. – Hans Philipp Joham contra Philipp Joham
Hans Philipp Joham vbergibt greundloch bericht dorin er m hrn Zuerkennen gibt wie er von seinem vetter Philips Joham ex l diffamari naher Speyr citirt inhalt der Citation so er hiemit vbergibt dorauf er nun willens Zu excipiren wie er den crafft m hrn provilegÿ u. d. der sachen wegen hie vor Rhatt albereit geclagt lautt Rhatschbrs extract aus dem Protocollo, u der ansprach weg. arrestirt, wol thun Kan, d. aber m hn Zugleich mit intercessirt d wid. d. Privilegm. d kein burg. bei frembd. Gericht soll beclagt werden gehandelt v die arreste alle annullirt wan der p.ces ex l. diffamari von arrestaten aushe*ebt solte gutt geheissen und passirt. So hab ers wollen m hrn fürbring. sich darnach haben Zurichten Bittend m hrn wollen sich der sach Zugleich annehmen. Erk. Conservatores privilegiorum sollen bedenck.

Jean Philippe Joham de Mundolsheim et le tuteur des enfants de feu son frère Jean Conrad vendent la maison au marchand Jean Charles Fuchs

1603 (18. Augusti), Chancellerie, vol. 347 (Imbreviaturæ Contractuum) f° 61
Khauffversch. Herrn Hanns Carl Fuchsen deß Handelßmanns über ein hauß In Jud. gassen
(Extendirt In Libro contractuum. Zinß verschreibung für die 1050 lib d. ibid. fol: 95 vnd 97. extendirt vnd ied. theil für das halb nemlich 526 lib. 5 ß d eine gemacht) Erschienen der Edel vnnd vest Juncker Hanns Philips Joham von Mundolzh. für sich selbsten, so dann derselbig. beneben H. Hanns Conrad Kretzingern dem Notario als geschworner ober vnd vndervogts Hr weÿlandt Jr. Hanns Conrad Joham von Mundolzh. seines Bruders seeligen nach Todt gelassener Kinder, Haben mit beÿstandt des auch Edlen vnnd vesten Jr Hugo Sturmen von Sturmeck, Stettmrs. (verkaufft)
Herrn Hanns Carl Fuchsen dem Handelßmann burger alhie welcher Zugegen vnnd mit beÿstandt Herren Joseph Jundten deß Stadtschreibers
ein vordere mitlere vnnd hindere behausung, Hoff, garten vnnd allen andern iren gebeüwen, weiten begriffen, Zugehörd Rechten vnd gerechtigkeiten alhie In dieser Stadt In Judengassen einseit neben weilandt Hn Nicolaus Fuchsen alt Ammeisters seelig. erben anderseit dem Juden bad gelegen, hinden vff ein Allmend gesslin gegen der Zimmerleuth stuben Ziehend, davon gehn Jährlich 15. lib. d gelts dem Edlen vnd vesten Jr Heinrich Prechtern 15.rs vff Jois Baptistæ In hauptguth Loosig mit 300 d. Mehr 2. lib. 10 ß d Jahrs auff Pfingsten Hanns Philipp Haupts des alten Silberknechts selig. Erben, looßig mit 50 pfund d. hauptgut sonsten für freÿ Ledig vnnd eÿg. (…) d. dieser Kauff über abzugk vorbestimbter beschwerden für freÿ Ledig vnd eigen Zugangen vnd beschehen für vnd vmb 2800 pfund

Jean Charles Fuchs et sa femme Félicité (Wolff) font baptiser leur premier enfant Nicolas en juillet 1597. Le mariage doit avoir eu lieu en 1596 à la Cathédrale dont les registres sont lacunaires.
Baptême, cathédrale (luth. f° 95)
1597. den 14. Julÿ ano 97. P. Johan Carolus fuchs, M. Felicitas, I. Nicolaus, compatres Jacob Kips alt ammeister, doctor Marx Sibeling, (-) Jacob hern Friderich wolffen witwe (i 96)

Codicille passé en février 1597 entre Jean Charles Fuchs et sa femme Félicité Wolff
1597, Chancellerie, vol. 277 (Registranda Instrumentorum publicorum de Annis 1591-1598)
(f° 393) Inchoat fo. 31. Vff Montag den xxviij.t vnd lesten Februarÿ Anno & 97 haben die Ehrenvesten herrrn Herr Hanns Carle Fuchs vnd die Erenreych Frouw Foelicitas geborne Wolffin gegenwertigen Iren letzten will Corroboriren vnd bestettigt (…) In einer Behaußung herrn Conrad Botzheims seel. erb. Zustendig – Jacobus Kugler Notarius
[in margine :] H Hanß Carlen Fuchs hat dises Receß vnd der verzeichnus Codicillorum ein Extract empfag. den 26. Januarÿ Anno 1621.

1597 Chancellerie, vol. 312, Testaments 1597-1600
(f° 31) Codicill herrn Johann Carle Fuchßen gewerbßmann unnd frauwen Foelicitas seiner ehegemaheln geborne Wölffin. In regist fo. 303.

Jean Charles Fuchs et Félicité Wolff vendent la maison à Sébastien Mueg de Bofftzheim et à sa femme Susanne Marguerite de Botzheim (ils achètent en juin de la même année la maison voisine dite Bain des juifs).

1610 (xv tag Februarÿ), Chancellerie, vol. 390 (Registranda Meyger) f° 98-v
(P. fol. 82.) Erschienen der Fürnemm herr Carl Fuchß burger Zu Straßburg vnd Fœlicitas Wölffin sein eheliche haußfr. mit beÿstand & herrn Carle Stöhren burgers Zu Straßburg Vnd herrn Jacob Kipsen beder Ihr d. Fr. Ane statt Verwandt. (haben verkaufft)
dem Edlen Vnd Vesten Sebastian Müeg. von Boffzheim vnd der Auch Edlen vnd ehrenrecht. Fr. Susannen Margred. Müegin gebohrner von Botzheim
Ein Vordere, mitlere vnd hindere Behausung hoff, Gartt. sampt Allen And. Ihren gebeu & geleg. Alhie In d. St. St. Inn d. Jud. gaß. einseit neben wÿld. herrn Niclauß Fuchsen Altameisters selig. erben, And.sit neb. dem Juden Badt geleg. hind. vff ein Allmend gäßlin geg. der Zimmerleuth stuben stoßend, Dauon gend 100 gulden gelts Ablösig mit ij M gl Straßburger werung Vff Weÿhenachten fallend, wÿland J: Cunradt Johams vonn Munoltzh. selig. erben, Sunst freÿ ledig vnd eÿg. Vnd Alles Recht & Also das & Vnnd Ist dißer Khauff vber obbestimpte beschw. für vnd vmb 4000 guldin Straßburger werung

Jean Philippe Joham de Mundolsheim hypothèque au profit de Jean Henri Limer 50 florins que doit annuellement Sébastien Müeg de Bofftzheim de sa maison rue des Juifs

1614 (ut spâ [xix. tag 7.bris]), Chancellerie, vol. 411 (Registranda Meyger) f° 455-v
(Inchoat. in Proth. fol. 381.) Erschienen der Edell vnd vest hannß Philipß Joham vonn Munoltzheim
hatt bekhandt vndt In gegenwertigkeit herrn Johann Heinrich Lÿmers burgers Zue Straßburg – schuldig sige 100 pfund pfenning Straßburger baar gelühens gelts
Zum vnderpfand eingesetzt vnd verlegt 50 guldin gelts Ablößig mit j M guldin Straßburger werung, gibt der Edell vnd vest Sebastian müeg von Bofftzheim Jährlichen vff weÿhenachten vonn seiner behaußung Im Juden gaß gelegen
[in margine :] Erschienen herr Valentin Bilger Notarius burger Zu Straßburg Als Johann Heinrich Lÿmers nachkomm hatt in gegensein hannß Friderich Leopart Inn nammen Jr. hannß Philipß Joham (…) quittirt Actum 6. 9.bris 1620.

La veuve et les enfants de Sébastien Müeg de Bofftzheim remettent un complément de prix à Philippe Conrad Joham de Mundolsheim et à sa sœur Véronique de Gültlingen née Joham suivant obligation passée en 1603.

1634 (25. Julÿ), Chambre des Contrats, vol. 473 f° 554
Erschienen weÿ: deß woledlen Gestrengen vnd vesten Sebastian Müegen von Boffzheim XV.er see. nachgelaßene wittiben und kinder, Schaffner herr Valentin Bilger Notarius burger Zu St. An einem,
So dann herr Johann Friderich Leopardt auch burger alhier, Alß Schaffner deß auch woledlen Gestrengen und vesten Philipß Conrad Johamen von Mundholtzheim, vnd seiner Schwestern der woledlen viel ehren vnd Tugendreichen Fr. Veronicæ von Gültlingen, gebohrner Johamin von Mundholtzheim am and. theil, Zeigten An
demnach Sie die Müegische Alß Inhabere der alhie in Judengaßen neben H hanß Barthel Fuchsen gelegenen Behausung die 525. lb so sie, vermög einer in alhieiger Cantzleÿ den 18. Augusti a° 1603. vfgerichteten v.schreibung von, vff vnd abe vorgerüerter Behausung, Jährlich vf weÿhenachten mit 26. lb 5 ß s zuuerzinsen schuldig gewesen, in hohem dem Reichßthaler nach zu 6. fl. gerechneten gelt ihnen den Johamischen erlegt, Alß heten Sie sich nach maß alhieiger Vber die Nachträg v.faßten instruction, mit einander güetlichen dahin verglichen (…)
[in margine :] Erschienen der Wohl Edel- Gestrenge Jr Hieronÿmus Christoph Bapst von und Zu Bolsenheim alß Vogt Jrn. Philipß Conrad Johamen von Munolßheim, wie auch der Wohl Edel- Gestrenge Jr. Philipß Jacob Wormser von Vendenheim alß Vogt Jrn. hanß Philippß und Jfr. Veronicæ Geschwistrigen Johamen von Munolßheim, alle treÿ weÿl. deß Wohl Edel- Gestreg. Jrn Philipß Conrad Johamen von Munolßheim dißer Statt geweßenen Fünffzeheners nunmehr seel. in erster und anderer Ehe erziehlter Kind. und Erben Zur halben, So dann edelgemeldter Jr Babst alß mündlich Befehlhaber der Wohl Edlen Viel Tugendreichen Fr. Veronicæ von Gültlingen gebohrner Johamin von Munolßheim wittibin andern, halben theil haben in gegensein deß Edel- hochgelehrten H Johann Ludwig Müegen der Rechten Doctoris Fürst.Pfaltz Newburg. und Birckenfeld. geheimen Rhats und deß ritterstandts im undern Elsaß Syndici bekannt, nach dem die hierinn beschriebene Behaußung ahne H. Pfaltzgraff Christians Fürstl. G. iüngst verkaufft (…) Act. den 12. Junÿ a° 1649.

Guillaume Sébastien Müeg de Bofftzheim hypothèque son tiers de maison au profit du docteur en médecine Louis Schmidt. En marge, quittance remise au 1650 au secrétaire du prince palatin de Birkenfeld, nouveau propriétaire.

1645 (2. Junÿ), Chambre des Contrats, vol. 494 f° 345
(Lect. & confirm. vor Rhat d. 3. Junÿ a° 1645) Erschienen Jr. Wilhelm Sebastian Müeg von Bofftzheim E E groß. Rhats Beÿsitzer
hatt in gegensein H Ludwigß Schmidts Med: Doct. Schirmbß Verwanth. Zu Straßburg – schuldig seÿen 100. Pfund
dafür in spê. Und.pfand sein soll ein tritter theil ahne der adelich. Müegisch. Behaußung, mit allen deren Gebäwen Recht. und Zugehördt. alhie in d. Judengaß, neben H Johann Bartholme Fuchß Amptmann d. Pflegd Illkirch ein und and.seit neben Christoph N. dem Schneidern hind. vff ein Gäßlin gegen der Zimmerleuth Gaß. stoßend geleg., daran die übrige Zwo Tertzen deß Jrn Debitoris übrig. Zweÿen Geschwisterd. gehörig, und diße gantze Behaußung zuvor verhafftet ist umb 500. fl. wehr. Jrn. Philipß Conrad Johamen von Munoltzheim Fünff Zehenern Nachtrag
[in margine :] der wohl ehrwürdig- hochgelehrte H Balthasar Friderich Saltzmann SS. Theol. Licentiatus und Freÿ Predig. alß Ehevogt Fr. Susannæ Schmidin des H Creditoris eheleiblich. dochter und deren in Vertheilung vätterlich. Verlassenschafft dießes Capital vermög deß durch H Johann Friderich Breuning Statt: und Gericht schreibern Zu Lichtenaw in a° 1646. verfertigt. Theilregisters fol. 56. fac. 1 Zugetheilt word., hatt in gegensein deß Edel- Vest- hochgelehrten H Johann Ludwig Müegen dero Recht. Doct: und Chur Pfältz. geheimen Rhats wie auch H Johann Jacob Rauchbahr Fürstl. Pfaltz Birckenfeld. Secretarÿ (…) alß ietzigem Eigenthumß herren der hierinn beschriebenen Behaußung – Act. 10. Jan. a° 1650.

Valentin Bilger a dressé en 1624 l’inventaire après la mort de Sébastien Müeg de Bofftzheim qui a délaissé de sa femme Susanne Marguerite de Botzheim quatre enfants dont trois sont encore vivants en 1663. Les héritiers (la fille de l’ancien préteur Guillaume Sébastien, Constance Chrétien femme de Nicolas Kempinski et Christophe Melchior de Lœben de Baltzig héritier de sa femme Marie Madeleine) se partagent les capitaux.
1663 (15.5.), Not. Boeller (Jean Jacques, 3 Not 2) n° 53
Vermög Inventarÿ Üb. Weÿlandt deß Freÿ Reichs wohledelgebohrnen v. gestreng. H. Sebastian Müeg v. Boffzheim gewesenen XV. Zu Straßb. seel. V.laßenß. durch H Valentin Bilgern Notarium d. 1. 9.br Anno 1624 vffgerichtet, seindt vnd. Anderen nechststehende Capitalia inventirt vnd dem Inventario inserirt word.
(…) Nach deßelben v. seiner Lieben Ehegemahlin, d. wohledelgebohrnen Ehren v. tugendreich. Frauwn Susannæ Margarethæ gebohrener v. botzheimb beschrehenen seel. ableÿben ob. auff dero erzeügte hinderlaßene eheliche leibs Erben Jfr. Susannam, Mariam Margaretham, Wilhelm Sebastian v. Constantiam Christinam geschwüsterd. erblich erwachßen, solches habe Zwar auß mehrangeregtem Inventario selbst ougenscheinlicher sehen v. wahrgenommen die weilen ab. seithero von solchen 4 geschwüsterdten auch etliche mit todt abgangen, deroweg. dann das eÿgenthumb obgesetzter dreÿen Capitalien nunzumahlen deß Reichß freÿen hochedelbebohrnen v. gestrengen H Wilhelm Sebastian Mügen v. Bofftzheim, gewesenen Stettmstrs Zu Straßburg nach todt hinderlaßenem ord.tlich döchterlin, Ingleichem d. Wohledelgebohrnen viel ehren v. tugendreiche. Constantiæ Christinæ deß Wohl edelgebohrnen v gestreng. H Nicolai Kempinsquin XXI.rs Zu Straßburg haußfrauen, So dann dem Wohledelgebohrnen gestreng. v. Mannhafften H. Christoph Melchior von Löben v. Baltzig. obristen Lieutenant alß welch. mit der Wohledelgebohrnen viel Eren v. tugendreich. Frauen Maria Margaretha gebohrener Müegin v. Bofftzheim ehelich v.mählet gewesen in erbßweiße Zu v. heimgafallen, damit nun erstedelernante Persohnen gehörig. orthen solche ihre rechtmäsige erbs gerechtigkeit best.maßen liq.iren v beweißen möchten (…)
Beschehen Freÿtags den 15. Maÿ A° 1663.

Guillaume Sébastien Müeg de Bofftzheim épouse en 1650 Anne Catherine Rœderer (de Diersbourg)
1650, Mariage, cathédrale (luth. p. 526)
1650. den 14. Februar. seindt Zu Hauß Copulirt worden Hnr Wilhelm Sebastian Müeg J. Anna Catharina H Stättmeister Röderers dochter (i 274)

Guillaume Sébastien Müeg de Bofftzheim et ses deux sœurs hypothèquent la maison au profit de Nicolas Louis Wormser, préteur régent. En marge, quittance remise au 1650 au secrétaire du prince palatin de Birkenfeld, nouveau propriétaire.

1647 (17. Martÿ), Chambre des Contrats, vol. 498 n° 211
Erschienen d. Wohl Edel gestreng Jr. Wilhelm Sebastian Müeg von Bofftzheim, mit beÿstand deß wohl Edel Gestreng. H Christoph Melchiors von Löwen vff Baltzig, Maiors beÿ dem löbl. Schmidberg: Regiment alß Ehevogts Frawen Mariæ Margarethæ von Löwen vff Baltzig gebohrner Müegin von Bofftzheim, und deß Wohl Edel Gestreng. H Wolff Dietrich Zornen von Plobßheim dißer Statt alten Stättmaÿsters alß Vogts Jungfrauen Constantiæ Christianæ Müegin von Bofftzheim, beede sein Jrn Wilhelm Sebastians Schwestern
hatt in gegensein deß Wohl Edel Gestreng. H. Clauß Ludwig Wormsers dißer statt ietzt regirenden Stätt Maÿsters und deß Ehrenvest- Fürsichtig- Hochweÿsen H Joachim Brackhenhoffers dißer Statt alten Ammaÿsters, wie auch H Daniel Steinbockh. E. E. groß. Rhats Beÿsitzers, aller treÿ alß wohlverordneter Pfleg. und dann H Georg Rhemen alß Schaffners deß Stiffts St. Marx bekannt, daß Er Jr Wilhelm Sebastian Müeg, ihme dem Stifft Sr Marx vffrecht und redlich schuldig seÿe diejenige 200 libd. welche deselbe und seiner Geschwisterdt damahlig vogt nunmehr weÿl. Herr Stättmäyster Hannß Carl Prechter seel. vermög der am 3. Xbre. a° 1634. in der Cancelleÿ Contractstuben vffgerichtete obligation von dem Stifft vff: und annehmen (…)
dafür in spê vnderpfand sein soll sein deß Jrn. tritter theil ahne der gemeinen adelisch. Müegisch. Behaußung alhie in der Judengaß. neb. H Johann Bartholme Fuchß. Amptmann der Pflegd Illkirch ein und anderseit neben Christoph Boppe dem Schneidern hind. theilß vff die Behaußung Zum Judenbad genannt, Zum theil vf ein gemein Gäßlin geg. der Zimmerleüth Zunfft stuben stoßend gelegen, Welche gantze Behaußung Zwar noch verhafftet ist umb 250 libd. Nachtragß Capital Weÿl. Jr. Philipp Conrad Johamen von Mundolßheim Fünffzehners seel. Erben, Item umb 100 libd H Johann Paul Reicharten dreÿern ahne der Müntzen vnd dann umb 100. lib. weÿl. H Ludwig Schmidts Med. Doct. seel. Erb.
[in margine :] Erschienen H Georg Rehm, alß Schaffner Zu St: Marx hatt in gegensein deß Edel Vest vnd Hochgelehrten H Johann Ludwig Müegen dero rechten Doctoris vnd Chur Pfälzisch. geheimen Rats vnd H Johann Jacob Rauchbar fürstl. Pfältz. Birckenfeld. Secretarÿ bekannt, daß Er von denenselben im nahmen & H Pfaltzgraff Christians Fürst. G. alß ietzigem Eigenthumnß herren der hier innbeschriebenen Behaußung dieße 200. lb s (…) empfangen habe (…) Act. d.10. Janu: A° 1650.

Accord entre Guillaume Sébastien Müeg de Bofftzheim et ses sœurs
1647 (8. Maÿ), Chambre des Contrats, vol. 498 n° 317
Erschienen Jr. Wilhelm Sebastian Müeg von Bofftzheim
hatt in gegensein Fr. Mariæ Margarethä von Löben gebohrner Müegin von Bofftzheim, mit beÿstand H Christoph Melchiors von Löben, Maiors, ihres geliebten Ehevogts, und H Wolff Dietrich Zornen von Plobßheim ietzt regirend. Stättmaÿsters alß Vogts Jungfr. Constantiæ Christianæ Müegin von Bofftzheim, seiner beeden Schwestern, bekannt
dEmnach Er Jr. Müeg die ienige 650. lib Capitalia, vff der gemeinen adelich. Müegischen Behaußung hafftend, in crafft den 29. Augusti a° 1646. mit einander vffgerichteten Vertrags vff sich allein übernohmen, und solche ohne der Schwestern Zuthun So bald dieselbe Behaußung verkaufft würde vß seinem daran habenden tritten theil Zu bezahlen versprochen (…)

Accord passé par Guillaume Sébastien Müeg de Bofftzheim et ses deux sœurs
1653 (7. febr), Chambre des Contrats, vol. 514 n° 69-v
Erschienen der Wohl Edelgebohren- Gestreng Jr. Wilhelm Sebastian Müeg von Bofftzheim für sich selbsten, Mehr der Wohl Edelgebohrene Gestrenge Jr. Christoph Melchior von Löben vff Baltzig Obrister Leutenant alß Ehevogt der Wohl Edelgebohrnen Frawen Mariæ Margarethæ von Löben vff Baltzig gebohrner Müegin von Bofftzheim, Ferners der wohlgebohrne Herr Herr Niclauß Kumpintzkÿ Herr vff Schwisitz und Limpurg alß Ehevogt der Wohl Edelgebohrnen Frawen Constantiæ Christinæ Kumpintzkÿn Frawen vff Schwisitz und Limpurg gebohrner Müegin von Bofftzheim, alle treÿ Geschwisterd, und weÿl. deß Wohl Edelgebohren Gestreng Jn. Sebastian Müeg von Bofftzheim deß beständigen Regiments der Herrn Fünffzehn dißer Statt Straßburg geweßenen Beÿsitzers nunmehr seel. nachgelaßener eheliche Kinder und Erben mit beÿstand deß Edel- und hochgelehrten H Johann Wolffg. Pfeilen V.I. D. & Advocati auß Fürst. Würtenberg. Consiliarÿ an einem,
So dann der Ehrenvest, hochgeachte H Johann Theobald Capelius wohladelich. Schawenburg. Rhat und Amptmann der Statt und herrschafft Stauffen, alß des Wohl Edelgebohrnen Gestrengen herrn Frantzen Von Schawenburg Herrn zu Sultzbach mit Pfandts Innhaberen beeder Herrschafften Stauffen und Kirchhoffen, der Röhm. Kaÿß. Maÿst. unsers Allergnädigsten Herrn geweßenen Hauptmanns Zu Offenburg
haben bekannt und freÿ gutwillig offentlich veriähen (…)

Le comte palatin Chrétien de Birkenfeld achète la maison en 1649 d’après l’acte de vente de 1694.
Les préposés demandent le 8 janvier 1649 aux Conseillers et aux Vingt-et-Un sous quelles conditions doit avoir lieu la cession de la maison Müeg au comte palatin Chrétien. La vente aura lieu avec les mêmes clauses que celle de la maison cédée au margrave, dite Marggraffischer Hoff. Le receveur qui loge dans la maison devra être un bourgeois de Strasbourg, les impôts seront les mêmes que ceux d’un bourgeois, le Magistrat se réserve la juridiction en cas de crime ou de dissensions avec un bourgeois. Le comte est dispensé de la première des conditions, mais le receveur devra prêter serment de fidélité à la Chambre de manance.

