1, rue Sainte-Elisabeth


Rue Sainte-Elisabeth n° 1 – VIII 112 (Blondel), P 1324 puis section 9 parcelle 48 (cadastre)

Maison dite Schæffolsheimer Hoff (1658-1751) aussi Elsenheimischer Hoff (1706, 1716) puis Bürckenwaldischer Hoff (1750, 1751)
Ecole d’équitation construite par Jacques Gallay sur ses propres plans (1751-1752)
Haras (1756) sous la direction de l’ingénieur du roi Jean Baptiste Abraham Frot de Clinchamp, entrepreneur Georges Michel Müller


Façade rue Sainte-Elisabeth – Portail à double pilastre à refends, surmonté d’un fronton cintré en saillie – Angle sud-est (corps de logis) – Ancien manège couvert rue des Greniers (mai 2024)

L’enclos qui s’étend alors jusqu’à la porte Sainte-Elisabeth est inscrit dans le Livre des communaux (1587) au nom de Jacques Wolff dit Schœnecker. Marguerite Wolff, veuve de Georges Ringler et de Henri Obrecht, cède en 1623 à son frère Georges Frédéric Wolff dit Schœnecker la partie orientale de la propriété en conservant la partie occidentale qui revient par transaction à Anne Marie Wurmser de Schæffolsheim puis par hériage à Jean Henri d’Elsenheim, d’où les noms de Schæffolsheimer ou de Elsenheimischer Hoff. Le président du Conseil souverain d’Alsace Christophe de Klinglin achète en 1722 la maison qu’il revend en 1733 à Joseph Louis du Pré de Dortal, seigneur de Bürckenwald.


Plan relief (1727, Musée historique, image Thierry Hatt)
Même endroit, parcelle 112 plan Blondel (1765 – ADBR, cote 1 L plan 5) – Calque du plan cadastral (1837), les bâtiments arrière ont été modifiés vers l’ouest
Constructions de 1751-1752, A, logement des palefreniers – B, corps de logis – C, petite écurie – D, manège couvert
Constructions de 1756 sqq. E, grande écurie – F, remise et écurie d’infirmerie – G, forge

La ville achète le 16 juillet 1749 la cour de Schæffoltzheim ou de Bürckenwald pour y transférer l’école d’équitation qui se trouve à l’angle de la rue du Cumin et du Grünauel (parcelle 49 du canton VIII sur le plan Blondel). Le directeur de l’académie Zedwitz fait observer le 4 avril 1750 que les bâtiments ne suffiront pas à accueillir ses hôtes. Les Treize décident le 26 août de construire une nouvelle école d’équitation par adjudication au rabais suivant les plans de Jacques Gallay. Le maître maçon Georges Michel Müller fait la meilleure offre (29 900 livres) mais les travaux sont adjugés à Jacques Gallay le 28 septembre pour 30 000 livres suite aux remarques du préteur Klinglin qui fait observer que Georges Michel Müller est en procès avec plusieurs personnes à cause de ses constructions et qu’il n’est pas certain qu’il ait les compétences pour mener à bien les travaux. Les fondations exigent de poser des planches comme le sol est constitué seulement de sable sur cinq pieds de profondeur (1751). Les experts rendent le 20 juin 1752 leur rapport sur les travaux dont la moitié est terminée et exigent que l’entrepreneur apporte des modifications pour satisfaire au cahier des charges. L’écuyer Zedwitz demande aussi des modifications. Jacques Gallay déclare le 20 janvier 1753 que tous les travaux sont terminés. Les préposés informent le 20 septembre l’écuyer Zedwitz qu’il peut emménager dans la nouvelle école.
Le corps de logis est crépi ; le socle, le bandeau, la corniche et les encadrements de fenêtre à linteau arqué sont en pierre, la porte au cintre surbaissé a des pilastres lisses et un fronton saillant à volutes. Les cinq arcades de la petite écurie sont surbaissées. Celles en plein cintre du manège couvert forment contrefort.


Plan signé par Clinchamp (1757, annexé à la vente du 29 juillet, ADBR cote 6 E 41, 98) – Plan des bâtiments arrière et élévation (ADBR, cote C 371)

Marc-René de Voyer de Paulmy d’Argenson, directeur général des haras, demande en 1754 au préteur royal Jean Baptiste Denis de Régemorte de négocier avec le Magistrat un accord par lequel un haras serait joint à l’académie d’équitation de la Ville. Une négociation de quinze mois aboutit le 5 février 1756 à signer une convention par laquelle la Ville abandonne au Roi le terrain et les bâtiments du manège rue Sainte-Elisabeth sous certaines conditions, notamment (1) que la ville ne sera pas tenue de contribuer aux frais d’entretien ou d’augmentation, (2) que si le haras venait à être dissocié de l’école, le terrain et tous les bâtiments lui seront rendus sans dédommagement et (3) que les gentilshommes étrangers pourront y prendre leurs cours soit à la manière française soit à la manière allemande. Le maître maçon Georges Michel Müller signe le 20 juillet 1756 le devis des travaux par entreprise établi le 9 juin précédent par l’ingénieur du roi Jean Baptiste Abraham Frot de Clinchamp. Clinchamp obtient en 1757 qu’une partie du cul-de-sac à côté de la maison du messager municipal soit réunie à l’école d’équitation. Il signe le plan joint à l’achat d’un terrain derrière la nouvelle écurie en 1757 pour construire un nouveau mur de clôture. Le même terrain sert à construire un petit bâtiment contenant une écurie d’infirmerie, une forge et des remises ; les travaux ordonnés par l’intendant Lucé le 8 mars 1758 sont confiés à Müller en augmentation de son entreprise. Clinchamp demande en 1760 à Christiani de dessiner le cartouche au-dessus du nouveau portail.
La façade de la grande écurie est entièrement parementée de grès. Trois arcades moulurées en plein cintre se trouvent de part et d’autre du portail à vantaux en chêne qui s’ouvre dans un avant-corps surmonté d’un fronton triangulaire orné de rinceaux d’acanthe.


Face sud-ouest, face ouest de la grande cour, bâtiments dus à Jacques Gallay (avril 2014, mai 2024) – Façade de la grande écurie construite par entreprise par Georges Michel Müller (mai 2014)

La clause selon laquelle il y aurait toujours un nombre suffisant de chevaux dressés et un écuyer ou un sous-écuyer qui sache la langue et la manière d’enseigner à l’allemande n’a pas été respectée, malgré un nouvel arrangement, conclu en 1767 après seize mois de négociation, par lequel la ville consentait à avancer huit mille livres. Les démarches faites auprès de l’écuyer Bouchiat en 1784 n’ayant pas eu de résultat, la Ville qui pourrait demander la résiliation de la convention passée en 1756 adresse un mémoire au ministre de Ségur.
La Chambre des finances ordonne en octobre 1789 que la Ville prenne possession du terrain et des bâtiments du haras qui a été supprimé. La ville est autorisée le 23 avril 1791 à louer le haras au commissaire ordonnateur des guerres Cappe pour y déposer les effets de campement destinés à approvisionner cinquante bataillons et trente escadrons. L’adjudication du haras est ajournée en 1795. Le conseil municipal décide le 26 brumaire XIII de l’aliéner. Suite à la décision de l’empereur de rétablir les haras, le conseil municipal vote le 30 germinal XIII son rétablissement selon les mêmes conditions qu’en 1756, en mettant à disposition les lieux sans devoir contribuer aux frais et à condition de joindre au haras une école d’équitation. Le Conseil municipal approuve le 8 août 1806 un projet de transaction. Le gouvernement prend possession du haras le 2 mars 1807. Supprimée le 30 octobre 1823, l’école d’équitation est rétablie le 6 mai 1824 mais la ville réitère son refus de débourser des sommes conformément à la convention. Comme l’école n’a pas été rétablie, le conseil municipal souhaite en 1827 demander un loyer pour le haras.


Elévations préparatoires au plan-relief de 1830, îlot 256 – Cour A (Musée des Plans-relief) 1

L’Atlas des alignements (années 1820) porte que le haras est un bâtiment à rez-de-chaussée et un étage en maçonnerie. Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830, la façade sur rue s’étend entre les repères (q-r-s). La cour A représente la façade arrière (1-2-3-4) de la rue Sainte-Elisabeth, le bâtiment (4-7) à l’ouest de le grande cour, la façade avant (7-8) et arrière (9-10) de l’écurie, le travail du maréchal (10-12-13), le manège couvert (14-18) suivi du bâtiment (19-20) à l’ouest de la grande cour. Le bâtiment d’angle donne dans la cour P (3-4-5). Les bâtiments construits dans l’arrière-cour (anciens logement du maréchal, écurie d’infirmerie, bûcher et remise à voitures) s’étendent de 33 à 40. La partie sud-est de la cour est close d’une palissade de deux mètres de haut.
La maison porte le n° 1 tant selon l’ancienne (1784-1857) que la nouvelle numérotation.


Plan, Cour P – Cartouches dessinés par Christiani (1760)

Le Ministre de l’Intérieur a mis en 1830 à la disposition du Maire des localités assez spacieuses dont la jouissance gratuite a été concédée à Thomann, écuyer instructeur de la garde nationale à cheval. Le conseil municipal a révoqué cette concession qui n’avait plus d’objet. Il adopte le 10 juin 1845 la proposition d’un traité selon lequel l’Etat payera à la ville une somme de cinq cents francs par an tant que l’Administration demeurera en possession du haras, la ville aura la jouissance gratuite du manège en entrant par une porte rue Saint-Marc et pourra construire une écurie pour six à huit chevaux. Le maître d’équitation Heimburger qui recherche un nouveau manège en 1860 ne voit aucun avantage à jouir de ces localités.


Cour arrière. Entrée – Arrière de la grande écurie – Appentis – Maisonnette (mai 2024)

Porte de l’aile sud-ouest (avril 2014) – Portail de la grande écurie (mai 2024)


Angle sud-ouest (vers 1960, AMS cote 1 Fi 149) – Sud-est de la grande cour, bâtiment contemporain et arrière de la façade rue Sainte-Elisabeth (mai 2024)

Le directeur du haras fait élargir en 1888 d’un mètre l’entrée qui donne dans la rue du Haras. Il fait construire en 1890 une nouvelle écurie le long de la rue du Haras puis en 1893 une autre écurie en équerre de la petite écurie, vers la rue des Glacières. La palissade en bois est remplacée en 1929 par un mur de clôture rue Sainte-Elisabeth et rue des Greniers.
Le Théâtre National de Strasbourg fait représenter une pièce au haras en 1976 puis une autre en 1984. Le festival des Musiques d’aujourd’hui (Musica) se déroule en partie au haras en 1984 et en 1985. L’association Cheval et Patrimoine fait aménager l’écurie désaffectée en salle d’exposition en 1993.
L’Institut de Recherche contre les Cancers de l’Appareil Digestif (IRCAD, association à but non lucratif de droit local) fait démolir en 2010 les bâtiments construits près 1890.


Plan du rez-de-chaussée du Harras Royal de Strasbourg. Superficie de tout l’établissement est de 66 ares 93 centiares (Emile Salomon, 1833-1913, sans date, AMS cote 251 Z 398)
Plan du corps de logis en 1902 – Nouvelle écurie construire en 1895 en équerre de la petite écurie – Plan de 1993 (dossier de la Police du Bâtiment)

Bâtiments à démolir en rouge
Bâtiments construits en 1893 et en 1890 avant leur démolition (2009, dossier de la Police du Bâtiment)

Monuments historiques – Grande écurie et entrée principale (arrêté du 6 janvier 1922)
Façades et toitures de l’ensemble des bâtiments (à l’exclusion de celles des deux bâtiments en bordure de la rue des Glacières et de la petite aile en retour au sud-est de la grande-cour), escalier à balustres en bois situé dans le corps de logis principal (arrêté du 22 septembre 1987)
Bibliographie – Corinne Delhay, Le Haras de Strasbourg, joyau architectural et témoin privilégié de la vie culturelle européenne (1756-2006), dans Architecture équestre. Hauts lieux dédiés au cheval en Europe, Actes Sud, pp. 307-328, 2010 (version en ligne, sans illustrations)
Geneviève Levallet-Haug, L’Académie d’équitation et le haras de Strasbourg aux XVIII° et XIX° siècles, Annuaire de la Société des Amis du Vieux-Strasbourg, III, 1972-1873, pp. 91-106

mai 2024

Sommaire
Cadastre – Police du Bâtiment, dossier I, dossier IIRelevé d’actes

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1589 à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date approximative de mutation.

Jacques Wolff dit Schœnecker et Barbe Waldvogel, remariée (1597) avec Jean Avenarius puis (1605) avec Nicolas Gerbott, notaires – luthériens
1605* h Georges Ringler et (1592) Marguerite Wolff, remariée (1620) avec Henri Obrecht – luthériens
1648 v Anne Marie Wurmser de Schæffolsheim
1680* h Jean Henri d’Elsenheim et Amélie de Wildenstein puis Marie Claire Barbe Kempff d’Angret († 1691) – catholiques
1691* h Françoise Marie d’Elsenheim et (1695) François Guillaume de Mackau, intendant des écuries, préteur, veuf de Marie Barbe d’Ichtratzheim – catholiques
1722 v Christophe de Klinglin, président du Conseil souverain d’Alsace, épouse (1725) Marie Anne de Montjoie – catholiques
1733 v Joseph Louis du Pré de Dortal, seigneur de Bürckwald, lieutenant-colonel, et (1707) Marie Cécile Hippolyte Truchsess de Rheinfelden – catholiques
1749 h Françoise (Marie Guillaumette Barbe Françoise Josèphe) Dortal de Bürckwald et (1755) Ponce Laurent de Fiennes, commandant en la Citadelle, veuf en deuxièmes noces de Anne Marie de Mackau – catholiques
1749 v Louis Félix Marco, avocat au Conseil souverain d’Alsace, et (1722) Marie Anne Sidonie de La Sablière puis (1743) Catherine Richarde Cunégonde Kien – catholiques
1749 v Ville de Strasbourg

(1765, Liste Blondel) VIII 112, hôtel Royal du Haras
(Etat du développement des façades des maisons, AMS cote V 61) Haras, 28 toises, 3 pieds et 7 pouces
(1843, Tableau indicatif du cadastre) P 1324, Gouvernement – haras, sol jardin – 63,2 ares / Strasbourg la ville

Atlas des alignements (cote 1197 W 37)

3° arrondissement ou Canton Sud – Rue Ste. Elisabeth

nouveau N° / ancien N° : 46 / 1
Haras royal
Rez de chaussée et 1° étage médiocre en maçonnerie
(Légende)

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 28 f° 360 case 3

Strasbourg la ville

P 1324, sol, haras et jardin, Rue Ste Elisabeth
Contenance : 63,20
Revenu total :
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 46
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre napoléonien, registre 26 f° 721 case 1

Strasbourg la ville

P 1324, haras, Rue Ste Elisabeth 1
Contenance : 63 ares 20
Revenu total :
Folio de provenance : (360)

P 1324, haras, Rue Ste Elisabeth 1
Contenance : 63 ares 20
Revenu total : 68
Folio de provenance : nouvellemt. imposée
Folio de destination :
Année d’entrée :1867
Année de sortie : Gb
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 44 (16 / 10)
fenêtres du 3° et au-dessus :
1867, Augmentations – Strasbourg la ville f° 721, P 1324, Haras, revenu 68, portion du haras louée par la ville à l’Etat suivant bail du 13. 8.bre 1819

P 1324, maison
Revenu total : 240 (308)
Folio de provenance : Dienstw.
Folio de destination : Steuerfrei
Année d’entrée : 1874
Année de sortie : 1875
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 44 (16 / 10)
fenêtres du 3° et au-dessus :
Jahr 1874, Zugang – Stadt Straßburg f° 721-I, P 1324, Maison, revenu 240, Dienstwohnungen
1875, Abgang – Strassburg Stadt f° 721-I, P 1324, maison, revenu 240, Ertragloses Gemeinde Eigenthum, supp. en 1875

P 1170 sol
Contenance : 8,70
Revenu total :
Folio de provenance : 699-II
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 96/97
Année de sortie :

Cadastre allemand, registre 29 page 117 case 6
Le cadastre distingue (1) le sol non imposable qui appartient à la Ville et (2) les logements de fonction qui appartiennent à la région d’Alsace-Lorraine, service du haras – logement du maître des fourrages, du garde en chef, de deux gardes, du directeur et du comptable

Parcelle, section 9, n° 48 – autrefois 1324.p
Canton : St. Elisabethgasse Hs Nr 1
Désignation : Hf, [en rouge] Landgestüt, Whs u NG
Contenance : [en rouge] 69,90
Revenu : [infra]
Remarques :

(Propriétaire), compte 34
Strassburg die Gemeinde
1909 Gemeinde Strassburg / Ville de Strasbourg
(33)

d. W. des Futtermeisters, 150
d. W. des Obergestütswärters, 250
d. W. des Gestütswärters, 125
d. W. des Gestütswärters, 125
d. W. des Landstallmeisters, 1200
d. W. des Rendanten, 400

(Propriétaire), compte 1389
Elsass-Lothringen Landesverwaltg. (Landgestüt) f. d. Dienstwohnungen

1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)

Canton VIII, Rue 284 De Ste Elisabethe p. 447

1
Harras
loc. Vocta, François, portier – Manant
loc. Vocta, François André
loc. Berard, Inspecteur du harras
loc. Souchont, Joseph, Maréch. ferr. au harras

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)

Elisabethgasse (Seite 30)

(Haus Nr.) 1
Kaiserl. Landesgestüt. 0
Baron Charpentier, Gestütsdirektor.
Lochert, Rendant.
Metscher, Futtermeister.
Zittel, Obergestütswärter.
Barth, Gestütswärter.
Ehrhardt, Gestütswärter.
Haas, Gestütswärter.
Jost, Gestütswärter.
Müller, Gestütswärter.

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 1198 W 427)

Rue Sainte-Elisabeth n° 1 (1886-1996)

Le dossier comprend deux parties avant 1929, le premier relatif aux bâtiments rue Sainte-Elisabeth, le deuxième à ceux rue du Haras, ensuite rue des Greniers
La Région se charge en 1886 de raccorder aux canalisations les bâtiments appartenant effectivement à la Ville qui cependant n’a jamais supporté les frais d’entretien. La Ville répare en 1888 la clôture qui entoure un terrain en nature de jardin loué au haras impérial suivant bail du 15 février 1883.
L’entrepreneur Frédéric Haussmann élargit en 1888 d’un mètre l’entrée qui donne dans la rue du Haras. Il construit en 1890 sur le sol pris à bail de la Ville une nouvelle écurie à la place d’une ancienne plus petite le long de la rue du Haras puis en 1893 une nouvelle écurie en équerre de la petite écurie, vers la rue des Glacières. Le directeur du haras fait convertir en 1902 une fenêtre en porte dans le corps de logis à l’angle des rues. L’architecte du gouvernement fait remplacer en 1929 la palissade en bois par un mur de clôture rue Sainte-Elisabeth et rue des Greniers.
Le Théâtre National de Strasbourg fait représenter en 1976 au haras la pièce Baal de Bertolt Brecht puis en 1984 Woyzeck de Georg Büchner. Le festival des Musiques d’aujourd’hui (Musica) se déroule en partie au haras en 1984 et en 1985. Arts et Musique 93 y donne des représentations en 1993. L’association Cheval et Patrimoine fait aménager l’écurie désaffectée en salle d’exposition en 1993.
La direction du haras fait installer en 1994 un portail électrique coulissant.

Sommaire
  • 1886 – L’architecte municipal Nebelung demande que les eaux de pluie et les eaux usées passent par une canalisation souterraine – Le directeur du haras impérial L. Pasquay répond que les bâtiments appartiennent à la Ville de Strasbourg et que les travaux en question ne sont pas à la charge du locataire. – Nebelung écrit à ce propos au ministère chargé de l’Alsace-Lorraine. Il convient que la Ville est propriétaire du terrain qu’elle loue à la Région (Landesfiskus) moyennant un loyer annuel de 400 marks. Les documents à ce sujet ont été perdu lors du siège mais la Ville n’a jamais pris en charge les frais d’entretien. Le loyer ne représente d’ailleurs pas la valeur du terrain.
    Le secrétaire adjoint du ministère chargé de l’Alsace-Lorraine répond que les travaux souhaités ne sont pas urgents, il demande la date à laquelle le pavage de la rue sera remplacé. Nebelung déclare que la rue sera refaite dès que le raccordement sera terminé.
    1886 (septembre) – La Région demande l’autorisation de faire un raccord aux canalisations – L’entrepreneur F. Haussmann (13, rue Kageneck) dépose une demande – Autorisation de faire sept raccords aux canalisations municipales – Dessin, plan de situation
  • 1887 – Le maire notifie la direction du haras impérial de faire ravaler la façade – Travaux terminés, octobre 1887
  • 1888 – L. Pasquay, directeur du haras impérial d’Alsace-Lorraine, informe le maire que le mur de clôture le long de la rue des Glacières menace ruine – La visite des lieux montre que le mur a des fissures sur une longueur de 14 mètres (croquis). – Nebelung écrit que la Ville est chargée des frais suivant bail du 15 février 1883 par lequel elle a loué au haras impérial un terrain en nature de jardin d’environ 900 mètres carrés. Le croquis montre qu’un remblai supplémentaire est ajouté derrière le mur, le jardin étant en contrebas (2,50 mètres) du trottoir.
  • 1892 – Le maire demande à la direction du haras de raccorder les cabinets d’aisance aux canalisations municipales, le ministère des affaires d’Alsace-Lorraine ayant accepté d’en supporter les frais par son courrier du 4 septembre 1886. – Le directeur Pasquay répond que le raccordement des cabinets qui se trouvent dans les bâtiments est déjà fait mais qu’il ne manquera pas de raccorder ceux de la cour. – Le maire demande de réparer les fosses des cabinets qui se trouvent dans les bâtiments et de refaire en maçonnerie celles dans la cour. – L’économe Flauder informe le maire que les travaux sont terminés.
  • 1895 – Le maire constate que l’entrepreneur Frédéric Haussmann (demeurant rue Kageneck) a posé des matériaux de construction sur la voie publique rue des Glacières devant le haras régional – Demande – Autorisation – Décompte pour jouissance de dix mètres carrés pendant quatre semaines.
    Dessins d’une nouvelle écurie à construire, signés par l’architecte en chef Metzenthin (bâtiment en équerre de la petite écurie, vers la rue des Glacières)
  • 1897 – Le maire notifie le propriétaire de se conformer au règlement du 30 novembre 1891 en supprimant trois volets qui s’ouvrent à moins de 2,20 mètres de la voie publique. – Travaux terminés, juin 1898
  • 1902 – Le baron Charpentier, directeur du haras, demande l’autorisation de convertir une fenêtre en porte d’après le projet de l’architecte en chef Metzenthin – Plan du rez-de-chaussée – Le maire donne son accord
  • 1903 – Le maire notifie la direction du haras de faire ravaler la façade – Demande par l’entrepreneur Th. et Ed. Wagner – Autorisation – Travaux terminés, juin 1903
  • 1904 – Le maire constate que la fosse d’aisances n’est pas recouverte – Courrier au haras – Nouveau courrier (février 1905) – Le baron Charpentier, directeur du haras, fait observer que la fosse à fumer ne se trouve à proximité ni de la voie publique ni d’habitation – Le maire surseoit à sa demande
  • 1908 – Le directeur du haras Lochert demande l’autorisation d’aménager un nouveau cabinet d’aisance – Le cabinet n’est pas construit à l’endroit prévu mais à côté de la cage d’escalier – La réception finale a lieu en août 1908.
  • 1878 – Note sur le mur coupe-feu entre le haras et l’établissement du diaconat
    Le Diaconat a l’intention de construire dans l’enclos du Bon Pasteur (rue du Haras) un bâtiment qui s’appuie contre le mur séparatif du haras dans lequel se trouvent deux ouvertures. Il demande l’autorisation de fermer ces ouvertures et de fixer les droits de mitoyenneté (lettre de la secrétaire L. Berger) – L’architecte municipal répond que le mur est mitoyen et que les ouvertures peuvent être murées
  • 1888 – L’entrepreneur Frédéric Haussmann demande l’autorisation d’élargir d’un mètre l’entrée qui donne dans la rue du Haras – Croquis – Autorisation (3, rue du Haras) – Travaux terminés, décembre 1888
  • 1890 – L’architecte et entrepreneur Frédéric Haussmann (13, rue Kageneck) demande l’autorisation de construire une écurie rue du Haras d’après les plans joints. – Autorisation
    L’ancien bâtiment est démoli, mai 1890 – Travaux terminés, juin 1890 – Dessin sur calque
    1890 (avril) – L’entrepreneur Haussmann a posé une clôture sur la voie publique – Demande, accord, droits payés
    Demande signée par l’architecte en chef Metzenthin. Le bâtiment s’élèvera sur le sol loué par la Ville. Le sol restant sera soit annexé à la voie publique soit fermé par l’ancienne clôture. – Le maire répond que le projet ne résilie pas le bail de décembre 1891, la nouvelle construction est autorisée à titre révocable, le terrain à l’intersection des rue des Glacières et des Greniers peut être réuni à la voie publique. – Calcul statique (25 mai 1890)
  • Commission contre les logements insalubres, 1, rue Sainte-Elisabeth – 1901, quatre remarques
    1902, le directeur Charpentier déclare que la demande de travaux est parvenue au ministère – Les travaux sont presque terminés, septembre 1902
    1915, Commission des logements militaires, rien à signaler
  • 1921 – Ravalement du dépôt national d’étalons
  • 1929 – L’architecte du gouvernement, chef de l’inspection des bâtiments publics, demande l’autorisation de remplacer la palissade en bois par un mur de clôture rue Sainte-Elisabeth et rue des Greniers – Le maire répond qu’il n’a pas d’objection à formuler
    Le gros œuvre est terminé, novembre 1929. La clôture suit l’alignement légal rue des Glacières, elle est en retrait de 20 centimètres rue Sainte-Elisabeth
  • 1941 – L’inscription en français a été supprimée
    1942 – Rapport sur l’installation électrique
    1944 – Rapport d’incendie. Le plancher des combles a brûlé sur une surface de deux mètres carrés. L’incendie semble dû à un tuyau mal raccordé à la cheminée.
  • 1956 – L’architecte des bâtiments civils Spinner est autorisé à poser un échafaudage sur la voie publique rue Sainte-Elisabeth
  • 1975 – Rapport de la commission de sécurité avant les représentations du Théâtre National de Strasbourg prévues le 4 mai 1976
    Le directeur du T.N.S. transmet le plan des représentations de Baal, de Bertolt Brecht (4 mai-4 juin 1976)
    1976 (avril) – Nouveau rapport de la commission de sécurité
    1976 (4 mai) – Le maire prend un arrêté portant autorisation d’ouverture d’un établissement recevant du public – Règles à observer
  • 1984 (février) – Le T.N.S. demande au directeur du haras de mettre des locaux (manège) à disposition pour représenter une pièce de théâtre (Woyzeck, de Büchner)
    Courrier du directeur du T.N.S. Jacques Lassalle à Jean Legault, directeur du haras
    Courrier de Jean Legault au contrôleur général des Haras à Paris
    1984 (mai) – Rapport de la commission de sécurité
    1984 (25 mai) – Le maire prend un arrêté portant autorisation d’ouverture d’un établissement recevant du public
  • 1984 (juin) – Laurent Hayle, directeur de Musica 84, demande de mettre à disposition le manège pour deux concerts (musique de Denis Cohen sur la tragédie Ajax de Sophocle et Jowaregerli de Dieter Schnebel)
    1984 (août) – Rapport de la commission de sécurité
    1984 (18 septembre) – Le maire prend un arrêté portant autorisation d’ouverture d’un établissement recevant du public au profit du festival International des Musiques d’aujourd’hui
    1984 (septembre) – Rapport de la commission de sécurité
  • 1985 (juillet) – Sophie Fournel demande au nom du Festival International des Musiques d’aujourd’hui (Musica 85) l’autorisation de représenter La Traversée de l’Afrique le 21 septembre et d’aménager une tribune
    1985 (19 septembre) – Le maire prend un arrêté portant autorisation d’ouverture d’un établissement recevant du public, accordée au festival International des Musiques d’aujourd’hui
    1985 (septembre) – Rapport de la commission de sécurité
  • 1993 – Yann Bienaimé demande au nom de l’association Cheval et Patrimoine (Grandes Ecuries, à Chantilly) l’autorisation de transformer une écurie désaffectée en salle d’exposition et de muséographie – Plan du haras, dessin – La salle d’exposition temporaire servira chaque année de juillet à septembre
    Devis de la Société d’exploitation des établissements Paul Weber (Wasselonne), planchers, plafonds, murs
    Devis de la société Becker-Schneider (installations électriques)
    Plan des écuries – Notice de sécurité pour le circuit des visites guidées, par la société Socotec
    1993 (juillet) – Rapports de la commission de sécurité
    1993 (décembre) – Demande pour l’inauguration. – spectacle Zarzuela
  • 1993 (avril) – Maria Martin demande au nom de l’association Rohan 91 (23, rue Gounod) de mettre le haras à disposition pour le projet Arts et Musique 93 (bicentenaire Carlo Goldoni)
    Rapports de la commission de sécurité
    Rapports du Bureau Véritas – Plan du haras, même plan pour la manifestation – Description des installations dans la grande cour, dessin
    1993 (7 mai) – Le maire prend un arrêté portant autorisation d’ouverture d’un établissement recevant du public
    Bureau de vérification des chapiteaux et tentes, extrait du registre de sécurité
  • 1994 (janvier) – Pose d’une tribune pour les journées Portes ouvertes – Rapport de la société Veritas – Rapports de la commission de sécurité – La menuiserie Roos (Jetterswiller) certifie que la porte de service est recouverte d’un panneau ignifuge
  • 1994 (octobre) – Le haras demande l’autorisation de modifier la clôture (remplacer une partie de la clôture par un portail électrique coulissant) – Déclaration de travaux déposée par A. Chapu au nom du haras national – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable – Plans par les architectes Knecht et Schweitzer (société anonyme d’architecture) – Travaux terminés, mai 1995

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 1687 W 232)

Rue Sainte-Elisabeth n° 1 (2009-2011)

L’Institut de Recherche contre les Cancers de l’Appareil Digestif (IRCAD, association à but non lucratif de droit local) fait démolir plusieurs bâtiments (garage en auvent accolé au manège, laboratoire et écurie, bâtiment d’habitation contigu au corps de logis, clôture) – Remarque, les bâtiments à démolir ont été construits après 1890.

Sommaire
  • 2009 (décembre) – Jacques Marescaux demande au nom de l’IRCAD (Institut de Recherche contre les Cancers de l’Appareil Digestif, association à but non lucratif de droit local) l’autorisation de démolir plusieurs bâtiments (garage en auvent accolé au manège, laboratoire et écurie, bâtiment d’habitation contigu au corps de logis, clôture) – Plan, photographies
    2010 (janvier) – Accord du préfet
    2010 (février) – Le maire prend un arrêté portant permis de démolir

Autres dossiers
1246 W 1511 – Clôture (1999-1999)
1331 W 593 – Demande annulée (1998-2000)
1687 W 678 – Lucarnes en mauvais état (2011)


Relevé d’actes

N.B. Les actes antérieurs se trouvent au n° 3
Marguerite Wolff dite Schœnecker, veuve de Georges Ringler, hypothèque au profit de Hugues Thierry de Landsperg le jardin et les maisons qu’elle a conservés après avoir vendu celles à l’est à son frère Georges Frédéric Wolff. Le terrain jouxte la porte Sainte-Elisabeth.

1625 (xvij. Februarÿ), Chambre des Contrats, vol. 455 f° 29-v
(Inchoat. in Prot. fol. 54.) Erschienen frauw Margaretha Wolffin genannt Schöneckerin weÿland h. Georg Ringlers burgers Zu Straßburg nachgelaßene Witwe mit beÿstand d. h. Geörg Friderich Wolff handelßmanns burgers Zu Straßburg Ihres Bruders vnd geschwornen Vogts, durch h. Geörg Friderich Ringlers Ihres Sohn vnd hn Johann Jacob Rieppen beder Recht. doctoris Ihres schwagers
in gegenwärtigkeit des Woledlen vnd Vest Hugo Dietherich von Landtsperg offentlich verÿeh. – schuldig seÿen 800 gutte Reichs daler
zu vnderpfand eingesetzt den gartt. mit seinen heußern gebawen, begriffen vnd Zugehörd. gelegen Inn d. St. St. vff Sant Elßbeth gaß, einseit ein Eck Am Elßbeth. thor, and. seit neb. Geörg Friderich Wolff obgcht, hind. vff h. Doctor Rieppen stoßend

Marguerite Wolff dite Schœnecker, veuve de Georges Ringler, hypothèque la même propriété au profit de Georges Wormser de Schæffolsheim

1626 (6. Aprilis), Chambre des Contrats, vol. 459 f° 268-v
Erschienen fraw Margaretha Wölffin genant Schöneckerin Weiland Ht Georg Ringlers burgers Zu Straßburg nachgelaßene Wittib, mit beÿstand hr Georg Friderich Wolffen handelsmanns burgers Zu Straßburg Ihres Bruders Vnd geschwornen Vogts Auch hr Georg Friderich Ringlers Ihres Sohns, Vnd hr Johann Jacob Riepen, beder Rechten dorctoris Ihres Schwagers
hat bekhand in gegenwärtigkeit deß Wohl Edlen Gestrengen, Georg Wormbsers Von Schäffoltzheim – schuldig seÿ 700 pfund
zu vnderpfand verlegt vnd eingesetzt, den gartten mit seinen heüsern gebawen, begriffen Vnd Zugehörden gelegen in der St. Straßburg In der Elßbethen gaß, einseit ein Eck am Elßbethenthor, Anderseit neben Georg Friderich Wolffen obgedacht, hinden vff hr. doctor Riepp stoßend

Les enfants et héritiers de Marguerite Wolff dite Schœnecker renouvellent l’hypothèque sur le jardin (le voisin à l’est est alors Frédéric Louis Kanoffski). L’acte est annulé par le suivant.

