18, rue du Fossé des Tanneurs


Rue du Fossé des Tanneurs n° 18 – IV 147 (Blondel), P 590 puis section 58 parcelle 7 (cadastre)

Maison Leiss (vers 1771)


La maison en juillet 2012
La façade relevée par François Coltat en 1990 (dossier de la Police du Bâtiment)

La maison comme sa voisine (IV 148, actuel n° 16) appartiennent au XVII° siècle à la Fondation Saint Marc qui se défait de l’actuel n° 16 en 1694 puis du n° 18 en 1768. Sur le plan-relief de 1727, la maison est la deuxième à droite du bâtiment le plus haut à trois niveaux de greniers sur la gauche de l’image. La façade comprend deux fenêtres et une porte d’entrée au rez-de-chaussée, quatre fenêtres au premier étage. Le bâtiment à l’arrière (en V renversé) fait partie de la maison.
L’ancienne locataire, la veuve du maître maçon Jacques Schrœder, qui achète la maison en 1768 convertit la même année une croisée en porte. Elle revend la maison en 1771 au menuisier Jean Georges Leiss qui y ouvre la même année plusieurs croisées, ce qui pourrait correspondre à une nouvelle construction. Le fabricant de papiers peints Jean Thiébaut Schmitt acquiert en 1794 la maison, elle reviendra à ses fils qui poursuivent la même activité.

1725 Fossé des tanneurs (NO)
49 Elévations n-a
Plan-relief de 1725 (© Musée historique, cliché Thierry Hatt)
Elévations pour le plan-relief de 1830, îlot 49

L’Atlas des alignements (années 1820) signale un bâtiment à rez-de-chaussée et deux étages en maçonnerie. Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830 (1), la façade sur rue est la deuxième à gauche du repère (n) : quatre fenêtres suivies de la porte d’entrée, deux étages à cinq fenêtres et deux étages de lucarnes. La cour D’ représente la façade arrière (5-6) du bâtiment sur cour, le bâtiment arrière (1-2), le bâtiment (6-1) en forme de remise à gauche (sud) de la cour et le côté droit (3-5, nord) de la cour qui comprend notamment la remise (2-3). Jérôme Samuel acquiert la maison en 1853 et passe des accords avec ses deux voisins concernant les greniers et les balcons.
La maison porte d’abord le n° 21 (1784-1857) puis le n° 18.


Cour D’
Aménagement du bâtiment arrière en chambres d’hôtel (1895, dossier de la Police du Bâtiment)

L’entrepreneur Wieger réalise en 1888 une nouvelle porte d’entrée (à identifier avec la deuxième porte qu’on voit sur le relevé de François Coltat en 1990). L’auberge qui porte à partir de 1907 l’enseigne Au Général Kleber comprend aussi des chambres d’hôtel de 1895 à 1941. Un toit vitré couvre la cour jusqu’en 1905. L’aménagement intérieur est modifié à plusieurs reprises (salle au premier étage, salle dans le bâtiment arrière). La Brasserie du Pêcheur fait transformer les fenêtres du rez-de-chaussée en 1932. Elle fait démolir le bâtiment arrière délabré en 1941.
La Brasserie du Pêcheur demande en 1978 puis en 1985 un certificat d’urbanisme pour construire de nouveaux bâtiments à la place des n° 18, 20, 22 rue du Fossé des Tanneurs et 50, 52, 54 rue du Jeu-des-Enfants. L’architecte des Bâtiments de France demande notamment de maintenir et de restaurer le 18, rue du Fossé des Tanneurs.
Le rez-de-chaussée actuel est une restitution qui se rapproche de l’aspect de 1830 en supprimant les différentes transformations apportées au cours du XX° siècle.
Adolphe Seyboth (p. 701, éd. en français) affirme que Jean Nicolas Kleber habitait la maison d’après les témoins présents lors son testament reçu en décembre 1756 et conclut qu’il est très probable que son fils Jean Baptiste Kleber, le futur général, y soit né trois ans plus tôt. S’il est exact que la plupart des témoins habitent des maisons proches vers le sud, rien ne permet d’affirmer que la maison du testateur était celle qui appartenait à la fondation Saint-Marc.


Rez-de-chaussée des différents bâtiments lors des transformations de 1913
(dossier de la Police du Bâtiment)

Janvier 2017

Sommaire
CadastrePolice du BâtimentRelevé d’actes

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires du XVII° siècle à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date donnée par les registres du cadastre.

Fondation Saint-Marc
1768 v Anne Marie Stoltz veuve du maître maçon Nicolas Schrœder – catholiques
1771 v Jean Georges Leiss, menuisier, et (1771) Marie Marguerite Tretzel – catholiques
1793 v Nicolas Guillaume, confiseur, et (1760) Marie Madeleine Zapff, veuve du confiseur François Xavier Acker, puis (1793) Catherine Ponzelle, veuve du maître d’hôtel Etienne Wagner dit le Blanc – catholiques
1794 v Jean Thiébaut Schmitt, fabricant de papiers peints, et (v. 1780) Elisabeth Kübler – catholiques
1837 h Société de commerce François Schmitt et Louis Germain Schmitt, fabricants de papiers peints
1849 h Louis Germain Schmitt, fabricant de papiers peints, et (1822) Anne Marguerite Catherine Singuerlet
1853 v Jérôme Samuel, appréciateur au mont de piété, et (1838) Julie Goetz
1872* Jacques Levy et Godschaux Oppenheim, négociants
1878* François Théodore Nicolas
1906* Brasserie du Pêcheur société anonyme J. Ehrhard

(1765, Liste Blondel) IV 147, à la Fondation de St Marc
(1843, Tableau indicatif du cadastre) P 590, Schmitt, Louis, fabricant de papiers peints – maison, sol – 2,3 ares, puis Schmitt frères

Locations

1715, Jean Nicolas Hæffelin, tailleur, et Susanne Marguerite Hatt
1737, Joseph Hess, compagnon maçon, manant, et Marie Catherine Bœhler
1746, Jean Georges Wœhrlé, maçon
1746, Anne Catherine Bauch, femme du marchand Jean Daniel Steinbach
1763, Nicolas Schrœder, maître maçon, et Marie Anne Stoltz, futurs propriétaires
1789, Philippe Frédéric Heus, notaire, et (1775) Marie Madeleine Papelier

Directeurs fonciers (Bauherren)

1768, Directeurs fonciers (VII 1413)
Les préposés autorisent Marie Anne Schrœder à convertir une croisée en porte à sa maison au Fossé des Tanneurs

(f° 48) Dienstags den 8 9.bris 1768. Maria Anna Schroderin
Mariä Annä Schroderin der Maurermeisters wb. wird erlaubt an ihrem hauß auff dem gerbergraben an statt eines Creutzstocks eine thür Zu machen.

1771, Directeurs fonciers (VII 1414)
Le maçon Meyer est autorisé à ouvrir plusieurs croisées à la maison du menuisier Leiss au Fossé des Tanneurs
(f° 95) Dienstags den 9. Julii 1771. Mr Leiß
Mr Meÿer, der Maurer, nôe. Mr. Leiß, des Schreiners, bittet zu erlauben an deßen behausung auf dem Gerber Graben etliche Creutzstöck zu machen. Erkannt, Willfahrt.

