Maisons de Strasbourg

Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVI° et le XX° siècle

Gutenberg (place) : Krautmarckt, Martinsplatz

Maisons, n° 5, anciennement Rue du Vieux-marché-aux-poissons n° 62

La place Gutenberg, autrefois Marché aux herbes (Krautmarckt) ou place Saint-Martin d’après l’ancienne église qui se trouvait à l’emplacement de l’actuelle Chambre de commerce, est le cœur politique de la Ville pendant l’Ancien Régime. Le Palais ou Pfaltz (Palatius), siège du gouvernement, se trouvait en effet au débouché de la rue des Serruriers vers la rue des Hallebardes. Détruit en 1781, le Magistrat lui avait depuis longtemps adjoint le Nouveau bâtiment ou Neubau, construit en 1585, qui forme une partie de l’actuelle Chambre de commerce. La Chancellerie se trouvait entre les deux bâtiments, reliée au Palais par des passerelles. Incendiée en 1686, elle n’a jamais été reconstruite. La Monnaie complétait cet ensemble, à l’arrière du Palais, au débouché de la Grand rue (actuelle rue Gutenberg) et de la rue des Grandes Arcades.
Le seules maisons qui donnaient sur la place étaient celles do côté méridional. Les maisons à l’est faisaient partie du Vieux marché aux Poissons qui était bordé d’étaux de poissonniers jusqu’au début du XIX° siècle.

L’image ci-dessous montre le marché aux Herbes et le débouché des Grandes arcades et du Vieux-Marché-aux-Poissons sur la place (autrefois présentée sur le site de la Chambre de commerce)

Légende (pour plus de détails, voir la fig. 51 de J.-P. Klein dans Strasbourg, Urbanisme et architectures des origines à 1870) :

Neubau (nouveau bâtiment, 1585) et ses dépendances, hôtel de ville de 1781 à 1792
Escalier à vis (1585), démoli en 1806
Hangars et appentis, démolis en 1868
Pharmacie (1589), acquise en 1783
Auberge zum grossen Cameelthier (au grand chameau), acquise en 1810
Hôtel de ville (Pfaltz du latin palatium, palais, 1321), démoli en 1781
Chancellerie (1462), en partie détruite par le feu en 1686, démolie en 1800
Passerelles entre les différents édifices municipaux
Monnaie (1507), démolie en 1738
Poêle du Miroir (reconstruit en 1757 et 1783)
Etaux de poissonniers
Fontaine (Fischbrunnen, fontaine aux poissons)
Monument Gutenberg (1840)

5, place Gutenberg

Place Gutenberg n° 5 – VI 201 (Blondel), O 104 puis section 19 parcelle 27 (cadastre)

Le bâtiment de droite porte les numéros 4 à 6. Le numéro 4 correspond aux trois premières travées, surmontées d’un toit légèrement plus bas, le numéro 5 aux deux travées centrales et le numéro 6 aux trois travées vers l’angle.

La maison fait partie du Vieux marché aux poissons où elle porte le n° 62 avant de prendre l’adresse du 5 place Gutenberg au milieu du XIX° siècle.
Etienne Gretzinger qui acquiert la maison et 1674 possède déjà la maison voisine (VI 200, futur 67 rue du Vieux marché aux poissons ou place Gutenberg n° 4). Le propriétaire est autorisé à avancer sur le communal sa maison à encorbellement en 1812, ce qui doit correspondre à la reconstruction puisque l’Atlas des alignements signale un rez-de-chaussée et quatre étages neufs en maçonnerie en 1829. La maison qui a 4,93 mètres de long est désormais dans l’alignement du Vieux marché aux poissons (partie entre les Grandes boucheries et la rue Mercière).
Camille Schauffler, déjà propriétaire de la maison voisine (VI 202-203, 6 place Gutenberg), acquiert la maison (exercice 1884) puis la suivante (VI 200, 4 place Gutenberg, autre propriété d’Etienne Gretzinger, exercice 1905) qui ne forment plus qu’un seul ensemble à l’angle de la rue Mercière. Une reconstruction générale a lieu en 1905.

Sur les élévations, (d) marque l’angle de la rue des Hallebardes et (a) celui de la rue Mercière. Les maisons entre (d) et (e) puis entre (h) et (k) sont en retrait de l’alignement. Le numéro 5 est la deuxième maison à partir de la droite, à deux travées et quatre étages surmontés de deux niveaux de greniers. On voit l’arrière des mêmes maisons sur le dessin de la cour, entre (1) à l’extrémité nord et (6) à l’extrémité sud. L’arrière du numéro 5 est le deuxième bâtiment à partir de la gauche, repère (6).

Elévations pour le plan-relief de 1830, îlot 181.
Façades vers la place (ci-dessus), vers la cour (ci-dessous)

octobre 2012

Sommaire
Cadastre – Police du Bâtiment – Relevé d’actes

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1672 à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date approximative de mutation.

		Jean Schatz
1674	v	Etienne Gretzinger, boutonnier et (1649) Anne Feigel puis (1666) Marie Madeleine Hahn – luthériens
1705	h	Anne Marguerite Gretzinger, célibataire – luthérienne
1729	v	Etienne Vulpelier et (1729) Anne Barbe Beguin – catholiques
1732	h	Jean Baptiste Conigliano, marchand, et Marie Barbe Vulpilier – catholiques
1768	v	Jean Baptiste Piquet, marchand, et (1753) Marie Madeleine Michot – catholiques
1787	h	Nicolas Schultz, marchand, et (1787) Marie Barbe Elisabeth Rillier – catholiques
1800	v	Louis Chrétien Bruckner, négociant, et (1799) Jeanne Catherine Meyé
1833	h	Emile Bruckner, négociant, et (1833) Frédérique Eugénie Bahn
1884*		Camille Schauffler
1902*		Théodore Camille Schauffler, puis (1926) Théodore Camille Schauffler et son épouse et (1943) la veuve
1947	h	Pierre Schauffler, négociant

(1765, Liste Blondel) VI 201, Jean Baptiste Conigliano
(Etat du développement des façades des maisons, AMS cote V 61) Piquet, 2 toises, 3 pieds et 6 pouces
(1843, Tableau indicatif du cadastre) Brucker, Emile, marchand – maison, sol – 0,85 are

Locations

1703 Jean Mertz, marchand
1711 – Christophe Schrader, marchand
1716 – Thierry Fœrster, marchand
1720 – Guillaume Charles Servin dit Deschamps, marchand
1725 – Jean Charles Verius, chapelier
1762 – Marie Pizet veuve du sculpteur Denis Jacques Gombault
1844 – Auguste Schneegans, négociant

Livres des communaux

1587 (VII 1450, f° 23)

Gegen der Newen Metzig hinüber Vnd hinder der Altten Metzig widerumb hinauff gegen dem Visch Marckh zugemessen

Caspar Bischoff des Gürttlers Wittwe, so ein Barchat Gaaden hatt Vor Irem hauß die Allmend 17 schu lang, Vnd mit Steinerin blatten 6 schu herauß, Oben ein Vsstoß 6 schu herauß, Vor dem Vsstoß ein Wettertächlin 3 schu herauß, Vndt durchauß 17 schu lang. Ein Ligende Kellerthüer 6 schu lang. 4 schu breit. Item Zweÿ Kellerfenster Jedes 16 Zoll lang vnd 14 Zoll breit, Ein Vssaz banckh 9 schu lang vnd 2 schu breit, Mehr ein Vssaz banckh, 7 schu lang, Vnd 2 schu 3 Zoll breit, Item noch ein Benckhlin 2 schu lang vnd 2 schu breit, Soll Inn Allweg Allmendt sein vndt bleiben, Bessert für das Niessen, j lb xij ß d

Atlas des alignements

3° arrondissement ou Canton Sud – Place du marché aux herbes

nouveau N° / ancien N° : 4 / 62
Bruckner
Rez de chaussée et 4 étages neufs en maçonnerie
(Légende)

Description de la maison

1701 (billet d’estimation traduit) la maison comprend une cave voûtée et une boutique

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 25 f° 27 case 4

Bruckner, Emile, Vieux marché aux poissons N° 62

O 104 maison, sol, vieux marché aux poissons 62
Contenance : 0,85
Revenu total : 306,44
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 21 puis 17
fenêtres du 3° et au-dessus : 18 puis 14

Cadastre napoléonien, registre 26 f° 288 case 2

Bruckner, Emile, Petite rue Thomann 2
1884/85 Schauffler Camille Kaufmann

O 104 maison, sol Place Gutenberg 5
Contenance : 0,85
Revenu total : 306,44
Folio de provenance : (27)
Folio de destination : Gb [Grundbuch, livre foncier]
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 21
fenêtres du 3° et au-dessus : 18

Cadastre allemand, registre 30 p. 223 case 6

Parcelle, section 19, n° 27 – autrefois O 104, 105
Canton : Gutenbergplatz Hs. N° 5 u. 6 u. Kramergasse N° 1
Place Gutenberg N° 4, 5 et 6 et Rue mercière – -2599
Désignation : Hf, Whs – sol, maison
Contenance : 1,98 – 3,04
Revenu : 19 000 – 15 000 – 8500
Remarques : 1907 Neubau
1952 augm. de c. 5

(Propriétaire jusqu’à l’exercice 1936), compte 1052
Schauffler Theodor Kamill
gelöscht, 1943

(Propriétaire à partir de l’exercice 1926), compte 467
Greyenbühl Leo
1905 Schauffler Theodor u. Ehefr.
gelöscht, 1943

(Propriétaire à partir de l’exercice 1943), compte 6125
Schauffler Theodor Kamillus, Wittwe
clos, 1947

(Propriétaire à partir de l’exercice 1947), compte 6341
Schauffler Pierre négociant / représentant industriel à Paris
(3558)

1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)

Canton VI, Rue 164 Marché aux Poissons (p. 317)

(maison n°) 62
Pr. Schultz, Nicolas, Negociant – Miroir

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)

Gutenbergplatz – H. 8
1-6 I, 7-12 III. Rev.

4, 5 und 6 Schauffler, Manufakturwaren und Wäschegeschäft E 01

Préposés au bâtiment

1752 – Le propriétaire qui répare le mur effondré de ses latrines à l’arrière de sa maison en entreposant les matériaux rue des Hallebardes est en contestation avec son voisin qui lui refuse le passage par sa propriété.