1644 (3. Junÿ), Chambre des Contrats, vol. 493 f° 351-v
Erschienen Herr Georg Friderich Ringler burger Zu Str. Vnnd beneben ihme Fr. Felicitas Ringlerin sein Schwester, mit beÿstandt Herrn Christoph Schüblers deß Notarÿ ihres Vogts
haben in gegensein daß Ehrenvest hochgelehrten H Friderich Deckers dero Rechten Doctoris, alß Vogts Fr. Barbaræ Ringlerin gebohrner Dürckin, wie auch H Jacob Spielmanns H Johann Reichshoffers, herrn Johann Reinboldt Dietrichen vnnd H Johann Thoman Kawen aller Vier alß Ehevögten Fr. Salome, Fr. Susannæ, Fr. Einbeth, und Fr. Margarethæ, der Ringlerin, alß weÿ. deß Ehrenvest, fürsichtig und hochweiß. H. Daniel Ringlers alt. Ammeisters dißer Statt Str. nachgelaßener Fr. Wittib und Erben, die 500 fl. a 15 bz. wo weÿl. Fr. Margaretha Wölffin genannt Schöneckherin H Georg Ringlers see. Wittib, ihr der Ringlerischen geschwisterden Mutter nunmehr see: Vermög der am 24. Junÿ Anno 1625. vffgerichter alß ermeldter Fr. Margreth Wölffin see: Vogts, obgedachts Georg Friderich Ringlers, Vnd J Anthoni Graßeckhs obgenannter Fr. Felicitatis geweßenen Ehevogt eigener handt Vnderschrifften (…) becräfftigter obligation
in specie verhafftet sein sol, Ein Gartten mit dreÿen häußer, sampt derselben hoffstätten, vndt anderen Zugehördten, alhie in Sanct Elisabethen gaßen, an dem Elisabether Thorr, einseit gegen der statt innern Ringmauren, anderseit neben H. Friderich Ludwig Kanoffzkÿ, obr. hind. vff H Augusti Friderich Fettichs Garten stoßend gelegen, davon gehen Jahrs vff dem 6. Aprilis Jr. Georg Wormbser von Schaffoltzheim see: Erben 35. lb. Zinnß, in hauptgut mit 700. lb abzulößen, So ist solcher Gartten Und Behaußungen Zuvor Verhafftet vmb 578. fl. Nachtrags Capital Rest H D. Melchior Greiners, Ehevögtlicher Weiß, sonsten ledig Vnd eigen
So dann soll ferner Vnderpfandt sein die Eigenschafft ahne 1000. fl. hauptgut so Johann Großhenrich der Tuchhänlder Vff seiner Behaußung alhie an der obern Straßen & Zum Rebstock genannt, Zugelten, Vnd Fr. Anna Von der Finck, Georg Friderich Wolffen gent. Schöneckers haußfraw ad dies vitæ Zu genieß.
[in margine :] diße obligation ist vff deß Schuldglaubig. Vogts Geheiß cassirt word. weg. d. heut dato den 5. sept. a° 1648. in d. Cancelleÿ Contract stub. vffgerichteter Cessio in solutum.

Barbe von Türckheim, veuve du consul Daniel Ringler, renonce à l’usufruit d’un capital garanti sur la maison au profit de Jacqueline et d’Anne Marie, filles de Georges Wurmser de Schæffolsheim, suite à un jugement rendu le 6 novembre 1647.

1648 (23. Aug.), Chambre des Contrats, vol. 501 f° 473-v
Erschienen H. Ruprecht Reichert Schaffner Zu Allenheilig alß Schaffner und seiner Anzeig nach hierzu in specie mündlich gevollmächtigter Befelchhaber Jungfrauen Jacobeæ und Jungf. Annæ Mariæ Weÿl. Jr. Georg Wormßers von Schäffoltzheim nachgelaßener döchter, an einem, So dann H Friderich Deckherr dero rechten Doctor & Advocatus alß Vogt Fr. Barbaræ von Türckheim weÿl. H Daniel Ringlers geweßenen Ammaÿsters seel. hinderbliebener Wittibin mit beÿstand H Jacob Spielmanns deß handelßmanns ihres dochtermanns am andern theil
haben bekannt offentlich veriähen, Nach dem Zwischen beÿden Parten, über denen 1000. fl. Capital Wölffisch. widems und der Wölffischen an St. Elisabethen Thor gelegener Behaußung von E.E. Stattgericht Sambst. den 6. 9.br. a° 1647. eine Urthel ertheilt worden seÿe, so hetten Sie sich zu verhüetung aller costbahren Weitläuffigkeit dahin mit einander gütlich. verglich. daß Sie die Wormserische vff daß angezogene Widems Capital, sie die Ringlerische wittib aber vff die allegirte Behaußung gäntzlich. Verzug thun solle (…)

Le tuteur de Georges Sigismond Fettich, propriétaire du jardin à l’arrière de la maison (voir 8, rue Saint-Marc) accorde à Anne Marie Wurmser de Schæffolsheim par simple tolérance le droit d’ouvrir des fenêtres et d’établir un chenal vers le jardin

1658 (15. Febr.), Chambre des Contrats, vol. 523 f° 61
Erschienen H. Anthoni Flach, der älter, E.E. Großen Rhats Beÿsitzer, alß Vogt Georg Sigmund Fettigs L.L. Stud. an einem,
So dann & Ruprecht Reichard alß Schaffner und mündlicher befelchhaber, alß Er sprach. Jungfr. Annæ Mariæ Wormbßerin von Schäffoltzheim, am andern theil
Zeigten an und bekannten Gegen einander freÿ gutwillig offentlich, daß Er H. Flach vögtlicher weiße, uff ihr Jungfr. Wormbßerin nachbahrlich Ansuchen und bitten, Ihro nachbarlich gegönnet habe nicht allein die Jenige Zweÿ fenster, so gedachte Jungfr. Wormbßerin in den Gäbel ihrer in St. Elisabethen gaßen gelegener Behaußung, gegen sein Fettigs garten Zu dem Ende, hatt einbrechen laßen, daß Sie erstberührter ihrer Behaußung, daduch liecht Verschaffe, ferners Zue behalten, sondern auch den Tachtrauff auß dißer Wormßerischen Behaußung in solchen Fettichischen Garten, auff ihren Costen einzurichten, und Zu haben, und Zwar beÿdes die fenster und den Tachtrauff so lang Zu gebrauchen, alß es ihme H Flachen oder seinen Vogts Sohn oder deßen Successoren gefallen wirt, mit dißer außgetruckhter Erclärung, daß, Weder durch die fenster noch durch der Tachtrauff der Wormßerischen behaußung einige Servitus resp. luminum et prospectus vel stillicidÿ constituirt und acquirirt, noch auch die Fettichische Garten mit deren Servitutum einiger onerirt ,sondern beÿdes die fenster und der dachtrauff ein pur lauteres Precarium und nachbahrliche Gönnung sein

La maison d’Anne Marie Wurmser de Schæffolsheim revient par héritage à Jean Henri d’Elsenheim. Georges Wurmser de Schæffolsheim meurt en 1643, dernier représentant de sa branche. Sa fille cadette Anne Marguerite, mariée (1630) à Jean Adam de Pforr, veuf de Marie Cléophée de Reinach, ne laisse pas de postérité. Sa fille aînée Claire Anne, née en 1599, épouse en 1619 Jean Christophe de Wildenstein, bailli du Kochersberg. Elle laisse deux filles, Marie Claire de Wildenstein de Wildach qui épouse Jean Frédéric Wangen de Geroldseck, conseiller épiscopal et bailli de la Wantzenau, et Amélie de Wildenstein, femme en premières noces de Jean Henri d’Elsenheim, conseiller de la régence épiscopale de Saverne (1675-1690) et bailli du Kochersberg (voir Lehr pp. 193, 226 et le Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, p. 792).

Jean Henri baron d’Elsenheim meurt à Saverne en 1691 en délaissant quatre enfants de sa première femme Amélie de Wildenstein et deux fils de sa deuxième femme Marie Claire Barbe Kempff d’Angret. L’inventaire décrit le mobilier dans la maison le long des quais à Strasbourg.
Les enfants du premier mariage sont Marie Claire Anne, baronne d’Ulm, Marie Françoise, Léopold Henri et Marie Amélie (Marie Françoise épousera François Guillaume de Mackau et mourra sans postérité, Marie Amélie François de Birckenwald et mourra sans postérité non plus, Léopold Henri délaissera deux filles à Wolnzach en Bavière).

1691 (28.10.), Saverne (6 E 26, 2 62)
Inventarium vber Weÿlandt deß Hochwohlgebohrnen Herrn Johann Heinrichs Freÿ Herrn von vnndt Zu Elsenheimb && Seel. gewesenen Hoch Fürst. Bischoff. Straßburg. Hoff Marchals, Regierungs Rath vnndt der Statt Elsaß Zabern, ober Schultheisen, verlaßenschafft Auffgerichtet In Anno 1691.
Zue Wüssen Kundt vnndt offenbahr Seÿe Männiglichen Hiermit vnndt In Crafft dißes offenen Instrumentirten Inventations Libell, Demnach Weÿl der Hochwohl Geborn Herr Johann Heinrich Freÿ Herrn von vnnd Zu Elsenheim, Herr Zue Wollenzach, Hammerspach, Neuhoffen, vnnd Zue Kirchdambach, Hochfürst. bischoffl. Straßburg. geweßener Hoff Marchal, Regierungs Rath vnnd der Hochfürst. residenz Statt Elsaß Zabern, ober Schultheiß Hoch Seel. Andenckhens, den 3. Jetzt Lauffeden Monaths Octobris, vnd 1690. Jahrs dießen Zeitliche in dero Wohnbehaußung alhier gesegnet, vnnd In Erster Ehe mit Weÿl. der auch Wohl gebornen Frawen Maria Amaliæ von Elsenheimb Geborne von Wildensteim piæ memoriæ, vier Kinder als Nemblichen die Wohlgeborne Fraw Maria Clara Anna Freÿin von Ulm geborne von Elsenheim, So dann die Wohlgebohne Freÿfraulin Maria Francisca, vnnd den Wohl Gebornen Herrn Leopoldt Heinrichen dermahlen In Chur Beÿerischen Kriegsdiensten sich befündent, wie auch Maria Amelia Freÿ Freulin von Elsenheimb, alle dreÿ noch ledigen standts, Ehelichen erziehlet,
Weniger nicht in Zweÿter Ehe, mit der wohlgebornen Frawen, Frawen Maria Clara Barbara Freÿin von Elsenheimb geborner Kempffin von Angret alß letztere ehegemahlin, vnd Jetziger Fraw Wittiben, auch Zweÿ Söhnlein Namblichen Herrn Wilhelm Frantz Anthoni, vnnd Philipp Eberhardt Joseph von Elsenheim Ehelich erworben, hinderlaßen.
(…) Inventirt, vnnd dießes Instrument Zuer Künfftiger nachricht darüber Verfertiget worden, So angefangen Zu Elsaß Zabern den 29. 8.bris vndt damit Continuirt biß den 2. Nouembris A° 1691.
(f° 71) Ligende Gütter von Erster Ehe. Item in der Statt vndt bann Gebweÿler
(f° 72) Ligende Gütter In Zaberen vndt Monßweÿler Bann. Gartten Zaberen banns (…) Behaußung Zu Elsas Zabern in der großen Steigergaßen
(f° 91) Volget nun Auch das Jenige waß in die Freÿherl. Elsenheimische Verlaßenschafft Gehörig Zu Sein Sich In der Lehen behaußung Zu Straßburg am Staaden befunden, vnd von der Ersten Ehe herrühret. – Erstlichen In der wohn stuben, Im Cabinet, In vor Getachter wohn stuben, In der Stuben Cammer, In der Kuchen, Im Haußöhr, Im obern haußöhr, Im Kleinen obern Stübell, In der obern Stuben, In der obern Stuben Cammer, Beÿ Herrn Ambtmann Joh: Beat Pellin daselbsten
(f° 105) Zuwißen daß Crafft Eines, Vnderm dato den 13.ten Martÿ 1693 getroffenen gütlichen vergleich, die Gnde. Fraw Wittib vnndt beede Hh. Söhnlein Letzter Ehe wegen Ihrer gehabten Ansprach ane hievorstehende Verlaßenschafft Völliglichen auß gewießen, vnndt anderst nichts vorbehalten wordten alß diesses, das Nämbliche, so viel das Fidei Commissus denen herrschafften vnndt Güttern in bäÿern die beede Jetzgesagte Hh. Söhnlein Letzter Ehe Ihren gebührendten Antheil annoch Zusuchen, vnndt Ihnen in obogem Erbs Vergleich expressé vorbehalten sein sollen, So hiehero ad notam Zusetzten, Ich obgedachter Notarius ersucht worden.

Henri d’Elsenheim meurt à l’âge de 66 ans le 3 mars 1691
Sépulture, Saverne (cath. p. 34)
1691. Die 3 octobr. obÿt in Dno perillustris Dnus Henricus ab Elsenheim post die dominica noctu apoplexia tactus erat fuit tamen oîbus R. rité munitus, ætat: suæ A°66. Cuius Corpus avectus fuit in Achenem, ibidem Sepultum, requiescat in pace (i 19)

Marie Françoise de Mackau née d’Elsenheim loue le jardin d’agrément à Apollonie Bentzinger née Kieffer

1715 (26.4.), Chambre des Contrats, vol. 588 f° 329
S.T. Maria Francisca von Maccau Ein geborene freÿin von Elsenheim (unterzeichnet) marie françesse von Mackau)
in gegensein Apolloniæ Bentzingerin wittib geb. Kieferin (unterzeichnet) +
verliehen, ihren bluemen garten ahm Schäffoltzh. hoff auf 2 jahr anfangend auf Ostern 1715, um einen jährlichen Zinß nemlich 6 lb

Léopold Henri d’Elsenheim-Wolnzach délaisse deux filles (compte de tutelle conservé aux archives d’Etat de Munich)
Vormundschaft über die zwei minderjährigen Töchter des verstorbenen Leopold Heinrich Freiherrn von Elsenheim zu Wolnzach, 1718 – 1719
Staatsarchiv München, Regierung Burghausen 5448 (ancienne cote BayHStA, PS 68 Elsenheim)

Marie Amélie d’Elsenheim veuve de François Antoine Melchior de Birckenwald meurt en délaissant pour héritiers testamentaites les enfants de sa sœur baronne d’Ulm et les deux filles de son frère, Marie Anne et Marie Josèphe d’Elsenheim. L’inventaire est dressé dans la maison Birckenwald autrefois Zum Traeubel, au Vieux-Marché-aux-Vins (actuelle rue du Jeu-des-Enfants). Elle n’est pas propriétaire de la maison rue Sainte-Elisabeth.
1716 (26.6.), Not. Pantrion (Jacques Christophe, 40 Not 36)
Inventarium und beschreibung aller Haab, Nahrung vnd Güetere, liegend: und vahrender, Keinerleÿ außgenommen, so weÿl. die Wohlgebohrne Fraw Maria Amalia von Birckwald gebohrne Freÿin von Elßenheim des weÿland und auch wohlgebohrnen herrn Frantz Anthoni Melchior von Birckwalts, Königl. Maÿestäth zu Franckreich geweßenen hochverdienten Commendanten hinderlaßene Fraw Wittib, nunmehr seel: nach ihrem den 29.t Aprilis Jüngsthin, aus dießer welt genommenen tödlichen ableiben Zeitlichen verlaßen, auf freundliches ansuchen erfordern vnd begehren Herren, Herren Ludwig Heinrich von Müllenheim, löbl. Statt Straßburg hochverdienten XV.ers vnd Herrn Johann Gottfried Kempff von Angereth, wohlbemelter Statt hochmeritirten XXI.ers des beständigen regiments, Alß der In Gott ruhenden Frauen Seel. verordneter hochansehnlicher Herren Testamentarien, (…) die Domestiquen + auch die handtrew äugens v. zeigens abgelegt (+ Nahmens Fraw Theresia Ackermännin gebohrne Suterin, der Fr. Stettmeisterin Maccauin als der Abgeleibten Fr. von Bürckwaldt Schwester vormahls gewesene Cammer Magdt, Item Maria Großin vnd Anna Maria Bölerin, die auch als bediente im Schäffolßh. hoff sich vffgehalten, vnd sonderlich waß die mobilia betrifft gute wissenschafft haben – Freÿtags den 26.° Junÿ 1716.
Die In Gott ruhende Fraw seelige hat respectivé ab intestato vnd per Testamentum Zu Erben verlaßen. Erstlich die wohlgebohrne Fraw Mariam Theresiam, Freÿfraw von Wälden gebohren Freÿin von Ulm, des wohlgebohrnen herrn Damian Carol, freÿherrn von Wälden & Fraw Ehegemahlin, und die wohlgebohrne Fräuwen Mariam Victoriam, Mariam Beatam, Mariam Annam und Mariam Eleonoram, alle gebohren freÿ fräwlein von Ulm Zu Erbach, vnd der Seeligen Frawen von Birckwald Frawen Schwester döchtere vor fünff Siebende theil. In dero Nahmen erschienen der Wohlgebohren Herrn Frantz Eucharius freÿherr von Ulm Zu Erbach, dero hochgehrter Herr Bruder (…)
So dann die gleichfalls wohlgebohrnen Fräwlein fräwlein Mariam Annam und Mariam Josepham gebohrne freÿ fräwlin von Elsenh. alß der hochbenandten seel. Frawen von Birckwald verstorbenen herrn Bruders döchter, In deren Nahmen Zugegen war der wohlgebohrne Herr Christoph Jacob Böckel von Böcklinsaw E. E. Großen raths löbl. Statt Straßburg als Constoffler hoch ansehnlicher Assessor, dero constituirter und Geschworner Herr Theilvogt (…) vor Zween Siebende theil
Copia Testamenti nuncupativi – 1716 (…) auf Sambstag den 25. Aprilis abends Zwischen Sechs und Acht Uhren (…) Zu sich in dero alhier Zu Straßburg ane dem alten weinmarckt gelegenen Eigenthümliche behaußung, der Klugische hoff genandt, im Ersten Stockwercek Zur rechten hand ds Eingangs dero mit den fenbstern theils auff dem Alten Weinmarck theils aber in die Blindengaß außsehenden Kleinen Stuben beruffen laßen, alda wie dieselbe Zwar Kranck und schwachen Leibs, dannenhero auf einem bette liegend (…) Christoph Michael Hoffmann, Notarius
Copia Vergleichs hievorgeschriebener verlaßenschafft halben getroffen word. (…)

In einer alhie Zu Straßburg auff dem alten weinmarckt gelegener behaußung der Birckenwaldische Hoff genandt, ist befund. Worden wie volgt Eigenthumb ane einer Behaußung.
Item hauß, hoff, hoffstatt, Garten, Stallung vnd bronnen
Auff dem alten Wein Marckt, wird Von alters her Zum Träubel genandt (…)
Eigenthumb ane Ligenden Güthern. Item 1/8. theil Vor vngetheilt Von Vnd ane einer ruinirten hoffstatt (…) Im dorff Achenh. (…) Die darüber besagende Documenta seind vermuthlich noch vnder denen Hochfreÿh. Wangisch: vnd Elsenheimisch. gemeinschafftliche brieffschafften in Verwahrung, diß orths aber findet sich ein Theil Registrat de Anno 1680: weißet wie obige Güether Von der Wohlgebohrnen Jungfr. Anna Maria Wormbserin von Schäffoltzh. ererbt worden.
Series rubricarum hujus Inventarÿ, Sa. haußraths 626, Sa. Bibliothec 9, Sa. Frucht 109, Sa. Wein vnd Vaß 446, Sa. Gutsch vnd Chaises 69, Sa. Pferdt und Rindviehe 64, Sa. Silbers 806, Sa. Guldenen Ring 558, Sa. baarschafft 164, Sa. Pfenningzinß hauptgüter 601, Sa. Gültgüther 1790, Sa. Liegenden güther 75, Sa. Behaußung 2500, Sa. Activorum 4559, Summa summarum 12.381 lb – Sa. schulden 2452 lb, Nach deren Abzug 9928 lb
(Cessio Elsenheim, Basel den 6. Aprilis 1693)

Antoine Melchior de Birkenwald meurt le 18 mars 1713. Son corps est inhumé dans la chapelle de Schæffolsheim (Oberschæffolsheim).
Sépulture, Saint-Pierre-le-Vieux (cath. p. 134)
Die 18 Mensis Martÿ a° 1713 pie in domino obiit Prænobilis ac Generosus dnus Franciscus Antonus Melchior de Birckenwald ordinis Equestris Sancti Lazari Emeritus Eques * * antehac Commendans in Legione royal danois, fuit prouisus debitis ac Solitis Ecclæ Sacro *i Sacramentis et sepultus in Capella Scheffelshemensi prope Baptisterium die 22° ejusdem mensis, præsentibus prænobilis ac Generosis viris scilicet dno d’hortal modo dicto de Birckenwald Centurione Equestri in Legione Equestri de Monsieur le Conte de Rosen (i 71)

Marie Amélie d’Elsenheim meurt le 29 avril 1716. Son corps est aussi inhumé dans la chapelle de Schæffolsheim
Sépulture, Saint-Pierre-le-Vieux (cath. p. 135)
Die 29 mensis Aprilis anni 1716 pie in domino obdormivit Prænobilis ac virtuosa domina Maria Emelia nata d’Elsenheim, nec non vidua defuncti ac Prænobilis domini de Birckenwald ordinis Equestris Sancti Lazari Equitis, et ante hac Commendantis in Legione Royalle Danois, fuit prouisa debitis ac Solitis* .S.S. Ecclsiæ Sacramentis et sepulta in Capella Scheffelshemensi (i 123)

1716, Not. Hoffmann (Christophe Michel, 19 Not 56) n° 35
Testamentum nuncupativum Frauen Frauen Mariæ Ameliæ V. Bürckenwald gebohrne Freÿin von Elsenheim

Relevé du droit de détraction que doivent régler les héritiers non bourgeois
1718, Livres de la Taille (VII 1175) f° 265
(Constoffler) Wegen Weÿl. der Wohlgebohrnen Frauen Mariæ Ameliä von Birckwald gebohrner Freÿin von Elßenheim Verlassenschafft haben in Crafft des durch H. Not. Pantrion gefertigten und auff der Statt Stall producirten Extractus Inventarÿ deren frembdte Adeliche der Under Elsaßischen Ritterstands Matricul nicht incorporirte Erben und Legatarÿ den gewohnlichen Abzug der Statt Stall Zu entrichten wie folgt
die beÿde Freÿ Fräulein von Elßenheim, Maria Anna und Maria Josepha von Ihnen zukommenden 300. lb d. Abzug 300. lb
Frau Maria Francisca Freÿ Frau von Wäldin gebohrne Freÿin von Ulm von 1129. lb 6. ß 4. d den Abzug mit 112. lb
Fräulein Maria Victoria, Maria Beata, Maria Anna und Maria Eleonora gebohrne Freÿ Fräulein von Ulm zu Erbach von angefallenen 4517. lb 5. ß 7. d, 451. lb
H. Baron Frantz Antoni von Elßenheim wegen Ihme verschafften Legats der 20. lb d 2. lb
die dreÿ jungen Freÿ herren von Ulm zu Erbach von 225. lb Legat hiehero 22. lb
die Jüngste Fräulein von Wäldin wegen erhaltener 50. lb, 5. lb
Summa der von Weÿl. Frau Mariæ Ameliæ von Birckwald gebohrner Freÿin von Elßenheim geweßener burgerin alhier Verlassenschafft herrührenden Abzüge ist 894. lb
Ferner wegen der Weÿl. Wohlgebohrnen Frauen Mariæ Franciscæ von Mackau gebohrner Freÿin von Elsenheim Verlassenschafft haben ane Abzug zu entrichten Frau Maria Clara Freÿ Frau von Ulm gebohrne Freÿin von Elsenheim Hn Frantz Anthoni, Freÿ Herrn von Ulm Zu Erbach Frau Ehe Gemahlin von 1443. lb 11. ß 9. d, 144. lb
Weÿl. Hn Leopold Heinrich Freÿherrn von Elsenheim Hn der Herrschafft Woltzach hinterlaßen beede Frälein döchter Maria Anna und Maria Josepha von Elsenheim, ebenmäßig 144. lb
Frau Maria Theresia Freÿ Frau von Wälden gebohrne Freÿin Von Ulm Hn Damien Carol Freÿherrn von Wälden Frau Ehegemahlin von 206. lb 4 ß 6. d, 20. lb
die Wohlgebohrnen Fräulin Maria Victoria, Maria Beata, Maria Anna und Maria Eleonora gebohrne Freÿ Fräulein von Ulm wegen angefallener 824. lb 18. ß 2 d ane Abzug 82. lb
Und dann vor hochgedachte beede Freÿ Fräulein Maria Anna und Maria Josepha von Elsenheim ane 412. lb 9. ß 1 d hieher 41. lb
Summa vorstehender von Frau Stätt Maister de Mackau herrührender Abzüge ist 433. lb
adde di Frl. 266. befindliche 894. lb, Machen bede Posten zusammen 1327. lb
(rub.) Vermög Erkantn. G. Herren der XV.er vom 16.° 8.br 1725. ist Vorstehender Abzug moderirt worden ad 75. lb
dt. 18° Octobr. 1728.

Marie Françoise d’Elsenheim, femme du préteur François Guillaume de Mackau meurt en 1715 en délaissant des héritiers collatéraux, déjà dénommés ci-dessus dans l’inventaire de sa sœur. Elle est propriétaire de la maison rue Sainte-Elisabeth ; les titres de propriété non produits se trouvent dans un coffre de la maison Schæffolsheim. La succession s’élève à 8 899 livres, le passif à 4 567 livres.

1716 (4.7.) Not. Pantrion (Jacques Christophe, 40 Not 37)
Inventarium und beschreibung aller Haab Nahrung und Güetere, liegend: und vahrender, Keinerleÿ außgenommen, so weÿland die Wohlgebohrne Fraw Maria Francisca von Mackau gebohrne Freÿin von Elsenheim, des wohlgebohrnen Herrn Frantz Wilhelm von Mackau, löbl. Statt Straßburg hochverdienten Stättmeisters und dreÿzeheners geweßene Vielgeliebte Fraw Ehegemahlin, nunmehr seel: nach ihrem den. 3.t 7.bris des längst abgelegten 1715.ten Jahrs aus dießem mühsamen leben genommenen tödlichen ableiben Zeitlichen verlaßen – durch Fraw Theresiam Suterin, H. Frantz Ackermanns des Einspennigers Haußfrau, der Frau Stättmeisterin seel. geweßenen Cammermagd, Item Mariam Großin und Annam Magdalenam Bölerin, so gleichfalls beÿ deroselben theils in diensten theils in dero behaußung der Schäffoltzh. hoff genandt, gewohnt und umb alles sonderlich Waß die Mobilia betrifft, welche meistens in solchem hoff biß anher verwahrlich geweß. die beste Wißenschafft haben (…) Actum vnd angefang. in der Königl. Statt Straßburg in fernerem Gegenwarth des Wohlgebohrnen herrn Frantz Joseph von Hürtigheim, so in Nahmen obhochgemelten herrn Stättmeister von Mackau mandatorio nomine dieser Inventur anfangs Assistirt Sambstags den 4° Julÿ 1716.
Die abgeleibte Fraw Stättmeisterin seel. hat ab intestato Zu Erben Verlaßen, 1. die Wohlgebohrne Fraw Mariam Claram Annam freÿfr. von Ulm gebohrne Freÿin von Elsenheim, des wohlgebohrnen Herrn Frantz Anthonÿ freÿherrn Von Ulm zu Erbach & vielgeliebte Fraw Ehegemahlin, vor ein dritten theil, In dero Nahmen Gegenwärtig war der Wohlgebohrne Herr Frantz Eucharius Von Ulm zu Erbach derer hertzgeliebte Herr Sohn (…), 2. weÿl. des wohlgebohrnen Herrn Leopold Heinrich freÿherrn von Elsenheim, herrn der herrschafft Woltzach & hinterlaßene bede Frawlein döchter Nahmens die auch wohlgebohrne frawlein Maria Anna undt Maria Josepha gebohrne freÿ frawlein von Elsenheim, vor den andern dritten theil, In dero Nahmen der wohlgebohrne Herr Jacob Christoph Böcklin von Böcklinsaw E.E. großen Raths der Stat Straßburg alß Constoffler hochansehnlicher Assessor dero (…) herr theilvogt mit assistentz Herrn Friderich Theobaldt Salers J.U. Lcti deßen hierzu in specie erbettenen herrn Assistenten, Und dann 3. Weÿland der Wohlgebohrnen Frawen Mariæ Ameliæ von Bürckenwald gebohrne freÿin von Elsenheim, weÿland des auch wohlgebohrnen Herrn Frantz Anthoni von Bürckenwaldts Königl. Maÿestäth in franckeich geweßenen Commendanten hinderlaßener Fraw Wittib alß dero Fraw Schwester, welche nach der Seelig. Fraw Stättmeisterin Gestorben, und also tertiam partem an dero succession ab intestato zu prætendiren, instituirte Testaments Erben
Und Zwar die Wohlgebohrne frawlein Mariam Theresiam freÿfraw Von Wälden, geb. freÿin von Ulm, deß Wohlgebohrnen Herrn Damian Carl freÿherrn Von Wälden fraw Ehegemahlin, Item die wohlgebohrne Frawlein Mariam Victoriam, Mariam Beatam, Mariam Annam und Mariam Eleonoram alle gebohrne freÿfrawlein von Ulm Zu Erbach, In deren Nahmen ob hochgedachter herr Baron Frantz Eucharius Von Ulm zu Erbach, alß dero höchgeerhrter herr brudern Gegenwärtige Inventur gleichfalls assistirt

Eigenthumb ane einer behaußung. Item hauß, hoff, hoffstatt und Garten, sambt allen deren gebawen, begriffen, weiten, rechten, Zugehörden Und Gerechtigkeiten, gelegen alhier zur Straßburg In St: Elisabethæ gaßen, ohnfern dem Thor einseit auff die Stattmauern anderseit neben den Kochischen erben hinden auff weÿl. H. Georg Fritschen des Weinhändlers hinterlassene Erben stoßend, so freÿ ledig und eigen, angeschlagen pro 4500 lb. Die darüber besagende Documenta finden sich in einem sonderbahren tröglein zusammen gebunden, In einer Cammer des Schäffoltzh. hoffes Verwahrlich, so mann beÿ dießer Inventur nicht Vorgezeigt
Series rubricarum hujus Inventarÿ, Sa. des Haußr. 277, Sa. des Silbers 263, Sa. der Guldenen Ring 232, Sa. der baarschafft 23, Sa. der Pfenningzinß hauptgüter 1057, Sa. Eigenthumb ane einer behaußung 4500, Sa. der Gült Güther 125, Sa. der Schulden 2420, Summa summarum 8898 lb – Schulden auß der Nahr. zubezahlend 4567, Nach deren Abzug 4330 lb
des Herrn Stättmeisters von Mackau Wÿdemb, 1500 lb, Solchem nach wäre von dieser mahl under der fraw Stättmeisterin seel. hinderlaßene dreÿ Stamm Erben zu vertheilen, 2830 lb – Conclusio finalis Inventarÿ 4330 lb
Copia der Eheberedung (…) Strasbourg le 26. octobre 1695, Bidier Dutil Not. royal
Extraict des Registres des Contrats de la Chancellerie de la Noblesse de la basse alsace de l’année 1706

La maison dite Schæffoltzheimer hoff appartient aux enfants de Marie Claire Anne d’Elsenheim et aux deux filles de Léopold Henri d’Elsenheim qui la vendent le 20 septembre 1722 à Christophe de Klinglin, président du Conseil souverain d’Alsace, en même temps que la maison Birckenwald au Vieux-Marché-aux-Vins

