6, rue des Veaux
Rue des Veaux n° 6 – VI 381 (Blondel), O 537 puis section 21, parcelle 39 (cadastre)
Maison Uttenheim – Auberge à la Rose d’or (zur goldenen Rosen, 1689) puis (1698) teinturerie à la Rose bleue (zur blauen Rosen)
Façade rue des Veaux, années 1740, maître d’ouvrage François Lanfrey, marchand (voir texte)
Façade vers la rivière, 1847-1850, maître d’ouvrage Charles Frédéric Perrin, architecte
Façade rue des Veaux – Façade du bâtiment vers la rivière (2010, Florent Fritsch, © Région Grand Est – Inventaire général)
Fief épiscopal détenu par la famille d’Uttenheim, la maison est la dernière à s’ouvrir sur le quai appelé Derrière la Meule (hinter dem Müelstein uff dem Platz) sur une longueur de vingt-sept pieds d’après le Livre des communaux de 1587. Les préposés aux affaires foncières (Bauherren) louent en 1617 le terrain jusqu’à la rivière aux propriétaires des maisons, soit un jardinet de 19 pieds de long et 15 pieds de large aux héritiers de Jacques d’Uttenheim. Guillaume d’Uttenheim passe en 1635 un accord avec son voisin pasteur Pierre Bimler, propriétaire de la maison dite au Bœuf Noir (actuel n° 8), sur les jours qui s’ouvrent sur sa propriété. Bernard Guillaume d’Uttenheim demande à plusieurs reprises une réduction sur le droit de manance parce qu’il habite rarement à Strasbourg depuis qu’il s’est établi près de Kogenheim (1636). Bernard Frédéric d’Uttenheim est autorisé en 1673 à poser trois piliers sur le communal derrière sa maison pour éviter que l’encorbellement ne s’écroule. La maison revient au Grand Chapitre de la Cathédrale qui la loue en 1689 à l’aubergiste Philippe Ziegel. Les Quinze lui accordent le 25 juin le droit de tenir l’enseigne à la Rose d’or dans la maison qui comprend une écurie pour trente chevaux. Le Grand Chapitre vend en 1695 la maison au teinturier André Pichau qui la fait démolir et reconstruire. Il refait aussi le pavillon qui surplombe en partie la rivière sur des piliers pour lesquels il acquitte une nouvelle rente communale. La teinturerie porte le nom de la Rose bleue (zur blauen Rosen) qu’elle gardera tout au long du siècle. Les propriétaires suivants sont des marchands, d’abord Nicolas Hammerer, les marchands savoyards Georges Muffat (1725) et Claude Jaccoud (1738) puis le Dauphinois François Lanfrey (1740). François Lanfrey reconstruit en 1748 en pierre la risberme (mur de soutènement vers la rivière) en suivant l’alignement des propriétés voisines. La façade sur rue qui avait alors deux étages (voir ci-dessous les dessins de 1830) est sans doute contemporaine : chaînages, bandeaux entre les étages, corniche moulurée sous la toiture. Le rez-de-chaussée a trois ouvertures appareillées en pierre de taille, celle du milieu donne passage dans la cour. François Lanfrey cède en 1754 à son fils Claude Henri Lanfrey la fabrique de tabac à l’enseigne de la Rose bleue qu’il exploite dans la maison. François Lanfrey acquiert en janvier 1770 de son voisin Jean Georges Baur (actuel n° 8) la partie arrière de la maison dite à la Vache noire. Il établit aussitôt une communication avec le bâtiment qu’il vient d’acheter et fait aménager la même année par le maître maçon et sénateur Georges Michel Müller le bâtiment vers la rivière.
Le marchand Louis Praz charge en 1780 le maître maçon Jacques Ferdinand Hertelmeyer de rehausser légèrement le mur de son jardin dans la ruelle qui mène à la rivière.