1648, Conseillers et XXI (1 R 131)
(f° 179) Montag den 8. Januar. (1649) – H. Christian Pfaltzgraff. Miegische Hoff
Die Verordnete h. laß. referiren daß auff erhaltenen Consens Ihro f. gd. h. Pfaltzgraff Christian d. Miegisch. Hoff keüfflich an sich gebracht, Es seÿe aber Vor sie Zu bedencken gewißen word. Quibus conditionibus vnd vmb Waß Vor Beding Mh Ihme d. selbig. Woll. Zukommen laß. hatt sich * d. Mann der gleichen p.iudicia, Insonderheit alß d. alte h. Marggraff d. Marggraffischen Hoff erhandelte. Selbiger Zeit hatt Mann Bedingt (1) daß die Schaffner so In dem Hoff wohnen Werde Mh Burger sein solte, (2) Daß Ihre f. gd. In dem Ungeldt vndt an Zellen vnnd gefällen Jederweÿl die schuldige gebühr gleich Einen priuato entricht. laß solt. (3) So reservirt Mh sich die iurisdiction Vor Zum Exempel Wann einer Von Ihrer f. gd. Diener vnnd Beampt. mitt Einem Burger In streitt gerihte, so solt Er schuldig sein Vor Mh rechtenß Zustehen, Wann aber vnd d. Diener selbst. Weitleüffigkeit. sich erzeig. werden, so solte es Ihrer f. gn. Unbenommen sein, Eine decision darin Zugeb. Begibt sich aber Ein Criminalfall, so soll Ihre f. gb. falß sie Zugegen Vom abvolg deß Deliquent. requiritrte vnnd angsucht Werd. (4) daß Ihre f. gd. d. hoff Verstell. solt. (5) d. selbigen an niemandtß ohne Mh. Vorwiß. alß an Einen Burger Verkauff.
Auff diße Weiß Werd. Mh. In die Kauff Verschreibung gehehlen, Zu Einem ied. vnd mehren Würdt sie sich nicht Verstehen werde auch Ihnen nicht Zuzu*cht. sein. Ihrd f. gd. alß man Ihro Von dißen conditionen part gegeb. hab. sich dieselbige Wohl belieb. laß. außerhalb d. erst. vnnd gebett. Mh woll. beÿ d.selbig. dispensiren, Hatt bereitß einen Schaffner Wehre abe nicht Burger kont. derselbig. auch nicht wohl abschaff. Weyl sie Ihme alles Daß Ihrige Vertrauwen müst. vnnd sie seiner Redlichkeit vnnd trewe gesichert Ihre f. gd. bitt. Mh woll. sich dießes othß mitt dem iuramento fidelitatis gleich alß beÿ d. Schirmß Verwandt. pflegt obseruirt Zu werd. contentiren Vnd Zu frid. geb.
Erk. Ist d. bedacht gevolgt auch Ihr f. gd. beÿ dem erst punct. gratificirt Word. Vnnd soll der Schaffner beÿ dem Schirm gericht d. Juramentum fidelitatis ableg.

1649 Conseillers et XXI (1 R 132)
Christian Pfaltzgraff. 6. 105.
(f° 6) Montag d. 15. Januar: – Christian Pfaltzgraff. Miegische Hoff
Ego liß Einen Consens ab, welchem alle conditionen Ein Verleibte Wie Mh willen geb. daß Ihro f. gd. h. Pfaltzgraff Christian den Miegisch. Hoff In d. Juden gaßen gelegen Keifflich an sich bringen mögen. Erk. Ist gevolgt word.

Chrétien, comte palatin de Birkenfeld (né à Birkenfeld en 1598, mort en 1654 à Neuenstein, inhumé dans l’église de Bischwiller), épouse à Deux-Ponts le 14 novembre 1630 Madeleine Catherine, comtesse palatine de Deux-Ponts, fille de Jean comte palatin de Deux-Ponts et de Catherine de Rohan (née à Deux-Ponts en 1607, morte à Strasbourg le 10 janvier 1648, inhumée à Bischwiller). Il établit sa résidence en 1640 à Bischwiller qui lui est échue par son mariage, épouse en secondes noces le 28 ou 30 octobre 1648 à Bischwiller Marie Jeanne de Helfenstein, veuve de Maximilien Adam comte de Leuchtenberg, fille de Raoul comte de Helfenstein Wiesensteig et d’Eléonore comtesse de Fürstenberg (née à Wiesensteig en 1612, morte à Bischwiller en 1665) – dont, entre autres, le suivant et Jean Charles, né en 1638 à Bischwiller

La maison revient à son fils du même nom (voir les biographies publiées par la Foundation for Medieval Genealogy)

Chrétien, comte palatin de Birkenfeld Bischwiller (né à Bischwiller le 22 juin 1637, mort au château de Birkenfeld le 26 avril 1717, inhumé dans l’église de Meisenheim en 1776), épouse le 5 septembre 1667 à Ribeauvillé Catherine Agathe comtesse de Ribeaupierre, fille et héritière de Jean Jacques de Ribeaupierre et d’Anne Claude, comtesse palatine du Rhin Kyrburg (née en 1648 à Ribeauvillé, morte à Bischwiller en 1683, inhumée dans l’église), comte de Ribeaupierre depuis 1673.

Le comte palatin du Rhin Chrétien, duc de Bavière, comte de Veldence et de Sponheim, propriétaire de l’ancienne maison Müeg, rembourse un capital dû aux enfants et héritiers de Jean Paul Reichard

1650 (11. Jan.), Chambre des Contrats, vol. 507 f° 27-v
Erschienen H Paulus Reichart LL. Studiosus für sich selbst. H Peter von Karben Med. Candidatus alß Ehevogt Fr Cleopheen Harnischterin, und dann Sie beede Zugleich auch im nahmen H Ruprecht Reicharts Schaffners Zu Allenheilig. alß Vogts Johann Christophß, Johann Wilhelms und Johann Philipß, alle fünf Geschwistrige und Weÿl. H Johann Paul Reicharts geweßenen Treÿers ahne der Müntz nunmehr seel. nachgelaßener Kind. und Erben (…)
haben bekannt daß der durchleüchtig. hochgebohren Fürst und Herr Herr Christian Pfaltzgraff beÿ Rhein, hertzog in Baÿern, Graff Zu Veldentz und Sponheim alß ietziger Eigenthumbß Herr deß etwann adelich. Müegisch. hoffs alhie in der Judengaß. gelegen: die ienige 100 lib vff so Hn Wilhelm Sebastian Müeg von Bofftzheim vermög der am 15. martÿ a° 1644 (…) verwahrter obligation, von gemelten H Johann Paul Reicharten vffgenohmen

Le comte palatin Chrétien de Birkenfeld invite le Magistrat aux obsèques de sa femme à Saint-Nicolas-aux-Ondes.
1648, Conseillers et XXI (1 R 131)
Christian Pfaltzgraff Zu Birckenfeldt. (leichtbegangnus seiner verstorbenen Gemahlin) 3. (wegen deß Vermeinl. Duc de Rohan namens Tancredo) 48. (danck wegen arrests) 161. (kaufft den Miegischen Hoff) 179.

(f° 3) Montag den 16.ten Jan. – Christian Pfaltzgraff Zu Birckenfeldt
H. Pfaltzgrav Von Birckenfeldt laßt Mghh invitiren Zu seiner verstorbenen Gemahlin leichtbegangnus vff den Abend vmb 4 Uhr, bitt Zugleich weil sie Zu St Clauß in Undis beÿgesetzt werden sollen d. innere thor beÿ der newen brucken etwas langer offen Zu halten. Erk. Ist Willfahrt. Seind ad conductum deput. H. Stattmr Rederer, H Amr. Bischoff, H Dr Junden*

1649 Conseillers et XXI (1 R 132)
(f° 105) Sambstag d. 9. Jun: – Christian Hertzog Zu Birckenfeldt
Christian Hertzog Zu Birckenfeldt In sachen deß Dorffs Bischweiler vnd Hanhoffe. Ca. Hannß Griener (…)

Le comte palatin Georges Guillaume de Birkenfeld informe le Magistrat que son frère Chrétien est mort le 27 août à Neuenstein.
1654, Conseillers et XXI (1 R 137)
(f° 132-v) Mittwoch d. 6. Sept. – Georg Wilhelm Pfaltzgraff Zu Birckenfeldt Weg. Pfaltzgraff. Christian
Georg Wilhelm Pfaltzgraff Zu Birckenfeldt Bericht daß der Allerhochste Gott dero H. Brudern Pfaltzgraff. Christian d. 27. August. Zu Neuwenstein auß dißem Zerganglich. Leben abgefordert, Bitt. dabeÿ Ihre f. gn. Mh. wollen In dero Hoff allhier alle gemach biß auff d. beÿd. Innigen* H Ihre p. Deputatos biß andere anstalten gemacht Werden Versecretiren laßen. Erk. Ist an E. E. Rath gewiß. word.

Le comte palatin Chrétien invite le Magistrat aux obsèques de sa femme Marie Jeanne.
1655 Conseillers et XXI (1 R 138)
(f° 25) Sambstag d. 24. Febru: – Pfaltzgraffin Bitt Mh. Zu Pfaltzgraff Christian Leich Conduct
Maria Johanna Pfaltzgraffin, Bericht daß sie Ihren geliebten Eheherrn seel. Pfaltzgraff Christian d. 6 nechstkünfftigen Monathß Martÿ Wolle beÿsetzen laß. Bitt Mh. wollen einen Herren auß Ihrem mittel Zu dem Leicht Conduct deputiren. Wolle die gratification Zu beschuld. suchen. Erk. Deputirt word. H Sm. Voltz v. H. Dr Imlin

Les comtes palatins du Rhin Chrétien et Jean informent le Magistrat que leur mère est morte.
1665 Conseillers et XXI (1 R 138)
(f° 123) Montag den 14. Augusti 1665 – Christian vnd Johann Pfaltzgr. beÿ Rhein
Christian vndt Johann Pfaltzgraffen beÿ Rhein notificiren Mghh Ihrer Fraw Mutter seel. todfall. Erk. Soll Inen ein condolenz schreiben Zugestelt werden.

Autres mentions du comte palatin Chrétien de Birkenfel dans les registres du Magistrat
1633 XV (2 R 59) Pfaltzgraff Christian von Birckenfelt. (handwercker übernhemung vnd steigerung) 190.
1634 XV (2 R 60) Pfaltzgraff Christian von Birckenfelt. (wegen bezalung) 10.
1641 Conseillers et XXI (1 R 124) Pfaltzgraff Christian. (wegen Johann Ludwig Schlammersdorff) 59. (wegen güther oder heißer im Bischweÿler Bann) 122.
1651 Conseillers et XXI (1 R 134) Christian Pfaltzgraff. 58. 99. 106. 170. 181. (wegen forderungen, &)
1652 Conseillers et XXI (1 R 135) Christian Pfaltzgraff. (Zeitung) 56. (Paßmentirer in Bischweiler) 82.
1653 Conseillers et XXI (1 R 136) Christian Pfaltzgraff. (Veit Werner) 124. (Schädels falliment) 132. (Hanß Heinrich Odino) 166.
1654 Conseillers et XXI (1 R 137)
Christian Pfaltzgraff. (in Sachen Esdras Mangin und Consortes C. Daniel Ackerman). 11. (wegen Wentzels Diebolts von hanhoffen) 35. (todt). 132.
1665 Conseillers et XXI (1 R 138)
Christian Pfaltzgraff. (Kirchenpfleger zu Bischweiler) 23. (idem ca. Bouchards Erben) 75. (seiner Mutter todffall) 123.
1666 Conseillers et XXI (1 R 149) Christian Pfaltzgraff. (ca. Dr Johann Freÿ) 155.
1667 Conseillers et XXI (1 R 150) Christian Pfaltzgraff beÿ Rhein. (wegen nachgelassene Seuch zu Bischoffsheim Zum hohen stäg) 3.
1668 Conseillers et XXI (1 R 151) Christian Pfaltzgraff wegen Zollbefreÿung Seiner mobilien vndt Anderer sachen. 196.
1669 Conseillers et XXI (1 R 152) Herr Christian Pfaltzgraff. (Geburt eines Jungen Printzen) 489. (zu Gevattern gebetten) 494.
1669 XV (2 R 86) H. Würtz von Baßel, Beampte im Kauffhauß verclagt 47, Pfaltzgraff Christian Zu Bischweiler 55, 109
1670 Conseillers et XXI (1 R 153) Herr Christian Pfaltzgraff notificirt deßen Jüngen Printzen todt. 1**
1671 Conseillers et XXI (1 R 154) Herr Pfaltzgraff Christian Will possession der hindern Graffschafft Sponheim einnehmen. 228. Herr Pfaltzgraff Christian bekommt 2. Junge Princessen. 219.
1672 Conseillers et XXI (1 R 155) Christian Pfaltzgraff. (Geburt eines Jungen Printzen) 318. (gestorben) 319.
1673 Conseillers et XXI (1 R 156) Christian Pfaltzgraff. (Neuwen Jahrs wunsch) 12.
1673 XV (2 R 89) H Pfaltzgraff Christian Von Birckenfeld wegen der Rheÿnzoller Unhöffligkeit, 81. 86, 300
1674 Conseillers et XXI (1 R 157) herr Christian Pfaltzgraff vmb Zollbefreÿung. 102. 349.
1675 Conseillers et XXI (1 R 158) Herzog Christian Pfaltzgraf bitt umb freÿe abfuhr wein und früchten. 93. Herzogs Christian Pfaltzgrafen Gemahlin Catharina Agatha. 361.
1687 Conseillers et XXI (1 R 170) hertzog Cristian Pfaltzgraven beÿ Rhein (klag wider hiesige fermiers). 248.
1698 Conseillers et XXI (1 R 181) Pfaltzgraff Christian von Bürckenfeld weg. der sambtlich. hießigen Musicanten. 217. 233. weg. Zoll vnd Vmgelts freÿheit. 365.
1687 XIII (3 R 44) Pfaltzgrav Christian durchl. 66. (page manquante)

Le comte palatin Chrétien invite le Magistrat aux obsèques de sa femme à l’église de Bischwiller
1683, XIII (3 R 40)
(p. 531) Sambstag den 28. Augusti 1683. – H. Pfaltzgraff Christian zu Bürckenfeld bittet Mghh. zu der Fraw gemahlin Leich Conduct
Lect. Schreiben von des Herrn Hertzog Christians zu Bürckenfeld Fürstl dhlt., die bitten, weilen Sie dero Fraw Gemahlin hochseel. gedachtnus verblichene Leichnamb auf den 3/13 Septembris nächst künfftig nochmittag in der Kirchen Zu Bischweÿler beÿsetzen Zu laßen vorhabens seÿen, daß Mghh. durch dero Deputirte sich auch bestimte Zeit daselbst einfinden, undt dem Leich Conduct beÿwohnen möchten.
Erkandt, Soll Ihrer Fürst. dhlt durch ein antwort schreiben für solche genad underthäniger danck gesagt, und dabeÿ gemeldt werde daß Mghh nicht ermanglen werden uf bestimte Zeit per Deputatos underth. aufwartten Zu laßen und seind darzu Deputirt worden Herr Stättmeister von Zedlitz herr Ammeister Dietrich und Herr Dr. Stößer.

Le comte palatin du Rhin Chrétien, duc de Bavière hypothèque les maisons Birkenfeld et Ribeaupierre au profit du banquier Jean Jacques Haan

1692 (8.10.), Not. Contz (6 E 41, 27)
Der Durch Leüchtigste Fürst Herr H. Christian Pfaltzgraff beÿ Rhein und Hertzog in Baÿern & Hatt vor mir (…) angeben und bekandt welchergestalten
Hoch Fürstl. dh. Herrn Johann Jacob Haan Bancquier alhier, wegen zu underschiedlichen mahlen Vorgeschoßenen wechseln so alle ahn Ihr dl. vdn Printzen bezahlt woirden in Summa schuldig seÿen 4306 gulden
Zu dero Versicherung beede dero in der Statt liegenden sogenandte Bürckenfeldische und Rappolsteinische höffe, welche sonst niemandt verpfändt, freÿ, ledig und eigen, sampt allem sich darin befindlichen früchten wein und mobilien nichts ausgenommen (…)
Zu Straßburg d. 8. Octobris 1692

Le comte palatin du Rhin Chrétien, duc de Bavière, comte de Veldence, Sponheim et Ribeaupierre, seigneur de Hoheneck, etc. vend la maison à Jean Baptiste Klinglin, avocat général de la Ville de Strasbourg, moyennant 3 000 livres

1694 (4.2.), Chambre des Contrats, vol. 566 f° 95
Erschienen der durchlauchtigste Fürst Und Herr, Herr Christian, Pfaltzgraff beÿ Rhein, Hertzog in Beÿern, Graff Zu Veldentz, Sponheim und Rappoltstein &, Herr zu Hohenack &, Ihr. Königl. Mäyt. General Lieutenant und Obrister über das Elsaßische Regiment &
haben in Gegensein /:salv. tit:/ herrn Johann Baptistæ Klinglin, JCti. der Statt Straßburg Raths und Advocati & angezeigt und bekandt daß sie (verkaufft vnd Zu kauffen gegeben haben)
den Alßo genandten Birckenfeldischen Hoff, Nemblich Hoff, haüßer, Gartten, samt allen anderen deren Gebaüen, Begriffen, weithen, rechten und zugehördten, allhier an der Judengassen, einseit neben /:tit:/ Herrn Johann Reinbold Friderici, XV. anderseit neben (-) hinden zum theil auff die Behaußung Zum Judenbad, theilß auff ein Allmend gäßlein stoßend gelegen, welcher hoff und zugehördten weder Lehen noch Stammguth, fideicommiss oder widem, auch gegen niemands versetzt oder verpfändet, noch sonsten in einige wege, in genere oder specie, expresse oder tacite verhafftet, sondern gegen iedermäniglich gantz freÿ ledig vnd eÿgen seÿe, wie hochged. Ihr. durchl. beÿ Ihren Fürstlichen wahren wortten hiebeÿ declarirten vnd anzeigten. Und Zu deßen mehrer Sicherheit auch versprechen, weilen dießer hoff cum appertinentÿs von weÿl. /:salv. tit:/ herrn Pfaltzgraff Christians Ihres Herrn Vattern sel. Fürst. dhlt. höchstmildester Gedächtnuß in Anno 1649 von denen Adelichen Mügischen Erben allhier gekaufft worden, demnach besorgt werden möchte, daß der auch durchlauchtigste Fürst Und Herr, Herr Johann Carl, auch Pfaltzgraff beÿ Rhein &&& dero herr Bruder an solchen Hoff einige prætension aietzo oder ins Künfftige machen möchte, von hochged. Herrn Bruders Fürst. dhlt. innerhalb dreÿen Monathsfrist Ihr eÿgenhändig und authentisch attestatum einzubringen, daß dieselbe daran gantz keine Ansprach haben (…) Solchem nach ist dießer Verkauff vnd Kauff, für alßo gantz freÿ ledig vnd eÿgen, Zugegangen vnd geschehen für vnd vmb 3000 Pfund pfenning Straßburger (…)
(f° 96-v) Jedoch ist hierbeÿ außtruckentlich Verabschidet vnd bedingt worden, daß deß &&& Herrn Verkaüffers Fürst. durchl. innerhalb Vier jahren von dato dießes Kauffbrieffs an zu rechnen freÿe Macht und vorbehalten Recht haben sollen, den so verkaufften Hoff umb die obbedittene Summ der 3000 pfund Straßburger wider zu kauffen, iedoch daß Ihme Hn Klinglin die nöthige vnd nutzliche reparationes, so Er in dießer Zeit in besagten hauß machen könte laßen, durch den herrn Verkaüffer /:welches herrn Verkaüffers durchlaucht Zugesagt vnd versprochen haben:/ auch ersetzt vnd guth gemacht sollen werd.
(pas de permission par les Conseillers et les Vingt-et-Un)

Jean Baptiste Klinglin loue l’hôtel de Birckenfeld à Charles Vireau, abbé de Neubourg, et à Zénobie de Sombreuil, conseiller du Roi

1694 (18.5.), Not. Contz (6 E 41, 28)
A Sçavoir que Cejourd’huÿ 18° Maÿ 1694 est Comparu en personne Mr Jean Baptiste Klinglin Con.er et Auocat General de la Ville de Strasbourg Lequel a Reconnu Et Confessé auoir Laissé à Titre de Bail et prix d’argent
à Mr Dom Charles Vireau Abbé de Neubourg ordre de Cisteaux, Et à Mr Zanobÿ de Sombreüil Con.er du Roy et interessé aux fermes de Sa Maj.té à Ce presens Et acceptans
Sçauoir L’Hostel de Birckenfeld appartenant aud. Sr Bailleur auec toutes ses appartenances, dependances et Contenus Comme Led. Hostel se poursuit dans La Rüe des Juifs icÿ a Strasbourg sans aucune Chose En Excepter ou Reserver pour 3 années consecutifes, prochaine.mt Venantes, finies Et accomplies a Commencer a La St Jean Bap.te prochain de la presente année, Et à finir au mesme Jour quand on Comptera 1697 (…) s’obligent de paÿer annuellement La somme de 700 liures Bonne Monnoÿe coursable à Strasbourg

Le casernier Gaspard Renard loue deux greniers au juif Baruch Weil (de Westhoffen) au nom de Jean Baptiste Klinglin, conseiller du roi, directeur de la Chancellerie et syndic royal.