Atlas des alignements (cote 1197 W 37)

1° arrondissement ou Canton ouest – Quai des Tanneurs (p. 14)

nouveau N° / ancien N° : 41 / 21
Schmidt
Rez de chaussée et 2 étages bons en maçonnerie
(Légende)

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 28 f° 197 case 2

Schmitt frères fabriquants de papiers peints
Schmidt Louis Germain, propriétaire (substitution P. 1851)
1855 Samuel, Jérôme, appréciateur au Mont de piété

P 590, maison, sol, Fossé des Tanneurs 21
Contenance : 2,30
Revenu total : 199,20 (198 et 1,20)
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 44 / 35
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre napoléonien, registre 23 f° 917 case 1

Samuel, Jérôme, appréciateur au mont de piété
1872 Levy, Jacques et Godschaux Oppenheim, négociants
1878 Nicolas, Franz Theodor
1906 (596) Brauerei zum Fischer J. Ehrhardt Aktiengesellschaft in Schiltigheim
(ancien f° 665)

P 590, maison, sol, cour, Rue des Tanneurs n° 18
Contenance : 2,30
Revenu total : 199,20 (198 et 1,20)
Folio de provenance : (197)
Folio de destination : Gb
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 44 / 35
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre allemand, registre 31 p. 322 case 2

Parcelle, section 58, n° 7 – autrefois P 590, P 589.p
Canton : Gerbergraben Hs. N° 18
Désignation : Hf, Whs
Contenance : 2,74
Revenu : 1700 – 2400
Remarques :

(Propriétaire), compte 77
Bierbrauerei zum Fischer A. G. Schiltigheim
1927 Brasserie du Pêcheur J. Ehrhard
1931 Brasserie du Pêcheur société anonyme
(91) corrigé en (115)

1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)

Canton IV, Rue 93 Fossé des tanneurs (p. 216)

21
Pr. Leyes, Jean George, Menuisier – Charpentiers
lo. Heus, Frédéric, Notaire – Moresse

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)

Gerbergraben (Seite 45)

(Haus Nr.) 18
Weil-Ruf, Restaurant. E 01
Haussmann, Prokurist. 2
Bonnet, Schlossermstr. 3

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 233 MW 825)

18, Fossé des Tanneurs, 1888-1990

L’entrepreneur Wieger réalise en 1888 une nouvelle porte d’entrée et de nouveaux escaliers. L’aubergiste Jules Plumeret aménage des chambres d’hôtel en 1895. Les toilettes pour dames sont transférées en 1902 de la droite de la cour au premier étage du bâtiment avant. Un toit vitré couvre la cour jusqu’en 1905. L’enseigne Au Général Kleber apparaît en 1907. La Brasserie du Pêcheur fait poser en 1913 une cloison dans la salle du rez-de-chaussée et dans celle du premier étage. L’établissement comprend alors une salle de débit, une salle annexe, une cuisine et deux chambres d’hôtel au rez-de-chaussée, d’autres chambres d’hôtel au premier et au deuxième étage ainsi que dans les mansardes du bâtiment avant et du bâtiment arrière. Le restaurant est agrandi en 1921 en transformant une ancienne chambre d’hôtel au rez-de-chaussée du bâtiment arrière. La Brasserie du Pêcheur fait transformer les fenêtres du rez-de-chaussée en 1932. Elle fait démolir le bâtiment arrière délabré en 1941, reconstruire les cabinets d’aisance mais les travaux sont interrompus en juillet 1942 par les autorités conformément aux nouvelles directives sans que la Brasserie du Pêcheur puisse obtenir la reprise des travaux. L’établissement qui ne comprend plus d’hôtel à partir de 1941 se compose en 1948 d’une salle de restauration au rez-de-chaussée, d’une salle annexe au premier étage, d’une cuisine et de toilettes.
La Brasserie du Pêcheur demande en 1978 un certificat d’urbanisme pour construire de nouveaux bâtiments à la place des n° 18, 20, 22 rue du Fossé des Tanneurs et 50, 52, 54 rue du Jeu-des-Enfants. Le certificat délivré en octobre 1978 porte que les façades sur rue devront être conservées pour préserver l’aspect local. La Brasserie du Pêcheur demande en 1985 un nouveau certificat d’urbanisme pour le même projet. L’architecte des Bâtiments de France demande notamment de maintenir et de restaurer le 18, rue du Fossé des Tanneurs.
Le préfet autorise en 1989 la Brasserie du Pêcheur à transférer la licence du débit de boissons Au Général Kleber à l’établissement La Cuiller à pot (18.bis rue Finkwiller).
L’établissement est exploité par Jules Plumeret qui aménage des chambres d’hôtel en 1895 puis par A. Weill-Ruff (1898), Sigefroi Weil (1903), Antoine Jacazzi (1905), Charles Soth (1907, enseigne Maison natale du général Kleber), Jules Busch (1909), Moïse Rœhm (1913), Emile Heitzmann (1919), Albert Trautmann (1925) puis Joséphine Trautmann (1928), Alfred Wolff (1948), Marie Diss née Stierer (1969), Roger Heitz (1972), Marthe Bretzner née Hornecker (1975) et Osman Ramadani (1982).

