5, rue Sainte-Elisabeth


Rue Sainte-Elisabeth n° 5 – VIII 115 (Blondel), P 1322 (cadastre)

Propriété du Corps des Pensions (1637-1816)


Vue de l’actuel n° 3. L’ancien n° 4 se trouvait en deçà de l’arbre devant l’aile droite (août 2014)
Façade (u-v) iv en 1830 (élévations préparatoires au plan-relief de 1830, îlot 256)

La maison dont les 19 pieds de l’avance doivent correspondre à sa longueur est inscrite dans le Livre des communaux (1587) au nom de la veuve et des héritiers de Florien Graff. Le secrétaire Conrad Düringer en rachète les parts quelques années plus tard. Elisabeth Müele, successivement veuve du revendeur Charles Bœhm et du sellier Christophe Fridel, entre en 1637 au béguinage du Tiers Ordre et donne ses immeubles en garantie. La maison revient au béguinage puis au Corps des Pensions qui la vend en 1816 au boucher Georges Frédéric Hæberlé. Elle appartient ensuite au négociant Philippe Louis César Auguste Debenesse (1831) puis au commis négociant Jean Henri Wendling (1857). Déjà propriétaire de la maison voisine qui l’entoure au nord et à l’ouest, la Ville de Strasbourg l’achète en 1870 puis cède la propriété entière à l’établissement des Diaconesses en 1880.


La maison, à peu près au milieu de l’image, est la deuxième à gauche de celle à pignon sur rue, Plan-relief de 1727 (Musée historique, cliché Thierry Hatt)

L’Atlas des alignements (années 1820) mentionne une maison à rez-de-chaussée en maçonnerie et un étage neuf en bois. Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830, la façade sur rue se trouve entre les repères (u-v) : trois fenêtres et une porte au rez-de-chaussée, quatre fenêtres au premier étage et toiture à trois niveaux de greniers. La cour (L’) montre l’arrière (1-2) du bâtiment sur rue, le bâtiment latéral (1-4, buanderie et étable d’après le rapport d’experts de 1814) et le bâtiment arrière (3-4, écurie d’après le même rapport). Le côté ouest (2-3) fait partie de la propriété voisine, ce que confirme ledit rapport, bien qu’une porte s’ouvre dans la cour.
La maison porte d’abord le n° 3 (1784-1857) puis le n° 5. Le cadastre ne signale aucune modification avant la vente à la Ville puis aux Diaconesses.


Cour (L’) – Plan, îlot 256

mars 2024

Sommaire
CadastreRelevé d’actes

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1589 à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date approximative de mutation.

Florien Graff et (1557) Ursule Krieger, veuve de Jacques Schæffer – luthériens
1589 v Conrad Düringer, secrétaire, et (1583) Barbe Graff, d’abord (1573) femme du receveur Conrad Bensel – luthériens
Balthasar Huldenreich, notaire, et Anne Hochfelder (copropriétaires, ensuite le premier seul)
1622 v Charles Bœhm, revendeur, et (1605) Elisabeth Müele – luthériens
1625 h Christophe Fridel, sellier, et (1625) Elisabeth Müele, veuve de Charles Bœhm – luthériens
1637 h béguinage du Tiers Ordre puis Corps des Pensions
1816 v Georges Frédéric Hæberlé, boucher, et (1804) Marie Madeleine Pohr puis (1812) Julie Sophie Bickelhaub remariée (1829) avec le relieur Ernest Frédéric Charles Vogel
1831 v Philippe Louis César Auguste Debenesse, négociant, et (1810) Henriette Charlotte Louise Debavay
1849 h Marie Charles François Hubert Picquart, percepteur, et (1843) Louise Henriette Mélanie Debenesse
1857 v Jean Henri Wendling, commis négociant, et (1847) Salomé Emilie Parisot
1870 v Ville de Strasbourg
1880 v Etablissement des Diaconesses

(1765, Liste Blondel) VIII 115, au Collège de St Guillaume
(Etat du développement des façades des maisons, AMS cote V 61) au Temple Neuf, 4 toises, 1 pied et 9 pouces
(1843, Tableau indicatif du cadastre) P 1322, Debenes / Debenesse, Auguste, commissionnaire de roulage – maison, sol – 1 are

Locations

1712, André Schulmeister, tisserand
1736, Jean Michel Dürr, messager du bailliage d’Illkirch
1747, Jean Jacques Kælberzahn, apprêteur de tabac, et Marie Barbe Klein
1761, Jean Christophe Roos, chapelier
1766, 1780, Jean Jacques Schwing, boucher, et Catherine Dorothée Ruff
1811, Jean Contusch, boucher, Eve Chrétienne Dollmann
1815, Jean Jacques Geiger, boucher, et Marie Madeleine Hüttenberger

Livres des communaux

1587, Livre des communaux (VII 1450) f° 344-v
La veuve et les héritiers de Florien Graff règlent 8 sols pour une avance (19 pieds 3 pouces de long saillie d’un pied) et un chenal en bois

Wider auß dem Allmend Gäeßlin hinauff baß Sanct Elisabethen Thor zu.
Florian Grauen selligen Wittwe vnd Erben haben ein Hauß daran Ist ein Staucher xxix schu iij Zoll lang, j schu herauß, Hatt auch ein hültzenen Naach, Bessert für alles viij ß. d.

Atlas des alignements (cote 1197 W 37)

3° arrondissement ou Canton Sud – Rue Ste. Elisabeth

nouveau N° / ancien N° : 42 / 3
appt. au Temple neuf
Rez de chaussée en maçonnerie et 1° étage neuf en bois
(Légende)

Cadastre

Cadastre napoléonien,registre 28 f° 354 case 2

Debenesse, Auguste, Commissionnaire de roulage
Madame Picquart-Debenesse, Substitution 1850
1858 Wendling, Jean Henri, commis négociant

P 1322, sol, maison, rue Ste Elisabeth 3
Contenance : 2
Revenu total : 91,04 (90 et 1,04)
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 18 14
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre napoléonien, 26 f° 722 case 1
Le sol P 1322 est ensuite reporté (exercice 1899) à la case 2 du folio 721, Etablissement des Diaconesses

Wendling Jean Henri, Commis négociant
1871 Stadt Strassburg
1881/82 Diakonissen Anstalt

P 1322, Maison, sol, Rue Ste Elisabeth 5
Contenance : 2
Revenu total : 91,04 (90 et 1,04)
Folio de provenance : (354)
Folio de destination : Gb 721
Année d’entrée :
Année de sortie : 1899
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 18
fenêtres du 3° et au-dessus :

1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)

Canton VIII, Rue 284 De Ste Elisabethe p. 447

3
loc. Villard, Jacques, laitier – Manant
loc. Schuring, Marie Magd. veuve – Bouchers
loc. Fischer, J. George – Drapiers
loc. Imbach, Cath. veuve d’un Invalide

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)

Elisabethgasse (Seite 31)

(Haus Nr.) 5, 7, 9 fehlen


Relevé d’actes

La maison est inscrite au Livre des communaux (1587) au nom de la veuve et des héritiers de Florien Graff.
Fils de Wolfgang Graff, Florien Graff épouse en 1557 Ursule Krieger, veuve de Jacques Schæffer

Mariage, Saint-Thomas (luth. f° 98)
1557. 4. post trinit. Florian Graff Wolffgang Grauen seligen son, vrsula Kriegerin Jacobs scheffers verlaßne witfe Zum 1 Zu andern mol. (i 102)

Jacqueline Agram, veuve du tonnelier Martin Bantzer, et son frère Paul Agram établi en Palatinat (Gimbsheim ou Gumbsheim près de Worms) vendent le tiers de la maison à Conrad Düringer et au notaire Balthasar Huldreich

1589 (xx Novembris), Chancellerie, vol. 264 (Registranda Kügler) f° 388
Erschienen Jacobe Agramin wÿland Martin Banntzers des Kueffers seligenn witwe für sich vnd Ire erben mit beÿstandt Frantz Obereÿedts Ires geschwornen vogts, So dann der selbig Frantz Oberÿel Alls beuelch und gewalthaber Pauli Agrams obbemelter v.keüferin bruder seßhafft Zu Gamßheim Inn der Pfaltz Haben vuuer. Innammen Iren selbs und alles bevelchaber verkaufft vnd Zukauffen geben
herrn Conrad Düringer vnd Balthazar Huldtrich Notar. beidenn burgern Zu Straßburg Innen vnnd Iren Erben
den drittenteÿl Ane einer behausung sambt Iren hoffestetten, hefflin vnnd Stallung mit Allen & gelegen Inn der Statt St. Inn S. Ellßbetengaß einseit neben H Jacob Wolfen, annderseitt (-) der Statt Werckmeister vf den Zimmerhoff, stost hinden vf bemellts herrn Jacob Wollffen garten dauon gond sammenthafft vii+ fl. geltts Lesig mit 150 guldin den Stifftherren Zu S. Toman Jerlichenn vff Mathiæ, Mer viij fl gelts Lesig mit ij C fl. S.w. vff Purificationis Mariæ den Stifftherren Zum Allten S. Peter Sonnst ledig eigenn der Kauf beschehen vmb xlv fl

Les enfants et héritiers du tailleur Antoine Keller vendent le sixième de la maison aux mêmes. Trois sixièmes appartiennent déjà à Conrad Düringer et deux sixièmes à Balthasar Huldenreich

1589 (4. Decemb.), Chancellerie, vol. 264 (Registranda Kügler) f° 395
Erschienen Mathys Wädlin schnyd. alls geschworner Vogt Agneßen Joachim vnd Wolff geschwüsterd. Anthoni Kellen des schnÿders selig. Kinder mit Martha seiner erst. hußf. selig. erzielt, So dann Anthoni Kelle der eilter schnÿder bmlt. Anthoni Kelle vatters alls geschwornen vogts hanns Andres vnd Daniel auch bmlt Anthoni Keller des Jüngern Kind. mit Maria seiner letst. hußf. vnd velaßne witwe ehelich erzielet haben vogtlich wÿß verkaufft
H Conrad Düringer vnd Balthasar Huldreichen In v Ir. Erben
Ein Sechstetheÿl obemld. vogtkind. für ungetheilt gebürend. von v ane huß hoffstatt hefflin v Stallung & pnt. in pro. 89 fo: 495. d. v* *ld davon dreü Sechstetheÿl H. Conrad Düring. v die vbrig Zwen Sechstetheÿl Balthasar huldrich Zustendig