1723 (18.4.), E 763
Hienachstehender Kauf Contract ist Kraft Ritter Decrets d. 18. martÿ jüngst enregistrirt worden d. 18. Aprilis 1723 – auffgerichtet den 20. sept. 1722
Maria Clara Anna verwittibte Freÿfrau von Ulm geb. Freÿin von Elsenheim mit beÿstand des Freÿ Reichs hochwohlgebornen Herrn Herrn Joseph freÿ und Edlen Herrn von Ulm Herrn auff Mittelbiberach, Erbach, Marbach, Stütz- und Tränheim der Königl. Kaÿserlichen und Königlichen Catholischen Maÿestäth Cammereren Ober Österreischischen geheimen Rath und Landvogtens der Marggraffschafft Burgau ahn einem, Maria Theresia Freÿfrau von Welden, Maria Victoria, Maria Beata, Maria Anna, Maria Eleonora Gräffin von Truchseß alle geb. Freÿinnen von Ulm zu Erbach mit beÿstand des hochwürdigen freÿ Reichs hochwohlgebornen Herrn Herrn Bero Ludwig Reichlin freÿherrn von Meldeck des Löbl. teustchen ordens ritter Rathgebiethern und Commenthurn in Ulm am andern, so dann Joseph Ludwig Duprés von Bürckwald Herr zu Pfulgriesheim und Bürckwald als weÿl. Freÿ Reichs hochwohlgebornen Herrn Herrn Léopold Heinrich Freÿherrn von Elsenheim hinterlassenen zweÿ fräulin töchtern Curator
dem hochwohlgebornen Herren Herrn Christoph de Klinglin E. Königl. hohen Souverainen Raths im Elsaß hochmeritirten Præsidenten
den sogenannten in der Elßbetter gaßen zu Straßburg gelegenen Schäffertzheimer hoff samt allem seinem begriff, weithen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten einseit neben denen Statt mauren anderseit neben denen Kochischen Erben hinten auff weÿl. H. Georg Fritschen des weinhändlers erben und vornen auff die Elßbetter gaß, um 150 fr capital verhafftet
So dann den auff dem alten Weinmarckt zu gedachtem Straßburg befindlichen bürckwaldischen oder sogenannten Klugischen hoff samt dem darauff haftenden process mit H. Kaifflin welchen H. Præsident als Käuffer auff sich übernehmen verbunden auch mit all seinem begriff, weithen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten einseit neben der blindengaß anderseit neben hanß Georg Rauch dem kieffer zum theil und theils NN hinten auff das gasthauß zum schwerdel und vornen auff den alten weinmarckt – um 10.000 guldin

La vente ci-dessus est enregistrée à la Chambre des Contrats

1723 (25.2.), Chambre des Contrats, vol. 597 f° 120-v
der freÿ wohlgebohrne herr Ludwig Joseph von Bürckwaldt herr zu Pfulgrießheim und Bürckwaldt, Rath und vice außschuß beÿ hochlöbl. Ritter Directorio des Untern Elsaßes, als verordneter Curator weÿl. des wohlgebohrnen herrn Leopold Heinrich Freÿherrn von Ilßenheim nachgelaßener zweÿ Fräulein töchter Fräulin Mariæ Annæ und Fr. Mariæ Josephæ beeder von Ilßenheim, Mehr S.T. H. Joseph Dournegger wohl verordneter auditor der Veste Keÿl im nahmen und als mandatarius der Freÿ Reichs hochwohlgebohrnen Fr. Mariæ Claræ Annæ geb. von Ilßenheim verwittibten Freÿfrauen von Ulm, Ferner Mariæ Theresiæ Freÿfrauen von Welden geb. Freÿin von Ulm, mehr Fräulin Mariæ Victoriæ, Mariæ Baetæ v: Mariæ Annæ alle sambt geb. von Ulm, so dann Fr. Mariæ Eleonoræ gräffin von Truchßes: Wolffegg auch geb. Freÿfrauen von Ulm, vor H. Notario Martino Nübling Kaÿßerl. Notario zu Ulm
in gegensein H. Johann Balthaßar Chasseur Nieder Elsaßischen Ritterschafftlichen Ambtschreibers als gewalthaber des hochwohlgebornen herrn herrn Christoph von Klinglin Königl. Raths und des hohen königlichen Souverainen Raths zu Colmar zweÿten Praesidenten
Erstlich den sogenannen Schäffolßheimer hoff allhier in St. Elisabetha gaß, einseit neben der innern Ringmaur, darzwischen ein weeg ist, anderseit neben denen Kochischen Erben hinten auff Fr. Anna Salome geb. Fritschin Lorentz Rhein des Metzgers zu Schiltigheim Ehefrau, mit allen dazu gehörigen gebäuden, begriffen, weithen, Rechten und gerechtigkeiten, welcher hoff in ansehung die H. Verkauffer den darauff hafftenden S.T. H. Stättmeister von Maccau jährlich zu reichen habenden wÿdumbszinnß von 150 fl. davon abgenommen und hingegen auff ihre zu Schäffolßheim eingehende jährliche gefäll verwießen – zwar den beeden Ißenheimischen Fräulein töchter zu einem, der verwittibten Freÿfrau von Ulm zum andern, und deren samtlichen obbelmeldte Freÿinnen von Ulm zum letzten dritten theil eigenthümlich zuständig
Ferner den Bürckenwaldtischen oder so genannten Klugischen hoff gleichfalls mit allen deßen gebäuden, begriffen und gerechtigkeiten allhier ahne dem alten weinmarck, einseit ist ein eck ahne der Blindengaß anderseit neben hannß Georg (-) hinten auff die gastherberg zum Schwerdt, denen Ulmischen Interessenten ins gemein eigenthümlich zuständig – um 10.000 gulden

1728, Protocole des Quinze (2 R 134)
der Elsenheimische Adel. Geschwister Erben pt° Abzugs
Abzug Elsenheimische Adel. Geschwister Erben R 361
der Elsenheimische Adel. Geschwister Erben pt° Abzugs (Maria Francisca von Maccau) R 363

Christophe de Klinglin vend la maison à Joseph Louis du Pré de Dortal par un acte passé à Strasbourg le 30 décembre 1733, comme le mentionne l’inventaire dressé après sa mort en 1737. Les héritiers Birckenwald hypothèquent leur part de maison au profit de Jean Frédéric Faust, receveur à l’hôpital.

1741 (29.7.), Chambre des Contrats, vol. 615 f° 382-v
die wohlgeborne Fr. Maria Cecilia von Birckenwald geb. Truchßeßin von Rheinfelden wittib beÿständlich des auch wohlgebornen H. Johannes von Güntzer hochfürstlichen Baaden Durlachischen geheimen raths, ferners der wohlgeborne Johann Baptist von Birckenwald Capitaine au Regt. de Picardie und die wohlgeborne Fräulein Maria Francisca von Birckenwald beede letztere mit beÿstand Edelgedachten H. von Güntzer ihres annoch ohnentledigten H. Vormund majorennes
in gegensein des mehrern Hospitals schaffners H. Johann Friedrich Faust – schuldig seÿen 500 pfund
unterpfand, Fr. von Birckenwald alle ihre jetzig und künfftig beweglich und unbeweglichen haab und güther
H. und Frl. von Birckenwald aber zweÿ 9.te theil vor unvertheilt ane einer behausung, der Schäffolßheimer hoff genandt, samt garten, hoff, hoffstatt samt allen übrigen gebäu, begriffen, weithen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten ane St Elisabetha gaß, einseit neben NN, anderseit ist ein eck an einem gäßlein der innern Stadt Maur, hinten auff verschiedene gärten – als ein vätterliches erbguth, die übrige 7/9 theil aber ihren adelischen geschwisterden eigenthümlich zuständig

Les héritiers Birckenwald (Marie Cécile Hippolyte Truchsess de Rheinfelden veuve de Joseph Louis Dupré de Dortal et ses enfants) cèdent la maison à Françoise de Birckenwald (leur fille et sœur respective)

1749 (19.5.), E 1301
Procès verbaux d’adjudication de la maison Scise a Strasbourg rue Ste Elisabeth appartenante à la famille de Burckenwald
erschienen H. Lt. Auger als anwald der freÿwohlgebornen frauen Mariæ Ceciliæ von Bürckenwald wittib geb. Truchseß von Reinfelden mit assistentz des auch freÿwohlgebornen herren Ludwig Truchseß von Reinfelden ihres H. bruders, der freÿwohlgebornen frauen Evæ Magdalenæ von Haffner und Mariæ Sydoniæ verwittibter von Mauleon, beede geb. von Bürckenwaldt unter beÿständung des auch freÿwohlgebornen herren Frantz Joseph Haffner von Waßlenheim, der freÿwohlgebornen fräulin Franciscæ Wilhelminæ von Bürckenwald mit assistentz anfangs wohlged. herren Ludwig Truchseß von Reinfelden ihres herren oncle wie auch des freÿwohlgebornen herren Johann Baptist von Bürckenwaldt Capitaine unter löbl. Regiment Picardie und dann endlichen als gerichtlich constituirter Curator der dreÿ übigen Bürckwaldischen minorennen
Frantz Joseph Haffner von Waßlenheim Capitaine löbl. Regiments löwenthal, innahmen fräulein Franciscæ von Bürckenwald
besagte behausung in allhießiger statt Straßburg der Elisabethen gaß sambt allen deren begriffen weiten zugehörten Rechten und gerechtigkeit, einseit neben denen stattmauren anderseit neben denen Kochischen Erben hinten auff weÿl. herren Georg Fritschen des weinhändlers Erben, vornen die Elisabethen gaß
d. 4. junÿ ausgesteckt worden für und umb 10.000 fl. – d. 21. junÿ um 12.000 fl.
(affiche) aus dero vätterlichen succession herührende behausung samt allen ihren gebäuen garten stallungen rechten und gerechtigkeit so wie solche in der Elisabethen gaß allhier gelegen

Françoise (Marie Guillaumette Barbe Françoise Josèphe) Dortal de Bürckwald épouse en 1755 Ponce Laurent de Fiennes, commandant en la Citadelle, veuf en deuxièmes noces de Anne Marie de Mackau
1739 (3.1.), Not. Humbourg (6 E 41, 61)
Contrat de mariage – furent presens Messire Pons Laurent de fienne Ecuyer, Chevalier de l’ordre Militaire de St Louis commandant pour Sa Majesté en la Citadelle de cette ville demeurant ordinairement à la Citadelle, ayant obtenu permission du Roy à l’Effet de ce qui suivra, suivant une lettre à luy Ecritte du 14 octobre dernier par monseigneur Dangervilliers, Ministre Secrétaire d’Etat de la guerre, mond. Sieur de fienne faisant, stipulant et agissant pour luy et en son nom d’une part
Et Demoiselle Marie Anne Baronne de Mackau fille Majeure de feu Messire François Guillaume Baron de Mackau Stettmestre de Cette ville et de defunte Dame Catherine Barbe D’Ichtratsheim son Epouse, faisant, stipulant et agissant pour elle et en son nom d’autre part
il n’y aura aucune communauté de biens (…) 6. Le sieur futur époux a Doué et douë la dlle future épouse de l’usufruit et Jouissance pleine en entière pendant qu’elle vivra de sous les biens généralement quelconques qu’il aura délaissés à la déduction seulement de la légitime qui pourra être duë au Sr son fils de son Premier mariage et aux Enfants qui naitront du présent (…)
8. Et en outre Messire François Joseph Baron de Mackau frere de la future épouse Ecuyer Seigneur de hurtigheim et aussy Stettmestre de Cette ville a reconnu devoir à la Demle sa sœur future épouse une somme de 24.000 livres
Fait Lû et passé audit Strasbourg le troisième janvier 1739 (signé) fienne, marianne Baronne Demackau

Mariage, Saint-Louis de la Citadelle (cath. p. 32)
Hodie 3. Mensis Januarÿ anni 1739 sacro matrimonÿ vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti sunt prænobilis Dominus Laurentius de fiennes Eques ordinis Militaris Sti Ludovici Commendans hujus citadellæ argentinensis parochianus noster et prænobilis Domicella Maria Anna de Mackau filia prænobilis Domini Francisci guillielmi de Mackau et Catharinæ Barbaræ de Ichtersheim ante hac consulis urbis argentinensis, ac conjugum ad stum Stephanum intra muros argentinenses (signé) fienne, maranne Baronne Demackau (i 19)

1755 (11.8.) Not. Humbourg (6 E 41, 96)
Contrat de mariage – Messire Ponce Laurent de Fiennes, Chevalier de l’Ordre Royal et militaire de St Louis, Commandant pour le Roy en la Citadelle de Strasbourg
Et Noble Demoiselle Marie Wilhelmine Barbe Françoise Josephe de Burckenwald, fille de feu Messire Louis Joseph Dortal de Burckenwald, ci devant Capitaine au Régiment de Rose et Directeur de la Noblesse de la Basse Alsace, et de défunte D° Marie Cecile Hypolyte née De Truchses de Reinfelden
Etat des apports de la future épouse

Mariage, Birkenwald (cath. p. 142)
Hodie 21 Septembris anni 1755 (…) sacro matrimonii vinculo a le infra scripto ex permissione R.D. Dn parochi Sti Stephani et citadellæ conjuncti fuerunt prænobilis Dominus Laurentius de fienne Regii ordinis sti ludovici Eques in arce argentinensi dicta citadella pro rege commendans Et prænobilis domicella maria wilhelmina barbara francisca josepha de Bürckwald filia legitima defuncti prænobilis Dni Josephi ludovici d’ordal de Bürckwald et prænobilis Dnæ Cæciliæ hypolitæ de Truchsés de Rheinfelden, adfuerunt Testes prænobilis Dnus Ludovicus des truchses de Rheinfelden, prænobilis dominus joannes baptista de Bürckwald, prænobilis dominus Franciscus Josephus de Bürckwald, prænobilis dnus Carolus de Bürckwald (signé) fienne, Françoise de Burckwald (i 73)

Françoise de Birckenwald revend un mois et demi plus tard la maison à Louis Félix Marco, écuyer conseiller du roi, trésorier payeur des gages des officiers du Conseil Souverain d’Alsace et assesseur au Grand Sénat de Strasbourg

1749 (5.7.), E 771
freÿwohlgeborne Frawlein Franzisca von Bürckwald vollständiger jahren erbittenem beÿstand und assistenz des freÿwohlgebornen H. Johann von Güntzers
in gegensein H. Louis Felix Marco, ecuyer conseiller du roy tresorier payeur des gages des officiers du Conseil Souverain d’Alsace und E.E. Großen Raths löbl. statt Straßburg
die der verkauffenden frawlein vermög hierbey producirten versteigerungs proces verbals vom 21. junÿ jüngsthin ihro adjudicirte und consequenter ihro eigenthümblich zugehörige freÿ adeliche wohnbehausung cum omnibus appertinentys, wie solche in gedachtem versteigerung proces verbal beschrieben ist, gelegen in alhiesiger statt Straßburg ane der Elisabethe gaß einseit neben den Kochischen erben anderseit neben weÿl. H. Georg Fritschen des weinhändlers erben, vornen die Elisabethe Gaß hinten die Stattmauren – um 12.000 gulden oder 24.000 livres tournois
[annexé :] 1749, d. 19. maÿ vor uns Friedrich Ferdinand von Dettlingen einer löbl. unter Ellßaß Ritteschaft rath außschuß als vermög Ritterschafftlichen decrets vom 17. Aprilis jüngsthin zuvorzunehmender Versteigerung ernannter commissarius auff der Ritterstuben allhier, erschienen Licentiat Auger als anwalt der freÿwohlgebornen Fr. Mariæ Ceciliæ von Bürckenwaldt wittib geb. Truchßeß von Reinfelden mit assistentz des freÿwohlgebornen H. Ludwig Truchßeß von Reinfelden ihres H. bruders agirend, der freÿwohlgebornen Fr. Evæ Magdalenæ von Haffner und Mariæ Sydoniæ verwittibter von Mauleon beede geb. von Bürckenwaldt unter autorisation und assistenz des freÿwohlgebornen H. Franz Joseph Haffner von Wasslenheim der freÿwohlgebornen Frawlin Franziscæ Wilhelminæ von Bürckenwaldt mit assistentz anfangs wohlgedachten H. Ludwig Truchßeß von Reinfelden ihres H. oncle wie auch des freÿwohlgebornen H. Johann Baptistæ von Bürckenwaldt, capitaine unter dem löbl. Regiment Picardie und den endlichen als gerichtlich constituirter curator der dreÿ übrigen Bürckenwaldtichen minorennen, mehr besagte behausung in allhiesiger statt Straßburg in der Elisabethen gaß sambt ihren begriffen, weithen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten, einseit neben den Stattmauren, anders. neben den Kochischen erben, hinten auff weÿl. H. Georg Fritschen des weinhändlers erben, vornen die Elisabethe Gaß, angeschlagen 10.000 gulden
4. junÿ 1749, Johann Michael Emmerich, courtier, um 10.250 gulden als letzt und meistbietenden
21. junÿ 1749, Frantz Joseph Haffner von Wasslenheim, capitaine löbl. regiment Löwenthal um 12.000 gulden, welcher declarirt daß er innahmen Franziscæ von Bürckenwaldt erkaufft zu haben

Avocat au Conseil souverain d’Alsace, veuf de Marie Anne Sidonie de La Sablière qu’il a épousé à Colmar le 22 avril 1742, Louis Félix Marco se remarie en 1743 avec Catherine Richarde Cunégonde Kien, fille du receveur des deniers patrimoniaux Jean Kien
Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (cath. p. 244)
Hodie 15 Januarÿ Anni 1743 duabus /:cum Dispensatione unius a RD.mo ordinario:/ proclamationibus in Ecclesia nostra publice factis, unaque /:cum dispensatione duarum a RD.mo ordinario diœcesis Basiliensis:/ in Ecclesia parochiali Colmariæ pro futuro Matrimonio inter Nobilem Dnum Ludovicum Felicem Marco apud Consilium Supremum Alsatiæ advocatum viduum defunctæ prænobilis Dnæ Mariæ Annæ Sidoniæ de la sabliere Colmariæ Commorantem ex unâ, et Nobilem Domicellam Catharinam Richardem Cunegundam Kien, filiam Clarissimi Dni Joannis Kien Civitatis argentinensis thesaurarÿ et defunctæ Dnæ Cunegundæ Margaritæ Breüer ejus uxoris legitimæ in parochia hac commoranten ex altera partibus (…) in facie ecclesiæ matrimonio conjuncti fuerunt (i 128)

Louis Félix Marco revend quelques jours plus tard la maison à la Ville de Strasbourg, pour laquelle agissent Philippe Jacques Strass et Guillaume Anstett, tous deux administrateurs de la Tour aux deniers, et Joseph Henri Pettmesser, secrétaire en chef de la même Tour aux deniers

1749 (16.7.), Chambre des Contrats, vol. 623 f° 440
H. Ludwig Felix Marco J.U.L. und E.E. großen Raths alter beÿsitzers
in gegensein H. Rathh. Philipp Jacob Straß und H. Rathh. Wilhelm Anstett, beede dreÿer des pfenningthurns und H. Lt. Joseph Heinrich Pettmeßer ober secretarÿ daselbst, innamen löbl. Stadt
eine behausung bestehend in vorder und hinderhauß, stallungen, garten, hoff und hoffstatt mit allen deroselben übrigen begriffen, weithen, zugehörden und rechten ane St Elisabetha gaß, einseit neben der Stadt maur, anderseit neben den Kochischen erben, hinten auff weÿl. Georg Fritsch den weinhändler – um 500 pfund, 1333 und 666 pfund capitalien verhafftet – als einem den 5. hujus erkaufftes guth – geschehen um 3800 pfund

La ville a acheté la cour de Schæffoltzheim ou de Bürckenwald pour y transférer l’école d’équitation (qui se trouve à l’angle de la rue du Cumin et du Grünauel, parcelle 49 du canton VIII sur le plan Blondel). Le directeur de l’Académie Zedwitz fait observer le 4 avril 1750 que les bâtiments avant et arrière ne suffiront pas à accueillir ses hôtes. Le Magistrat relève qu’il y a davantage de logements que dans l’ancienne école et demande de faire aux trois chambres secètes un rapport qui compare les logements de l’ancienne école et des bâtiments acquis. Ils estiment que le projet est trop coûteux, qu’on pourrait faire de nouvelles constructions dans l’ancienne école et revendre la cour de Bürckenwald.
La visite des lieux le 18 août montre qu’il est facile d’aménager un manège à droite de l’entrée. La construction de nouveaux bâtiments servant d’habitation, d’écurie et de remise et la démolition des bâtiments arrière devra être soumise aux Conseillers et Vingt-et-Un.
Compte rendu du premier septembre. Les Treize ont décidé le 26 août précédent de construire l’école d’équitation suivant les plans qui leur ont été présentés et que les travaux seront adjugés au rabais.
Compte rendu du 28 septembre. L’adjudication au rabais a eu lieu après lecture du cahier des charges comprenant 99 articles. L’entrepreneur sera chargé de tous les travaux à faire par les maçons, les menuisiers, les serruriers, les vitriers et les potiers pour construire les logements, les écuries, les remises, les manèges. Il devra fournir les échafaudages et les matériaux sans que la ville ait à supporter de frais supplémentaires. Le maître maçon Georges Michel Müller a fait une première mise de 32 000 livres. Les enchères se sont terminées par une mise de Jacques Gallay (30 000 livres) et de Georges Michel Müller (29 900). Le préteur Klinglin a fait observer que Georges Michel Müller est en procès avec plusieurs personnes à cause de ses constructions et qu’il n’est pas certain qu’il ait les compétences pour mener à bien les travaux. On est par contre assuré que Jacques Gallay a les capacités nécessaires. La différence de cent livres est peu importante, d’autant que Gallay a dressé les plans et qu’il voudra en être rétribué si le marché ne lui revient pas. Les Treize se rangent à l’avis de Klinglin le 8 octobre 1750. Le marché est donc attribué à Jacques Gallay pour 30 000 livres.

1750, Préposés au bâtiment (VII 1404)
(f° 15) Eodem die Sambstags den 4. Aprilis 1750. – Bürckenwaldischer Hoff, H. Von Zetwitz, Reitschul
In dem sogenannten Schäffoltzheimer oder Bürckenwaldischen Hof auf St. Elisabethen gaß, welchen die Statt erkaufft, um die Reitschul dahin Zuverlegen, wohin folglich die bedeckte und Offene Reitbahn gemacht, auch die nöthige Stallungen gebauen werden sollen. Herr Von Zetwitz der Director der accademie bate anbeÿ, weilen die fordere und hindere wohnungen jhme, wie er sagt, nicht sufficient, die jenige fremde Herren, welche sich zu jhme im Kost begeben werden Zulogiren, noch fernere wohnung Zubauen, weilen aber in dießem Hoff würcklich mehr Zimmer sich befinden sollen, als auf der bißherigen Reitschul und Mhg. der meinung, als haben Sie Erkannt, daß ein Memoriale an die dreÿ Geheimen stuben auffgesetzt, eine beschreibung der Zimmeren auf der Vorigen Reitschul und deren in dem Bürckenwaldischen Hoff mit beÿgelegt, und Vorgestellt werden solle, daß die Stallungen in dießem Hoff Könten gebauen, auch beede Reitbahnen worzu sich Überflüßiger Platz befindet Zu bereitet werden, daß Mhh. Viel zu Kostbar und Zugleich Unnöthig finden, Neüe wohnungen Zubauen, und Viel mehr der meinungen wären, wann Man je bauen wolte solches auf der alten Reitschul Vorzunehmen, und den bürckenwaldischen Hoff wieder Zuverkauffen.

(f° 35) Eodem die 18. Augusti 1750. – Bürckenwaldischer Hoff, Reitschul
Augenschein eingenommen in dem erkaufften Bürckenwaldischen Hof auf St. Elisabethen gaß, wo die offene Reitbahn rechter Hand im eingang in den garten ohne Anstandt gemacht wegen aufführung der Neüen gebäuden Zur wohnung, Stallung und remise aber, und abbrechung der hindern Häußer, die sach beÿ Herrn Räth und XXI. außgemacht werden solle.

(f° 38) Dienstags den 1.ten Septembris 1750. – Reitschul
Auß Erkanntnus Gnädiger Herren der XIII. der Statt Straßburg Vom 26. augusti 1750. solle die Reitschul nach dem vorgelegten Plan, mit Œconomie erbauet, die arbeit au rabais Versteigert, und die bezahlungen Von Sechs Zu Sechs Monaten Stipulirt werden, und wird dießes gantze Geschäfft der dextrerität der Hoch: und wohlverordnete Ober bauherren, auf das beste recommendirt. Unterschrieben Schweighæuser Vicario nomine. Herr Stättm. Von Bulach erinnert, daß Er als Regierender Stättmeister beÿ gnädigen Herren den dreÿzehen Zugegen gewesen, als dieße Erkanntnus ergangen, es seÿe deme also, daß alle arbeit au rabais Versteigert, die Zahlung in dreÿen terminen Von Sechs Zu Sechs Monat zuthun stipulirt und was gemacht wird Von Zeit zu Zeit Von den Ober bau Herren, wie auch H. Lohner und Werckmeister besichtiget und Examinirt werden solle, Ob die Arbeit, wie es sich gebühret, Verfertiget werde. Erkannt solle deme nachgefolget werden.

(f° 43) Montags den 28. ejusdem [Septembris 1750]. – Reitschul
Seÿnd die sambtliche Ober bauherren, benebst de Herren Dreÿ auf dem Pfenningthurn erschienen, wegen erbauung der Reitschul in dem Von der Statt erkaufften Bürckenwaldischen Hoff, auff St. Elisabethen gaß, zufolg Erkanntnus Gnädiger Herren der XIII. Vom 26. augusti letzthin, und der deßhalben beschehene publication, wie auch Communication des Rißes und Devis denen jenigen, die die Arbeit Zuübernehmen Lust haben möchten, die Adjudication au rabais Vorzunehmen und Alle Arbeit über haupt, dem oder denen jenigen Zuverdingen und Zuüberlaßen, welche solche am wohlfeilsten Zumachen übernehmen werden, als Sie nun die thür eröffnen, die anweßende Personen eintretten und derselben die in dem Auffsatz enthaltenen 99. Articulen Aller Zimmer: Maurer; Schreiner; Schloßer: Glaßer: und Kachler Arbeit ane denen Wohnungen, Stallungen, Remises, Raitbahnen, und was sonsten Zubauen ist, Offentlich ableßen nicht weniger andeüten Laßen, daß der Entrepreneur welche alle dieße Arbeit über Haupt übernehmen wird, alle Materialien und gerüster auf seinen Kosten anschaffen und machen, alles benöthigte Von und Zuführen, und außerdem beÿ der Versteigerung Veststellenden preiß, Ohne fernern der Statt Kosten, alles in solchen standt stellen solle, daß er seine Solide und außgemachte arbeit seÿe, wieder welche nichts einzuwenden, Dargegen jhme die Zahlung in dreÿen Gleichen terminen, Nemblich die erste Tertz Zu anfang, die ander in Mitten, und die dritte Tertz nach Vollendung des Arbeit, Von dem Pfenningthurn beschehen solle. Haben Sie die Versteigerung au rabais beÿ brennendem Liecht Vorgenommen, und hat Georg Michael Müller der Maurermeister solche arbeit besagter maßen Zuverfertigen sich erbotten umb 32.000 fl, Jacques Gallay der Maurermeister um 31.900. fl, Ludwig Müller der Maurermeister umb 31.800 fl., Gallay 31.000 fl., andres Stahl Maurermeister um 30 900 fl., Johann Carl Hißki der Maurermeister um 30.800 fl., Ludwig Müller Maurermeister um 30.700 fl., Johann Michael Gruber Maurermeister um 30 500 fl., Georg Michael Müller um 30.200 fl., Gallay um 30.000. fl., Georg Michael Müller um 29.900 fl. Ist nun beÿ diesem gethanen Gebott bereits das Vierte auffgesteckte Wachs Liechterlein Verloschen, ohne daß jemand weniger bieten, und der Statt Conditionen Verbeßern wollen, erinnerte Herr Stättmr. Von Klinglin, daß Georg Michael Müller, welcher das Letzte gebott der 29.900. fl. Gethan hat, schon mit Verschiedenen Personen des bauens Halben in process Verfallen, er auch nicht wiße, ob derselbe im standt, dießes Gebäud wohl auß zuführen, da er im Gegentheil des H. Gallay Capacität genugsam Versichert, welcher die Riß Zu allen gebäuden Verfertiget und im fall einem Andern die Arbeit Zukommen solte, darfür wird wollen bezahlt seÿn, deßen mise auch nur 100. fl. mehr als Müllers seine ist, wäre dahero der meinung, daß die Arbeit jhme Müller nicht sogleich Zuerkannt, sondern die sach Vielmehr wieder Vor die Herren XIII. gebracht und denenselben die Adjudication selbsten anheimgestellt werden möchte. welchem gefolgt worden.
[in margine :] Laut Erk. der Hh. XIII. Vom 8. 8.bris 1750. ist die Arbeit Sr Gallay um seine gebottene 30.000 fl. zuerkannt worden.

Délibération des Treize en date du 8 octobre (voir ci-dessus)

1750, Procès verbaux des Treize (3 R 95)
(p. 153) Donnerstag d 8.ten 8.bris – der Oberen Bauherren Memoriale statt dem procès verbal, wegen wegen geschehener versteigerung des auffzuführenden gebäuds so zur neuanzulegenden reitschul gewidmet. 153.
H. Galay dem Maurer wird die Entreprise des neu auffzuführenden gebaues zur Reitschul adjudicirt. 157.
Lect. Memoriale derer Ober Bauherren Samt beÿgefügtem procès verbal d’adjudication die neu anzulegende Reitschul betreffend. Lautet wie folgt
Hochwohlgeborne Hoch Edel gestrenge &c
Dieselbe geruhen auß beÿkommendem procès verbal Hochgeneigt Zu ersehen, was gestalten wie wegen erbauung der Reitschul, in dem von der Statt erkaufften Bürckenwaldischen Hoff, die adjudication au rabais am 28.ten Septembris 1750. vorgenommen, und beÿ abgebranten nicht nur dritten sondern auch vierten wachsliechterlein Georg Michael Müller der Maurermeister mit 29.900 gulden der letzt und wenigst biethende gewesen, Als wie aber in betrachtung gezogen daß gedachter Müller schon mit verschiedenen Persohnen des bauens halben in process verfallen, wir auch nicht wißen, [p. 154] Ob derselbe allerdings im Standt ein solches gebäu wohl auffzuführen, da wir im gegentheil des H. Galay Capacitæt genugsamb versichert, welcher die Riß zu allen gebäuden und reitbahnen verfertiget, und im fall die arbeith einem andern Zu Komen solte, darfür wird wollen bezahlt seÿn, deßen mise auch nur 100 fl. höher als Müllers Seine ist, alß haben wie die arbeith ihme Müller nicht So gleich zu Erkennen, Sondern die Sach vielmehr an unßere Großg. hochgeehrte Herren wieder gelangen und denselben die adjudication Selbsten anheim stellen wollen, die wir Mit aller Hochachtung verharren Unserer großg. hochgeehrten Herren, dienstbereitwillige Obere Bauherren
Procès verbal d’adjudication
wie der Statt Straßburg verordnete Obere Bau Herren urkundten und bekennen Hiemit daß wie Zufolg Erkantnuß unserer Herren der XIII.er vom 26.ten augusti letzthin, durch welche unß aufftragen, die reitschul in der von der Statt erkaufften Bürckenwaldischen Hoff auff St Elisabethen gaß mit oeconomie Zu erbauen, und die arbeith au rabais zu versteigen und zufolg der deßhalben beschehenen publication wie auch Communication des rißes und Devis denen Jenigen welche die arbeith Zu übernehmen lust haben mochten, unß heuth montag deb 28.ten Septembris 1750. nach mittag umb Zweÿ Uhr auff allhießigem Pfenningthurn in der ordinari audientz Stub eingefunden, sothane Versteigerung vorzunehmen und alle arbeith überhaupt dem oder denen Jenigen zu verdingen und zu überlaßen, welche solche am wohlfeilesten zu machen übernehmen werden. Alß wir nun die Thür eröffnen die anwesende persohnen eintretten und denselben die in dem auffsatz enthaltene 99 articuls aller Zimmer: Maurer: Schloßer: Schreiner: glaßer und Kachler arbeith ane denen wohnungen stallungen remises reithbahnen und was sonsten zu bauen ist offentlich ableßen, nicht weniger andeuten laßen daß der Entrepreneur, welcher alle dieße arbeith überhaupt übernehmen wird alle Materialien und Gerüster auff Seinen Kosten anschaffen und machen, alles benöthigte von und Zuführen und außer dem beÿ der Versteigerung vest Stellenden preiß ohne ferneren der Statt Kösten, alles in Solchen Stand Stellen solle, daß es eine solide und außgemachte arbeith Seÿe, wider welche nichts einzuwenden, dargegen ihme die Zahlung in dreÿ gleichen terminen, nemlich die erste tertz gleich Zu angang, die andere in mitten und die dritte tertz nach vollendung der arbeith von dem [p. 155] Pfenningthurn beschehen solle, haben wie die Versteigerung au rabais beÿ angezündenen dreÿen wachsliechtlein vorgenommen und Hat Georg Michael Müller der Maurer solche arbeith zu verfertigen sich erbotten umb 32.000 fl.
Jacques Gallay 31.900 fl
Ludwig Müller der maurer 31.800 fl.
Galay 31.000 fl.
Andreas stahl maurer 30.900 fl.
Johann Cark Hißki der Maurer 30.800 fl.
Ludwig Müller 30.700 fl.
Johann Michael gruber Maurer 30.500 fl.
georg michael müller 30.200 fl.
Galay 30.000 fl.
georg michael müller 29.900 fl.
Facta Lectione Sagten H. Advocat Billeray und H. Consulent Mogg, es Hätten E. G. Zufolg dero Erkantnuß vom 26. aug. 1750 das gantze geschäft betreffend den bau der neu anzulegenden reithschul zu welcher der von Löbl. Statt erkaufte bürckenwaldische Hoff ane der St Elisabethä gaß gewidmet ist, der dexterität derer Hoch und wohlverordneten Oberen Bauherren, umb die œconomie dißfalls bestens Zu observiren überlaßen, zu dem Ende auch denselben auffgetragen, die völlige arbeith des neu auffzuführenden gebaues au [p. 156] rabais zu versteigeren, besag aber abgeleßenen procès verbal hätten E. G. ersehen, daß die verordnete Versteigerung zwar den 28.ten Sept Jüngst vor sich gegangen, und Georg Michael Müller der maurer mit 29.900 gulden der letzt und wenigst biethende ware, wegen denen aber in dem Memoriale von obbemelten oberen Bauheren eingewendeten trüfftigen ursachen Keine adjudication geschehen, Sondern Zu mehrerer Sicherheit E.G. anheim gestellt wid, In dießer der sachen bewandtnuß würden E. G. Keinen Zweiffel tragen, des H. Galay gethane nicht, obschon solche Ein hundert gulden höher als sein des Müllers, zu præferiren und anzunehmen, maßen genung bekandt, daß Er Müller mit unterschiedlichen persohnen des bauen halben in proceß verfallen, mithin deßen tauglichkeit aber H Galay schon viele proben seiner wißenschafft an den tag gelegt, über das so seÿe Ja auch ohnstreitig daß, von H Galay die Entreprise dießen gebaues nicht gegeben würde, ihme doch die verfertigte plans müßten bezahlt werden, in welchem fall alß dann gewißlich ein geringer wo nicht gar Kein unterscheidt der Zwischen ihme und Georg Michael Müller gethanen mise entstehen würde, wolten dennoch alles E. G. hohen Einsichten überlaßen haben. [p. 158]
Dießemnach wurde auff Hohen Anspruch Ihro Excellentz H. Prætoris Regÿ, nach deme höchst derselbe alle ob angezogene motiven und wichtige ursachen warumb dieße Entreprise Georg Michael Müller dem Maurer obschon als letzt und wenigst biethenden nicht könne anvertrauet werden, mit nachdruck wiederhohlt, anbeÿ den unterscheidt beeder Entrepreneurs zu Lob und Gunsten Sr. Galay als einen Capablen und seines Handwercks sehr verständigen mans der sie Riß und plans des gebaues verfertiget, Erkandt wird die von Sr Galay beÿ der au rabais geschehenen offentlichen Versteigerung des Zur neuen reitschul auffzuführenden gebaües denen in dem auß Satz enthaltenen und beÿ geschehener Versteigerung abgelesenen bedingnußen und Conditiones alledings nach zu leben und von denen Selben im geringsten nicht abzuweichen gehalten seÿn solle.