Plan-relief de 1727 (Musée historique) La façade sur la rivière est la deuxième à partir de la droite – La maison vue de l’est, partie droite du bâtiment d’angle, en bas de l’image (Jonathan Michalon – Claude Menninger, © Inventaire général, ADAGP 2006)
Elévations préparatoires au plan-relief de 1830, îlot 202 (© Musée des Plans-relief) 1
L’Atlas des alignements (années 1820) mentionne un bâtiment à rez-de-chaussée et deux étages en maçonnerie. Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830, la façade sur rue est la deuxième à droite du repère (d) : une fenêtre de part et d’autre de la porte, deux étages à trois fenêtres chacun, toiture à deux niveau de lucarnes. La cour K représente l’arrière (2-3) du bâtiment sur rue, le bâtiment ouest (1-2), le côté est (3-6) de la cour et la face nord (1-6) du bâtiment vers l’Ill dont la face sud à rez-de-chaussée et deux étages est figurée sur le dessin de la cour D. La cour L représente une partie (1-6) du bâtiment arrière. Le pignon de ce bâtiment se trouve à l’extrémité gauche du premier dessin. Les différents bâtiments sont décrits avec précision à la vente de 1823. Le bâtiment sur rue construit en maçonnerie a une cave sous solives, le premier étage comprend trois chambres et le deuxième étage trois chambres et une cuisine, la mansarde comprend quatre chambres. Le bâtiment à l’ouest a un rez-de-chaussée en maçonnerie et deux étages en galendure, la toiture à la mansarde comprend trois chambres et un grenier. Le petit bâtiment à l’est renferme des bûchers et des latrines au rez-de-chaussée et une galerie à l’étage. Le bâtiment vers l’Ill est en partie en maçonnerie (rez-de-chaussée et pignons), en partie en galendure (façades du premier et deuxième étage) ; le rez-de-chaussée contient une salle, deux chambres, un bûcher, des latrines et deux escaliers, les deux étages chacun sept chambres, une cuisine et deux escaliers. Le jardin en terrasse est muni d’un revêtement (risberme) en pierre de taille.
La maison porte d’abord le n° 26 (1784-1857) puis le n° 6.
Cours K et L
Cour D (terrasse) en 1830 – Mise à jour de 1861. Le nouveau bâtiment est celui de droite.
Plan de l’îlot. Le sol forme une équerre (cours K et D) depuis que le bâtiment arrière du voisin y a été réuni (1770)
Cour, côté nord et côté sud (2010, Florent Fritsch, © Région Grand Est – Inventaire général)
L’architecte puis professeur de dessin Charles Frédéric Perrin achète la maison en 1849. Il termine des travaux commencés en 1847, suivis en 1850 d’une reconstruction et d’un agrandissement. Les différents bâtiments sont haussés d’un étage, le bâtiment vers la rivière refait. Le revenu total de la parcelle passe de 504 francs en 1847 à 700 francs en 1850, le nombre de fenêtres à partir du troisième étage de 6 à 28.
Le propriétaire fait aménager en 1936 un appartement vers la ruelle de l’Abreuvoir en faisant percer trois fenêtres dans le pignon et aménager des lucarnes dans la toiture. D’autres lucarnes sont ensuite transformées sans que le dossier de la Police du Bâtiment en garde trace. Propriétaire depuis janvier 1968, Lucien Vorschirm fait aménager trois studios dans les combles et installer un ascenseur en 1969 dans une avance du bâtiment arrière. Il fait démolir en 1973 la gloriette dans le jardin.
Le local commercial est occupé par une librairie (1898), un atelier de réparation (1919, 1921), un débit de tabac (1953-1971) puis un restaurant.
Façade vers la rivière en 1936 puis en 1969 : la porte a été déplacée, les lucarnes modifiées (dossier de la Police du Bâtiment)
Cour (nord-est, mai 2017)
Escalier XVIII° siècle du bâtiment sur rue et du bâtiment sud – Vierge dans le passage sous le bâtiment rue des Veaux (2010, Florent Fritsch, © Région Grand Est – Inventaire général)
mai 2021
Sommaire
Cadastre – Police du Bâtiment – Relevé d’actes
Récapitulatif des propriétaires
La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1603 à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date approximative de mutation.