Même acte passé à la Chancellerie

1589 (13.t Decemb.), Chancellerie, vol. 263-II (Imbreviaturæ Contractuum) f° 126
Kauff Conrad Türingers vnd Balthasar Hulderich vber ein Sechst. theil an einer behausung
Erschienen Mathis Wädelin d. Schneid. als geschworner vogt Agnesen Joachims vnd Wolffen geschwisterden weÿland Anthoni Kölle des Jüngern seligen Kindern so er mitt Martha seiner ersten haußfraw erzielt, So dann Anthoni Kölle der Elter als geschworner vogt Hanns Andres vnd Daniels ermelts Anthoni Kölle deß Jüngern mitt Marien seiner andern haußfrawen vnd hinderlaßener wittib erborner Kinder vnd haben (verkaufft)
Conradt Düringern vnd Balthasar Huldrichen dem Notario beeder burgern Zu Straßburg
ein Sechster theil obgedachten geschwisterd. für vngetheilt gepürend von vnd ane hauß hoffstatt höfflin vnd Stallung mitt allen anderen Ihren gebeuwen rechten vnd Zugehörd. gelegen alhie In der Statt Straßburg vff St: Elsbeth. gassen, Einseit neben Jacob Wolffen Anderseit Michel Arnoldt dem Werckmeister vff dem Zimmerhoff hinden vff bemelten Jacob Wolffen stoßend Ane welchen hauß hoffstatt höfflin vnd Stallung mit allen andern Ihren gebeuwen dreÿ Sechste theil Conrad Düringern vnd die überige Zwen Sechste theil Balthasar Hulderich. den Keüffern Zuuor Zustendig, Dauon gohnd Samenthafft achthalben gulden gelts vff sanct Mathis tag ablösig mitt 150 guld. den Stifft herren Zu St Thoman vnd dann Acht gulden gelts vnser frauwen tag der Liechtmaß In hauptgut mitt 200 gulden alles Straßburger wehrung abzulösen den Stifft herren Zum alt S. Peter, sonst freÿ ledig vnd eig. vnd alles recht, Vnd were disser Kauff vber vorgemelte beschwerd. Zugangen vnd bescheh. für vnd vmb 20 dritthalben guld. Straßburger wehrung

Originaire de Neumarkt en haut Palatinat (Neumarkt in der Oberpfalz), Conrad Düringer épouse en 1583 Barbe, veuve du receveur Conrad Bensel
Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (luth. p. 318 n° 67)
1583. Dominica XV. Cunradt Düringer von Newmarck in der obern pfaltz, vnd Barbara, hans Cunradt Benßles des schaffners hindelasene wittwe. Eingesegnet Montag den 7 Octobris (im 163, i 167)

Le secrétaire Conrad Düringer (ici Durner) de Neumarkt en haut Palatinat devient bourgeois par sa femme Barbe Graff, veuve de Jean Conrad Benslin, receveur de la maison Landsperg onze mois après son mariage
1584, 2° Livre de bourgeoisie (4 R 104) p. 536
Conratt Durner Von Neuwmarck In der obern pfaltz der schreiber Hatt das burgrechtt empfangen vonn barbara grauinn Hanß Conratt bensseleinß geweßenen Schaffner Im Landttsperger Hoff selig. wittwenn Seiner Hausfrauwen vnd Will Zuo denen Zimmerleutten diennen Actt. denn 3. Septtember 1584.

Originaire de Leonberg, Jean Conrad Binslin épouse en 1573 Barbe, fille de Théophile Graff, et devient bourgeois par sa femme un an et demi plus tard
Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (luth. f° 201)
1573. Dominica 25. post Trinitatis. Hans Cunradt Binßlin Von Lebergk vnnd Barbara Graffin Theophili Graffen tochter. Eingesegnet am Zinstag hora 9 den 24. nouember, vßgangen auß Theophili Graffen behausung (i 105)

1575, 3° Livre de bourgeoisie (4 R 105) p. 244
Hanß Conrad Benßel von Leonberg vß dem landt Zu württen berg schaffner In der landtsperger hoff hatt das burgk recht Kaufft Kaufft vnd dient Zu der Steltz. Act. Donnerstag den 9.t Junÿ 75.

Dissensions de Conrad Düringer avec la Chancellerie et les administrateurs
1593, Protocole des Quinze (2 R 22) – Conrad Düringer contra Cantzleÿ. 87. 94. 98. 119. 122. 190.
1604 Conseillers et XXI (1 R 83) – Conrad Düringer contra Administratores. 111. 115. 120. 122. 161.
1616 Conseillers et XXI (1 R 97) – Conrad Duringers wegen würdt auß bevelch eines Ehrs. Rhats referirt. 129. exceptiones abgelesen. 197.

Vente par les enfants de feu le notaire Balthasar Huldreich et d’Anne Hochfelder
1607 (18. Martÿ), Chancellerie, vol. 368-II (Imbreviaturæ Contractuum) f° 96-v
Kauffverschreibung Martin Schweickart vber ein Behausung vff dem alten Weinmarckt gelegen
Erschienen Herr Hannß Geörg Meÿer Notarius alß verordnet vnd geschworner vogt Barbaræ vnd Georg w: Balthasar Huldrich deß Notarÿ Ehl. mit Anne Hochfelderin, so gegenwärtig gewesen ehelich erzielt vnd verlaßene Kind. vnd
haben In gegenwart Martin Schweickard. deß Zimmermanns und Catharinen Huldrich sein haußfr. angezeigt und bekandt, demnach sie demselb. am dochter vnd Schwieger hiebevor Jarl. 1602. den 14. Martÿ eines vfrecht redlich vnd bestendig. khauff verkaufft (…)

Le barbier Paul Agram de Gimbsheim (Gumbsheim) près de Worms et Jacquelines Agram veuve de Martin Bantzer vendent un sixième de la maison au receveur Conrad Düringer

1590 (xiiij tag Maÿ), Chancellerie, vol. 267 (Registranda Meyger) f° 141-v
(P. fol. 202.) Erschienen Paulus Agram der Balbierer Burger Zu Gemsen, beÿ Wurmß, So dann Jacobe Agramin, wÿland Martin Bantzers des Küffers selig. witwen desselbigen Schwestern mit beÿstandt Frantz Ober rieth des formen schneÿders Ires geschwornen vogts, Haben (…) Verkhaufft
Herrn Cunradt Düringer, burgern vnd Schaffnern Zu Straßburg, So auch Zugeg. Ime &
Zwen Sechstentheil, Inen den Verköüffern für vngetheilt geburend, Von vnd ane huß, hoffestatt, höfflin vnd hinderheüßlin, mit Iren gebeuwen & geleg. alhie Inn vnserer Statt vff Sant Elßbethen gaß, einseit nebent herrn Jacob Wolffen genant Schönecker vnd anderseit nebent (-) dem Zimmerman hinden auch vff denselbig. Jacob Wolffen stoßend, doran dritthalben Sechstetheil Ine dem Khöuffer Zuuor vnd dann die Vberig Anderthalben sechstetheil Balthazar Hulderich dem Notarien für vngetheilt Zugehören, Dauon gehnd sammethafft Acht guldin gelts, ablösig mit CC gulden vff Liechtmeß fallend, dem Stifft Zum Altten Sant Peter alhie, Mehr dreÿ Pfund Sübentzehen schilling vnd Sechs Pfenning glts mit Lxxvij lb x ß d ablösig vff S. Mathÿs tag, dem Stifft Zu Sant Thoman Zu St. Jährl. vnd alles Recht, der Khouff Zugang. vber Vorerzelte beschwernus die Khöüffer Zubezalen vber sich nemmen sollen, Für vnd vmb 47 guldin Straßburger Werung

Conrad Düringer vend la maison au revendeur Charles Bœhm et à sa femme Elisabeth Müele

1622 (ut spâ [iij. Aprilis]), Chancellerie, vol. 446 (Registranda Meyger) f° 120
(P. fol. 91.) Erschienen j Cunrad Düringer burger Zu Straßburg (verkaufft)
Carle Böhem dem kremer burgern Zu Straßburg vnd Elisabeth Mielin seiner ehelichen haußfr. So bede Zugeg.
hauß, hoffstatt, höfflin, hind. heußlin vnd Brunnen mit Allen Ihren gebeüwen & gelegen Inn der Statt Straßburg vff S. Elßeth. gaß, einseit neben Geörg Ringlers erb. And. seit n. Jacob Schreÿber dem schuomacher, hind. vff ermeltes Ringlers gartten stoßend, Dauon gnd. viij gl. gld Ablößig mit ij. C gl Werung vff (-) dem Stifft Zum Alt Sant Peter, So dann viij gl gelts loß. mit j. C. L. gl. werung vff dem Stifft Zu Sant Thoman, Sunst ledig eÿg. Vnd alles Recht & Also das & Vndt Ist disser Khauff vber obgehertte beschwerd. so die Kheüffere vff sich nemmen Zugangen vnd bescheh. für vnd vmb 400 pfund

Le marchand Charles Bœhm épouse en 1605 Elisabeth, fille du tisserand Jacques Mühle de Rottweil
Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (luth. p. 181)
1605. Do. Pentecostes 19. Maÿ, Carolus Behem d. handelsman, Elisabeth, Jacob Mühle des wullenwebers zu Rotweil hind.lassene Tochd. Eingesegnet d. 3. Junÿ (i 95)
Proclamation, Saint-Thomas (luth. f° 217 n° 583)
1605. Dominica Pentecost. 19. Maÿ, Carle Behem der handelsman vndt Elisabeth, Jacob Mügle des wullen webers Zu Sebweil Nachgelaß. tocht. Eingesegnet Zum Jung. St. Peter (i 221)

Elisabeth Müele se remarie en 1625 avec le sellier Christophe Fridel, fils du sellier du même nom : contrat de mariage, célébration
1625 (20.1.), Not. Oesinger (David, 37 Not 25)
Eheberedung zwischen Christoph Fridel dem Sattler gesellen als hochzeittern vnd Fr. Elisabeth Müelin Weÿlandt Caroli Böhmen seelig. hinderlaßener witwe als hochzeitterin N° 3.
zwischen dem Erbarn vnd bescheidenen Christoff Frideln dem Jüngern Sattlergesellen des Ehrenhafften vnd bescheidenen Christoff Fidels des Sattlers vnd burgers alhie ehelicher Sohne als hochzeitters ahn einem,
vnd der Ehren: Tugendtsamen Frawen Elisabeth weÿlandt Caroli Böhmen burgers vnd handelßmanns alhie seeligen hinderlaßener wittib als Hochzeitterin andern theils ein Ehelicher heürath abgehandelt beredt vnd beschloßen worden
Actum in Persönlicher gegenwertigkeit (…) hans Schweickhardts des haffners Ihres lieben Schwagers (…) Donnerstags den 20. Januarÿ A° 1625.