Sommaire
  • 1892 – Le maire notifie la veuve Nicolas née Brisot et son gérant Haussmann de faire ravaler la façade du 18, rue du Fossé des Tanneurs – La maison a été repeinte à l’huile, octobre 1892.
  • 1888 (avril) – Le sieur Chaumont, propriétaire de la maison n° 16, se plaint des travaux que fait l’entrepreneur Wieger au n° 18. Les services de la ville constatent que les travaux dans les cabinets d’aisances font partie de transformations intérieures plus importantes qui ont fait l’objet d’un constat.
    1888 (avril) – Les services municipaux constatent que l’entrepreneur Wiegel fait des travaux sans autorisation pour le compte du maître tailleur Lœb – Courrier du maire – L’entrepreneur E. Wieger (30, rue du Faubourg de Pierre) demande l’autorisation de faire une nouvelle porte d’entrée et de nouveaux escaliers pour le compte du propriétaire Nicolas et du locataire principal Lœb – Autorisation, assortie de la condition que les volets du rez-de-chaussée ne devront pas s’ouvrir vers la voie publique – Les travaux sont terminés, les volets n’ont pas été transformés (juin 1888)
  • 1895 (juin) – Dossier ouvert suite à une demande adressée au maire. L’aubergiste Jules Plumeret demande l’autorisation d’aménager des chambres à louer à ses clients dans le bâtiment arrière au 18, rue du Fossé des Tanneurs. Les services municipaux estiment en juillet que le demande doit être rejetée bien que la hauteur des pièces corresponde à l’arrêté ministériel du 24 mars 1890 parce que les locaux manquent d’air et de lumière.
    1895 (août) – Jules Plumeret est autorisé à poser des cloisons pour aménager des chambres à coucher dans le bâtiment arrière – Dessin (plan de situation, plan du rez-de-chaussée) – Les travaux sont terminés courant août. La Ville délivre le certificat de réception finale
  • 1895 (octobre) – Dossier ouvert suite à une demande adressée au maire. L’aubergiste Jules Plumeret demande l’autorisation d’exploiter une auberge au 18, rue du Fossé des Tanneurs. Les services municipaux constatent que les chambres ont récemment été aménagées de manière que l’air et la lumière leur parviennent. Les chambres derrière le vestibule sont toujours dans l’état constaté en juillet. Liste des conditions à remplir au cas où l’autorisation serait accordée.
    1895 (novembre) – Dossier ouvert suite à une demande adressée à la préfecture. Constat illustré d’un croquis des chambres sombres.
    1895 (juillet) – Les services municipaux constatent que des pans de bois sont pourris dans le bâtiment latéral à droite de la cour. Une autre inspection constate que ces pans pourris n’on aucun rôle de soutien.
    1895 (juillet) – Jules Plumeret fait des remarques sur le revêtement asphalté de la cour et de la saleté qui s’y accumule ainsi que sur les cabinets d’aisance. Les services municipaux constatent que l’eau des éviers s’écoule dans la cour et que les cabinets d’aisances doivent être mieux tenus – Le maire écrit à ce propos au propriétaire Haussmann – Le sol a été réparé mais la situation est par ailleurs la même, octobre 1895 – Las services municipaux conseillent d’aménager une rigole et demandent de mieux tenir les cabinets d’aisance – La rigole est terminée, décembre 1895, mais les cabinets d’aisance sont toujours aussi mal tenus
    1896 (janvier) – Le propriétaire Isidore Haussmann répond qu’il a chargé l’entrepreneur Urban d’Illkirch de faire les travaux mais qu’il ne peut nettoyer les cabinets d’aisances à disposition de l’aubergiste Plumeret – La Police du Bâtiment demande de poser des couvercles dans les cabinets d’aisance
  • 1896 – Jules Plumeret se plaint qu’une poutre est tombée et obstrue le passage. Le principal locataire de la maison est Isidore Haussmann – Les réparations sont terminées, novembre 1897
  • 1898 – Un incendie s’est déclaré dans une chambre du premier étage à cause d’une cheminée défectueuse – Réparations terminées, mars 1898
  • 1898 – La Police du Bâtiment constate qu’A. Weill-Ruff a posé sans autorisation une enseigne perpendiculaire – Demande – Autorisation
  • Commission contre les logements insalubres. 1900. Propriétaire, Haussmann domicilié au deuxième étage. Observations, blanchir les cabinets d’aisance, nettoyer la rigole – Travaux terminés, octobre
    1906. Propriétaire, Brasserie du Pêcheur. Les chambres du personnel ne sont pas réglementaires. Comme il n’y a pas de travaux, l’affaire est soumise au Conseil municipal – Travaux terminés, août 1908
    1908, 1912, rien à signaler
    Différents locataires déposent une plainte, Risch en 1910, Müller en 1911 et Altewey en 1913. Le bâtiment est en réfection en 1913
    1915, Commission des logements militaires. Remarque sur le siège des cabinets d’aisance
    1923. La Police du Bâtiment rédige un rapport suite aux plaintes de plusieurs locataires puis écrit à la Brasserie du Pêcheur – Travaux terminés, mars 1927
  • 1903 – Dossier suite à un courrier du maire. Sigefroi Weil demande l’autorisation d’exploiter un hôtel. La Police du Bâtiment constate que le chambres correspondent à l’arrêté ministériel du 24 mars 1890 mais que les fourneaux ne comportent pas de plaque métallique et que les cabinets d’aisance sont mal tenus – Travaux terminés, mai 1903, et nouveau constat – Réponse à une demande de la préfecture
    1902 (décembre) – Le restaurateur Sigefroi Weil, successeur de Weil-Rueff, demande un contrôle des cabinets d’aisance – Rapport illustré d’un croquis, les cabinets d’aisance se trouvent sur la droite de la cour entre le bâtiment avant et le bâtiment arrière. Le propriétaire devrait modifier les lieux pour que les toilettes pour dames aient une entrée indépendante – Courrier de la Police du Bâtiment au propriétaire
    1903 (février) – Les avoués Fleischer et Burger (27, Vieux-Marché-aux-Vins) font remarquer qu’Isidore Haussmann n’est pas propriétaire de l’immeuble. La Police du Bâtiment prend note qu’il appartient au sieur Nicolas, représenté par le notaire Ritleng
    1903 (août) – Isidore Haussmann demande l’autorisation de transférer les toilettes pour dames du rez-de-chaussée au premier étage – Autorisation – Travaux terminés, octobre 1903
    L’installateur sanitaire Joseph Reiner (13, rue d’Or) demande l’autorisation de poser des gravats sur la voie publique – Accord – Dossier classé, septembre 1903
  • 1904 – Dossier ouvert suite à une demande adressée à la préfecture. Cécile Weil demande l’autorisation de tenir des réunions religieuses pendant les fêtes – La Police du Bâtiment constate que rien ne s’oppose aux réunions à tenir au premier étage
  • 1905 – Dossier ouvert suite à une demande de la Division II. Antoine Jacazzi demande l’autorisation de continuer à exploiter le débit de boissons. La Police du Bâtiment estime que l’autorisation pourra être accordée si on supprime le toit vitré qui recouvre la cour. La salle de débit qui a une hauteur de 2,95 au lieu des 3,50 mètres prescrits prend jour sur la cour.
    1905 – Antoine Jacazzi demande l’autorisation de poser une enseigne (Entrée du débit de vins au premier étage) – Autorisation – L’enseigne est posée, novembre 1905
  • 1906 – Louis Pfeiff se plaint que des ouvriers italiens fendent du bois dans les petites pièces mansardées qu’ils occupent dans le bâtiment arrière. La brasserie du Pêcheur de Schiltigheim est propriétaire de l’immeuble. L’aubergiste Antoine Jacazzi déclare que les pièces ne servent pas de chambre à coucher – Dossier classé, janvier 1906
  • 1906 – Le peintre en bâtiment Bogelmann (10. rue des Charpentiers) demande à la préfecture l’autorisation de poser un échafaudage sur la voie publique – La préfecture transmet à la mairie – Autorisation – Travaux terminés, septembre 1906
  • 1907 – Dossier suite à un courrier du maire. Charles Soth demande l’autorisation de continuer à exploiter le débit de boissons. La Police du Bâtiment constate que les locaux correspondent à l’arrêté ministériel du 24 mars 1890. L’accès aux pièces mansardées à disposition du personnel devra être modifié
    1907 – Dossier ouvert suite à une demande adressée à la préfecture. Le restaurateur Soth demande l’autorisation d’aménager deux pièces au premier étage pour son débit de vins. La Police du Bâtiment fait son rapport illustré d’un croquis. Les pièces ont respectivement 15 et 8,80 mètres carrés, elle ont une hauteur de 2,85 au lieu des 3,50 mètres prescrits. Les toilettes qui se trouvent au rez-de-chaussée sont insuffisantes – Pas de travaux, suite à la demande suivante
  • 1908 (mars) – Le restaurateur Charles Soth (restaurant Maison natale du général Kleber) demande l’autorisation de transformer le premier étage – Autorisation – Travaux terminés, mars 1908 – Plan (Agrandissement du débit de vin au autre étage, Vergrösserung des Weinsalons im I. Stock)
    1908 – Dossier ouvert suite à une demande adressée à la préfecture. Le restaurateur Soth demande l’autorisation d’exploiter le premier étage. La Police du Bâtiment se réfère aux constats antérieurs. Les locaux qui étaient séparés par des cloisons formeront une seule salle à débiter le vin
    1908 (avril) – La Police du Bâtiment écrit à la Brasserie du Pêcheur (S.A. J. Ehrhard) qui aménage des toilettes pour dames sans autorisation au rez-de-chaussée – Les entrepreneurs Th. et Ed. Wagner déposent une demande – Autorisation – Travaux terminés, juin – Plan
  • 1909 – Le restaurateur Jules Busch demande l’autorisation de poser des panneaux où figurent des menus – La Police du Bâtiment constate qu’il s’agit d’une affaire de simple police
    1909 – Le restaurateur Jules Busch (au Général Kleber) demande l’autorisation de poser une lampe électrique – Autorisation