1705 (6. 9.br), Chambre des Contrats, vol. 578 f° 878
Hr. Caspar Renard Cazernier nahmens S.T. Hn. Joh. Bapt: Klinglins Königlichen Raths Directoris Cancell: u. Syndici Regii allhier
obigen Judens [Baruch weil juden]
entlehnt, in den vormahligen bürckenfeldischen Hoff allhier ahn der Juden gassen gelegen die zween öberste fruchtkästen, um einen jährlich zinß nemlichen 55 pfund, auf ein jahr lang anfangend auf Mich: A° 1705

Christophe de Klinglin loue en son nom et en celui de ses cohéritiers, enfants de Jean Baptiste de Klinglin, la maison (hôtel) à Pierre Pardaillant de Gondrin, comte d’Antin, evêque de Langres, duc et pair de France, chanoine capitulaire de la cathédrale de Strasbourg

1725 (16.8.), Not. Humbourg (6 E 41, 43)
fut present Messire Christophe de Klinglin Cheualier Conseiller du Roy en ses conseils second president audit Conseil souverain d’Alsace etant de present en cette ville Lequel tant en son nom que faisant et agissant pour les autres enfans et Coheritiers de feu Monsieur Jean Baptiste de Klinglin viuant Preteur Royal de cette ville son Pere (a) baillé et delaissé par des presentes à Titre de Loyer et prix d’argent pour le Tems, Terme et Espace de six années entieres et consecutives qui prendront leur commencement au terme de la St Michel prochaine (…)
à Tres haut et Tres puissant Seigneur Monseigneur Pierre Pardaillant de Gondrin Comte d’Antin Eueque de Langres Duc et Pair de france et Chanoine Capitulaire de la Cathedrale de Strasbourg
l’Hotel dudit Sr Bailleur et de ses cohéritiers situé en cette ville dans la ruë des Juifs le St friderici ammeistre d’une part et (-) d’autre ainsi qu’jl leur est auenue de la succession de feu Mondit sieur de Klinglin Preteur Royal, toutes ses appartenances et Dépendances depuis ladite ruë jusques et compris les batimens qui se trouvent dans le fond, Cour, Cave et greniers auec des Tonneaux et Vuidanges dans ladite Cave pour 1800 mesures de vin ou environ, et de meme que le tout se contient sans en rien excepter hormis seulement la Voute qui est à la Gauche en entrant dans ledit hotel laquelle led. Sr Bailleur s’est reservé et a Sesdits Coheritiers pour leur usage particulier – pour et moyennant la somme de 1200 liures

Les enfants et héritiers de Jean Baptiste de Klinglin vendent la maison au Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg moyennant 10 000 livres strasbourgeoises (40 000 livres tournois).

1726 (11.4.), Chambre des Contrats, vol. 600 f° 182-v
theils persönlich theils per mandatarium et negotiorum gestorem erschienen sind weÿl. des wohlgebohrnen herrn Johann Baptist Von Klinglin gewesten königlichen Raths und Prætoris regÿ seel. hinterlassenen hochadelische samtliche 4 Kinder und Stamm Erben, nahmentlich die wohlgebohrne Fr. Maria Anna geb. von Klinglin des wohlgebohrnen herrn Anthonj von Andtlau Obrist Leutenant von der Cavallerie und Commandanten auff dem Obern Rhein auch Directoris beÿ löbl. Ritter Directoris des Unten Elsaßes Fr. Ehegemahlin, Ferner der wohlgebohrne herr Frantz Joseph von Klinglin königlicher Rath und Prætor Regius allhier, in seinem eigenen nahmen und für sich selbst wie auch als mandatarius seines H. Schwagers des wohlgebohrnen herrn Walther de Lutzelbourg herrn zu Altorff, Homarting und andern orthen, Oberst: Leutenant beÿ dem Löbl. Regiment Royal Allemand Cavallerie (vollmacht zu Sarbourg), so dann hocherwehnter H. Prætor Regius von Klinglin als negotiorum gestor seiner fr: Schwester der wohlgebohrnen Fr. Maria Ursula von Klinglin und endlich der wohlgebohrne herr Christoph von Klinglin P.dent au Conseil souverain d’Alsace
S.T. H. Johann Georg Groß des hochwürdigen domb Capituls hoher stiff Straßburg raths und syndici als bevollmächtigten hochbesagten Capituls
zweÿ neben einander liegende häußer auch Mittel: und hinderhauß zween höff Stallung einen gartten sambt dero hoffstätten auch übrig dazu gehörigen begriffen, weithen, Zugehörden und gerechtigkeiten, welche häußer allhier ahne der Judengaß, einseit neben Unßerm Ammeister dreÿzehner und Scholarchæ S.T. H. Johann Reinbold Fridericj anderseit neben Fr. Maria Salome Moßerin geb. Frentzin Johann Jacob Moßer des Meelmanns Ehefraun zum theil theils weÿl. Johann Philipp Jung gewesten gastgebers hinterbliebener wittib gehörig zum Krebs genannten Gastherberg, theils neben dem hauß zum Judenbaad H. Johann Heinrich Spon Ritterschafftlichem Ambtmann zuständig und zum theil Johann Philipp Wittmann den haußfeurer und deßen ehefrau hinten auff ein nicht durchgehendes Allmend gäßlein und einen durchgang in daßelbe habend – um 10.000 pfund

Les Conseillers et les Vingt-et-Un autorisent la vente de deux maisons, dont une seule est désignée, au Grand Chapitre selon exemptions habituelles aux maisons canoniales. Le Magistrat consent à de nouvelles exemptions eu égard à la réputation du Grand Chapitre auprès de la Cour en rappelant qu’il ne s’agit pas d’une maison de bourgeois mais de l’ancien hôtel de Birckenfeld.

1726, Conseillers et XXI (1 R 209)
(p. 162) Montag d. 8. Aprilis 1726. – das Domb: Capitul Hoher Stifft Straßburg erhalt Erlaubnuß Zweÿ Häüßer allhier Zu kauffen, deren eines Weÿl. H. Prætoris Regÿ Hochadelichen Erben Zugehörig ist.
Lt Mosseder, alß Anwald des Hochwürdigen Domb: Capituls Hoher Stifft Straßburg producirt Hochangelegenes Memoriale und Bitten handelt innhalts. Lt Gug nomine Weÿland des Hochwohlgebornen Herrn Johannis Baptistæ Von Klinglin gewesenen hochmeritirten Prætor Regius hinderlassener Hoch Adeliche Herrn und Frauen Erben producirt gleichfalls Hochangelgenes Memoriale und Bitten sich auff dessen inhalt ebenmäßig beziehend, Nachdem hierauff herr Prætor Regius abgetretten.
Votirte H Advocat Scheffmacher, das Petitum des erstern Memorialis gehe dahin, daß Ein Löb. Magistrat Zu erkauffung Zweÿer Häüßern deren abermal Zur Zeit nur eines benambßet für Hießiges Hohe Domb: Capitul und daß die Hohe Herren Domb Capitularien in denenselben eben die ienige Immunitäten Freÿheiten, und Exemptionen Zu genießen haben sollen, mit Welchen Sie ihre übrige Canonical häüßer bißhero besesen und genossen haben seine bewilligung beliebig ertheilen möchte, und in dem andern Wird deßen Vergünstigung begehrt, daß Weÿland Hern Prætoris Regÿ hinderlaßene Hochadeliche Erben ihre in der Juden: gaß gelegene behausung Hochdedachtem Domb: Capitul käufflich überlaßen könten, beÿ Welchem geschäfft so Wohl die formalia alß materialia Zu untersuchen und so viel die erste betrifft, im fall Meine Herren nach bißherigem Gebrauch Verfahren Wolten, müßte für allen dingen eine Deputation Zu Einnehmung des augenscheins der behaußung quæstionis Verordnet werden. Es Vermeine abern daß solches für dieses mahl, in ansehung der Herren Contrahendten hoher Qualitäten, und daß die gelegenheit dieses hauß Jedermann Zu genüegen bekhandt ist, nicht nöthig seÿe, Auch übrigens durch Eingebung der erst abgeleßenen Memorialien die dergleichen fällen [p. 165] gewohnliche Formalität beobachtet Worden,
Anlangend die andere, nemblichen die Materialia entstehe die Frag, ob in die Erkauffung Zweÿen so ansehnlicher häüßer einzuwilligen. Eine erhebliche Ratio dubitandi scheine Zu seÿn, daß Selbige durch diesen Kauff in manus mortuas kommen, und dadurch dem Commercio mithin allen burgerlichen oneribus und Aufflagen vor allzeit entzogen Werden. Wann Meine Herren hingegen aber betrachten Wollen, daß im fall eines abschlägigen Außspruchs das Domb: Capitul beÿ Hof, Woselbsten es in grosem Credit und Ansehen steht, die Erlaubnuß etliche Zu halbung der Hh Capitularien Residentz in hiesiger Statt erforderliche häüßer sich anzuschaffen Sollicitiren und leicht erhalten Würde, Gleichwie solche dem Ritterstand durch den in anno 1715. ergangenen arrest du Conseil d’Estat ertheilet worden, [p. 166] dahingegen Selbiges sie anietzo als seine Vergünstigung Von Einem Löbl. Magistrat begehrt, und dadurch seine Jurisdiction Erkennet, neben dem Wäre das Klinglinische Hauß kein burgerlichs Hauß, sondern Weÿland Herr Prætor Regius hat es schon Vor Vielen iahren dem Verstorbenen Herrn Hertzogen von Birckenfeldt abgekaufft, Beÿ solchen umbständen halte er seines Wenigen orts dafür, daß dem Hochwürdigen Domb: Capitul Hoher Stifft Straßburg Zweÿ allhier gelegene Häüßer, deren eines Weÿland des Wohlgebohrnen H Johannis Baptistæ von Klinglin gewesten Hochmeritirten Prætoris Regÿ seel. hinterlaßenen Hoch Adelichen Erben Zugehörig ist, Zu kauffen, und in denenselben eben die ienige Immunitäten, Freÿheiten und Exemptionen, Welche die Hohe Herrn Domb: Capitulares in ihren übrigen Canonical: häüßern bißhero mit Recht genoßen haben, künfftighin zu genießen, Jedoch Hießiger Statt Rechten und Gerechtigkeiten unnachtheilig und mit diesem beding und anhang, die Verlangte Vergünstigung Zu ertheilen seÿe, daß der Kauff in allhiesiger Contract: Stub in gegenwart /:tit:/ Hn Anthoni Eberhard Bock von Bläßheim Stättmeisters und /:tit:/ H Johann Georg Denners Ammeisters als hierzu insonderheit benambßten Deputirten solle verschrieben werden.
Ingleichen Vermeine Er, daß des H. Prætoris Regÿ seel. hinterlaßenen Hoch Adelichen Erben aus Vorangezogenen ursachen ihre behausung umb 40.000. Liures dem Domb: Capitul Zu verkauffen Zuzulassen seÿe, mit Vorigem annexo der Verschreibung des Kauffs in der Contract: Stub in gegenwart H. Deputirten, Wie ihrer seits gebetten Worden.
Erkandt, Wird H. Advocaten Scheffmachers Anspruch durchaus gefolgt.
Deputati ijdem umb den Bescheid anzuzeigen.

Devenu bien national, la maison du Grand chapitre est adjugée à Jean Baptiste Pertois. La cave est louée à l’aubergiste Jean Ehrlenholtz. Le procès verbal d’estimation décrit la maison en détail.

1791 (14.4.), Biens nationaux Q 896
Adjudication définitive de deux Hôtels et cinq Maisons Ci devant dépendantes de la Collegiale de Neuwiller, de la cure de St Laurent, du Grand Chapitre de St Pierre le Vieux Et de l’Oratoire de la Toussaint à Strasbourg
L’an 1791, Jeudy le 14 avril à huit heures du matin
Cidvt. dépendant du Grand Chapitre de Strasbourg N° 3.
Un hôtel avec cour & jardin, Situé rue des Juifs n° 8 attenant d’un Côté à la maison du Sr Hechler, et de l’autre à celle du Sr de la Touche, ainsi qu’il est détaillé dans le procès verbal d’expertise du Sr Arnold architecte expert à ce nommé par les administrateurs de ce Directoire Suivt. la dte expertise qui est cijointe sous n° 3 et qui a été paraphée ne varietur, cet hôtel est estimé à la comme de 32.000 li.
P.N. La cave du Susdt. hôtel, ainsi qu’elle est énoncée dans le bail cijoint, est louée à Jean Ehrlenholtz, aubergiste, Suivt. bail qui expirera en 1795. à raison d’un loyer annuel de 120 livres.
(…) adjugé définitivement à M Jean Baptiste Pertois, Citoyen de cette ville comme plus offrant et dernier Ecnhérisseu pour la somme offerte de 33.000 livres
PV n° 3 – Ce jourd’hui 5° janvier 1791. Je soussigné Jean Paul Arnold, en conformité d’un arrêté du Directoire du District de Strasbourg du 22. décembre dernier par lequel je suis nommé pour procéder à l’estimation des maisons dépendantes du grand Chapitre de la Cathédrale de Strasbourg, y compris celle du syndicat comme ayant prêté le serment entre les mains du Sr Maire de cette ville lors de la dernière estimation faite conjointement avec le Sr Pinot Architecte, me suis rendu à la maison Scise dans la Ruë des Juifs au N° 8. attenant d’un côté à la maison du Sr Hechler et de l’autre à celle de Sr de la Touche où étant J’ai fait le toisé de l’étendue superficielle du terrain partagé entre l’emplacement de l’avant et de l’arrière maison, des ailes latérales, une Cour avec un puits et une petite Cour et un jardin, Contenant 471 toises et 3 toises pieds. J’ai visité ensuite les bâtimens et J’ai trouvé dans l’avant maison en entrant par la porte Cochère à main gauche une Cave voutée et spacieuse et à main droite une Cave moitié voûtée et moitié garnie de solives, au rez de Chaussée en entrant à main droite, une pièce sur la Ruë une pièce sur la petite Cour et à main gauche cinq pièces sur la rue, deux pièces, une cuisine, le garde manger et la Cage du grand escalier qui monte jusqu’au grenier donnant Sur la Cour, au rez de Chaussée l’aile gauche terminée par une tour, deux pièces, un Corridor et cette tour renferme trois voutes aux archives l’une au dessus de l’autre, une galerie de communication entre cette tour et la maison établie dessus la toiture du rez de Chaussée de lad aile, un escalier à vis appliqué à l’extérieur de la Tour pour y monter, au rez de Chaussée de l’aile droite un bucher, quatre Remises, une Ecurie à 3 Chevaux, un Escalier et les latrines et au dessus de l’Ecurie et des remises, un grénier à foin, au rez de Chaussée du bâtiment au fond de la Cour une Ecurie à 8. chevaux renfermant escalier qui Conduit au grenier à foin, étant au dessus de cette ecurie un passage fermé d’une porte, sur le Cul de sac de la rue des Charpentiers, trois pièces, un vestibule et un Escalier à vis sur la grande Cour, Trois pièces, une cuisine sur le jardin, et au dessous des pièces logeables, ce bâtiment renferme une Cave voutée, au 1.er Etage de l’avant maison cinq pièces sur la Ruë, deux pièces, un passage sur la Cour et les Escaliers comme au rez de Chaussée. Premier étage du bâtiment au fond de la cour trois pièces, une Cuisine, garde manger et un Corridor, quatre pièces et un Corridor sur le jardin, et une pièce sur ledit cul de sac, au dessus de ce bâtiment un double grenier contenant deux Chambres, au Second étage de l’avant maison Six pièces dont l’une à Alcove sur la Ruë, quatre pièces sur la Cour, et au dessus du quart de ce Second étage la toiture, au troisième Etage sur les trois quarts, un grénier sur tout son étendue, et au dessus le Comble qui renferme double grenier. Comme toute la maison et ses parties sont dans un état médiocre et en considération de l’étendue du Terrain et de la Situationn je me suis décidé d’estimer la susdite maison à la somme de 32.000 livres
Litt Aad N° 3. Zuwisse seÿe Männiglichen, daß auf heutr Zu end gemeltes Datum zwischen mir Frantz Philipp Apprederis Ihro Excellenz Herrn Herrn Christian des heiligen Römischen Reichs Graven zu Koenigs Egg Rothenfels & Eines hochwürdigen dom Capituls Hoher Stifft Straßburg Canonici Capitularis verordneten Schafnern ane einem, So dann Herb Johannes Erlenholtz, burgern und Gastgebern zum Wein Stock anderen theils, folgende Lehn und verlehnung wohlbedächtlichen verabredet und geschloßen worden nemlich und Zum Ersten 1. verlehne und überlaße (…) auf 18 nacheinander folgende Jahre, welche ihren Anfang auf Johannis Baptistæ dieses gegenwärtigen 1777 Jahrs nehmen und auf gemeltes Datul in Anni 1795. endigen sollen, (…) benantlich den unter hochgedachten Herrn Graven in dahiesiger Stadt in der Juden Gaß gelegenen Canonicat Behaußung sich befindenden großen Keller deßen Eingang von der Gaß hinein gehet – vor Jährlich convenirten Zinnß eine Summ von 60 Gulden Elsaßer Währung – Geschehen zu Straßburg den 24 May 1777.

Fils du serrurier Nicolas Pertois, Jean Baptiste Pertois épouse en 1763 Marie Madeleine Breslé, fille du marchand de vins Jean Baptiste Breslé : contrat de mariage, célébration
1763 (20.10.), Not. Humbourg (6 E 41, 112)
Mariage – Sr Jean Baptiste Pertois, Serrurier fils majeur du Sr Nicolas Pertois, Maître serrurier bourgeois de de cette ville et de défunte D° Elisabeth Dorival
Sr Jean Baptiste Breslé, conseiller au Grand Sénat et marchand de vins, au nom de D. Marie Madeleine Bresle sa fille mineure de son mariage avec la défunte Marie Ursule Bronn

Mariage, Saint-Pierre-le-Vieux (cath. p. 91)
Hodie 25. Octobris anni 1763 (…) sacro matrimonii vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti fuerunt joannes Baptista pertois faber serrarius filius Legitimus Nicolai pertois civis et fabri serrarii Et defunctæ Elisabethæ Dorival in vita conjugum et maria magdalena Breslé filia Legitima Dni joannis Baptistæ Breslé, civis, vietoris et Senatus hujus urbis assessoris, et defunctæ ursulæ Braun in vita conjugum (signé) Jean Pertoisn Bréslé (i 48)

Jean Baptiste Pertois devient tributaire chez les Maréchaux le 15 décembre 1764.
1764, Protocole de la tribu des Maréchaux XI 139 (1754-1770)
(f° 14) Dienstags den 15.ten Decembris 1764 – Catholischer neuer Leibzünfftiger
Jean Baptiste Berthois, der Schloßer, Mr Nicolas Berthois, des auch Schloßers und Burgers alhier ehelicher Sohn, stehet vor und producirt Cantzleÿ und Stallschein de datis 6. 7.bris et 3. Xbris 1764. bittet Ihme dießorths als einen Leibzünfftigen auf: und anzunehmen.
Erkandt, willfahrt dt. 3. lb 16 ß.

Inventaire dressé dans la maison après la mort de Marie Anne Gross veuve du cocher Georges Pfeiffer

1792 (5. 7.bre), Strasbourg 6 (3), Not. Laquiante n° 5
Inventaire de feue D° Marie Anne Gross veuve de Georges Pfeiffer Cocher, à la requête de D° Catherine Gross femme de Pierre Stinus Domestique de Louage de cette ville héritière testamentaire (de la défunte) par Testament le 2. sept. courant
dans la maison ou la défunte est décédée sise rue des Juifs N° 8 appartenant a la D° veuve Loeb
Dans le poele, dans la chambre a côté, dans la cuisine, dans un vestibule, dans la remise, dans la cour, 65, 70 et 1340 li, passif (somme environ 900) frais de maladie 93 fr, legs 200 fr
Testament donne à Catherine Stinûs fille de Pierre Stinûs et CG la soeur de la testatrice ; aux trois enfants de feu Elisabeth Gross femme de Thomas Schneider serrurier à la monnoie sa sœur, (si fr. +)
acp 12 – enregistré le 5

Jean Baptiste Pertois meurt en 1812 en délaissant trois enfants ou leur représentant.
1813 (15.5.), Strasbourg 9 (anc. cote 19), Not. Bossenius n° 555, 5803
Inventaire de la succession de Jean Baptiste Pertois, artiste décédé le 11 novembre 1812 – dressé à la requête de Marie Madeleine Bresslé la veuve, Paul Louis Jean Joseph Meyer, notaire commis par jugement du Tribunal Civil du 26 avril dernier à l’effet de représenter Jean Baptiste Pertois fils ci devant négociant à Strasbourg présentement absent, Louis Augustin Graux employé à l’administration des vivres, mandataire de Marie Anne Pertois épouse de Paul Richard Randal, propriétaire à Paris (Procuration, tous deux tenant filature de coton à Paris y demeurant cour de l’orme à l’arsenal), enfin Jean Baptiste Lachat employé au bureau de garantie des matières d’or tuteur ordinaire et Laurent Maljean, négociant, subrogé tuteur de Jean Baptiste Paul Futton, fils mineur de Samuel Futton propriétaire présentement en Amérique et de feu Catherine née Pertois, les trois héritiers du défunt leur père
en la maison appartenant au Sr Vogt en propre en cette ville quai St Jean n° 51
meubles 671 fr, argenterie 48 fr, total 719 fr, passif 100 fr, reste 619 fr
Contrat de mariage reçu Humbourg notaire royal le 20 octobre 1763, actif réduit 685 fr
Enregistrement, acp 122 F° 84-v du 10.5.

Jean Baptiste Pertois vend la maison aux négociants Fabry et Jacobi

1794 (4 frimaire 3), Strasbourg 6 (10), Not. Laquiante n° 38
Vente du 4 frimaire an 3, 24 9.bre 1794. – fut present le Citoyen Jean Baptiste Pertois demeurant en Cette Commune, Lequel a par Ces présentes reconnû et declaré avoir Vendû (…)
aux Citoyens Fabry et Jacobi Négociants de Cette Commune
une Maison, Cour, Jardin, Ecurie, Remise, maison de Derrière, Grande Cave, appartenances et Dependances sans en rien Reserver ny excepter Scize En Cette Commune ruë des Droits de l’homme cy devant Ruë des Juifs n° 8, aboutissante D’un côté aux Héritiers de feu le Citoyen Hechler Perruquier d’autre au Cit. Latouche par derrière à une petite rüe qui donne dans la Ruë des Charpentiers appellée actuellement ruë de l’amitié et par devant à ladite Ruë des Droits de l’homme, dependante cÿ devant Grand Chapitre de Strasbourg, laquelle maison le Cit. vendeur a acquise au District de Strasbourg suivant Procès verbal d’Enchère le 14 avril 1791 Vieux Style. Cette Vente est ainsy faite pour et moyennant le prix et somme de 75.000 Livres tournois
Enregistrement, acp 29 F° 119 du 4 frim. 3

La tribu du Miroir remet une promesse d’admission à Joseph Fabry, originaire de Collonge dans le pays de Gex pour qu’il puisse devenir bourgeois. Il est reçu tributaire le 16 juin 1778, déclare être commissionnaire et expéditionnaire.
1777, Protocole de la tribu du Miroir (XI 279)
(f° 184-v) Dienstags, den 16. Decembris 1777. – Vertröstung
H. Joseph Fabry von Collonge paÿs de Gex gebürtig ist auf sein geziemendes Ansuchen der Zu Erlangung des hiesigen Burgerrechts benötigte Vertröstung mit dem Beding zu ertheilen.
Erkannt worden daß derselbe solang als ein auserhalb hiesiger Stadt gelernter Handelsmann zu halten seÿe, bis Er nach H. Zunfftmeister Ferier Zurückkunft schriftlich von demselben dargethan haben wird, alhier die Handlung erlernet zu haben, er Ist unter der raggion Gallatin, Fabry, Mennet et Comp° diesorts eingesch. u. ausgethan.