Mariage, Saint-Pierre-le-Vieux (luth. f° 162)
1625. Dominica III. post Epiphan. Christoff Friedel d. Sattler, Christoff Friedels deß Sattlers Sohn allhie, Elisabeth Carlen Böhmen deß Handelsmans allhoe nachgelaßene Wittib. den 31. Jan. (i 176)
Proclamation, Saint-Thomas (luth. f° 17)
1625. Dominica III. post Epiph. den 23. Januar. Christoph Friddel der Sattler, Christoph Friddels des Sattlers vnd burgers alhie Sohn, vnd Elisabeth Caroli Böhmen des Kremers hinderlaßene wittib, Alt. S. Peter (i 19)

Inventaire des apports. Elisabeth Müele apporte en mariage une valeur de 1556 livres dont deux maisons, l’une face au couvent des Carmes (actuelle rue Saint-Louis) et l’autre rue Sainte-Elisabeth

1625 (10. 7.bris), Not. Oesinger (David, 37 Not 2) n° 1
Inventarium und Beschreibung Aller der Jenigen Haab vnnd Nahrung So die Tugendsame Fraw Elisabeth Müelin, Weÿlandt Herrn Caroli Böhmen gewesenen handelßmanns vnd burgers alhie seeligen hinderlaßen Witwe Zue Mr Christoff Frideln dem Jüngern Sattlern auch burgern alhie Ihrem Jetzig. Ehemann In die Ehe gebracht vnd vermög des Zwischen Ihnen beiden den 20. Januarÿ dießes gegenwerttig. 1625. Jars vffgerichten Eheberedung auff begebend. fall Ihro oder Ihren Erben entweders unverändert, oder da selbige nicht mehr vorhanden der hierin verleibten billiche werth darfür vor aller theillung gelüffert, erstattet vnd wieder wursahßet* werden sollen, welche vff ersernandter beider Ehegemecht begehren, In beÿsein H Sigmundt Erhardts Notarÿ obgedachten Christoff Fridels Vettern wie auch Mr hans Schweickhardts des Kachlers vnd Mr Geörg Kraußen des Büchßenschmidts berürter fr. Elisabeth Müelin respectiué lieben Schwägern vnd vettern, aller dreÿer burgeren alhier alß erbettener Beÿständer (…) Actum Sambstags den 10. 7.bris A° 1625.

Inn der Statt Straßburg Inn einer behaußung nahe beÿ St Elisabethen gaßen gegender Kohlscheüren über gelegen, welche Jetzmals Frawen Elisabeth Müelin Mr Christoff Friedels des Jüngern burgers undt Sattlers alhie ehelichen haußfr. eÿgenthümblichen Zustendig Ist befunden worden wie henach volg. thut
Erstlichen ahne haußrhat. Auff der Obern Büenen, In der Cammer A, In der Cammer B, In der Cammer C, In der haußöhren, In der Stub Cammeren, vnd. In der haußöhren, Inn d. Keller
Eÿgenthumb Ane heüßern. It. ein hauß hoffstatt höfflin geg. der Kohlscheüren oder der lieben fraweb nrüeder über (…)
It. noch ein behauß. hoff, hoffstatt vnd [-] sambt einem brunnen mit allen and[eren ihren-] gebewen, begriffen, weÿth. rechten, Zugehör[denn und] gerechtigkeitten mit sambt einem hinder [-] daran gegel. In St. Elisabeth gaßen [in der] statt Straßburg alhie, einseit neben H [-] ringlers selig. erben vnd anderseit [neben H.] Jacob Schreiber eines Erß: großen Rhats [beÿsitzer] hinden vff erstgedachter Erben Gartten stoß. Erst beschribene behauß. ist ebenmeßig allerdings freÿ, ledig vnd eig. vnd angeschlag. p. 600. lb. Vber Jetzgemelte behauß. besagt ein Pergamentener brieff vnder alhieiger Statt anhangend. Contract Insigel de dato den 3. Aprilis A° 1622 mit n° 2 bezeichnet. Item Zwen alte Pergamentine Kauffbrieff der eine mit der Statt Straßb. anhangend. größern Insigel verwahret datirt den 18. Decembris A° 1585. notirt mit N° 3, der andere mit Alhieig. Statt Contract Insigel besiglet deßen datum den 14. Maÿ A° 1590 signirt mit N° 4
Sa. Eigenthums Ahne heüßern 1000, Summa summarum 1556. – Conclusio 1334 lb

Elisabeth, veuve de Charles Bœhm, verse un complément d’une somme garantie sur la maison et remboursée lors de la dépréciation monétaire

1631 (ut spâ. [21. Decembris]), Chambre des Contrats, vol. 470 f° 635-v
(Senioris) Erschienen Elisabetha weÿ: Carle Böhmen deß Krämers vnd burgers see: Alhie wittib, an ietzo Christoph Fridels deß Seÿfensieders alhie eheliche haußfr. an einem, So dann herr Johann Müller Alß Schaffner deß Stiffts Zum Alten S. Peter alhie am 2. theil,
Zeigten an und bekannten gegen einand. demnach sie Elisabetha 200. fl. Capital St. w. so sie besagtem Stifft, von vff vnd abe ihrem hauß alhie vff S. Elisabethen gaßen neben Jacob Schreiber dem schuhmacher gelegen, vermög eines latinischen vnder deß Bischofflichen hoffs Insigel 18. Cal. Septembris A° 1547. Vfgerichten brieffs vnd Mariæ himelfahrt mit 8. fl. zuuerzinsen schuldig gewesen, in hohem dem Reichßthaler nach zu 6 fl. gerechneten gelt abgelegt, Alß heten sie sich mit einand. güetlichen dahin verglichen, daß Sie Elisabetha mehrgedachtem Stifft an gutem Jetziger Zeit gäng und gibigen geld 100 gld. nachzutragen

Elisabeth Müelé, veuve du sellier Christophe Fridel, engage sa maison au profit du béguinage du Tiers Ordre contre son entretien le restant de ses jours

1637 (ut spâ [13. Martÿ]), Chambre des Contrats, vol. 477 f° 249-v
Erschienen Elisabeth Müelin, weÿland Christoff Fridelß deß Sattlers seel. witib mit beÿstandt hanß Jacob Bechtolden deß huetmachers ihres vogts
hat in gegensein der Samblung Zu driten Regul Schaffners Johann Böllers bekannt, demnach die herren Pflegere Sie Elisabeth vff ihr demutiges piten und anhalten für ein Verpfrüendin in besagte Samblung die tag ihres lebens darinnen ietz deß ohrtß habender ordnung genäß Zu underhalten, Auff und angenommen, daß Sie für solche pfrund und underhaltung vffrecht schuldig worden auch gelten soll und woll 300. lb
dafür Vnderpfand sein soll hauß und hoffstat mit allen andern ihren gebäwen alhie in Elisabethen gaßen neben Georg Ringlers seel. Erben & Jacob Schreibers deß Schuhmachers Erben, hinden vff gedachts Ringlers Erben stoßend, so Zuuor v.hafftet umb 100. fl. w. dem Stifft alten S. Peter, So dann vmb 76. fl. w dem Stifft S. Thoman altie
[in margine :] (…) Vnd deß. zu gewißer Versicherung soll nicht allen deß hirinn benambtst hauß in specie, vnd dann alle ihro übrige haab und. (…) dafür in spê. Und.pfand sein soll hauß hoffstatt höfflin, Bronnen mit allen deren Gebawen & alhie beÿ der Kohlscheüren, neben H Georg Jägern dem Notario ein und anderseit neben H Theobald Güntzers Scheür hind. vff N Rineckh. deß Schwartzbeck. Erben stoßend gelegen (…) d. 19. Julÿ 1643

La maison revient au béguinage dont les propriétés font ensuite partie du Corps des Pensions
Le Corps des Pensions loue la maison au tisserand André Schulmeister

1712 (ut ante [15. Feb.]), Chambre des Contrats, vol. 585 f° 126-v
S.T. hr Joh: Philipp Gangolff XV.ners alß mitpflgeber deß Corporis der pensionen beneben H. Philipp Jacob Erhardt Schaffnern daßelbst
in gegensein Andreas Schuelmaisters leinenwebers
entlehnt, deß Stiffts behaußung allhier in St Elisabetha gass, einseit neben ulrich Roth anderseit neben Mathes Koch. metzgern hinten auf ihn Kochen stoßend, nichts außgenommen biß auf einen platz zuem kalck und sand – auf 9 jahr lang anfangend auf Annunciationis Mariæ 1712 um einen jährlichen Zinß nemlich 25 pfund

Le Corps des Pensions loue la maison à Jean Michel Dürr, messager du bailliage d’Illkirch

1736 (17.1.), Chambre des Contrats, vol. 610 f° 38-v
des hiesigen Corporis Pensionum Schaffner H. Philipp Jacob Oesinger
in gegensein Johann Michael Dürr des Ambtsbotten der Pflegd Illkirch
entlehnt, Eine ged. Corporis eigenthümlich zuständige Behausung, hoff, Bronnen und hoffstatt mit allen deren gebäuden, begriffen, zugehörden und rechten auff St Elisabetha gaß, einseit neben Abraham Datt dem Metzger, anderseit neben Johann Kieffer dem kieffer hinten auff gedachten Datt – auff 9 jahr lang anfangend von Michaelis 1735 um einen jährlichen Zinß nemlich 25 pfund
[in margine :] entlehenden Dürr und seiner ehefrau Fr. Maria Dorothea geb. Schäfferin auf fernerer 9 nacheinander folgenden jahren von zukünftigen Michaelis, d. 23. Januarÿ 1744

Marie Barbe Klein, veuve de l’apprêteur de tabac Jean Jacques Kælberzahn, meurt dans la maison rue Sainte-Elisabeth qui appartient au Corps des Pensions. L’actif de la succession s’élève à 19 livres, le passif à 34 livres