Jacques d’Uttenheim de Ramstein et Madeleine de Müllenheim († 1587) – luthériens | ||
h | Guillaume d’Uttenheim de Ramstein († v. 1609) et Marie Bock d’Erstein – luthériens | |
1620* | h | Bernard Guillaume d’Uttenheim de Ramstein et (v. 1617) Marie Elisabeth de Degenfeld – luthériens |
1648* | h | Bernard Frédéric d’Uttenheim de Ramstein et (1673) Marie Claire de Rathsamhausen à la Pierre – luthériens |
v. 1680 | Grand Chapitre de la Cathédrale | |
1695 | v | André Pichau, teinturier, et (1687) Marie Cléophée Hammerer d’abord (1674) femme du teinturier Elie Kræmer – luthériens |
1714 | v | Nicolas Hammerer, marchand, et (1676) Dorothée Rœderer – luthériens |
1725 | v | Georges Muffat, marchand, et (1704) Catherine Rabel – catholiques |
1734 | h | Claude François Allié, docteur en médecine, et (1737) Catherine Rabel veuve de Georges Muffat, remariée (1751) avec Michel Hanrard – catholiques |
1738 | v | Claude Jaccoud, marchand, et Jeanne Françoise Hugard, (1732) Marie Rabel, d’abord (1725) femme du marchand Antoine Arnaud – catholiques |
1740 | v | François Lanfrey, négociant, et (1719) Catherine Capitaine et (1729) Marie Elisabeth Bittane – catholiques |
1781 | h | Louis Joseph Praz, négociant, et (1765) Marie Catherine Jaccoud – catholiques |
1804 | h | Marie Louis Montlaur, officier, et (1793) Marie Louise Adélaïde Praz, d’abord (1783) femme de Jean Félix de Dartein, commissaire général des fontes d’artillerie – catholiques |
1823 | v | Antoine Philippe Ambroise Dorsner, négociant, et (v. 1821) Marie Anne Rosalie Hürstel Claude Joseph Lidoine, officier puis propriétaire, et (1814) Marie Thérèse Elisabeth Müller (copropriétaires) |
1826 | v | Claude Joseph Lidoine, officier puis propriétaire, et (1814) Marie Thérèse Elisabeth Müller |
1849 | v | Charles Frédéric Perrin, architecte, professeur de dessin, et (1850) Sophie Adélaïde Schneegans |
1927* | h | Albert Rodolphe Kœnig et Mathilde Perrin |
Valeur de la maison selon les billets d’estimation : 2350 livres en 1718, 1750 livres en 1735, 3000 livres en 1776
Valeur vénale, 365 livres en 1695, 2540 livres en 1714, 3000 livres en 1725, 3940 livres en 1740, 5800 livres en 1781.
(1765, Liste Blondel) VI 381, Sr Lenfrey
(Etat du développement des façades des maisons, AMS cote V 61) Mde Lanfrey, 4 toises, 1 pied et – pouce
(1843, Tableau indicatif du cadastre) O 537, Ledoine, Claude Joseph, rue du Fort – maison, sol, 6,95 ares
Locations
1689, Philippe Ziegel
1697, Jean Jacques Frantz, aubergiste au Cerf
1698, Georges Werdemann, teinturier
1721, Georges Muffat, marchand (ensuite propriétaire)
1742, Jacques Boutefoy
Livres des communaux
1587, Livre des communaux (VII 1450) f° 76-v
Hinter dem Müelstein uff Dem Platz
vide Allmendb: 1466. fol: 63
Juncker Jacob von Uttenheim seligen Erben et Consorten haben hinden beÿ dem Müelstein aller hinderst vf dem Blaz vor Irrem Hauß die Allmendt 27 schu lang, darüber ein Vßstoß 3 ½ schu herauß. Darund. ein Ingezeünt Profeÿ 6 schu 9 Zoll lang, und 2 schu herausser Ingezeünt, Daruor ein Gärtlin 19 schu lang gegen dem Wasser Vndt 15 schu breÿt, Item ein Mistcasten 9 ½ schu lang und 7 ½ schu breÿt. Soll p, Beßert für die Nüeßung, ii lb iiii ß d
[in margine :] Möchte ein Bestendiger Zinß fürohin vff dise Inzeun[u]ng deß Profeÿs geschlagen werden
Sur la place derrière la Meule
voir Livre des Communaux de 1466, folio 63
À l’extrémité de la place derrière la Meule, les héritiers du noble Jacques d’Uttenheim et consorts ont devant leur maison un communal long de 27 pieds, une avance en saillie de 3 pieds ½. Au-dessous des latrines clôturées longues de 6 pieds 9 pouces en saillie de 2 pieds. Par-devant un jardin long de 19 pieds vers la rivière et large de 15 pieds, de même une fosse à fumier longue de 9 pieds ½ et large de 2 pieds ½. Doivent pour la jouissance 2 livres 4 sols
[in margine :] Une rente foncière perpétuelle pourrait être établie pour la clôture de ces latrines
1617, Livre des loyers communaux VII 1446 (Zinßbuch D) f° 195-v
La décision prise par les Préposés au bâtiment est portée dans le Livre des loyers communaux en 1617. La rente existe toujours en 1627, les riverains s’étant engagés à entretenir le quai.