Préposés au bâtiment (VII 1405)
(f° 72) Eodem die 28. Novembris 1752. Jean Baptiste Conigliano Ca. Joh: Heinrich Hummel -Augenschein eingenommen an dem Ulber: oder Ulmergraben Auf Ansuchen Sr Jean Baptiste Conigliano des handelsmanns, welchem die Maur an seinem S.V. Secret eingefallen, wordurch er genöthiget worden, selbiges auß führen, und frisch mauren Zulaßen, da er nun die Materi durch das Thor fornen an dießem Gäßel gegen der Spießgaß Zwischen Hn Johann Heinrich Hummel dem Handelsmann und daßiger Apotheck Ohne wiederspruch abführen laßen, hätte er auch den grund von dem fundamenten der Neuen Maur wollen Laßen Hinwegführen, welches aber ged. H Hummel nicht gestatten, noch das Thor öffnen will, Vorgeben er hätte einen Laden daran den er einem Spengler Verlühen, und könte dießen nicht anhalten den Laden Zu seinem schaden so lang Zuentbähren, weilen seit deme Conigliano den Grund Von den Fundamenten Hinwegführen Laßet, des tags nur ein oder Zween Kärch Voll hinweggeführt werden, worgegen Conigliano replicirt, daß er nicht mehr Grund hinwegführen Laßen Könne, Als je Nach deme solcher gegraben und außgeworffen wird. Wäre ihme selbsten Lieb, wann alles in einem tag geschehen Könte, so aber nicht möglich den grund dörffe er in dem Gäßel auch nicht Liegen laßen, weilen es denen Nachbaren, wie Sie schon geklaget beschwehrlich Keiten und schaden An jhren Mauren Verursachet Erkannt, solle H. Hummel gehalten seÿn, das Thor an dem gäßel Zuöffnen, und den grund hinauß führen Zulaßen. Nota H Hummel hat prætendirt der Laden am Thor am Ulber graben seÿe sein eigenes es ist jhme aber auß des Pfenningthurns Zinnß büchern gewießen worden, daß er solchen Von der Statt in Lehnung habe.
(f° 79) Dienstags den 19. Decembris 1752. Jean Baptiste Conigliano Ca. Joh: Heinrich Hummel – H Jean Baptiste Conigliano der Handelsmann Klagt nochmals wieder Hn Johann Heinrich Hummel den Handelsmann, daß dießer jhne zufolg Mghh. Erkanntnus Vom 28. 9.bris jüngsthin einigen grund durch die außfahrt Von dem Ulbergraben abführen laßen Anietzo aber auf das Neue schwierigkeit mache das Thor Zuöffnen, Erkannt seÿe H. Hummel nochmals an zubefehlen, daß Gäßel Zuöffnen, und den Grund heraußführen Zulaßen.

1753 – Le propriétaire demande l’autorisation de mener un tuyau d’évacuation de ses latrines dans le fossé à l’arrière de sa maison, ce que les préposés au bâtiment lui refusent à cause de l’opposition des voisins. Il est quelques mois plus tard autorisé à placer des croisées pour remplacer les fenêtres qui se trouvent dans l’encorbellement aux deuxième et troisième étages.

Préposés au bâtiment (VII 1405)
(f° 86-v) Samstags den 20.ten Januarÿ 1753. H. Jean Baptiste Conigliano – An Hn Jean Baptiste Conigliano des Handelsmanns hinder hauß auf dem Ulbergraben, welcher um erlaubnus gebotten ein gemaurtes rohr oder Trechter Zu einem S:V: Secret ein schuh Von seiner Maur hinauß gehend aufführen Zulaßen, worwieder aber die Nachbaren sich Opponiren. Erkannt abgewießen.
(f° 103-v) Montags den 9.ten Aprilis 1753. H. Jean Baptiste Conigliano – An Hn Jean Baptiste Conigliano des Handelsmanns hauß am fischmarck welcher um erlaubnus gebotten, in dem Zweÿt: und dritten stock deßelben an statt der Alten fenstern Creützstöck in den Überhang zumachen. Erkannt Willfahrt.

1772 – Le propriétaire de la maison ainsi que celui de la voisins (VI 200) demandent l’autorisation de placer une barrière devant leur maison (en les isolant ainsi de la circulation)

Préposés au bâtiment (VII 1415)
(f° 97) Dienstag den 18. Augusti 1772. Srs Rimbert & Piquet handelsleuth – Mr Nicker, der Zimmermann nôe. Srs Rimbert et Piquet, bittet zu erlauben vor deren behausung auf dem Fischmarckt ein Barriere zu machen. Erkannt, Willfahrt jedoch nach der Flucht so Hr. Bau Inspector anzeigen wird.

1812 – La Ville interdit au propriétaire de réparer la maison puisqu’elle a une avance. Il peut par contre l’avancer pour qu’elle soit dans l’alignement.

1812 (283 MW 342)
N° 230, Le souss. propriétaire desire de reconstruire Sa maison Marché aux poissons N° 62. Il vous prie de faire tracer l’alignement L. Bruckner
Considérant que la maison dont il s’agit a une avance et qu’elle n’est pas alignée, toute réparation lui est interdite mais la nouvelle construction lui est permise en avançant la façade de 3,93 m du côté de la maison N° 61 et de 4,03 du côté de celle N° 63 sur la longueur de 4,97 ce qui produit une superficie de 19,78 m quarrés, le 11 juin, Villot – expertise 197 francs le 17 juillet – Ratifié par le Maire le 22 juillet

Relevé d’actes

Les créanciers de Jean Schatz vendent pour 1 016 livres la maison au boutonnier Etienne Gretzinger

1674 (23. Maÿ), Chambre des Contrats, vol. 543 f° 314
Herr Hannß Georg Rhem Oberschreiber deß Großen Gemeinen allmosen Zu St Marx im nahmen herrn Georg Rhemen Schaffners alda, seines eheleiblichen Vatters, herr Johann Schmidt alß Schaffners der Rothen Kirch, Herr Friderich Decker U.I. Ddus und E.E. Kleinen Rhats Advocatus et Procurator alß Ehevogt frawen Elisabethæ Deckherin gebohrner Juntin, und alß Curator frawen Helenæ, weÿl. herrn M. Martin Dieterlins geweßenen Diaconi Zur St Niclaus nunmehr seel. nachgelaßener wittib, Herr hannß Georg Wetzel Cancelleÿ Verwanther im nahmen und alß hierzu constituirter befelchhaber herrn M. Johann Georg Wetzels Diaconi Senjoris beÿ alhiesigem Münster seines eheleiblichen Vatters, Herr Johann Jacob Schatz Notarius alß erbettener Vogt weÿl. Herrn Johann Christoph Winters E.E. Großen Rhats geweßenen beÿsitzers nunmehr seel. nachgelaßener Kinder, Fraw Valeria Hammerlerin Herrn Johann Philipp Wittichß deß handelsmanns eheweib mit beÿstand erstegdachts ihres Ehevogts, herr Johann Rudolph Saltzmann Med. Doct. et Phÿsices Professor beÿ hießiger Universität, Herr Johann Philipp Reichart alß Müntz Verwalter Von wegen hannß Georg Meÿers geweßenen Stallschreibers, und dann herr Johann Henrich Schatz U.I. Ddus und oberwehnten Kleinen Rhats Advocatus et Procurator alß Curator frauen Agnes Künastin gebohrner Schatzin, alle uff nachbeschriebener, weÿl. Johann Schatzen behaußung Versicherte, und in dieser Ordnung collocirte und assignirte Creditores
in gegensein H. Stephan Gretzingers deß Knöpffmachers, daß erwehnte ietzbeschriebene Schatzische Creditores (verkaufft und zu kauffen gegeben)
hauß, hoffstatt mit allend eren Gebäwen, begriffen, weithen, zugehördten, rechten und Gerechtigkeit. alhier am Obern fischmarckh einseit neben dem Käuffern selbsten, anderseit neben hannß Jacob Rauchen dem buchhändlern, hinden uff den Vlbergraben stoßend gelegen – umb 2033 R, und auß dießem Kauffschilling daß mit verkauffende Allmosen Zu St Marx umb die Jenige 5. ß und 2. ß 6. d. in 2. posten Seelgerecht Zinß, so daselbe Vermög 2. resp: 4. Calend. Octobr. a° 1362. und 14. Calend Januar. a° 1380. mit deß bischoffl. Hoffs anhangendem Contract Insigel gefertigter Pergamentiner Verschreibungen, Vnd die Rothe Kirch umb 1. lb 2. ß ewig. Zinnß, so dieselbe nach besag einer 7. Idus Januar a° 1457. durch weÿl. Simon Diewinger alß erwehnten Hoffs damahls geweßenen Contractum Not. nun längst seel. uffgreichteten, und besagter Rothen Kirch Saalbuch fol. 106. inserirten Verschreibung uff oberwehnter behaußung iährlichen Zu erfordern gehabt, befridigt worden seindt, und gleich wie daß Allmosen zu St. Marx und die Rothe Kirch satisfaction erhalten
[in margine :] diese behaußung ist allererst kürtzlich verganthet und beÿm Stattgericht Ver Pfund Zollet worden

Etienne Gretzinger hypothèque la maison au chapitre Saint-Etienne

1674 (2. April), Chambre des Contrats, vol. 543 f° 187
Herr Stephan Gretzinger der Knöpffmacher
in gegensein deß Ehrwürdig- Wohlgelehrten Herrn M. Johann Henrich Christen Diaconi der Pfarr Kirchen Zu St. Wilhelm alß Canonici des Stiffts Zur St Stephan, und herrn Johann Spießen alß Stiffts Schaffners, im nahmen ergemelts stiffts – schuldig setierse 500. lb
Eine behaußung hoffstatt mit allen deren Gebäwen und Zugehördten alhier am Obern Fischmarckh, einseit neben dem Debitor selbsten anderseit neben Johann Jacob Rauchen dem Buchhändler, hinden uff den Vlbergraben stoßend gelegen

Etienne Gretzinger rembourse à l’Église Rouge un capital de 27 livres, assis sur sa maison et la voisine (VI 202) qui appartient à Jacques Rauch, d’après un titre de 1457

1674 (28. 9.br), Chambre des Contrats, vol. 543 f° 688
Herr Johann Schmidt alß Schaffner der Rothen Kirch
in gegensein Stephan Gretzingers deß Knöpffmachers
bekannt, daß besagter Gretzinger, gemelter Rothen Kirch die Jenige 1. lb 2. ß welche deroselben nach besag einer 7. Idus Januar. a° 1457. durch weÿl. Simon Düwinger alß des bischoffl. Hoffs damahls geweßenen Contractuum Not. nun längst seel. uffgericht. und erwehnter Rothen Kirch Saalbuch fol. 106. inserirter Verschreibung, uff eine alhier am Obern fischmarckh Zwischen Ihme Gretzingern und hannß Jacob Rauchen dem Buchhändler gelegener behaußung iährlichen termino Joh. Bapt: und Nativitatis CHRISTI Zu ewigen Zinnß Verfallen seindt, Krafft dießer Statt Constitution mit 27. lb. 15. ß beraits den 23. Maÿ jüngsthien abgelöst auch alle Verfallene Zinnße abgericht, und dadurch erwehnte behaußung solcher beschwärdt liberirt habe, derowegen eingangsgemelter Schaffner mit beschienenem Consens seiner Vorgesetzten herren Pfleger, Ihne Gretzinger und deßen behaußung bester form quittirte