1747 (1.4.), E 5783 (b) n° 133
Inventarium und beschreibung aller derjenigen Haab und Nahrung, Keinerleÿ davon außgenommen, so Weÿland die tugendsame Maria Barbara gebohrene Kleinin, des Ehrengeachten Johann Jacob Kälberzahns, des Tabackbereiters und Schirmers allhier Zu Straßburg geweßene ehel. haußfrau, nunmehr seel. nach ihrem den 22.ten Martÿ dießes lauffenden 1747.ten Jahrs aus dießer Welt genommenen tödlichen ableiben, Zeitlichen verlaßen, Welche Verlaßenschafft auf freundliches ansuchen erfordern und begehren Johann Philipp Weilands, des Tabackbereiters und burgers allhier Zu Straßburg, des Zwar geordneten aber beÿ E. E. großen raht noch nicht confirmirten Vogts, welcher jedoch zufolg Extractus Ihr gnaden des Regierenden Herrn Ammeisters hauß memoriali Vom heutigen tag den Interim Eÿd allda abgeschwohren, mithin mit der Inventur fortzufahren willfahrt seÿe, vor und im Nahmen Johann Jacob Kälberzahns, der Verstorbenen mit ihrem hinterbliebenen Wittiber, ehelich erzeugten Söhnleins, beÿ nahem 3. Jahr alt, so minorennis, und ab intestato zu einem Erben verlaßen (…) So geschehen allhier in der Königl. Stadt Straßburg auff Sambstag den 1.ten Aprilis anno 1747.
In einer allhier zu Straßburg ane der St: Elisabethæ gaß gelegenen, dem Löbl. Stifft Hohen Schul eigenthümlich zuständigen behaußung folgender maßen sich befunden
hausrath E. 14, 1, 15 – T. 7, 7, 4 lb, Summa hausraths 51 lb – Silber W. 3, E. 8, Summa 11 lb – Goldenen ring E. 1, summa summarum 19 lb – Schulden 34 lb, In Compensatione 14 lb
Copia Codicilli (…) Beschehen auf Montag d. 6. tag aprilis vormittag zwischen 11 v. 12. uhren 1744, Johann Winter notarius requisitus

Le Corps des Pensions loue la maison au chapelier Jean Christophe Roos

1761 (5.10.), Chambre des Contrats, vol. 635 f° 305
innamen löbl. Stifft Corporis pensionum deßen Schaffner H. Philipp Jacob Oesinger
in gegensein Johann Christoph Rooß des huthmachers
entlehnt, eine ane der St Elisabetha gaß gelegenen behausung – auff 9 nacheinander folgenden jahren anfangend auf Michaelis 1762, um einen jährlichen Zinß nemlich 30 pfund

Le Corps des Pensions loue la maison au boucher Jean Jacques Schwing et à sa femme Catherine Dorothée Ruff

1766 (25.1.), Chambre des Contrats, vol. 640 f° 49-v
Lehnung – innahmen des löblichen Stiffts Corporis pensionum H. Johann Ernst Kitner d. cancellarius adjunctus und dasiger H. Pfleger zufolge procuratio bevollmächtigter
in gegensein Johann Jacob Schwing des metzgers und Catharinæ Dorotheæ geb. Ruffin
entlehnt, eine ermeltem Stiffts zugehörige an dem St. Elisabethä gaß gelegene behausung, auf 9 nacheinander folgenden jahren dessen anfang auf bevorstehenden Annunciat. Mariæ – um einen jährlichen Zinß nemlich 35 pfund

Nouveau bail à Jean Jacques Schwing

1780 (1.7.), Chambre des Contrats, vol. 654 f° 263
nahmens löbl. stifftung corporis pensionum H. Lt. Johann Heinrich Meinel als schaffner
Johann Jacob Schwing des metzgers
lehnung, eine ermelten stifft eigenthümlich zuständige behausung ane St. Elisabetha gaß, auff 9 nacheinander folgenden jahren auff Michaelis tag anfangend – um einen jährlichen Zinß nemlich 80 gulden

La locataire Eve Chrétienne Dollmann, femme du boucher Jean Contusch, fait dresser l’inventaire de ses apports

1811 (14.1.), Strasbourg 9 (anc. cote 28), M° Bossenius n° 480, 4781
Inventaire des apports d’Eve Christine née Dollmann femme en secondes noces de Jean Contusch boucher, mariés courant novembre 1797, contrat de mariage reçu par M° Lung le 18 fructidor 5
dans la maison rue Elisabeth n° 3 appartenante à la fondation de l’académie protestante de cette ville, occupée en partie par les conjoints
meubles 332 fr, argenterie 16 fr, numéraire 100 fr, total 448 fr
Enregistrement, acp 116 F° 74 du 17.1.

La locataire Marie Madeleine Hüttenberger, femme en secondes noces du boucher Jean Jacques Geiger, meurt en 1815

1815 (28.11.), Strasbourg 9 (anc. cote 20), M° Bossenius n° 652
Inventaire de la succession de Marie Madeleine née Hüttenberger femme en secondes noces de Jean Jacques Geiger, boucher, décédée le 15 octobre courant – à la requête du veuf, père et tuteur légal de Frédéric Benjamin & Charles Frédéric enfants mineurs de la défunte, en présence de Jacques Sieffert, cultivateur à Bischheim au Saum, subrogé tuteur – Contrat de mariage reçu M° Ensfelder le 24 mars 1793, inventaire des apports dressé le 22 thermidor 4
dans une maison rue Elisabeth n° 3 appartenant à la fondation de l’Académie protestante occupée en partie par ladite succession
propres du veuf, argenterie 2 fr, remplacement 1684 fr, défalquer 278 fr, reste 1406 fr, total 1414 fr – passif 237 fr, déduction faite 1176 fr
propres des héritiers, meubles 428 fr, dettes actives 98 fr – remploi 212 fr, déduction faite 12 fr, reste 200 fr, total 726 fr
communauté, meubles 319 fr, argenterie 4 fr (le 5.12. enreg F°5 du 13.12.) total de l’actif 323 fr, passif 1751 fr, déficit 1428 fr
Enregistrement F° 40 du 5.12.

Le Corps des Pensions vend la maison au boucher Georges Frédéric Hæberlé

1816 (22.2.), Strasbourg 3 (62), M° Übersaal n° 6957
Cahier des charges n° 6948, 1 février – M François Louis Klauhold en qualité de receveur de la fondation du Corps des pensions de l’Académie protestante de cette ville, qu’il a été autorisé par le Directoire de la Confession d’Augsbourg des deux départements du Rhin (à vendre)
à Georges Frédéric Haeberlé boucher demeurant en cette ville au quartier Finckweiler n° 57
la maison appartenante à ladite fondation avec cour, appartenances et dépendances située en cette ville rue Elisabeth n° 3, d’un côté la maison n° 2 appartenant à la succession du Sr Breck négociant, de l’autre la maison sous n° 4 d’André Nothhafft boucher, derrière maison de feu led. Sr Breck – criée 8000 fr
adjudication préparatoire n° 6952 du 8 février – Adjudication définitive n° 6957 du 21 février – acte vente n° 6957 du 22 février – pour 8005 francs
enreg. F° 128 du 9.2..

Fils du boucher Jean Frédéric Hæberlé, Georges Frédéric Hæberlé épouse en 1804 Marie Madeleine Pohr
1804 (11 vend. 13), Strasbourg 11 (5), M° Anrich n° 380.
Contrat de mariage – sont comparus le Sr George Fréderic Haeberlé boucher majeur d’ans domicilié en cette ville, fils du S Jean Fréderic Haeberlé aussi boucher en lad° ville procréé en légitime mariage avec Marguerite Dorothée Zabern d’une part
Et Dlle Marie Madelaine Pohr, fille mineure du S. Jean Leopold Pohr, demeurant en cette ville, procréée en légitime mariage avec Marie Madeleine Lederlin assistée du dit Sr son père d’autre part (…) cejourd’hui 13 Vendémiaire An Treize
(signé) Georg Friederich Häberlé, Maria Magdalena Pohr
Enregistrement, acp 94 F° 44 du 16 vend. 13

Marie Madeleine Pohr meurt en 1812 en délaissant une fille
1812 (30.4.), Strasbourg 8 (3), M° Roessel n° 637
Inventaire de la succession de Marie Madeleine Haeberlé née Pohr, décédée le 24 janvier courant – à la requête de Georges Frédéric Haeberlé boucher le veuf, commun en biens suivant contrat de mariage reçu M° Anrich le 13 vendémiaire 13, père et tuteur légal de Madeleine Frédérique âgée de 5 ans seul enfant de la défunte – en présence de Jean Daniel Schenckel relieur subrogé tuteur

dans une maison rue Finckwiller n° 57 appartenant au Sr Stahl boucher
communauté, meubles 929 fr, argenterie 21 fr, numéraire 2000 fr, part de maison 1000 fr, total 3950 fr
propres de la défunte, garde robe 239 fr, numéraire 68 fr, don matutinal 100 fr, ensemble 2382 fr
Part indivise dans une maison, savoir 1/6 pour indivis dans une maison avec dépendances sise en cette ville rue des serruriers n° 19, d’un côté les veuve et héritiers Hehner, de l’autre & derrière le Sr Petitville ci devant pharmacien – de la succession de Jean Léopold Pohr, relieur son père, suivant inventaire dressé par le soussigné notaire le 30 octobre 1811, estimée 1000 fr. Le Sr Pohr a acquis ladite maison de Jean Géofroi Schaeffer, marchand de soie, par acte passé à la Chambre des Contrats le 20 mars 1783
Enregistrement, acp 119 F° 131-v du 1.5. – acp 120 F° 10 du 25.6. (vacation du 25.6.)

Georges Frédéric Hæberlé se remarie avec Julie Sophie Bickelhaub, fille du tonnelier Georges Louis Bickelhaub
1812 (26.11.), Strasbourg 8 (4), M° Roessel n° 950
Georges Frédéric Haeberle boucher veuf de Marie Madeleine Pohr
Julie Sophie Bickelhaub, fille majeure de Georges Louis Bickelhaub, tonnelier & marchand de vin, et de feue Marie Salomé Siegfrid, assitée de Jean Philippe Mathis marchand poissonnier son beau frère
en la demeure du Sr Haeberlé rue Finckweiler n° 57
Enregistrement, acp 121 F° 28 du 27.11.

Inventaire des apports
1815 (14.2.), Strasbourg 8 (11), M° Roessel n° 2325
Inventaire des apports de Georges Frédéric Haeberlé, boucher, et de Julie Sophie Bickelhaub, contrat de mariage dressé par le soussigné notaire le 26 novembre 1812
le mari, mobilier de la communauté avec sa première femme Marie Madeleine Pohr 929 fr, argenterie 21 fr, numéraire 3600 fr,
un 12° de maison sise à Strasbourg rue des Serruriers n° 19 estimé 500 fr
ensemble 5050 fr, déduction de 2039 fr, reste 3010 fr
de l’épouse, créances 7000 fr

Georges Frédéric Hæberlé meurt en septembre 1816 en délaissant une fille de son premier mariage et un fils du deuxième.