    1909 (mars) – Dossier ouvert suite à une demande de la Division II. Jules Busch demande l’autorisation de continuer à exploiter le débit de boissons. La Police du Bâtiment constate que les locaux correspondent à l’arrêté ministériel du 24 mars 1890 hormis la hauteur des pièces. Les pièces mansardées pourront servir de chambre à coucher dans certaines conditions. Les cheminées du bâtiment arrière devront être transformées – Même réponse à la demande de la préfecture
  • 1913 – La Brasserie du Pêcheur (S.A. J. Ehrhard) demande l’autorisation de transformer le restaurant au Général Kleber sous la direction de l’architecte Joseph Utz – La Police du Bâtiment accorde le certificat de réception finale en septembre 1913 – Plan. Les transformations prévoient notamment de poser une cloison dans les locaux à la fois au rez-de-chaussée et au premier étage
    1913 – Dossier ouvert suite à une demande de la Division II. Moïse Rœhm demande l’autorisation de continuer à exploiter le débit de boissons. La Police du Bâtiment constate que les locaux comprennent une salle de débit, une salle annexe, une cuisine et deux chambres d’hôtel au rez-de-chaussée, d’autres chambres d’hôtel au premier et au deuxième étage ainsi que dans les mansardes du bâtiment avant et du bâtiment arrière qui correspondent à l’arrêté ministériel du 24 mars 1890 hormis leur hauteur. Elle fait des recommandations concernant notamment les escaliers et les chambres d’hôtel
  • 1913 – Le maire notifie la Brasserie du Pêcheur de faire ravaler la façade – Travaux terminés, octobre 1913
  • 1914 – Dossier ouvert suite à une demande adressée à la préfecture. Moïse Rœhm demande l’autorisation d’exploiter son restaurant dans les salles du premier étage – La Police du Bâtiment fait son rapport dans les mêmes termes que les précédents
  • 1919 – Dossier ouvert suite à une demande de la Division II. Emile Heitzmann demande l’autorisation de continuer à exploiter le restaurant. La Police du Bâtiment constate que les locaux comprenant une salle principale, une cuisine, deux chambres d’hôtel, des toilettes au rez-de-chaussée, deux salles annexes, des toilettes et six chambres d’hôtel au premier étage, sept chambres d’hôtel et des toilettes au deuxième étage, quatre chambres d’hôtel dans les mansardes, correspondent à l’arrêté ministériel du 24 mars 1890 hormis leur hauteur. Elle recommande des travaux de réfection.
  • 1921 – Dossier ouvert suite à une demande de la Division II. Emile Heitzmann demande l’autorisation d’agrandir les locaux du restaurant en transformant une ancienne chambre (dortoir) au rez-de-chaussée du bâtiment arrière.
  • 1922 – Le peintre en bâtiment Henri Kœhl (29, rue du Fossé des Treize) demande l’autorisation de poser une enseigne perpendiculaire Café au premier étage Au Général Kleber pour le compte d’Emile Heitzmann, restaurateur Au Général Kleber – Autorisation
  • >925 – Dossier ouvert suite à une demande adressée à la préfecture. M Trautmann demande l’autorisation de continuer à exploiter le restaurant. La Police du Bâtiment recommande des travaux de réfection.
    1926 – Dossier ouvert suite à une demande de la Division II. Même demande par la veuve Trautmann
  • 1929 – La Police du Bâtiment constate que le restaurateur Albert Trautmann (Au Général Kleber) a posé une lampe clignotante, contraire au règlement – La lampe est retirée
  • 1928 – Joséphine Trautmann demande à la préfecture l’autorisation de continuer à exploiter le restaurant. Réponse de la Police du Bâtiment
  • 1932 – La Brasserie du Pêcheur demande l’autorisation de transformer les fenêtres du rez-de-chaussée. L’entreprise Th. et Ed. Wagner (14, rue Adolphe Seyboth) est chargée des travaux – Autorisation – La Police du Bâtiment délivre le certificat de réception finale
  • 1941 – La Brasserie du Pêcheur demande l’autorisation de faire transformer les toilettes et les locaux d’habitation aux premier et deuxième étages par l’entreprise Th. et Ed. Wagner. Elle argue que le bâtiment arrière devra être démoli. Les cabinets d’aisance qui s’y trouvent seront transférés en partie dans la cour et en partie dans le bâtiment avant. Les poutres pourries de la cave seront remplacées par des poutres métalliques – Autorisation – Formulaires joints qui mentionnent la main d’œuvre nécessaire – Dessins – Les travaux dont ceux du bâtiment avant relèvent de dommages de guerre sont autorisés par le préfet de police. L’hôtel-restaurant deviendra un simple restaurant.
    Suivi des travaux. Le bâtiment arrière est en cours de démolition, novembre 1941. Ils ont été démolis, le restaurant est fermé, janvier 1942. Les cabinets d’aisance sont en cours de construction, mars 1942. Les travaux sont interrompus d’après les nouvelles directives, juillet 1942
  • 1942 (septembre) – La Brasserie du Pêcheur demande l’autorisation de ravaler la façade – La Police du Bâtiment approuve le ravalement – Dossier concernant la main d’oeuvre nécessaire, entreprise Frezza à Schiltigheim. Le commissaire en chef de la ville refuse de donner l’autorisation par manque de main d’œuvre (octobre 1942)
  • 1943 (septembre) – La Brasserie du Pêcheur demande l’autorisation de terminer trois logements et un certificat qui lui permettra d’obtenir le bois nécessaire à cet effet. Les pourparlers destinés à obtenir le bois n’aboutissent pas.
  • 1945 (octobre) – L’entreprise de construction Frezza de Schiltigheim est autorisée à poser un échafaudage sur la voie publique pour crépir la façade
  • 1948 – Alfred Wolff (22, rue des Orphelins) demande à la préfecture l’autorisation de continuer à exploiter le restaurant. La Police du Bâtiment constate que les locaux comprennent une salle de restaurant, une salle annexe au premier étage, une cuisine et des toilettes et répondent aux dispositions du règlement du 24 mars 1890 et de l’arrêté municipal du 1 décembre 1931, elle n’a pas d’objection à formuler.
    1948 – Alfred Wolff demande l’autorisation de poser une enseigne perpendiculaire Au Général Kléber, A. Wolff, Bière du Pêcheur – Autorisation de poser une enseigne lumineuse
    1950 – Alfred Wolff demande l’autorisation de poser une inscription en lettres détachées au-dessus de la porte du restaurant – Autorisation – L’enseigne est posée
    1955 – Le même demande l’autorisation de poser une enseigne perpendiculaire Relais d’Alsace – Autorisation
  • 1956 – Alfred Wolff est autorisé à poser un échafaudage sur la voie publique pour ravaler la façade
  • 1969 – Le préfet autorise Marie Diss née Stierer, bénéficiaire d’un bail en date du 21 juillet 1969, à exploiter le débit de boissons de 4° catégorie Au Général Kléber dans une salle au rez-de-chaussée
    Les droits au nom d’Alfred Wolff sont transférés à Marie Diss
    Rapport de la Police du Bâtiment. Les locaux comprennent une salle de restaurant (82 m²), une cuisine, des toilettes pour hommes et pour femmes.
  • 1972 – Le préfet autorise Roger Heitz (demeurant 26, rue Sainte-Cécile au Neudorf) à exploiter le débit de boissons de 4° catégorie Au Général Kléber dans une salle au rez-de-chaussée
    Rapport de la commission de sécurité
    Les droits au nom de Marie Diss sont transférés à Roger Heitz
  • 1972 – La Brasserie du Pêcheur est autorisée à poser un échafaudage sur la voie publique pour ravaler la façade
  • 1975 – Le préfet autorise Marthe Bretzner née Hornecker (demeurant 17, rue Saint-Quentin à Erstein-Krafft) à exploiter le débit de boissons de 4° catégorie Au Général Kléber dans une salle au rez-de-chaussée
    Rapport sur la conformité des locaux
  • 1977 – La société Publi-Est demande l’autorisation de transformer les enseignes lumineuses Pêcheur en Fischer dans différents établissements – Photographie polaroïd – Autorisation accordée à la Brasserie du Pêcheur
  • 1978– La Brasserie du Pêcheur demande un certificat d’urbanisme concernant les 18, 20, 22 rue du Fossé des Tanneurs et 50, 52, 54 rue du Jeu-des-Enfants (section 58, parcelles 7, 8, 9, 28, 29, soit 2 630 m²) pour y construire des bâtiments d’habitation, des bureaux et des commerces – Plan cadastral de 1896, plan des parcelles, plan cadastral de situation – Photographies polaroïd rue du Fossé des Tanneurs et rue du Jeu-des-Enfants (Remarque, 54, rue du Jeu-des-Enfants, brasserie Petit Pêcheur, maison du XVIII° siècle)
    Le certificat délivré en octobre 1978 porte que les façades sur rue devront être conservées pour préserver l’aspect local.
  • Compte rendu de la réunion du 18 janvier 1979 concernant l’implantation d’hôtels à Strasbourg, suite à l’ouverture du Palais de la musique et des congrès
  • 1982 – Le préfet autorise Osman Ramadani (3, rue de la Ziegelau au Neudorf) à exploiter le débit de boissons de 4° catégorie Au Général Kléber dans une salle au rez-de-chaussée
    Rapport de la commission de sécurité
    1983 – L’exploitant demande l’autorisation de poser une enseigne lumineuse. La Police du Bâtiment demande des pièces complémentaires qui ne lui sont pas fournies. Dossier classé
  • 1985 – La Brasserie du Pêcheur (7, route de Bischwiller à Schiltigheim) demande un certificat d’urbanisme concernant les 18, 20, 22 rue du Fossé des Tanneurs et 50, 52, 54 rue du Jeu-des-Enfants (section 58, parcelles 7, 8, 9, 28, 29, soit 2 630 m²) – Plan cadastral de situation
    Les terrains sont constructibles mais il serait souhaitable d’exiger le maintien de certains bâtiments sur rue, notamment rue du Fossé des Tanneurs
    L’architecte des Bâtiments de France note au sujet du 18, rue du Fossé des Tanneurs, immeuble XVIII° maison natale du général Kleber à maintenir et à restaurer
    1986 – Le maire demande des informations sur le projet immobilier autour de l’Ours Blanc sis rue du Jeu-des-Enfants
  • 1989 – Le préfet autorise la Brasserie du Pêcheur à transférer la licence IV du débit de boissons Au Général Kleber, sis 18, rue du Fossé des Tanneurs, à l’établissement La Cuiller à pot, sis 18.bis rue Finkwiller.
    Elévation du 18, rue du Fossé des Tanneurs, signé F. Coltat, 1990