(f° 198) Dienstags, den 16. Junii 1778 – C. Leibzünftiger. (dt. 3 lb 10 ß, 15. ß Findl.)
H. Joseph Fabry wurde nunmehr auch vorgelegte Burger- und Stall- schein den 11. März letzthin gegen Erlag 3. lb 10 ß vor das Zunftrecht, leibzünfftig als Handelsmann recipirt. Will commitiren und spediren. prom.

Claude Joseph Antoine Fabry épouse en 1786 Marie Josèphe Françoise Le Roux, fille de l’imprimeur Jean François Le Roux : contrat de mariage, célébration
1786 (19. 8.bre), Not. Lacombe (6 E 41, 204) n° 32
Contrat de mariage, communauté partageable par moitié – Sr Claude Joseph Antoine Fabry, négociant, fils majeur de Philibert Fabry, ancien Directeur des Messageries royales et Directeur actuel des postes de Colonge pays de Gex, et D° Jeanne Perot
Dlle Marie Josephe Françoise Le Roux fille mineure de Jean François Le Roux Imprimeur du Roy ancien Conseiller de la ville de Strasbourg et de D° Marie Louise Perdrix
(Joint inventaire de commerce)

Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (cath. p. 567)
Hodie 28 novembris anni 1789 (…) sacro matrimonii vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti fuerunt Claudius Josephus Antonius Fabry Civis et mercator hujas, filius majorennis D. Philiberti fabry mercatore ex Collonge Diœcesis genevensis et defunctæ dnæ Joannæ Perot quondam conjugum ibidem, ratione domicilii Parochianus ad Stum Ludovici Et Della Maria Francisca Josepha Leroux filia minorennis Dni Joannis Francisci Le Roux civis argentinensis et typographi Regis et Episcopatus et Dnæ Mariæ Ludovicæ perdrix Servo conjugum Parochiana nostra (signé) C. J. A Fabry, Marie Josephe Françoise Le Roux (i 291)

Lors du partage, la maison rue des Juifs revient à Paul Augustin Jacobi

1795 (10 vend. 4), Strasbourg 1 (10), Not. Lacombe n° 19
Acte de Partage – les C. Joseph Fabry négociant en cette Commune et Marie Joséphine Françoise née Leroux
Et Paul Augustin Jacobi aussi négociant en cette commune et Claudine Apoline née Labeaume
lesquels ont dit qu’un Immeuble soit Maison soit usine soit Bien de Campagne en propriété commune entre deux Individus, quelque puisse être l’intimité de leurs Liaisons, est une Pomme de Discorde, une source de mesintelligence, Si l’un propose un Changement quelconque l’autre souvent s’y oppose parce qu’il n’a pas la même manière de voir,
Si celui ci veut faire une Réparation ou un agrandissement Celui la soit qu’il n’en voit pas la necessité soit qu’il n’y trouve pas la même Convenance se refuse aux vües de son copropriétaire,
Si le premier veut enfin faire telle ou telle Disposition qui lui paroit utile le second peut ne pas y appercevoir de l’avantage & cela suffit pour qu’il n’y consente pas,
De là peuvent dériver des Discussions toujours desagréables qui produisent la desunion,
Deux Individus se trouvent en pareil cas et qui ont interet a conserver entr’eux une bonne Intelligence parce qu’ils s’aiment & qu’ils s’estiment s’ils desirent l’un et l’autre resserrer les nœuds de leur union, la rendre constante & durable doivent éloigner de tout sujet de Contestation, ils doivent même prévoir ce qui pourroit y donner lieu et en detruire la cause si elle existe, comme il sera prudent de leur part de la prevenir s’ils entrevoient la Possibilité de son Existence future (..), Penetrés de ces verités et voulant les mettre à profit pour leur Tranquilité personnelle et reciproque et pour pourvoir au sort de leurs Enfans lesdits Cit. Joseph Fabry et Paul Augustin Jacobi Associés et leurs Epouses considerant qu’ils sont propriétaires de trois Immeubles qu’ils leur importe de conserver pour leur aisance et l’utilité de leur commerce, ont resolu et arrêté comme chose stable et irrévocable ce qui suit,
1° il en sera fait deux lots, 2° le premier consistera dans la Maison size Rue de Droits de l’homme ci devant rue des Juifs N° 8 avec toutes ses appartenances et Dépendances y compris les Croisées achetée recemment du C. Pertois, 3° le second lot consistera d’une part en leur autre maison size Rue des freres N° 18 avec ses appartenances et dépendances y compris les Lieux qui s’y trouvent aux clauses de l’achat et aux conditions contractées envers le Sr Levrault, de l’autre en leur maison situé près du Poligone avec le Jardin Prairies et Terrein y attenant appartenances et Dépendances, Chacun des deux Lots formera une Part pour chacun desdits associés,
6° la Maison N° 8 formant seule un lot sera destinée en Partie pour l’usage de leur Commerce & Fabrique savoir 1) Tout le Rez de chaussée du Bâtiment de devant pour servir de Magasins et Bureaux à l’exception de la Partie à droite en entrant par la Rue formant le Logement du portier avec la cuisine qui se trouve derrière & L’escalier qui conduit au premier et second Etage, 2) la moitié de la grande Cave sous le devant de la Maison à quel effet il y sera pratiqué une Porte d’entrée soit de la cour soit de la voute d’entrée dans la Maison, 3) la voute inférieure de la Tour près du Jardin pour servir d’Azile aux Effets et aux Papiers précieux qu’ils pourront avoir, 4) tout le Bâtiment de derrière ou du milieu qui se trouve entre la Cour et le Jardin y compris la grande Cave au dessous du Bâtiment le tout pour y établir la fabrique et les Magazins, 5) la grande écurie du fond de la Cour avec les greniers donnant sur la petite Rue de derrière qui seront disposés de manière à en faire des Magasins, 6) l’autre Ecurie du fond a droite restera à la disposition du propriétaire sauf à y ménager la Place nécessaire pour un ou deux Chevaux à l’Usage du commerce, 7) les Remises qui sont dans cette maison avec les Greniers a droite seront également à l’usage du Commerce excepté toutefois un Emplacement suffisant pour 12 cordes de Bois qui sera reservé au propriétaire,
7° la Demolition, Changement et Reparations à faire dans les Parties susdites pour l’Etablissement de leur fabrique et de leur Commerce auront préalablement lieu aux frais de la société (..),
8° ne sont point Compris dans cette convention les Presses & autres Instruments ou Ustensiles de fabrique & du Commerce lesquels achetés à frais communs devront en Cas de Séparation être partagés par Portions égales ou cédés d’une Partie à l’autre à prix d’estimation ou de gré à gré,
9° Le commerce ou la Société payera au propriétaire de cette Maison pour la jouissance des Emplacements désignés dans les Articles précédens la somme annuelle de 1800 livres de loyer,
10° Comme ils se trouvent deux puits dans cette maison, il sera décidé entre Eux après des Essais lequel devra être destiné à l’usage de la fabrique et alors l’Entretien du Puits et les Reparations convenables seront à la Charge et aux frais du commerce,
11° Celui a qui cette Maison restera en partage jouira pour lui seul de tout le Reste des Bâtiments du Jardin et des autres Objets non désignés dans les Articles précédens, Il en disposera à son gré comme étant sa Propriété,
12° Pour éviter à la Société les Depenses considérables que couteroit la Batise d’un Magasin dans la susdite Maison N° 8 ceux qui se trouvent dans la Maison rue des freres N° 18 et qui consistent dans l’Ecurie et les Greniers au dessus faisant partie de l’aile gauche de cette maison seront reservés pour l’usage du commerce,
13° S’il n’y a point d’opposition fondée de la part du C. Lacombe le second grenier de cette dite aile gauche sera élevé de 3 à 4 pieds selon le Besoin et fera une avance de 3 à 4 pieds sur la Cour ainsi qu’il sera jugé convenable pour donner plus d’Etendue du Magasin de feuilles a quoi ce bâtiment servira,
14° Il en sera pour cet objet en tout et pour tout comme pour le contenu des articles 7 & 8 ci dessus,
15° Le commerce ou la société payera au propriétaire de cette maison pour les Emplacements désignés articles 12 & 13 la somme annuelle de 400 livres moyennant quoi ils seront a la seule Disposition et pour l’unique usage du commerce,
16° celui a qui cette maison restera en partage jouira pour lui seul de touts les autres Batimens et Logemens dont il disposera a son Gré comme étant sa propriété,
17° Le Magasin a Tabac tel qu’il est aujourd’huy sera loué à la Société pour la somme de 600 livres et sera à la seule Disposition du Commerce et à son profit,
18° le moulin à farine restera en Jouissance au Propriétaire de l’Usine du Jardin et de la Maison N° 18,
19° les Ustensiles présents et futurs tels que tamis caisses et autres pour les besoins et Moulin à Tabac appartiennent en commun soit au commerce et seront entretenus par lui ainsi que ce qui s’appelle lauffende Geschirr actuellement existants,
20° Les saules et vieux arbres qui devraient déjà être coupés l’année derniere le seront l’hyver prochain ou dès que les circonstances le permettent (…),
21° La communauté pour la jouissance des Produits en Recettes et depenses des Jardins et terrains attenant audit Moulin cessera à la même époque qui sera fixée pour les deux Maisons sous la reserve neanmoins que les Produits du Jardin seront partagés en Raison des Depenses de la derniere Année faire par la Société ayant ce partage pour Base la moitié et l’union qui existe entre eux,
22° dès qu’il y aura les facilités requises pour entreprendre des Constructions majeures, le Propriétaire du Moulin tant pour son propre avantage que pour l’utilité de la société sera tenu de faire batir en Pierre le Coursier dit Bäderich d’y ajouter un second & un tournant avec deux Pierres pour moudre les feuilles & Côtes seches en y faisant encore construire des Pilons ou un Tamis selon que le permettront l’Emplacement & le Degré de force des Eaux qui pourront y être amenées,
23° Il lui sera libre si cela se peut de faire ajouter à la Partie supérieure du Moulin un tournant pour moudre des Grains,
24° Ces Réparations, ces Changements, ces Agrandissemens seront faits aux fraix du susdit Propriétaire, (…)
27° dans l’un ou l’autre cas & celui de la Construction ci-dessus motivées le Loyer du Moulin à Tabac sera augmenté en Proportion de son Agrandissement de son Utilité au Commerce et de Gré à Gré entre les deux associés,
28° Le reste du Moulin et Des Batimens ainsi que le Jardin et Dépendances seront à la libre disposition et pleine jouissance dudit propriétaire futur sans que l’autre associé puisse lui opposer le moindre obstacle dans cette Jouissance et ces Dispositions autres que celles qui sont désignées par les articles précedens,
A Paul Augustin Jacobi le premier lot consisant dans la Maison N° 8 Rue des Juifs avec appartenances et dépendances,
à Joseph Fabry Le scond lot consistant dans la maison N° 18 scituée rue des Freres le Moulin & le Jardin situé prés du Poligone avec appartenances et Dépendances
Enregistrement, acp 37 F° 81-v du 11 vend. 4

Originaire de Sarreguemines, le négociant Paul Augustin Jacobi épouse en 1788 Claudine Apolline Labeaume, fille du négociant Philibert Labeaume : contrat de mariage, célébration
1788 (17.3.), Not. Lacombe (6 E 41, 209) n° 47
Contrat de mariage – Sr Paul Augustin Jacobi, négociant à Strasbourg, fils majeur de Jean Marc Augustin Jacobi, marchand à Sarguemine et de Marie Catherine Pour
Dlle Claudine Apolline Labeaume, fille mineure du Sr Philibert Labeaume, négociant et feue De Louise Gerard
communauté partageable par moitié
trousseau 4280 fr, Etat de la situation du mari, 31 janvier 1789, 41.000 francs

Mariage, Saint-Laurent (cath. p. 77)
Hodie 26. martii 1788 (…) sacro matrimonii vinculo in conjuncti fuerunt D paulus augustinus Jacobi Civis et negotiator hujas, oriundus ex Saarguemines Diœcesis Metensis 35 annos ac decem circiter menses natus, filius Dni joannis Marci Augustini Jacobi ac Dnæ Catharinæ Pour Conjugum civium negotiatorum modo dicto Saarguemines et della Claudina apollonia + La Beaume argentinensis 21 annorum et quinque Circiter mensium ætatis, filia Dni philiperti La Beaume civis negotiatoris hujatis et defunctæ Dnæ Mariæ Ludovicæ gerard in vivis Conjugum hujus parochiæ (signé) Paul Augustin Jacobi, appoline Labaume
+ Francisca Ludovica. Cette Correction a été faite en exécution d’un jugement au Tribunal civil du Bas Rhin en date du 21 ventôse an 10. (i 42)

Louise Claudine Labeaume se remarie en 1804 avec le major François Joseph Gerard
1804 (1 compl. 13), Strasbourg 1 (27), Not. Lacombe n° 4640
Contrat de mariage – Mons. François Joseph Gerard, Major du troisième régiment de huzard en station a Rouen se trouvant présentement a Strasbourg du consentement de Mde Marie Elisabeth Jordi veuve de Mr Thomas Joseph Gerard Subdelegué a Strasbourg sa mère
Mde Louise Claudine Labaume veuve de M Paul Augustin Jacobi négociant assistée de M Philibert Labaume son pere négt. a Strasbourg
Enregistrement, acp 94 f° 23-v du 3 vend 13

Pauline Claudine Appoline Labeaume vend la maison à François Sarger : promesse puis vente

1807 (10.1.), Strasbourg 1 (31), Not. Lacombe n° 5776
Promesse de vente – Pauline Claudine Appoline Labeaume épouse de François Joseph Gerard colonel du second régiment de huzard étant présentement à la grande armée, tant en son nom que comme tuteur de ses trois enfants mineurs procréés du mariage avec Paul Augustin Jacobi Negt. à Strasbourg
à Sr François Sarger rentier
La maison qui appartient à la D° comparante et a ses enfants en cette ville rue des Juifs n° 8, d’un côté Daniel Levy de l’autre la veuve Hechler, derrière différentes maisons – y compris meubles – moyennant 80.975 francs
Enregistrement, acp 101 f° 155-v du 16.1.

1807 (18.4.), Strasbourg, Not. Lacombe (Fantôme Vide Boëte 19)
Hypothèque de Strasbourg, Transcription reg. 33, n° 1 suite 31/222
Adjudication – Madeleine Claudine Louise Appoline Labeaume épouse de François Jean Gerard colonel du deuxième régiment de hussards, Michel Thomassin directeur du domaine et de l’enregistrement a Strasbourg en qualité de tuteur établi par la justice aux enfants mineurs du Sr Paul Augustin Jacobi avec mad. )Gerard sa veuve et Jean François Chaton mandataire de Philibert Labeaume négociant leur tuteur (Procuration jointe, Philibert Labeaume subrogé tuteur des trois enfants mineurs)
à François Sarger
la maison cour écuries remises jardin et dépendances sise en cette ville rue des Juifs n° 8, d’un côté le Sr Daniel Levy, de l’autre la veuve Hechler, derrière plusieurs copropriétaires, appartenante par indivis a ladite D° Gerard et à ses trois enfants mineurs – moyennant 80.975 francs
Enregistrement, acp 102 F° 111-v du 24.4.

Le rentier François Sarger épouse en 1807 Marie Anne Joséphine Marguerite Voltz
1807 (10.3.), Strasbourg 12 (13), Not. Wengler n° 2399
Contrat de mariage – François Sarger rentier demeurant rue des Juifs n° 5, fils de feu Jean Jacques Sarger, employé a la douane, et d’Anne Marie Wirth
Marie Anne Joséphine Marguerite Voltz fille de François Michel Voltz, ci devant huissier demeurant actuellement à Ettenheim au dela du Rhin, et de Marguerite Baudel
Enregistrement de Strasbourg, acp 102 f° 44 du 12.3.

François Sarger loue une cave au capitaine Louis Bœhm

1807 (19.5.), Strasbourg 6 (35), Not. Laquiante n° 4559
Bail de 6 années qui commencent le 1 juillet prochain – François Sarger rentier
à Louis Boehm membre de la Légion d’Honneur capitaine retiré du 11° régiment d’infanterie de Ligne
la moitié d’une grande cave absolument vuide de chantiers et de tonneaux laquelle se trouve séparée par le milieu par une cloison de lattes dont l’autre moitié est louée au Sr Helmstetter Brasseur, lad. cave se trouvant sous le Devant De la maison appartenante au Sr Bailleur située rue des Juifs n° 8 – moyennant un loyer annuel de 130 francs
Enregistrement, acp 102 F° 153 du 21.5.

François Sarger loue une cave au marchand de vins Jean Baptiste Dorlet

1808 (29.3.), Strasbourg 1 (32), Not. Lacombe n° 6323
Bail de 2 années à datter du premier avril prochain – François Sarger rentier
à Jean Baptiste Dorlet, marchand de vin
la grande cave avec tous les chantiers qui se trouvent sous la maison de derrière du bailleur rue des Juifs n° 8, moyennant un loyer annuel de 140 francs
Enregistrement, acp 105 f° 42-v du 30.3.

Nouveau bail entre les mêmes

1810 (3.4.), Strasbourg 15 (11), Not. Lacombe n° 1351
Bail de 4 années consécutives qui courront à compter de ce jour – François Sarger Rentier
à Jean Baptiste Dorlet marchand de vins
la grande cave avec tous les chantiers qui s’y trouvent sous la maison rue des Juifs n° 8 – que le preneur aura la jouissance de la cour pour y faire arriver ses vins par voitures ou autrement sans les entraver – moyennant un loyer annuel de 140 francs
Enregistrement, acp 114 F° 110-v du 11.4.

Madeleine Joséphine Marguerite Voltz meurt en délaissant deux enfants

1810 (19.9.), Strasbourg 12 (33), Not. Wengler n° 5155
Inventaire de la succession de Madeleine Joséphine Marguerite Voltz, épouse de François Sarger, propriétaire décédée le 14 avril 1810 – à la requête du veuf, père et tuteur naturel de Marie Joseph Toussaint François âgé de 2 ans et Marie Jean Baptiste Philippe Joseph âgé de 18 mois, en présence d’Antoine Kentzinger agent des douanes subrogé tuteur – Contrat de mariage reçu par le soussigné notaire le 10 mars 1800
dans la maison mortuaire rue des Juifs n° 8
propres des enfants, meubles, garde robe, prétentions actives 2200 fr, immeuble à Ballbronn 1638 fr, total 4424 fr
communauté, meubles, argenterie, récompense 5151 fr, total 7532 fr, passif 7260 fr, reste 272 fr
Enregistrement, acp 115 f° 123 du 20.9.

François Sarger loue une écurie et une cave aux brasseurs Barth et Erhardt

1814 (2.7.), Enregistrement de Strasbourg, ssp 37
ssp du 20 juin dernier 1814
Bail de 9 années commencent le 25 Juin dernier par le Sr Sarger de Strasbourg
au profit du Sr Barth brasseur et Erhardt et Cie aussi de Strasbourg
d’une écurie et d’une cave dans la maison rue des Juifs N° 8 pour un loyer annuel de 480 francs

1837 (11.5.), Strasbourg 4 (84), M° Hatt (fantôme) n° 9794
Consentement par François Sarger, propriétaire, au mariage de son fils Jean Baptiste Philippe Sarger, greffier au premier Conseil de Guerre
Enregistrement, acp 250 F° 6 du 13.5.

François Sarger loue une partie de la maison au tapissier Jacques Waghette

1826 (24.6.), Enregistrement de Strasbourg, ssp 54, ssp du 21 courant
Sieur Sarger propriétaire bailleur
et le sieur Jacques Waghette tapissier preneur
fut arreté et conclu le Bail suivant, Art. 1° Le Sr Sarger donne à Bail au sieur Waghettte le premier étage du Bâtiment faisant dépendance de sa maison sise rue des Juifs N° 8 en cette ville,
2° Le Bail est fait pour Douze années consécutives qui commencent à Courir du 24 Juin Courant
3° Le Bail est fait pour et Moyennant un loyer annuel de 100 francs

François Sarger vend à réméré la maison à Jean Pierre Simonis puis la rachète

1826 (1.7.), Strasbourg 1 (48), M° Rencker n° 4583
François Sarger, propriétaire
à Jean Pierre Simonis propriétaire
une maison cour, écurie, remises, jardin, appartenances & dépendances situé en ladite ville rue des Juifs n° 8, d’un côté Daniel Levy, de l’autre la veuve Hechler, devant la rue des Juifs, derrière divers propriétaires – y compris quatre poeles en fayence et un trumeau au premier étage, deux poeles de fayence et deux glaces au deuxième, un poele de fayence au rez de chaussée – acquis Suivant procès verbal d’adjudication définitive reçue M° Lacombe le 18 avril 1807 transcrite au bureau des hypothèques volume 31 n° 222, l’immeuble faisait partie des propres décrits au contrat de mariage passé avec Marie Anne Joséphine Marguerite Voltz devant M° Wengler le 10 mars 1807 – réméré jusqu’au 25 mars 1827, moyennant 58.000 francs
Enregistrement de Strasbourg, acp 179 f° 81-v du 3.7.