1816 (29.10.), Strasbourg 8 (16), M° Roessel n° 3692
Inventaire de la succession de Georges Frédéric Haeberlé décédé le 24 septembre dernier – à la requête de 1. Julie Sophie Bickelhaub la veuve, mère et tutrice légale de Georges Frédéric né le 23 novembre 1814, 2. Jean Georges Freys boucher tuteur établi à Madeleine Frédérique âgée de 10 ans, issue du premier lit avec Marie Madeleine Pohr – en présence de Jean Daniel Schenckel relieur subrogé tuteur de Madeleine Frédérique, et de Louis Haeberlé, boucher tuteur de Georges Frédéric
Contrat de mariage reçu par le soussigné notaire le 26 novembre 1812 et inventaire des apports le 14 février 1815
dans une maison sise rue Elisabeth n° 3
propres 769 fr, garde robe 364 fr, remploi 3666 fr, total 4739 fr
le 12° d’une maison rue des Serruriers n° 19 estimée 500 fr, total de l’actif 5239 fr – passif 2159 fr, reste 3079 fr
communauté, mobilier 262 fr, argenterie 139 fr, numéraire 516 fr, créances 787 fr, total 1704 fr
Titres et papiers, cahier des charges dressé par M° Übersaal sur l’enchère d’une maison sise rue Ste Elisabeth n° 3 entre la succession Breck et André Nothhafft boucher, qui appartenait à la fondation du Corps des pensions de l’académie protestante de cette ville, adjudication définitive du 21 février courant pour 8500 fr – une partie occupée par la veuve Kondusch pour 60 fr de loyer, surplus par le défunt pour 360 fr, total 420 fr en capital 8400 fr
dettes actives 1158 fr, passif 14.962 fr
Enregistrement, acp 131 F° 176 du 29.10. – acp 131 F° 196 du 9.11. (vacation du 8.11.)

Inventaire de la fortune du mineur Georges Frédéric Hæberlé dont la mère est remariée à Ernest Frédéric Charles Vogel, relieur à Paris (dépôt du contrat de mariage sous le régime de la communauté de biens entre Ernest Frédéric Charles Vogel, relieur, 78, rue du Four Saint Germain, et Julienne Sophie Bickelhaub veuve Haeberlé, même adresse , passé devant M° Champion le 24 août 1829)

1831 (4.7.), Strasbourg 9 (anc. cote 61), Me Hickel n° 3831
Inventaire par forme de déclaration de la fortune de Georges Frédéric Haeberlé, fils mineur de Georges Frédéric Haeberlé, boucher, et de feu Julie Sophie Bickelhaub, à l’époque du 25 février 1831, dressé à la requête de Jean Daniel Siegfried, marchand de vin à Strasbourg son tuteur et de Jean Louis Haeberlé, boucher en cette ville
Biens immeubles 1° Les trois quarts par indivis d’une maison sise à Strasbourg rue Ste Elisabeth n° 3 dont il a recueilli un quart dans la succession de son père et deux quarts dans celle de sa mère desquels trois quarts de maison les loyers étaient payés lors de l’entrée en fonction du St Siegfried
2. Le 24° d’une maison à Strasbourg rue des Serruriers n° 19 recueilli dans la succession de son père
3. Le 10° de deux étaux de boucher sis à Strasbourg à la grande Boucherie n° 15 et 16, recueillis dans la succession de son aieul par Jean Frédéric Haeberlé et Marguerite Dorothée Zabern
Mobilier 379 fr en vertu d’adjudication devant le notaire soussigné du 18 mars 1830 par Jean Michel Walter charron à Strasbourg formant sa part dans le prix d’une maison provenant de la succession de ses aïeuls paternels. Les droits comme héritier de sa mère à exercer contre Ernest Frédéric Charles Vogel relieur à Paris second mari de ladite Bickelhaub d’après inventaire devant Batardy notaire à Paris le premier juin 1830, duquel il résulte que les meubles de la communauté des dits époux Vogel avaient une valeur de 6971 et en dettes actives en deux articles 2684, total de l’actif 9621 fr et que le passif de sa mère s’élèverait à 30.260 dont 7889 dus à des particuliers, 100 francs pour les apports de la femme et 22.800 pour ceux du mari – Passif du mineur 5604 fr
acp 204 (3 Q 29 919) f° 146-v du 5.7.

Les héritiers de Georges Frédéric Hæberlé vendent par adjudication la maison au négociant Philippe Louis César Auguste Debenesse

1831 (15.12.), Strasbourg 9 (anc. cote 62), Me Hickel
Adjudication définitive – Cahier des Charges n° 3908 du 18 octobre – 1. Jean Daniel Siegfried, marchand de vin, tuteur Georges Frédéric Haeberlé, mineur fils de feu Georges Frédéric Haeberlé, boucher, et de feu Julie Sophie Bickelhaub épouse en secondes noces de Erneste François Charles Vogel, relieur à Paris, 2. Madeleine Frédérique Haeberlé épouse de Jean Michel Weimar, boucher, 3. Marie Dorothée Haeberlé épouse de Jean Georges Freyss, boucher, 4. Jean Louis Haeberlé, boucher, 5. Marguerite Salomé Haeberlé veuve de Jean Jacques Stiegelmann saucissier, par jugement du 29 août dernier, rapport d’experts du 5 septembre suivant
à Philippe Louis César Auguste Debenesse, négociant, pour 7400 fr
Désignation des immeubles à vendre et établissement de la propriété
1. une maison avec cour, écurie, cave, cour, puits, autres appartenances et dépendances sise à Strasbourg rue Ste Elisabeth n° 3, d’un côté la veuve Nothaft, de l’autre M. Debenesse, derrière le Sr Debenesse – appartenant pour un quart à la D° Weimar pour l’avoir recueilli dans la succession de Georges Frédéric Haeberlé son père dont elle était héritière pour moitié suivant inventaire dressé par M° Roessel le 10 janvier 1817 et trois quarts restants au mineur Haeberle, un quart de la succession de Georges Frédéric Haeberlé son père et deux quarts restant de la succession de la D° Vogel née Bickelhaub sa mère, suivant acte reçu par M° Batardy à Paris le 14 mai 1831 ledit Sr Vogel a renoncé à l’usufruit qui lui compétait sur une partie dudit immeuble par acte reçu M° Champion à Paris le 24 août 1829 – acquis par adjudication dressée par M° Ubersaal le 21 février 1816 à la requête des administateurs de la Fondation du Corps des pensions à l’Académie protestante de ladite ville
2. un étal de boucher situé à Strasbourg à la Grande Boucherie n° 15 à gauche en entrant par la grande porte de cette boucherie, d’un côté l’étal ci après désigné, de l’autre un passage
3. un étal de boucher situé en la même boucherie n° 16, d’un côté les héritiers Gruber, de l’autre l’étal ci-dessus (…)
4. et une maison avec puits et pompe, autres appartenances et dépendances sise à Strasbourg rue des Serruriers n° 1 (…)
attendu que la part du mineur dans le prix de la maison rue Ste Elisabeth est suffisante au payement de son passif, vu qu’une part de ce passif provient de la succession bénéficiaire de sa mère, il n a pas été passé exécution de la vente des autres immeubles.
Rapport d’experts déposé n° 3886, 17 septembre. Jean Frédéric Hahn père, boucher, Chrétien Erdmann Laad, maître charpentier et Philippe Jacques Hennenberg architecte, 1. une maison et dépendances sise à Strasbourg rue Ste Elisabeth n° 3 dont le rez de chaussée sur cave voutée contient un corridor d’entrée avec escalier et passage à la cour à gauche une grande et une petite chambre vers la rue, une cuisine et un cabinet vers la cour. Le premier étage contient le vestibule avec escalier, deux chambres vers la rue et une cuisine et un cabinet derrière. Au dessus comble à trois greniers dont l’inférieur renferme quatre galetas. La cour avec puits avec margelle et close à droite par une aile renfermant au rez de chaussée une buanderie et une étable avec son entresol. le seul étage contient une cuisine et deux chambres au dessous, demi toit (communique à cet aile par la grande maison) au fond de la cour une écurie avec fosse à fumier et lieux d’aisances dt, au dessous un entresol et demi toit servant de grenier à foin. Toutes les couvertures sont en tuiles doubles
ensuite nous nous rendons dans la maison sise rue des Serruriers n° 19 (…)
Enfin nous étant rendus dans la Grande Boucherie nous avons estimé l’étal n° 15 situé dans le grand passage principal renfermant le coin de la petite porte vis à vis la brasserie de l’Autruche à 2000 fr,
l’étal attenant au précédent portant n° 16 estimé 1000 fr, la maison rue Ste Elisabeth à 4500 fr, celle rue des Serruriers 7000 fr, 8.9.1831
Rectification, n° 3900 du 1.10. [agrafé] les étaux n° 15 à 1000 fr et n° 16 à 500 fr
acp 205 (3 Q 29 920) f° 170 rectifiction du prix d’estimation – acp 206 (3 Q 29 921) f° Cahier des charges – acp 207 (3 Q 29 922) f° 2 Adjudication préparatoire – acp 207 (3 Q 29 922) f° 47-v du 17.12.

Philippe Louis César Auguste Debenesse épouse en 1810 Henriette Charlotte Louise Debavay
1810 (26.4.), Strasbourg 11 (8), M° Thurmann n° 695
Contrat de mariage – Philippe Louis Cesar Auguste Debenesse, entrepreneur des messageries et commissionnaire de roulage, fils majeur de Jean Marie Louis Cyprien Debenesse, entrepreneur des messageries à Besançon, et de feue Françoise Ursule Demaret, épouse de M René Pierre Flamant docteur et professeur en medecine
Henriette Charlotte Louise Debavay, fille mineure d’Antoine Eugène Joseph Debavay, ancien avocat au parlement de Douai reçu à la cour d’appel de Colmar résidant à Strasbourg, et de Louise Joseph Brassart
apports du futur époux 8200 fr, de la future épouse 11 000 fr
Enregistrement, acp 114 f° 130 du 27.4.

