L’actuelle rue des Hallebardes réunit depuis la Révolution l’ancienne rue des Hallebardes proprement dite (Spiessgasse, de la place du Marché aux herbes, actuelle place Gutenberg, à la rue des Orfèvres) et la rue des Pâtissiers (Fladergasse, de la rue des Orfèvres à celle du Dôme).
Adolphe Seyboth rapporte que l’ancienne rue des Hallebardes est citée au XIII° siècle sous le nom de rue des Eperonniers (Unter Sporern 1240, Sporergasse 1288, 1485) puis de rue des Lanciers ou des Piques (Sporer- oder Spiessgasse 1587, rue des Eperonniers ou des Piques). Seul le nom de Spiessgasse est en usage par la suite.
La rue forme la limite méridionale du V° canton et septentrionale du VI° canton au XVIII° siècle. Les maisons à l’extrémité qui correspond à l’ancienne rue des Hallebardes ont été entièrement détruites par les bombardements de l’été 1944.

V° canton (en haut) et VI° canton (en bas), plan Blondel (1765,
exemplaire qui représente l’état réel sans les modifications de Blondel, ADBR 2 L Plan 5)
La rue des Hallebardes part de la gauche du plan

Ilot 184 des dessins préparatoires au plan-relief de 1830 (1) – Au sud la rue des Hallebardes, au nord la rue de la Hache, à l’ouest la rue du Sanglier, à l’est la rue du Dôme