François Sarger vend la maison à l’avocat Joseph Dagobert Raspieler

1827 (19.3.), Strasbourg 15 (41), M° Lacombe n° 7764
François Sarger, propriétaire
à Joseph Dagobert Raspieler, avocat à la cour royale de Colmar demeurant à Strasbourg
une maison avec cour, bâtiment de devant et de derrière, remise, écurie et jardin, appartenances et dépendances situé à Strasbourg rue des Juifs n° 8 d’un côté celle occupée par la veuve et héritiers de Daniel Lincourt, de l’autre celle de la veuve Höchler, derrière divers propriétaires – compris un poele en fayence et un trumeau au premier étage, deux poeles de fayence et deux glaces au deuxième, un poele de fayence au rez de chaussée – acquis des veuve et héritiers de Paul Augustin Jacobi, négociant, suivant adjudication définitive dfressée par M° Lacombe le 18 avril 1807, échu à la Dame Jacobi dans le partage reçu M° Lacombe le 10 vendémiaire 4 entre eux et Joseph Fabry son associé, lesquels l’ont acquis en communauté du Domaine – suivant acte reçu M° Rencker le 2 juillet 1826 l’immeuble a été transmis à réméré à Jean Pierre Simonis (quittance Simonis) – moyennant 70.000 francs
Enregistrement, acp 183 F° 12-v du 21.3.

Originaire de Porrentruy en Jura suisse, Pierre Joseph Dagobert Raspieler épouse en 1808 Anne Marie Lienhard
1808 (30.5.), Strasbourg 10 (32), Not. Zimmer n° 398, 3615
Contrat de mariage – M Pierre Joseph Dagobert Raspieller, avocat avoué à la Cour d’Appel des Départements des Haut et Bas Rhin demeurant à Colmar fils de feu François Joseph Ferdinand Ignace Raspieller, avocat à Porrentrui avec Dame Thérèse Beurret
Mademoiselle Anne Marie Lienhard, fille mineure de M Antoine Lienhard, Chef de bureau des Domaines à la mairie de Strasbourg avec Damee Anne Marie Anth, née à Strasbourg le 29 décembre 1789
Inventaire paternel, M° Gigré à Porrentrui en l’an 12
au domicile des conjoints Lienhard rue du Dôme N° 27
Enregistrement, acp 106 f° 50 du 30.5.

Inventaire dressé après la mort du locataire Jean Joseph Haillant

1833 (5.9.), Strasbourg 15 (54), M° Lacombe n° 10.101
Inventaire de la succession de Jean Joseph Haillant, pensionnaire de l’Etat décédé le 18 juillet dernier – à la requête de la veuve Marie Anne Maire, commune en biens suivant contrat de mariage reçu M° Stoeber le 27 décembre 1822 – à la requête de 1. Madeleine Haillant femme de Jean André Eybel, cordonnier sa sœur, 2. Jean Bauer, journalier au Wacken, poursuivant les droits de sa femme Marie Anne Haillant, 3. Louis Léopold Guillaume Grimmer, notaire à la résidence de Strasbourg représentant 1) Joseph Haillant, soldat, 2) Antoine Haillant, jardinier dont le domicile est inconnu, héritiers de leur frère et oncle, MM. Haillant ensemble pour un tiers par représentation de leur père Pierre Haillant, lieutenant des douanes décédé à Gerstheim, frère germain du défunt, neveux dont le domicile est inconnu, par ordonnance du Président du Tribunal civil du 27 août dernier
dans le logement qu’il occupe au rez de chaussée de la maison sise à Strasbourg rue des Juifs n° 8 formant la loge du portier
communauté, meubles 348 fr, passif 83 fr, (garde robe 118 fr comptés dans les meubles), payé dettes personnelles 227 fr
Enregistrement, acp 219 f° 189-v du 7.9.

Pierre Joseph Dagobert Raspieler meurt en 1838 en délaissant une fille

1839 (1.4.), Strasbourg 1 (82), M° Rencker n° 14.178
Inventaire à la requête de I. Marie Anne Lienhard veuve de Pierre Joseph Dagobert Raspieler, avocat, commune en biens suivant contrat de mariage reçu M° Zimmer le 30 mai 1808, II. Marie Anne Joséphine Thérèse Antoinette Raspieler épouse de Joseph Charles Arthur Laquiante, propriétaire seule et unique héritière du défunt son père décédé le 16 décembre dernier
Communauté, une maison avec cour, bâtiment de devant et bâtiment dans la cour, remises, écuries, jardin, appartenances, dépendances situé à Strasbourg rue des Juifs n° 8, d’un côté la maison Klotz autrefois maison Lincourt, de l’autre la maison des héritiers Hoechler, derrière différents propriétaires – Titre de propriété, acquise sur François Sarger par acte reçu Lacombe notaire à Strasbourg le 19 mars 1827 transcrit au bureau des hypothèques volume 199 n° 101 pour 30.992 francs. Ledit immeuble a été acquis par Sarger père de Paul Augustin Jacobi, négociant à Strasbourg suivant adjudication reçue Lacombe le 18 avril 1807 transcrit au bureau des hypothèques le 4 mai suivant. Il est échu à la D° Jacobi suivant partage avec Joseph Fabry devant M° Lacombe le 10 vendémiaire 4. Les Sr Jacobi et Fabry l’avaient acquise ensemble de l’Administration des Domaines
2. la moitié indivise d’immeubles à Altorff
acp 269 f° 27 du 10.6. (vacation du 8 juin) immeubles inexistants recueillis dans la succession de François Joseph Ferdinand Raspiller et Marie Thérèse Bensch à Porrentruy ses père et mère
masse partageable, la communauté se compose en immeuble de la maison & bâtiment rue des Juifs n° 4, les parties estiment cet immeuble à 100.000 fr en évaluant la grande maison & le jardin à 60.000 fr et les maisons occupées par Mde veuve Hoffmann & l’ébéniste Rose à 40.000 francs
Enregistrement, acp 267 f° 40-v du 3.4.

Marie Anne Joséphine Thérèse Antoinette Raspieler épouse en 1828 le juge Joseph Charles Arthur Laquiante
1828 (15.10.), Strasbourg, M° L’Ange (minutes en déficit)
Contrat de mariage – Joseph Charles Arthur Laquiante, juge auditeur au tribunal civil, fils de feu Michel Ignace Xavier Laquiante, propriétaire, et d’Elisabeth Auguste Mennet
Marie Anne Joséphine Thérèse Antoinette Raspieler, fille mineure de Pierre Joseph Raspieler, avocat et de Marie Anne Lienhard
Enregistrement, acp 191 f° 137-v du 16.10. – communauté d’acquets partageable par moitié

Arthur Laquiante loue au département du Bas-Rhin un appartement au premier étage

1854, Enregistrement de Strasbourg, ssp 116 (3 Q 31 615) f° 92-v du 31.3
29 août 1853, Bail à loyer entre M. Arthur Laquiante, juge au tribunal civil de première instance séant à Strasbourg domicilié en ladite ville, d’une part
Et M West préfet du département du Bas Rhin stipulant au nom département d’autre part, il a été fait le contrat suivant.
M Laquiante donne à bail à loyer au département du Bas Rhin pour lequel M le Préfet stipule Un appartement sis au premier étage de la maison dont il est propriétaire rue des Juifs N° 8 à Strasbourg, cet appartement se compose de huit pièces et une cuisine en un seul corps de logis, chambre de domestique et chambre à linge sale dans les combles, cave bucher écurie avec chambre de domestique au-dessus de l’écurie remise grenier à foin et jouissance en commun avec le propriétaire et les autres locataires de la buanderie et du grenier pour la lessive.
Cette location commence au premier octobre prochain et elle est faite pour une année néanmoins Mr Laquiante et le Département auront le droit de la faire cesser en tout tems (…) La présente location est en outre consentie moyennant un loyer annuel de 1700 francs

Arthur Laquiante loue une partie de la maison à l’administration des lignes télégraphiques

1858, Enregistrement de Strasbourg, ssp 128 (3 Q 31 627) f° 27-v du 6.10.
25 septembre 1858. Bail – Mr Arthur Laquiante, juge au tribunal civil séant à Strasbourg, donne à bail pour neuf années à partir du premier janvier 1859 pour finir à pareil jour 1868
au Sr Léonce Brisson, inspecteur des lignes télégraphiques à Strasbourg, agissant au nom de l’administration des lignes télégraphiques et pour le compte de l’Etat sous la réserve de l’approbation de Mr le Ministre de l’intérieur
Les lieux ci après désignés faisant partie de la maison sise à Strasbourg Rue des Juifs N° 15
1° à gauche de l’entrée cochère, au rez de chaussée, huit pièces et une cuisine
2° dans la partie Est du premier étage, sept pièces et une cuisine, avec office placé au rez de chaussée
3° comme dépendances des dits logements, une remise dans la cour principale, la cave voûtée correspondante à l’aile formant le second corps de logis, un bucher, deux chambres de décharge dans les combles, des lieux d’aisances dans la cour et dans l’étage plus la jouissance en commun de la buanderie et des greniers. Ce bail est fait pour un loyer annuel de 2500 francs
approuvé à Paris le 2. 8.bre 1858. Le Ministre de l’intérieur, signé Delangle

Arthur Laquiante meurt en 1861 en délaissant deux enfants

1861 (17.4.), Strasbourg 15 (104), Not. Momy n° 7173
Inventaire de la communauté de biens qui a existé entre Joseph Charles Arthur Laquiante et Marie Anne Joséphine Thérèse Antoinette Raspieler
L’an 1861 le mercredi 17 avril à neuf heures du matin en la Maison sise à Strasbourg rue des Juifs n° 15 où est décédée le 26 février 1861 Monsieur Joseph Charles Arthur Laquiante, Juge au Tribunal civil de première instance de l’arrondissement de Strasbourg où il demeurait
A la requête 1° de Madame Marie Anne Joséphine Thérèse Antoinette Raspieler, veuve dudit sieur Joseph Charles Arthur Laquiante déjà ci-dessus qualifié, agissant 1) à cause de la communauté de biens réduite aux acquêts qui a existé entre elle et son défunt mari aux termes de leur contrat de mariage passé devant M° Lange notaire à Strasbourg le 15 octobre 1828 et qui sera ci après relaté, communauté qu’elle se réserve d’accepter ou de répudier et à cause des avantages de survie que lui assure le dit contrat de mariage auxquels elle se réserve de renoncer si elle le juge raisonnable, enfin à raison des reprises qu’elle peut avoir à exercer
2° de Monsieur Joseph Auguste Arthur Laquiante, Conseiller de Préfecture du Département de la Haute Vienne demeurant à Limoges, domicilié à Strasbourg, 3° et Mademoiselle Marie Anne Elisabeth Laquiante, majeure d’ans, sans état, domiciliée et demeurant à Strasbourg, procédant, Mr Laquiante et la Demmoiselle Laquiante sa sœur, comme habiles à se dire et porter héritiers chacun pour moitié de feu Mr Joseph Charles Arthur Laquiante leur père

acp 498 (3 Q 30 213) f° 18-v du 23.4. (succession déclarée le 24 août 1861) Communauté, mobilier estimé à 5891
74. 25 terre ban de Stützheim, 3 ha 35 terres ban d’Ittlenheim, 1 ha 83 terre et pré ban d’Avolsheim
quatre obligations du chemin de fer du Nord, trois obligations du chemin de fer de l’Est, six autres du chemin de fer d’Autriche
douze titres des Métalliques autrichiens
Succession, garde robe 503
acp 498 (3 Q 30 213) f° 38-v du 29.4. (vacation du 26 avril) Communauté, créances 3851
acp 499 (3 Q 30 214) f° 36-v du 30.5. (vacation du 25 mai) Propres inexistants de la veuve 10.135, du défunt 138.164
Passif de la communauté 176, de la succession 1835
Communauté, argent 6000
Succession, créances et intérêts 15.781
36. 75 terres à Truchtersheim, 2. 90 60 terres à Kienheim, 1. 08 42 terres à Hohengoeft, Wasselonne, 4 ha 20 71 terres ban de Wolxheim et Avolsheim, 86. 50 prés à Molsheim, 5. 15 18 terres à Knoersheim et Westhausen, 6 ha environ de terre à Ballbronn
acp 501 (3 Q 30 216) f° 72-v du 24.8.

1861 (23.8.), M° Momy
23 août 1861 – Renonciation par Marie Anne Joséphine Thérèse Antoinette Raspieler veuve de Joseph Charles Arthur Laquiante, vivant Juge à Strasbourg, aux avantages de survie lui résultant de son contrat de mariage recu L’ange le 15 octobre 1828
acp 501 (3 Q 30 216) f° 72-v du 24.8.

1861 (3.10.), Strasbourg 15 (105), Not. Momy (Hippolyte)
Dépôt du partage de la succession de Charles Arthur Laquiante
acp 502 (3 Q 30 217) f° 93-v du 8.10.
Enregistrement de Strasbourg, ssp 134 (3 Q 31 633) f° 24-v – Partage fait à Strasbourg le 30 7.bre 1861

La veuve d’Arthur Laquiante et sa mère louent diverses parties de la maison à la Maison d’imprimerie et de librairie Veuve Berger-Levrault et fils en l’autorisant à faire diverses constructions

1862 (20.11.), Strasbourg 15 (107), Not. Momy (Hippolyte)
Bail du 20 novembre 1862. – ont comparu I. Madame Marie Anne Joséphine Thérèse Antoinette Raspieler, veuve de M. Joseph Charles Arthur Laquiante, en son vivant juge au tribunal civil de Strasbourg, II. Madame Marie Anne Lienhard, Veuve de Mr Pierre Joseph Dagobert Raspieler, vivant avocat à Strasbourg, les deux rentières, demeurant et domiciliées à Strasbourg, lesquelles déclarent par les présentes donner à loyer
, établie à Strasbourg, pour laquelle est ici présent stipule et accepte M. François Georges Oscar Berger-Levrault, l’un des associés, demeurant et domicilié en ladite Ville
Les localités suivantes dans l’immeuble que lesdites Dames Raspieler et Laquiante possèdent indivisément à Strasbourg rue des Juifs n° 15 savoir
I. Le premier étage ainsi que les greniers de la maison qui se trouve dans la cour du susdit immeuble
II. La remise, l’écurie, la chambre au-dessus de cette écurie et le grenier situé au-dessus de la remise dans un bâtiment latéral à droite dans la cour du susdit immeuble
III. La partie du rez-de-chaussée de la maison qui se trouve dans la cour où se trouve présentement un atelier de reliure
IV. Enfin un jardin parterre fermé du côté de la cour par une clôture en claires voies.
Le bail sera fait sous les charges, clauses et conditions suivantes. 1° Il aura une durée de 10 annés entières et consécutives pour les localités ci-dessus désignées sous les numéros un, deux, trois commençant au 24 mai1844 et finissant à pareil jour de l’année 1874. Quant au jardin désigné sous le numéro quatre, le bail commencera le 24 décembre prochain et finira au 24 juin de l’année 1874.
2° MM. veuve Berger-Levrault et fils ne pourront effectuer dans les localités qu’ils prennent à bail aucunes constructions ni pratiquer aucun changement (…) sans avoir pris l’avis de l’architecte des Dames propriétaires (…)
3° Ils auront la faculté de convertir le jardin en cour ou préau et même de le surbâtir sans que la hauteur des constructions élevées par eux puisse être supérieure à celle de la cloison contiguë au dit jardin et sans que ces constructions puissent être affectées à les logements. Lors de l’expiration du bail les locataire auront le droit l’enlever ces constructions s’ils le jugent convenable, à charge par eux de rétablir le jardin et et faire exécuter à leurs frais tous les travaux que le rétablissement de ce jardin parterre nécessitera.
4° Ils devront faire ouvrir à leurs frais une porte bâtarde dans la petite ruelle appelée Impasse des charpentiers du jour où ils seront entrée en jouissance des localités désignées sous les Numéros I, II, III. de manière à ce que l’entrée et la sortie des ouvriers et gens de service employés dans leurs ateliers se fassent par la susdite issue, le passage par la grande cour ne pouvant être pratiqué que par les Chefs de la Maison Veuve Berger-Levrault, leurs commis et contre-maîtres. Si les locataires jugeaient à propos de loger un gardien ou préposé dans les localités louées, il est entendu que cet employé et sa famille ne pourront entrer et sortir que par la porte ayant issue dans la ruelle.
5° Ils auront le droit de faire entrer par la porte cochère les chariots et voitures qui amèneront les papiers destinés à l’industrie, le bois ou la houille pour le chauffage des ateliers, mais ces voitures et chariots ne pourront stationner dans la cour que le temps nécessaire pour le déchargement. 7° (…) Loyer. Le loyer est fixé pour la période de temps à courir du 25 décembre prochain jusqu’au 24 juin 1864 à 200 francs par année et pour tout le temps à courir du 24 juin 1864 jusqu’au 24 juin 1874 à 1800 francs par an. Du jour où le jardin aura été surbâti ou seulement converti en magasin, hangar ou halle couverte, le loyer ci-dessus fixé sera augmenté de 100 francs (…)
9° Finalement il est convenu que si les localités occupées présentement par le sieur Ehrhardt fabricant de vinaigre dans l’immeuble de Mesdames Raspieler et Laquiante venaient à être libres au 24 juin 1867, la maison Berger-Levrault aurait la préférence pour succéder si elle le jugeait convenable, au Sieur Ehrhardt dans les localités que ce dernier occupe à titre locatif et pour s’en faire donner bail par les Dames propriétaires jusqu’au 24 juin 1874 moyennant un loyer de 1315 francs par année et sous les clauses et conditions ci-dessus exprimées.
acp 516 (3 Q 30 231) f° 39-v du 22. 9.bre

La veuve d’Arthur Laquiante et sa mère louent diverses parties de la maison au négociant (marchand de vinaigre) Ehrhardt

1868, Enregistrement de Strasbourg, ssp 150 (3 Q 31 649) f° 34-v du 1.12.
22 août 1861. Bail – Entre Mme V° Raspieler et Mme V° Laquiante domiciliées à Strasbourg d’une part
Et le sieur Ehrhardt Négociant résidant à Strasbourg d’autre part
a été fait le contrat suivant. Mmes V.es Raspieler et donnent à bail à loyer au sieur Ehrhardt, qui accepte, dans leur maison à Strasbourg rue des Juifs N° 15 les locaux qu’il occupe actuellement dans cette maison, composés du rez de chaussée, du bâtiment situé au fond de la cour, joignant le bâtiment des remises, du premier étage et du grenier du dit bâtiment, d’une écurie placée sous l’escalier qui mène au premier étage du même bâtiment, du rez de chaussée de la maison située dans la cour à l’exception des locaux occupés par le relieur et la buanderie et la cave sise dans la maison de la cour, cette location est faite pour une durée de six années à commencer à la St Jean prochaine (…) La présente location est consentie moyennant un loyer annuel de 900 francs
15 novembre 1866. Bail – Entre Mme V° Laquiante et le sieur Ehrhardt vinaigrier a été fait le contrat suivant. Mme V° Arthur Laquiante donne à bail à loyer au sieur Ehrhardt, qui accepte, les locaux qu’il occupe actuellement dans sa maison à Strasbourg rue des Juifs N° 15 suivant acte s.s.p. enregistré ci-dessus. Cette location est faite et acceptée pour une durée fixe de trois ans commençant le 26 juin 1867. La présente location est consentie moyennant un loyer annuel de 1315 francs

Marie Anne Joséphine Thérèse Antoinette Raspieler, veuve Laquiante loue l’immeuble à la Maison d’imprimerie et de librairie veuve Berger-Levrault et Fils en les autorisant à y faire des constructions (acte de société sous la raison veuve Berger Levraut et fils, 1851).