Inventaire après le décès d’Etienne Gretzinger qui délaisse huit enfants de ses deux mariages. Il possède quatre maisons, deux contiguës au Marché aux poissons (VI 201 et 200, par la suite n° 61 et 62), une rue Sainte-Elisabeth (VIII 122) et la dernière rue des Chandelles (IV 402. Quoique la masse de la communauté s’élève à 6 060 livres, les dettes réduisent la somme finale à 308 livres

Marie Madeleine Hahn, veuve d’Etienne Gretzinger, loue la boutique de sa maison à son gendre Jean Mertz, marchand

1703 (12.7.), Chambre des Contrats, vol. 576 f° 303
Maria Magd: geb. Hahnin weÿl. Hn Stephan Gretzingers geweßenen seÿdenhändlers wittib mit beÿstand S.T. Hn. Jacob Christoph Pantrions Not: ihres Curatoris
in gegensein Hn Joh: Mertzen handelsmanns
entlehnt, den unten in ihrer behaußung allhier ahm Fischmarckt einseit neben Louis Challons anderseit neben H. Colomb beÿden handelsleuthen hinten auf den Ulmergraben stoßend gelegen sich befindlichen gaden, doch den eingang außgenommen, zusambt dem Contoir, auf sechs jahr lang anfangendt von Joh. Bapt: 1703 – um einen jährlichen Zinß nemlich 50 pfund

Marie Madeleine Hahn, veuve d’Etienne Gretzinger, hypothèque la maison pour 150 livres

1703 (31.7.), Chambre des Contrats, vol. 576 f° 333-v
Maria Magd: geb. Hahnin weÿl. Hn. Stephan Gretzingers geweßenen seÿdenhändlers wittib mit beÿstand u. Consens Hn. Jacob Christoph Pantrions Notarii ihres Curatoris
in gegensein Hn. Frantz Rheinthalers Exs., 150 pfund
unterpfand, der debitricis behaußung allhier gg. dem fischmarckt einseit neben Hn Jean Bapt: Collomb marchand anderseit neben H. Michel Chalon Limonadier hinten auf den schneidergraben stoßend gelegen

Marie Madeleine Hahn, veuve d’Etienne Gretzinger, emprunte 500 livres pour rembouser un prêt de sa fille Marguerite Gretzinger

1703 (22. 9.br), Chambre des Contrats, vol. 576 f° 503
Fr: Maria Magd: geb. Haanin weÿl. Hn. Stephan Gretzingers geweßenen Knöpffmachers wittib mit beÿstand u. Consens Hn Philipp Jacob Pantrions Notarÿ ihres Curatoris, wie auch Hn Joh: Mertzen handelsmanns alß Tochtermanns
in gegensein Hn Joh: Bechtolds Saltzverwalters – Demnach Margaretha ihr der debitricis Tochter ihro, der mutter, ohnlängst 500 pfund zu bezahlung gleicher summ so Sie Hn Dri Joh: Heinrich Feltzen & ehevögtlichen weiß ab infra versetzten hauß schuldig geweßen auch würcklichen dahien bezahlt hat, wie in Registrand de A° 1680 fol. 473-b zu sehen, geschaffen alß habe Er, Hr Bechtoldt, dato ihro, Debitrici, 500 pfund geliehen
unterpfand, der debitricis behaußung Cum appertinentiis allhier ahm oberen Fischmarckt einseit neben Baptiste Collomb marchand anderseit neben Jean Baptiste Challon gleicher profession hinten auf den Schneidergraben stoßend gelegen

Inventaire après le décès de Marie Madeleine Hahn, veuve d’Etienne Gretzinger. Seules deux maisons font partie de la succession (les héritiers ont vendu en 1701 la maison rue des Chandelles à Balthasar Ziegler et en 1703 la maison voisine VI 200 à Jean Baptiste Coullomb). La somme finale de l’inventaire s’élève à 569 livres.

1704 (20. 8.bris), Me Pantrion (Jacques Christophe, 40 Not 14)
Inventarium und beschreibung aller Haab und Nahrung, so weÿlandt die Viel Ehren: und tugendreiche Fraw Maria Magdalena Gretzingerin gebohrne Haanin nun mehr seel. nach ihrem donnerstags den 28.ten Augusti Jüngsthin aus dießem mühesamen leben genommenen tödlichen ableiben Zeitlichen verlaßen. (…) auch durch sie Selbsten in specie Mademoiselle Margaretham Gretzingerin beÿ welcher die abgeleibte fraw seel. biß inn ihr absterben gewohnte – Actum Straßburg Montags den 20.ten Octobris 1704.
Die abgeleibte Fraw seel: hat ab intestato Zu Erben verlaßen 1. Fraw Mariam Magdalenam Reichshofferin gebohrne Gretzingerin, & Herrn Johann Jacob Richshoffers, des beständigen Regiments der Herrn XV.rn alhier hochansehnlich. beÿsitzers hertzgeliebte fraw ehegemahlin, 2. Frau Mariam Salome Mertzin gebohrne Gretzingerin, H. Johann Mertzen vornehmen lederhändlers und burgers alhier geliebte haußwürthin, 3. Mademoiselle Margaretham Gretzingerin so noch ledigen stands und ohnbevögtigt, aber mit beÿstand herrn Albert Leÿdeckers weißlein wath händlers und burgers alhier, 4. Fraw Mariam Dorotheam Güntzerin gebohrne Gretzingerin & Herrn Johann Christoph Güntzers Lieutenant de Cavallerie In Königlich. frantzösisch. diensten, fraw Ehegemahlin, Alle Vier der Abgeleibten frawen seel. mit auch weÿland Herrn Stephan Gretzinger, geweßenen Knöpffmachern und Seidenhändlern auch burgern alhier, ihrem haußwürth seel. ehelich erzeugte döchter und ab intestato Zu vier gleich. theilen hinderlaßene Erben

In einer alhie zu Straßburg Ane dem Fischmarckt gelegener, und in dieße Verlassenschafft gehörig. behaußung ist befund: word. wie volgt
Ane Haußrath, In der Cammer A, In der nebens Cammer, In der obern stub, vor dießer Stuben, In der wohnstub,
Eigenthumb ane Häußern. Item hauß Vnd hoffstatt, mit allen deren Gebäwen, begriffen, weiten rechten zugehördten vnd Gerechtigkeiten geleg. alhier zu Straßburg ane dem obern Fischmarckt, einseit neben Mons. Coulon, anderseit neben Mons. Jean Baptiste Challons, beeden frantzösisch. handelsleüth. hinden auff den Schneider oder Ulber Graben stoßend. Davon gehen Jahrs 20. lb term° primo Novembris H. Johann Bechtolden Vmbgelts verwanthen alhier, in Capital ablößig mit 500. lb. Item 7. lb 10. ß gelts Herrn Frantz Reinthalern Exsenatoris Jahrs vff den 25.ten Junÿ ablößig in Capital mit 150. lb. Sonsten eigen über hievorgeschriebene beschwerden wider angeschlag. wie solche durch die Geschwornen Werckmeistere allererst vor 3. Jahren beÿ weÿl. herrn Stephan Gretzingers der verstorbenen frawen hauß würths seel. Verlassenschaffts Inventation æstimirt word. p. 575. lb. Darüber sagt i. Perg. Kauffbrieff mit d. Statt Straßburg anhang: Contract Insigel verwahrt datirt den 23. Maÿ 1674. Ferners 2. Perg. Kauff: und i. Gant Kauffbrieff, wie auch 12. Abgelößte Perg: Zinßbrieff, deßgl. E.E. Kleinen Raths bescheid, weg. der Köpffer, alles mit alt. N° 2. notirt und darbeÿ gelaßen.
Item ein drittertheil vor ungetheilt ane dem also genandten Schawen burger hoff mit deßen Häußern, höffen, hoffstätten, Stallung, Bronnen und Gärtlein, s. allen deren gebäwen, begriffen, zugehörden und gerechtigkeiten, gelegen in der Statt Straßb. in St. Elisabethen Gaßen eins. Zum theil neben dem würths Hauß Zum Newen Stall genand, hannß Caspar Vögele Gehörig, und Zum theil neben Hannß Caspar Lang dem barbierer ands. neben Hannß Georg Datten dem Metzger zum theil und Zum theil Simon Matzen dem fuhrmann, hinden auff Heinrich Reichard dem Schneider zum theil und zum theil Ihro Hochfürstl. durchl. Ihen Pfaltz Birckenfeld stoßend gelegen. Davon gehend jährlich auff Andreæ 15. ß d. Zinß der Stifftung Hartlieb genandt Kurtzlieb. Ferner 5. ß d. Zinnß dem Pfenningth. alhier wegen eines außgangs auffs Allmend, und dann 20. lb d Zinß Herrn Philipp Conrad Joham Von Mundolßh. Stättmstr. alhier & Ehevögtlicher weiße, jahrs auff Joh. Bapt: in hauptguth abzulößen mit 500. lb. Item 37. lb 10. ß Zinß dem Stifft St. Johann Zum Grünenwörth alhier vff den 24. febr. in Capital ablößig mit 750. lb. Sonsten freÿ ledig und eigen über hievorgeschriebene beschwerden annoch durch die geschwornen Werckmeistere alhier in weÿl. herrn Stephan Gretzingers der verstorbenen haußwürths seel. Verlassenschaffts Inventario de Anno 1701 æstimirt pro 410. lb. Daran der hiehero gehörige dritte theil außwürfft 136. lb. Die übrige Zwo tertzen seind ogbedachts H. Stephan Gretzingers seel. sambtlich. Erben zuständig. Darüber sagt i. Perg. Kbr. mit der St. Strßb. anhang. Contr. Inns. bekräfftiget, datirt den 25. Junÿ 1696. Darbeÿ noch i. altes Perg: Kauff und 6. abgelößte Zinnßbrieff gebund. alles mit alt N° 3 notirt und anderer schrifftlicher bericht zu befinden.
Series rubricarum hujus Inventarÿ, Sa. Haußraths 161, Sa. Silbers und Goldes wie auch Seiden Zum Seidenhandel gehörig 31, Sa. Silber geschirr und Geschmeids 30, Sa. Guldenen Ring 42, Sa. der baarschafft 69, Sa. des Eigenthumbs Ane haüßern 711, Schulden 447, Summa summarum 1493 lb – Schulden 1074 lb – Conclusio finalis Inventarÿ 569 lb
Wÿdemb So die Abgeleibte fraw seel. Von weÿl. herrn Stephan Gretzinger Ihrem Eheherrn seel. ad dies vitæ Genoßen
Eheberedung – zwischen dem Wohl Edel: Hoch Ehren Vest Hochgelehrt und Großachtbahren Herren Johann Christoph Güntzer (…) und Maria Dorothea gebohrner Gretzingerin – Beschehen und verhandelt in der Königlichen Statt Straßburg Montags den 17. Novembris Im Jahr Christi 1698, Johann Adam Ösinger Notar. Juratus