Item ij ß d sollen geben Jr Jacob Von Utenh. seligen erben von einem Ingezeünten Almendgärtle 19 sch lang 15 sch breit hinder Ihrem hoff gegen gegen der breüsch Zu gelegen, davon Im Almendb: 1587. fo. 76. 77. vff Georgÿ falend soll doch daß vberhang vnd Profeÿ der Almend Herren vorbehalten sein aô 1617. zum ersten.
(rub.) Bleibt gleich folg.d. * Allmend H vndergang. Weilen die anwohner * weg. erhaltung deß gestadts; d. 8. Martÿ 1627.
Neü 357
1652, Livre des loyers communaux, VII 1461 (1652-1672) f° 357
Même loyer, au nom des héritiers du gentilhomme Philippe Jacques d’Uttenheim
Junckherr Philipp Jacob Von Uttenheims Erben, Sollen gemeiner Statt, Vom gärtlein in der Kalbsgaß, vf die breüsch stoßendt, Jahrs vf Georgÿ 2 ß d
Alt. d. f. 194
New fol. 299
1673, Livre des loyers communaux, VII 1465 (1673-1741) f° 299-v
Les contribuables suivants sont le Grand chapitre, André Pichau au nom duquel Jean Joachim Kob, Nicolas Hammerer, Georges Muffat, Claude Jaccoud puis François Lanfrey. La dernière quittance au nom d’Uttenheim est enregistrée en 1675.
Jr. Philipp Jacob von Utenheims Erben, Sollen vom Gärtlein in der Kalbsgaß vf die Preüsch stoßend, vff Georgÿ, 2 ß
St. Zinßb. p. 357
ietzt Thumb: Capitul alhie
Jetzt H. Andreas Pichau der Seidenfärber bezalt H. Joh: Joachim Kob
Jetzt Herr Niclaus Hammerer (Wb.)
jetzt Hrn George Muffat
jetzt Sr Claude Jaccoud
jetzt François Lanfrey
den 15. Oct. 1674 entricht Jr Utenheim – 4 lb und seindt 1. lb. 16 ß. nachgelaßen worden, also biß 1674. inclusive bezalt
den 8. Julÿ 1675 zalt er p 1675, 2 ß
den 21. 9.bris 1696 Zahlt H. Pichaw p. 1676 biß 1695 beedes inclusive 2 lb
Ferner von einem Gartenhäußel auf die Preusch 7 Schuh lang und 7 Schuh breit, Jahrs Vf Nicolai, vndt anno 1696. I.mo L. Prot. de a° 1695. fol: 80, 2 ß 6 d
Weiter Von einer Pritsch an obged. Gärtlein, Jahrs vf Nicolai und a° 1696. I.mo l. Pro: ut ante, 1 ß
1696-1741, dont
1702 Zalt p. 1702 p. Werthemann
1705 Zalt p. 1704 p. Hn Joh: Joachim Koben
Neuzb. fol 346-b
en outre pour un pavillon vers la Bruche, lequel a 7 pieds de long et 7 pieds de large, 2 schellings 6 deniers chaque année à la Saint-Nicolas et pour la première fois en 1696 d’après le registre de 1695 folio 80
En outre pour une plate-forme (peut-être un lavoir), 1 sol chaque année à la Saint-Nicolas et pour la première fois en 1696 d’après le registre comme ci-dessus
1697, Livre des loyers communaux, VII 1459 (Temporalzinsbuch)
Le revendeur Georges Muffat doit en 1727 15 sols pour un étal rue des Veaux devant la Rose bleue
1727 – George Meuffat, der Krämer, Soll von einem platz Zum Stand vor der blauen Roß in der Kalbs Gaß Jährlich auff Joh: Bæ. Zum Voraus, 15 ß
1741, Livre des loyers communaux VII 1471 (1741-1802) f° 346-b
Les loyers sont portés au nom de François Lanfrey puis de Joseph Louis Praz. Un nouveau loyer s’ajoute en 1749 pour la risberme vers la rivière
alzb. 299-b
François Lanfrey, soll vom gärtlein in der Kalbsgaß auf die Preüsch stoßend auf Georgÿ, id est 23. April, 2 ß
Ferner von einem Gartenhäußel auf die Preusch 7. schuh lang und 7. schuh breit, Jahrs auf Nicolai, id est 6. Dec., 2 ß 6 d
Ferner von einer Pritsch an obged. gärtlein, Jahrs auf Nicolai, id est 6. Dec. (16. frimaire), 1 ß
[in margine :] vid. 225-b
(Quittungen 1741-1748)
Derselbe solle ferner für die erlaubnus mit seiner Landvest weiter gegen der breusch Vorzufahren, jahrs auf Nicolai, und Laut Prot. de A° 1748. fol : 48.b. A° 1749. I.mo, id est 6. Dec.