1868 (8.7.), Strasbourg 15 (121), Not. Momy (Hippolyte) n° 12.810
Bail du 8 juillet 1868. ont comparu Madame Marie Anne Joséphine Thérèse Antoinette Raspieler, veuve de Monsieur Joseph Charles Arthur Laquiante en son vivant juge au tribunal civil de Strasbourg domiciliée en cette ville, laquelle a déclaré donner en location
à la Maison d’imprimerie et de librairie veuve Berger-Levrault et Fils, établie à Strasbourg, pour laquelle est ici présent et stipule l’un de ses deux associés Monsieur François Georges Oscar Berger-Levrault, Chevalier de l’ordre impérial de la Légion d’Honneur domicilié à Strasbourg
Un immeuble dont elle est propriétaire situé à Strasbourg rue des Juifs n° 15, consistant en maison d’habitation composée de deux corps de bâtiment réunis dont l’un à trois étages au-dessus du rez de chaussée, l’autre deux étages le tout surmonté de greniers, laquelle maison forme façade sur la rue des Juifs, bâtiment d’aile formant retour d’équerre à droite en entrent dans la cour par la porte cochère, remises à la suite petit bâtiment à simple rez de chaussée à droite de la porte d’entrée intérieure de ladite maison, adossée au mur séparatif d’avec la maison Kreitmann, cour, bâtiment à rez de chaussée surmonté de deux étages dont l’un mansardé & de greniers occupé présentement par les ateliers de la maison Berger-Levrault, terrain autrefois en nature de jardin aujourd’hui en partie couvert de constructions servant d’atelier à la même maison, bâtiment du fond occupé par le sieur Ehrhart fabricant de vinaigre. Le tout formant un enclos ayant entrée par une porte cochère sur la rue des Juifs & avec une issue sur l’impasse dite des Charpentiers, tenant d’un côté à la propriété de Mr Kreitmann, de l’autre à différents particuliers, cave voûteé sous la maison avec une porte servant d’entrée par la rue des Juifs & une seconde cave voûtée sous le corps de bâtiment occupé en partie par des ateliers de la maison Berger-Levrault & en partie par le Sr Ehrhart. Telle & dans l’état où la totalité de l’immeuble se trouve présentement. Mr Berger déclarant l’avoir vue, visitée & l’accepter pour sa Maison de Commerce sans que ladite maison puisse exercer aucune réclamation vis à vis de Madame Veuve Laquiante à raison de la condition présente du rez de chaussée de la maison, dans lequel la Dame propriétaire a fait Commencer des travaux de maçonnerie & de charpente pour l’approprier en logements, lesquels travaux la maison de Commercs Veuve Berger-Levrault & Fils est libre de continuer à ses frais soit qu’elle entende donner à cette partie de l’immeuble le même destination que Madame Veuve Laquiante voulait lui donner soit qu’elle juge convenable de transformer le rez-de-chaussée en bureau ou en magasin à papier imprimés & livres & sans qu’il puisse être affecté à des ateliers quelconques.
Il est d’ailleurs convenu que le crépissage & le plâtrage des gros murs du rez de chaussée seront exécutés aux frais de Madame veuve Laquiante & ce pour les parties de ces murs garnies d’un revêtement en briques creuses. Monsieur Berger, au nom de sa Maison de Commerce accepte cette location principale avec les baux Courans existant dans l’immeuble dont une partie est occcupée par sa maison même à titre de locataire jusqu’au 24 juin 1874 suivant bail passé devant M° Momy l’un des notaires soussignés le 20 novembre 1862 moyennant un loyer annuel de 1900 francs & dont le surplus sauf l’appartement occupé présentement par Madame veuve Laquiante & le rez-de-chaussée dont il vient d’être parlé a été loué verbalement par la Dame propriétaire, ainsi qu’elle le déclare, 1) au Sr Ehrhardt, vinaigrier jusqu’au 25 décembre 1870 moyennant un loyer annuel de 1315 francs, 2) à M Van Merlen jusqu’au 25 mars 1871 moyennant un loyer annuel de 1600 francs 3) à M le Professeur Küss jusqu’au 25 mars 1871 moyennant un loyer annuel de 1200 francs, 4) à Mr Maillet employé de l’administration de Douanes jusqu’au 25 mars 1869 moyennant un loyer annuel de 850 francs, 5) à Mr Anglade Commissaire central de police jusqu’au 25 décembre 1868 moyennant un loyer annuel de 750 francs, 6) à Mr Breyer employé de la Succursale de la Banque de France moyennant un loyer annuel de 750 francs, 7) enfin à Mr Schott, marchand de vins locataire d’une partie de la Cave moyennant un loyer annuel de 130 francs. A l’égard de ces deux dernières locations elles n’ont point de terme fixé & peuvent être dénoncées de part et d’autre après un avis préalable de six mois. La maison Berger-Levrault & fils aura droit à ces loyers à compter du 24 juin 1868 & quant à l’appartement occupé par Mad° Veuve Laquiante dans son immeuble, cette Dame s’engage à payer à partir du 24 juin 1868 & jusqu’au 25 décembre 1869 un loyer trimestriel de 375 francs dont la maison Veuve Berger-Levrault & Fils retiendra le montant à chaque échéance sur le trimestre de loyer qu’elle aura elle-même à payer à la Dame bailleresse.
Charges, clauses et conditions (…) I. Le bail aura une durée de 8 années entières consécutives qui ont commencé à courir le 24 juin dernier pour finir à pareil jour de l’année 1876. (…) VIII. La maison de Commerce locataire aura la faculté, si elle le juge convenable 1) de changer la disposition de l’escalier qui donne accès présentement aux logements occupés par Messieurs Küss & Maillet & qui se trouve dans le corps de bâtiment de droite en entrant dans la cour, à charge de remplacer cet escalier par un escalier nouveau établi en bois de chêne dans de bonnes conditions & ayant une largeur au moins égale à celle de l’escalier actuel, 2° de démolir le petit corps de bâtiment à simple rez de chaussée qui se trouve à la droite de l’entrée du vestibule de la maison principale & qui renferme deux chambres de décharge & des buchers à charge de remplacer ce corps de bâtiment par un nouveau ayant rez-de-chaussée élevé sur sous-sol, susceptible d’être approprié à la destination actuelle.
Avant d’opérer ces changements la Maison de Commerce locataire devra en informer la Dame propriétaire & mettre sous ses yeux les plans de ces œuvres nouvelles, dont ladite maison supportera tous les frais. Enfin la maison de Commerce Veuve Berger-Levrault & Fils pourra, si elle le juge convenable, supprimer les maison & bâtiment occupés présentement par elle en vertu du bail du 26 novembre 1862 ainsi que les bâtimens occupés par le Sr Ehrhardt & les remises qui les relient au bâtiment de droite en entrant dans la cour. Cette suppression ne pourra d’ailleurs s’effectuer avant la fin de la location du Sr Ehrhard en ce qui concerne la bâtiment occupé par ce dernier, sauf à s’entendre avec lui pour sa sortie anticipée, s’il convient à la maison Berger-Levrault de disposer plus tôt lesdites localités.
Les maison & bâtiment dont la suppression est autorisée devront être remplacés par Mad. Veuve Berger-Levrault & Fils et à leurs frais par des Constructions nouvelles de telle hauteur d’étages qu’il leur conviendra de les élever sans que d’ailleurs ces constructions puissent être édifiées à une distance moindre que huit mètres de la maison principale (…). La maison locataire devra payer au jour où elle commencera cette démolition à Mad. Veuve Laquiante une somme de 64.300 francs représentant d’après le revenu locatif calculé au denier vingt la valeur des maison & bâtiments occupés présentement par la Maison Veuve Berger-Levrault & fils & par le Sr Ehrhardt (…) Si le rapport de cet expert faisait ressortir pour les bâtimens abandonnés par la maison Veuve Berger-Levrault & Fils une valeur moindre de 64.300 francs, cette maison aurait à payer comptant à Mad. Veuve Laquiante la différence sans pouvoir prétendre à la réciproque (…)
Loyer. Le loyer est fixé à la somme de 11.000 francs par an (…) – Faculté d’acquérir (…)
acp 574 (3 Q 30 289) f° 67 du 16.7.

Anne Joséphine Thérèse Antoinette Raspieler meurt en 1872 en délaissant deux enfants
1872 (7.9.), Strasbourg 15 (126), Not. Momy (Hippolyte) n° 15.703
Notoriété du 7. 7.bre 1872 (…) avoir parfaitement connu Madame Anna Josephine Thérèse Antoinette Raspieler veuve de Monsieur Joseph Charles Arthur Laquiante, Juge au Tribunal civil de Strasbourg ayant demeuré en ladite ville et savoir qu’elle est décédée à Strasbourg le 20 août 1872, qu’après son décès il n’a pas été fait d’inventaire et qu’elle a délaissé pour ses seuls et uniques héritiers ses deux enfants nommés Joseph Auguste Arthur Laquiante, propriétaire, chevalier de la légion d’honneur demeurant à Tours et Elisabeth Josephine Marie Anne Laquiante, épouse de Monsieur Marie Jean Henri Clément de Ville Suzanne, propriétaire, chevalier de la légion d’honneur demeurant ensemble à Talence près Bordeaux, Lesquels ont le droit de recueillir la succession de Madame veuve Laquiante leur mère
acp 607 (3 Q 30 324) f° 50-v du 9.9.

Partage de la succession d’Arthur Laquiante et de sa veuve
1876, Enregistrement de Strasbourg, ssp 167 (3 Q 31 666) f° 98 du 24.5.
20 Dezember 1875. Theilung – Joseph August Arthur Laquiante (…)
Verlaßenschafft Maria Anna Josephine Therese Antonin Raspieler Wittwe Joseph Carl Arthur Laquiante

La maison d’imprimerie et de librairie Veuve Berger-Levrault et Fils acquiert la maison conformément à la clause contenue dans le bail de 1862.

1870 (21.4.), Strasbourg 15 (124), Not. Momy (Hippolyte) n° 14.264
Vente du 21 avril 1870. Sont comparus Madame Marie Anne Joséphine Thérèse Antoinette Raspieler, veuve de Monsieur Joseph Charles Arthur Laquiante en son vivant Juge au tribunal civil de première instance de l’arrondissement de Strasbourg domiciliée en cette ville, d’une part
et Monsieur François Georges Oscar Berger-Levrault, Chevalier de l’ordre impérial de la Légion d’Honneur domicilié à Strasbourg, l’un des associés de la Maison d’imprimerie et de librairie établie à Strasbourg sous la raison Veuve Berger-Levrault et Fils, d’autre part, lesquels, en vue de l’aliénation que Madame veuve Laquiante va consentir par le présent contrat, ont exposé ce qui suit.
Par acte du ministère de M° Momy l’un des notaires soussignés, en date du 8 juillet 1868, enregistré le 16 du même mois, Madame veuve Laquiante a donné en location à la Maison d’imprimerie et de librairie Veuve Berger-Levrault et Fils un immeuble dont ladite Dame est propriétaire, situé à Strasbourg rue des Juifs n° 15, ayant une entrée à porte cochère sur la rue des Juifs & une issue sur l’impasse dite des charpentiers, d’un côté Mr Kreitmann, de l’autre divers particuliers, cave voûtée sous la maison principale, avec une porte servant d’entrée par la rue des Juifs, & une seconde cave voûtée sous le corps de bâtiments occupé, avant la démolition & la reconstruction dont il sera parlé ci-après, par les ateliers de la maison Berger-Levrault & en partie par le St Ehrhardt, fabricant de vinaigre. Cette location a été consentie par Madame veuve Laquiante et acceptée par la maison Veuve Berger-Levrault et Fils sous différentes conditions & sa durée a été fixée à huit années entières & consécutives ayant commencé à courir le 24 juin 1868.
Il est superflu de rappeler ici les différentes clauses et conditions qui régissent la location hormis la condition huitième qui dispense à la maison de commerce locataire certaines autorisations dont elle profite & qu’il importe à Mr Berger-Levrault de constater en vue de l’acquisition qu’il entend réaliser par les présentes. Les termes de cet article du bail sont les suivants.
« La maison de Commerce locataire aura la faculté, si elle le juge convenable 1) de changer la disposition de l’escalier qui donne accès présentement aux logements occupés par M.M. Küss & Maillet & qui se trouve dans le corps de bâtiment de droite en entrant dans la cour, à charge de remplacer, six mois au plus tard avant la fin du bail, cet escalier par un escalier nouveau établi en bois de chêne dans de bonnes conditions & ayant une largeur au moins égale à celle de l’escalier actuel, 2° de démolir le petit corps de bâtiment à simple rez de chaussée qui se trouve à la droite de l’entrée du vestibule de la maison principale & qui renferme deux chambres de décharge & des buchers, à charge de remplacer ce corps de bâtiment par un nouveau ayant rez-de-chaussée élevé sur sous-sol, susceptible d’être approprié à la destination actuelle.
Avant d’opérer ces changements la Maison de Commerce locataire devra en informer la Dame propriétaire & mettre sous ses yeux les plans de ces œuvres nouvelles, dont ladite maison supportera tous les frais. Enfin la maison de Commerce Veuve Berger-Levrault & Fils pourra, si elle le juge convenable, supprimer les maisons & bâtiment occupés présentement par elle en vertu du bail du 26 novembre 1862 ainsi que les bâtimens occupés par le Sr Ehrhardt & les remises qui les relient au bâtiment de droite en entrant dans la cour. Cette suppression ne pourra d’ailleurs s’effectuer avant la fin de la location du Sr Ehrhart en ce qui concerne la bâtiment occupé par ce dernier, sauf à s’entendre avec lui pour sa sortie anticipée, s’il convient à la maison Berger-Levrault de disposer plus tôt lesdites localités.
Les maison & bâtiments dont la suppression est autorisée devront être remplacés par Madame. Veuve Berger-Levrault & Fils, et à leurs frais, par des constructions nouvelles de telle hauteur d’étages qu’il leur conviendra de les élever, sans que d’ailleurs ces constructions puissent être édifiées à une distance moindre que huit mètres de la maison principale. Lors de l’expiration du bail, la maison de Commerce locataire aura le droit de démolir les constructions qu’elle aura édifiées, si elle le juge convenable, et d’enlever les matériaux jusqu’au niveau du sol, mais dans ce cas elle devra faire exécuter cette démolition dans les six derniers mois de la location, de manière que jusqu’au jour où le bail prendra fin, le terrain occupé par ces constructions soit entièrement libre & débarrassé. La maison locataire devra payer au jour où elle commencera cette démolition à Mad. Veuve Laquiante une somme de 64.300 francs représentant && »
Dans de même contrat de bail, Mad. Veuve Laquiante a accordé, soit à la Maison Veuve Berger-Levrault & fils, soit à l’une des personnes qui en font partie, la faculté d’acquérir l’immeuble donné en location à ladite Maison & les conditions de cette vente ont été arrêtées dès lors dans l’acte même, pour donner à l’engagement pris par Mad. Veuve Laquiante envers la maison de Commerce locataire la virtualité nécessaire dans le cas où il conviendrait à ladite maison, sinon à l’un de associés, d’user de la faculté d’acquérir aux prix, clauses et conditions édictés.
Monsieur Berger-Levrault, comparant, voulant aujourd’hui user pour lui-même de la faculté en question, Madame Veuve Laquiante lui a fait vente & abandon, ce q’il accepte,
de l’immeuble rue des Juifs N° 15 porté au plan cadastral de la Ville de Strasbourg pour une superficie de 20 ares 50 centiaresn section N N° 1293, consistant dans la maison principale formant façade sur ladite rue et dans la partie du sol faisant partie du même immeuble occupée par différents bâtiments déjà édifiés et d’autres en cours de construction dont les matériaux appartiennent à la maison Veuve Berger-Levrault & Fils attendu que depuis le passation du bail du 8 juillet 1868 elle a usé du droit de démolir et de reconstruire que Mad° Veuve Laquiante lui a concédé par l’article huit dudit bail.
Dans cette vente sont compris tous les objets placés dans la maison principale restée dans l’état où elle se trouvait au moment de la location, tels que poêles en faïence & en fonte, glaces, trumeau, doubles fenêtres, chantiers de cave, chaudière à lessive appartenant à Mad° la Venderesse qui se réserve néanmoins de choisir jusqu’au 24 juin prochain tels de ces objets qu’il lui conviendra de garder jusqu’à concurrence d’une valeur de 900 francs déterminée par l’estimation d’un commissaire priseur, sans que d’ailleurs cette réserve donne lieu à aucune bonification à faire à l’acquéreur par Madame Veuve Laquiante (…) L’entrée en jouissance est fixée su 24 juin de la présente année – Prix, 240.000 francs tel qu’il a été convenu & arrêté par l’acte de bail du 8 juillet 1868. En déduction de ce prix Monsieur Berger a immédiatement payé comptant la somme de 50.000 francs (…)
Stipulations particulières. Aussi longtempss que les cinq premiers termes n’auront point été soldés & que la somme restant due à Mad° Veuve Laquiante sur le prix ne sera pas réduite à 115.000 francs, Monsieur Berger ne pourra changer la destination de la maison formant façade sur la rue des Juifs, c’est-à-dire que ladite maison composée de deux corps de bâtimens devra rester en nature d’appartemens et ne pourra être transformée en ateliers, magasins ou recevoir une destination industrielle quelconque. Il n’est fait exception que pour le rez-de-chaussée dans lequel la maison de Commerce Veuve Berger-Levrault et Fils aura la faculté d’établir des bureaux & de magasins pour la vente de la librairie et des imprimés & des objets de papiers à l’usage de l’imprimerie.
Enfin les constructions nouvelles établies sur le fond de Mad° Veuve Laquiante depuis le bail après commencement devront rester sur place, puisque d’après les dispositions de l’article 552 du Code Napoléon ces constructions constituent avec le fond sur lequel elles sont édifiées un partie du gage privilégié de Madame Veuve Laquiante. Dans le cas où Monsieur Berger contreviendrait en tout ou en partie aux prohibitions ci-dessus, le solde du prix de vente par lui dû deviendra exigible à première demande de la Dame Venderesse.
Origine de propriété. L’immeuble vendu est la propriété de Mad° Veuve Laquiante pour l’avoir recueili entre autres biens dans les successions de ses auteurs, Monsieur Joseph Dagobert Raspieler, ancien avocat à la Cour d’appel de Colmar et D° Marie Anne Lienhard desquels elle était seule héritière & représentante et qui sont décédés à Strasbourg, Mr Raspieler le 12 décembre 1838, Mad° Raspieler sa veuve le 31 décembre 1862. Monsieur Raspieler avait acquis le dit immeuble du Sieur François Sarger, propriétaire demeurant à Strasbourg suivant contrat passé devant M° François Lacombe, Notaire en ladite Ville le 19 mars 1827 dont une copie en forme exécutoire a été transcrite au bureau des hypothèques le 29 du même mois Volume 199 Numéro 101. Cette vente a été faite moyennant le prix de 70.000 francs dont 30.492 francs quittancés dans le contrat même (…) Dans le contrat d’acquisition di 19 mars 1827, l’origine de la propriété est établie quant au sieur Sarger et à des devanciers de la manière suivante.
 » La maison a été acquise par le Sieur Sarger de la Dame veuve & des héritiers du Sieur Paul Auguste Jacobi, vivant négociant à Strasbourg en l’adjudication définitive tenue par M° Lacombe le 18 avril 1807 dûment enregistrée et transcrite au bureau des hypothèques de Strasbourg le 4 mai suivant et le prix en a été payé, ainsi qu’il est constaté par le procès verbal d’enchère. Ladite maison est échue au Sieur & Dame Jacobi suivant acte de partage dressé par M° Lacombe le 10 vendémiaire de l’an IV, enregistré, entre eux & le sieur Joseph Fabry associé de Mr Jacobi. L’acquisition en avait été faite en commun du Domaine.  »
acp 593 (3 Q 30 308) f° 6-v du 28.4.

Le négociant François Georges Oscar Berger épouse Anne Caroline Eléonore Pitois en 1851
1851 (9.5.), Strasbourg 10 (119), Not. Zimmer n° 8987
Contrat de mariage, 9 mai 1851 – ont comparu I. Mr François George Oscar Berger, négociant demeurant et domicilié à Strasbourg, né en cette ville le 9 mai 1826 du légitime mariage de feu M. Pierre Frédéric Berger, vivant avocat, et de Dame Antoinette Louise Victoire Eléonore Levrault, sa veuve survivante, demeurant à Strasbourg, futur époux, d’une part
II. Mlle Anna Caroline Eléonore Pitois, sans état, demeurant et domiciliée en cette ville, née à Paris le 15 avril 1826 du légitime mariage de feu Mr Jean Charles Pitois, vivant libraire et de Dame Adèle Caroline Victoire Levrault, sa veuve survivante, demeurant à Strasbourg, future épouse d’autre part

acp 400 (3 Q 30 115) f° 21-v du 9.5. – stipulation de régime de communauté de biens réduite aux acquêts avec réserve d’apports et d’héritages, usufruit de la moitié des bines composant la dite société d’acquets
Les apports du futur consistent en une valeur de 22.982 francs
Les apports de la future consistent enune valeur de 12.120 francs
Donation par le futur époux à la future épouse de l’usufruit de moitié de toute sa succession en cas de survie avec ou sans enfans
Etat des apports pour demeurer annexé à leur contrat de mariage
Enregistrement, ssp 110 (3 Q 31 609) f° 129 du 9.5. ssp du 9.5.

La société veuve Berger Levraut et fils (1851) devient Berger Levrault et Compagnie par actes passés le 20 mai 1870 puis le 8 août 1871.
La maison Les Fils de G. F. Herrenschmidt ouvre un crédit à la société en nom collectif sous la raison Berger-Levrault et Compagnie

1872 (7.5.), Strasbourg 1 (190), Not. Alfred Ritleng aîné n° 7670
Crédit – Ont comparu 1° Monsieur Alfred Herrenschmidt, négociant demeurant au Wacken, banlieue de Strasbourg, Agissant en qualité de l’un des chefs de la maison de commerce établie à Strasbourg sous la Raison sociale Les Fils de G. F. Herrenschmidt, d’une part
2° Monsieur François George Oscar Berger-Levrault, imprimeur libraire, chevalier de la légion d’honneur, 3° Et Monsieur Jules Norberg, imprimeur libraire, tous deux domiciliés à Strasbourg, Messieurs Berger-Levrault et Norberg agissant au nom de la société en nom collectif établie à Strasbourg et à Nancy où elle a son siège social sous la raison Berger-Levrault et Compagnie aux termes 1° d’un acte passé devant M° Emile Weiss et son collègue notaires à Strasbourg le 8 août 1871, enregistré, 2° d’un acte passé devant Auguste Weiss et son collègue notaires à Strasbourg (M° Auguste Weiss ayant substitué M° Emile Weiss, son confrère à la même résidence) le 16 décembre 1871, enregistré, 3° et d’un acte passé en l’étude de M° Demeufve et son collègue notaires à Nancy le 17 février 1872 (…) et par quels Messieurs Berger-Levrault et Norberg ont dépose à M° Demeufve pour être conserv au rang de ses minutes une expédition (…) des deux actes sus mentionnés (…) de laquelle société Messieurs Berger-Levrault et Norberg sont seuls associés en nom collectif et ont l’un et l’autre l’administration et la signature sociale, d’autre part