Compte rendu de visite des lieux du 13 mai 1751. Jacques Gallay a creusé le terrain sur cinq pieds de profondeur sans trouver autre chose que du sable. Il faudra donc poser des planches pour y établir les fondations. Les arcades qui soutiennent la grange du voisin Certain sont mesurées en sa présence et seront reconstruites par la Ville qui fournira aussi les planches pour les fondations.
1751, Préposés au bâtiment (VII 1404)

(f° 62-v) Donnerstag den 21. Januarÿ 1751. – Reitschul
In dem Zur Reitschul erkaufften Bürckenwaldischen Hoff auff St. Elisabethen Gaß, in welchem eine An weÿl. Jean Certain des geweßenen Zuckerbeckers Scheur stehende Maur sich befindet, welche wegen der Gedeckten Reitbahn, so dahin gebauen werden solle, nothwendiger weiß abgebrochen werden muß, und weilen gedachte Scheur Keine eigene Maur hat, sondern Allein Vermittelst gesprengter Bögen an dieseithige Maur angebauen, und daher Zubesorgen, daß selbige, wann sothane Maur abgebrochen werden wird, möchte einstürtzen, als ist Erkannt, solle solches H. Certain des Verstorbenen Sohn angezeigt werden, damit er seine Vorsorg dargegen nehmen und sich Vor schaden Hüten möge. quod factum.

(f° 89) Donnerstag den 13. Ejusdem [May 1751]. – Neue Reitschul. Certain
Augenschein eingenommen in dem sogenannten Schäffolsheimer oder Bürckenwaldischen Hoff auf Elisabethen Gaß wo Sr Jacques Gallay der Maurer und Entrepreneur geweßen, daß er die fundamenten Zur Neüen Reitschul auf einer seithe 5. schuhe tieff gegraben, und nichts als sand angetroffen, dergleichen auch noch beßer Unten sich befindet, also daß Kein Vestes fundament Kan angelegt werden, wofern Man nicht fundament diehlen Unter in den boden Legen und darauf mauren wird. weilen auch wegen grabung der fundamenten die bögen an Certain des Zuckerbeckers scheür, worauf dieselbe ruhet Hinweggebrochen werden müßen, und die Statt solche wieder auffzuführen Haben wird, als Haben Mghh. für nötig erachtet in gegenwahrt H. Certain das Meß Von den Pfeilern nehmen Zulaßen, deren einer 3. schuhe 6. Zoll, der Andere 2. schuhe 3. Zoll, der dritte 3. schuhe 10. Zoll und der Vierte 2. schuhe 3. Zoll breit und ein jeder ein halben stein dick /:und biß unter die Maurlatt 12. schuhe hoh:/ ist, je einer 7. schuhe 3. Zoll Von dem Andern stehend, ferner befindet sich in der Lini dießer Pfeiler eine 9. schuhe 9. Zoll Lang und nur 3. Zoll dicke Maur, welche ebenfalls Hinweggebrochen werden muß. Erkannt, sollen die fundament diehlen und Holtz zu den Rippen Von der Statt fournirt, und was Certain abgebrochen wird Von der Statt wieder auffgemaurt werden.

Le cordier Jean Daniel Müller fils doit quitter la corderie derrière le jardin de Saint-Marc à cause de la construction de la nouvelle école d’équitation

1751, Préposés au bâtiment (VII 1404)
(f° 88-v) Joh: Daniel Müller Martins Sohn
bahn hinder St. Marx garten, wegen erbauung der Neüen Reitschul quittiren müßen

Le pavillon dans la cour de la maison Bürckenwald est adjugé à Jacques Gallay seul amateur pour 1 200 livres le 21 mars 1752.
Les préposés nomment le 8 juin 1752 deux maîtres maçons et Jacques Gallay deux autres qui examineront les travaux faits à la maison de travail et à l’école d’équitation pour satisfaire à la décision rendue le 30 mai 1752 par la Chambre d’économie avant de payer Jacques Gallay.
Le chef des travaux et le chef de chantier font remarquer le 5 juin 1752 que Jacques Gallay a construit une partie des voûtes de la cave en moellons alors qu’il aurait dû n’employer que des pierres concassées. Comme la voûte s’est affaissée, il n’est pas sûr qu’elle soit assez solide pour porter les futures constructions. Les sablières sont en sapin alors qu’elles sont habituellement en chêne.
Les experts rendent le 20 juin leur rapport sur les travaux. (1) Le marché stipulait que l’encadrement des fenêtres devait avoit huit pouces dans le parement et un pied dans la largeur du mur alors qu’ils ont six ou sept pouces dans le parement et tout au plus neuf, dix ou onze pouces de largeur. Les jambages devraient avoir une boutise de chaque côté, ce qu’on ne voit que dans la moitié des encadrements.
(2) Les voûtes de la cave ne semblent pas pouvoir soutenir les cloisons et les bâtiments comme le montre le croquis joint. Elles se sont déjà enfoncées incurvées et présentent des bosses de neuf pouces, certains piliers ne sont plus à la verticale. Gallay a posé du trois pouces de mortier à l’extrémité de la voûte pour l’éviter, sans grand résultat.
(3) Une cloison d’une demi-pierre qui repose sur la voûte devrait porter les poutres au milieu du bâtiment, elle aurait au mois dû avoir un entablement ou une panne pour que les poutres y reposent, le mur et les poutres auraient gagné en solidité.
(4) Une cloison transversale, pourvue de piliers et maçonnée d’une demi-pierre au milieu, présente des bosses de deux pouces en son milieu, ce qui a sans doute causé l’enfoncement de la voûte.
(5) Les experts n’ont pas vu de tirant dans le bâtiment au-dessus de la voûte alors qu’il aurait été nécessaire.
(6) Gallay a demandé aux experts de lui fournir un certificat qui atteste que la moitié du bâtiment est terminée, ce qu’ils font, à la réserve de modifier et d’améliorer la voûte et la cloison.
Les préposés décident (1) de conserver les encadrements de fenêtres qu’il est difficile de modifier mais réduisent la somme à payer, (2) Gallay devra parfaire les voûtes comme le stipule le marché, (3) les cloisons longitudinale et transversale des paragraphes 3 et 4 seront démolies et refaites d’après le marché (4), les tirants seront ajoutés aux endroits où ils sont nécessaires, (5) comme les experts attestent que la moitié des travaux est terminée, Gallay sera payé en retenant cependant 500 florins jusqu’à ce qu’il ait remédié aux défauts.
Les préposés visitent le 19 juillet la nouvelle école d’équitation après que son directeur de Zedwitz a demandé des modifications. (1) La forge, le poulailler et la porcherie qui devaient être construits à côté de l’écurie le seront près du nouveau mur arrière le long de la ruelle à côté de la maison affectée au messager de la Taille, ledit mur qui a seulement huit pieds sera rehaussé de trois pieds.
(2) L’escalier qui se trouve dans le couloir entre l’écurie et le manège couvert d’après le plan sera fait à l’extérieur de l’écurie.
(3) Le treuil sera remplacé par deux plates-formes pour décharger et monter la paille au grenier.
(4) La cheminée à la française sera remplacée par un fourneau dans la chambre derrière la salle à manger.
(5) La cuisine sera construite plus près du fossé pour que les chenaux provenant des éviers ne débouchent pas dans la rue à côté de la tour pour éviter les mauvaises odeurs et améliorer l’aspect.
(6) Le jardin qui subsiste à côté du manège en plein air sera soit rehaussé et aplani soit entouré d’une palissade pour éviter que la terre ne suive la pente et qu’il soit ouvert au tout venant
(7) M. de Zedlitz a aussi demandé une cheminée à la française dans le manège couvert pour les spectateurs, mais ce serait risqué puisque le fenil se trouve au-dessus.
Les préposés accordent les points (1) et (2), le jardin sera entouré d’une palissade (6) de manière à ce que la terre ne suive pas la pente, les points (3), (4), (5) et (7) seront réalisés d’après les plans.
Jacques Gallay demande le 8 août s’il doit faire le plancher au-dessus de l’écurie en planches et en dalles ou en planches seulement, recouvertes de plâtre, pour éviter que la sueur des chevaux n’humecte le foin. La deuxième proposition est retenue.

1752, Préposés au bâtiment (VII 1405)
(f° 17-v) Dienstags den 21. Martÿ 1752. – H. Jacques Gallay
H. Jacques Gallay dem allhieß. Maurermeister wird derjenige Pavillon in dem bürckenwaldischen hoff Zu folg deßen denen Hh. dreÿen mündlich gemachten Soumission umb Zwöfff hundert Livres, weilen sich ohneracht geschehner publication Kein anderer Liebhaber Zu demselben angemeldet, überlaßen

(f° 32) Donnerstags den 8. Junÿ 1752. Jacques Gallay, Reitschul – Demnach wurde der augenschein eingenommen auf der Neu erbauenden Reitschul auf St. Elisabethen gaß, weilen H. Lohner und Werckmeister angezeigt, daß Gallay seinen accord Zuwieder theils Moillons Zu dem Keller gewölb employirt, so allein Von gebrochenen steinen Hätte sollen gemacht werden, und daß sich das gewölb würcklich gesetzt oder gesencket, dahero Man nicht Versichert ob es starck genug seÿn wird, das ingebäude, so noch nicht darauf stehet, Zutragen. Welches Mghh. auch also befunden, und noch ferner dieses beobachtet, daß er Zu denen Maurlatten, worzu Man Ordinarié Eichen Holtz Zunehmen pfleget, nur dannen Holtz genommen.

(f° 33-v) Dienstags den 20. Ejusdem [Junÿ 1752]. – Jacques Gallay, Reitschul. Arbeitshauß
Die am 8.ten huius Zu Examinirung der Von Mr Jacques Gallay den Maurermeister sowohl an dem Arbeitshauß, als auch An der Neüen Reitschul gemachten arbeit ernannte Experten, Nahmentlich Caspar Theodor Rabaliatti und Andreas Stahl beede Maurermeister Von seithen der Statt und Johann Zacharias Meÿ und Joseph Kaltner beede Maurermeister Von seithen Jacques Gallay produciren procès verbal jhrer Verrichtung, in folgenden Puncten bestehend.
Wann Nemlichen und Erstens Zufolg des accords alle und jede fenstergestell in der Maurhaubt acht Zoll und in der Leibung oder breite in die Maur einen schuh haben sollen, so haben dieselbe nicht mehr dann Sechs biß sieben Zoll in der Mauerhaubt und in der leibung die mehristen Neun, Zehen, biß Eilff Zoll, die wenigsten aber einen schuh, so solten auch die gewändter auf jeder seithen mit einem binder in der Maur wohl Versehen seÿn, welches aber Kaum in der Helffte der fenster Gestell Zuersehen ist. belangend
Zweÿtens das gewölb oder den Keller, so haben Wir denselben, wie beÿliegender abriß oder figur Zuerkennen gibt, gefunden, und Können schwerlich glauben daß daßelbe im stand seÿ auffrecht stehen Zubleiben, Vielmehr ist Zubeförchten, wann es mit den übrigen scheidwänden und gebäuden belästiget wird, es zusammen fallen, Indeme das gewölb, wie beÿliegende figur außweißet, allbereits sich eingeschlagen und auf Neun Zoll buckeligt geworden, wie auch würcklichen einige Pfeiler gegen den Sack des gewölbs sich Verschoben, und nicht mehr in dem Sencken auffrecht stehen, welches H. Gallay zu Verdencken an den ende des gewölbs fast mit dreÿ zoll dickem Mörtel anzutragen, Vergebens Vorsorge getragen.
Drittens haben Wir eine Lange Scheidwand auf den Gewölb stehend mit einem Halben Steinstück gemaurt Gefunden, worauf die balcken in der Mitten des gebäuds ruhen solten, und dieselbe auf das wenigste mit einer Mauer bett oder Pfett hätte sollen Versehen seÿn damit das gebälck beständig à plain pied Liegen bleiben Können, wordurch die Maur und das gebälck mehrere haltung bekommen, und nicht ein jeder balcken schritt Vor schritt mit in die höhe hätte springen müßen.
So hat sich auch Viertens annoch eine Überzwerche scheidmaur /:so mit Pfeilern Versehen, und in der mitte mit einem Halben Stein gemaurt:/ in der Mitte auf Zween Zoll buckeligt Heraußgegeben, waran Vermuthlich das hinunter sencken des gewölbs schuld ist.
Fünfftens Konten Wir in dem jenigen theil des gebäuds über dem gewölb, welches eigentlich Vor den Herrn Rittmeister gewidmet ist, nicht einmahl aufs wenigste in dem Ersten gebälck, eine einige schlauder ersehen, da doch dieselbe in dießem Gebäud sehr nöthig geweßen.
Endlichen und Sechstens, da H. Gallay Uns Experten ersucht, jhme ein attestatum mit Zutheilen, daß die Helffte des gantzen gebäudes würcklichen Verfertiget seÿe und Wir auch über dießen Puncten genaue Unter suchung Angestellt, als bescheinen Wir der Warheit Zuesteür, daß außgenommen der Veränderung und beßerung des gewölbs und Scheidmaur das gebäud würcklich über die Helffte Verfetiget seÿe. Deßen im Urkundt Wir Uns Hier Zu ende eigenhändig Unterschrieben Haben. Auf jahr und tags wie Obstehet. Unterschrieben Andreas Stahl, Johann Zacharias Meÿe, Caspar Theodor Rabaliatty, und Joseph Kaltner.
Worauf Erkannt worden, daß 1.mo die paragrapho 1.mo Gemeldete fenstergestell, welche nicht wohl mehr Zu ändern seÿn, stehen bleiben, soviel Sie aber Zu Gering, Gallaÿ an der Zahlung abgezogen werden solle. 2.do solle das mangelhaffte gewölb im Keller eingelegt, und wieder mit Lauter Mauersteinen wie Gallay accord außweißet, frisch, wohl und daurhafft, auffgeführt werden. 3.tio weilen die paragr. 3.tio und 4.to gemeldete Lange scheidwand, und überzwerche scheidemaur, auf dem abzubrechen und wieder auff Zuführenden gewölb Ruhen, mithien sambt den gewölb abgebrochen werden müßen, sollen solche als dann auch dem accord gemäß wieder auffgeführt und die mängel und fehler Verbeßert werden. 4.to sollen die nach dem parag. 5.to mangelnde, in dem accord aber angedungene schlauderen aller Orten, wo es erforderlich und nöthig eingezogen werden. 5.to da die Experten attestiren, daß über die helffte des gantzen gebäudes Verfertiget, solle Gallay der Zweÿte termin bezahlt, doch aber wegen Obangezogener mängelen, biß solche werden Verbeßert seÿn, 500. fl. daran einbehalten werden.

(f° 42-v) Mittwoch den 19. Julÿ 1752. – Neüe Reitschul
Augenschein eingenommen in der Neüen Reitschul, auf St Elisabethen Gaß, wo H. Von Zetwitz der Directeur des Reitschul folgende Veränderungen begehret. 1.mo daß die Schmiede, hüner und schweinställe, welche an den Pferdstall haben sollen gebauen werden, an die hindere Neüe Maur am Gäßel gegen das Stallbotten hauß und an die Stattmaur gebauen, und gedachte Neüe Maur, welche nur 8. schuhe hoh ist, noch um 3. schuhe erhöhet, 2.do die in dem Riß in dem Gang Zwischen der Stallung und der gedeckhten Reitbahn gezeichnete Stiege außerhalb an der Stallung hinauffgeführet. 3.tio Vor das Heu auf die Bühn zubringen, anstatt des Zugs Zweÿ Pritschen Zum abladen gemacht. 4.to in das Zimmer hinder de Speißsaal, anstatt des frantzösischen Camins ein Offen gesetzt, 5.to die Kuchen Von dem Ort, wo Sie gezeichnet, beßer ruckwerts gegen dem graben gebauen werden solte, damit der Waßerstein Naäch nicht neben dem Thurn auf die gaß gehen, und neben dem Üblen aspect auch gestanck Verursachen möge. 6.to daß der Zum garten noch übrige Platz beÿ der Offenen Reitbahn entweder erhöhet und dem Übrigen gleich gemacht, oder wenigstens so Versorget und mit einem Lattenzaun umgeben werde, damit der grund wegen dem abhang nicht reißen und der garten nicht jedermann Offen stehen möge. Endlich 7.ten hat H. Von Zetwitz auch ein frantzösisch Camin in die gedeckte reitbahn für die HH. Zuschauer behegret, welches aber wegen der Oben darüber befindliche Heübühn gefährlich wäre. Erkannt, die Änderung des 1.ten und 2.ten Puncten begehrter maßen Willfahrt, Auch solle der Garten art. 6.to mit einem Lattenzaun umgeben, und der grund so Versehen werden, daß er nicht reißen Könne, was aber den 3.ten, 4.ten, 5.ten und 7.ten Articul anbelangt, solle alles bleiben wie es in dem Riß gezeichnet ist.

(f° 45) Dienstags den 8. augusti 1752. – Jacques Gallay. Neue Reitschul
H. Jacob Gallay der Maurer Meister und Entrepreneur der erbauung der Neuen Reitschul befragt sich ob er den boden über daßiger Stallung mit diehlen und zugleich mit blättlein, oder nur mit diehlen belegen, und darüber eine gibs decke machen solle ? er befände das Letztere darum beßer, damit der dampff Von den Pferden nicht durchdringen, daß Heü auch durch die blättlein wann Sie feüchtigkeit an sich Ziehen, nicht entzündet werden möge, wie solches des Herrn Von Zedlitz Vorgeben nach geschehen Könte. Erkannt solle der boden mit diehlen und blättlein belegt, die diehlen und balcken Unterhalb geweißt werden.

Jacques Gallay déclare le 20 janvier 1753 que tous les travaux sont terminés, ce qu’on a en effet constaté, sauf l’égout entre la basse-cour et le fossé en passant sous le petit jardin du marchand Jean Michel Schweighæuser qui n’entend autoriser les travaux qu’à titre de tolérance précaire. Gallay demande aussi à être payé de travaux supplémentaires. Les préposés désignent le chef des travaux et le chef de chantier pour examiner les travaux supplémentaires et ordonnent de faire le nécessaire pour réaliser l’égout. Samuel Werner, chef du chantier des maçons, rapporte le 23 février suivant que Jacques Gallay n’a pas fait des travaux inutiles prévus dans le marché pour un montant de 177 florins mais que ceux non prévus dans le marché s’élèvent à 2073 florins, le solde s’élevant à 2886 florins (N.B. erreur d’un millier). Le compte est transmis à la Chambre d’économie. Jacques Gallay demande le 18 juillet 1753 d’attester que tous les travaux sont exécutés pour se libérer du marché. Seuls manquent des aménagements à l’intérieur de certains placards et des agrafes qui joignent les pierres de la marche d’entrée qui n’a pas été faite d’un seul tenant. Les autres travaux qui restent à faire n’étaient pas compris dans le marché et sont donc à la charge de la ville, à savoir désherber et aplanir le jardin et la cour, entourer le jardin d’une palissade, curer le puits et le munir d’un toit, faire un plateau pour monter la paille au fenil, faire un nouveau portail à l’arrière pour remplacer celui à claire-voie, aplanir le manège et y apporter du gravier, murer l’arcade devant l’escalier de la cour en y mettant une fenêtre ou au moins un grillage, poser un chenal le long du toit au-dessus de l’entrée pour éviter que l’eau ne tombe sur les marches en pierre. Les préposés informent le 20 septembre le sieur de Zedwitz qu’il peut emménager dans la nouvelle école.

1753, Préposés au bâtiment (VII 1405)
(f° 86-v) Samstags den 20. Januarÿ 1753. – Reitschul
In der Neüen Reitschul auf Anzeigen Hn Gallay des Maurermeisters, welcher solche par entreprise gebauen, daß nun alles fertig, welches sich auch also gefunden, außer einem dohlen, welcher Von der Basse Cour durch die Maur und Hn Johann Michael Schweighäußer des Handelsmanns gärtel außerhalb daran, Unter der Erden in den graben Zuführen, welches H. Schweighäußer Anderst nicht will geschehen laßen, alß gegen einem Revers, daß solches allein als eine Vergünstigung und nicht als ein Recht anzusehen, Übrigens begehrt Gallay nebst deme was jhme auf den Letzten Termin noch außstehet, auch die Zahlung Von einigen Posten, die er über seinen accord gamacht Hat. Erkannt sollen H. Lohner und Werckmeister, welche H. Gallay auch für seine Experten Zuerkennen und Anzunehmen sich Vor Mghh erkläret, die Extra Arbeit, nach dem riß und accord examiniren und æstimiren, und den procès verbal Mghh. Vorlegen, Gallay aber den noch mangelnden dohlen auch fertig machen, und Hn Schweighäußer ein Revers zugestellt werden, daß dießer dohlen jhme an seinem Habenden Recht nicht præjudicirlich seÿn solle, und die Statt solchen beständig auf jhren Kosten erhalten werde.

(f° 90-v) Dienstags den 13. Ejusdem [Februarÿ 1753] – Jacques Gallay. Neüe Reitschul
H. Samuel Werner der Werckmeister des Maurhoffs producirt procès verbal und æstimation über die jenige Arbeit, welche Sr Jacques Gallay der Maurermeister und Entrepreneur der bauung der Neuen Reitschul an St. Elisabethen gaß nach seinem accord hätte machen sollen und solche, weilen Sie Unnöthig, nicht gemacht, à 177. fl. 8. s und auch über die jenige Arbeit welche er über den accord gemacht à 2073. fl. 7. ß 7 d sich belauffend, also daß Gallay noch 2896. fl. 6 ß 11 d Zufordern hätte. Erkannt an Löbl Œconomie Cammer Verwießen.

(f° 122-v) Mittwoch den 18.ten Julÿ 1753. – Jacques Gallay. Neüe Reitschul
In der Neüen Reitschul auf ansuchen Sr Jacques Gallay des Maurermeisters, der solche par Entreprise Gebauen und gebotten, daß Mhh. möchten examiniren ob ? und was noch etwan darinn fehlet, damit er allen instandt setzen, und Von aller fernerer Ansprach und forderung befreÿet seÿn möge, es befande sich Aber nichts als einige böden, und Ruckenwände in etlichen Wand Kästen die geschwunden, so er Zubeßeren, und die steinere tritt Zum eingang in das Hauß, welche nicht Von gantzen steinen, sondern Von stückeren, Zu verklammern Hat. sonsten aber wären noch einige sachen auf der Statt Kosten Zumachen, die nicht in sein des Gallay Riß und accord begriffen als der Garten und Hoff Von gewachßenem Unkraut Zusäubern und eben Zumachen, der Garten mit einem Latten Zaun Zuumgeben, der brunnen Zusäubern und ein dächel darüber Zumachen, eine Pritsch das Heü auf die bühn zuziehen ein anderes Thor anstatt des hindern Gatterthors, die Reitbahn Zu ebnen, und Kieß darauf Zuführen, der Offene bogen Vor der Steeg im Hoff entweder Zu Zumauren und ein fenster oder wenigstens ein gatter darinn Zuzumachen, ein stuck Naach an das dach über die steinere Tritt am eingang in das Hauß damit der dachtrauff nicht auf die staffelen fallen könne. Erkannt solle beÿderseiths Gemacht werden.

(f° 134-v) Donnerstag den 20. Septembris 1753 – Neue Reitschul
Ferner in der Neüen Reitschul, wo dermahlen alles außgemacht, und dahero Herrn Von Zedwitz angesagt worden, daß er würcklich einziehen könne.

La chambre d’économie ordonne aux Trois de la Tour aux deniers de remettre à Gallay mille livres en paiement de l’école d’équitation

1753, Chambre d’économie (4 R 45)
(f° 26-v) Montagß den 12.t Martÿ 1753 – Nach Ersehenem statu Cassæ auß dem durch H, Rathh. Straß dreÿer deß Pfenningthurns deßfallß Eingegebenen Etat wurde Erkannt (…) 4° H. Gallay Zu Volendung deß wegen aufferbauter Reithschuhl anoch Zuforderen Habenden liquidi Ein tausend Pfundt Von denen Hhren dreÿ deß Pfenningthurns auß gemeiner statt Cassa solle bezahlt werdten.

Le directeur de l’Académie aux chevaux Zedlitz demande des travaux dans la nouvelle école d’équitation. Le ramoneur ne peut pas monter dans plusieurs cheminées. Comme les fenêtres de l’écurie sont dépourvues de volets, les chevaux peuvent prendre peur et se blesser en cas d’orage. Les préposés ordonnent de faire des volets et demandent à une commission d’experts d’examiner les cheminées.

1754, Préposés au bâtiment (VII 1406)
(f° 9) Sambstags den 16. Ejusdem [Martÿ] 1754. – Neue Reitschul
Auf der Neüen Reitschul, auf Begehren Herrn Von Zetwitz, Directeur de l’académie aux Chevaux, welcher Mghh Per Memoriale exponirt, 1.mo daß Verschiedene Camin allda nicht nach Ordnung, und an gefährlichen orten auffgeführt, theils auch nicht durch den Caminfeger Können bestiegen werden, wie solches (-) Schlegelmilch der Caminfeger, welcher Von Hn Werckmeister dahin geschickt worden, die Camin außzukratzen, befunden. 2.do daß Keine Läden an d. Stall gemacht worden, welches doch Höchstnöthig, maßen wann ein Gewitter entstehet, und die Helle Vom blitzen an die fenster fallet, die Pferde darvon schön weden, sich loos reißen und Leichtlich einander schaden Zufügen Können, welches bereits beÿ letzterem Wetter geschehen, da sich fünff seiner Pferden Loos gerißen.
Erkannt, sollen die Läden gemacht wegen denen Camin aber Zweÿ Caminfeger einer Von seithen der Statt, und einer Von Gallay dem Maurermeister, welcher die Reitschul gebauen, als Experten ernennet werden, die Camin, benebst H. Werckmeister, nach abgelegtem Experten Eÿd, Zu visitiren und Examiniren und jhre relation darüber abzustatten.

Marc-René de Voyer de Paulmy d’Argenson, directeur général des haras, demande au préteur royal Jean Baptiste Denis de Régemorte de négocier avec le Magistrat un accord par lequel un haras serait joint à l’académie d’équitation de la Ville.

1754, AA 2315 – Haras (1683-1787)
1754. Lettre de M. le M. Devoyer à M. l’abbé de Regemorte
Fontainebleau le 24 octobre 1754
Vous scaves Monsieur l’etablissement qui a été fait à Strasbourg d’un haras composé de 30 chevaux qui y sont entretenus dans une Ecurie commune par les soins d’un Inspecteur et qui sont conduits dans le tems de la monte aux differents entrepots qui leur sont assignés a portée des arrondissements des Communautés ou sont les plus belles Juments dont ils font le service gratis.
Depuis 4 ans que cet Etablissement est formé, il en est sorti des productions qui ont fait connoitre tout son avantage pour la Province, et elle pourroit en tirer une double utilité si le projet que j’ay conçû pouvoit avoir son execution ; mais il depend du concours et du suffrage de MM. du Magistrat et j’ai crû ne pouvoir mieux faire pour reüssir à l’obtenir, que de vous faire l’exposition de mes Idées et de vous prier de vouloir bien les leur communiquer.
Dans la vüe d’apliquer l’Etablissement actuel du haras de Strasbourg à une Ecole ou l’on pourroit faire apprendre gratis à la Jeune noblesse à monter a cheval, en conciliant avec cette Ecole le service du haras, J’avois imaginé de faire faire l’aquisition de la maison ou est l’Etablissement de ce haras, et d’y faire faire par la suitte les nouvelles constructions qu’Exigeroit cette Ecole Et le Roy l’avoit aprouvé ; mais dans le dernier voyage que j’ay fait a Strasbourg, j’ay eû occasion d’etre instruit d’un Terrein apartenant a la ville, ou il y a un manege et des Ecuries pour une academie qu’elle entretient. J’ay scû en meme tems que cette academie n’etoit pas aujourd’huy aussy utile ny necessaire a la ville qu’elle pouvoit le desirer, ce qui m’a fait penser qu’il y auroit peut etre un moyen de remplir plus parfaitement ses vües, en joignant à son Etablissement celuy du haras. Il s’y trouveroit par cette reünion un nombre de chevaux d’Elite plus que suffisant pour le soutient de l’Ecole, et il n’y auroit que les mêmes frais pour l’entretien des Chevaux et leur nourriture, la ville en ce Cas me cederait par les conditions que nous ferions ensemble le Terrein et les Bastimens qui luy apartiennent, ou je ferais construire les Ecuries d’augmentation qui seroient necessaires pour le haras.
Enfin il m’a parû que cette affaire ou il se trouvoit un bien general, pouvoit se negocier et avoir l’Issüe que j’en espere, en y menageant même, comme vous êtes dans le cas de le faire, tous les Interets de la ville, car je ne demande point qu’elle fasse au haras l’abandonnement que je propose dans des conditions reciproques, et celle d’y soutenir une Ecole bien montée sera un de mes premiers engagements, j’y joindray même celuy d’y admettre sur le nombre de Jeunes gens qui y seront reçûs un tiers qui sera pris dans les Enfants de MM. du Magistrat, et qu’on y enseigenra gratis, J’ay jugé que c’etoit une distinction et un agrement qu’il convenoit de donner à ces Messieurs, ce que je ne doute point que le Roy ne trouve bon Lorsqu’il s’égira d’homologuer le Traité que j’auray fait avec la Ville.
Il y a L’article de L’ancien Ecuyer qui tient aujourd’huy L’academie, et qui etant fort agé ne peut gueres rester a la tête du nouvel Etablissement, il y a lieu de croire qu’il ne sera pas fasché de conserver pendant sa vie une pension de retraite et d’etre dechargé de la depense que luy occasionne L’entretien de ses chevaux dont je scay qu’il a peine d’etre dedommagé par le petit nombre d’Ecoliers qu’il a aujourd’huy
Il pourra demander aussy qu’on le decharge de ses chevaux en luy en payant la valeur ce sera un arrangement a faire entrer dans la disposition du nouvel Etablissement
Voila en general quelles sont mes idées qui n’ont d’autres vües que le bien, et ce qui peut convenir a la ville, je vous prie de les peser, et d’y faire toutes les reflexions dont vous etes capable, apres quoy vous voudrés bien les communiquer a MM. du Magistrat pour sçavoir ce qu’ils en pensent, et a votre arrivée icy que j’ay apris qui devoit etre cet hyver nous en raisonnerons vous et moy avec mon cousin qui doit en attendant vous ecrire. J’ay l’honner d’Etre tres parfaitement Monsieur votre très humble et très obeïssant Serviteur
Devoyer d’argencon

Le directeur de l’école d’équitation Zedwitz rapporte un litige avec le voisin Jean Michel Schweighæuser

1755, Préposés au bâtiment (VII 1406)
(70-v) Dienstags den 22. Aprilis 1755. H. Von Zetwitz Ca. Joh: Michael Schweighäußer – Herr Von Zetwitz Director der Reitschuel Klagt wieder Hn Johann Michael Schweighäußer den Handelsmann, daß selbiger in seinem Gärtel an der Stattmaur, worauf dermahlen das Hauß Zur Reitschul Zum theil stehet, in solcher Höhe Latten Annagele, daß Man Leichtlich darauf in sein Hauß steigen Kan, bittet jhme solches Zuuntersagen. Erkannt, sollen H. Lohner und Werckmeister die sach examiniren und referiren.