Les héritiers cèdent leurs parts de la maison à leur sœur, Anne Marguerite Gretzinger

1705 (21. Jun.), Me Pantrion (Jacques Christophe, 40 Not 14) Joint à l’inventaire du 20. 8.br. 1704
(f° 18.a) Montags den 21° Junÿ 1705 haben weÿland Frawen Mariæ Magdalenæ Gretzingerin gebohrner Haanin seel. hinderlaßene Erben mit nahmen Frau Maria Magdalena Reichshofferin gebohrne Gretzingerin, & H. Johann Jacob Richshoffers Fünffzehners des beständigen Regiments alhier fraw Eheliebste beÿständlich ihres Ehevogts, ferner Fraw Maria Salome Mertzin gebohrne Gretzingerin, H. Johann Mertzen vornehmen Handelßmanns alhier Ehefrau, mit beÿstand erstgedachts ihres haußwürths, Und dann Fraw Maria Dorothea Güntzein gebohrne Gretzingerin, Herrn Johann Christoph Güntzers, wohlverordneten Lieutenant de Cavallerie In Königl. frantzösisch. diensten Ehefraw, Zwar abweßend ihres Eheherrn Jedoch hierzu schrifftlich befelcht
Ihrer Schwester Madlle Anna Margaretha Gretzingerin, deren auch ein quart am Nachfolgender behaußung vorhin Gebührt, und gleichsam Tacite Mitverkäufferin auch ist,
Gedachter Ihrer Mutter seel. hinderlaßene behausung am Fischmarckt, eins. neben Mons. Jean Baptiste Challons, and.s. Mons. Coulon beeden frantzösisch. handelsleüth. hinden auff den Schneider Graben stoßend. für freÿ ledig und eigen Käufflichen cedirt und überlaßen umb 2250 lb. Davon gehen ab volgende Vff solcher behaußung hafftende beschwerden So ihro der Käufferin Zubezahlen angewießen, Erstlichen H. Johann Bechtolden in Capital so demselben Jahrs term° 1° Novembris mit 20. lb zu verzinnßen 500. lb. Item 7. lb 10. ß gelts hat mann Jahrs vff den Joh: ane Herrn Frantz Reinthalern zuverzinnßen thut in Capital 150. lb. Summa vorstehenden Abgangs 650lb. Nach solchem abzug Verbliebt noch ane hiervor geschriebenem Kauffschilling übrig und bevor 1600 lb.

Anne Marguerite Gretzinger loue la boutique et d’autres localités de la maison au marchand Christophe Schrader

1711 (9.6. ut supra), Chambre des Contrats, vol. 584 f° 325-v
Anna Marg: Gretzingerin beÿständlich S.T. H. Christoph Güntzers XV.ners
in gegensein Christoph Schraders Kauffmanns
in ihrem hauß allhier ahm fischmarckt den laden u. den ladenstüblein daran, Item die unterste stueb u. auf dem 3.t Stock eine Cammer auf die gass und nebens daran ein kleines Cämmerlein, Item eine bühn Cammer platz zuem holtz und zuem wein, auf 5 jahr lang anfangend auf Mich. 1711 – um einen jährlichen Zinß nemlich 112 lb

Anne Marguerite Gretzinger hypothèque pour 500 livres la maison à l’ancien ammestre Jean Raimbaut Friderici

1712 (22.11. ut supra), Chambre des Contrats, vol. 585 f° 687
Anna Marg: Gretzingerin beÿständlich S.T. H. Joh: Jacob Richshoffers und S.T. H. Joh: Christoph Günters beder des beständigen Regiment derer herrn XV.en beysitzer weilen unbevögtigt
in gegensein S.T. H. Joh: Reinboldt Friderici alten Ammesters und XIII.ners – um einen jährlichen Zinß nemlich 500 pfund
unterpfand, ihre behaußung c. appert. allhier ahn dem fischmarckt, einseit neben Joh: Bapt: Challan anderseit neben Coulon handelsleuthen hinten auff den Schneider graben

Inventaire après le décès d’un locataire, le marchand Thierry Fœrster

1716 (6.1.), Me Lang (Jean Henri l’aîné, 27 Not 41) n° 1
Inventarium über Dietrich Försters deß von hier sich absentirten handelßmanns vnd Frawen Annæ Margarethæ Gebohrner Hilpertin beeder Eheleuthe besitzende Nahrung und passiva
In einer ane dem Fischmarckt gelegenen behaußung
Schulden, Item frawen Margarethæ Gretzingerin soll man vor haußzinnß von Annunc: Mariæ biß Weÿhenachten 1715

Anne Marguerite Gretzinger loue sa maison au marchand Guillaume Charles Servin dit Deschamps et à sa femme Jeanne Arparin

1720 (24.9.), Chambre des Contrats, vol. 594 f° 464-v
Dlle Anna Margaretha Gretzingerin so ohnbevögtigt mit beÿstand Johann Daniel Lang handelsmanns ihres Schwagers
in gegensein H. Guillaume Charles Servin dit Deschamps handelsmanns und burgers allhier und Fr. Jeanne Arparin
entlehnt, Ihre auff dem Fischmarckt neben H. Chalon liegend behausung sambt dem laden und allen zugehörden – auff 4 jahr lang anfangend auff Michaelis 1720 – um einen jährlichen Zinß nemlich 100 pfund

Anne Marguerite Gretzinger hypothèque la maison au préposé de la Chambre de la Taille, Jean Frédéric Rosenzweig

1720 (26.11.), Chambre des Contrats, vol. 594 f° 541
Mademoiselle Anna Margaretha gretzingerin so ohnbevögtigt mit beÿstand hrn Johann Jacob Richshoffers J.U.Licentiatÿ Ihres hr Vettern
in gegensein hrn Johann Friedrich Roßenzweig hiesiger Statt Stallmeÿsters und der Statt Stalls dreÿers – schuldig seÿen 250 pfund
unterpfand, eine behausung und hoffstatt mit allen deren gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden und gerechtigkeiten ahm obern Fischmarckt, einseit neben hrn Chalon handelsmann hinten auff den Ulmergraben

Anne Marguerite Gretzinger hypothèque la maison aux enfants du fondeur d’étail Frédéric Keck

1725 (10.7.), Chambre des Contrats, vol. 599 f° 388-v
Mlle Anna Margaretha Gretzingerin so ohnbevögtigt beÿständlich H. Friedrich Keck des zinngießers
in gegensein H. Friedrich Röderer goldarbeiters als vogts weÿl. H. M. Mathias Heuß gewesten Diaconi zu denen Predigern hinterlassenen 3 Kinder – Susann seÿe 150 pfund
hypothecirt, Eine Behausung und hoffstatt mit allen derselben gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden, Rechten und gerechtigkeiten ahm Obern Fischmarckt, einseit neben H. Chalons dem handelsmann anderseit neben Coulon auch handelsmann hinten auff den Ullwergraben

Anne Marguerite Gretzinger loue la maison au chapelier Jean Charles Verius

1725 (13.9.), Chambre des Contrats, vol. 599 f° 464
Mlle Anna Margaretha Gretzingerin mit beÿstand H. Johann Jacob Winther des Metzgers
in gegensein H. Johann Carl Verius des huetstaffirers
entlehnt, Eine Behausung Laden und hoffstatt mit allen derselben gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden, Rechten und gerechtigkeiten ahm obern Fischmarckt, einseit neben H. Coulon anderseit neben H. Chalons beeden handelsleuthen hinten auff dem Ullwergraben, nichts davon ausgenommen – auff fünff nacheinander folgenden jahren, anfangend von nächst kunfftigen Michaelis, um einen jährlichen Zinß nemlich 210 Gulden

Anne Marguerite Gretzinger hypothèque la maison à Jean Hammel

1725 (6.11.), Chambre des Contrats, vol. 599 f° 566
Mlle Anna Margaretha Gretzingerin mit beÿstand H. Johann Carl Verius des huetstraffirers
in gegensein H. Johann Hammel – schuldig seÿe 1000 pfund
hypothecirt, Eine Behausung und hoffstatt mit allen derselben gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden, Recht: und gerechtigkeiten ahm Obern Fischmarckt, einseit neben H. Châlons handelsmann anderseit neben Coulon auch handelsmann hinten auff den Ullwer: graben

Anne Marguerite Gretzinger vend la maison au cordonnier Etienne Vulpellier et à sa femme Anne Barbe Beguin pour 2 875 livres

1729 (14.12.), Chambre des Contrats, vol. 603 f° 556
Mlle Marguerite Gretzingerin so ohnbevögtigt zu sein versicherte mit beÿstand H. Johann Ludwig Kob des handelsmanns
in gegensein H. Estienne Vulepellier des schuemachers und Fr. Annæ Barbaræ gebohrner Beguin beÿständlich ihres respective Schwähers und Vatters H. Louis Beguin auch handelsmanns
Eine Behausung und hoffstatt mit allen derselben gebäuden, begriffen, weithen, Zugehörden, Rechten und gerechtigkeiten am Obern Fischmarckt, einseit neben François Lamfrey Marchand Confisseur anderseit neben obged. H. Beguin hinten auff den Ullwer: graben – umb die angegebene 1400 lb (Capitalien und) 1475 pfund oder 5900 livres tournois

Le nouveau propriétaire, originaire de Magland en Savoie près de Sallanches, devient bourgeois en 1724, passe contrat de mariage et se marie en 1729 avec Anne Barbe Beguin qui devient elle-même bourgeoise par son mari.
3° Livre de bourgeoisie f° 1345
Estienne Vulpilier d. Handelsmann auß Savoyen Louis Vulpilier b. Von Sollange in Savoyen ehelicher Sohn erhalt das burgerrecht umb den tertz des neuen b., will beÿ E.E. Zunfft Zum Spiegell dienen, Jur. d. 26.ten April 1724.