1749-an 10
C. 192
modo (veuve de) H. Joseph Louis Praz
[in margine :] Rue des Veaux 26 ancien
1741, Livre des loyers communaux, VII 1471 (1741-1802) f° 347
Le loyer que doit Jean Henri Fritschmann pour sa nouvelle risberme en 1749 passe à François Lanfrey (voir l’achat du bâtiment arrière)
alzb. 720-b
Fritschmann solle ferner für die erlaubnus mit seiner Neü aufführenden Steinern Landfest Oben 7 ½ schuhe und unten 6. schuhe 7. Zoll beßer Hinauß in die Preusch Zufahren jahrs auf Mathæi und Laut Prot. de 1749. fol. 106. A° 1750. I.mo (id est 21. Sept – 1 Brumaire), 5 ß
(Quittungen 1749-1751, 1 lb 5 ß
1751-an 10, 5 ß
C 192
modo François Lanfrey
jetzt (veuve de) H. Joseph Louis Praz
Préposés au bâtiment (Bauherren)
1617, Préposés au bâtiment (VII 1332)
Les préposés établissent un loyer sur l’ancien communal que les propriétaires des maisons donnant sur la place derrière la Meule ont converti en jardin
(f° 61) Zinstag den ersten Aprilis
Allmend Platz hinderm müehlstein – Weil auch vffm Augenschein befund. word. das dieselbe gaß Zwischen denselben heusern und Zwischen den selbst gemachten gärtelin Ein Almend gaß Ist, Wie In dem Allmendbuch 1466. fol: 63: So dan In dem Allmendbuch 1587. fol. 66 & 67 ([corrigé en] 76 & 77) Zubefünden und billich. ein Zinß vff solche gärtelin geschlag. werden sein solte. Als Ist dißmals dauon geredt,
Jr. Jacob Von Vtenheim s: Erben – Vnd erstlich von Jr. Jacoben von Vttenheim seligen erben hoff geredt, Die haben vff der Almend hinden gegen der Preüsch ein gärtlin Ingezeunt 19 schuh lang, vnd 15 sch brait, dauon Im Almendb: 1587 fo 76 bericht Zufünd. Dauon soll hinfüro all Jar vff Georgentag Zwen schilling Zinß geben werden, vnd soll Almend sein und bleiben. Soll auch der Vsstoß, das Profeÿ: vnd der Mÿstcasten, den Almend Hrn. vorbehalten sein, Künfftig Zuersuchen
Communal derrière la Meule – La visite des lieux a montré que cette rue entre les maisons et entre les jardinets qui y ont été établis est une rue communale comme l’indiquent le Livre des communaux de 1466 au folio 63 puis le Livre des communaux de 1587 aux folios 66 et 67 ([corrigé en] 76 et 77). La délibération a conclu qu’il faudrait établir un modeste loyer sur ces jardinets.
Héritiers de Jacques d’Uttenheim – Premièrement, la cour des héritiers du noble Jacques d’Uttenheim qui ont clôturé sur le communal à l’arrière vers la Bruche un jardinet de 19 pieds de long et 15 pieds de large, comme le mentionne le Livre des communaux de 1587 folio 76, devra désormais à ce titre un loyer de deux sols à la Saint-Georges, est communal et doit le rester. Les préposés aux communaux se réservent le droit d’établir une taxe sur l’encorbellement, les latrines et la fosse à fumier.