Mardi 22 avril 1755. M. de Zedwitz contre Jean Michel Schweighæusser – Le directeur du haras de Zedwitz se plaint que, dans son jardin le long du rempart sur lequel repose en partie le bâtiment du haras, le marchand Jean Michel Schweighæusser fait clouer des lattes à une telle hauteur qu’il est facile de pénétrer dans sa maison et demande qu’on le lui interdise. Décision, le chef des travaux et le chef de chantier sont chargés de l’affaire et présenteront leurs conclusions.

Relevé des tractations préliminaires à la cession au roi de l’Académie d’équitation de la ville

1782, AA 2420 – Manège (1782-1786) – Répertoire dressé au XVIII° siècle
Du 20 Avril 1782
Pièces concernant la Cession de l’Academie ou du Manege de la Ville faite au Roy en 1756.
1754 Lettre de M. de Paulmy à M. de Regemorte luy proposant l’idée de M. d’Argenson de joindre l’Etablissement du haras de Strasbourg à celui de l’Academie en prenant sur cela les arrangements convenables avec le Magistrats
1754 Lettre de M. d’Argenson, à M. de Regmorte écrite en consequence
1754 Le Magistrat nomme une Deputation à ce sujet
1754 Lettre de M. de Paulmy à M. le Preteur au même sujet avec la deliberation du Magistrat sur icelle tirée de ses registres
1754 Delibérations des Commissaires Députés du Magistrat sur ladite proposition
1754 Instruction dressée par le S. Hennenberg pour le S. Billerey concernant l’Academie de la Ville de Strasbourg et son origine – est cy jointe par Copie
1754 Le Magistrat consent à cette réunion et offre de ceder à l’Academie sous de certaines conditions
1754 Projet de Cession dressé et envoyé en Cour avec les Lettres d’accompagnement pour M. de Paulmy à M. le Preteur
1755 Lettre de M. le Preteur au Magistrat, que M. les Marquis de Paulmy et de Voyer avoient approuvé le projet d’acte de Cession, qui doit être passé pour raison du Manege ou de l’Academie de la Ville, en y faisant quelques additions, qui ne changent rien aux Articles que le Magistrat avoit proposés
1755 Reponse du S. de Zetwitz sur les questions à luy proposées par le Magistrat
1755 Lettre de M. de Paulmy au Magistrat de la même teneur que celle de M. le Preteur, portant que le Roy avoit approuvé ledit Acte de Cession, aux Conditions et restrictions y jointes en Marge, et luy mandant de se concerter avec M. de Lucé pour consommer avec luy par un acte le nouvel arrangement
1755 Reponse du Magistrat audit Ministre portant sa soumission aux Intentions de sa Majesté
1755 Lettre du Magistrat à M. le Preteur le priant de vouloir communiquer à M. de Lucé la lettre du Ministre et le projet en question, en luy demandant ses Intentions sur la Consommation de cette affaire
1755 Reponse de M. le Preteur au Magistrat luy mandant ce qu’il a fait en consequence, et qu’il se pourroit faire que des difficultés survenües empecheroient l’Execution du dit Projet
1755 Lettre de M. de Voyer d’Argenson au Magistrat luy faisant part des arrangements à prendre pour donner à ce nouvel établissement toute la solidité, dont il a besoin,, et luy annoncant qu’il y aura trois mois de vacances savoir depuis le 1.er d’Avril jusqu’au 1.er Juillet à l’Ecole de l’Academie de la Ville de Strasbourg pour le service et la monte des juments de la Province.
1755 Rapport fait à ce sujet
1755 Lettre du Magistrat à M. de Paulmy contenant des remontrances sur ce qui est dit dans la Lettre de M. de Voyer, que son Intention étoit, qu’il y eut vacance pendant les mois d’Avril, Mai et Juin, attendu que par là l’Ecole du Manege ou de l’Academie seroit interrompüe, se qui feroit un tort considerable à l’université, le priant de laisser plutot les choses sur l’ancien pied ; le Magistrat preferant de conserver son Ecole de Manege dans l’Etat ou elle est
1755 Lettre du Magistrat à M. de Voyer de la même teneur
1755 Lettre de M. de Paulmy au Magistrat luy mandant en reponse, que les difficultés prevües par le Magistrat étoient levées par les mesures que M. de Voyer avoit prises, de laisser au Manege pendant les dits trois mois un Cinquieme au moins des Chevaux, dont cet Etablissement doit être composé ; qu’il espéroit par consequent qu’il ne restoit plus rien qui doive retarder l’Exécution de tout ce qui avoit été convenu, pour que suivant l’intention du Roy l’Ecole de l’Academie puisse s’ouvrir le 1.er Août de l’année 1756.
1755 L’affaire est renvoyée à une nouvelle Delibération des Députés
1755 Premier projet de soumission du Magistrat aux Intentions du Ministre
1755 Projet renvoyé avec les Apostilles du Ministre
1756 Minute des remarques du S. Hennenberg sur la dite Lettre du ministre avec un projet de reponse
1756 Reponse du Magistrat à M. de Paulmy contenant de nouvelles représentations sur l’inconvenient de la Cessation de l’Ecole du Manege, ainsi que sur celui qui resulteroit de la permission que les Seigneurs Etrangers seroient obligés d’obtenir du Ministre pour être au Manege, luy remontrant en même tems que les Arrangements pris par M. de Voyer ne remedioient qu’en partie aux Inconvénients prevus et préposés par le Magistrat, et demandant la permission d’ajouter quelques Articles aux premieres Conditions uniquement pour les rendre plus claires et pour couper court aux Incidents qui pourroient être formés ; y joint les Conditions revües et changées en partie auxquelles se fera la Cession de la dite Academie
1756 Reponse de M. le Marquis de Paulmy au Magistrat luy mandant que le Roy avoit agréé qu’il terminat cet arrangement avec M. de Lucé, par un Acte qui contiendra tous les Articles que la Magistrat luy avoit proposés, à l’Exception d’un seul, qui regarde le payement à faire par les Eleves pour apprendre à monter à Cheval
1756 Lettre au Magistrat à M. de Paulmy luy mandant la Consommation de cette affaire avec M. de Lucé Intendant de la Province.
1756 Acte Original passé à ce sujet par les Députés du Magistrat avec M. de Lucé, avec la Copie cy jointe – est cy joint par copie

1756, AA 2315 – Haras (1683-1787), répertoire établi au XX° siècle
Copie de pièces donnant des renseignements sur la création des haras par le gouvernement
Mémoire sur la race des chevaux en Alsace et la difficulté de l’améliorer
Lettre par laquelle le comte d’Argenson se fait l’organe des plaintes de M. de Brionne au sujet de la nomination que le Magistrat de Strasbourg, de sa propre autorité, a faite d’un survivancier à M. de Zedwitz, écuyer de la ville
Ordre donné par M. de Paulmy de ne pas pemettre que ce dernier vende sa place
Proposition faite par M. Voyer d’Argenson de joindre une école d’équitation ou manège au haras établi à Strasbourg
Correspondance et mémoire concernant cet objet
Autorisation donnée par le roi de réunir le manège au haras
Copie authentique de l’acte passé le 5 février 1756 entre le roi et la Ville de Strasbourg qui cède à l’Etat le terrain et les bâtiments de l’école d’équitation pour y établir un haras
Correspondance relative au remboursement des sommes avancées par la ville pour l’établissement d’une école d’équitation
Lettre par laquelle le duc de Choiseul prie le préteur royal de faire entrer M. Dabeins dans a conseil des XXI afin de lui laisser plus de loisir pour s’occuper de l’inspection des haras. Réponse faite à ce sujet
Mémoire sur l’inutilité des haras en Alsace

Accord passé le 5 février 1756 par lequel la Ville abandonne au Roi le terrain et les batimens du manège rue Sainte-Elisabeth sous certaines conditions, notamment (1) qu’elle ne sera pas tenue de contribuer aux frais d’entretien ou d’augmentation, (2) que si le haras venait à être dissocié de l’ecole, le terrain et tous les bâtiments lui seront rendus sans dédommagement et (3) que les gentilhommes étrangers pourront y prendre leurs cours soit à la manière française soit à la manière allemande.

1756, AA 2315 – Haras – AA 2420, manège
Le Roy ayant trouvé plus avantageux pour la Province de réunir l’établissement du haras à celui de l’école du manège de Strasbourg, et le Magistrat auquel la proposition en a été faite de sa part, ayant transigé des dispositions à entrer dans les vues de Sa Majesté telles qu’elle pouvoit les attendre de sa soumission et de son zêle et à lui ceder et transporter à cet effet la propriété de tout le terrain servant d’emplacement à l’école du manege avec les batimens qui s’y trouvent construits aux conditions portées dans un memoire qu’il a pris la liberté de lui faire présenter vu les ordres du Roy à nous adressés par la lettre de M. le Marquis de Paulmy du 25 Janvier dernier par lesquels nous avons été commis pour accepter pour le Roy lad. cession aux conditions cy après.

Nous Intendant d’Alsace en execution des ordres cidessus datés avons accepté et acceptons pour le Roy la cession faite par le Magistrat de Strasbourg de l’emplacement et batimens compris dans l’enceinte de l’ecole du manege de cette ville situé rue et près la fausse porte de Ste Elisabeth le tout ainsi qu’il se comporte aujourd’hui et encore aux conditions cyaprès. Savoir
1° Il sera reservé au Magistrat d’exercer à l’avenir comme du passé dans l’enceinte du nouvel établissement ses droits de juridiction civile criminelle et de Police bien entendu que cette juridiction ne s’etendra à rien qui puisse former un droit d’inspection sur le haras et la conduite des gens y employés relativement à leurs fonctions.
2° Que ni celui qui sera preposé à l’Ecole du haras ni les Ecoliers et domestiques ne pourront pretendre aucune exemption des droits patrimoniaux de la Ville qu’ils seront au contraire sujets aux ordonnances et reglemens du Magistrat sur ce faits, et en conséquence obligés d’acquitter aux bureaux d’umbgueld de douane et de la grue les droits d’entrée et de sortie ordinaires à l’exemple de ce qui s’est pratiqué jusqu’à ce jour à l’egard de celui qui est actuellement preposé au manege et de ses prédécesseurs à l’exception seulement des foins pailles, et grains servants à la nourriture des chevaux du Roy, lesquels seront exempts de droits
3° Qu’en particulier il sera deffendu au concierge ou autres de la maison destinée au hara et au manege, de debiter du vin ou autre boisson, à qui que ce soit, et sous tel pretexte que ce puisse etre
4° Que tous les seigneurs etrangers qui se rendront en cette ville pour monter à l’Ecole du haras et y faire leurs exercices seront tenus de se faire immatriculer à l’Université comme du passé, et continueront de reconnoitre la juridiction privative du Recteur d’icelle
5° Que les dits Seigneurs etrangers pourront y aprendre le manege à la maniere françoise ou allemande à l’effet de quoi il y aura toujours un nombre de chevaux dressés suffisant
6° Que ni le preposé ni le sous preposé à l’ecole ne pourroit point point loger ny prendre en pension des ecoliers etrangers sans en avoir averti l’ammestre regent
7° La Ville abandonne au Roy le terrain et les batimens de son manege sous la condition expresse qu’elle ne pourra plus être tenue d’aucuns frais soit d’entretiens et de reparation des batimens qui y sont soit pour ceux d’augmentation que l’on voudra y faire, soit pour l’entretien des chevaux et du preposé à l’ecole sous tel nom et tel pretexte que ce puisse être.
8° Qu’en cas que le Roy juge à propos de désunir le haras de l’ecole, alors led. terrain sera rendu à la ville avec tous les batimens qui s’y trouveront, sans être tenu à aucun remboursement pour frais d’amelioration ou autre dedommagement tel nom qu’il puisse avoir
9° Qu’il sera assuré au Sr. de Zedwitz l’ancien preposé à l’ecole du manege et à sa femme une pension de retraite de deux mille Livres, dont douze cens livres payables par la Province sur la tête du mari et de la femme qui seront à la charge de la ville.
10° Que la Ville ne pourra pas être obligée de contribuer au dedommagement de l’ancien preposé soit pour raison des chevaux qui lui resteront ou qu’il cedera au nouveau Préposé, soit pour raison de toutes autres pretensions, qu’il pourra fournir tel nom qu’elles puissent avoir, ces articles devant être reglés entre eux deux sans le concours du magistrat et sans aucune contribution de la part de la ville.
11° Que le Magistrat pourra proposer quatre ou cinq enfans des Magistrats ou autres bourgeois pour apprendre gratis à monter à cheval.
12° Que si le Preposé à l’ecole qui sera nommé par Sa Majesté ne sait point les deux Langues il y ait au moins un sous preposé qui ait cet avantage et qui sache en même la maniere d’enseigner à l’allemande par raport aux Seigneurs allemands qui pourront se presenter pour frequenter l’ecole de Strasbourg.
13° Enfin le Magistrat se reserve d’exiger des droits de péages qui sont dûs à la Ville pour la vente des chevaux dans le cas seulement que le preposé ou le sous preposé en feroit commerce.
Dont et de quoi nous avons dressé le present acte fait double à Strasbourg le 5 fevrier 1756 signé Lucé. Zorn de Boulach stettmestre, avec paraphe. Rishoffer ammestre, avec paraphe.

Répertoire chrolologique des principales pièces relatives aux bâtiments du haras, conservées sous la cote C 371 (Archives départementales)

  • 1756. Devis des ouvrages à faire pour la construction d’une nouvelle écurie de 32 chevaux pour le service du haras de la province d’Alsace et de l’Académie Royale de Manege 1756 (brouillon et devis signé)
  • 1756. Soumission de George Michel Müller, le 12 juin 1756
  • 1757. Copie de la vente du jardin devant le notaire royal Humbourg, avec le plan
  • Plans 1757. Deux plans, Académie Royalle du Manege de Strasbourg 1757 (dont le brouillon du plan joint à l’achat Humbourg)
  • 1757. Soumission de Nicolas Chainneau Maître couvreur et plombier pour mettre en place une pompe. Dessin
  • 1757. Soumission pour une pompe par le Maître chaudronnier, Jean Kougler, 12 octobre 1757
  • 1757. Supplément au devis de la Grande écurie
  • 1758 Relevé ou dépouillement des articles de l’Etat ou toisé General des Ouvrages de l’Académie Royale du Manège de Strasbourg qui ont été faits par oeconomie, Et dont les Prix n’ont point été fixés dans l’adjudication qui en a été passée dans le tems à l’Entrepreneur, ou dont on n’est point convenû depuis
  • 1758. Etat estimatif de ce qu’il pourra couter pour construire dans l’arrière cour un petit bâtiment contenant une écurie d’infirmerie, une forge et des remises
  • Plan 1758. Partie de l’Académie Royale du Manège avec le projet d’un Petit bâtiment des Remises et de l’Ecurie d’Infirmerie qu’il convient d’établir dans l’arrière cour, 1758 (Bon pour Etre le présent Dessein Executé suivant sa forme Et teneur par Augmentation Aux Ouvrages qui ont Eté jusqu’à présent faits à La dite accademie sur le Même pied Et aux Clauses et Conditions Enoncés Dans Le Marché qui En a Eté passé au Sr Müller Entrepreneur D’iceux pour chaque Espèce, fait à Strasbourg le 8° Mars 1858 & signé Lucé)
  • Etat des Ouvrages à faire pour perfectionner L’académie Royalle du Manege
  • 1759. Ponts et Chausées d’Alsace. Résumé ou Etat sommaire des différents articles compris et détaillés dans la Grosse du toisé General des Ouvrages qui ont été faits à l’hotel du Harras
  • 1760. Dessin, cartouche du portail (je prie Mr Christiani de dessiner le cartouche au net sur une feuille volante pour ce soir que je l’envoirai chercher avec ceci, affin que l’on puisse mieux juger de l’effet qu’il fera en place, ce 14° May 1760, Clinchamp – Bon, pour Etre Le chiffre, La legende & Le Cartouche Ci-dessus Exprimés, Exécutés En conséquence des ordres de Mr De Lucé au dessus De La grande porte D’Entrée De L’hôtel Roÿal du harras, Sous l’inspection du Sr Christiani à Strasbourg le 28° May 1760
  • 1772 Ecole d’Equitation, comptes annuels
  • 1772. Etat estimatif des réparations à faire aux Magasins
  • 1784. Devis des ouvrages de maçonnerie Charpenterie et autres nécessaires à l’exhaussement et réparation du Comble en appenti des Ecuries d’infirmerie du Harras. Avant toisé.
  • 1784. Observations sur les réparations à faire aux Ecuries de l’infirmerie du Harras
  • Toisé des ouvrages faits aux Ecuries, Manege et Bâtiments du haras Royal de La Province d’Alsace – Article 1 concernant La Nouvelle Ecurie – Article 2 concernant les ouvrages faits à L’ancienne Ecurie Et aux Manèges Couvert et découvert – Article 3 contenant Les Réparations faittes aux Logements du Directeur, de l’Ecuyer, du Garde Harras Et du Portier – Article 4 contenant les ouvrages faits au bâtiment de l’Ecurie d’Infirmerie, Remises et au Logement du Maréchal
  • Plan d’une Partie de l’Académie Royale du Manège de Strasbourg avec le projet du mur de clôture qu’il convient de faire à l’Endroit où etoit l’ancienne Tour qui a eté démolie (sans date)

Devis des travaux par entreprise établi le 9 juin 1756 par Clinchamp, signé le 20 juillet par l’intendant Jacques Pineau de Lucé, le maître maçon Georges Michel Müller et son garant François Maison
Note. Le texte ci-dessous reproduit l’exemplaire signé par l’entrepreneur. On s’est reporté au brouillon, conservé sous la même cote, quand le texte est difficile à lire ou fautif. Le brouillon commence par une introduction qui ne se trouve pas dans l’exemplaire signé (ci-dessous en italiques).

1756, C 371 – Haras
Haras. Académie Royale du Manege de la Ville de Strasbourg. Devis des ouvrages a faire pour la construction d’une nouvelle écurie de 32 chevaux pour le service du harras de la Province d’Alsace et de l’academie Royale de manege de Strasbourg.

Le Roi ayant trouvé bon de transferer les Ecuries du harras de cette Province dans l’Enceinte de la ville de Strasbourg, pour que les Chevaux qui le composent Et qui sont dans l’Inaction pendant la plus grande partie de l’année, fussent Employés a quelqu’Exercice, Sa Majesté a voulu qu’il y seroit Etabli une academie Royale de Manege. Pour remplir ces vuës le Roi a fait aquisition de l’hotel de manege appartenant ci devant au magistrat de cette ville, comme Etant le batiment le plus convenable pour un pareil Etablissement. Mais comme les Ecuries ne sont pas assez spacieuses pour contenir les chevaux dont on a besoin tant pour le service de la Province que pour celui du manege, Sa Majesté a voulu pourvoir a leur logement en ordonnant la construction d’une nouvelle Ecurie Et d’une sellerie pour 32 chevaux.

Décoration
Ce batiment sera placé au fond de la Cour d’Equaire sur celuy qui forme aujourd’hui le manège Couvert. Sa façade du Coté de l’Entrée qui sera construitte Entièrement en pierre de taille sera Elevée sur un double socle dont le premier sera tenu à la hauteur de celuy de l’ancien batiment, le second n’aura que quinze pouces de hauteur. Elle sera decorée de sept arcades dont les jambages seront ornés de panneaux, son milieu qui repondra vis à vis de la porte d’Entrée sera distingué du Reste du batiment par un avant Corps qui comprendra deux pilastres à panneaux Et l’une des arcades qui servira de porte à l’Ecurie. Cet avant Corps sera couronné d’un fronton ou seront placé les armes du Roy et terminé par un socle d’amortissement pour mieux le detacher du reste du batiment on gravera dans la frise de son Entablement ces mots Academie Royale en Lettres d’or sur un fond de marbre noir ou peint en noir sur lequel on passera un vernis de Succin bien poli.
Les deux arrieres Corps seront terminés chacun par deux pilastres refendus sur un pied de hauteur et de 18 assises dont la derniere n’aura que dix pouces Et demy, chaque refend devant avoir un pouce et demy. La saillie des Impostes dont le profil sera fourni à l’Entrepreneur determinera celle des pilastres a refend qui doivent les recevoir et terminer ces pilastres comprendront dans leurs travées les six autres arcades qui seront masquées et renfermeront des Croisées bombées qui paroitront entieres comme les marque le dessein, quoy qu’il ne doive y rester d’ouverture que ce qu’il en faudra pour former des fenetres mezanines dont la hauteur sera reglée de façon que le jour ne frappe point sur la mangeoire, mais sur la croupe des chevaux, et cela suivant les Indications de l’Ecuyer.
Toutes les arcades seront a plein ceintre, leurs archivoltes seront ornées de moulures de meme que les Impostes suivant les profils particuliers qui en seront donnés, elles auront leurs clefs lissées et unies à l’exception de celle de l’avant Corps qui sera enrichi d’un Cartel portant une ou deux tetes de cheval conformement au dessein qui aura Eté approuvé. Enfin on terminera cette façade par un Entablement contenant architrave, frise et corniche dont Il sera pareillement fourni des desseins en Grand.
Le Comble de cette Facade recevra des Jours par deux rangs de lucarnes dont les quatres premieres qui porteront sur l’entablement Seront bombées avec Cimaises et terminée chacune d’une pomme de pin de pierre de taille sur leur sommet. les trois autres du second rang seront a œuil de boeuf Et disposées au dessus du milieu du Vuide qui laisseront celle du milieu du Rang.
Le Sommet des croupes Sera terminé par deux Vases de cuivre battu et doré sur un bon mordant.
Les deux autres faces seront unies et simples le second socle et l’architrave ne regneront point dans celles cy et se termineront sur l’arondissement de l’angle formé par la facade lateralle et celle du Coté de l’entrée, Il n’y aura que le Premier socle en pierre de taille qui regnera tout au pourtour du batiment le Restant de ces deux façades sera en moëllon, crepi proprement en observant les pilastres et panneaux Indiqués dans le dessein.
La façade lateralle ne contiendra qu’une porte pour entrer dans la sellerie avec une fen être d’entresol dans la cage qui Eclairera la chambre pratiquée audessus de cette piece et une croisée mezanine audessus qui donnera Jour au grenier. les deux arrondissements des angles de cette face seront terminés par deux Pilastres lissés et les deux côtés de la porte ornés de Panneaux crépis Et Rustiqués.
La facade de derriere qui sera pareillement terminée par deux pilastres lissés sera occupée par une grande porte cochere dans son milieu surmontée d’une fenetre pour décharger le foin dans le grenier
Six grandes croisées dont les trumeaux et le dessous de leurs appuis seront décorés de panneaux crépis occuperont le reste de cette face. elles seront masquées a hauteur convenable pour n’y conserver que des fenêtres mezanines comme à celle du devant le tout conformement au dessein.
On construira aussy sur son comble sept petites lucarnes ordinaires suivant la coutume du pays. Voicy en quoy consiste générallement toute la decoration du batiment, son tracé se fera de la maniere suivante.

Tracé du Batiment
Après avoir préalablement demoli la lise [lice] du manege decouvert et de l’enclos du jardin dont on mettra les planches Poteaux et Dalles en reserve pour Etre remis en oeuvre au meme usage après la perfection du batiment, on tracera sur le coté exterieur A du piedroit de la 8.eme arcade du Batiment existant Un alignement d’Equaire sur une aile, on cherchera sur cet alignement un point tel que B duquel on puisse Elever une perpendiculaire qui aille rencontrer le milieu de la Porte d’Entrée. La distance du point B au point A sera portée de l’autre coté en D. ce point determinera la longueur de cette facade on prolongera cet alignement de trois pieds jusqu’en E. et faisant retour d’Equaire de E en F trente cinq pieds pour la face laterale et portant les memes trente cinq pieds de A en G on trouvera la ligne GF qui donnera la face de derriere ces trois lignes formeront les alignements du nud du mur de la cage de batiment, portant ensuitte deux pieds en dehors paralellement tout au pourtour cinq pieds en dedans à la face de devant et quatre pieds aux deux autres ainsi que le long du mur du manege ouvert contre lequel le nouveau batiment est adossé, on aura la longueur des fondations a leur sommet.

Construction et qualité des ouvrages, Deblay des terres
Après que le tracé aura été ainsy fait on entamera le deblay des terres des fondations sur lesd. largeurs qui se reduiront a quatre et trois pieds par le bas jusqu’a ce qu’on ait trouvé un fond ferme et solide lequel sera ensuitte bien dressé de niveau dans toute son Etendüe et assuré s’il est besoin par des rangs de madriers de trois a quatres pouces d’Epaisseur sur le devant et les derrier des murs.
On a été obligé par le peu de fermeté du terrain d’avoir recours à cette precaution lors de la construction du batiment actuel.
Les terres provenantes du deblay serviront à remblayer la partie où est actuellement le Jardin dont le sol se trouve plus bas que le reste de la cour, et en cas qu’il y en ait au dela de ce qu’il en faudra pour ce remblay, on les repandra dans la Cour et on les dressera bien en observant les pentes necessaires pour l’Ecoulement des Eaux. S’il s’en trouve de mal mises l’Entrepreneur sera obligé de les oter et rétablir a ses frais sans qu’il puisse Exiger pour cela aucun dedommagement.

Maçonnerie
Apres que les alignements auront été rectifiés, on Etablira les fondations, celles du mur de face du côté de l’Entrée auront trois pieds et demy d’epaisseur, en observant de donner une surepaisseur de six pouces à l’endroit de l’avant corps les autres cotés n’auront que deux pieds et demy d’Epaisseur leur maçonnerie sera non bloquée entre les terres mais élevée a plomb et paralellement entre deux lignes faisant parement des deux cotés, puis seront bien garnies et arasées de niveau à trois pouces au dessous du sol de la Cour le tout posé en bonne liaisons et maçonné avec bon moëlon et mortier composé d’un tiers de chaux mesurée vive et de deux tiers de sable observant d’Employer les plus gros libages auxd. fondations.

Murs de face
Au dessus de ces fondations et avec meme materiaux on Erigera les murs de face dont le parement Exterieur de celuy du Coté de l’Entrée sera en pierre de taille comme Il a été dit cy devant en observant tous les retours, saillies de piedroits des arcades et arrondissemens des angles des Extremités du Batiment le tout conformement aux desseins. ce mur aura 2 pieds 8 pouces d’Epaisseur y compris la Saillie des piedroits des arcades les trois autres n’auront que deux pieds.
A la hauteur d’Environ trois pieds du solle de l’Ecurie qui sera tenu de 6 pouces plus haut que celuy de la Cour, on posera des supports de bois de Chene dans le mur pour porter la mangeoire et cela suivant les distances qui sont observées dans l’Ecurie qui Existe
Quand on sera parvenu à la hauteur de treize pieds au dessus du premier socle, on Etablira deux cours de sablieres bien de niveau, le long des grandes faces pour recevoir les abouts des solivaux du plancher lesquels seront Espacés de deux pieds de milieu en milieu quand les solivaux seront posés on garnira leurs cotés et le dessus de leurs abouts de briques posées de champ, laisant un peu de vuide Entre les briques et les faces desd. solivaux afin de les garantir de l’humidité du mur, on continuera ensuitte d’Elever ces murs en faisant retraite de deux pouces Interieurement, Jusqu’au dessous de la corniche qui sera de bois tout au pourtour du batiment excepté à l’avant corps au dessus des pilastres à refend et aux arondissements des angles, on observera d’ailleurs de pratiquer les ouvertures necessaires dans les Baÿes des croisées feintes des deux grandes faces et le Reste de la Baÿe de ces memes croisées sera fait en maçonnerie ordinaire enduite de mortier de chaux et sable, de meme que l’Interieur de ces murs.
Les croisées mezanines que se trouveront Renfermées dans les baÿes des grandes Croisées, en occuperont toute la longueur leurs appuis et linteaux seront de pierre de taille, et on y pratiquera les feuillures necessaires pour recevoir les chassis des vitres, de façon que ces chassis soient a ras du plain de la Croisée sur lequel on peindra des carreaux de vitre meneaux et petit bois comme si la croisée étoit Entiere. tous ces murs seront enduits au dedans et en dehors en observant aux cotés exterieurs les panneaux crepis qui sont indiqués dans le dessein, on aura aussy attention de marquer la saillie des pilastres des deux derniers murs, en faisant faire saillie d’un pouce au parement de la maçonnerie. ces enduits seront faits dans la bonne saison et quand Il n’y aura ni grand chaud ni gelée à craindre avant qu’ils soient secs et que lesd. murs soient bien ressuyés, tous les moëlons seront de bonnes pierres dures bien Ebousinés non gelisses et non sujettes a se deliter

Pierre de taille
Toute la pierre de taille qui Sera Employée au Batiment sera taillée, lisse et au large ciseau, les carreaux seront bien dressés à la regle et démaigris pour le mortier tant en leurs lits qu’en leurs joints. Ils seront posés en bonne liaisons sans Ecornures ni Epaufrures a petits joints et par assises reglées d’un pied de hauteur, sur douze a quinze pouces de lit au moins et seront entremelés alternativement de Boutisses de vingt a vingt cinq pouces de queue avec six pouces au moins de Joints quarré le tout posé sur son lit de carrière et bien lié avec le Reste de la maçonnerie. les Jambages des portes et Croisées des faces de derriere et de coté seront de pierre de taille et fairont saillie d’un pouce audela du nud du mur, leurs bandeaux et tableaux auront sept a huit pouces de Large leur fermeture sera bombée et on fera au dessus de ces portes Et croisées des decharges en brique pour soulager leurs plattes bandes.
Il ne sera point permis d’employer a ces piedroits des quilles de pierre de taille comme il est d’usage dans le pays, Ils seront au moins de quatre pièces qui feront liaison dans le mur au moins d’un pied avec harpes de sept a huit pouces, tant au parement que dans l’Epaisseur du mur
On n’employera d’ailleurs que de la pierre pleine bien ébouzinée point sujette à se deliter et où Il ne parroisse ni fil ni moÿe a six pouces près du parement.
Seront au surplus toutes lesdittes pierres de taille proprement Et Solidement assises bien calées aux parements, posées, coulées, fichées, ragrées et jointoyées avec mortier de chaux et sable, et à l’egard des libages et moilons de remplissage Ils Seront aussy posés de maniere qu’ils fassent liaison de quatre à cinq pouces au moins les uns sur les autres observant qu’a chaque levée d’environ un pied la maçonnerie soit arrasée de niveau cecy doit aussy s’entendre pour les fondations.