Relevé d’actes

Le tailleur Jean Nicolas Hæffelin et Susanne Marguerite Hatt font dresser l’inventaire de leurs apports en 1716 dans la maison qu’ils tiennent à bail de la fondation Saint-Marc

Le compagnon maçon Joseph Hess, manant de Strasbourg, meurt en 1737 dans la maison qui appartient à la fondation Saint-Marc. Il délaisse quatre enfants issus de sa veuve Marie Catherine Bœhler. La masse propre à la veuve est de 12 livres, celle des héritiers de 1 livre. L’actif de la communauté est de 55 livres, le passif de 44 livres.

1737 (21.10.), Petit sénat, cote E 5782 (B) n° 15
Inventarium und beschreibung aller derjenigen haab und Nahrung so weÿl. der Ehrsame Joseph Heß der gew. Maurer gesell v. Schirmsverwanthe, nach seinem den 28. maÿ des lauffenden 1737. Jahrs aus dießer welt genommenen Ableiben zeitlich verlaßen, auf Ansuchen Mr Joh: Niclaus Göbels des Maurer v. Steinhauers als geordnet und geschworenen vogts Catharinæ Barbaræ, Johann Nicolaus, Mariæ Barbaræ und Joh: Joseph derer Heßen so annoch minderjährig des Verstorbenen mit der Wittib erzeugter Kinder v. ab intestato nachgelaßener erben, davon aber Johann Joseph den 20. Augusti hujus anni mithin nach dem verstorbenen Vattern seel. verstorben dahero deßen stelle als Erbin præsentirt die tugendsame Maria Catharina geb. Bohlerin dießorts Wittib beÿständlich Mr Abraham Reumanns Kupfferschmidts, durch mich eines Ehrsamen kleinen raths jetzmahligen actuarium ordentlich beschrieben
Bericht, Keine Ehe Pacta weder Inventarium
In einer ane dem gerbergraben gelegene dem Stifft St Marx zugehörigen beh.
Series rubricarum hujus Inventarÿ, der Wittib hausrath 8 lb, silbers 4 lb, summa summarum 12 lb
der Erben vermögen 1 lb
Theilbar Mass, hausrath 31 lb, baarschafft 23 lb, summa summarum 55 lb, schulden 10 lb, Nach abzug deren 44 lb – Conclusio finalis 59 lb

La fondation Saint-Marc loue la maison à Anne Catherine Bauch, femme du marchand Jean Daniel Steinbach. Une clause stipule qu’elle est tenue de maintenir le bail du maçon Jean Georges Wœhrlé qui occupe le rez-de-chaussée tant qu’il règle ponctuellement son loyer de 13 livres

1746 (12.2.), Chambre des Contrats, vol. 620 f° 100
des Stiffts St Marx schaffner H. Lt. Johann Thomas Frölich
in gegensein Fr. Annæ Catharinæ geb. Bauchin H. Johann Daniel Steinbach des handelsmanns ehefrau beÿständlich ihres vogts H. Johannes Ritter senioris auch handelsmanns
verlühen, eine dem Stifft gehörigen behausung samt deren zugehörden und rechten am Gerbergraben einseit neben Reichard dem schneider anderseit neben Spannagel dem nagelschmidt – auff 9 nacheinander folgenden jahren anfangend auff auff nächst künfftigen Joh. Baptistä um einen jährlichen Zinß nemlich 28 pfund
diese ist nicht befugt Johann Georg Wöhrle den maurer, der den untern stock in verlehntem hauß um 13 pfund jährlichen zinßes bewohnt, so lang derselbe den zinß richtig bezalt zu vertreiben

La fondation Saint-Marc loue la maison au maître maçon Nicolas Schrœder et à sa femme Marie Anne Stoltz

1763 (6.8.), Chambre des Contrats, vol. 637 f° 382
innahmen löblichen Stiffts St Marx deßen schaffner H. Lt. Johann Thomas Frölich
in gegensein Nicolaus Schröder des maurer meisters und Mariæ Annæ geb. Stoltzin mit beÿstand Frantz l’Enfant des schloßers und Wilhelm Scholl des hauptkandten E. E. Zunfft der schuhmacher
verlühen, eine auf dem Gerbergraben gelegene, dem Stifft eigenthümlich gehörige behausung cum appertinentis – auff 9 nacheinander folgenden jahren von verfloßenen Johannis Baptistæ anfangend, um einen jährlichen Zinß nemlich 78 gulden

Nicolas Schrœder meurt en 1766 dans la maison où est dressé son inventaire après décès.
Les Conseillers et les Vingt-et-Un autorisent la fondation Saint-Marc à exposer aux enchères la maison sise Fossé des Tanneurs où loge la veuve de Nicolas Schrœder

1768, Conseillers et XXI (1 R 251)
(p. 205) Sambstag den 10.ten Septembris 1768. Löbl. Stifft St. Marx wirdt mit gebettenem decreto alienandi eine auff dem Gerbergraben gelegene behaußung offentlich Versteigern laßen Zu können, wilfahrt
Froereis nê H. Lt. Johann Thomas Frölich als schaffner löbl. Stiffts St. Marx nahmens derer aldasigen hochverordneten Hh. Pflegern producirt gehorsamstes Memoriale und bitten puncto decreti alienandi.
Nach angehörtem voto des H. Syndici Regii hochwelcher erwehnet, daß da die Herren Pflegere ermelten Stiffts das geschäfft vorhero reifflich untersucht auch gefunden, daß des Stiffts wahrhaffter nutzen dabeÿ versire, als Zweiffle er nicht es werden mhhn. dem Implorirenden H. Schaffner qualitate qua agit mit gebettenem decreto alienandi willfahren wollen.
Wurde auff hohen anspruch des H. Prætoris Regii Von Gayot und des auff dem obern banck nach H. Stättmeister Von Gail, welcher als löbl. Stiffts St. Marx hochansehnlicher H. Pfleger die entscheidung Mghh. hohem belieben anheim gestellt, sitzendem Hn. Stättmeister von Berckheim vermittelst gehaltener Umbfrag unanimiter Erkandt, wird Implorirendzm H. Schaffner qualitate qua agit mit gebettener Erlaubnuß eine auff dem Gerbergraben allhier Gelegene, löbl. Stifft St. Marx eigenthümliche, von weil. Niclauß Schröder geweßenen burgers und maurers alhier hinterl. wittib dermahlen in Lehnung besitzende, alt, Zimmlich baufällige behaußung offentlich Versteigern Zu dörffen und dem dazu erforderlichen decreto alienandi willfahrt.
Depp. H. Rath. Fulgraff, H. Rath. Brox.

La fondation Saint-Marc vend la maison 810 livres à Anne Marie Stoltz veuve du maçon Nicolas Schrœder

1768 (7.10.), Chambre des Contrats, vol. 642 f° 632
innahmen löbl. Stiffts St. Marx deren schaffner H. Lt. Johann Thomas Frölich
in gegensein Fr. Annæ Mariæ geb. Stoltzin weÿl. Johann Nicolaus Schröder des maurers wittib, beÿständlich H. Anton Klotz auch maurers
eine behausung, hoff und hoffstatt mit allen gebäuden, begriffen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten auf dem Gerbergraben, einseit neben Lorentz Reichard dem schneider, anderseit neben theils Jacob Gerhard, Becker dem gimpler und Anton Heinmeyer dem schlosser theils Georg Conrad Strauß dem schreiner und Fr. Sommervogelin geb. (-), hinten auff Georg Roth dem wollenweber – um 1620 gulden

L’acquéreuse l’hypothèque le même jour au profit du chirurgien François Antoine Stoltz de Sélestat

1768 (7.10.), Chambre des Contrats, vol. 642 f° 633-v
Maria Anna Schröderin geb. Stoltzin
in gegensein Franz Antoni Stoltz des chirurgi zu Schletstadt – schuldig seÿe 550 pfund
unterpfand, eine behausung cum appertinentis in dem Gerbergraben, einseit neben Lorentz Reinhard dem gerber, anderseit neben Johann Gerhard Becker dem gimpler

Anne Marie Stoltz vend la maison 529 livres au menuisier Jean Georges Leiss

1771 (1.7.), Chambre des Contrats, vol. 645 f° 314
Fr. Anna Maria Schröderin geb. Stoltzin beÿständlich Johann Jacob Conrad des alt gewänders
hatt in gegensein Johann Georg Leiß des schreiners
eine behausung, hoff und hoffstatt mit allen gebäuden, begriffen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten auff dem Gerbergraben einseit neben N. Bonert dem schneider, anders. theils neben Johann Gerhard Becker dem gimpler und Antoni Heinrich Meÿer dem schloßer theils Georg Conrad Strauß dem schreiner und Fr. Sommervogelin, hinten auf Georg Rothhan dem wollenweber – als ein von löbl. Stifft St. Marx vermög Cantzleÿ Contract verschreibung den 7. 8.bris1768 erkaufftes guth – um 529 pfund