1635, Préposés au bâtiment (VII 1346)
Le gentilhomme Guillaume d’Uttenheim passe en 1635 un accord avec son voisin pasteur Pierre Bimler, propriétaire de la maison dite au Bœuf Noir. Pierre Bimler a haussé sa galerie en y pratiquant d’étroites fenêtres qui ont aussitôt été murées. Le gentilhomme se plaint que ses voisins peuvent voir chez lui par d’autres grandes fenêtres. La commission qui se rend sur place constate qu’il y a plusieurs ouvertures aveugles dans le mur commun, que d’anciennes fenêtres assez grandes se trouvent dans le mur pour éclairer la galerie, depuis plus de cinquante ans d’après les allégations du pasteur Bimler. La commission est d’avis de murer les deux tiers des grandes fenêtres en conservant un tiers pour l’éclairage. Le receveur du gentilhomme se déclare prêt à transiger. Le pasteur s’engage pour lui et ses successeurs à ne jamais rouvrir les fenêtres étroites, à murer les deux tiers des grandes fenêtres et à supprimer le volet du troisième tiers en le remplaçant par du verre dormant. Ses voisins Uttenheim devront s’engager à ne pas occulter la lumière de ces jours.
(f° 5-v) Donnerstag den 12.ten Februarÿ a° 1635. seind folgendt Augenschein Zinstags den 3.t deß Ingenommen vnd anietzo außgemacht worden. – Uttenheim contra Pimpler wegen fenster In gemeiner Maur (v. Bescheid Forma sub N° 2)
In Jr. Bernhardt Wilhelm Von Uttenheimß hauß in Kalbßgaß Neben dem Schwartzen ochsen Clagt g. M. Peter Bimpffer Pfarrer vber Rhein als eigenthumbs Inhabern deß Schwartzen ochsen der hab Seinen Gang In gemelttem hauß höher geführt Jher uberbawen vnd were Schlitz fenster Inn die erhöchte Maur geordnet, dieselbe aber mit ½ stein widerumb vermacht, dar durch Es sich, da sie widerumb vffgebroch. werd. solte beschwerd befind. An Allermeisten aber, vber daß vorderst große fenster Zwen Alt. Allein So vff 3. schuh allerseits In die Vierung hatt, dardurch ihme Allenthalben hien, In Sein hauß vnd hof gesehen werden könne, vnd de facto, durch sein Pimplerß liederliche haußleuth geschehe. Bitt Zuerkennen, daß daßelbig solle Zugemacht werd. Stelts Zu MHerren,
hatt sich befunden 1° daß eß Beederseits von vnden ahn biß oben auß Blindtfenster hatt, So lang die Maur v. demnach dieselbe gemein, 2° daß daß vnder groß fenster der Alten Maur ein Alt thun: vnd vielleicht (weil M Pimpler der Zuegeh. solches selbst bekant, kein anderen Alß Persönlichen beweißtumb hatt) von 50 Jahre hero, wie er ferner fürgibt, ein Alte vergünstigung Ist, ohne welche gleichwohl sein gang auch bey helleren Mittag Aller finster were, 3° daß solch groß fenster gar hoch stehe, vnd ohne stul oder anderen behelff, nicht leicht hienüber Zuesehen
Ist erinnert wann die Part. beederseits dahien Zu disponiren weren, könt. 2/3 von der höhe dises beschwerlich fensters Zugemacht, der Schalter Zu zwen theil hinweggethan, vnd nur 1/3 von der höhe Zu genug samen Einfallenden leucht offen gelaßen werden. Der Juncker hatt sich den 11.t diß durch Seinen Schaffner hanß henrich Schmid willig erclärt, vnd Pimpler anheut in pleno vff bescheh. Zusprech. daß eß Zu besserer nachbarschafft gereicht, dasonst der Jr. solche fenster, wie er wohl kann v darff gar verbawen, annoch auch accomodirt, mit fernerer anzeug daß der Werckheuth vff der hutt, ohne daß schon einen schuh hoch Zu Zumach. Bescheidt ertheilt.
Daruff Erkanth, M Pimpler für sich seine Erben vnd Nachkommen oder Künfftige Inhabere deß haußes Zum schwartzen ochsen In Kalbßgaß, Sollen nicht allein schuldig sein, die Jn die erhöhte Maur deß gangs gemachte v. wider vermaurte Schlitzfenster Zu zulaßen v: nimmermehr Zueröffnen, Sondern auch Er Pimpler Zweÿ dritteil von dem bisher gehabte Großen fenster Jn der Alt. Maur, mit einem halbenstein Zumachen, daß Schälterlin In dem vberig. dritten theil auch abschaffen, daßelbig Mit einem Vesten glaß ersetz. Solcher Zweÿ dritte theil auch bestendig Zue der vberige drittheil aber offenbleiben, Vnd Jr. Uttenheim deßen Adeliche Erben vnd nachkommen oder Inhabere deß Uttenheimischen hoffes, nicht macht haben, denselben Zu verbawen oder Ihme In andere weg, vber kurtz oder lang Immermehr daß Einfallende vberige liecht Zubenehmen.