Charpente
Après que les murs auront été Elevés a la hauteur du dessous de la corniche et bien dressés de niveau on Etablira une platte forme ou sabliere tout au pourtour du batiment pour Recevoir la charpente du comble qui Consistera en cinq maitresses fermes dont chacune sera composée d’un tiran, de deux jambes de force avec leurs Esseliers, d’un entrait et sous entrait, de deux arbaletriers et d’un poinçon avec ses contrefiches, et de Six demy fermes aux deux croupes dont les coyers seront assemblés dans les goussets qui seront placés a cet effet dans les Enrayures.
Les tirants de ces fermes seront liés par un cours de liernes qui portera les blochets pour recevoir le pas des chevrons et assembler la corniche à tenons et mortoises.
Les Jambes de force seront assemblées à tenons et mortoises dans une semelle de six à dix pouces de grosseur qui portera sur les blochets et les tirants dans lesquels elle sera entourée d’un pouce.
Au sommet des Jambages de force regnera un cours de panne et le comble sera terminé par une faitiere sur lesquels et sur les arretiers seront ensuitte bien brandis les chevrons et Empannons garnis de leurs coyaux a deux pieds de distance de milieu en milieu
Enfin comme la grande portée du plancher pourroit faire plier les soliveaux l’on obviera à cet affaissement par une poutre de décharge qui sera posée au dessus, à laquelle tous les soliveaux qui se trouveront entre les travées des fermes seront liés avec boulon à vis et ecroux, ceux qui repondront au dessous des fermes, seront embrassés par des Etriers de fer qui traversant la poutre de décharge, seront attachés au poinçon aussy avec boulons, a vis et écrou. A cet Effet le poinçon sera tout d’une piece depuis le sommet du faite, Jusqu’au dessus de la poutre traversante, et Sera entaillé moitié par moitié avec l’Entrait, le Sous Entrait et le tiran, Il sera garni d’une bande de fer attachée au dessus et au dessous de l’Entaille avec Boulons, pareille bande Sera attachée aux tirans de coté de l’Entaille s’il est jugé nécessaire afin d’Empecher l’Ecartement.
On aura donc attention de laissser les Poinçons d’un pouce plus court que le vrai niveau du plancher ne l’Exigera et on Etayera les soliveaux qui se trouvent au dessous des fermes jusqu’à ce que la poutre de decharge ait atteint le bord du Poinçon afin de leur faire surmonter un peu le niveau pour lors on fixera les Etriers après quoy on boulonnera successivement les autres soliveaux.
On pratiquera dans ce plancher une trappe à l’endroit marqué par le plan pour jetter le foin dans l’Ecurie par un tuyau qui Sera fait à cet Effet seront faites aussy les lucarnes du comble aux Endroits et des formes et façons marqués par les Elevations, les chassis desquels seront garnis de poteaux, sablieres, chapeaux, appuis et Potolets, les chevalets desd. lucarnes de sabliere faites, fermettes et noulets. Les Joues seront maçonnées avec briques posé de champ.
Il reste à parler de la charpente à faire dans l’Ecurie. A seize toises deux pieds six pouces du fond de l’Ecurie on Etablira une cloison pour y separer la Sellerie de l’Ecurie elle sera appuiée sur un petit mur de fondation d’environ deux pieds de profondeur, et portera un plancher d’entresol qui servira de soupente pour les palefreniers de garde, le dessus en planches sera Etabli à six pieds et demy au dessous des solives du plancher principal. cette souspente n’aura que six pieds de large, on y posera une lisse d’appui soutenüe par les potelets necessaires le reste en sera separé par une cloison légere, lattée et enduitte de platre des deux cotés pour former un Logement de principal palefrenier. on en fera deux pieces si on le Juge à propos, ainsy qu’il est marqué par la feuille volante du plan. on arrivera à cette tribune ainsy qu’au grenier par un petit Escalier de bois de sapin.
La cloison qui separe la Sellerie de l’Ecurie sera maçonnée avec briques posées de champ enduittes de mortier a bois aparent et blanchi avec lait de chaux de deux ou trois couches.
Après que l’aire pour la place des chevaux aura Eté garnie de gros gravier dressé en pente on posera des Lambourdes ou gittes de bois de chêne pour recevoir une platte forme de petites pouterelles de bois de sapin, grossierement Equaris sur cinq ou six pouces de grosseur, sur neuf pieds de largeur et cinquante pieds de long pour les deux Rangs de la gauche et de trente sur les deux rangs de la droite ces poutrelles seront chevillées sur les lambourdes avec chevilles de bois.
On posera ensuitte la mangeoire sur les supports qui auront Eté mis en attente dans le mur, elle sera de bois de chene ainsy que le Ratelier dont les roulons seront tournés au tour et Espacés de trois en trois pouces de milieu en milieu, l’un et l’autre seront garnis de feuilles de tole et le ratelier sera fait de façon que la poussiere de foin ne tombe pas dans la mangeoire mais par terre par un Espace qui sera laissé vuide entre le mur et la mangeoire suivant qu’il est exprimé par le profil relatif au present devis.
Sera fait Ensuitte les cloisons de separation a la hauteur de la mangeoire allant en pente vers le derriere à cinq pieds de distance l’une de l’autre. Ces cloisons seront recouvertes des deux cotés de planches de bois de sapin d’un pouce et demy d’epaisseur blanchies au rabot du coté vû.
Pour ce qui est de la grosseur des bois on se contentera d’Indiquer celles des principales pieces qui seront ainsy qu’il s’ensuit […]
Seront au surplus tous lesd. bois en général bien sur abattus en bonne saison sans Ecorces, aubiers, vermoulures ni noeuds vicieux, Equaris a vive arette sans aucun flache proprement assemblés les uns aux autres, à tenons et mortoises Et embrevement suivant l’art de Charpente à tous les Endroits auxquels led. art le pourra requerir en sorte qu’il ne soit besoin d’aucune cheville de fer pour lesd. assemblages

Couverture de tuille
On n’employera aux couvertures que des tuilles choisies et bien cuittes posées à joints recouverts les lattes seront de bon bois de sapin de droit fil, sans aubier bien cloué sur chaque chevron d’un cloux a latte et posé de niveau à distances Egales Et de six pouces de Pureau, les faites et aretes tant du comble que des lucarnes seront garnis de tuilles creuses posés en bain de mortier.
Le Comble de ce batiment sera terminé par deux vases de Cuivre battu et doré et Seront posés dans une Aiguille de fer qui les traversera d’un Bout à l’autre sans blesser le metail Compossant La grosseur du vuide au collet de leur pied qui sera Cloué sur le bois du comble et recouvert de Plomb.
Et comme les murs de ce batiment s’Elevent plus haut que ceux de l’ancien contre lequel celuy cy est accolé, on posera sur la partie du mur du manege couvert contre lequel ce nouveau batiment Est adossé un chenau de pierre de taille avec pente des deux cotés pour recevoir les eaux pluviales des deux combles. les pierres de taille de ce chenau seront posées et taillées a joints recouverts bien mastiquées.

Planchers
Les Planchers au dessus des solives seront faits de planches de sapin bien sec d’un pouce et demy d’Epaisseur blachi du côté vû au plancher d’Entresol seulement, l’autre devant rester brut, mais cependant a joint recouvert d’un demy pouce au moins bien dressées et attachées aux solives avec autant de cloux qu’il sera necessaire pour les empecher de se dejetter, les planches seront Ensuite lattées et plafonnées par dessous avec platre blanc de bonne qualité bien cuit et non Eventé Il y sera fait une petite corniche tout autour.

Menuiserie
Toute la menuiserie de ce Batiment a l’exception de la grande porte du côté de l’Entrée, et des croisées sera en bois de sapin, elle consistera 1° en un lambris a panneau à hauteur d’appui pour le garde corps de la souspente, 2° en une grande porte cochere avec guichet de sapin doublé et chevronné, donnant sur la cour à fumier derrière l’Ecurie d’Environ huit pieds de large sur quatorze de hauteur, 3° en trois autres portes de cinq pieds de large sur sept de haut a deux batans aussy de sapin doublé dont deux a la sellerie et une à la communication du manège couvert.
Item trois autres portes […]
Item Six paires de Volets tant pour les grandes lucarnes que pour les croisées basses du grenier le tout avec Emboitures de bois de chene […]
Les croisées seront faites de bois de chêne assemblées […]
La grande Porte du coté de l’Entrée sera aussy de bois de chene, et sera enrichie de panneaux et moulures d’architecture conformement au dessein particulier qui en sera donné. La partie ceintrée sera dormante et l’Imposte continué luy servira de linteau […] tous les ornements d’architecture et même les ornements de Sculpture (si l’on juge à propos d’y en mettre) lesquels toutefois se Reduiront a peu de chose. […]

Vitrerie
Toutes les croisées seront garniées de Verre Commun le plus clair que faire se pourra, uni sans pailles ni boudines et mastiquées avec mastic à l’huille.

Serrurerie
La Ferrure de la grande Porte du coté de l’Entrée consistera en six grosses fiches a gond et à repos […]
Seront au surplus tous les fers qui seront employés aux ouvrages de la meilleure qualité doux pliants et sans paille et sans deffauts d’un grain fin et bien forgé. on aura sur tout grande attention que les fers qui seront Employés dans le Comble soient des meilleurs.

Pavé de cailloux
Le passage qui restera entre les deux rangs des chevaux sera pavé de cailloux choisis des plus gros que l’on pourra trouver Il sera fait en pente des deux cotés avec un cassis dans le milieu pour conduire les urines des chevaux dans la Cour à fumier qui est derriere le Batiment, sur quoy il est a observer que l’on tiendra le solle de l’Ecurie de six pouces plus haut que celuy de la Cour.
On formera un revers de Pavé de huit a neuf pieds de largeur tout autour des batiments, le toudt posé par routes Egales en liaisons sur un lit ou platte forme de sable de sept a huit pouces de hauteur battu et rafermi au refus de la damoiselle observant les pentes necessaires.

Peinture d’Impression à l’huille
On Peindra toute la face de devant de meme que le socle, benadeau et tableau des portes et Croisées et la Corniche des autres faces d’une peinture d’Impression a l’huille Et de Deux couches, la couleur sera composée de blanc de seruse melée d’un peu d’ocre jaune, de noir de fumée plus ou moins suivant que l’on Jugera qu’elle pourra convenir broyée avec de l’huille de lin, la seconde Couche ne s’appliquera qu’apres que la premiere sera bien seche.
La grande porte du coté de l’Entrée sera peinte d’une couleur de bois faite avec de l’ocre jaune et Broyée avec l’huille de lin.
Toutes les autres portes meme que les Croisées et Volets seront peintes en petits gris et on feindra dans les bayes des fenêtres masquées du coté de l’entrée seulement des croisées qui sembleront n’en faire qu’une avec les Croisées mezanines qui y seront Renfermées.
On peindra aussy en gris de Perle le lambris d’appuis de la Souspente, mais à la Colle seulement.

Changemens a faire à l’ancien Batiment
L’excessive hauteur du plancher de l’ancienne Ecurie la rendant Extremement froide et malsaine, on y construira un plancher d’Entresol sur la hauteur qui sera jugée convenable, ce plancher sera soutenu par une sabliere qui sera posée sur des Corbeaux de pierre de taille qu’on lancera à cet effet dans les deux murs de Coté.
On percera aussy dans le mur des fenêtres mezanines de la meme largeur que celles qui sont au dessus et qui Eclaireront l’Entresol, ces fenêtres seront garnies de leurs croisées a petit bois de même que celles de la nouvelle Ecurie.
On separera cet Entresol par une Cloison legére lattée et Enduitte de platre des deux cotés pour en former deux pieces dont l’une sera à l’usage des palefreniers et l’autre des domestiques de l’Ecurie. on percera des portes à cet Effet dans les deux murs de pignon, la fermeture de ces portes sera la meme que celle de l’Entresol de la nouvelle Ecurie. le plancher au dessus de ces deux pieces sera plafonné, on arrivera au logement du palefrenier par le petit Escalier qui Conduit à l’Entresol, qui Est actuellement au dessus du passage Entre l’Ecurie et le manege couvert, l’autre piece communiquera au logement de l’Ecuyer.

Tribune au dessus du manege Couvert
On Construira ensuitte a la meme hauteur et au dedans du manege couvert une tribune de dix pieds de large garnie de son appui recouvert d’un lambris de sapin a panneaux qui sera peint en gris de perle a la cole. on percera aussy une porte dans le mur de pignon pour y arriver laquelle sera garnie de sa fermeture

Manege decouvert
On retablira ensuitte le manege decouvert ainsy qu’il s’en suit.
Du dehors du pilastre a refend de l’extremité de la nouvelle Ecurie on tracera un alignement paralelle a l’aille du batiment actuel, menant ensuitte un autre paralelle a cette derniere au dehors de l’avant corps, on aura les alignements des longs cotés du manege qui seront terminés par une perpendiculaire tirée du dehors du pilastre de la Premiere arcade de l’ancienne Ecurie
C’est suivant ces alignements qu’on disposera la lisse du manege découvert, on se Servira des poteaux et planches de l’ancienne si on les trouve Encore bons, on peindra cette lisse d’une Couleur à l’Huille en verd, derriere Et le long de la lisse sera plantée une Charmille qui sera dressée en arcade pour simetriser avec celles qui sont vis a vis au batiment actuel.
Enfin on terminera l’ouvrage en formant le long du batiment des pensionnaires un petit Jardin dont la cloture sera dirigée sur l’alignement du batiment servant de logement a l’Ecuyer et sera fait avec les lattes er poteaux provenant de la demolition du Jardin actuel Et peint En Verd.

Conditions Generales
L’Entrepreneur qui se chargera des ouvrages cy dessus sera tenu de se Conformer tant aux termes du present devis qu’aux plans et profils qui luy seront remis.
Il se fournira à ses frais de tous les matériaux, peines d’ouvriers, voiture, ponts, planches, outils, Engins, cordages, Ceintres, Echaffaudages et generalement de toutes autres choses necessaires à l’Entiere et parfaite Execution de son Entreprise.
Il se chargera de la sculpture des armes du Roy et du cartel de la clef au dessus de la grande porte, de meme que de l’inscription en Lettres d’or lorsque les ouvrages auront Eté achevés. Il fera transporter à ses depens tous les décombres provenants de son travail dans les Endroits qui luy seront Indiqués pour qu’il soit fait place nette partout, et remettra comme l’on dit la clef à la main à peine de tous depens dommages et Interets.
L’Inspecteur qui sera nommé pour veiller a la conduitte de l’ouvrage tiendra un Registre pour y Inscrire les attachements et toisés des ouvrages qu’il fera En presence de l’Entrepreneur que ce dernier signera, on n’employera aucun fer ni plombs qu’ils n’ayent Eté préalablement pesés et portés sur le registre, sans quoy Il n’en sera pas tenu Compte.
L’Entrepreneur sera obligé d’Entretenir à ses frais un Commis pendant le Cours du travail pour veiller aux ouvrages à son absence.
Seront au surplus lesd. ouvrages Executés avec toute la diligence possible en y Employant le nombre d’hommes suffisant et qui sera ordonné pour diligenter de travail, afin qu’il soit fait en bonne saison et mis sous toit avant l’hiver et en cas de retardement Il en sera mis aux depens de l’Entrepreneur autant qu’il sera jugé necessaire, s’il se trouve quelque malfaçon Il sera tenu de le refaire à ses frais sans pouvoir pretendre d’en Etre dedommagé, Et l’Inspecteur sera en droit de renvoyer les ouvriers qui se trouveront En faute sur cet article si après un avertissement reiteré Ils recidivent. On n’employera que des materiaux bien conditionnés comme Il est dit rejettant tous ceux qui ne se trouveront pas des qualités et dimentions requises au present devis. Ces ouvrages seront sujets a verifications et reception Et garantis un an après qu’ils auront Eté reçus par le directeur des ponts et Chaussées de cette province et en cas que dans lad. année Il se trouve quelques deffectuosités dans les Joints tant des maçonneries que des pierres de taille ou dans quelqu’Espece d’ouvrage que ce Soit, l’Entrepreneur refera et retablira à ses frais tout ce qui se trouvera alteré, et pour sureté de l’Execution d’Iceux et des deniers du Roy qu’il recevra a compte a fur et mesure que le travail avancera, Il donnera bonne et suffisante Caution sans que d’ailleurs, Il puisse sous quelque pretexte que ce Soit exiger rien au dela des prix portés par l’adjudication qu’il luy aura été faite, Il ne pourra non Plus pretendre son Entier et parfait payement qu’après que la Reception et le toisé general en aura Eté fait et seront tous les ouvrages mesurés et payés ainsy qu’il s’en suit
Scavoir, L’excavation des terres […]
Fait a Strasbourg le 9 juin 1756, Clinchamp

Jacques Pineau, Chevalier Baron de Lucé, Seigneur de Viennay, la Peschellerie, Lorene et Saint Pater, Conseil du Roy en Ses Conseils, Maitre des Requêtes ordinaire de Son Hotel, Intendant de justice, Police et finance en Alsace
Veu le Present Devis fait et arrêté par le Sr De Clinchamp Directeur des Ponts et Chaussées de cette Province, Nous Intendant Susd. conformemt. aux Intentions de Mr le Marquis de Voyer Marechal des Camps et armées du Roy Directeur Général des Harras du Royaume
Avons accepté les offres à nous faites par le Nommé Georges Michel Muller, maitre Maçon en cette ville de Strasbourg de faire executer tous et uns chacuns les ouvrages mentionnés aud. devis avec prix Clauses et Conditions y enoncés et Suivant les plans et profils qui luy Seront remis à cet effet s’y engageant et Soumettant à Ses risques perils et fortune comme pour les propres affaires du Roy pour Sureté de quoy il nous a presenté le Sr François Maison Pour Sa Caution lequel S’est engagé volontairement, Et ont signé conjointement avec nous lesd. Georges Michel Muller et François Maison Caution. Fait à Strasbourg le vingt juillet 1756.
[signé] Luce, George Michel Muller, François maison

L’ingénieur du roi Jean Baptiste Abraham Frot de Clinchamp obtient qu’une partie du cul-de-sac à côté de la maison du messager municipal soit réunie à l’école d’équitation, à condition de ne plus demander de nouvelles extensions à l’avenir. Le mur de séparation sera construit aux frais du roi, la porte d’entrée de la maison du messager sera déplacée.

1757, Préposés au bâtiment (VII 1407)
(f° 71) Sambstags den 21. Maÿ 1757. – Reitschul
Hinter der Neüen Reitschul auf Ansuchen Mr Clinchamp des Königl. Ingenieur, welcher um erlaubnus erbetten ein theil Von dem nicht durchgehenden, an die Reitschul stoßenden Allmendtgäßel oder cul de sac neben des Stallbotten Hauß, Zu besagter Reitschul Zu Ziehen, und mit einer Separations: Maur Zuschließen, welchenfalls das jetzige thor Zu dem eingang in des Stattbotten Hauß Condemnirt, und Hingegen ein Anders beßer fornen an deßen Gärtel gemacht werden müßte. Welche Veränderungen Mr Cleinjean alle Auf des Königs Kosten Zuvollführen erbietig.
Erkannt Willfahrt, mit dem anhang, daß Man Keine fernerer erweiterung mehr allda gestatten werde.

Le roi achète des héritiers Certain (voir le 8, rue Saint-Marc) un terrain pour construire un nouveau mur de clôture. Un plan est joint à l’acte.

1757 (29.7.), Not. Humbourg (6 E 41, 98)
fut present le Sr François Pierre Pfloug Architecte Bourgeois et ancien assesseur au Sénat de cette ville au nom et en qualité de tuteur établi par Justice aux Enfans mineurs du Sr François Certain Bourgeois confiseur de cette d° ville et de deéfunte Dle Salomé née Pfloug son Epouse, autorisé à l’effet de ce qui suit par Decret du grand Senat de cette même ville en datte du 27° du present mois de Juillet (a vendu)
au Roy notre Sire /:M François Raymond Roullin subdelegué General de l’Intendance d’Alsace stipulant et acceptant pour Sa Majesté:/
un terrain contenant environ 4000 pieds quarrés faisant partie du Jardin desd. mineurs derrier leur Maison Scituée en cette ville au Finckwiller, aboutissant d’une part sur Nicolas Meyer Boucher et sur les veuve et héritiers de Nicolas Struve Jardinier, Pardevant sur la Ruë et par derrière sur l’académie du Manege Royal, Lequel terrain est clairement désigné par la partie cottée C et lavée en verd dans le plan qui demeure cy joint après avoir été paraphé ne varietur. La Presente vente est faite franche et quitte de toutes dettes et hypothèques et moyennant le prix et somme de 1200 livres tournois, Laquelle somme de 1200 livres led. Sr vendeur a reçu de mond. Sr Roullin en un mandement sur le Sr Denoist Caissier des fourrages (…)
Lad° presente Vente est aussi faite à condition que les matériaux qui proviendront de la Demolition du mur actuel de Separation entre lad° académie et le Terrain presentement vendu appartiendront aud. Sr Pfloug en sad° qualité de tuteur pour en disposer à sa volonté, Laquelle Demolition sera faite aux frais de Sa Majesté Et encore à la charge que le nouveau Mur de separation sera entièrement construit aux frais de Sa Majesté, Et que lesd. mineurs Certain leurs hoirs ou ayant cause auront la propriété de la moitié du même mur pour pouvoir y planter des espaliers ou y etablir des Batimens a leur usage en se conformant à ce qui est prescrit en pareil cas par les Us et Coutumes de cette ville. (Plan annexé)
(Grosse et plan dans C 371)

(Plan) Renvoy
A. Partie de rue ou cul de sac, cedé au Roy par le Ville de Strasbourg suivant l’acte qu’elle en a donné en datte du 24. may 1757
C. Canton ou terrain contenant environ 4000 pieds quarrées mesure de Roy y compris l’Emplacement du mur cotté d. e. faisant partie du jardin du S. Pflug architecte de la même ville, acquise par sa Majesté suivant les clauses et conditions Enoncées dans l’acte joint a ce plan, dont la minutte ainsi que celle du d. acte sont deposés chez le Sr Hombourg Notaire Royal de la d. ville
Nota, le petit triangle lavé de bleu et cotté B appartient au nommé Strub Jardinier Botaniste de la ville, et on luy rendra à peu près aunant de terrain qu’on lui en prendra. Clinchamp.
Annexe, décret du grand Sénat

Le Magistrat interdit en 1758 au sous-écuyer Larché d’établir une académie publique à Strasbourg

1782, AA 2420 – Manège (1782-1786) – Répertoire dressé au XVIII° siècle (20 Avril 1782), suite
1758 Requête du S. Larché cy devant Garde du Roy et Sous Ecuyer de l’Academie Royale de Nancy, pour obtenir de MM. du Magistrat l’Etablissement d’une Academie publique à Strasbourg avec le Projet et autres Pieces y jointes. Il y est dit, qu’il ne peut entrer dans l’Academie Royale que 56 Academistes savoir trente Officiers de la Garnison et le reste tous gentils hommes de la Province et jeunes Gens de la Ville, que ces exercices ne se tiennent que sept mois de l’Année, n’ayant été permis à l’Ecuyer de prendre 56 Academistes, que pour exercer les Chevaux, qui forment le haras, et qui ne sont en tout que 44, et n’ayant fixé les Academistes à ce petit nombre, que dans la vüe de menager les Chevaux. Que le nouvel Etablissement qu’il propose, ne peut faire tort à l’Ecuyer de l’Academie, puisqu’il ne reçoit de MM. les Academistes que deux Louis en entrant, une fois payé de Chacun et qu’il ne peut absolument exceder le nombre fixé sans avoir une permission expresse de la Cour
1758 Le Magistrat nomme une Deputation pour examiner cette affaire et defend au dit Larché de donner des Leçons jusqu’à la décision.
Rapport des Députés
Ledit Larché est debouté des fins de sa requête

Mémoire (1766) qui établit que la clause selon laquelle les gentilhommes pourront faire leurs exercices comme par le passé n’est pas remplie.

1766, AA 2315 – Haras (1683-1787)
Mémoire dont la date est donnée dans la table de la cote AA 2420 (Manège – 1766. Memoire pour servir de reponse à celuy de M. de Bouchiat, portant pour titre l’unique et le seul moyen pour former l’Ecole d’Equitation ou l’Academie du haras d’Alsace]

Memoire pour servir de Reponse, à un Memoire portant pour titre, l’unique et seul Moyen pour former l’Ecole d’Equitation du haras d’Alsace
En l’année 1756, le Roi ayant trouvé bon de reunir l’Etablissement du haras de la province, à celui de l’Ecole du Manege de Strasbourg, le Magistrat de cette Ville céda à sa Majesté le Terrain servant d’Emplacement à l’Ecole avec els Batimens qui s’y trouvoient construits.
Une des conditions de la Cession fut que l’Ecole d’Equitation et les Exercices continueroient à se tenir comme auparavant pour l’instruction des Seigneurs etrangers et des jeunes gens de la ville. Il fut dit expressement qu’il y auroit à cet Effet un nombre de chevaux suffisant ; et que même si le preposé à l’Ecole nommé par Sa Majesté ne sçavoit pas les deux Langues, il y auroit du moins un Sous préposé qui eut cet avantage et qui sçut en même tems la maniere d’enseigner à l’Allemande.
C’etoit particulierement pour obtenir l’assurance de la Conservation et Continuation de l’Ecole du Manege, que le Magistrat de Strasbourg avoit eu, dès le 10 Janvier 1755 l’honneur d’ecrire à Monsg. le Marquis de Paulmy, et c’est sur la Reponse favorable et sur l’Autorisation de ce Ministre, que les Conditions susdites ont eté portées dans le traité du 5 février 1756 moyennant quoi le Magistrat s’est porté sans peine et sans inquietude à l’abandon d’un terrain et de Batimens qui avoient couté à la ville prés de cent mille francs.
On a joint à ce Memoire la Lettre du Magistrat à M. Le marquis de Paulmy, la Reponse de ce Ministre et le traité contenant la Cession et les Conditions de la Cession.
Or la principale de ces Conditions, qui concernoit la Continuation d’une Ecole d’Equitation soutenue et non interrompue parroit n’etre pas remplie. Les Effets de cette Inexecution sont sensibles. On ne voit plus le même nombre de jeunes Seigneurs etrangers venir en cette Ville, pour y faire leurs Exercices academiques attendû qu’ils n’y trouvent plus à faire celuy de ses exercices qui interesse le plus la jeune Noblesse. Plusieurs autres Etrangers ont quitté pour la même raison et on a lieu de craindre de voir empirer ce mal, dont quelques Villes de Suisse et autres voisines profitent ; la perte qui en resulte, et pour les revenus de Strasbourg, et pour ses habitants Marchands, Ouvriers et autres, est aussy considerable que réelle.
Il Parroitra sans doute convenable, et même indispensable, que dans une ville, telle que Strasbourg, il y ait une Ecole de Manege, libre, bien montée, et non interrompüe. Tous les autres genres d’Instruction, Université, Academies, Ecoles s’y trouvent ; Il seroit aussi singulier que nuisible qu’il n’y eut point de Manege.
La Noblesse non seulement de la ville, mais encore de toute la province, se trouve intéressée à ce que cette Ressource, qu’on a toujours eu depuis un Tems immemorial, ne reste point perdüe.
C’est pour faire cesser ces inconveniens, qu’on avoit craints et prévus dés avant le traité de 1756 et qui devoient etre prévenus et empechés par les Conditions y inserées, que le Magistrat demande simplement l’Execution de ces mêmes Conditions.
Le Magistrat ne croit point devoir ni même pouvoir entrer dans les arrangemens proposés dans le Memoire auquel celui ci sert de Reponse, attendu, que par les Conditions mêmes du Traité le Roi s’est chargé de tout, et qu’il a eté expressément convenu, que la Ville ne pourroit plus etre tenüe d’aucuns frais, soit pour les Batimens, soit pour l’Entretien des Chevaux et du préposé de l’Ecole, sous tel nom et tel pretexte que ce puisse être.

1775, Protocole des Quinze (2 R 186)
Weinschanck (verbottener) Louis Gossin portier auf alhießigem Haras 443

Le Magistrat accepte en 1767 de prêter 8 000 livres tournois pour que l’écuyer Bouchiat puisse entretenir suffisamment de chevaux et que les leçons d’équitation soient assurées sans interruption

1782, AA 2420 – Manège (1782-1786) – Répertoire dressé au XVIII° siècle (20 Avril 1782), suite
Extraits des Registres du Magistrat contenant ce qui s’est passé à l’Egard du Manege ou de l’Academie de la Ville depuis sa fondation jusqu’en 1752
1766 Lettre de M. de Mackau à MM. du Magistrat leur mandant, que M. des Essards premier Commis des haras luy avoit insinué, que le Roy ne voulant point augmenter les Charges de la Province, et les fonds destinés aux haras se trouvant trop courts pour remplir parfaitement les deux objets, il luy paroissoit juste que, dans cette position la Ville secondat un peu la bone volonté de M. Bouchiat Ecuyer d’a present et successeur de M. de Zedwitz si elle desiroit pour son propre avantage, que l’Academie fut promptement et parfaitement rétablie
1766 L’affaire est renvoyée aux Députés cy devant à ce Comis
1766 Pièces contenant la Suite de ce qui a été traité au sujet de l’Academie
1766 Deux projets remis à MM. du Magistrat par M. de Bouchiat, pour former l’Ecole d’Equitation du haras d’Alsace, ou l’Academie de maniere à y montrer à monter à Cheval – annuellement sans Interruption et variations, au moins à Trente Ecoliers et sans surcharger cy après en rien les fonds dudit haras, pas même ceux de la Ville
1766 Rapport des Deputés dans cette affaire
1766 Memoire pour servir de reponse à celuy de M. de Bouchiat, portant pour titre l’unique et le seul moyen pour former l’Ecole d’Equitation ou l’Academie du haras d’Alsace
1766 Second rapport des mêmes Députés dans cette affaire
1766 Reponse à donner au S. de Bouchiat sur son second Mémoire au nom du Magistrat
1766 Lettre de M. le Duc de Choiseul à M de Blair Intendant de la Province, luy mandant que c’étoit à la Ville à fournir à M. de Bouchiat les moyens d’entretenir un certain nombre de Chevaux de Manege qui remplacent les Etalons pendant leur absence ; attendu qu’on ne luy avoit pas laissé ignorer lors de la Cession des Batimens de l’Academie que ce seroit avec les etalons de la Province qu’on donneroit leçon d’Equitation, que ces leçons seroient necessairement interrompües pendant le tems de la Monte
1766 Memoire du Magistrat au sujet du Manege ou de l’Academie dans la Ville de Strasbourg, contenant les remontrances du Magistrat à M. le Duc de Choiseul avec la lettre d’accompagnement ; y joint celle pour M. de Maccau, le priant de vouloir bien présenter ce Memoire au Ministre.
1766 Reponse de M. de Maccau mandant à MM. les Treize qu’il alloit remettre à M. le Duc de Choiseul les remontrances à luy adressées concernant la lettre qu’il a écrite à M. de Blair sur l’Academie ou Ecole d’Equitation, et leur offrant la continuation de ses services
1766 Lettre de M. de Maccau au Magistrat luy mandant qu’ayant remis ses remontrances sur l’Ecole d’Equitation à M. Marie, celuy ci les avoit renvoyées au Bureau du haras établi à Paris, pour qu’il puisse envoyer son avis au Ministre
1766 Lettre de M. de Maccau à M. de Gayot Preteur Royal luy mandant que M. de Blair ayant proposé en présence du S. des Essards, que la Ville accordat uen Avance de 7 à 8000 lb pour l’Achat des Chevaux du Manege, pour le Service de l’Academie, à condition qu’on luy assureroit le retour et le remboursement de ladite Somme et que luy seroit chargé de les faire rentrer successivement, il avoit declaré n’avoir aucun pouvoir pour agréer cet arrangement au nom de la Ville et qu’il s’en remettoit à MM. du Magistrat
1766 L’affaire est renvoyée aux mêmes Deputés pour en conferer avec M. le Preteur R. ainsi que sur la lettre suivante
1766 Lettre de M. le Duc de Choiseul au Magistrat pour l’engager à avancer une Somme de 8000 lb au S. de Bouchiat pour acheter dix à douze Chevaux de Manege, et un supplement d’Equipage dont il a besoin pour commencer l’Ecole de l’Academie et l’assurant que le produit de l’Ecole sera versé dans une Caisse particuliere qui sera chargée de rembourser la dite Somme en deux payements égaux, savoir 4000 lb, au bout de quatre ans et les 4000 lb quatre années après
1766 L’affaire est renvoyee aux mêmes Députés pour en conferer avec M. le Preteur R. pour qu’après avoir pris un parti conforme à son avis, on puisse écrire en consequence à M. de Duc de Choiseul.
1766 Reponse du Magistrat à M. de Duc de Choiseul luy temoignant son accession à l’arrangement proposé, sous les clauses et conditions mentionnées dans sa Lettre
1767 Le Magistrat autorise les Deputés à passer le Contrat avec M. L’Intendant pour les 8000 lb qu’il avance, conformement aux Ordres de M. le Duc de Choiseul à M. de Bouchiat pour le service de l’Ecole de l’Academie, leur commettant de stipuler que la dite somme seroit remboursée au bout de huit ans, à raison de 1000 lb par an.
1767 Contrat passé en consequence entre M. l’Intendant et les Deputes du Magistrat pour la dite somme de 8000 lb remboursable par moitié au bout de quatre ans et l’autre moitié de l’expiration de huit années
1766 Le Magistrat fait defenses au S. Herrmann Zeiss de tenir une Academie dans la Ville
1766 Pieces concernant la Contestation d’entre le S. Jean Baptiste Philibert Fajard Ecuyer, bourgeois d’icy et le S. Herrmannn Zeiss cy devant palfrenier, qui vouloit tenir une Academie à Strasbourg.