1729 (26. 7.br), Me Humbourg (6 E 41, 47)
(Contrat de mariage) le Sieur Estienne Vulpelire Marchand bourgeois en cette ville fils majeur d’ans de defunt Sr Louis Vulpelire viuant Marchand a Maglan en Savoÿe et Dle Françoise Coudray Les Pere et Mere d’une part et
Dle Anne Barbe Bequin fille du Sr Louis Beguin aussy Marchand Bourgeois de cette dite ville et de Dle Catherine Beurez ses Pere et Mere d’autre part

Mariage, Saint-Laurent (cath. f° 105-v)
Hodie die 13 Mensis Nouembris anni 1729 (…) sacro Matrimonÿ vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti fuerunt Stephanus Vulpelliete Ciuis et Mercator hujatis oriundus ex parochia de Magland jn Sabaudia Diœcesis geneuiensis et anna Barbara Beguin argentinensis, præsentibus testibus dominis Ludouica Beguin sponsæ patre (signé) estienne vulpellire, anna Barbe Bequin, Louis Beguin (i 108)

4° Livre de bourgeoisie f° 956
Fr. Anna Barbe Beguin von hier geb. erhalt d. b: Von ihrem ehemann H. Estienne Vulpilier b. undt handelsmann allhier umb die tertz d. alt. b: will beÿ EE Zunfft Zum spiegel dienen. Prom d: 27.ten feb. 1730

Inventaire après le décès d’Anne Barbe Beguin qui délaisse une fille. La somme finale de l’inventaire s’élève à 1 914 livres.

1733 (1.6.), Me Marbach (Jean, 34 Not 4) f° 156
Inventarium über Weil. der Ehren und Tugendsahmen Frauen Annæ Barbaræ Vulpilier gebohrner Bequin des Ehren Wohlvorgeachten H. Etienne Vulpilier des Handelsmanns und burgers allhier zu Straßburg geweßenen Ehelichen haußfrauen nunmehro Seel. Verlassenschafft – Frau Anna Barbara Vilpilier gebohrne Bequin (…) nach ihrem in letzterm Monat Octobr: hiengelegten 1732.ten Jahr aus dießem Jammerthal genommenen tödlichen hientritt hinder Ihro Zeitlichen verlaßen, Welche Verlassenschafft dato auf Freundliches ansuchen erfordern und begehren des Ehren Wohl Vorgeachten Herrn Louis Bequin des handelsmanns und burgers alhier als geordnet und geschworenen Vogts Mariä Barbarä so erst Sieben Monat alt der Seelig Verstorbenen Frauen mit dem hinterlaßenen Wittiber Ehevogt erziehlt und nach todt Verlaßenes einigen Töchterlein und ab intestato Erbens fleißig inventirt – so beschehen Straßburg Auff Mo[ntag] den ersten Monats Junÿ 1733.

In Einer allhier in der Statt Straßburg gegen dem Fischmarckh allhier gelegenen in dieße Verlassenschafft eigenthümlich gehörigen behaußung als Volgt befunden
Ane Höltzen und Schreinwerck. In der Obern Cammer, In der Magd Cammer, In der obern Stub, vor dießer stub, Inn der Wohn stuben, Vor der Wohnstuben, Inn der Kuchen, Unden im Gang
(f° 26) Eigenthumb ahne einer behaußung. Item eine behaußung hoffstatt mit allen deroselben gebäuwen, begriffen weithen zugehördten recht und gerechtig Keiten gelegen allhier in der statt Straßburg ane dem obern Fischmarckt, 1.s neben H. François Lenfroye den handelß M. 2.s neben H Louis Bequin hinden vff den Ulwer graben stoßend davon ([biffé] gibt mann Jahre 50. lb d Zinns dem 14 Dec: H Rathh Johannes Hammel ablößig in Capital mit 1000 lb, Item 12. lb 10 ß Zinnß H. Faber dem Rathschreiber Ehevögtlicher weis ablößig in Haubtguth mit 256 lb, Item 36. lb 5. ß Zinnß Jahrs vff den 14. Dec. F Margareth Gretzingerin der Verkäuferin ablößig in haubtguth mit 725 lb) Und ist solche behaußung von der statt geschwornenmn Werckmeistern des Maur und Zimmerhoffs vermög überschickhten Abschatzungs schein vom 25. Junÿ 1733. æstimirt vor dreÿ Tausend Gulden so außzuwerffen mit 1500. NB. weilen die Vff solchem hauß stehender Capitalien den anschlag übertreffen, als befunden Sich Solche Unter denen Passivis inventirt.
Darüber sagt ein Teut. Perg. Kauffbrieff aus alhießiger Cantzleÿ contr. Stuben gefertiget, und mit dero Innsiegel Verwahrt datirt den 14. Dec. 1729
Copia der abgeleibten Frauen Seelig mit dem hinterlaßenen Wittiber Zur Zeit Ihrer Verheurathung auffgerichteten Eheberedung – le Sieur Estienne Vulpelire Marchand bourgeois en cette ville fils majeur d’ans de defunt Sr Louis Vulpelire viuant Marchand a Maglan en Savoÿe et Dle Françoise Coudray Les Pere et Mere d’une part et Dle Anne Barbe Bequin fille du Sr Louis Beguin aussy Marchand Bourgeois de cette dite ville et de Dle Catherine Beurez ses Pere et Mere d’autre part – Fait et passé aud. Strasbourg le 26 Septembre 1729 – Humbourg, Not.
Copia der Verstorbenen Frauen Seelig auffgerichteten Testamenti – fut presente Damoiselle Anne Barbe Bequin femme du Sieur Estienne Vulpelliere Marchand Bourgeois de Strasbourg y demeurant sur le marché au poisson paroisse de St Laurent Lad. Damoiselle Gissante au lit malade dans un Grand Poele au Second Etage prenant jour par deux grandes fenetsres sur lad. rüe, Estant neanmoins Saine d’Esprits mémoire et entendement – Lhanneur Notaire Roÿal.
Series rubricarum hujus Inventarÿ, beschreibung der verlassenschafft Vor und ahne sich selbsten, Sa. haußraths 59, Sa. Wein v. Faß 22, Sa. Silbers 3 ß, Sa. goldener Ring 4, Sa. baarschafft 2056, Sa. Waaren 10 145, Sa. Activ schulden 5937, Sa. eigenth. ane Einer behaußung 1500, Summa summarum 19 626 lb – Schulden 17 711 lb Nach deren Abzug 1914 lb

La maison est revenue par héritage, comme l’expose l’inventaire de 1766, à la fille d’Anne Barbe Beguin, Marie Barbe Vulpiliere qui se marie en 1747 avec le marchand Jean Baptiste Conigliano

1747 (31.5.), Me Humbourg (6 E 41, 77)
(Contrat de mariage) Sr Jean Baptiste Conigliano marchand bourgeois de cette ville fils du Sr Marie Joseph Conigliano marchand et de Damle Marguerite Marigny assisté de Me Antoine Joseph Conigliano son frere germain avocat au Conseil souverain d’Alsace
Sr Etienne Vulpelliere aussi marchand et Dle Catherine Beurré ayeule maternelle et Antoine Tourteau marchand tuteur établi par la justice à Demoiselle Marie Barbe Vulpelliere fille d’Etienne Vulpelliere et défunte damlle Anne Barbe Beguin (si fr) (si fr)
(Inventaire des apports liasse n° 78 le 24. Juillet 1747) l’épouse 4256 li, le mari 2654 livres

Mariage, Saint-Laurent (cath. p. 139)
Hodie 26 Junÿ Anni 1747 (…) sacro matrimonii vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti fuerunt Dnus Joannes Baptista Conigliano, filius legitimus Dni Mariæ Josephi Conigliano, Civis et Mercatoris hujatis et Dæ Margarithæ Marigni, Et Delle Mariæ Barbarä Vulpellire filia legitima Dni Stephani Vulpellire Civis ac Mercaoris hujatis et defunctæ dnæ Annæ Barbaræ Beguin, ambo parochiani mei (signé) Jean Baptiste Conigliano, Barbe vuilpelier (i 70)

Jean Baptiste Conigliano et Marie Barbe Vulpeliere hypothèquent la maison à l’avocat Jacques Michels

1756 (3.7.), Me Humbourg (6 E 41, 96)
Obligation – Sr Jean Baptiste Conigliano Marchand et Marie Barbe Vulpeliere assistée du Sr Etienne Vulpeliere son pere et Louis Beguin son oncle maternel tous deux marchands
devoir à Me Jacques Michels avocat et procureur au Magitrat de cette ville 8000 livres
vouloir employer au payement de partie du prix de l’acquisition qu’ils viennent de faire le 1er du présent mois de juillet à la Chambre des Contrats comme plus offrant et dernier encherisseur d’une maison vendue a la poursuite des créanciers de la succession de feu Sr Antoine Chapuis Marchand ladite maison scituée grande rue le Sr Longho Marchand d’une part NN d’autre devant la rue vis à vis le S Chalon
en outre ledit Sr Conigliano et led. Sr Vulpeliere hypothèquent leur maison au Marché aux poissons le Sr Walter d’une part et Sr Daigue d’autre devant vis à vis led. Marché

Marie Barbe Vulpeliere femme de Jean Baptiste Conigliano loue la maison entière à Marie Pizet veuve du sculpteur Denis Jacques Gombault et à Catherine Pizet

1762 (14.10.), Chambre des Contrats, vol. 636 f° 335-v
Fr. Maria Barbara geb. Vulpellier H. Johann Baptist Conigliano des handelsmanns eheliebstin
Fr. Mariæ gebohrner Pizet weÿl. H. Denis Jacques Gombault des bildhauers wittib und Jungfrau Catharinæ Pizet beede beÿständlich H. Lt. Stephan Daudet des XV. Secretarÿ
entlehnt, eine behausung mit allen begriffen und rechten am Fischmarckt – auff 6 nacheinander folgenden jahren anfangend von instehenden 1. nov., um einen jährlichen Zinß nemlich 525 livres tournois

Inventaire des biens délaissés par Jean Baptiste Conigliano et Marie Barbe Vulpeliere parès leur départ de Strasbourg. L’actif est d’environ 8 000 livres alors que le passif s’élève à 48 000 livres. Les fugitifs habitaient avant leur départ la maison hors la porte des Pêcheurs.