Fils d’un tailleur de Mannheim, Jean Georges Leiss épouse en janvier 1771 Marie Marguerite Tretzel, fille de menuisier, après avoir passé un contrat de mariage en avril 1770
1770 (18.4.), Me Schaeff (Jean Frédéric, 6 E 41, 873) n° 54
(Eheberedung) persönlich erschienen, der Ehrsam und bescheidene Johann Georg Leiß, leediger Schreiner, Weil. Mr. Joh: Georg Leiß, des gewesenen Schneiders und burgers Zu Mannheim, mit auch Weil. Fraun Catharina, gebohrner Scholtzin ehelich erzeugt nach tod verlaßener Sohn, so majorennis und seiner Rechten selbsten genieset, als hochzeiter ane einem,
sodann die Ehren und tugendsame Jungfrau Maria Margaretha Tretzelin, H. Joh: Jacob Tretzel, des Schreiners und burgers allhier mit Weil. Fraun Maria Francisca gebohrne Charrette ehelich erzeugte tochter, sub authoritate et assistentia erstgemelten ihres Vaters, als die Jungfrau Hochzeiterin ane dem andern theil – Mittwoch den 18.t Aprilis Anno Christi 1770 [unterzeichnet] Johann Georg Leiß als Hochzeiter, Maria Margaretha Trötzlerin als hochzeiterin

Mariage, Saint-Etienne (cath. f° 79)
Hodie 28 Januarii 1771 (…) sacro matrimonii vinculo in facie ecclesiæ conjuncti fuerunt joannes georgius Leis lignorum politiorum faber ex Manheim diœcesis wormsiensus oriundus filius defunctorum Joannis Georgii Leis lignorum politiorum fabri quondam et civis in dicto Loco et Catharinæ theresiæ Scholtzin conjugum et Maria Margaritha trätzel filia Joannis Jacobi trätzel lignorum politiorum fabri et civis hujatis et defunctæ Mariæ Franciscæ Scharetin in vivis conjugum ambo in hâc parochiâ commorantis (signé) Johann Georg Leiß, Maria Margaretha trötzlerin (i 83)

Jean Georges Leiss de Mannheim devient bourgeois le 16 février 1771 : inscription au registre de bourgeoisie et traitement de la demande
1771, Livre de bourgeoisie 1769-1777 (VI 286) f° 29-v
Johann Georg Leiß schreiner Meister von Mannheim geb. erhalt das burger recht von seiner Ehefrauen Margareth Jacob tretzel des schreiner Meisters und burgers allhier ehel. tochter umb den alten burger schilling, Will dienen beÿ E. E. Zunfft der Zimmerleuth, Jur. den 16. febr. 1771.

(VI 286 bis) p. 211. Zimmerleut – No. 18. – d. 7. febr. 1771
Johann Georg Leiß, der ledige Schreiner von Mannheim Gebürtig, Verlobt an Jgfr. Maria Margaretha, Johann Jacob Tretzel des Schreiners und burgers allhier eheliche tochter.
Erweißet durch Vorgelegte scheine seine ehrliche Geburt, Catholischer Religion, daß seiner Sponsæ Stallgebühre in Richtigkeit, er die erforderliche Caution geleistet, und des Zunfft Rechts beÿ E. E. Zunfft der Zimmerleut Vertröstet worden.
500. R baar geld hat derselbe Vorgewießen darüber den eid des Eigenthums abgelegt und 100. R. beÿm burger protocollo deponirt.
Bittet in Allhiesiges Burger Recht à sponsa um d. A. B. ß gnädigst recipirt Zu werden.
Receptus d. 9. febr. 1771. Um d. A. B. ß

Jean Georges Leiss devient tributaire ches les Charpentiers le 26 février 1771
1771, Protocole de la tribu des Charpentiers (XI 33)
(f° 103-v) Dienstags den 26. Februarii 1771. Neuzünfftiger C.R.
Joh. Georg Leiß der Schreiner producirt Cantzleÿ und Stallschein de dato 16. Februarÿ 1771 bittend ihme in Kraft deßelben das Zunftrecht beÿ dieser Ehrs. Zunft angedeÿhen Zu laßen, sub oblato præstanda zu præstiren.
Erkant, Gegen Erlag der Gebühr Willfahrt, Juravit.

Jean Georges Leiss et Marguerite Tretzel hypothèquent la maison au profit du fils mineur du marchand Johann Daniel Steinbach

1775 (28.1.), Chambre des Contrats, vol. 649 f° 33
Mr. Johann Georg Leiß der schreiner und Margaretha geb. Tretzlerin unter assistentz Johann Jacob Tretzler des schreiners ihres leiblichen vatters und Joseph Anton Charrette ebenmäßigen schreiners
hatt in gegensein H. Johannes Schöttel alß geordnet und geschworenen Vogts Johann Daniel Steinbach gewesten handelsmanns hinterlassenen einigen Sohns nahmens Johann Daniel Steinbach – schuldig seÿen 300 gulden
unterpfand, eine behausung samt zugehörden ane dem Gerbergraben, einseit neben N. Bonert dem schneider, anders. theils neben Johann Gerhard Becker dem gimpler und Antoni Heinrich Meÿer dem schloßer theils Georg Conrad Strauß dem schreiner und Fr. Sommervogelin, hinten auf Georg Rothhaan den wollenweber

Jean Georges Leiss et Marguerite Tretzel hypothèquent la maison au profit du courtier de charge Jean Michel Stridbeck

1790 (27.11.), Chambre des Contrats, vol. 664 f° 263
Johann Georg Leiß der schreiner meister Maria Margaretha geb. Dretzlerin beÿständlich H. Michael Hügel des kieffer meisters und H. Antoni Sarburger des schiffmeisters
hatt in gegensein H. Johann Michael Stribeck des wexelcourtier – schuldig seÿen 500 gulden
unterpfand, die ihnen zuständige mit N° 21 bezeichnet am Gerbergraben, gelegene behausung, einseit neben weÿl. Mr Meÿer des schloßers wittib und erben, anderseit neben Mr Bonnert des schneiders erben

Jean Georges Leiss et Marguerite Tretzel vendent la maison 20 000 livres tournois au confiseur Nicolas Guillaume et à sa femme Catherine Ponzelle

1793 (26.7.), Strasbourg 1 (7), Me Lacombe n° 59 – enregistré le 2.8.
Cit. Jean Georges Leyss menuisier et Marguerite née Dretzler assistée du Cit Jean Jacques Dretzler son pere menusier et de Michel hügel tonnelier son beau frère
au Cit. Nicolas Guillaume marchand Confisseur et Catherine née Poncelle
Une maison sise a Strasbourg Rue des tanneurs N° 21 sans en rien Reserver ni excepter d’un côté Cit. Meyer cordonnier d’autre Le cit. Becker par devant la rue et par derrière sur la cour du C. Sommervogel – acquis du cit. Schroeder maître maçon à la Chambre des Contrats – moyennant 20 000 livres

Fils d’un pâtissier de Paris, Nicolas Guillaume épouse en 1760 Marie Madeleine Zapff veuve du confiseur François Xavier Acker : contrat de mariage, célébration
1760 (22.7.), Me Humbourg (6 E 41, 104)
Contrat de mariage – Sr Nicolas Guillaume, Marchand confiseur Bourgeois de cette ville, fils majeur d’Etienne Michel Guillaume, Maître patissier a Paris présentement absent sans qu’on ait eu aucune de ses nouvelles depuis 22 ans, et de Marie Charlotte Renaud
Marie Madeleine Zapff veuve de François Xavier Acker, Marchand confiseur bourgeois de cette ville, fille majeure de feu Jean Baptiste Acker, Maître Vitrier, et de Marie Madeleine Clady

Mariage, Saint-Laurent (cath. p. 55)
Hodie 22 die mensis Julii anni 1760 (…) in facie Ecclesiæ sacro matrimonÿ vinculo conjuncti fuerunt Nicolaus guillaume pistor dulciarius Parisiis ex parochia S. Laurentii oriundus filius Stephani Michaelis Guillaume et Mariæ Carola Regnault conjugum jam ab octo annis in parochia ad S. Petrum Juniorem hujus civitatis commorans et Maria Anna Zapff vidua defuncti Francisci Xaverii Acker civusul viveret pistoris dulciarii cul viveret hujatis (signé) Nicolas Guillaume, mari anne (i 30)