1782, AA 2420 – Manège (1782-1786) – Répertoire dressé au XVIII° siècle
1783
1. Note par laquelle on propose de restituer au Magistrat le Manege conformement à une clause du Contrat passé en 1756, qui porte, que le Manege serait rendu à la Ville si l’école d’Equitation venait à cesser, et d’engager le Magistrat à fournir un emplacement pour loger les chevaux affectés au haras
(10 mars) 2. Lettre de M. de Klinglin à M. le Préteur R. en lui envoyant ses idées sur les moyens d’accréditer l’academie, où la jeunesse doit apprendre à monter à cheval.
(28 Xbre) 3. Lettre de M. le Préteur R. à M. le Mis de Polignac, sur la nécessité de statuer incessamment sur les représentations faites au nom du Magistrat concernant l’école d’équitation
4. Pièces concernant la cession du Manege de la Ville faite au Roi en 1756.

Comme l’écuyer Bouchiat n’assure pas les cours du manège, la ville pourrait demander de résilier la cession passée en 1756

1784
1. Memoire par lequel une société propose l’établissement d’un Manège dépendant de l’université, à ses frais et risques et d’engager le Magistrat à demander la desunion du haras et du manège, et sa réintegration dans son droit, puisque les clauses d’un contrat litéral passé en 1756 ne sont point exécutées
2. Memoire remis par M. de Bouchiat sur le Manège, pour engager le Magistrat de contribuer à son rétablissement afin de remettre sur un bon pied l’ecole du manège.
14 avril – 3. Lettre du Magistrat à M. de Preteur R. en lui envoyant un Memoire avec les pièces à l’appui pour justifier son refus de contribuer au retablissement du manege Royal. M. le Préteur est chargé de faire auprès du ministere du Roy l’usage qu’il jugera convenable de ces pièces.
24 avril – 4. Reponse de M. le Préteur au Magistrat
1er mai – 5. Lettre du Magistrat à M. le Mar. de Segur, à l’effet de faire astreindre M. de Bouchiat à retablir son manege d’ou dépend le fréquentation de l’université, conformément aux conventions de 1756 et 1767, si mieux il n’aime de faire rentrer la Ville dans la possession du terrain et des batimens
d. – 6. Lettre du Magistrat à M. le Préteur R. en lui envoyant celle pour M. de Segur
12 mai – 7. Reponse de M. le Préteur
19 juin et 17 juillet – 8. Lettres de M. de Bouchiat à M. le Préteur R.
1785, 30 7.bre – 1. Lettre de M. le Préteur Royal à Mgr. le Mal. de Segur à l’effet d’obtenir une promte décision relativement au rétablissement de l’ancienne école d’equitation
1786, 9 avril – 1. Lettre de M. le Préteur à Mgr. le Mal. de Ségur pour obtenir une promte décision de l’affaire du manege.

Mémoire relatif au haras et à l’école d’équitation. Le haras n’a pas eu pour effet d’améliorer l’espèce malgré les sommes importantes qui y ont été employées depuis plus de trente ans. Quant à l’école d’équitation, une négociation de quinze mois a mené à signer le 5 février 1756 une convention entre les députés de la Ville et l’Intendant, agissant au nom du roi. La clause selon laquelle il y aurait toujours un nombre suffisant de chevaux dressés et un écuyer ou un sous-écuyer qui sache la langue et la manière d’enseigner à l’allemande n’a pas été respectée, malgré un nouvel arrangement, conclu en 1767 après seize mois de négociation, par lequel la ville consentait à avancer huit mille livres. Les démarches faites auprès de l’écuyer Bouchiat en 1784 n’ayant pas eu de résultat, la Ville a adressé un mémoire au ministre de Ségur.

1787, AA 2315 – Haras
Mémoire
L’Etablissement du Harras d’Alsace à Strasbourg peut être considéré sous deux aspects, l’un comme Harras proprement dit, l’autre comme Ecole d’Equitation.
L’on ne hazarde rien en disant, que dans l’un et l’autre sens il ne remplit que très imparfaitement les vues du Gouvernement, qu’il est plus onéreux qu’utile à la Province, et qu’avec la moitié de la dépense le public seroit mieux servi dans les deux articles ; on va faire connoître et l’inutilité de la dépense et le préjudice même resultant dudit établissement, à cet effet on remontera à son origine.
Quant au harras proprement dit on a fait en différens tems des tentatives pour en établir, et chaque fois on a été obligé de renooncer au projet.
Deja en 1687 M. de Louvois avoit marqué à M. de la Grange, Intendant :  » que le Roi étant informé qu’il y avoit dans son Département beaucoup de prairies propres à y nourrir des jumens et à élever des poulains, S. M. auroit bien agréable qu’il fit ce qu’il pourroit dépendre de lui, pour obliger les habitans du Pays à avoir des jumens de taile à pouvoir porter, pourvû néanmoins que ce que l’on desireroit sur cela des habitans ne leur fut point à charge et que l’on ne forçat ceux qui ne le pourroient pas, à en avoir contre leur volonté.  »
Le lettre que M. l’Intendant écrivit en conséquence à Ses subdélégués portait de même :  » que S. M. ne desirant pas qu’il soit fait sur cela aux habitans aucune violence, ils observeroient de leur insinuer doucement ses intentions et de ne forcer qui que ce soit de se défaire de leurs petites cavales contre leur volonté.  »
Les ordres du Roi furent mal exécutés : des plaintes d’éleverent de toutes parts contre les vexations tant de l’Inspecteur que des gardes-étalons qui vouloient obliger les habitans à laisser couvrir leurs jumens moyennant une retribution.
Ces plaintes devinrent trop fréquentes pour que M. de la Grange n’y eut enfin égard ; il rendit en 1698 une Ordonnance qui abolissait les Droits qui se payoient par les habitans de la Province, pour l’entretien des harras, avec deffenses de ne plus rien payer à ce sujet au S. de Mackau. Il paroît que quelques années après on a voulu faire revivre le projet d’établir un harras en Alsace, mais qu’on s’en est desisté d’après les observations qui furent faites sur le manque de bons paturages dans la province et le peu de jumens de bonne espèce ; on a trouvé aux archives de la Ville de Strasbourg un mémoire qui fut fait en 1700 et dont on joindra ici Copie, pour faire voir que l’Alsace ne doit pas être regardée comme un pays propre à entretenir des harras et proposer en même tems des moyens de procurer une meilleure espèce de chevaux. On observera seulement que le redacteur de ce mémoire ne doit pas avoir connu les productions du Kochersberg où il y avoit en tout tems des Chevaux de bonne espèce, puisqu’il dit :  » que hors du coté de Thann et Béfort, où la taille des chevaux est plus élevée, on ne trouveroit presque pas un cheval ni une jument qu’on voulut acheter, tant cette race est petite, mince et défigurée.  »
On peut ajouter plus de foi à ce qu’il expose des corvées en tems de guerre, qui ruinent les chevaux et dégoutent les habitans à en entretenir d’un plus haute taille et d’une meilleure espèce ; l’expérience l’a prouvé dans la guerre pour la succession d’Espagne. En 1703 et 1704 plus de 2000 des meilleurs chevaux de la Province furent commandés par corvées pour aller transporter en Baviere de l’artillerie, des munitions et des équipages ; de ce nombre de Chevaux il n’est pas revenu la 10.ème partie en état de servir, enfin la remonte de la Cavalerie en 1706 a achevé d’enlever ce qu’il y avoit encore de bon en chevaux dans la Province. […]
C’était sous le prétexte de rétablir la bonne espèce, qu’immédiatement après la Paix d’Aix la Chapelle, M. le Baron de Bock fit la proposition d’élever 9 à 10 Etalons pour le service de la Province, sous une condition qui ne fut pas accueillie, parce qu’elle attaquoit le propriété de plusieurs communautés, mais elle fit naître à M. de Vanolles, Intendant, l’idée de proposer au Ministère du Roi l’établissement d’un harras ; le projet fut agréé et l’on établit en 1750 sous l’inspection du S. de Bock, dans un cabaret de l’Isle de la Ruprechtsau, Banlieue de Strasbourg, une espèce de harras, où les Communautés voisines venoient pour faire saillir leurs jumens.
Les choses resterent dans cet état jusqu’en 1754 que M. le Marquis de Voyer, Directeur du harras du Roiaume conçut le projet, de faire transférer dans la ville de Strasbourg le harras de la Province, établi depuis peu dans la Ruprechtsau, et de proposer à M. le Marquis de Paulmy alors Ministre du Département, de joindre l’établissement de ce harras à celui de l’Ecole de manege de la Ville, qui venoit d’être construit, et qui, au dire des Magistrats de Strasbourg a couté plus de 100 m. Livres.
La 1.ere proposition en fut faite auxdits Magistrats par M. le Marquis de Voyer le 24 8.bre 1754 et appuyée par M. le Marquis de Paulmy le 12 9.bre suivant.
Ils eurent la plus grande repugnance à se prêter à cette idée, prévoyant tous les inconvéniens qui en resulteroient ; ils ne prirent le parti de céder que lorsqu’on leur eut fait envisager que le service du Roi y étoit intéressé, et sur les assurances de M. de Voyer que la cession ne se feroit que sous des conditions réciproques, dont celle d’y soutenir une école bien montée, seroit un de ses premiers engagements.
On verra plus bas que ce premier engagement a été le premier auquel on ait manqué.
Revenons à l’établissement du harras proprement dit et voyons si, comme M. de Bouchiat le prétend, la forme qui existe est l’unique pour l’avantage de la province.
Cette assertion est démentie par les avis de toutes les assemblées de Districts, qui sollicitent unanimement la Supression de l’Etablissement tel qu’il existe, puisque les sommes immenses qui y ont été employées depuis plus de 30 ans, n’ont procuré ni la multiplication ni l’amélioration de l’espèce qu’on devoit en attendre. [suivent deux pages à ce sujet]
L’insuffisance de l’Etablissement actuel des Etalons du Roy, pour procurer la multiplication et l’amélioration de l’espèce, étant constatée par l’acclamation des assemblées de tous les Districts, il faudra songer au moyen de substituer au regime actuel du harras un autre, moins couteux et plus propre à remplir l’objet qu’on s’etoit proposé, mais il sera d’un préalable pour la Commission Intermédiaire
1° qu’elle s’assure, si l’administration et la surveillance du harras dépendra de l’Assemblée provinciale, et dans ce cas, si la Commission Intermédiaire pourra toucher les fonds qui y sont destinés et en faire l’emploi provisoire, jusqu’à ce qu’Elle puisse proposer à la premiere Assemblée provinciale des plans d’économie et d’utilité sur cet objet
2° qu’Elle sollicite du Gouvernement la disposition absolue des Etalons qui se trouveront au harras, pour être distribués entre les laboureurs aisés qui auront de bonnes écuries et des fourrages en suffisance ; [deux pages d’explication d’un système où les chevaux sont chez les laboureurs avec des primes qui encouragent l’amélioration, un inspecteur et des sous-inspecteurs et formation vétérinaire pour deux ou trois maréchaux, augmenter les prairies en convertissant les communaux]
Après avoir fait connoître, que l’établissement d’un harras dans la Province d’Alsace, lui est plus onéreux qu’utile, il reste à faire voir, que cet établissement comme école d’équitation, n’a pas mieux répondu à l’attente du Public, qu’au contraire il a fait un tort infini à la Ville de Strasbourg et à son Université.
On a vû cidessus que le Magistrat de ladite ville a consenti à la réunion du harras de la Province à l’Ecole de manège de la Ville, plutôt par égard pour le Ministre du Département qui le desiroit, que par conviction, qu’il pourroit jamais en resulter aucun avantage ni pour le Roi ni pour la Province ni pour la Ville.
Après une négociation qui a duré 15 mois il fut convenu et signé le 5 février 1756 entre M. l’Intendant, agissant au nom de S. M. et les députés de la Ville une Convention, par laquelle il etoit stipulé entr’autres  » que dans le nouveau manège roial il y auroit toujours un nombre de chevaux dressés suffisant, qu’il y auroit un Ecuyer ou un Sous Ecuyer qui sçut la Langue et la maniere d’enseigner à l’allemande, et que la Ville ne pourroit plus être tenue d’aucun frais d’entretien ni des bâtimens, ni des Chevaux, ni du préposé au manège.  »
Malgré des stipulations si expresses, il n’y a jamais eû d’Ecuyer ni de Sous-Ecuyer qui sçut l’allemand, il n’y a jamais eû de chevaux dressés en suffisance, on ne se servait que d’Etalons, et tous les écoliers n’aimoient pas à les monter, enfin le manège chômoit pendant les mois d’avril Mai et Juin, tems de la monte et le meilleur pour les exercices.
[rappel du nouvel arrangement de 1767 après 16 mois de négociation, l’avance de 8000 livres]
Les conditions de ce nouvel acte ne furent pas plus observées que celles de la convention de 1756. il n’y a jamais eu d’Ecuyer sachant la langue et la maniere d’enseigner à l’allemande, on a successivement reformé les chevaux de Manège et on leur a subtitué des Etalons ; le manège a chômé de nouveau pendant les tems de monte, et M. de Bouchiat, Directeur du harras et Préposé au manège royal a été absent les trois quarts de tems, il n’a même pas mis le pied dans la Province plusieurs années de suite.
Il en a resulté de nouvelles plaintes de la part de l’Université et des Etrangers qui la fréquentoient, plusieurs l’ont quittée, et ce défaut d’instruction en a détourné beaucoup d’y venir.
Ces plaintes si souvent réitérées ont porté le Magistrat de Strasbourg à interpeller en 1784 M. de Bouchiat, pour qu’il remontât son manège conformément à ce qui avoit été arrêté en 1756 et 1767 ; ce directeur, au lieu de se prêter à ses desirs, a prétendu ne pas y être tenu, en alléguant, que le manège roial de Strasbourg avoit subi le sort de toutes les académies du Roiaume, qui étoient tombées depuis l’Etablissement des Ecoles d’équitation, qu’un manège particulier ne pouvoit pas se soutenir dans Strasbourg, sans des secours considérables de cette ville, que si Elle exigeait que les Leçons fussent continuées, et qu’on les donnât en langue allemande et suivant les principes d’Allemagne, elle n’avoit qu’à rétablir les dix chevaux de manège et choisir un sujet en état de remplir ses vues, et qu’elle lui feroit le traitement qu’il conviendroit avec le Titre de Sous-Ecuyer et de Subordonné au Directeur du harras.
Cette Déclaration par écrit de M. de Bouchiat, ne laissant plus rien à espérer de sa part, le Magistrat de Strasbourg s’est vû dans le cas d’adresser en 1784 à M. le Maréchal de Segur un Mémoire contenant deux propositions alternatives ; l’une d’astreindre M. de Bouchiat à rétablir son manège conformément aux Conventions de 1756 et 1767, l’autre, d’ordonner à ce que suivant la teneur de l’article 8 de ladite Convention de 1756 la ville de Strasbourg rentre dans la possession du terrein et du bâtiment qu’elle n’avoit cédés au Roi en 1756 pour être unis au harras de la Province, que dans la vue et sous la condition de conserver une école de manège permanente et bien montée.
Mgr. le Marechal de Segur n’ayant pas statué sur cette demande alternative, il faut s’attendre, que la ville de Strasbourg reviendra à la charge et qu’elle reclamera les terreins et les bâtimens de ladite Ecole, si le Roi se décide à supprimer le harras, pour soulager la Province ; suppression dont une suite infaillible sera celle de l’Ecole d’Equitation ; Elle dira, qu’en les cédant à S. M. elle étoit censée n’en avoir cédé que la jouïssance, s’en reservant la propriété, et qu’elle s’occupera à y retablir le manège de l’Université et à lui rendre la célébrité qu’il avoit avant sa réunion au harras de la Province.
Sa réclamation sera fondée sur l’article 8 de la Convention de 1756 par lequel il avoit été stipulé :  » qu’au cas que S. M. jugeât à propos de desunir le harras de l’Ecole, alors le terrein seroit rendu à la Ville avec tous les batiments qui s’y trouveroient, sans être tenue à aucun remboursement pour frais d’amélioration ou autres dédommagements, tel nom qu’ils puissent avoir.  »
C’est au Ministère du Roi à statuer sur cette réclamation, on observera seulement, qu’en supprimant le harras la Province sera déchargée de l’entretien et des réparations de ces bâtimens qui ne laissent que de faire un objet.

Les préposés donnent lecture d’une décision du conseil de la Ville en date du 10 octobre 1789 d’après laquelle la Chambre des finances ordonne que la Ville prenne possession du terrain et des bâtiments du haras qui a été supprimé. Les chefs de chantier dresseront un procès verbal sur l’état des bâtiments et nommeront un garde pour surveiller les lieux. Les écuyers que la commission intermédiaire a illégalement autorisés à y faire leurs exercices devront demander une autorisation à la Chambre des finances.

1789, Préposés au bâtiment (VII 1423)
(f° 345) Dienstags den 13. Octobris 1789. – Besitznehmung des Hôtels des Haras in der Elisabethen Gaß gelegen.
Lectum nachfolgende Erkanntnus die Besitznehmung des bishero Zum Königlichen Haras gedienten auf der Elisabethen Gaß gelegen Hôtels samt Zugehörde.
Zufolg Erkanntnus Eines Hochlöblichen gesammten Raths der Stadt Straßburg Vom 10. Octobris 1789. Wird Löblicher Finanz Kammer die Weisung ertheilet, Von denen durch die bereits geschehene Abschaffung des Haras Gemeiner Stadt anheim gefallenen Terrain und Gebäuden des Haras, so wie sich solche würcklich befinden, Namens Gemeiner Stadt besitz Zu nehmen, über diese besitznehmung sowol als auch über den Zustand der von der Stadt Werkleuten Zu besichtigenden Gebäuden einen genauen Processum verbalem errichten Zu laßen, auch alsobald einen Soldner oder sonstigem Stadtbedienten eine Wohnung alda ein zu raumen, um über die Gebäude die gehörige Obsicht Zu haben, Ferner wird Hochbemelte Finanz Kammer ersucht die fremde Bereüterin, welcher die Commission intermediaire widerrechtlich die Erlaubnus ertheilt, ihre Exercices d’Equitation alda aufzuführen, anzuhalten, die hierzu gehörige erlaubnus bei bemelter Finanz Kammer ein Zu holen. unterschrieben Metz, mit pphe.
Lectione factâ Wurde Erkannt, seÿe in gefolg obiger Erkanntnus die besitznehmung ohnverzüglich zu bewerkstelligen,las wozu SS.TT. Herr Rathherr von Oberkirch, Herr Rath. Weber, Herr Saum, Herr Stouhlen und Herr Zirckelbach bestens ersucht werden.

L’adjudication de l’hôtel du haras est reportée sine die en 1795. La ville a été autorisée le 23 avril 1791 à louer le haras au commissaire ordonnateur des guerres pour y déposer les effets de campement destinés à approvisionner cinquante bataillons et trente escadrons.

1795 (27 fruct. 3), Q 1122
Première enchère de Biens Nationaux situés dans la Commune de Strasbourg et provenant du patrimoine de lad° commune
L’an 3 de la République français une et indivisible, le 27 du mois de fructidor à heuf heures du matin
n° 1, Maison, Cour et Ecuries avec toutes ses aisances et Dépendances, rue Elisabeth n° 1, ci devant hotel du Haras, dont le revenu net de la Contribution foncière de 1792 étoit de 900 li et dont le Denier 75 quintuple de lad° contribution conformément à ladite Loi, monte à la somme de 5890 livres 12. s 6 d ce qui fait le Montant de la soumission, Lad° maison n’ayant pas été Louée en 1790, cy 105.891.
Il été sursis à la vente de ladite maison.

Extrait des registres du corps municipal de la Commune de Strasbourg du Samedy 23 avril 1791. Vû l’arrêté du Corps municipal du 20 de ce mois par lequel l’administrateur des Domaines a été autorisé a donner à bail en convenant d’avance du prix du loier avec le Sr Cappe Commissaire ordonnateur des guerres en cette ville, le local du harras pour y déposer les Effets de Campement, dont un approvisionnement pour 50. Bataillons et 30 Escadrons se fait en cette place, a charge que la Cavallerie nationale ne sera point genée dans ses Exercices d’Equitation qu’elle fait dans l’enceinte de ce local, et en réservant au corps municipal la liberté de disposer dud° local, soit pour l’Etablissement d’une Ecole d’Equitation, soit par aliénation ou telle autre manière qu’il jugera convenable, et après avoir entendu le rapport dud° administrateur des Domaines. Le Corps municipal, oui le Procureur de la Commune, a autorisé led. administrateur a louer led° local du Harras au département de la Guerre et à faire agréer aud. Sr Cappe, Stipulant au nom dud° Département Les Clauses et Conditions suivantes
1° que pour prix de location de l’hôtel du Harras situé rue St Elisabeth en cette ville il Sera païé à la Caisse de la Commune un loier annuel de 1200 livres.
2° Que le locataire sera tenu de faire faire à ses frais toutes les Réparations qqu’il jugeraa nécessaires pour le service, sans cependant y pouvoir faire aucun changement majeur en moins d’en avoit obtenu l’agrément de la municipalité et a charge de remettre le Bâtiment et ses Dépendances dans son ancien état à l’expiration du Bail, a quel effet il sera dressé procès verbal de l’Etat actuel dud. hôtel et icelui Signé des parties contractantes
3° Que jusquà ce qui en soit autrement ordonné, le locataire sera tenu de laisser le Sr Bérard ancien Ecuier et le portier dudit hôtel dans les Logements qu’ils y occupent présentement
4° Que le locataire laissera à la disposition de la garde nationale a cheval et de la garde nationale à pied du District ou l’hotel du harras est situé, la petite écurie, le manege et la grande cour dud° Hôtel, toutes et quantes fois ladite garde nationale voudra s’en servir pour ses exercices.
5° Que le Locataire sera tenu de delaisser et vuider led° Hôtal deux mois après la dénonciation qui lui en sera faite de la part de la municipalité
Collationné, signé Rumpler, Greffier Secr. avec paraphe. Accepté par nous Commissaire ordonnateur des guerres le présent Bail dud° Hôtel du Harras aux conditions cidessus stipulées et au prix de 1200 Liures de loier par an tant et si longtemps qu’il sera emploié pour le Service du Départem. de la guerre en Vertu de l’autorisation de Mt Duportail ministre de la Guerre, portée dans sa lettre à nous écrite le 16 du présent mois, Strasbourg le 31° May 1791, signé Cappe
Accepté au nom du Corps municipal, signé Brackenhoffer, administrateur des Domaines
Strasbourg 27 thermidor 3. Aux citoyens administrateurs composant le directoire du district de Strasbourg (…) à ce que le département jouisse encore pendant 4 mois à condition de payer pour loyer 5 pour cent de la somme à laquelle sera porté le prix d’adjudication

Extrait de la Matrice de Role de la Contribution foncière de la Commune de Strasbourg de 1792.
KK 132. une Maison, Cour et Ecuries dt° Harras rue Elisabeth N° 1. estimée à 1200 li. Revenu net 900.
Dont le Denier 75. Quintuple fait 105,890. li 12. s 6 s prix de la soumission et de la mise en vente

La ville fait dresser un procès verbal d’après lequel le haras est estimé à la somme de 24 000 francs

1804 (20 frimaire 13), AMS, 283 MW 191 n° 149
Procès verbaux d’estimation des immeubles tant en bâtiments que jardins cy après détaillés faites en exécution de l’Arreté du Conseil Municipal de la ville de Strasbourg Daté du 2 frimaire 13, Ce jour d’huy 20 frimaire XIII nous soussignés Daniel Fritz maître charpentier et Guillaume Renn maître maçon
en Continuant Nous Nous sommes Rendu au Bâtiment Dit harras Rue Elisabeth n° 30 Contenant un Corps de logie le Long de la Rue avec une Porte gauchere, ledit est distribué en un Rez de chaussée et 1er étage sur la gauche dans la Cour nous avons trouvé une autre pièce vers le Rempart Consistante en une écurie Rez de chaussée et 1er étage et Plusieurs chambres au dessus a Coté de Cecÿ La Grande Manege en face un Pavillon d’un étage et demi qui contient une grande écurie et au dessus grenier a foin, Derrière Ledit se trouve une autre Pièce vers la Rue St Marc Composé d’une forgue écurie et Remise, plus d’un logement Pour le Marechal a côté de Ceci une grande Porte gauchere Vers la susditte rue un Mur de Cloture sur la droite Renfermant le tout Vers le Jardin Seiler Sur la gauche un passage dans les corps de logis et Vers la rue St Marc un autre Mur de cloture une cour différents Petits Bâtiments Buanderie et remises le tout est Bati en Pierre et La Charpente Intérieur en Bon etat le tout couvert en tuilles douples, L’emplacement contient une une superficie de 225 m quarrés, L’avons estimé 24.000 francs

Le conseil municipal décide le 26 brumaire XIII d’aliéner le haras. Il loue temporairement le grand magasin au négociant Jean Frédéric Pfeffinger le 17 ventôse. Suite à la décision de l’empereur de rétablir les haras, le conseil municipal vote le 30 germinal XIII le rétablissement du haras à Strasbourg dans les mêmes conditions qu’en 1756, en mettant à disposition les lieux sans devoir contribuer aux frais et à condition de joindre au haras un manège ou école d’équitation.

1804, Conseil municipal, 1 MW 157
(p. 306) 26 Brumaire XIII – Aliénation d’immeubles
Le Conseil Municipal nomme une Députation des Membres de la Commission des finances, lesquels sous la présidence de Monsieur le Maire, présenteront à M. le Conseiller d’Etat, Préfet et le présent budget, et le Rapport et les détails qui l’accompagneront avec la présente délibération.
Le Conseil Municipal après avoir entendu le rapport de sa Commission des finances ; Considérant que les aliénations déjà votées et obtenues par les lois des 13 floréal An XI et 14 Ventôse d. ne Suffisent pas pour faire face à Ses besoins extraordinaires et aux grands travaux que la Ville est obligée de terminer ou d’entreprendre encore, tels que le Théatre Napoléon, l’Orangerie Joséphine, le quai St Thomas, les Boucheries, une halle aux bleds couverte et autres.
Considérant que la Ville possède encore différens immeubles onéreux ou inutiles à Son Service et à Son Administration, qu’il est avantageux de vendre dans tous les tems, mais dans des Circonstances surtout où elle est pressée de toutes parts, et où, indépendamment de Constructions, elle a encore de grandes dépenses à faire pour les différens établissemens de l’Instruction publique, comme le Lycée et l’Ecole de droit ;
Considérant que parmi les bâtiments disponibles pour une Vente prochaine, Sont :
1 Le haras, qui se dégrade insensiblement et qui n’a plus d’objet réel.
2 Des vieilles écuries […]
3 L’ancien Logement du Gouvernement […]
8 Enfin une Tour aux ponts couverts, dont on ne peut faire aucun Emploi.
Considérant qu’en outre tous les bâtiments acquittent des fortes contributions qui accroissent encore ces charges inutiles.
Le Conseil Municipal vote l’aliénation
a) du bâtiment du harras
b) de l’écurie […]
Il sera fait par des Experts une estimation desdits immeubles, pour Servir de mise à prix de leur vente. Sont nommés expers les Sieurs Renn, Macou et Fritz Charpentiers.
La présente Délibération, ainsi que l’Acte d’assermentation et les Procès Verbaux ultérieurs des expers en Original et en papier timbré Seront à la diligence de M. le Maire, adressés à M. le Conseiller d’Etat, Préfet.

(p. 343) 17 Ventôse 13 – Location temporaire du Haras, au Sieur Pfeffinger, négociant
Vu une pétition du Sieur Jean Frédéric Pfeffinger, Négociant en cette Ville, aux fins d’obtenir momentanément la location du grand magasin du bâtiment du Haras, pour y déposer des marchandises en tonneaux ; le Conseil mpal autorise la location provisoire demandée, et cela de gré à gré, à la charge et condition expresse par le pétitionnaire, de déguerpir à la première requisition, ou à l’époque de l’aliénation du bâtiment.

(p. 367) 30 germinal XIII – Rétablissement du haras
Vu la lettre de M. le Conseiller d’Etat, Préfet du Dépt en état du 6 de ce mois, qui annonce que parmi les dispositions ordonnées pour la restauration des chevaux en France par S. M. I. et R., celle d’établir un dépôt d’étalons dans les chefs-lieux de Cohortes de la Légion d’honneur et de Sénatoreries, a été spécialement recommandée à S. Ex. le Ministre de l’Intérieur ; et qui invite le Conseil mpal à délibérer sur les avantages que présenterait à la Ville de Strasbourg la restitution d’un établissement qu’elle possédait autrefois, et sur la destination à rendre aux bâtimens du haras, qui sont encore appropriés et disponibles, et dont l’emploi lui serait plus utile que l’aliénation qui en avait été projetée.
Le Conseil mpal considérant que la Ville possédait autrefois un manège, institué par son Magistrat pour l’instruction de la nombreuse jeunesse qui fréquentait son Université ; que par une Transaction du 5 de février 1756, le haras fut réuni à ce manège, et la Ville céda au Gouvernement la propriété de tous les bâtimens et terrains qui lui servaient d’emplacement, sous de certaines clauses et conditions ; considérant que dans une Ville qui réunit déjà les plus précieux établissemens d’instruction publique, et qui doit espérer et désirer un grand concours de jeunes gens et d’étrangers, attirés par ses institutions, il est d’un grand intérêt de pouvoir joindre aussi une Ecole d’équitation ; considérant qu’indépendamment de ces avantages personnels et de localité, la Ville doit également s’empresser de seconder les vues bienfesantes de S. M. I. R. ; considérant qu’outre les ressources que présente la Ville, en fourrages et dans tous les objets dépendans d’un haras, elle offre le moïen avantageux de posséder et de pouvoir céder à cet établissement un bâtiment vaste, de grands terrains, des écuries nombreuses et bien construites, réunis dans un seul enclos, et qui avaient déjà autrefois la même destination ; considérant que Molsheim chef-lieu de Sénatorerie ou Saverne, chef-lieu de Cohorte de la Légion d’honneur, ne fournissent les mêmes avantages ni en fourrage ni en écurie ni en bâtimens, ni les mêmes espérances pour la restauration des chevaux, et que surtout elles n’offrent pas celui bien précieux dans un pareil établissement, de faire servir en même tems le haras à une partie d’éducation publique, à un manège.
Vote le rétablissement du haras à Strasbourg et dans les bâtimens qui lui étaient précédemment consacrés, il offre à cet effet au Gouvernement, et sans aucune indemnité, lesdits bâtimens et dépendances, dans l’état où ils se trouvent à présent ; aux seules conditions que la Ville ne pourra être tenue à aucuns frais d’entretiens et de réparations, soit des bâtimens actuels soit de ceux qui y seraient ajoutés par la suite ; non plus que de ceux pour l’entretien ou des chevaux ou des préposés sous tels noms ou tels prétextes que ce puisse être ; que dans le cas où S. M. I. jugerait à propos de supprimer le haras ou de le transférer dans une autre résidence, les dispositions des articles 7 et 8 de la Transaction de 1756 auront encore lieu pour l’avenir, en conséquence que lesdits terrains et bâtimens seront rendus à la Ville, tels qu’ils se trouveront alors, sans pouvoir être obligée à aucun remboursement pour frais et améliorations, ou autres, tels noms qu’ils puissent avoir ; et qu’un manège ou Ecole d’équitation sera joint à l’établissement du haras.
M. le Maire est chargé d’adresser la présente délibération à M. le Cons. d’Etat Préfet, en l’invitant d’appuïer de ses propres instances le voeu du Conseil municipal. Il est invité d’y joindre le plan du bâtiment et un exposé historique de la concession pareille qui avait déjà été faite sous l’ancien Gouvernement.

Le Conseil municipal approuve le 8 août 1806 un projet de transaction. Le gouvernement prend possession du haras le 2 mars 1807.