1766 (4.7.), Me Elles (6 E 41, 1333) n° 323
Inventaire De la Masse et Biens délaissés & abandonnés par le Depart du Sr Jean Baptiste Conigliano cydevt. Marchd. B. en cette ville de Strasbourg & de Dlle Marie Barbe Vulpellire son Epouse – L’an 1766, Vendredy quatrieme Jour du mois de Juillet à la requête du Sr Etienne Vulpellire B. Mrch. en cette ville de Strasbourg Père & Beaupère respectif du Sr Jean Baptiste Conigliano cydevt. Marchd. B. en cette ville & de Dlle Marie Barbe Vulpellire Epouse Conigliano presentemt. absens

Fait et passé dans la Maison du Jardin cy après insérée Scize Hors de cette ville entre les Portes des Pecheurs & des Juifs, dernier domicile desd. Conjoints, en presence du Sr George Daniel Meinicken Exsenateur et assesseur actuel aud. Petit Senat & d’iceluy à ce specialement deputé
Meubles meublans & ustenciles de Menage. Dans le petit Poele au Rez de chaussée, Dans le Cellier en entrant, Dans la Cuisine, Dans un Cabinet à côté de la Cuisine, Dans la Vestibule devant la Cuisine, Dans la Serre à côté de l’Escalier, Dans le Cabinet à côté de l’Alcove du petit Poele au rez de chaussée, Dans la cave, Dans la Chambre au premier Etage à main droite de l’Escalier, Sur la Gallerie au premier Etage, Dans la Chambre à Cheminée au premier Etage – Dans la Chambre suivante. Au second Etage dans la Chambre sur le gauche en montant. Dans la chambre à droite vis à vis la Precedente. Dans le Cabinet de ladite Chambre. Ds& le Vestibul entre les Susd. Chambres. Dans le Jardin. Dans la Riviere prés le Jardin
Propriété de Maisons et d’un Jardin. Premierement. La moitié par indivis d’une Maison de plusieurs Etages avec toutes ses Aisances, appartenances et dépendances scituée en cette ville de Strasbourg au Marché aus Poissons vis à vis le Marché aux herbes, d’un Côté le Sueur François Lanfrey Pere Marchand Negociant d’autre Côté les heritiers de feue Dlle Daigue née Beguin et par derrière Le fossé des Tailleurs outre les Capiteaux y assurés et cy après inséré Franche et quitte de toutes rentes foncieres et autres charges Semblables. Laquelle Maison Le susd. Sieur Vulpelire requerant dit avoir acquise et achetée environ en 1728 et 1729 de la veuve Gretzinger defte. Bourgeoise en cette ville en vertu Contrat passé en la Chambre des Contrats de cette ville dont l’expédition à luy delivrée serait egarée. Et en se Mariant quelque temps après, il auroit donnné à feu Son Epouse par leur Contr. de Mariage La moitié de lad. Maison, laquelle ensuite par sa mort seroit echuë et avenue à sa seule et unique heritière, leur fille le Susd. De Conigliano et ainsy appartenante en cette Masse, estimmée sans Préjudice et seulem. p. epargner les Frais d’Expertise à 7500 lb
Plus La Moitié pour Indivis d’une Maison petite Cour, Puit et Cave, Grande Rue (…)
Plus une Maison et Jardin avec leurs appartenances et dependances Situés hors de la ville entre les deux rivières prés le Cabaret à l’Enseigne du Cheval d’Or
Total du montant des Immeubles 22 500 lb, Total de l’estimation des meubles 2245, Total des Dettes actives 7772, Total général 32 518 lb – Total des Dettes passives 189 364 livres, Partant la Masse active n’est pas suffisants suivant l’estimation pour acquitter lesdites Dettes passives de la somme de 156 846 livres – Dettes actives douteuses 35 606 livres

Etienne Vulpelier, père et beau père des propriétaires qui ont quitté la Ville auquel le Grand Sénat a la maison attribué par sa décision du 21 janvier 1768, la revend au marchand Jean Baptiste Piquet pour 875 livres

1768 (22.2.), Chambre des Contrats, vol. 642 f° 140
H. Etienne Vulpellier der handelsmann
in gegensein H. Johann Baptist Picquet des handelsmanns
eine behausung und hoffstatt mit allen gebäuden, begriffen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten an dem Fischmarckt, einseit neben Charles Daigue dem handelsmann anderseit neben H. Claude Lenfrey auch handelsmann hinten auff den Ullwergraben – als ein von seinem tochtermann Jean Baptiste Conigliano des ausgetrettenen handelsmanns mass zufolge eines d. 21. jan. jüngsthin beÿ E.E. Großen Raths ergangenen erkanntnus von deßen Creditoren entschlagen worden befindliches guth eigenthümblich gehörig – um 875 pfund

Le nouveau propriétaire, fils de marchand strasbourgeois, a épousé en 1753 Madeleine Michot, fille d’un marchand de Molsheim
Mariage, Molsheim (cath. f° 149)
Hodie 19 mensis junÿ anni 1753 tribus proclamationibus in hac Ecclesiâ et totidem in Ecclesia parochiali ad S. Laurentium intra Argentinam publice factis (…) à R. Dno Francisco Josepho Michot Ecclesiæ parochialis ad S. Fabianum in Andlau vicario de mea licentia prævie recepro mutuo consensu sacro matrimonii vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti fuerunt joannes Baptista Piquet filius defuncti jacobi piquet civis olim et mercatoris Argentinensis et defunctæ Mariæ Racle legitimæ eius olim uxoris et Magdalena Michot filia soluta josephi Michot civis et mercatoris in Molsheim et Catharinæ Fechterin legitima eius uxore (signé) Jean Baptiste Picquet, Magdalena Michot (i 152)

Il devient tributaire au Miroir et 1755 après avoir fait son apprentissage chez son parent Claude Picquet Reffalin. Il déclare se spécialiser dans le commerce des chapeaux et des indiennes.
Miroir (XI 277)
(f° 191) Dienstags den 18. Februarÿ 1755. Hr Jean Baptiste Picquet, von hier gebürtig so die handlung allhier beÿ H. Claude Picquet Reffalin, wie recht erlernet, stehet vor, bittend daß E.E. Zunfft Gericht jhme Einen Schein an E.E. großen Rath mittheÿlen wolle, daß Er nach gnädig erlangten burgerrecht dißorts leibzünfftig als handelsmann auf und angenommen werde. Erkannt Willfahrt.
(f° 195) Dienstags den 15. Aprilis 1755) New Zünfftiger – Hr Jean Baptiste Picquet, ist zufolg producirten cantzleÿ Pfenningthurn und Stallschein vom 8.en martii letzthien, gegen Erlag dreÿ Pfundt Zehen schilling leibzünfftig als Handelsmann auff und angenommen worden, dt. et prom. obed. und declarirt den hutstaffierer handel mit Stoff jndienne und dergleichen treiben zu wollen.

Jean Baptiste Piquet hypothèque pour 2 500 livres la maison aux enfants de son oncle Claude Piquet

1769 (7.3.), Me Humbourg (6 E 41, 133)
Obligation – le Sr Jean Baptiste Picquet negotiant
devoir aux enfants mineurs de feu Sr Claude Picquet son oncle aussi Negotiant pour lesquels le Sr Simon Cusinat aussi negotiant, 10 000 lit
hypothèque la maison dud. Sr debiteur avec toutes ses appartenances droits et dépendances sans exception scituée dans la partie supérieure du marché aux Poissons, le Sr Michel Rimbert cy devant le Sr Charles daigue d’une part le Sr Claude lanfey d’autre et par derrière sur la ruelle dite Ullvergraben

Inventaire de faillite de Jean Baptiste Picquet. L’actif de la masse est de 3370 livres alors que le passif atteint 12 211. La maison est estimée 2 650 livres.

1787 (23.1.), Me Greis (Jean Fréd. 6 E 41, 888) n° 340
Inventarium über Johann Baptistæ Picquet des handelsmanns und Fraun Maria Magdalena geb. Michot dermalige Activ und Passiv Massam
in hernach inventirter an dem Fischmarckt gelegenen behausung
Eigenthum an einer behaußung. MT. Nemlich eine behaußung und hoffstatt nebst allen mit allen übrigen deren Gebäuden, begriffen, zugehörden, Rechten und Gerechtigkeiten an dem Fischmarckt einseit neben H. Simon Mühe dem handelsmann anderseit neben H. Carl Gall dem handelsmann hinten auff den Ullwergraben stoßend, (laut) Abschatzung vom 26. jan. 1787 gewürdiget und angeschlagen worden vor und um 2650, Hierüber besagt Kaufbrieff in C.C. Stb. gefertigt vom 22. feb. 1768, Anbeÿ Kaufbrieff in hies. C.C. Stb. der eine vom 14. Xbr. 1729 und der andere vom 23. maÿ 1674
Ergäntzung, Zufolg über weÿl. herrn Joseph Michot dem handelsmann und auch weÿl. Fr. Catharina geb. Fechterin Eheleuthe zu Molsheim der Ehefrau verstorbenen Eltern durch H. Not. und Stadtschreiber Streicher im Jahr 1766 errichteten Inventarii
Series rubricarum hujus Inventarÿ, der Ehefrauen unverändertes Vermögen, Sa. hausraths 178 lb, Sa. goldenen rings 18 ß, Sa. leeren Faßes 3 lb, Sa. schulden 500 lb, ergäntzungs Rests 3479 lb, Summa summarum 4161 lb
des Ehemanns unverändertes und das theilbare Guth, Sa. hausrath 159 lb, Sa. handlungs waaren 466 lb, Sa. leeren Faß 2 lb, Sa. silbers 18 lb, Sa. Eigenthum ane einer behaußung 2650 lb, Sa. schulden 72 lb, Summa summarum 3370 lb – Schulden 12 211 lb, Compensando 8840 lb, Zweiffelhaffte und verlohrene schulden 107 lb
Eheberedung, zwischen dem Wohlachtbahren Herrn Jean Baptiste Picquet weÿl. Herrn Jacob Picquet und auch weÿl. Maria Racle unter beÿständung Herrn Claudy Picquet des handelsmann in Straßburg seines avunculi, So dann der Ehr: und tugendreichen Jungfrau Magdalenam geb. Michot Herrn Joseph Michot des handelsmanns alhier und Fraun Catharina Fechtin, Molßheim den 29. maÿ 1753, [unterzeichnet] Streicher

Marie Madeleine Michot femme de Jean Baptiste Piquet à laquelle le Grand Sénat a attribué la maison de la masse de son mari la vend 8 000 livres au marchand Nicolas Schultz : vente provisoire puis acte passé à la Chambre des Contrats