Article premier. Monsieur Alfred Herrenschmidt, au nom de la maison les fils de G. F. Herrenschmidt consent à ouvrir à Messieurs Berger-Levrault et Compagnie un crédit jusqu’à concurrence de la somme de 500.000 francs.
Article deux. Ce crédit consistera à émettre et à placer les billets ou titres au porteur de la maison Berger-Levrault et Compagnie dont il va être parlé ci-après (…)
Article quinze. Affectation hypothécaire (…) 1° Un immeuble situé à Strasbourg rue des Juifs n° 15, ayant une issue rue des charpentiers n° 18 ainsi que dans l’impasse des charpentiers, et consistant en grande maison de maître, établissement industriel, ateliers divers, appartenances et dépendances et tout le matériel industriel qui s’y trouvera, susceptible d’être rendu immeuble par destination, notamment les machines à vapeur, transmissions de mouvement, presses mécaniques, appareils de chauffage et d’éclairage
2° et un établissement en voie de création situé à Nancy, rue Jean-Lamour, numéro 11 et rue des Glacis, occupant une superficie d’environ 9600 mètres carrés ainsi que toutes les constructions terminées ou en cours de terminaison qui s’y trouvent et s’y trouveront un jour, ainsi que tout le matériel que le dit établissement pourra renfermer, susceptible d’être rendu immeuble par destination de la nature de celui déjà décrit pour l’établissement de Strasbourg.
Article seize. M. M. Berger-Levrault et Compagnie se réservent le droit de pouvoir déplacer leur matériel industriel de l’un à l’autre établissement, attendu que soit dans une ville, doit dans l’autre il servira à titre égal de gage aux créanciers. par le même motif ils auront également le droit de vendre pour les remplacer par du matériel neuf, les parties de matériel venant à être hors d’usage.
Article dix-sept. Origine de propriété. Messieurs Berger-Levrault et Norberg déclarent que les immeubles de Strasbourg sont la propriété personnelle de Monsieur Oscar Berger-Levrault 1° aux termes d’un acte passé en l’étude de M° Momy et son collègue notaires à Strasbourg le 21 avril 1870 (…) et constatant la vente faite à Monsieur Berger-Levrault par Madame Marie Anne Josephine Raspieler, veuve de Monsieur Joseph Charles Arthur Laquiante, d’un immeuble situé rue des Juifs N° 15 porté au plan cadastral de la Ville de Strasbourg pour une superficie de 20 ares 50 centiares section N N° 1293, ladite vente faite moyennant la somme de 240.000 francs sur lesquels 50.000 francs ont été quittancés au contrat. La grosse de cette vente a été transcrite au bureau des hypothèques de Strasbourg le 16 mai 1870, volume 1267 N° 90 et inscription a été prise d’office au volume 1050 N° 214. (…)
2° Aux termes d’un acte passé en l’étude de M° Momy et son collègue notaires à Strasbourg le 6 novembre 1868 (…) et constatant la vente faite à Monsieur Berger-Levrault par Monsieur Antoine Schneider et dame Madeleine Ferlin son épouse d’un immeuble sis rue des charpentiers 18 à Strasbourg et attenant par derrière à l’immeuble sus-mentionné. ladite vente faite moyennant le prix de 29.000 francs sur lesquels 2000 francs ont été quittancés au contrat. La grosse de cette vente a été transcrite au bureau des hypothèques de Strasbourg le 14 novembre 1868 volume 478 N° 36 et inscription a été prise d’office au volume 998 N° 181.
3° Messieurs Berger-Levrault et Norberg déclarent en outre que les constructions élevées sur une partie des terrains des sus dits immeubles l’ont été pour le compte de Monsieur Oscar Berger-Levrault moyennant une dépense totale d’environ 225.000 francs tandis que le matériel industriel appartient à la société Berger-Levrault et Compagnie.
4° que le terrain sur lequel se trouve l’établissement de Nancy et sur lequel se trouvent encore les constructions en bois qui ont servi à la manufacture provisoire des tabacs a été acquise sur la ville de Nancy par la société Berger-Levrault et Compagnie suivant acte passé per M° Demeufve et son collègue à Nancy le 17 janvier 1872 (…). Article dix-huit. Situation hypothécaire.
Police d’assurance Messieurs Berger-Levrault et Norberg déclarent 1° que les immeubles de Strasbourg sont grevés d’un passif hypothécaire et privilégié s’élevant à 187.000 francs 2° que l’immeuble de Nancy est grevé d’un passif hypothécaire et privilégié s’élevant à 75.000 francs restant dus sur le prix d’acquisition.
Article dix-neuf. Intervention de Madame Berger-Levrault. 1° Madame Anna Caroline Elonore Pitois, épouse assistée et autorisée de Monsieur Berger-Levrault comparant avec lui, lesdits époux Berger-Levrault mariés sous le régime de la communauté de biens réduite aux acquêts aux termes de leur contrat de mariage dressé par M° Zimmer, notaire à Strasbourg le 9 mai 1871 (…) laquelle Dame déclare subroger tant Messieurs les fils de G. F. Herrenschmidt que les porteurs des titres qui seront émis en vertu des présentes dans l’effet de l’hypothèque légale (…)
Article vingt. Intervention de Madame Norberg. Aux présentes est intervenue 2° Madame Amélie Caroline Koch, épouse assistée et autorisée de Monsieur Norberg, comparant, demeurant avec lui, lesdits époux Norberg mariés sous le régime de la communauté légale attendu qu’ils déclarent n’avoir point fait de contrat de mariage (…)
Article vingt-deux. Assurances contre l’incendie. (…)
(Annexe, Police d’assurance) La Nationale Compagnie d’assurances à primes contre l’incendie. Date 15 novembre 1871, N° 46.879, série de Strasbourg, durée quatre ans, effet du 16 courant. Remplacement de la police N° 45.932. Mr O. Berger-Levrault. Somme assurée 432.500. Prime annuelle 574,95
Bâtiments. 1° 123.000 francs sur une maison d’habitation située à Strasbourg Rue des Juifs N° 15, composée 1° d’un bâtiment faisant face à ladite rue marquée A au tracé ci annexé, élevé sur cave de rez de chaussée, trois étages et comble avec mansarde et greniers, 2. d’un bâtiment en communication avec le précédent, également de face à la rue des juifs et marqué B au tracé, élevé sur cave, de rez de chaussée, deux étages et comble avec greniers. Les poêles de faïence et de fonte se trouvant dans ces deux bâtiments sont compris dans la présente assurance.
2° 290.000 francs sur les bâtiments marqués CDEF au tracé, le bâtiment C situé à gauche dans la cour est élevé sur cave, de rez de chaussée et un étage surmonté d’une terrasse il et en communication avec celui A et avec le bâtiment principal E et renfeme un atelier de lithographie en communication avec celui du dit bâtiment E. Le bâtiment D situé à droite dans la cour est élevé de sous-sol, rez de chaussée, deux étage et geniers et renferme imprimerie en caractères, lithographie, fonderie de caractères, stéréotypie, ateliers de saturage, de reliure, de règlure et de gravure et magasins, il est construit en pierres et briques et couvert d’ardoises et chauffé en grande partie par la vapeur et éclairé à gaz. Le bâtiment F en communication avec E et ayant issue sur la rue des charpentiers où il porte le N° 18 est élevé de rez de chaussée, deux étages, mansardes et greniers et renferme un petit atelier de serrurerie et de menuiserie, magasins et ateliers dépendant de ceux du bâtiment E. La cheminée de la machine à vapeur est comprise dans le présente assurance.
Matériel industriel.
3° 496.500 sur presse à caractères tant mécaniques qu’à bras, presses hydrauliques, caractères d’imprimerie et en général sur tous les outils et ustensiles nécessaires à l’imprimerie en caractères, à la gravure et à la réglure.
4° 45.000 francs sur mobilier industriel de la lithographie.
5° 40.000 francs sur mobilier industriel de la fonderie de caractères.
6° 20.000 francs sur mobilier industriel de stéréotypie et de clichés en train.
7° 15.000 francs sur mobilier industriel, outils ustensiles nécessaires à un atelier de reluire, brochure et assemblage.
8° 30.000 francs sur appareils de chauffage, d’éclairage et de distribution d’eau ainsi que sur les transmissions de mouvement.
9° 35.000 francs sur deux machines à vapeur de la force de vingt chevaux avec chaudrons et accessoires.
Les objets désignés par les articles 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 sont renfemés dans les bâtiments CEF décrits à l’article 2, à l’exception des deux compteurs à gaz (art. 8) qui se trouvent dans la cave de la maison art. 1.
Sur la somme de fr. 616.000 couverte sur le matériel industriel par les ateliers 3, 4, 6 & 7 celle de fr. 25.000 est assurée indisctinctement à Strasbourg dans les bâtiments CEF et dans l’établissement de Mr Berger-Levrault à Nancy Rue Jean Lamour N° 11, composé de divers bâtiments construits en bois et en bois et plâtre, couverts en zinc. Par suite il y a lieu d’augmenter la prime de 25 p. % pour aggravation de risque en raison de la différence de construction des bâtiments de Nancy, faisant sur fr. 25.000 la somme de 6 francs 25 centimes.
Marchandises et matières premières.
10° 485.000 francs sur ouvrages de librairie impressions diverses, travaux en cours d’exécution et matières premières.
11° 6000 francs sur les matières premières et travaux en train dans les ateliers de lithographie.
12. 12.000 francs sur les matières premières, les caractères neufs et les caractères en train dans es ateliers de fonderie.
13° 45.000 francs sur les clichés d’ouvrages.
14° 140.000 francs sur papiers blancs et de couleurs destinés à l’imprimerie.
Les objets désigéns par les articles 10, 11, 12, 13 et 14 se trouvent ou peuvent se trouver dans les bâtiments CEF décrits à l’article 2. Sur la somme garantie pour les dits articles sur marchandises et matières premières, elle de fr. 175.000 est assurée à Strasbourg dans les bâtiments précités et dans l’établissement de Nancy indisctinctement. Par suite il y a lieu d’augmenter la prime de 25 p. % faisant sur fr. 175.000 la somme de 45 francs 75 centimes.
15° 100.000 francs sur ouvrages de librairie se trouvant ou pouvant se trouver dans la maison décrite à l’article 1° A & B et dans le bâtiment E article 2.
16° 80.000 francs sur la librairie et impressions de toutes espèces, fourniture de bureau se trouvant ou pouvant se trouver dans une maison d’habitation située à Strasbourg rue des Juifs N° 26 et séparée de l’établissement Rue des Juifs N° 15 par la largeur de la rue qui est de 8 mètres. Ces marchandises peuvent également se trouver dans le bâtiment D article 2.
17° 135.000 francs sur la librairie et impressions de toutes espèces, fourniture de bureau se trouvant ou pouvant se trouver dans l’ancienne propriété de Monsieur Ehrmann située à Strasbourg Rue des écrivains N° 8, séparée de leur établissement par une distance de plus de 300 mètres. La dite propriété est contiguë à une fabrique de papiers peints qui est éclairée au pétrole.
18° 65.000 francs sur librairie et impressions de toutes espèces, fourniture de bureau se trouvant ou pouvant se trouver dans la maison de Mr Siegel située à Strasbourg Rue du Parchemin N° 1, séparée de leur établissement par une distance de plus de 100 mètres. La dite propriété est contiguë sans communication à une brasserie qui est éclairée au pétrole.
(…) Le total de fr. 2.165.500 est couvert dans les proportions suivantes par les Compagnies ci après désignées, savoir La Générale 3/100, Le Phénix 3/10, La France 1/10, La Mutuelle du Bas-Rhin 1/10, La Nationale 2/10
Compagnie Française du Phénix (idem)
La France (idem)
Compagnie d’assurances générales (idem)
La Mutuelle du Bas-Rhin (idem)

Le fabricant Alfred Herrenschmidt de Strasbourg, la rentière Louise Susanne Lucie Berger de Strasbourg, le libraire-éditeur Rodolphe Schultz de Strasbourg (actuel directeur de la maison Berger-Levrault et Compagnie), l’opticien Edmond Hartnack de Potsdam et l’agent commercial Frédéric Albert Winter de Paris fondent la société de commandite sous la raison sociale R. Schultz et Compagnie pour exploiter la société Berger-Levrault et Compagnie. Le siège de la société se trouve 15, rue des Juifs à Strasbourg. La société commence le 6 août 1873 et finit le 31 juillet 1883. Son capital social est fixé à 375.000 francs, répartis en 75 actions de 5000 francs. Le gérant Rodolphe Schultz a seul la signature sociale.
1873 (5.8.), Strasbourg 10 (172), M° Kœrttgé (Jean Théodore) n° 3575
Kommandit Gesellschaft R. Schultz et Cie
sind erschienen I. Herr Alfred Herrenschmidt, Fabrikant, wohnhaft in Straßburg, handelnd sowohl in seinem persönlichen Namen als auch im Namen und als Bevollmächtigter von Fräulein Louise Susanne Lucie Berger, Rentnerin ebenfalls in Straßburg wohnhaft laut Vollmacht (…)
II. Herr Rudolph Schultz, Verlagsbuchhändler, gegenwärtig Direktor des Hauses Berger-Levrault et Cie in Straßburg, daselbst wohnhaft, handelnd sowohl in seinem persönlichen Namen als auch im Namen und als Bevollmächtigter des Herrn Doctor Edmund Hartnack, Optiker in Potsdam wohnhaft, laut Vollmacht (…)
III. Herr Friedrich Albert Winter, Geschäfts Agent in Paris wohnhaft, rue St Honoré N° 154,
Welche Comparenten in ihren genannten Eigenschaften erklären durch gegenwärtigen Akt eine Kommandit Gesellschaft vermittelst Aktien zue Betreibung von wirklich in Straßburg unter der Firma Berger Levrault et Cie bestehenden Buchdruckerei nebst Zugehörden zu gründen, und haben deßhalb die unterzeichneten Notarien ersucht auf ihren Angeben hie, die Statuten dieser Gesellschaft folgendermaßen aufzustellen.

Titel I. Gründung der Gesellschaft – Zweck – Sitz – Firma und Dauer derselben
Artikel 1. Die Comparenten bilden durch gegenwärtigen Akt eine Kommandit Gesellschaft auf Aktien gegründet.
Artikel 2. Zweck der Gesellschaft ist die Betreibung des in ihrem Besitz übergangenen Etablissements der Herren Berger Levrault et Cie in Straßburg, bestehend in Buch und Steindruckerei, Schriftgiesserei, Buchhandlung und andern damit verbundenen Geschäftszweigen.
Artikel 3. Der Sitz der Gesellschaft soll in Straßburg Judengassse 15, in den Bureaux befügten Etablissements seÿn. Firma und Unterschrift ist R. Schultz et Cie.
Artikel 4. Die Gesellschaft beginnt den sechsten August 1873 und endiget den 31. Juli 1883.
Titel II. Gesellschaftscapital – Actien
Artikel 5. Das Gesellschafts Capital ist auf 375.000 Franken festgesetzt, und in 75 Aktien je zu 5000 Franken eingetheilt. Die Ausgaben weiterer 25 Aktien soll, auf Antrag des Gerant, dem Beschluß einer Generalversammlung vorbehalten bleiben.
Artikel 6. (…)
Titel III. Verwaltung der Gesellschaft
Artikel 18. H. Schultz in seiner Eigenschaft als Gerant ist allein mit der Verwaltung der Gesellschaft vertraut und hat allein die Zeichnung der Firma. (…)
Titel IV. Der Aufsichtrat (…)
Titel V. Generalversammlung (…)
acp 619 (3 Q 30 334) f° 39-v du 6.8. Die andere Artikel sind blos Reglementarisch

L’acte d’ouverture de crédit est modifié

1874 (27.5.), Strasbourg 1 (197), Not. Alfred Ritleng aîné n° 8653
(Acte en deux colonnes, en allemand à gauche, en français à droite)
Ouverture de crédit – Ont comparu Monsieur Alfred Herrenschmidt négociant demeurant à Strasbourg, agissant au nom et comme l’un des chefs de la Société commerciale en nom collectif établie à Strasbourg au Wacken banlieue de Strasbourg et à Paris sous la raison sociale Les Fils de G. F. Herrenschmidt ainsi qu’il résulte de deux actes passés devant M° Zimmer alors notaire à Strasbourg les 5 janvier 1846 et 31 décembre 1860 d’une part
Monsieur Georges Oscar Berger Levrault, imprimeur libraire, chevalier de la Légion d’honneur demeurant ci-devant à Strasbourg, actuellement à Nancy, agissant au nom de la Société commerciale en nom collectif et en commandite établie autrefois à Strasbourg, actuellement à Nancy rue Jean Lamour n° 11 sous la raison Berger Levrault & Compagnie aux termes 1° d’un acte passé devant M° Emile Weiss alors notaire à Strasbourg le 8 août 1871 2. d’un acte passé devant M° Auguste Weiss alors notaire à Strasbourg ayant substitué son confrère M° Emile Weiss le 16 décembre 1871, d’autre part
Lesquels ont exposé 1° qu’aux termes d’un contrat passé devant le soussigné notaire Ritleng le 7 mai 1872 enregistré, la société les Fils de G. F. Herrenschmidt a ouvert à ladite maison Berger Levrault un crédit jusqu’à concurrence de 500.000 francs
3° que suivant contrat passé devant M° Auguste Weiss notaire à Nancy sus nommé le 21 mars 1874 ci après relaté les parties ont modifié les conventions de l’acte d’ouverture de crédit sus relaté de la manière suivante
Savoir A. L’article trois de l’acte d’ouverture de crédit par lequel il est stipulé que le crédit aurait une durée de neuf ans onze mois et 24 jours est modifié comme suit, La durée du crédit est illimitée (…)
B. L’article cinq des conditions retenues en l’acte de crédit sus relaté par lequel il a été stipulé que MM. les Fils de G. F. Herrenschmidt ne pourraient en aucun cas être tenus de parfaire la somme qui resterait non employée sur le crédit dans le cas où tous les titres au porteur n’auraient pu être placés (…)
Il n’est en rien dérogé aux autres conditions stipulées aux actes dont il s’agit ni aux garanties fournies par M M Berger Levrault et compagnie (…) l’affectation hypothécaire sur
1. Une propriété située à Strasbourg rue des Juifs n° 15, ayant une issue rue des charpentiers n° 18 ainsi que dans l’impasse des charpentiers et consistant en grande maison de maître, établissement industriel, ateliers divers appartenances & dépendances
2. Un établissement servant à l’exploitation d’une imprimerie typographique et lithographique avec tous les accessoires qui s’y rattachent, ensemble le terrain d’une superficie de 94 ares 36 centiares et les bâtiments qui s’y trouvent aujourd’hui, le tout sis à Nancy rue Jean Lamour numéro 11 et rue des Glacis numéro 1 formant le coin de ces deux rues et tout le matériel industriel qui s’y trouve et qui s’y trouvera, susceptible d’être rendu immeuble par destination, notamment les machines à vapeur, transmissions de mouvement, presses mécaniques, appareils de chauffage et d’éclairage
Etablissement de la propriété de l’immeuble sis à Nancy. M. M. Berger-Levrault et Norberg déclarent que la société Berger Levrault et compagnie est devenue propriétaire de l’établissement ci-desus hypothéqué sous le numéro deux savoir
Des bâtiments et du mobilier industriel qui s’y trouve pour les avoir fait construire et établir elle-même et du terrain pour l’avoir acquis de la ville de Nancy. Cette acquisition a été faite moyennant le prix de 115.000 francs sur lequel 60.000 francs restent encore dus. Situation hypothécaire de l’immeuble de Nancy (…)
Intervention de Madame Berger-Levrault. A l’acte dressé par M° Weiss le 21 mars 1774 est intervenue madame Anna Caroline Eléonore Pitois, épouse autorisée de Monsieur Berger-Levrault comparant avec lequel elle demeure à Nancy laquelle après avoir pris connaissance du contenu de cet acte a déclaré subroger éventuellement tant M M. les fils de G. F. Herrenschmidt que les porteurs des titres qui seront émis en vertu du crédit dans l’effet de l’hypothèque légale (…)
Etablissement de la propriété de l’immeuble situé à Strasbourg. L’origine de la propriété de l’immeuble situé à Strasbourg est amplement établie sous l’article 17 de l’acte d’ouverture de crédit dressé par le soussigné notaire Ritleng le 7 mai 1872 ci-dessus relaté
Etat-civil des crédités. Monsieur Berger-Levrault renouvelle le déclaration qui a déjà été faite sous les articles 19 et 21 de l’acte douverture de crédit sus relaté 1° qui’l est marié sous le régime de la communauté de biens réduite aux acquêts aux termes de leur contrat de mariage dressé par M° Zimmer, notaire à Strasbourg le 9 mai 1851. (…) Situation hypothécaire des immeubles de Strasbourg
Annexe – Du 21 mars 1874. Etude de M° Weiss, notaire à Nancy. Changement de conditions du crédit ouvert par la maison Les Fils de G. F. Herrenschmidt à la maison Berger-Levrault et Compagnie

Mainleve de certaines inscriptions hypothécaires
1875 (25.8.), Strasbourg 10 (177), Not. Kœrttgé (Jean Théodore) n° 5710
Hinterlegungsact, 25 August 1875 – ist erschienen Herr Alfred Herrenschmidt, Kaufmann wohnhaft in Straßburg, Welcher hiermit aks Urkunde dem unterschriebenen Notar hinterlegt hat
eine Abschrift einer theilweisen Pfandaufhebung durch Notar August Weiss in Nanzig den 28. Juni letzthin aufgenommen, durch welche H Joseph Molinet, Notargehülfe in letztere Stadt wohnhaft als Bevollmächtigter des Herrn Alfred Herrenschmidt Comparenten und seiner beiden brüder Eduard Herrenschmidt und Emil Herrenschmidt zu Gunsten des Handelshauses Berger-Levraultet Cie von Nanzig die theilweise Streichung von verschiedenen hypothekarischen Einschreibungen namentlich denjenigen welche im Hypothekenamt von Straßburg den 28. Mai 1870 Band 1103 N 106. ist genommen worden eingewilligt haben

Georges Oscar Berger Levrault, imprimeur libraire à Nancy, et sa femme hypothèquent la maison au profit de quatre bailleurs de fonds

1876 (14.8.), Strasbourg 10 (180), Not. Frédéric Antoine François Pierron n° 466
Obligation et subrogation, 14 August 1876 (Acte en deux colonnes, en allemand à gauche, en français à droite)
Monsieur Georges Oscar Berger Levrault, imprimeur libraire, chevalier de la Légion d’honneur demeurant à Nancy, agissant tant en son nom personnel que comme mandataire de son épouse dame Anna Caroline Eléonore Pitois son épouse demeurant avec lui (…) lequel comparant reconnaît par les présentes devoir bien et légitimement
1) à Mr Frédéric Auguste Stuber, ancien architecte, demeurant et domicilié à Strasbourg, la somme principale de 20.000 francs ou 16.000 marcs, 2) à Mr Charles Emile Salomon, architecte demeurant et domicilié en ladite ville la somme principale de 20.000 francs ou 16.000 marcs (…) 3) à Mr Chrétien Albert Pick, rentier demeurant à Ollon (Suisse) la somme principale de 20.000 francs ou 16.000 marcs, 4) & à dame Sophie Caroline Alb, demeurant et domiciliée à Strasbourg veuve de Mr Jean Guillaume Mewes en son vivant ancien négociant pareille somme de 20.000 francs ou 16.000 marcs (…), total général 80.000 francs ou 64.000 marcs, laquelle somme M Berger Levrault reconnaît avoir reçu en bonnes espèces d’argent délivrées au vu du notaire soussigné, pour en faire l’emploi ci-après constaté, dont quittance (…)
Garantie hypothécaire – un immeuble situé à Strasbourg rue des Juifs N° 15, ayant issue rue des charpentiers N° 18 et consistant en maison de maître, établissement industriel, ateliers divers, appartenances, droits et dépendances
Etablissement de propriété. Cet immeuble appartient aux époux Berger-Levrault pour en avoir fait l’acquisition, savoir de la partie qui donne dans la rue des juifs de Madame Marie Anne Josephine Raspieler, veuve de Mr Joseph Charles Arthur Laquiante, aux termes d’un contrat de vente passé devant M° Momy notaire à Strasbourg le 21 avril 1870, transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le 16 mai de la même année, volume 1267 N° 90 et inscrit d’office le même jour, volume 1050 N° 214. Quant à la partie qui donne dans la rue des charpentiers, elle a été acquise de M. Antoine Schneider et dame Madeleine Perlin conjoints demeurant à Strasbourg aux termes d’un contrat de vente reçu par ledite M° Momy le 6 novembre 1868 transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le 14 du même mois volume 478 N° 36 et inscrit d’office au volume 998 N° 181. Sur le prix d’acquisition de cet immeuble les époux Berger-Levrault restent encore devoir une somme de 180.000 francs.
Etat civil et hypothécaire – Mr Berger-Levrault déclare qu’il est marié en premières noces avec son épouse susnommée sous le régime de la communauté aux termes de leur contrat de mariage dressé par M° Zimmer, notaire à Strasbourg le 9 mai 1851 (…) Subrogation. Aux présentes est intervenu 1) M François Edouard Herrenschmidt, négociant demeurant à Paris, 2) Mr Emile Herrenschmidt, négociant demeurant en la même ville (…) reconnaît avoir reçu la somme principale de 80.000 francs

Georges Oscar Berger Levrault, imprimeur libraire à Nancy, et sa femme hypothèquent la maison au profit de l’établissement protestant d’éducation pour enfants pauvres, établi au Neuhof