Soll J v Utenh. 12 ß augenschein gelt.
[in margine :] haben Bede theil Extract deß Bescheids gebetten v. empfangen d. 23. feb. 1635.
1673, Préposés au bâtiment (VII 1363)
Les préposés autorisent Bernard Frédéric d’Uttenheim à poser trois piliers sur le communal derrière sa maison pour soutenir l’encorbellement en mauvais état et éviter qu’il ne s’écroule. Il devra s’accorder avec les Trois de la Tour aux Deniers sur le loyer à régler
(f° 23) Sambstag den 22. febr. – Jr Uttenheim, Außstoß, Uberhang, Allmend zinnß
Augenschein eingenommen vff begehren Jr. Bernhard Friderich von Uttenheim welcher genöthiget, und deßwegen erlaubnus begehret, daß er sein Hauß in der Kalbßgassen hinden gegen das Wasser, umb so weit der Außstoß oder Vberhang gegen dem allmend gehet, aber in dem getrohme oder gebalcke gantz faul, und dahero Zubesorgen d. es ein falliment geben möchte, mit einem dannbaum underfahren, und solchen vff 3. Pfosten vff das Allmend setzen möge. Weilen sich nun befunden, d. d. getröhme an dem Außstoß oder Vberhang gantz faul und mehrer theils ohntragbar, und ad interim anders nicht alß vff begehrte Weiße Zuhelff. alß ist Ihme in seinem begehren willfahrt doch d. er hiengegen den Platz darauff die pfosten gesezet sambt dem gärtlein daran für Allmend erkennen, und wegen vßstendiger Zinnße sich mit dem Pfthrn. v.gleichen solle.
1674, Préposés au bâtiment (VII 1363)
Bernard Frédéric d’Uttenheim obtient une réduction de l’arriéré qu’il doit pour sa maison
(f° 201-v) Donnerstag den 15. dito [Octobr] – Jr. Bernh. Frid. von Utenheim bodenzinß
Jr. Philips Jacob von Utenheims Erben Sollen vom Gärtlein der Behauß. in der Kalbs Gaß Allmend zinß lauth Zinßb. p. 299. biß Georgÿ 1674. inclus. Jahrs à 2. ß in Summa 5. lb. 16 ß bitet Jr. Bernh. Friderich von Utenheim per H. Johann Varrenbühlern umb Nachlaß, Erk. seind 1 lb. 16. ß nachgelaß. und restirte 4. lb baahr entricht worden.
1695, Préposés au bâtiment (VII 1376)
Le teinturier André Pichau demande l’autorisation de démolir et de reconstruire l’avance vers la rivière. La commission constate que chaque maison en amont de la Vache noire a un pavillon au fond du jardin vers la rivière. Le requérant demande l’autorisation de refaire la pavillon (7 pieds de long et 7 pieds de large) sur des piliers. Les préposés autorisent André Pichau à établir son pavillon moyennant une rente foncière d’un sol par an.
(f° 42-v) Freÿtags den 3. Junÿ 1695. – Herr Andreas Pichaw
Augenschein eingenommen in Herrn Andreæ Pichaw, des Seidenferbers behausung in der Kalbß gaßen, oberhalb der schwartzen Kuhe gelegen, darinnen sich ein Überhang auff der seithen des Flußes sich befindet, welcher bawfällig, den Er abzubrechen und wider new auffzubawen gesinnet ist und deßwegen umb erlaubnus angesucht. Erk: Willfahrt.
(f° 78) Montags den 21. 9.bris 1695 – Herr Johann Winter und Herr Andreas Pichaw wegen erbawung Garten häußlein
Augenschein eingenommen in Herrn Johann Winters, des Oberschreibers beÿ dem Stifft Unser Fr. Werckh alhie, undt Herrn Andreæ Pichaws des Seidenferbers, Hinter Ihren in der Kalbsgaßen oberhalb des haußes Zur schwartzen Kuhen gelegenen Häusern sich befindlichen Allmend: Gärttlein, daran ein jeder ein Gartenhäußlein auff die Preüsch 7. schuhe lang und 7. schuhe breit auff Pfeiler setzen Zulaßen gesinnet, und deßwegen umb gn. erlaubnus angesucht, Erk. Willfahrt und soll der Zinß hernächstens regulirt werden.