1787 (13.8.), Me Greis (Jean Fréd. 6 E 41, 898) n° 150, Interims kauff (Chambre des Contrats, vol. 661 f° 345-v)
Frau Maria Magdalena Piquet geb. Michot H. Johann Baptistae Piquet des handelsmanns Ehefrau
Herr Nicolaus Schultz der ledige handelsmann herrn Johann Jacob Schultz des Gastgebers zum Römischen Kaÿser wie auch E.E. Großen Raths alten beisitzers sohn so majorennis
die ihro eigenthümlich gehörig in ihro beÿ Gelegenteit ihres Ehemanns ausgebrochenen falliments gerichtlich entschlagenen behausung und hoffstatt nebst allen übrigen deren gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten an dem Fischmarckt, einseit neben H Simon Mühe dem handelsmann anderseit neben H. Carl Goll dem ebenmäßigen handelsmann hinten auff den ullmergraben stoßend
(bedingnussen) 4. daß alles was in gedachter behausung wand: maur: und nagelvest ist neben alle darinn sich befindlichen tapeten, jalousie läden, denen Schäfften und Comptoirs im Laden nebst denen eisernen Gremßen an der Vorbäcken des Ladens dem Käuffer eigenthümlich überlaßen – um 19 000 gulden

Acte définitif
1787 (21.8.), Chambre des Contrats, vol. 661 f° 345-v
Fr. Maria Magdalena Piquet geb. Michot H. Johann Baptista Piquet des handelsmanns eheliebstin
in gegensein H. Nicolaus Schultz des handelsmanns
eine behausung und hoffstatt mit allen deren gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten ane dem Fischmarckt, einseit neben ([biffé] Sr Labeaume) Gall anderseit neben Sr Mühe beede handelsleuthen hinten auff den Ulmergraben wohin sie einen außgang hat – als ein in außweißung ihres in die heh gebrachten guths gerichtlich entschlagenes immobile – um 18 000 gulden

Le nouveau propriétaire fils d’un aubergiste de Strasbourg a appris le métier de marchand à Nancy. Il présente le certificat pour devenir tributaire au Miroir, la tribu des marchands
Miroir (XI 280) a. tribunal
(f° 37-v) Dienstags, den 18 [sic, corr. 28] Septembris 1787 – Vorbescheid – Hr Niclaus Schultz, des H. Rahthh. Joh: Jac: Schultz Gastgebers Zum Röm: Kaiser alhier, ehelicher Sohn, stehet vor, producirt einen von H. Sieben l’ainé, hdlsm: in Nancy den 20. Aug: 1787. privatim ausgestellten Lehrschein und Stallschein vom 17. hujus. mit Bitte, ihn diesorts leibzünftig als Handelsmann aufzunehmen.
Woraufhin nach gehaltener Umfrag, wobei Hr. Rahth. Cusinat versicherte, daß die Unterschrift solchen H. Sieben richtig seÿe. Erkannt worden, daß Implorant verbunden seÿn soll, obigen Lehrschein, das H. Sieben Qualität und Unterschrift halben formlich legalisiren zu laßen und bei nächster Gericht versammlung neuerdingen vorzuweisen um als dann leibzünftig als Handelsmann angenommen zu werden. Unterdessen demselben, um ihn nicht aufzuhalten, gleichwol erlaubt seÿe, seine Waaren im Kaufhaus zu beziehen und den Gaden zu eröfnen
(f° 38-v) Samstags, den 22. Decembris 1787. C. Leibzünftiger – der hievornen fol: 37.b genannte Hr. Niclaus Schultz ist auf vorgelegten legalisirten galubwäurdigen Lehrbrief von gemeltem H. Wilhelm Siben den 25. 7.bris jüngsthin ausgestellt, ingleichem Stallschein vom 17. besagten Monats leibzüftig als Handelsmann gegen Erlag 11. lb 13. s 4. angenommen worden. Hat angelobet. Führet die Weisleinwad handlung. [in margine :] 11 lb 15 s 4 d, 3 lb. 6. s 8. d Findl.

Il se marie peu après avec la fille d’un horloger, Marie Barbe Elisabeth Rillier
1787 (19. 8.br), Me Lacombe (6 E 41, 208) n° 33
Contrat de mariage – Sr Jean Nicolas Schultz négociant fils majeur de Jean Jacques Schultz hote à l’Empereur et Anne Barbe Mayer de l’avis du Sr François Bernard Medecin son beau frère
Dlle Marie Barbe Elisabeth Rillier fille mineure de Claude Rillier marchand horloger et d’Anne Marie Rothea

Mariage, Saint-Laurent (cath. f° 69-v)
Hodie die 23 octobris anni 1787 (…) sacro matrimonii vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti fuerunt Niclaus Schultz argentinensis civis ac mercator hujas dni joannis jacobi Schultz et Dnæ Barbaræ Meÿer Conjugum civium in parochia ad stum Stephanum hujatum commorantium et Delle Maria Rosa Elisabetha Rilliet argentinensis Dni claudii Gabrielis Rilliet et dnæ Mariæ Annæ Rothe conjugum Civium hujas parochiæ filia minorennus (signé) Schultz, Rilliet (i 37)

Inventaire des apports
1788 (28.7.), Me Greis (Jean Fréd. 6 E 41, 891) n° 423
Inventarium über H. Johann Nicolaus Schultz des handelsmanns und Fr. Maria Rosa Elisabetha geb. Rilliet einander für ohnvertheilt in den ehestand gebracht vermögenschafft – in ihrem vor H. Not. Lacombe den 19. oct. 1787 errichteten Ehe Contact

in der hernach inventirten dem Ehemann eigenthümlich zuständig behausung
Eigenthum ane einer behausung. Nemlich eine behausung und hoffstatt mit allen deren gebäu, begriffen, weithen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten ane dem Fischmarckt einseit neben H. Mühe dem handelsmann anderseit neben H. Carl Gall dem handelsmann hinten auf den Ullwergraben, dahin einen Ausgang habend, in anschlag gebracht pro 4750 lt, diesenwegen ist vorhanden C.C.Stub kaufbrieff vom 21. aug. 1787, von Fr. Magdalena geb. Michot H. Johann Baptist Piquet dem handelsmann erkaufft
des Ehemanns in der Ehe gebrachtes Gut, Sa. hausraths 294 lt, Sa. weins 26 lt, Sa. silbers 6 lt, Sa. golden geschmeids 56 lt, Sa. der baarschafft 2384 lt, Sa. des Eigenthums einer behausung 4750 lt, Summa summarum 7518 lt – Schulden 5313 lt, nach solchem abzug 2202 lt, haussteur 37 lt, des Ehemanns gesamten vermögen 2239 lt
der Ehefrau in die Ehe gebrachtes vermögen, Sa. hausraths 418 lt, Sa. weins 2 lt, Sa. silbers 15 lt, Sa. goldene ringe 76 lt, Sa. der baarschafft 1500 lt, Summa summarum 2012 lt – haussteur 37 lt, der Ehefrau in die Ehe gebrachtes guth 2049 lt

Nicolas Schultz expose la maison à une enchère volontaire. Il n’y aura pas d’adjudication définitive

1795 (19 nivose 3), Strasbourg 9 (1, nouv. cote 3), Me Dinckel n° 9
Procès verbal d’enchere – auf Ansuchen burgers Niclaus Schultz handelsmann
wurde eine freiwillige Versteigerung der ihme eigenthümlich zuständigen behaußung samt übrigen dero Gebäuden, zugehörden, Rechten und Gerechtigkeiten auf dem ehemaligen Fischmarckt dermal Revolutions gaß N° 62 gelegen einseit neben b. Gall anderseit neben b. Mühe beeden Eheleuten hinten auffden Ulwergraben wohin sie einen Ausgang hat stoßend
1. daß beÿ der behaußung verbleiben und als dazu gehörig angesehen werden sollen au rez de chaussée die Schäfft im Laden, In der Stub des ersten Stocks der Wandkasten, die im ersten und zweÿten Stock vorhandene papirer Tapeten, Samtliche Wandkasten und ein Zimmer des dritten Stocks In den Kauf aber ist nicht begriffen die zweÿ ohneingamaurte Oefen, die Vorfenster und Jalousie läden, die denen Hausöhren des ersten zweÿten und dritten stocks sich befindliche Wandkästen und der im laden vorhandene Vorbanck
b. Frantz Joseph Bernard dem geschwornen Inventirschätzer 40 000 livres, den 29 nivose
den 9. pluviose 49 800 li, b. Valentin Haas den Zimmermann
den 10. pluviose b. Andreas Joseph Kaltner Werckmeister

Inventaire après le décès de Marie Rose Elisabeth Rilliet femme divorcée de Jean Nicolas Schultz, dressé dans la maison paternelle de la défunte
1806 (16.12.), Strasbourg 12 (12), Me Wengler n° 2255 – Enregistrement de Strasbourg, acp 101 f° 111 du 20.12.
Inventaire de la succession de Marie Rose Elisabeth Rilliet femme divorcée de Jean Nicolas Schultz négociant à Strasbourg décédée le 16 nov. dernier – à la requête de Claude Gabriel Rilliet, François Antoine Rilliet et Louis Florent Rilliet les trois horlogers et Marie Anne Rilliet majeure, tous quatre héritiers testamentaires leur fille sœur respective, Testament Me Lacombe 11 août dernier

dans la maison mortuaire appartenante en partie au père de la défunte sise à Strasbourg rue des Hallebardes n° 3
Immeuble, un 8° par indivis d’une maison et appartenances sise à Strasbourg rue des Hallebardes n° 3, d’un côté le Sr Stahl orfèvre, d’autre le Sr François Antoine Rilliet cohéritiers, devant rue, derrière la brasserie au Dauphin, évaluée à 150 fr de revenu en capital 7000 francs, le 8° 875 francs
part d’un bien rentier à Truchtersheim
mobilier 5367 fr, immeubles 1108 fr, total 6475 fr, passif 1449 fr (Acte de vente des meubles n° 2266 du 23.12.)