Henriette Charlotte Louise Debavay meurt en 1830 en délaissant trois enfants
1830 (25.9.), Strasbourg 6 (54), Me Triponé n° 2224
Inventaire de la succession de Henriette Charlotte Louise Debavay, décédée le 30 août épouse de Philippe Louis César Auguste Debenesse, père et tuteur naturel d’Auguste Henri, Louise Henriette Mélanie et Charles Louis Alfred – Félix Momy, avocat, subrogé tuteur
dans la maison rue Ste Elisabeth n° 2 – Contrat de mariage reçu M° Thurmann le 26 avril 1810

Dans la salle à manger dite petite au premier étage ayant vue sur la rue, Dans l’antichambre qui précéde la petite salle à manger, Dans le cabinet attenant à ladite salle, Dans la grande salle à manger, Dans le sallon attenant à la grande salle à manger ayant vue sur la rue, Dans la chambre à coucher attenant à la grande salle, Dans un cabinet attenant à la grande salle à manger ayant vue sur la cour. Dans la chambre des enfants. Dans un cabinet noir attenant à la chambre précédente. Dans la chambre de M. Auguste, Chambre à coucher de Monsieur, dans la chambre à coucher attenant à la précédente. Dans la cuisine, Dans la chambre à coucher de la servante, corridor face à l’escaloer, Cabinet de Monsieur, Dans le bureau, Dans une petite piève attenant au cabinet de Monsieur, Dans la remise qui est dans la cour, Dans le magasin qui est dans la cour n° 4, n° 2, dans l’écurie au fond de la cour, Dans le jardin, dans la cave, au grenier 6008 fr, totalité des meubles 9970 fr, argent comptant 2916 fr
Titres de propriété de la maison rue Ste Elisabeth, Vente reçue M° Thurmann le 29 juin 1816 transcrit au bureau des hypothèques vol. 55 n° 126 de Jérôme Levaillant, marchand de chevaux, et Wilhelmine Weit sa femme, une maison consistant en un bâtiment d’habitation avec cour, écurie, remises et jardin sise en cette ville rue Ste Elisabeth n° 2 – extrait de la matrice des contributions, revenu de 212 fr, occupée par lui même et M. Schiebé sur le pied de 500 francs par an
total du mobilier 198.353 fr, passif 57.070 fr, actif rectifié 209.359 fr passif 57.355 fr ; Société Karcher
acp 201 (3 Q 29 916) f° 23-v
acp 201 (3 Q 29 916) f° 72-v. Masse active se compose d’une maison N° 2 rue Ste Elisabeth en cette ville non estimée. Mobilier 9970, Numéraire 2916n Créances 171.879, Créances douteuses 13.592, total 198.353 – Passif 57.070
acp 206 (3 Q 29 921) f° 114 du 12.11. – Complément d’inventaire. D’après l’inventaire du 25 septembre 1830, la masse active de la communauté a été fixée à 198.353 où il n’ a point émargé le bénéfice revenant à ladite communauté dans la maison Karcher & Cie dont M. Debenesse est associé, commanditaire lesqules sont d’une valeur de 10.291, 2° le dividende de quatre actions des salines de l’’Est qui est pour 1830 de 1072, pour huit mois dans lesquels la défunte avait droit 714, total général 209.359 – Le passif 57.070 doit être augmenté de 284, total 57.355. La succession comprend donc 87.002 francs

Philippe Louis César Auguste Debenesse meurt en 1848 en délaissant trois enfants. La succession comprend notamment une maison nouvellement construite rue de la Nuée bleue et celle rue Sainte-Elisabeth

1848 (5.5.), Strasbourg 1 (103), M° Rencker n° 19.983
Inventaire de la succession de Philippe Louis César Auguste Debenesse
L’an 1848, le vendredi 5 Mai à neuf heures du matin. A la requête & en présence 1° de Mr Auguste Henri Debenesse, Négociant domicilié à Strasbourg, 2° de Dame Louise Henriette Mélanie Debenesse, épouse assistée et autorisée de Mr Marie Charles François Hubert Picquart, Percepteur de la circonscription de Vendenheim, domiciliés ensemble à Strasbourg, 3° de Mr Charles Louis Alfred Debenesse, Contrôleur des contributions directes, domicilié aussi à Strasbourg, agissant les trois en qualité de seuls héritiers chacun pour un tiers de Mr Philippe Louis César Auguste Debenesse, leur père, en son vivant Négociant propriétaire domicilié à Strasbourg où il est décédé le 21 février dernier

Désignation & prisée du mobilier. Salon, Salle à manger, Petit salon, Chambre à coucher à côté du salon, Cabinet de toilette contigu, Chambre à coucher contiguë donnant dans la cour, Antichambre, Chambre à coucher sur la cour, Cuisine, Chambre de décharge, Chambre de domestique, Grenier, Bureau, Dans un cabinet vis à vis le bureau
Rapport. Aux termes du contrat de mariage passé devant M° Rencker l’un des notaires soussignés le 2 avril 1843 entre Mr Marie Charles François Hubert Picquart et Dlle Louise Henriette Mélanie Debenesse (…)
Immeubles de la succession. Ville de Strasbourg. une Maison avec Cour, écurie, cave voûtée, cour, puits, appartenances & dépendances sise à Strasbourg, rue Ste Elisabeth n° 3, tenant d’un côté la veuve Nothhart, de l’autre à M. Robert, par derrière audit Sr Robert . Cet immeuble a été acquis par le défunt de D° Madeleine Frédérique Haeberlé épouse de Mr Jean Michel Weimar, boucher demeurant à Strasbourg & de Georges Frédéric Haeberlé, fils mineur de feu George Frédéric Haeberlé, en son vivant boucher à Strasbourg, & de feue dame Julie Sophie Bickelhaub sa veuve décédée femme en secondes noces du Sr Ernest Frédéric Charles Vogel, relieur demeurant à Paris, suivant procès verbal d’adjudication définitive dressé par M° Hickel & l’un de ses Collègues, notaires à Strasbourg, le 15 décembre 1831, enregistré, transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg [sic] le 29 du même mois, volume 214 Numéro 397. Avec l’extrait conforme de ce procès verbal d’adjudication se sont trouvés l’expédition d’une quittance (…)
Ville de Strasbourg. Une maison nouvellement construite sise rue de la Nuée bleue N° 6 (…)
Testament du défunt sous la forme olographe en date du 7 février 1848 déposé en l « étude de M° Rencker (…) le 22 février dernier, enregistré le 23 dudit mois de février folio 13. Je sousigné déclare léguer à ma sœur veuve Bercot née Ursule Denebesse une rente annuelle & viagère de 50 für (…) Je légue à ma domestique Rosalie Bauer de Pfulgriesheim une somme de400 francs (…) Je donne aux pauvres de ma paroisse une somme de 300 francs
acp 372 (3 Q 30 087) f° 14-a (déclaration du 20 juillet 1847 n° 77) Il dépend de ladite succession un mobilier évalué à 7959 francs. Du linge non décrit à 600. Créances 67.601
acp 373 (3 Q 30 088) f° 81 Autres créances 65.280, total des créances 132.881. Argent comptant 10.950
Rapport par Mde Picquart de 31.170. Passif 33.745
Immeubles. Ban de Schnersheim, un corps de biens en huit parcelles de la contenance de 79 ares 58 ca
Ban de Gougenheim, un corps de biens en 49 parcelles de la contenance de 6 ha 29 ares 47 ca
Ban d’Ebersmunster, un corps de biens en 2 parcelles de 37 ha 52 ares 69 ca
Strasbourg une maison rue Ste Elisabethn une maison rue de la Nuée Bleue,
Commune de Scharrachbergheim, 10 ares de prairié au canton Rohrmatt
Analyse du testament du défunt

Lors du partage, la maison rue Sainte-Elisabeth revient à sa fille Louise Henriette Mélanie Debenesse, femme du percepteur Marie Charles François Hubert Picquart

1849 (9.1.), Strasbourg 1 (104), M° Rencker n° 20.206
Liquidation & Partage de la succession délaissée par Mr Philippe Louis César Auguste Debenesse, en son vivant négociant domicilié à Strasbourg
9 janvier 1849. A la requête & en présence 1° de Mr Auguste Henri Debenesse, négociant, 2° de Dame Louise Henriette Mélanie Debenesse, épouse assistée & autorisée de Mr Marie Charles François Hubert Picquart, percepteur de la circonscription de Vendenheim, 3° de Mr Charles Louis Alfred Debenesse, Contrôleur des contributions directes,Tous domiciliés à Strasbourg, agissant en qualité de seuls & uniques héritiers chacun pour un tiers de feu ledit Sieur Philippe Louis César Auguste Debenesse, leur père

Observations préliminaires. Mr Debenesse père est décédé à Strasbourg le 21 février 1848. Par son testament olographe en date du 7 février 1848 enregistré à Strasbourg le 23 du même mois folio 13 & déposé en l’étude de M° Rencker l’un des soussignés notaires suivant ordonnance de Mr le Président du tribunal civil de première instance de cette ville le 22 dudit mois de février (…)
Formation de la Masse. Mad° Picquart doit recevoir 151.679, pour lui fournir pareille somme il lui est attribué (…)
9. La Maison & dépendances sise à Strasbourg rue Ste Elisabeth N° 3 (article 29 de la masse) au prix d’estimation de 9000 francs
acp 378 (3 Q 30 093) f° 61-v – Alfred Debenesse prélève ue somme de 30.106 à lui due par le défunt pour compte de tutelle et pour intérêts échus 1087
Le défunt ayant été intéressé dans plusieurs entreprises, M. Auguste Debenesse est chargé de les surveiller, de faire pour la succession les recettes et les dépenses à charge de rendre compte à la succession. Mde Picquart et M. Alfred Debenesse reconnaissent l’exactitude du compte que leur a rendu leur frère et qui établit un solde de 8874. Les meubles estimés 7959 francs ont été partages par tiers
Masse active. Créances 66.404, Rentes sur l « état 25.500, Autres rentes sur l’état 49.326
Une maison à Strasbourg rue de la Nuée bleue n° 6, 150.000
32 ha 90 ares 4 de pré ban d’Ebersmunster lieu dit Postmatt 117.850
3 ha 74 ares 29 de pré ban d’Ebersmunster lieu dit Hirtzbühl 13.000
Un bâtiment et jardin y attenant à Ebersmunster lieu dit Hoffel 6000
81 ares 58 ca de terres ban de Schnersheim, 5 ha 58 ares 67 ban de Gougenheim, 4 ha 48 ares 47 ban de Gougenheim, ces trois immeubles estimés 10.854
Une maison rue Ste Etienne N° 3 à Strasbourg 9000
Mme Picquart fait un rapport en principal et intérêts de 32.295, la somme de 6000 francs prise sur le solde dû par Auguste Debenesse qui garde le surplus entre ses mains jusqu’à parfaite liquidation des entreprises qui’il continuera à gérer, total 486.280 francs
A déduire le prélèvement d’Alfred Debenesse 31.193, reste 455.037
1° Auguste Debenesse reçoit 1. moitié de la maison rue de la Nuée bleue 75.000 (…)
2° Mde Picquart a droit à 151.679. On lui attribué 1. la maison rue St Elisabeth 9000 (…)
3° M. Alfred Debenesse a droit à son tiers dans la succession 151.679. Il reçoit 1. moitié de la maison rue de la Nuée bleue 75.000 (…)