Nicolas Guillaume fait dresser l’inventaire de ses apports dans la maison qui appartient à sa femme et à ses beaux-enfants derrière la cathédrale
1765 (30.3.), Me Anrich (6 E 41, 1516) n° 27
Inventarium über Herrn Nicolas Guillaume des burgers und Pastetenbecks allhier zu Straßburg Zu frauen Mariä Annä Guillaume gebohrner Zapfin seiner Ehegattin in den Ehestand zugebrachte Nahrung auffgerichtet anno 1765. – zu frauen Mariä Annä Guillaume gebohrner Zapfin weiland Hrn Xaverÿ Ackers im leben geweßenen burgers und Zuckerbeckens hieselbsten hinterlaßener Wittib seiner nunmahligen Ehegattin, in ihrer bereits in die Vier Jahr stehende Ehe zugebracht, und sich vermög der Vor Hrn Humbourg dem hiesigen Königlichen Notario den 21.ten July Anno 1760. errichteten Eheberedung §° 2.do Vor ohnverändert reservirt und Vorbehalten hat – Actum Straßburg in gegenseÿn Hrn Charles Dpuis des burgers und Schneider meisters hieselbsten der Ehefrauen erbettenen beÿstands auf Sambstag den 30. Martÿ Anno 1765.
In einer allhier Zu Straßburg hinter dem Müster gelegener theils der Ehefrauen und theils dero Kindern erster Ehe zuständigen behaußung befunden worden wie folgt.
Summa summarum 2316 lb

Madeleine Zapff meurt en 1792 en délaissant un fils de son premier mariage et cinq enfants issus du veuf
1792 (8 Xbre), Me Lacombe
Inventaire de la succession de feu Madeleine Zapff épouse du citoyen Nicolas Guillaume décédée le 1 juillet dernier, à la requête du veuf et du Sr François Xavier Acker fils du premier lit de la défunte,
et des autres enfants Marie Madeleine, Hyacinthe et Marie Thérèse Guillaume filles majeurs de la défunte et encore à la requête de Jean Frédéric Clady confiseur à Strasbourg tuteur de Nicolas Joseph et de Louis Benoit Guillaume, enfants mineurs de la défunte
prisée des meubles 5083 livres, dettes actives 11 032 livres
maisons l’une n° 10 estimée 14 600 livres, l’autre n° 13 à 13 400 livres
le veuf a en vertu de son contrat de mariage une part d’enfant – le 8 Xbre 1792
(acp 13 f° 43-v du 15 décembre)
Partage du 19 août 1793 (acp 15 f° 133 du 22 août)
Vente de meubles de la succession de feu Marie Madeleine Zapff femme Nicolas Guillaume, du 14 Courant (acp 15 fol. 97-v du 14.4.1793)

Nicolas Guillaume se remarie à 65 ans avec Marie Catherine Ponzelle, originaire deThann en Haute Alsace, veuve du maître d’hôtel Etienne Wagner dit le Blanc : contrat de mariage, célébration
1793 (1.3.), Strasbourg 1 (5), Me Lacombe n° 7 – enregistré le 1
Contrat de mariage – Nicolas Guillaume Marchand confiseur veuf de Marie Zapffer demeurant à Strasbourg
Catherine ponzelle veuve d’Etienne Vagner dit le Blanc assistée du C. muhe negotiant

Mariage, Strasbourg (n° 127)
Cejourd’hui 18 mars 1793 l’an second de la République française (…) sont comparus pour contracter mariage d’une part Nicolas Guillaume, confiseur, agé de 65 ans, domicilié en cette ville rue de la mésange, natif de paris, fils de feu etienne michel guillaume patissier et de feue marie charlotte Regnault, veuf de Marie Anne Septff, de l’autre part marie catherine Ponzelle agée de 49 ans, domiciliée en cette ville, grand rue, native de thann département du haut Rhin, fille de feu pierre modeste Ponzelle, inspecteur des domaines, et de feue catherine Besançon, veuve d’étienne Wagner, dit le blanc, maître d’hôtel chez le ci devant baron de flackslanden (…) l’acte de naissance du futur époux portant qu’il est né le 11 mai 1727 (…), l’acte de naissance de la future épouse portant qu’elle est née le 12 septembre 1743 (…), l’acte de décès de marie anne Septff morte en cette ville le 1 juillet 1792, l’acte de décès d’etienne Wagner dit le blanc mort en cette ville le 24 juillet 1790 (signé) Guillaume, ponnezelle (i 71)

Nicolas Guillaume meurt en 1794 en délaissant ses cinq enfants issus de son premier mariage

1794 (3 germinal ou 23.3.), Strasbourg 6 (8), Me Laquiante n° 40 bis – enreg. 9
Inventaire à la requête de la Cit. Catherine Boncel veuve du Cit. Nicolas Guillaume vivant patissier de cette ville décédé le 4 ventos dernier – à la requête aussi de Marie Anne Guillaume femme du Cit. Pierre Marzilly tapissier, de Marie hyacinthe Guillaume femme du Cit. Jean Philippe Lange, de la Cit. Thérèse Guillaume fille majeure et à la requête du Cit. Clady confisseur de Strasbourg en qualité de tuteur de Joseph et Louis Guillaume, agissant ces cinq derniers en qualité de seuls enfants et uniques héritiers de feu Nicolas Guillaume leur pere
meubles 375, 324, 410 et 230
Immeuble Vne maison scize a Strasbourg au fossé des Tanneurs estimée 12 000 fr
dettes actives 9400 et 1850 fr, numéraire 1377 et 61 fr, passif 3084 et 7500 fr

La veuve et les enfants de Nicolas Guillaume vendent la maison au fabricant de papiers peints Jean Thiébaut Schmitt

1794 (24.8. ou 7 fructidor 2), Strasbourg 6 (9), Me Laquiante n° 30
Cit. Catherine Poncet veuve du Cit. Nicolas Guillaume, la Cit. Marie Anne Guillaume épouse du C. Pierre Mazilly Md. Tappissier, la Cit. Yacinthe Guillaume épouse du Cit. Philippe L’ange Négociant à Molsheim, Cit. Thérèse Guillaume fille Majeure demeurant en cette commune, le Cit. Jean friderick Clady marchand Confisseur agissant en qualité de mandataire du C. Joseph Guillaume sellier (Procuration, Lange, prendre connaissance de la succession du C. Nicolas Guillaume son pere respectivement beau père)
à Jean thiebault Schmitt faiseur de tappisseries
Une Maison Cour Maison de derrière appartenances et Dépendances scise quay des Tanneurs N° 21, d’un côté le C. Beckert Diamantaire d’autre N. N. devant ledit Quay derrière différents particuliers – pour 22 400 livres tournois
acp 25 f° 178-v du 7 fruct. 2

Fils du manant Nicolas Schmitt, Jean Thiébaut Schmitt devient bourgeois le 10 septembre 1785 avec sa femme Elisabeth Kübler originaire de Steige dans la val de Villé. Ils ont un fils Maurice qui suit la coutume, c’est-à-dire qu’il ne devient pas bourgeois avec ses parents.
1785, Livre de bourgeoisie 1783-1787 (VII 1559) p. 87
Johann theobald Schmidt fabricant der Papieren tappieceÿen von hier gebürtig weÿland Niclauß schmid geweßenen schirmers allhier nachgelaßener ehelich. sohn, Vnd deßen Ehefrau Elisabetha gebohrne Küblerin weÿl. Joh: Peter Kübler geweßenen ackersmans Zue Steeg hinterlaßene ehl. tochter erhalten das burgerrecht vnd Zwar maritus vmb d. neuen burgerschilling deßen ehefrau aber vmb d. alten burgerschilling, deren Kind aber nahmens Mauritius wird beÿ ordnung gelassen, wollen dienen Zur E. E. Zunfft Zum spiegel, juravit et promisit d. 10. 7.bris 1785.