1879 (8.7.), Strasbourg 10 (188), Not. Frédéric Antoine François Pierron
Obligation, 8. Juli 1873. – ist erschienen Alfred Herrenschmidt, Kaufmann wohnhaft in Straßburg, in seiner Eigenschaft als Bevollmächtigter des Herrn Frantz Georg Oscar Berger-Levrault, Buchdruckereibesitzer, Ritter der Ehrenlegion und Frau Anna Caroline Eleonore Pitois deßen Ehefrau beisammen zu Nanzig wohnhaft, laut Vollmacht (…) welcher hiemit anerkannt, daß sein genannter Vollmachtgeber rechtmäßig schuden
1) an die prpotestantische Anstalt zur Erziehung armen Kindern auf dem Neuhof, deren Wohnsitz zu Straßburg ist, Gläubigerin für welche hierzugegen ist und annimmt Herr Johann Christian Hackenschmidt, Korbfabrikant in derselben Stadt wohnhaft, Schatzmeister derselben Anstalt, die Hauptsumm von 8000 Mark, 2) an Herrn Georg Friedrich Arnold, Rentner in Paris wohnhaft und an Fräulein Julie Elise Emma Arnold, in Genuß ihrer Rechten in Straßburg wohnhaft, zusammen eine Hauptsumm von 8000 Mark (…)
Hypothekarische Verpfändung, ein Eigenthum in Straßburg Judengasse N° 15 mit einem Ausgang in die Zimmerleutgasse N° 18, bestehend namentlich in einem Herrschaftshaus, Buchdruckeiwerkstätten und sonstigen Rechten und Zugehörden, begrenzt einerseits durch ein dem Herrn Kreitmann gehöriges Haus, anderseits durch einen unbekannten Eigenthümer.
Eigenthumsnachweis. Dieses Anwesen gehört den Ehegatten Berger-Levrault, um dasselbe erkauft zu haben, nämlich denjenigen theil welcher auf die Jugengaße zieht, von Frau Marie Anne Josephine Raspieler, Wittwe von Herrn Joseph Charles Arthur Laquiante, laut Kaufvertrag durch den damaligen Notar Momy in Straßburg den 21. April 1870 errichtet, im Hypothekenamt von Straßburg den 16. Mai desselben Jahres Band 1267 Nr 90 transcribirt, und von Amtswegen eingeschrieben den nemlichen tag, Band 1050 Nr. 214.
Und den Theil welchen in die Zimmerleutgasse zieht ist erkauft worden von Herrn Anton Schneider und seiner Frau Madeleine Perlin Ehegatten laut Kaufvertrag durch genannten Notar Momy den 6. November 1868 errichtet, im Hypothekenamte von Straßburg den 14. des nämlichen Monats, Band 478 Nr 36 transcribirt, und von Amtswegen eingeschrieben den nemlichen tag, Band 338 Nr 181. Auf den Kaufpreis diese Anwesens schulden die Ehegatten Berger-Levrault noch eine Summ von 147.200 Mark – Subrogation (…)
Civil und Hypothekenstand. Herr Herrenschmidt erklärt, daß die Ehegatten Berger-Levrault in erster Ehe unter dem Rechtsverhältniß der Gütergemeinschaft verheirathet sind, welche auf die Errungenschaft beschränkt ist, laut ihrem Ehevertrag durch den damaligen Notar Zimmer in Straßburg den 9. Mai 1851 errichtet

La société de commandite sous la raison sociale R. Schultz et Compagnie devient la société anonyme Imprimerie et éditions strasbourgeoises, anciennement R. Schultz et Compagnie (Straßburger Druckerei und Verlaganstalt, Aktiengesellschaft, vorm. R. Schultz & Cie) au sens du Code allemand du commerce. L’objet de la société est l’imprimerie, la lithographie, la reliure, la fonte de caractères, l’édition et autres domaines commerciaux qui y sont liés. La société à durée illimitée au capital de1 400 000 marks a commencé le premier juillet 1888.
1888 (15.9.), Strasbourg 8 (145), Gustave Edouard Loew n° N° 20.340
Umwandlung der Commandit gesellschafft auf Aktien Schultz et Cie in eine Aktien gesellschafft unter der Firma Straßburger Druckerei und Verlaganstalt, Aktiengesellschaft, vorm. R. Schultz & Cie.
15. September 1888. Gesellschafsvertrag. sind erschienen 1. Herr Alfred Herrenschmidt, Manufakturist, wohnend auf dem Wacken, bann Straßburg, handelnd eigenen Namens & als Bevollmächtigter der Rentnerin Fräulein Louise Suzanne Lucie Berger, wohnend in Straßburg, auf Grund der (Vollmacht), 2. Herr Rudolph Schultz, Buchdruckereibesitzer, wohnend zu Straßburg, handelnd eigenen Namens & als Bevollmächtigter von Frau Therese Peissel, wohnend in Ranschwalde bei Görlitz, Wittwe des Geschäftsagenten Hn Friedrich Albert Winter, auf Grund Vollmachtsurkunde (…), 3. Herr Emil Hasslauer, Sectionschef in der Buchdruckerei R. Schultz & Cie, wohnend in Straßburg, 4. Herr Edouard Guillaume Ehrmann, Kaufmann, wohnend in Straßburg, handelnd eigenen Namens & als Bevollmächtigter von Hn Professor Dr Edmond Hartnack, wohnend in Potsdam (…), 5. Herr Carl Alfred Kassmann, Direktor der filiale der allgemeinen elsässischen Bankgesellschaft, wohnend zu Frankfurt am Main, handelnd 1) als bevollmächtigter Vertreter dieser Gesellschaft (…) 2) als Bevollmächtigter der zu Frankfurt a/Main bestehenden Bankgesellschaft, Firma Gebrüder Bethmann (…)
die Herren Erschienenden bringen vor was folgt. Durch Urkude des Notars Koerttgé in Strassburg vom 5. August 1883, haben die Herren Herrenschmidt, Schultz, Dr Hartnack, Friedrich Albert Winter & fräulein Berger unter der Firma R. Schultz & Cie eine Commanditgesellschaft auf Actien mit dem Sitze zu Straßburg, Judengasse N°15 gegründet zum zwecke des betriebs des in ihren Besitz übergangenen Etablissements der Herren Berger Levrault & Cie.
Durch zwei Urkunden des Notars Pierron dahier vom 26. Juni & 7. August 1878 wurden die Statuten der Gesellschaft abgeändert & das Gesellschaftskapital auf 640.000 Mark erhöht, eingetheilt in 800 Nennacktien zu je 800 Mark oder 1000 Franken. Die Herren Erschienenen haben um eine Nebeneinkunft dafür getroffen, daß sich die Commanditgesellschaft auf Actien auf Grund des Artikel 25. der Statuten & des Artikel 206 des deutschen Handelsgesetzbuches unter der firma Straßburger Druckerei & Verlaganstalt, vormals R. Schultz & Cie. in eine Aktiengesellschaft umwandle & das Gesellschaftskapital behufs Ankauf des Berger’ischen Grundstück & Ablösung der baaren depôts auf eine Million vier hundert tausend Mark erhöht werde.
Hierzu hat die Generalversammlung der Commanditisten der gedachten Gesellschaft bereits ihre Zustimmung gegeben laut des in Auszug mit Gegenwärtigem registrirt wird, die vier zuerst genannten Eschienenene, handelnd gedachten Eigenschaften & die Gesamtheit der Aktionäre der Commanditgesellschaft vertretend, bilden sich hiermit zur Generalversammlung der Commanditisten unter Vorsitz des H. Herrenschmidt & widerholen einstimmig jene Zustimmung, insofern die nöthig ist.
Er errichten nun die Herren Eschienenenen hiermit wie folgt die Statuten der Aktiengesellschaft & lassen im Anschlusse daran die erforderlichen Verhandlungen beurkunden.
I. Firma, Sitz, Dauer & Zweck der Gesellschaft
Artikel 1. Unter der Straßburger Druckerei und Verlaganstalt, Aktiengesellschaft, vorm. R. Schultz & Co. wird durch gegenwärtiges Statut die Commanditgesellschaft auf Actien R. Schultz & Cie zu Straßburg in eine Aktiengesellschaft im Sinne des Handelsgesetzbuch II Titel 3 beziehungsweise des Reichgesetzes vom 18. Juli 1884 mit dem Sitze in Straßburg i. E. umgewandelt.
Artikel 2. Zweck der Gesellschaft ist Betreibung der Buchdruckerei, Lithographie, Buchbinderei, Schriftgießerei, Verlag & ähnlicher damit verbundenen Geschäftszweige. Zur Erreichung dieses Zweckes wird die Gesellschaft die Betreibung des im Jahr 1873 in den Besitz der Commanditgesellschaft auf Actien R. Schultz & Cie übergebenen Etablissements der Herren Berger Levrault & Cie. wie bißher fortführen & demnächst nach die Grundstücke des H. Berger Levrault in der Judengasse N° 15, der Zimmerleutgasse & dem Stelzengäßchen zu Straßburg gelegen, erwerben.
Artikel 3. Die Zeitdauer der Gesellschaft ist nicht beschränkt, sie hat am ersten Juli dieses Jahres begonnen.
II. Grundkapital, Actien, Actionäre. Artikel 4. Das Grundkapital der Gesellschaft ist auf den Betrag von 1.400.000 Mark festgesetzt, eingetheilt in 1400 Aktien zu tausend Mark jede.
Artikel 5. Die Aktien lauten auf den Inhaber & sind mit den fortlaufender Nummern eins bis 1400 versehen (…)
III. Organisation der Gesellschaft. Artikel 8. Die Organe der Gesellschaft sind A. die Direction (der Vorstand), B. der Aufsichtsrath, C. der Generalversammlung (…)
IV. Bilanz, Gewinnvertheilung und Reserve. Artikel 30 (…)
V. Liquidation. Artikel 36 (…)
VI. Bekanntmachungen. Artikel 37 (…)
VII. Schlussbestimmung. Artikel 38 (…)
Zutheilung von Aktien (…) Herr Herrenschmidt 292.000 Mark, Fräulein Berger 88.000, Herr Schultz 96.000, Frau Winter 109.000, Herr Hasslauer 15.000, Herr Ehrmann 8000, Herr Dr Hartnack 32.000, zusammen 640.000 (…)
Activ. Betriebsmaterial 415.922, Büchervorräthe, Verlag & Eigenthumsrechte 201.098, Formularvorrath für Verwaltungen 129.747, Dampfmaschinen, Dampöfen, Gas & lektrische Beleuchtung 71.844, Unbedrucktes Papier 100.478, Caution 10.000, Cassa und Wechsel 17.808, Mobilien 11.500. Debitoren, alte 310.644, neue 96.855, Kapital für Hauskauf 300.000, Summe 1.665.626
Passiv. Capital alt 640.000, neu 760.000, Creditoren 242.643, Tratten 12.686, Reserve 10.296 Gleiche Summe 1.665.626
Erste Generalversammlung (…)
N° 20.341. 15. September 1888. Anmeldung. einer Unterschrift zur Handelsregister durch Rudolph Schultz, Buchdruckereibesitzer dahier, als Vorstand der Straßburger Druckerei und Verlaganstalt, Aktiengesellschaft, vorm. R. Schultz & Cie.

Georges Oscar Berger Levrault et Anne Caroline Eléonore Pitois vendent la maison à la société anonyme Imprimerie et éditions strasbourgeoises, anciennement R. Schultz et Compagnie, pour laquelle accepte son unique directeur Rodolphe Schultz, moyennant 280 000 marks. L’acte relate l’accord passé en 1883 avec Joseph Jean Baptiste Wolff, propriétaire du 20, rue des Charpentiers.

1888 (6.10.), Strasbourg 8 (145), Not. Gustave Edouard Loew n° 20.400
6. October 1888. Kauf – ist erschienen Frantz Georg Oskar Berger-Levrault, Druckereibesitzer und Buchhändler, Ritter der Ehrenlegion, wohnend zu Nanzig, Rue des Glacis Nr 7, handelnd sowohl eigenen Namens als auch als Bevollmächtigter seiner bei ihm wohnenden Gattin Frau Anna Caroline Eléonore Pitois (…) derselbe verkauft und überläßt hiermit zu vollem Eigenthum (…)
an die Strassburger Druckerei und Verlaganstalt, Aktiengesellschaft, vormals R. Schultz & Compagnie, mit Sitz in Straßburg, hier vertreten durch ihr einzigen Vorstandsmitglied Herrn Rudolph Schultz, Buchdruckereibesitzer, wohnend in Straßburg (…)
Bezeichnung. Ein großes Anwesen in Straßburg, bestehend aus einem Gebäude mit Erdgeschoß, drei Stockwerken, Mansarden und Speicher, zu Wohnungen, Buchhandlung und Bureau benutzt, einem andern Gebäude mit Erdgeschoß, zwei Stockwerken und Speicher und im Erdgeschoß zur Buchhandlung benutzt, einem dritten Gebäude mit Erdgeschoß als Bureau benutzt, verschiedenen Gebäuden für Druckerei, Lithographie, Typengießerei, Stereotypie, Buchbinderei, Satinage, Liniren, Gravüre, Bureaux, Magazine, Schlosserei und Schreinerei, einem Gebäude mit Erdgeschoß, zwei Stockwerken, Mansarden und Speicher mit Ausnahm des Mittelverbaues, welcher nur aus Erdgeschoß zu Bureau dienend besteht, Gebäude enthaltend Transmissionngallerien, drei Höfen oder Gallerien mit Glasdächer, Gebäude bestehend aus Erdgeschoß, zwei Etagen und Speicher, nebst andern Rechten, An- und Zugehörden, das Ganze gelegen zu Straßburg, Judengasse N° 15 mit Ausgang auf die Zimmerleutgasse, wo es N° 18 führt, in der Judengasse zwischen Wittwe Kreitmann und Wittwe Wolff und dem Zimmerleutgäßchen, dessen Ecke das Anwesen bildet.
Als mitverkauft gelten die Öfen nebst Rohren und Steinen, Spiegel, Herde und Kessel, soweit sie die Verkäufern gehören, sowie die Gas- und Wassereinrichtung im Wohnhause. Sonstige Gegenstände der Verkäufern welche etwa noch in deren Privatwohnung im Anwesen sein möchten, bleiben diesen vorbehalten. (…)
Eigenthumsnachweis. I Theil an der Judengasse. Ehegatten Berger-Levrault haben den an der Judengasse liegenden Theil des Anwesens gekauft von Frau Marie Anne Joséphine Raspieler, Wittwe von Herrn Joseph Charles Arthur Laquiante, laut Urkunde des damaligen Notars Momy dahier vom 21. April 1870, überschrieben beim hiesigen Hypothekenamte den 16. Mai darauf, Band 1267 Nr 90. Auf den bedungenen Preis zu 240.000 Franken, bezahlten die Käufer (…). Frau Wittwe Laquiante hatte das Anwesen von ihren Eltern geerbt, den Ehegatten herrn Joseph Dagobert Raspieler, ehemals Advokat am Colmarer Appellhofe, gestorben am 12. Dezember 1738 und Frau Marie Anna Lienhard, gestorben al 31. Dezember 1862, von welchen beiden Frau Wittwe Laquiante, wie es in jenem Kaufvertrage heißt, ausschließliche Erbin war. Frau Raspieler hatte das Anwesen von dem hiesigen Eigenthümer herrn François Sarger gekauft laut Vertrags vor Notar Lacombe dahier vom 19. März 1827, überschrieben beim hiesigen Hypothekenamte den 29. desselben Monats Band 199 Nr 101.
II. Theil an der Zimmerleutgasse. Diesen Anwesenstheil kaufte Herr Berger-Levrault während seiner Ehe von den hiesigen Ehegatten Herrn Antoine Schneider, Staatspesionär, und Frau Madeleine Ferlin laut Urkunde genanten Notars Momy vom 6. November 1868, überschrieben beim hiesigen Hypothekenamte den 14. desselben Monats Band 1178 Nr 36. Vom bedungenen Preise zu 29.000 Franken (…). Ehegatten Schneider hatten das Anwesen von den hiesigen Eheleuten Herrn Michel Hirliman, Bureaudiener, und Frau Catherine Jaeger gekauft, laut Vertrags vor dem hiesigen Notar Karl Noetinger vom 27. Januar 1859, überschrieben den 4. Februar darauf Band 760 Nr 3. Ehegatten Hirlimann hatten das Anwesen von der hiesigen Rentnerin Frau Caroline Fauser gekauft laut Vertrags vor dem vorigen Notar vom 4. Januarÿ 1858, überschrieben beim hiesigen Hypothekenamte den 11. desselben Monats Band 707 Nr 150.
Dienstbarkeiten. Durch Urkunde des Notars Loew vom 17. Mai 1883 wurde zwischen Herrn Berger-Levrault und den Eigenthümern des Nachbarsanwesens Zimmerleutgasse N° 20, Ehegatten Herrn Joseph Johann Baptist Wolff, Commandant außer Dienst, und Frau Maria Elise Hund, in Betreff der in ihrem Hause auf den Hof des Herrn Berger-Levrault befindlichen Öffnungen und Aussichtsfenstern eine Vereinbarung dahin getroffen, daß Eheleute Wolff anerkannten, jene Öffnungen und Aussichtsfenstern auf bloßer freundnachbarlicher Duldung des Herrn Berger-Levrault und könnten niemals eine Dienstbarkeit irgend welchen Titels zu Gunsten des Wolffischen Eigenthums begründen. Sie verplichteten sich daher für sich, ihre Rechtsinhaber und Nachfolger im Eigenthume ihres gedachten Hauses auf einfaches schriftliches Ersuchen des Herrn Berger-Levrault oder seiner Rechtsinhaber sofort alle Öffnungen zu schließen und zu vermauren, welche sie ohne besondere Erlaubniß nicht würden haben in fraglichem Giebel anbringen können. Ferner erkannten Eheleute Wolff an, daß die verschiedenen anderen Öffnungen, welche sie mit Einhaltung der in Gesetzen, Verordnungen und Ortsgebäuchen für Duldungsöffnungen vorgesehenen Grenzen mit Aussicht auf den großen Hof des Herrn Berger-Levrault und seine Rechtsinhaber jederzeit berechtigt sind, solche, wenn es ihren gut dünkt, auf Kosten der Wolffschen Ehegatten beseitigen zu lassen.
Herr Berger-Levrault verspricht jedoch, bis zum 17. Mai 1893 die Schließung der von den Wolff’schen Ehegatten im Scheidegiebel ihrer Häuser angebrachten Lichtöffnungen und Fenster nicht zu verlangen, abgsehen von dem Falle, wo ihr bestehen Mißbräuche und schwere Mißstände, veranlaßt von den Bewohnern des Wolffschen Eigenthums, herbeiführen würde, auch währte er sich das Recht, fragliche Öffnungen allerfalls schon vor Ablauf jener Frist durch neue Gebäulichkeiten zu verstopfen, welche zur Erweiterung des Abeits- und Bureausräume des jeweils im Anwesen betriebenen Geschäfts erforderlich wären.
Auf die ganze Zeit des Bestehens fraglicher Lichtöffnungen und Fenster verpflichten sich Eheleute Wolff für sich und ihre Rechtsinhabern an Herrn Berger-Levrault und seine Nachfolger als Miethe für des ihnen gemachte Zugeständniss jährlich am 29. September den Betrag zu 40 Pfenning zu entrichten. Eine Ausfertigung des Vertrages, welche dem Herrn Schultz gehändiget wird, wurde beim hiesigen Hypothekenamte den 16. Juni 1883 Band 2090 Nr 51 überschrieben.
Standes- und Hypothekenverhältnisse. Es erklärt Herr Berger-Levrault, daß er mit seiner genannten Gattin in erster Ehe und zufolge Ehevertrags vor dem damaligen Notar Zimmer in Straßburg vom 9. Mai 1851 in der auf das Errungen beschränkte Gütergemeinschaft verheirathet ist (…) Kaufpreis 280.000 Mark
acp 807 (3 Q 30 522) f° 84 du 15.10.

Né à Prenzlau le 8 juin 1830, (Charles Ernest) Rodolphe Schultz épouse (Anne Emilie) Nathalie Krüger, née à Wetznow le 10 janvier 1836. Leurs enfants Henri, Hélène et Marie naissent à Paris entre 1862 et 1868. Le fils cadet naît à Strasbourg en 1872.
Fichier domiciliaire (603 MW 762)
Schultz, Buchdrucker & Buchhändler (Berger Levrault)
Aufnahme-Urkunde 27.1.98 IV 565 / I 1872
(Wwe Anna geb. Nathalie)

Schultz Carl Ernst Rudolph († 7.2.17) 8.6.30 Prenzlau, (Religion) P
Frau geb. Krueger Anna Emelie Nathalie, 10.1.36 Wetznow
Kinder, Heinrich 28.4.62, Paris († 20.7.75)
Helene 9.8.64 Paris
Marie 17.5.68 Paris (4 6 89* Frau Dr Med. Ernst Schoffer)
Rudolph Eduard Frank 9.11.72 Strassb.

Judengasse N° 15
1.7.83 Kochstaden 5, Eigenthümer
1.7.99 Spachallee 4
1917 dt. *

Fichier domiciliaire (603 MW 763)
Schultz, Kfm.
Rudolph († 7.2.17) 8.6.30 Prenzlau, Siehe Anna 10.1.36

Rodolphe (Charles Ernest Rodolphe) Schultz meurt en 1917 à l’âge de 86 ans dans sa maison allée Spach (acquise en 1897). Marié avec Nathalie Krüger, il est né à Prenzlau en Brandebourg, du directeur d’usine luthérien Auguste Guillaume Schultz et de Jeanne Marie Auguste Rœdlin.
Décès, Strasbourg (n° 360)
Strassburg am 8. Februar 1917. Vor dem Standesbeamten erschienen heute, der Persönlichkeit nach auf Grund der vorgelegten ärzlichen Bescheinigung anerkannt, die Ehefrau Maria Schoffer geborene Schultz, wohnhaft in Bochum, und zeigte an, daß der Rentner Karl Ernst Rudolf Schultz, Ehemann von Natalie Schultz geborenen Krüger, 86 Jahr 8 Monat alt, evangelischer Religion, wohnhaft in Straßburg, geboren zu Prenzlau (Preussen), Sohn der verstorbenen Eheleute August Wilhelm Schultz, Bohrschmiedemeister, und Johanna Maria Auguste gebornen Rödlin, beide zuletzt in Prenzlau wohnhaft, zu Straßburg, Spachallee 4 am 7. Februar des Jahres 1917 nachmittags um vier Uhr verstorben sei. (i 182)


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.