Louise Henriette Mélanie Debenesse épouse en 1843 le percepteur Marie Charles François Hubert Picquart
1843 (2.4.), Strasbourg 1 (91), Me Rencker n° 16.939
Contrat de mariage, 2 avril 1843 – ont comparu Monsieur Marie Charles François Hubert Picquart, percepteur des contributions directes & receveur communal à Truchtersheim, domicilié à Strasbourg, assisté de Dame Marie Catherine Eléonore Lacombe, sa mère, veuve de Mr Mathias Léonore Picquart, en son vivant agent comptable des subsistances militaires & de son frère Mr François Joseph Edouard Picquart, agent comptable des subsistances militaires, les deux domicilié à Strasbourg d’une part
Et Medemoiselle Louise Henriette Mélanie Debenesse domiciliée en ladite Ville, fille majeure de Mr Philippe Louis César Auguste Debenesse, négociant domicilié aussi à Strasbourg & de feu Dame Françoisette Charlotte Louise Debavay son épouse, ladite Demoiselle agissant sous l’assistance & du consentement de son père, d’autre part
acp 308 (3 Q 30 023) f° 44-v Les apports du futur consistent en une somme de 26.650
Les apports de la future consistent en la part par elle héritée dans la succession de sa mère et montant à 34.839
Donation par le Sr Debenesse père à la future épouse sa fille en avancement d’hoirie 31.170
Donation réciproque les futurs époux au survivant d’eux de l’usufruit d’une somme de 20.000 francs. Don matutinal oar le futur à la future en cas de prédécès d’une somme de 6000 francs

Louise Henriette Mélanie Debenesse, femme du percepteur Marie Charles François Hubert Picquart, vend la maison au commis négociant Jean Henri Wendling et à sa femme Salomé Emilie Parisot

1857 (19.3.), Strasbourg 15 (96), M° Momy (Hippolyte) n° 3820
Vente du 19 mars 1857. A comparu Dame Louise Henriette Mélanie Debenesse, épouse de M. Marie Charles François Hubert Picquart, percepteur des contributions directes avec lequel elle demeure et est domiciliée à Geudertheim, Ladite dame de son mari, ci présent, dûment assistée et autorisée à l’effet des présentes, Laquelle a déclaré vendre (…)
à Monsieur Jean Henri Wendling, commis négociant & à Dame Salomé Emilie Parisot, son Epouse, assistée & autorisée, demeurant et domiciliés ensemble à Strasbourg ci présents et acceptant
L’immeuble ci après désigné, savoir Désignation de l’immeuble vendu. Une maison sise à Strasbourg rue Ste Elisabeth N° 3, avec cour, cave voûtée, puits, appartenances & dépendances, d’un côté la veuve Notthalt, de l’autre M. Robert.
Etablissement de la propriété. Cet immeuble est la propriété de Mad° Picquart née Debenesse pour l’avoir recueilli dans la succession de M. Philippe Louis César Auguste Debenesse, son père, en son vivant négociant à Strasbourg où il est décédé, au moyen de l’attribution qui en a été faite à ladite dame, par l’acte contenant liquidation de la succession du défunt M. Debenesse, passé devant M° Rencker, notaire en cette ville, le 9 janvier 1849 enregistré. Feu M. Debenesse avait acquis cet immeuble du Sr Jean Daniel Siegfried, marchand de vins, ayant agi en qualité de tuteur de Georges Frédéric Haeberlé, fils mineur de feu le Sr George Frédéric Haeberlé, en son vivant boucher à Strasbourg, et de feue dame Julie Sophie Bickelhaub sa veuve décédée veuve en secondes noces du S. Ernest Frédéric Charles Vogel, relieur demeurant à Paris, 2. de dame Madeleine Frédérique Haeberlé épouse de Jean Michel Weimar, boucher de son mari autorisée, 3° de dame Marie Dorothée Haeberlé épouse de Jean Georges Freysz, boucher, de son mari autorisée, 4° de Jean Louis Haeberlé, boucher ayant agi tant en son nom personnel qu’en qualité de subrogé tuteur des mineurs Haeberlé ci-dessus dénommée, 8° et dame Marguerite Salomé Haeberlé, veuve de Jean Jacques Stiegelmann, en son vivant saucissier, tous demeurant à Strasbourg, aux termes d’un procès verbal d’adjudication définitive, dressé par M° Hickel et son Collègue notaires à Strasbourg le 15 décembre 1831, enregistré et transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le 29 du même mois, volume 251, Numéro 71, et inscrit d’office le même jour, volume 214 Numéro 97. Le paiement du prix d’acquisition par M. Haeberlé est constaté par un acte contenant ordre et distribution du prix et quittance, passé devant ledit M° Hickel et son Collègue le 13 juin 1832. enregistré (…) Cet immeuble dépendait de la succession du dit Sr Jean Frédéric Haeberlé, vivant boucher, et de celle de la dame Vogel, née Bickelhaub sa femme en premières noces. Ces derniers en étaient devenus propriétaires suivant procès verbal d’adjudication dressé par M° Uebersaal, notaire en cette ville le 21 février 1816, à la requête des administrateurs de la fondation du corps des pensions à l’Académie protestante de cette ville.
Etat civil des vendeurs. M. & Mad° Picquart déclarent qu’ils ont fait établir les conditions civiles de leur mariage par acte passé devant devant M° Rencker notaire à Strasbourg le 2 avril 1843, enregistré. Suivant ce contrat ils ont stipulé entr’eux une communauté de biens réduite aux acquêts avec réserve en propres à chacun d’eux de leurs apports et héritages respectifs. – Charges, clauses et conditions (…) sont compris dans cette vente les volets & persiennes, les fourneaux avec leurs cors & tuyaux qui se trouvent présentement dans la maison sus désignée (…) 3° Ils entreront en possession et jouissance de l’immeuble vendu au 20 mars courant – Prix, 10.000 francs
acp 458 (3 Q 30 173) f° 62 du 23.3.

Fils du boucher Jean Jacques Wendling, Jean Henri Wendling épouse en 1847 Emilie Salomée Parisot, fille du passementier Jean Claude Parisot
Mariage, Strasbourg (n° 288)
Du 3° jour du mois d’août l’an 1847 à dix heures du matin. Acte de mariage de Jean Henri Wendling, majeur d’ans, né en légitime mariage le 18 juillet 1821 à Strasbourg, domicilié à Strasbourg, commis négociant, fils de feu Jean Jacques Wendling, Boucher décédé en cette ville le 9 juin 1843, et de Salomée Vix, domiciliée en cette ville ci présente et consentante, et d’Emilie Salomée Parisot, majeure d’ans, née en légitime mariage le 28 octobre 1823 à Strasbourg, domiciliée à Strasbourg fille de Jean Claude Parisot, marchand passementier, et de Marguerite Madeleine Wendling conjoints domiciliés en cette ville, ci présents et consentants (i 29)

Registre de population (600 MW 318) 1850 sqq (i 24)
Wendling, Jean Henri, Strasbourg 21, h.m., commis nég., luth., français (à str ) d.s.n.
id. née Parisot, Emilie Salomé, id. 24, .m. sa femme
id. (Achille Emile) Henri, 16 août 48, g, son fils (mécanicien), cert. enq ; délivré le 19 fév. 1868
id. Emilie 50, f, sa fille
id. Elise, 52. f, sa fille
id. Ernest, 53, g, son fils, décédé le 8 9.b. 1857
id. Berthe, 55 f, sa fille
(domiciles) Finkwiller 11 (délogement) 16 Mars 57
r.St Elisabeth 3 / 5

Jean Henri Wendling et Salomé Emilie Parisot hypothèquent la maison au profit de l’archiviste Louis Spach

1861 (25.2.), Strasbourg 10 (143), M° Zimmer (Louis Frédéric) n° 13.878
Obligation, 25 février 1861 – ont comparu Mr Jean Henri Wendling, commis négociant, et D° Salomé Emilie Parisot son épouse agissant sous son autorisation, les deux demeurant et domiciliés ensemble à Strasbourg, Lesquels reconnaissent par les présentes devoir bien et légitimement
à M Louis Spach, archiviste du département du Bas-Rhin, demeurant et domicilié à Strasbourg, créancier ci présent et acceptant, la somme de 6000 francs pour prêt de pareille somme
hypothèque, savoir, Une maison avec cour, puits & autres appartenances & dépendances sise à Strasbourg rue Ste Elisabeth N° 5, tenant d’un côté au Sr Dreyfus, de l’autre au Sr Schweyer, par derrière audit S. Dreyfus. Les époux Wendling sont propriétaires dudit immeuble pour en avoir fait l’acquisition de D° Louise Henriette Mélanie Debenesse, épouse de M. Marie Charles François Hubert Picquart, percepteur des contributions directes demeurant à Geudertheim, aux termes d’un contrat passé devant M° Momy notaire à Strasbourg le 19 mars 1857 transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le premier avril 1857 volume 679 N° 46. Le prix de cette acquisition était de 10.000 für qui a été payé comptant suivant quittance contenue audit contrat. Les débiteurs certifient sous les peines de droit que ledit immeuble leur appartient encore en toute propriété et qu’il n’est grevé d’aucune dette, rente, privilège ni hypothèque quelconques

Emilie Salomé Parisot veuve de Jean Henri Wendling consent au mariage de sa fille Marie Elise, couturière à Paris, avec le compositeur d’imprimerie Georges Grimm
1874 (4.5.), M° Koerttgé
Einwilligung seitens Emilie Salome Parisot in Straßburg wohnhaft Wwe von Johann Heinrich Wendling im Leben Handelsgehülfe daselbst zur Verehelichung ihrer tochter Maria Elise Wendling Näherin mit Georg Grimm Buchsetzer beide in Saarburg wohnhaft
acp 625 (3 Q 30 340) f° 88-v du 7.5.

Le conseil municipal approuve l’achat de la maison, enclavée dans une propriété municipale

1869, Délibérations du Conseil municipal (1 MW 202)
(p. 593) 12 novembre. XII. Projet d’acquisition d’une maison rue St Elisabeth, 5.
Mr le Maire a donné lecture du rapport de présentation. Le Conseil a renvoyé l’examen du projet à une commission composée de MM Flach, Momy et Clog.