La tribu du Miroir remet en juillet 1785 au fabricant de papiers peints Jean Thiébaut Schmitt, natif de Strasbourg mais domicilié à Lunéville, une promesse d’admission pour qu’il puisse devenir bourgeois. Il présente un certificat de bonnes mœurs délivré par les strasbourgeois Lasniere et Richard. Une fois bourgeois, il devient tributaire en octobre 1785.
1785, Protocole de la tribu du Miroir (XI 280) a. Conseil
(f° 5-v) Mittwochs, den 20. Julii 1785 – Vertroestung (get. 3. Jan. 1753)
Joh: Diebold Schmidt, der von hier gebürtige aber dermalen zu Luneville säßhafte Fabrikant papierener Tapeten, stehet Vor, producirt glaubwürdigen Wolverhaltens schein von denen dasigen Hh. Lasniere und Richard den 2.ten dieses richterlich gesiegelt ausgefertigt. Bittet um den Zu Erlangung des hiesigen burgerrechts benötigten Vertröstungschein. Nach eingesehenem producto und gehaltener Umbfrag
erkannt, willfahrt, daß er præstitis præstandis als ein leibzünfftiger Zudiener und tapetenfabrikant als dann diesorts anzunehmen seÿe.

(f° 7) Dienstags, den 4. Octobris 1785 – C. Leibzünfftiger
Theobald Schmidt als Fabrikant papierener Tapeten, wie d. 20. Julii diesorts bei seiner Vertröstung eingeführt, auf produciren Kanzlei u. Stall-schein vom 10. Sept. gegen Erlag 15. lb. promisit obendientiam.

Jean Thiébaut Schmitt loue une partie de sa maison à Jean Kuntz

1802 (23 floréal 10), Enregistrement de Strasbourg, ssp 11 F° 58 du 10 fruct. 10
Bail de 6 ans – Jean Thiebaut Schmidt de Strasbourg
Jean Kuntz
une partie de la maison sise fossé des tanneurs n° 21, moyennant un loyer annuel de 312 francs

Jean Thiébaut Schmitt meurt en janvier 1806 en délaissant trois fils

1806 (3.2.), Strasbourg 6 (34), Me Laquiante n° 3955
Inventaire de la succession de Jean Diebold Schmitt fabricant de tapisserie de papier décédé le 9 janvier dernier – à la requête d’Elisabeth Kübler la veuve tutrice naturelle de François 14 ans et Louis 12 ans, en présence de François Marin Demougé fabricant et marchand tuteur subrogé, Maurice Schmitt graveur et fabricant de tapisserie de papier majeur âgé de 24 ans
Bien fond, Item une maison cour appartenances et dépendances scise à Strasbourg quay des tanneurs N° 21 que le défunt a acheté des héritiers guilloum, par acte dudit notaire le 7 fructidor 2, 7392 francs
meubles – dettes actives 726 fr, passif 5282 et 8103 fr
Enregistrement de Strasbourg, acp 98 F° 128-v du 4.2.

Elisabeth Kubler veuve de Jean Thiébaut Schmitt meurt en 1737 en délaissant pour héritiers ses deux fils fabricants de papiers peints François Schmitt et Louis Germain Schmitt

1837 (21.9.), Strasbourg 15 (62), Me Lacombe n° 1295
Déclaration tenant lieu d’Inventaire – François Schmitt et Louis Germain Schmitt, tous deux fabricants de papiers peints seuls et uniques héritiers, (déclarent) que Elisabeth Kubler veuve de Jean Thiébaut Schmitt, fabricant de papiers peints à Strasbourg est décédée le 24 mai dernier
immeuble, le tiers d’une maison avec cour, appartenances et dépendances située à Strasbourg au quai des Tanneurs n° 21, la totalité estimée à un revenu de 600 fr ou un capital de 4000 fr, MM Schmitt les hér. des deux côtés, devant la rue derrière le Sr Thomann et Fischer et en partie Sr Kremser coeffeur – acquis par Jean Thiébaut Schmidt des héritiers Guilaume par acte reçu Me Laquiante le 7 fructidor 2, Inventaire Me Laquiante le 3 février 1806
Enregistrement de Strasbourg, acp 253 F° 29-v du 28.9.

Décès, Strasbourg (n° 1202)
Déclaration de décès, le 25 mai 1837. Elisabeth Kübler, âgée de 81 ans 9 mois, née à Steige (Bas-Rhin), veuve de Jean Thiébaut Schmidt, fabricant de papier peint, domiciliée à Strasbourg, morte en cette ville le 24 du mois courant, à six heures du soir dans la maison située n° 17 rue de l’Epine, fille de feu Pierre Kübler, Marchand à Steige et feu Elisabeth Rehrly. Premier déclarant, Louis Germain Schmidt agé de 44 ans, fabricant de papiers peints, fils de la défunte – Apoplexie (i 51)

François Schmitt et Louis Germain Schmitt sont associés pour fabriquer des papiers peints. Lors du partage de leurs biens en 1849, la maison au Fossé des Tanneurs revient à Louis Germain Schmitt qui a épousé Anne Marguerite Catherine Singuerlet en 1822.

Les héritiers de Louis Germain Schmitt vendent la maison à Jérôme Samuel, appréciateur au mont de piété à Strasbourg

1853 (9.6.), Me Keller
Vente – 1° Catherine Pauline Emilie Schmidt épouse de Pierre Antoine Louis Ferdinand Poirot, Juge près le tribunal civil de Saverne, 2° Louise Emma Octavie Schmidt épouse de Marie Edouard Schaeffer, agent de charge à Strasbourg, 3° François Schmidt, ancien fabricant de papiers peints à Strasbourg, ce dernier agissant au nom et comme se portant fort de Marie Pauline Louise Schmidt et de Fanny Octavie Léonie Schmidt les deux mineures à Strasbourg
à Jérôme Samuel, appréciateur au mont de piété à Strasbourg
une Maison sise à Strasbourg rue du fossé des Tanneurs n° 21, moyennant 21 300 francs. Origine, vente Noetinger le mai 1847
acp 420 (3 Q 30 135) f° 29 du 14.6.

Jérome Samuel épouse en 1838 Julie Goetz de Wiesbaden
1838 (22.12.),
Strasbourg 15 (64), Me Lacombe, n° 1840
Contrat de mariage, communauté réduite aux acquets – Jérome Samuel, commissionnaire au Mont de piété fils de Meyer Samuel, ancien commissionnaire au Mont de piété, et de Rachel Levy à Strasbourg
Julie Goetz, fille mineure de Louis Goetz, aubergiste, et de Caroline Massenbach à Wiesbaden
Enregistrement de Strasbourg, acp 264 F° 79 du 28.12.

Jérôme Samuel et son voisin Jacques Friderich propriétaire de la maison n° 20 (qui porte toujours le même numéro) passent un accord. Jacques Friderich cède à Jérôme Samuel ses droits sur les greniers en contestation

1853 (11.7.), Me Roessel J. subst. Noetinger
Transaction entre M. Jacques Frédéric, cordonnier, et Salomé Caroline Huber sa femme à Strasbourg d’une part
et M. Jérôme Samuel, appréciateur au mont de piété à Strasbourg d’autre part
au sujet d’une contestation entre eux comme propriétaires de deux maisons contiguës situées à Strasbourg rue du fossé des Tanneurs n° 20 et 21
Pour prévenir le procès sur le point d’avoir lieu entre eux, les conjoints Frédéric cèdent à M. Samuel tous les droits de propriété des greniers et discussion entre eux, avec tout ce qui dans ledit grenier est réputé immeuble par la loi pour entrer en jouissance le 25 mars 1857 moyennant 400 francs
acp 421 (3 Q 30 136) f° 19 du 13.7.

Frédéric Michel, propriétaire de la maison n° 22 (actuel n° 16) autorise son voisin Jérôme Samuel à placer un balcon au premier étage de sa maison

1854 (1.5.), Enregistrement de Strasbourg, ssp 117 (3 Q 31 616)
Déclaration dont copie suit – Je soussigné Frédéric Michel, vitrier à Strasbourg propriétaire d’une maison sise à Strasbourg rue des tanneurs n° 22 que j’habite, laquelle est voisine de celle de Mr Jerome Samuel, appréciateur au mont de piété en cette ville,
déclare par les présentes autoriser ledit Sr Samuel à faire établr quand bon lui semblera et ce sans aucune indemnité de sa part, au premier de la maison sise rue des tanneurs n° 21 à Strasbourg un balcon pareil à celui existant déjà depuis près de quatre ans au second de ladite maison, et ce sans que pour ce sujet il puisse jamais être inquiété ni par moi ni par mes successeurs. Fait double à Strasbourg le 1° mai 1854. signé Friderich
f° 70-v du 28.8. ssp du 1.5.


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.