(f° 80-v) Montags den 28. Ejusdem [9.bris 1695] – Herr Johann Winter und Herr Andreas Pichaw
Wegen Herrn Johann Winters und Herrn Andreæ Pichaw erlaubter Gartenhäußlein ist Erk. Soll jeder jährlich auff Nicolai und A° 1696. I.mo 2 ß 6. d und Herr Pichaw wegen einer pritschen jahrs 1 ß d. bodenzinß geben.
1734, Préposés au bâtiment (VII 1396)
Le marchand Georges Muffat demande l’autorisation de refaire à neuf la risberme en l’avançant vers la rivière comme l’ont fait ses voisins le consul Gissing et le sieur Hauser. Son voisin Jean Henri Fritschmann demande des explications sur les projets de Georges Muffat.
(f° 31) Donnerstags den 29. Aprilis 1734. seÿnd folgende Augenschein eingenommen worden. Sr George Muffat
An Herrn Sr George Muffat des Kauffmanns Hauß in der Kalbsgaß, welcher umb erlaubnus gebetten mit der Landvest an seinem gärtel hinden auf die breüsch, welche Ohne dem schadhafft, und neü muß Gemacht werden, weiter auf das Waßer Hinauß zufahren, Gleich Herrn Amst. Gisin, und Herrn Hauser, Oben daran Vor etlichen Jahren gegönnet worden, Erkannt solle das Meß genommen und sambt einem Rißel Zu des Pfenningthurns Protocoll gelieffert werden.
(f° 37) Dienstags den 18. Maÿ 1734, Johann Heinrich Fritschmann weg. Hn. George Muffat – Johann Heinrich Fritschmann, der Schreiner, wurde citirt und demselben zu wißen gethan, daß Herr George Muffat der Handelsmann, willens ist, hinter an Seiner in der Kalbsgaßen liegenden wohnung, mit Seiner an dem Gärtlein befindlichen Land Vest, weiter auf die breusch hienaus zufahren, Verlangte also zu wißen, ob Er etwas wegen einer dabeÿ befindlichen maur an Seiner darneben liegenden wohnung ein zu wenden habe ? Citatus præsens, entschuldigte sich, daß Er nicht gewußt, warum Er citirt worden, wolte aber Herrn Muffat vorhaben examiniren, und als dann das nöthige communiciren. Erkannt, Solle deßwegen ein Augenschein eingenommen werden.
1748, Préposés au bâtiment (VII 1403)
Les préposés indiquent à François Lanfrey et au baron de Reinach l’alignement suivant lequel ils peuvent construire une nouvelle risberme en pierre (36 pieds de long pour chacun) ; François Lanfrey est autorisé à anticiper sur cet alignement de cinq pieds en amont. François Lanfrey demande le 20 août d’inclure dans l’alignement la clôture en lattes qui se trouve devant les pavillons pour que les propriétaires en aval puissent suivre cet alignement pour reconstruire leur risberme en pierre.
(f° 48-v) Freÿtags den 26 Ejusdem [Julÿ] – H. B. Von Reinach, François Lanfrey
An Herrn Baron Von Reinach, und Hn François Lanfrey des Handelsmanns Landfesten, Hinder jhren Häußern an der Kalbsgaß, welche Sie Von steinen Neü machen Laßen wollen, und nun erlaubnus gebetten, mit denselben beßer in die Breüsch Zufahren, es wurde deßhalben eine schnur Von Haußers Landfest neben Herrn Von Reinach, an H. Plarren gartenhäußel Unten daran gezogen, nach welcher Herr Baron Reinach mit seiner Landfest, welche 36 schu lang, Oben 5. schuhe 3. Zoll, Unten 5. schuhe, Lanfrey aber mit seiner auch 36. schuhe langen Landfest, Oben neben Herrn Von Reinach 5. schuhe und Unten (-) gegen der breüsch Vorfahren Könten, die Gartenhäußlein aber in dem Meß, wie Sie dermahlen seÿ