(p. 706) 26 novembre. XXI. Acquisition de la maison Wendling.
Mr Flach, rapporteur de la commission désignée à la séance du 19 de ce mois, a donné lecture du rapport suivant.
Messieurs, Dans la séance du 19 du courant, vous avez renvoyé à une commission l’examen du projet d’acquisition par la ville de la maison appartenant aux époux Jean Henri Wendling, rue St Elisabeth, 5. La commission a visité cette maison et l’a trouvée dans un excellent état d’entretien. Comme vous avez pu le voir par le rapport de Mr le Maire, cette maison forme enclave dans la propriété Bertin, acquise récemment par la ville. Ce dernier immeuble prend jour par deux croisées munies de barres de fer sur la cour de la maison Wendling et d’autres jours pourront être donnés sur cette cour tant au bâtiment latéral qu’au bâtiment de fond la ladite propriété. En attendant que la ville donne une autre destination à la maison Bertin, la nouvelle acquisition sera un placement de fonds très convenable cas la maison, ainsi que je l’ai observé, étant en bon état n’aura de longtems besoin de réparations importantes et son revenu probable peut être sans exagération estimé à 1400 f. par an. Mais du jour où la ville voudra utiliser pour un service public la maison Bertin, l’acquisition de la maison formant enclave nous semble une nécessité absolue et dès lors il est sage de profiter de l’occasion qui se présente. Le prix convenu de 20.000 f., en raison de l’état d’entretien des constructions et du revenu à en tirer, et très modéré. L’entrée en jouissance de la ville sera fixée du 25 mars prochain et le prix sera payable à la même époque sous réserve de l’accomplissement des formalités de purge. A la somme de 20.000 f. il y a lieu d’ajouter cele de 1500 f. pour frais de courtage, ce qui porte le total à la charge de 21.500 f. Cette somme sera couverte pour la plus grande partie, par celle de 17.628 f. figurant comme capitaux à reconstituer au bugdet supplémentaire de 1869, art. 41. et provenant de la cession de terrain rue Clément à la compagnie des chemins de fer de l’Est. Pour ces motifs, votre commission à l’honneur de vous proposer 1° de voter l’acquisition de la maison rue St. Elisabeth N° 5 au prix principal de 20.000 f. 2° d’inscrire au budget supplémentaire de 1869 un crédit de 21.500, montant de ce prix et des frais, 3° d’autoriser M. le Maire à signer tous les actes relatifs à cette acquisition.
Le Conseil 1° vote l’acquisition de la maison rue St. Elisabeth N° 5 au prix principal de 20.000 f. 2° il inscrit au budget supplémentaire de 1869 un crédit de 21.500, montant de ce prix et des frais, 3° il autorise M. le Maire à signer tous les actes relatifs à cette acquisition.
Le rapport de présentation lu par le Maire dans la séance du 12 novembre denier est ainsi conçu.
Messieurs. L’architecte de la ville m’a adressé le rapport suivant.
Rapport de l’architecte de la ville. Les maisons N° 5 et 7 de la rue St Elisabeth forment enclave dans le N° 3 (ancienne maison Dreyfus) récemment acheté par la ville. L’acquisition de ces enclaves pouvant devenir utile à la ville, j’ai dû me tenir au courant des occasions de vente, il s’en est présenté une pour la maison N° 5 au prix de 20.000 f. Ne pouvant le faute autoriser, j’ai cru devoir acheter soit pour passer mon marché à la ville, soit pour le conserver dans le cas où la ville ne croirait pas devoir profiter de l’occasion. Le prix de 20.000 f. est très avantageux. En effet, la surface de la propriété est de 175 mètres carrés et le mètre carré vaut au moins 60 f. ce qui donne 10.500. La maison principale a 82 mètres carrés, cave voûtée, rez de chaussée, 1° étage et mansardes, la construction coûterait 150 f par mètre carré, dont à déduite ? pour vétusté reste 100 f. ce qui produit 8200.
La bâtiment latéral d’une surface de 35 mètres carrés représente une valeur de 50 f par mètre carré, ce qui donne 1850, cour, puits et pompe 800, ensemble 21.250, soit 21.000 f pour la valeur intrinsèque.
Le revenu possible de la maison s’établit de la manière suivante, rez de chaussée, 3 pièce et cuisine 400, 1° étage 6 pièces et une cuisine 700, mansardes 4 pièces et une cuisine 300, Ensemble 1400. Dont à déduire pour contributions et entretien 15%, 210, Reste revenu net 1190., ce qui représente à raison de 41/9 pour cent un capital de 26.775. En déduisant les frais de vente 1400, il reste 25.375, soit 25.000 f pour la valeur relative.
Cette évaluation doit être d’autant plus juste qu’en dernier lieu 24.000 f m’ont été offerts pour la cession du sous seing privé.
Voici les conditions de la vente proposée. 3000 f ont été payés au propriétaire au moment de l’acquisition, 100 f au courtier Grombach, le solde de 17.000 f. sera à payer le 25 mars 1870, jour de l’entrée en jouissance, les 3000 f. déjà payés ne rapportant pas d’intérêts. Strasbourg le 7 octobre 1869. L’architecte de la ville, signé Conrath.
L’acquisition proposée par l’architecte communal me paraît être très avantageuse pour la ville. Le prix principal est de 20.000 f, à cette domme il y a lieu d’ajouter environ 1500 f. pour frais de mutation courtage, intérêts, ce qui porte le montant total de la dépense à environ 21.500 f. Cette somme pourra être convertie en grande partie par le crédit disponible de 17.628 f. figurant comme capitaux à reconstituer au budget supplémentaire de 1869 N° 41 et provenant de la cession de terrain, rue Clément, à la compagnie des chemins de fer de l’Est.
J’ai en conséquence l’honneur de vous proposer 1° de voter l’acquisition de la maison rue St. Elisabeth N° 5 au prix principal de 20.000 f. 2° d’inscrire au budget supplémentaire de 1869 un crédit de 21.500, montant de ce prix et des frais, 3° de m’autoriser à signer tous les actes relatifs à cette acquisition.

Jean Henri Wendling et Salomé Emilie Parisot vendent la maison à la Ville de Strasbourg

1870 (26.3.), Strasbourg 10 (164), M° Kœrttgé (Jean Théodore) n° 1590
Vente, 26 mars 1870. ont comparu Mr Jean Henri Wendling, commis négociant, et dame Salomé Emilie Parisot son épouse qu’il autorisé à l’effet des présentes, les deux demeurant et domiciliés à Strasbourg, Lesquels ont, par les présentes, vendu (…)
à la Ville de Strasbourg, pour laquelle est ici présent stipule et accepte Mr Louis Joseph Théodore Humann, maire de cette ville, officier de la légion d’honneur, demeurant et domicilié à Strasbourg, à ce spécialement autorisé par arrêté de Mr le Préfet du Bas-Rhin en date du 7 février 1870, dont une expédition est demeurée annexée (…)
Désignation, une maison avec cour, puits, droits, appartenances et dépendances sise à Strasbourg rue Ste Elisabeth N° 5, ancien Numéro 3, d’un côté la propriété de la ville, de l’autre celle du Sr Schweier, par devant ladite rue et par derrière propriété de la ville. Cet immeuble est vendu tel qu’il est en l’état où il se trouve actuellement, sans rien excepter ni réserver, avec tout ce qui y a de droit ou par destination nature immobilière, y compris quatre poêles avec leurs tuyaux et pierres
Etablissement de propriété. Cet immeuble appartient aux conjoints Wendling vendeurs en avoir fait l’acquisition de Dame Louise Henriette Mélanie Debenesse épouse dûment assistée et autorisée de M. Marie Charles François Hubert Picquart, percepteur des contributions directes, demeurant alors à Geudertheim, aux termes d’un contrat de vente contnant quittance du prix y stipulé passé devant M° Momy notaire en cette ville le 19 mars 1857, transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le premier avril de la même année volume 679 N° 46. La dame Picquart est elle-même devenue propriétaire pour lui avoir été attribué par l’acte de partage de la succession de feu son père M. Philippe Louis César Auguste Debenesse, vivant négociant à Strasbourg dressé par M° Rencker, alors notaire en cette ville le 9 janvier 1849 enregistré. Feu M. Debenesse avait lui-même acquis cet immeuble de 1) dame Madeleine Frédérique Haeberlé épouse de Mr Jean Michel Weimar, boucher 2) dame Marie Dorothée Haeberlé épouse de Mr Jean Georges Freysz, boucher 3) Mr Jean Louis Haeberlé, boucher 4) dame Marguerite Salomé Haeberlé, veuve de Mr Jean Jacques Stiegelmann, charcutier, 5) et de George Frédéric Haeberlé alors encore mineur se trouvant sous la tutelle dative de Mr Jean Daniel Siegfried, marchand de vins, tous demeurant à Strasbourg, aux termes d’un procès verbal d’adjudication définitive dressé par M° Hickel alors notaire à Strasbourg à ce commis par justice, le 15 décembre 1831, transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le 29 du même mois, volume 251, N° 71, et inscrit d’office le même jour, volume 214 N° 397. (…) La même maison appartenait autrefois à la fondation du corps des pensions à l’académie protestante de cette ville qui l’a vendue au Sr Georges Frédéric Haeberlé boucher à Strasbourg père des enfants Haeberlé susnommés par procès verbal d’adjudication dressé par M° Uebersaal alors notaire à Strasbourg le 21 février 1816. – Charges, clauses et conditions (…) – Etat civil et hypothécaire. Les vendeurs certifient qu’ils sont mariés en premières noces sous le régime de la communauté légale sans contrat (…) que la maison présentement vendue leur appartient encore en toute propriété et qu’elle n’est grevée d’aucune dette, rente, privilège ni hypothèque quelconques – Prix, 20.000 francs
Préfecture du Bas-Rhin. Nous, Préfet du Bas-Rhin (…) Vu la délibération du conseil municipal de Strasbourg en date du 26 novembre 1869 tendant à ce que la commune soit autorisée à acquérir une propriété située rue Ste Elisabeth N° 5 appartenant aux époux Wendling, Vu la promesse de vente, souscrite le 3 novembre 1869 par lesdits époux Wendling, Vu le procès verbal d’expertise dressé le 7 octobre 1869 par le Sr Conrath, architecte de la Ville désigné à cet effet, Celui de l’enquête à laquelle il a été procédé le 17 janvier 1870 par M. le Maire de Strasbourg chargé de cette mission (…) Considérant que l’immeuble dont il s’agit est contigu à une propriété communale, qu’il est de l’intérêt de la Ville de Strasbourg de s’en rendre acquéreur, Considérant que le prix demandé n’est pas exagéré, que l’enquête n’a soulevé aucune observation, L’avis du conseil de Préfecture entenu, arrêtons (…)
acp 592 (3 Q 30 307) f° 24-v du 28.3.

La Ville de Strasbourg vend le 11 septembre 1880 les maisons sises 3, 5 et 7 rue Sainte-Elisabeth à l’établissement des Diaconesses.


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.