1806, Conseil municipal, 1 MW 158
Aliénation d’immeubles […]
Vu le certificat du Directeur de l’enregistrement et de ses domaines dans le Département du Bas Rhin, daté du 19 du même mois de février, portant que les propriétés ci-après nommées appartiennent à la Commune de Strasbourg, et ne font point partie des Domaines de l’Etat, Savoir :
1 les bâtiments du haras,
2 les vieilles écuries […]
Délibère 1 de reproduire avec une nouvelle instance la demande en autorisation d’aliéner, pour faire face, proportionnellement aux travaux d’Achèvement du Théatre et de l’Orangerie, les immeubles suivants de la Ville Savoir :
a. les bâtimens du haras,
b. les vieilles écuries […]

(p. 91) du 8 Août 1806
Vu deux lettres de M. le Conseiller d’Etat Préfet, du 1er Mai et du 8 Juillet derniers, relatives au Décret impérial du 9 Avril précédent, qui accepte pour l’établissement d’un dépôt d’étalons, l’offre faite par la Commune de Strasbourg de céder gratuitement l’emplacement qui lui appartient et où existait autrefois un dépôt d’étalons et un manège, à condition que l’Ecole d’équitation sera rétablie ; et qui invitent M. le Maire et le Conseil Municipal à dresser de concert, pour lui être Soumis ensuite, un projet de transaction, conforme à la proposition faite et acceptée, et après avoir entendu le projet de transaction, arrêté par M. le Maire Sous la date du 12 Juillet. Le Conseil Municipal l’a approuvé pour être Soumis à l’approbation de M. le Conseiller d’Etat Préfet, il a arrêté en outre que ce projet Sera transcris en entier Sur Ses Registres
 » Vu la Délibération du Conseil Municipal de la Ville de Strasbourg du 30 Germinal de l’an 13, laquelle tend à obtenir le rétablissement d’un haras en cette Ville, et offre à cet effet au Gouvernement, Sans aucune indemnité et dans l’état où ils se trouvent en ce moment, les bâtimens et enclos qui avaient été anciennement affectés à un haras, et qui Sont la propriété de la Commune,
Sous les conditions générales qu’il y Sera joint un manège ou école d’équitation, que la Ville dans aucun cas ne pourra être tenue à des frais d’entretien, de réparation ou autres relatifs soit aux bâtimens Soit à l’établissement lui même du haras et d’un Manège, et dans le Cas de Suppression ou de translation du haras, les bâtimens & terrains cédés Seront restitués à la Ville, dans l’état où ils se trouveront alors, sans aucuns remboursemens ou indemnités de Sa part, pour amélioration ou autres motifs quelconques.
Vu l’Extrait du Décret impérial du 9 Avril dernier par lequel, Art. 4, le Ministre de l’Intérieur est autorisé à accepter pour l’établissement d’un dépôt d’étalons, l’offre faite par la Commune de Strasbourg, Département du Bas Rhin, de céder gratuitement l’emplacement qui lui appartient, et où existaient autrefois un dépôt d’étalons et le manège, à condition que l’Ecole d’équitation sera rétablie.
Vu les deux lettres écrites au Maire par M. Shée, Conseiller d’Etat, Préfet du Département, le 1er Mai dernier et le 8 du présent mois de Juillet, pour lui recommander d’Arrêter, de concert avec le Conseil Municipal, pour le lui soumettre ensuite, un projet de transaction conformément à la proposition faite.
Le Maire de la Vile de Strasbourg a arrêté la transaction suivante au nom de la Ville, Sous l’approbation du Conseil Municipal :
1 La Ville de Strasbourg cède et abandonne au Gouvernement les bâtimens & terrains à elle appartenant, cidevant haras, sis rüe de Ste Elisabeth, le tout ainsi qu’ils se comportent aujourd’huy, pour l’établissement d’un dépôt d’étalons impériaux.
2 Le Gouvernement établira à Ses frais, près dudit dépôt, dans la même enceinte, un manège ou école d’équitation, ouvert à l’instruction publique, dont les prix seront cependant déterminés de manière que le plus grand nombre puisse en profiter
3 La Ville ne pourra, dans aucun cas et sous aucun prétexte, être tenue d’aucuns frais Soit pour entretien ou réparation des bâtimens soit pour les Constructions que S. M. I. & R. jugera à propos d’y ajouter, Soit pour l’entretien des étalons, ou du dépôt ou du manège ou d’aucuns des Préposés ou emploïés de l’un et de l’autre établissement, Sous tel nom que ce puisse être.
4 Dans le Cas où S. M. I. & R. trouverait convenable de supprimer le dépôt de Strasbourg ou de le transférer dans une autre résidence, lesdits terrains et bâtimens Seront rendus à la Ville dans l’état où ils se trouveront alors pour en disposer comme de Sa propriété Sans pouvoir être obligée envers le Gouvernement à aucun remboursement ou indemnité, Soit pour améliorations Soit pour nouvelles Constructions Soit pour tous autres motifs quelconques.
5 La présente transaction, après avoir été approuvée par le Conseil Municipal Sera dressée en double expédition pour être ratifiée par M. le Conseiller d’etat Préfet, et une expédition revêtue de toutes les formes prescrites Sera déposée en Original aux Archives de la Ville. « 

(p. 182) 2 Mars 1807
Haras, prise de possession au nom du Gouvernement
Le Conseil municipal fait consigner sur ses régistres un Procès verbal de prise de possession du batiment du haras, au nom du Gouvernement, pour y placer un dépôt d’étalons, daté du 21 Octobre dernier, et un second Procès verbal du 29 du mm mois, constatant la prise de possession provisoire du bâtiment de la ci-devant prévôté, pour les séances et l’école de droit.

Le conseil municipal se fonde sur la convention pour refuser de contribuer aux frais d’une école d’équitation

1815, Conseil municipal, 1 MW 159
(p. 219) 11 Avril 1815 – Haras, Etablissement d’un manège
Le conseil municipal en conformité d’une lettre de M. le Préfet du 4 présent mois dont lecture lui a été donnée devait examiner le prospectus de l’établissement d’un manège ou Ecole d’équitation, présenté par le directeur du haras de cette ville, et en faire l’objet d’une délibération par laquelle il émettrait son opinion sur le projet de cet établissement en indiquant par quels moïens la ville pourrait y participer, et quelles seraient les dispositions qu’elle se proposerait de prendre à ce sujet,
S’étant fait représenter le prospectus, la lettre écrite par M. le Maire, le 2 Décembre dernier, à M. le Conseiller de la Préfecture, f. fonctions du Préfet, sa première délibération du 30 Germinal an 13, portant proposition de céder le bâtiment de l’ancien haras de la ville, pour y placer, au compte du Gouvernement, sans autre intervention de sa part, tant un dépôt d’étalons, qu’une école d’équitation ; et enfin le décrêt du 9 avril 1806, qui accepte et la remise et ses conditions, et qui a été suivi de la prise de possession, en son nom, sous la date du 21 octobre 1807,
Il a considéré,
1 que la condition faite et acceptée s’exprime ainsi :  » Le Gouvernement y établira, à ses frais, un manège, ou école d’équitation, ouvert à l’instruction publique, dont les prix seront cependant déterminés de manière que le plus grand nombre puisse en profiter « , que dès lors la ville ne doit aucunement contribuer à ses dépenses, moins encore à celles de son premier établissement ; et que c’est ainsi qu’elle avait consenti à se dessaisir à jamais d’une propriété estimée alors à plus de 190.000 francs.
2 que le Décrêt du 17 Mai 1809 ne peut lui être appliqué, pour la part qu’il assigne généralement aux villes dans les dépenses du manège à y former ; puisque par un Décrêt antérieur, celui du 9 Avril 1806, elle en est formellement dispensée ; et qu’elles doivent être faites, ici, par le trésor et par le Département, sans autre concours de sa part que la cession faite et la condition qu’elle exprime,
3 que, quelque désirable que puisse être une institution de cette espèce, elle reste toujours, à moins d’un privilège qui serait contraire aux droits et à la liberté de l’industrie, exposée à toutes concurrences qui se présenteraient ; et que la ville possède déjà, dans ce genre d’exercices, plusieurs établissements particuliers dont les développemens ultérieurs dépendent du plus ou moins d’affluence d’élèves étrangers ou indigènes, et dont les prix, inférieurs à ceux proposés, feraient constamment pencher la balance en leur faveur,
4 Que cet établissement tel qu’il est énoncé dans le prospectus, devient une entreprise ; et que, si elle doit prospérer, ainsi qu’on en donne un premier apperçu, il n’est point dit que des particuliers ne consentent aisément à s’en charger, et à en faire eux-mêmes les avances et toutes dépenses de l’entretien, et que M. le Directeur du dépôt impérial des étalons pourrait le prendre à son propre compte, avec d’autant plus d’avantages sur tous autres, qu’il peut disposer, sans aucun frais, d’écuries, de manèges, de logement, de chevaux ; en un mot de tout ce qui peut être nécessaire au projet même le plus étendu,
5 Que d’ailleurs, dans les circonstances actuelles, la ville est trop obérée pour pouvoir se charger de dépenses aussi étrangères à ses services propres, et surtout pour faire des prêts d’argent,
Estime que la transaction du 30 Germinal an 13, ratifiée par le Décrêt du 9 avril 1806, doit être maintenue dans toutes ses parties, et que la ville ne peut ni ne doit faire de dépenses ou d’avances pour une école d’équitation, sauf au Directeur du haras à s’en charger lui-même, ou au Département à en partager les frais avec le trésor.
La présente délibération sera adressée à M. le Préfet en double expédition.

Georges Freys (voir le 12, rue Saint-Marc) autorise à titre de tolérance le directeur du haras à ouvrir de petites fenêtres dans son mur

1818 (4.7.), Strasbourg 15 (24), M° Lacombe n° 5015
Déclaration – M Jean François comte d’Avaugour, chevalier de l’ordre militaire de St Louis directeur du haras de Strasbourg y demeurant
et George Freys, boucher
lesquels ont dit et déclaré que M le comte d’Avengour dans la vue de rendre plus claire et plus saine l’écurie n° 3 dépendant du haras royal établi en cette ville rue Elisabeth auroit proposé au Sr Freys copropriétaire du mur mitoyen qui sépare cette écurie d’avec le jardin dudit Sr Freys de percer dans ce mur deux petites fenêtres qui prennent jour sur ce jardin – concession à titre précaire seulement
Enregistrement, acp 139 F° 139 du 11.7.

1819 (5.4.), Strasbourg, M° Rencker
Inventaire de séparation, Joseph François d’Avangourd de Belluan, directeur du haras
Enregistrement, acp 142 F° 138-v du 8.4.

Le préfet transmet à la ville la décision ministérielle du 30 octobre 1823 qui supprime l’école d’équitation établie à Strasbourg. Le conseil municipal s’appuie sur la convention pour demander soit de continuer l’école soit de restituer les lieux à la ville. Le préfet informe le 6 mai 1824 le maire que l’école d’équitation est rétablie mais que la ville devra contribuer à acquérir les chevaux. Le conseil municipal réitère son refus de débourser des sommes conformément à la convention acceptée par le gouvernement le 9 avril 1806.

1823, Conseil municipal, 1 MW 160 et 161
1 MW 161 Répertoire – années 1820-1830 [écrit au crayon]
(p. 33) Ecole d’équitation au haras, Doit être maintenue ou rétablie. 266. Elle sera rétablie. 273. Proposition pour son prochain rétablissement. 286. Demande en rétablissement. 266. Demande d’un loyer du gouvernement. 579.
(p. 57) Haras (v. Ecole d’équitation) Demande d’un loyer p. 579

1 MW 160 (p. 266) 18 novembre 1823
Haras. La ville demande à entrer en jouissance du manège y établi.
D’une lettre de M. le Préfet, du 15 du présent mois qui annonce que, par décision ministérielle du 30 octobre dernier, l’école d’équitation établie à Strasbourg est supprimée pour le 1er de décembre prochain, et que cependant il a fait des démarches pour obtenir l’ajournement de cette suppression au 1er Janvier 1824.
Le Conseil Municipal, réuni en Session extraordinaire par autorisation de cette même lettre, et délibérant en nombre légal de ses membres,
considérant que par sa délibération du 30 germinal de l’an 13 (20 avril 1805) il a offert au gouvernement les bâtimens et enclos qui avaient été anciennement affectés au haras provincial, et qui sont la propriété de la ville, sur les conditions générales qu’il y sera joint un manège ou école d’équitation, que la ville, dans aucun cas, ne pourra être tenue à des frais d’entretien, de réparations ou autres, relatifs soit aux bâtimens, soit à l’établissement en lui-même du haras et du manège, et dans le cas de suppression ou translation du haras, les bâtimens et les terrains seront restitués à la ville dans l’état où ils se trouveront alors, sans aucun remboursemens ou indemnités de sa part pour améliorations ou autres motifs quelconques, la cession faite d’ailleurs à titre gratuit,
Considérant que l’article 11 d’un décrêt du 9 Avril 1806 a approuvé ces dispositions en ces termes  » notre Ministre de l’Intérieur est autorisé à accepter pour l’établissement d’un dépôt d’étalons, l’offre faite par la Commune de Strasbourg, Département du Bas Rhin, de céder gratuitement l’emplacement qui lui appartient, où existaient autrefois un dépôt d’étalons et un manège, à condition que l’Ecole d’équitation sera rétablie.  »
Considérant dès lors que l’établissement du manège, qui importe à sa localité & aux besoins de sa population, doit être conservé, puisqu’il est une des conditions spéciales de la cession faite gratuitement au gouvernement d’un propriété considérable de la ville,
Estime que la suppression prononcée du manège actuel doit être rapportée, et que ce manège doit être maintenu et convenablement entretenu, pour atteindre son but d’une instruction utile & facile en même tems, et que, dans le cas où l’on voudrait y persister la ville doit être rétablie dans la propriété & la jouissance des bâtimens et dépendances où réside le dépôt d’étalons, comme de tous ses autres domaines.
Le présent avis les délibérations du Conseil municipal du 20 Avril 1809 et 8 Septembre 1806, avec le projet de transaction, et la copie de l’article 4 du décrêt du 9 avril 1806, seront de suite adressées à M. le Préfet avec prière de les faire mettre sous les yeux de s. exc. le Ministre de l’Intérieur, et d’appuïer la conservation du manège.

(p. 273) 9 Janvier 1824. Ecole d’équitation
Il a fait consigner au procès verbal une lettre de M. le Préfet, du 31 Décembre dernier, relative à l’école d’équitation, contre la suppression de laquelle le conseil municipal avait réclamé le 18 novembre précédent, & qui donne la certitude de son prochain rétablissement sous une autre organisation.

(p. 286) 3 Juillet 1824. Ecole d’équitation
Communication donnée d’une lettre de M. le Préfet, du 6 de Mai dernier, qui pour le rétablissement de l’Ecole d’équitation de Strasbourg, propose comme les dispositions les plus convenables, que le gouvernement concourre à la dépense ainsi qu’il l’a fait précédemment, et se charge, en conséquence, du traitement du Directeur de l’Ecole, que, de son côté, le Département pourrait voter une Somme annuelle de 3250 fr. pour l’entretien des chevaux, et que la Ville prendrait à son compte l’acquisition des chevaux, sauf à percevoir en déduction de la dépense le prix des leçons qui seraient données.
Le Conseil municipal, légalement réuni & délibérant au nombre de ses membres prescrit par le règlement, considérant que par sa délibération du 18 novembre 1823, transmise à M. le Conseiller d’Etat Directeur général des haras, s’appuïant sur la cession gratuite que la ville a faite au gouvernement et que celui-ci a acceptée par décrêt du 9 avril 1806, des bâtimens et terrains de son ancien haras pour y loger et un dépôt d’étalons et un manège, il a insisté pour que le manège supprimé en 1823, fût rétabli et continuât à rester au compte intégral du gouvernement, et a déclaré qu’en cas où l’on persisterait dans cette suppression, la Ville doit reprendre le droit et la possession de sa propriété,
considérant que par lettre postérieure du 30 Décembre M. le Préfet a communiqué la résolution de S. Exc. le Ministre de l’Intérieur d’exécuter les décrêts des 9 avril 1806 et 17 mai 1809, en ce qui regarde l’Ecole d’équitation de Strasbourg dès qu’elle aura les moïens de remplir cette intention conformément aux bases de ce dernier décrêt, et qu’à la suite de la lettre écrite à cet égard par M. le Conseiller d’Etat – Directeur général des haras se trouvait le post-scriptum suivant d ela main de M. de Castel-Bajac :  » J’espère que les intentions du Ministre rempliront tout à fait ainsi les vues de la ville de Strasbourg qu’on est bien loin de vouloir priver de ce qui peut lui être utile « ,
considérant que, dans les nouvelles propositions il n’y aurait pour la ville que des frais certains et considérables dont elle ne peut être chargée pour son compte, mais qui doivent être en entier à celui de l’Etat, et des chances hasardeuses et purement spéculatives dans l’achat des chevaux et harnais et dans les calculs sur les produits de l’Ecole,
Il persiste dans la délibération du 18 novembre 1823, et provoque le plus prochain rétablissement du manège, tel qu’il existait avant sa dernière suppression.
à cet égard, il desirerait, s’il osait en exprimer le voeu, que M. le Marquis de Royère, dont il connaît le mérite, et dont il a su apprécier le zèle & le talent, put rejoindre la direction de l’Ecole d’équitation à celle du dépôt des étalons, ainsi que cela se pratiquait à Strasbourg avant la révolution, ou les deux établissemens étaient sous un seul directeur, et où le gouvernement faisait la dépense de l’un comme de l’autre.
La présente délibération sera adressée avec les pièces à M. le Conseiller d’Etat – Préfet du Département, aux fins d’une décision de l’autorité supérieure.

Comme l’école n’a pas été rétablie, le conseil municipal est d’avis de demander un loyer pour le haras (28 décembre 1827)

(p. 579) 28 décembre 1827. Haras. Demande d’un prix de location du gouvernement [par la commission chargée de l’examen du budget]
 » La ville ne perçoit non plus aucun produit pour l’abandon qu’elle fait au gouvernement des bâtimens du haras. Cependant, Messieurs, la cession gratuite n’en avait été consentie que sous la condition formelle que l’Etat ferait les frais d’une Ecole d’équitation, condition qui fut consacrée par le décrêt même du 7 avril 1806. Vous avez à plusieurs reprises élevé des réclamations à cet égard, qui paraissent n’avoir pas eu de succès, puisque cette Ecole n’a pas été réorganisée, dès lors nous pensons que la ville est fondée à demander au gouvernement le prix de cette location à moins qu’il ne consente enfin à faire droit à nos justes réclamations. « 

Le Ministre de l’Intérieur a mis en 1830 à la disposition du Maire des localités assez spacieuses dont la jouissance gratuite a été concédée à un écuyer instructeur de la garde nationale à cheval. Le conseil municipal a révoqué cette concession qui n’avait plus d’objet. Il adopte le 10 juin 1845 la proposition d’un traité selon lequel l’Etat payera à la ville une somme de cinq cents francs par an tant que l’Administration demeurera en possession du haras, la ville aura la jouissance gratuite du manège en entrant par une porte rue Saint-Marc et pourra construire une écurie pour six à huit chevaux.

1845, Conseil Municipal, 1 MW 174
Haras. Location du manège, séance du 11 janvier, page 30
Nouveau rapport du maire. Rapport du Maire renvoyé devant une commission, séance du 18 avril, page 191
Rapport de cette commission, séance du 4 juin, page 240
Traité réglant la jouissance du Manège, séance du 10 juin page 248

(p. 248) Traité réglant la jouissance du Manège au haras
M. le Président donne lecture du rapport et du projet de traité qui suivent
MM
A votre dernière Séance Vous m’avez chargé de Vous Soumettre le projet d’une rédaction pour régulariser les rapports de la Ville avec la Direction du dépôt royal d’étalons.
Les batiments du haras sont à la disposition du Gouvernement pour un dépôt royal d’étalons, et la Ville a le droit éventuel de rentrer dans la possession de cette ancienne propriété communale si le dépôt devait être supprimé. Telles sont les relations établies par un décret impérial du 1 Avril 1806 et par un traité dont la rédaction a été adoptée par le conseil municipal le 8 Août suivant.
Indépendamment du droit de retour les mêmes titres fondent un second intérêt communal. Le Gouvernement devait ouvrir a ses frais une école d’équitation. Vous connaissez l’historique de cette clause qui, pendant 4 ans n’a reçu aucune exécution, et qui en Novembre 1830 a été remplacée sans convention régulière, par l’état des choses actuel. Le Ministre de l’Intérieur a mis à la disposition du Maire des localités assez spacieuses dont la jouissance gratuite a été concédée à un écuyer instructeur de la garde nationale à cheval et fournisseur des chevaux de trompettes. Vous avez revoqué cette concession qui n’avait plus d’objet, et le projet que j’ai l’honneur de vous soumettre reproduit, en les complétant, les propositions qui vous ont été soumises à la dernière séance par une commission spéciale.

1. La Ville offre de renoncer sous les conditions insérées dans les articles suivants, à la clause en vertu de laquelle le Gouvernement devait établir, à ses frais, une école d’équitation dans les bâtiments du haras a Strasbourg.
2. L’Etat payera à la Caisse municipale une Somme de cinq cents francs par an, tant que l’Administration demeurera en possession du haras.
3. La Ville se réserve soit pour elle même soit pour transmettre ses droits à un écuyer
1°) la jouissance gratuite du manège aux heures ci après désignées.
Pendant toute l’année depuis le lever du Soleil jusqu’à 8 heures du matin.
Pendant le semestre de l’Eté depuis 3 heures de relevée jusqu’au coucher du soleil.
Pendant le semestre d’hiver depuis midi jusqu’au coucher duSoleil
2°) la jouissance de la partie de la cour à côté du manège, où se trouve actuellement la buanderie pour y construire une écurie de 6 à 8 chevaux avec un petit grenier a fourrage au dessus
3°) la libre entrée par la grande porte donnant dans la rue St Marc.
4. Le manège sera ouvert pendant les heures ci dessus fixées, aux habitants qui auront obtenu, à cet effet une autorisation du Maire.
Dans le cas où la Ville transmettrait ses droits à un écuyer le commissionnaire ne pourra acquérir le droit de loger dans l’enclos du haras. Un seul palefrenier pourra être placé par lui dans l’écurie.
5. Les localités réservées par la Ville seront complètement isolées du dépôt d’étalons. A cet effet M. le Directeur de ce dépôt pourra dès maintenant s’il le juge convenable, établir des clôtures avec portes pour le Service du haras en face de la forge et à deux mètres en deçà de l’extrémité du manège. L’entrée du manège aura toujours lieu par la rue St Marc.
Toutes les clefs seront entre les mains de M. le Directeur du dépôt qui fera établir une porte particulière pour le Service Spécial du manège. Cette porte sera ouverte et fermée aux heures indiquées en l’article 3 n° 1.
6. La Ville renouvelle les Stipulations qui affectent les bâtiments du haras à un dépôt d’étalons, et la clause de retour qui assure à la commune un droit de propriété éventuel pour le cas où le dépôt serait supprimé.
7. La présente offre sera soumise à l’acceptation de M. le Ministre de l’agriculture et du commerce.
Le Conseil, après en avoir délibéré, adopte la rédaction proposée par M. le Maire.

Différents marchés pour l’entretien du dépôt national d’étalons

1849, Marché
du 2 août, approuvé par le préfet le 27 octobre 1849
Soumission par laquelle le Sr Blanck entrepreneur de travaux publics à Strasbourg s’engage à exécuter les travaux de maçonnerie de la grande écurie du dépôt national d’étalons à Strasbourg moyennant un rabais de 4 %.
idem – Soumission par laquelle Christophe Gerner maître charpentier à Strasbourg s’engage à exécuter les travaux de charpente de la susdite écurie moyennant un rabais de 4 %.
idem, serrurerie, Alexandre Wagner
acp 388 (3 Q 30 103) f° 73 du 8.11.

1850 – ssp 109 (3 Q 31 608) f° 117-v du 20.8. ssp du 24.8.
le 24 juillet 1850 – Devis estimatif et avant-métrage des travaux à exécuter pour l’établissement d’une sellerie, d’un dépôt pour les ustensiles et d’une boxe dans l’ancienne écurie du dépôt national d’étalons à Strasbourg, montant à la somme de 70 francs dressé et signé par l’architecte du département
f° 118. le 24 juillet 1850 – Devis estimatif et avant-métrage des travaux à exécuter pour le changement de distribution dans les bâtimens, cour et écurie du dépôt national d’étalons à Strasbourg, montant à la somme de 2.000 francs dressé et signé par l’architecte du département

1852, Marché
le 16 août 1852 approuvé le 13. 7.bre 1852 par le Préfet
Soumission par laquelle les Srs Roethisberger et Seyboth de Strasbourg s’engagent à exécuter les travaux d’amélioration du dépôt national d’Etalons à Strasbourg, suivant le montant du devis, enregistré en ce bureau le 10 septembre 1852
acp 413 (3 Q 30 128) f° 27-v du 18. 7.bre

1853, Marché
déposé à la préfecture le 30 avril 1853 approuvé le 21 mai – Soumission par laquelle le Sr Seyboth Entrepreneur de travaux à Strasbourg s’engage à exécuter pour le compte du Département au Dépôt d’Etalons de Strasbourg divers travaux estimés 1421 francs
acp 419 (3 Q 30 134) f° 90-v du 31.5.

1856, Soumission
Préfet – Soumission par laquelle Philippe Seyboth, Entrepreneur à Strasbourg, s’engage à exécuter divers travaux au Haras de Strasbourg au prix de 952 francs
acp 450 (3 Q 30 165) f° 65-v du 19.5.

Le maître d’équitation Heimburger recherche un nouveau manège. Le maire rappelle que le conseil municipal a décidé le 10 juin 1845 de louer à l’administration des haras les localités qui étaient occupés par le maître d’équitation Thomann suite à une concession gratuite liée à l’organisation de la garde nationale en 1830. Heimburger n’a jamais demandé à jouir de ces localités, n’y voyant aucun avantage.

1860, Conseil Municipal, 1 MW 193
(p. 448) Location d’un communal au Sr Heimburger
M. le Maire a fait donner lecture du rapport suivant:
« Messieurs,
J’ai l’honneur de proposer au profit du sieur Heimburger, maître d’équitation, une faveur qui doit prévenir la fermeture de son manège. Il ne s’agit pas toutefois d’une allocation pécuniaire, mais simplement d’un bail à prix réduit d’un communal improductif.
Quelques explications confidentielles vous feront apprécier l’opportunité du projet.
La ville de Strasbourg offre peu de ressources à l’entrepreneur d’une école d’équitation. Le Sr. Heimburger n’a pas de concurrent, sa capacité est reconnue ; beaucoup de personnes s’intéressent à la prospérité de son établissement et malgré cette situation, si favorable en apparence, il est loin d’être dans une position aisée.
Les frais d’un manège sont très considérables et les élèves ne sont pas assez nombreux pour que l’entreprise devienne lucrative. Il n’est pas inutile de nous expliquer à cette occasion sur une facilité qui dans le tems, semble avoir été destinée au sr. Heimburger et dont plusieurs de nos honorables collègues ont sans doute conservé le souvenir.
Une délibération du Conseil, en date du 10 juin 1845 a loué à l’administration des haras les localités qui, à cette époque étaient occupés par M. Thomann maître d’équitation par suite d’une concession gratuite qui se rattachait à l’organisation de la garde nationale en 1830. La commission d’examen a fait insérer dans le bail les trois clauses ainsi formulées :
« article 3. La Ville se réserve soit pour elle même soit pour transmettre ses droits à un écuyer
1°) la jouissance gratuite du manège aux heures ci après indiquées :pendant toute l’année depuis le lever du soleil jusqu’à huit heures du matin.
pendant le semestre d’été depuis 3 heures de relevée jusqu’au coucher du soleil.
2°) la jouissance de la cour à côté du manège où se trouve actuellement la buanderie pour y construire une écurie de 6 à 8 chevaux avec un petit grenier a fourrage au dessus
3°) la libre entrée par la grande porte donnant dans la rue St Marc.
article 4. Dans le cas où la ville transmettrait ses droits à un écuyer le concessionnaire ne pourra acquérir le droit de loger dans l’enclos du haras ; un seul palefrenier pourra être placé par lui dans l’écurie.
article 5. Les localités réservées par la Ville seront complètement isolées du dépôt d’étalons etc… Toutes les clefs seront entre les mains de M. de directeur du dépôt, etc… »
Depuis 15 ans le sr. Heimburger n’a jamais demandé la jouissance de ces localités.
Aujourd’hui encore il n’y voit pas un avantage. Il se préoccupe de la difficulté des rapports de l’écuyer avec M. le Directeur du Haras ; de la défense de loger au haras de celle d’y entrer de 8 heures du matin à 3 heures de relevée ; il croit que le local ne convient pas à un établissement d’instruction ; il est persuadé, en un mot, qu’en y entrant, il perdrait une partie de ses élèves et s’y ruinerait en peu d’années. Il est, sans le moindre doute, l’appréciateur le plus compétent dans cette question ; et le bail de 1845 ne peut dès lors servir à une solution de la difficulté dont je vais avoir l’honneur de vous entretenir.
Le sr. Heimburger s’est établi en dernier lieu dans la rue des bouchers. […] J’ai pensé devoir désigner un autre terrain. Le sr. Heimburger le trouve convenable. C’est une partie de la place, connue sous le nom de promenade Lombard, située près de l’académie et qui forme un angle sur le quartier d’artillerie de St Nicolas. […]

(p. 529, 8 août) Un membre regrette que le manège du sr. Heimburger ne puisse être établi au haras. […] M. l’adjoint chargé des travaux publics répond : Le manège ne peut être placé au haras. Cet enclos renferme une valeur énorme on ne peut y introduire des chevaux étrangers, dont l’un ou l’autre pourrait être atteint d’une maladie contagieuse. […]
(p. 551, 31 août) [Heimburger] ne trouve pas les fonds nécessaires à la construction d’un manège sur la promenade Lombard. Il m’a demandé en même tems un autre local. Je viens de lui répondre, par l’offre, à titre temporaire des localités dont la ville dispose au haras, en vertu du bail de 1845. J’attends sa détermination.
[…] La commission propose que la ville ne cède pas seulement un terrain, pour y construire un manège, mais qu’elle fasse elle même l’avance des frais de construction, qu’elle en reste propriétaire et qu’elle loue au sr. Heimburger moyennant bail un local tout fait dans les proportions en rapport avec les besoins de la population. […]
Le bâtiment du haras dit un membre, est longé par le fossé des orphelins ; la commission des hospices vient d’acheter la propriété Arnold limitrophe de l’enclos du haras ; ne pourrait-on y construire une écurie convenable, et donner au manège une issue sur la rue des glacières ?
La ville dit un autre membre ne doit pas subventionner un manège […]
M. le Maire dit : Je ferai étudier les questions qui viennent d’etre indiquées ; je m’entendrai s’il y a lieu avec M. le Préfet ; il n’y aura aucun engagement ni de votre part ni de la mienne.
La discussion est close par cette déclaration.

Marchés (suite)

1862, Soumission
Architecte 7 juin 1862 – Soumission par laquelle les Sr Roethlisberger et Seyboth à Strasbourg s’engagent à exécuter les travaux de maçonnerie au dépôt impérial d’étalons au prix de 2000 francs
acp 511 (3 Q 30 226) f° 70 du 20.6.

1865, Devis
23 décembre 1864 – Devis travaux de grosses réparations du dépôt impérial d’étalons montant à 683 fr, dressé et signé par le même (architecte du département)
Enregistrement de Strasbourg, ssp 141 (3 Q 31 640) f° 70 du 11.4.

Baux de terrain proche des Glacières

1877 (1.3.), Maire
1106. Lehnung durch die Stadt Straßburg
an der Landesgestüt von Elsass-Lothringen
ein Grundstrück von einer Fläche von 376 Quadratmeter bei den Eisgruben gelegen um 50 M.
acp 662 (3 Q 30 377) f° 8-v du 12.3.

1880, Maire
Bürgermeister 17. April, genehmigt den 7. Mai 1880
591. Vermiethung durch die Stadt Strassburg
an das k. Landgestüt dahier
auf drei Jahre vom 1. Januar 1880 des zweiten Looses der städtischen Grundstücke bei den Eisgruben von 376 Qm für jährlich 50 Mark
acp 701 (3 Q 30 416) f° 95-v du 11.5.

1891, Ministerium für Elsass-Lothringen 23. Dezember 1891
3588. Pachtverlängerung bezüglich des an das Landergestüt hier verpachteten 900 qm. großen städtischen Grundstücks bei der Eisgruben, der Gestüts- und Elisabethgasse auf 3, 6, 9 Jahre vom 1. Januar 1892 ab um ein jährl. 120. Mark, die Kosten trägt das K. Landgestüt
acp 851 (3 Q 30 566) f° 59 du 11.1.1892

1896, Landgestüt
Landstallmeister Pasquay 14 August genenhmigt den 21. September
196. Verlängerung der laut Urkundt vom 14. Dezember 1891 zwischen der Stadt Strassburg als Eigenthümerin und dem kaiserlichen Landgestüt hierselbst als Pächterin bestehenden Pachtverhältnise bezüglich einer ca. 9 a. großen städtischen Grundstück an der Gestüt und Elisabethgasse auf weitere 18 Jahr um jährlich 120. Mark
acp 917 (3 Q 30 632, II) f° 2 du 8.9.

Compléments (en projet) d’après les cotes 1 M 317, 1 M 318 et 1 N 78 (ADBR)


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.