Jean Nicolas Schultz vend la maison à Louis Bruckner pour 16 000 francs (actes non conservés)

1799 (16 frimaire 8), Strasbourg, Me Dinckel, Consulté Enregistrement de Strasbourg, acp 70 F° 159 du 26 fri 8
Jean Nicolas Schultz
Louis Bruckner
une maison au marché aux poissons n° 62 – pour 16 000 francs

Le nouveau propriétaire, le marchand Chrétien Louis Bruckner, vinet d’épouser Jeanne Catherine Meyé, fille d’un tailleur d’habits
1799 (11 germinal 7), Strasbourg 9 (anc. cote 5), Me Dinckel n° 122 – Enregistrement de Strasbourg, acp 67 F° 48 du 13 ger 7
Eheberedung – b. Christian Ludwig Bruckner handelsmann dahier mit ihme deßen ehegattin die b. Johanna Catharina Meÿe weÿl. des b. Ludwig Joseph Meÿe Schneiders mit b. Johannna Catharina Wentz minderjährige tochter

Inventaire après le décès de Chrétien Louis Bruckner qui délaisse trois enfants de sa veuve. L’actif de la succession s’élève à 50 754 francs, le passif 40 659 à francs

1816 (14.9.), Strasbourg 14 (56), Me Lex n° 2154 – Enregistrement de Strasbourg, acp 131 F° 96 du 19.9.
Inventaire de la succession de Chrétien Louis Bruckner, négociant décédé le 16 mai dernier – à la requête de Catherine Bruckner née Meyé la veuve tutrice naturelle d’Emile 15 ans, Jeannette Sophie Marie Julie 7 ans, François Auguste 2 ans, en présence de Charles Stephan négociant – Contrat de mariage Me Dinckel le 15 germinal 7

en la maison au vieux marché aux Poissons n° –
marchandises toiles 30 069 fr, meubles au rez de chaussée, au comptoir, au premier étage, au salon, au salon au premier étage, au second étage, au troisième étage dans la chambre de la dlle de boutique, chambre sur le devant, au 4° étage chambre du fils ainé, chambre des domestiques, dans la cave, 3659 fr
numéraire 525 fr, dettes actives 500 fr, total des meubles 34 754 fr, total de la succession 50 754 fr, passif 40 659 fr
immeuble, une maison cour bâtiments droit et dépendances sise en cette ville donnant sur le vieux marché aux Poissons n° 62, d’un côté les veuve et héritiers Mühe négociant d’autre les Sr Lanfrey et Gall négociants, devant ladite place du vieux Marché, derrière le fossé dit Ulvergraben ou fossé des Tailleurs – acquis de Nicolas Schultz fils négociant par acte Me Dinckel le 15 frimaire 8 ou 7 dec. 1799, Nicolas Schultz l’acquis de Madeleine Michot épouse de Jean Baptiste Piquet négociant par acte passé à la Chambre des Contrats le 21 août 1787 – estimée 16 000 francs

La veuve et les héritiers vendent leurs part de maison à leur fils et frère respectif, le négociant Emile Bruckner

1833 (10.9.), Strasbourg 6 (57), Me Triponé n° 2924 – Enregistrement de Strasbourg, acp 220 F° 31-v du 19.9.
Licitation – Jeanne Catherine Meyé veuve de Chrétien Louis Bruckner, négociant, en son nom et se portant fort de François Auguste Bruckner, mineur 19 ans ; Jeannette Sophie Marie Julie Bruckner, majeure
à Emile Bruckner, négociant
5/6 indivis avec l’acquéreur qui possède déjà le 6° d’une maison avec dépendances sise à Strasbourg Vieux Marché aux Poissons n° 62, par devant la rue, par derrière le Fossé dit Ulmergraben, d’un côté les héritiers Mühe d’autre Mde Duvernoy – de la communauté Bruckner, inventaire Me Lex le 14 sept. 1816 – acquis de Nicolas Schultz fils, négociant, par acte Me Dinckel le 6 frimaire 8 (7 décembre 1799), Nicolas Schultz l’a acquis de Madeleine Michot épouse de Jean Baptiste Picquet, négociant par acte à la cidevant Chambre des Contrats le 21 août 1787 – pour 33 333,33 francs

Le nouveau propriétaire vient d’épouser Frédérique Eugénie Bahn, fille de passementier
1833 (4.5.), Strasbourg 10 (87), Me Zimmer n° 1533 – Enregistrement de Strasbourg, acp 217 f° 87-v du 6.5.
Contrat de mariage, communauté d’acquets partageable par moitié – Emile Bruckner, négociant né le 4 oct. 1801 (12 vendemiaire 10) fils de feu Chrétien Louis Brucker, négociant, et Jeanne Catherine Meyé
Frédérique Eugénie Bahn née le 24 février 1813 fille de feu Charles Louis Bahn fabricant passementier et de Sophie Frédérique Lung

art. IV, apports du futur époux, 1. le 6° indivis de la maison et dépendances située à Strasbourg Vieux Marché aux Poissons n° 62, provenant de la communauté avec Jeanne Catherine Meyé sa mère et Chrétien Louis Brucker, négociant son père, Inventaire Me Lex le 14 sept. 1816
art. VIII, la veuve Brucker renonce en faveur de son fils à l’usufruit viager du 6° de la maison assuré par Contrat de mariage passé devant Me Dinckel le 15 germinal 7

Emile Bruckner loue la maison au négociant Auguste Schneegans

1844 (15. 8.br), Strasbourg 10 (103), Me Zimmer n° 5388
Bail – Me Emile Bruckner, propriétaire, demeurant & domicilié à Strasbourg, lequel déclare donner à bail pour neuf années entières et consécutivess qui commenceront à courir le 29 septembre 1853
à Mr Auguste Schneegans, négociant, demeurant & domicilié audit Strasbourg
Une maison avec ses aisances dépendances sise à Strasbourg rue du vieux marché aux poissons N° 62, entre Mr Muhé et Mme Duvernois – moyennant un loyer annuel de 3000 francs
Etat des lieux de la maison Buckner Rue du vieux marché aux poissons N° 62, louée à M Schnéegans. Cave (…), Magasin (…), Comptoir derrière le magasin (…), ° Etage, Salon (…), Antichambre (…), Chambre de derrière (…), 2° Etage, Cuisine (…), antichambre (…), Salon (…), 3° Etage (…), 4° Etage (…), Mansardes (…), Grenier (…), Strasbourg le 29 septembre 1844

16, place Saint-Etienne

Place Saint-Etienne n° 16 – VI 120 (Blondel), O 429 puis section 24 parcelle 5 (cadastre)

La maison est celle à pans de bois au milieu de l’image
Façade dont les ouvertures datent de 1899, l’image montre en outre l’avance des étages (avril 2012)

La maison à rez-de-chaussée et deux étages en pans de bois jouxte l’ancienne maison du Directoire de la Noblesse immédiate de la Basse-Alsace (actuel FEC, Foyer de l’Etudiant Catholique). La parcelle est avec sa voisine l’une des plus étendues de l’îlot. Elle comprenait jusqu’en 1710 une maison arrière qui en a été détachée, la parcelle VI 125 qui donne dans la ruelle Saint-Médard. Le grand terrain à l’arrière de la maison (cour, jardin et bâtiments accessoires sur le plan de 1765) est détaché au début du XX° siècle de la parcelle qui passe alors de 7,79 ares à 1,62 are. La description que donne le billet d’estimation de 1736 est particulièrement précise et mentionne les trois niveaux de greniers qu’on voit encore aujourd’hui, celui du bas a un sol en dalles alors que les deux du haut ont un sol en planches. Le sous-sol comprend deux caves voûtées de même largeur mais de longueur inégale.
La maison est successivement occupée par des artisans et des administrateurs (le receveur Hau, l’assesseur des Quinze Güntzer). Au XIX° siècle, elle appartient à un boulanger, à un menuisier puis (1859) à une congrégation religieuse avant de revenir à un particulier (1900).

La maison est celle au milieu de l’image, en partie cachée par le premier toit
(Plan-relief de 1725 (Musée historique, cliché Thierry Hatt)

Elévations pour le plan-relief de 1830, îlot 206 – Cour C

La maison se trouve à gauche du repère (v) sur les dessins établis pour le plan-relief de 1830. Elle a deux portes et une fenêtre au rez-de-chaussée, quatre fenêtres à chacun des deux étages. Un premier niveau de greniers comprend quatre lucarnes, les deux niveaux supérieurs ont respectivement trois et deux petites lucarnes.
La grande cour C à l’arrière de la maison appartient en totalité à la propriété. On peut voir entre (6) et (7) l’arrière de la façade sur rue : une porte au rez-de-chaussée et deux fenêtres à chaque étage, le tout couvert d’une toiture à tuiles plates. Deux bâtiments latéraux successifs bordent la cour vers l’est entre (7) et (8) : le premier a une façade de la même hauteur que le bâtiment principal, le suivant a un seul étage. L’angle sud-est de la cour est occupé par un petit bâtiment : façade entre (8) et (9), mur latéral entre (9) et (10). Les autres bâtiments qui donnent sur le côté méridional de la cour (10 à 14) dépendent de maisons de la rue des Veaux. Un autre bâtiment accessoire s’ouvre à l’angle sud-ouest de la cour entre (14) et (1). Les murs (1)-(2) séparent vers l’ouest la cour des bâtiments qui donnent sur la rue de la Croix. Les murs (2)-(5) forment l’arrière de l’ancien Directoire de la Noblesse qui s’ouvre sur la place Saint-Etienne. On voit ensuite entre (5) et (6) un dernier bâtiment bas adossé contre le mur du Directoire. Comme le montre le plan, un enclos occupe le coin nord-ouest de la cour. Le plan Blondel permet de conclure qu’il contient un jardin. On constate aussi que le deuxième bâtiment latéral vers l’est n’existait pas encore en 1765.
La maison porte d’abord le n° 16 (1784-1857) puis le n° 9.

Dessins préparatoires au plan-relief de 1830, îlot 206, plan
Bâtiment arrière, projet non réalisé (1901, dossier de la Police du Bâtiment)

Propriétaire de l’immeuble, le peintre Charles Schmitt demande en 1899 l’autorisation d’exploiter un débit de boissons. Il charge l’entrepreneur Otto Back d’installer une devanture puis fait poser une enseigne plate sur l’encorbellement. Les aménagements intérieurs sont terminés en mars 1900. Il n’est pas autorisé à transformer le bâtiment arrière qui dépasse de trois mètres l’alignement légal vers la ruelle Saint-Médard. Il fait aménager en 1907 le rez-de-chaussée pour le transformer en débit de boissons. Le rez-de-chaussée sert ensuite de restaurant et le premier étage de bar. Propriétaire du bar, Ferdinand Vasseur fait aménager les combles en 1946 et transférer en 1960 une indemnité de guerre pour construire un hôtel restaurant à la Chapelle-sous-Rougemont (Territoire de Belfort). Le Foyer de l’Etudiant Catholique (F.E.C.) fait ravaler la façade en 1948.

Elévation avant et après transformation en 1899
Plan du rez-de-chaussée après transformation (dossier de la Police du Bâtiment)

octobre 2012

Sommaire
Cadastre – Police du Bâtiment – Relevé d’actes