3, rue de la Massue


Rue de la Massue n° 3 – X 226 (Blondel), O 859 puis section 33 parcelle 21 (cadastre)

Démolie en 1963


Façade et pignon en 1910 (transformation des mansardes, dossier de la Police du Bâtiment)

Avant 1650, voir la notice sur le 1, rue de la Massue, entre 1703 et 1793 celle sur le jardin Kolb, de 1793 à 1812 à nouveau le 1, rue de la Massue.
Jean Christophe Küstner doit au milieu du XVII° siècle une rente communale pour sa maison sise à la Mare aux canards (Entenletz) derrière la maison dite Stœrenhoff, au coude de la ruelle. David Kientz construit une nouvelle grange en 1679. Un jardin se trouve derrière la maison qui est réunie en 1703 à une propriété voisine par le greffier André Kauffmann. Les deux plans-relief (1727, 1830) montrent un bâtiment à rez-de-chaussée et un étage. plus haut que son voisin.


Plan-relief de 1725 (Musée historique) – La maison est la plus haute (à gauche) à l’arrière du jardin planté de deux arbres


Elévations préparatoires au plan-relief de 1830, îlot 240 – Cour A (Musée des Plans-relief) 1

L’Atlas des alignements (années 1820) signale une maison à un étage en bois. Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830, la façade sur rue se trouve de part et d’autre du repère (d) : fenêtre, porte ordinaire puis porte cochère au rez-de-chaussée, trois fenêtres à l’étage, un niveau de lucarnes. Le pignon (d-e) est orienté au sud. La façade arrière (cour A) est celle immédiatement à droite du repère (1) : rez-de-chaussée et étage à trois fenêtres régulièrement réparties, quatre lucarnes.
La maison porte d’abord le n° 21 (1784-1857, quartier des Souabes) puis le n° 3.

Les propriétaires suivants, le marchand de fromage Jean Daniel Hetzel puis le fabricant de toiles Jean Frédéric Bernard, n’habitent pas la maison comme le montrent les registres de population. Jean Frédéric Bernard et son voisin passent en 1856 une transaction avec Charles Henri Perrin qui s’engage à conserver une distance minimale entre les bâtiments qu’il entend ériger sur son jardin converti en chantier pour ne pas occulter la lumière. Le rapport judiciaire établi à cette occasion mentionne que la « construction chétive » est construite au niveau de la rue alors que sa voisine est en contrebas. L’adresse figure en 1863 sur la liste des maisons de passe.
Chrétien Kolle est autorisé en 1910 à modifier l’étage mansardé à condition que les travaux aient lieu en arrière de l’alignement légal. La ville établit en 1962 un rapport sur la maison qui comprend un rez-de-chaussée surmonté de deux étages droits et d’un comble à deux versants. Les murs du sous-sol sont en briques. Les murs extérieurs sont aussi en briques crépies. L’état général ne justifie pas de prendre un arrêté de péril. La ville fait démolir la maison en 1963.


Vue actuelle des lieux (2011). Le 19, rue du Renard-Prêchant (au fond) est construit sur l’ancienne rue de la Massue

mars 2021

Sommaire
CadastrePolice du BâtimentRelevé d’actes

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1670 à 1952 (voir auparavant le 1, rue de la Massue). La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date approximative de mutation.

Jean Christophe Küstner, marchand, et (1633) Anne Marguerite Strohecker – luthériens
1670 h Joachim von Botzheim, marchand, et (1650) Marguerite Fleischbein, (1659) Marie Madeleine Kistner puis (1680) Sara Rosine Bœrffenicht – luthériens
1675 v David Kientz, jardinier, et (1660) Catherine Leh – luthériens
1679 v Joachim von Botzheim, ci-dessus
1693 v André Kauffmann, assesseur de police, greffier au bureau des taxes et (1680) Esther Mollinger – luthériens
1717 h Jean Henri Leydecker, marchand, et (1709) Anne Salomé Kauffmann – luthériens
1721 h Jean Daniel Kolb, docteur en médecine, et (1703) Esther Kauffmann – luthériens
1762 h Jean Daniel Kolb, secrétaire en chef du bureau des deniers patrimoniaux, et (1739) Marie Charlotte Pin – luthérien converti et catholique
1762 v Jean Georges Erhard, horticulteur et (1759) Salomé Strewé – luthériens
1792 h Jean Georges Erhard, horticulteur et (1791) Anne Marie Schwing – luthériens
1793 v Georges Henri Reiber, cordier, et (1790) Susanne Salomé Glock – luthériens
1795 v Paul Spehner, laitier, et (1770) Marguerite Umecker – catholique et luthérienne convertie
1812 h Joseph Weiss, vacher, et (1804) Marguerite Spehner
1839 v Jean Daniel Hetzel, marchand graissier, et (1807) Marguerite Barbe Bærst
1854 v Jean Frédéric Bernhardt, fabricant de toiles, et (1835) Caroline Hamann
1884* Georges Hurst, aubergiste, et Gertrude Kern
1908* Georges Hurst et Chrétien Koll
1913* Chrétien Koll, artiste, et Marie Hurst
1932* David Boch, sans profession

Valeur de la maison selon les billets d’estimation

Locations

1818, Chrétien Müller, brasseur
1858, Louis Joseph Paris, tapissier, et Marguerite Længst

(1765, Liste Blondel – 1843, Tableau indicatif du cadastre), voir 1, rue de la Massue

Livres des communaux

1652, Livre des loyers communaux, VII 1461 (1652-1672) f° 70
Jean Christophe Küstner puis Joachim von Botzheim doit pour sa maison et son jardin à la Mare aux Canards (Entenletz) derrière le maison dite Stœrenhoff chaque année à la Sainte-Marguerite 1 livre. La rente était auparavant inscrite au folio 47 d’un registre des Préposés au bâtiment et sera reportée au folio 62 du registre suivant. Les actes ultérieurs établissent que la rente est assise sur le bâtiment d’angle.

Jetzt Joachim von Botzheim
Johann Christoph Kiestner, Soll gemeiner Statt von seinem Hauß Vndt garten in der Crautenaw, ahn der Enthen letz hinder dem Stöhren Hoff, Jahrs vf Margrethæ 1 lb
Ext.1651 et 52
Man. f. 47
New fol. 62
(Quittungen 1653-1672)

1673 Livre des loyers communaux, VII 1465 (1673-1741) f° 62
Le compte successivement au nom de Jean Joachim von Botzheim, David Kientz l’aîné, André Kauffmann, Jean Henri Leydecker et Jean Daniel Kolb comprend aussi le loyer provenant du compte de Jean Voltz

Johann Joachim von Botzheim, Soll vom Hauß und Garten in der Krautenaw an der Enthen letz hinder dem Stören hoff, Jahrs vff Margarethæ, 1 lb
St. Zinnßb. p. 70
Neuzb. fol 808-b
ietzt David Küentz Sen.
jetzt Herr Andres Kauffmann
Jetzt H. Johann Heinrich Leÿdecker v. 106
Jetzt H. Dr. Joh: dan. Kolben W.

(Quittungen 1673-1707)
1672 zalt H. dr. Geüdelin p. 77
1681 Zalt H. Botzheim pro 1678. 79. 80 et 81
Ferner vom hauß in der Krautenaw so fol: 283 hannß Volzen zugehörig war, jahrs auff Martini St. Zb. fol. 430 den 23. 7.bris 1707, Zalt p. 1707 1 lb 6 ß [in margine :] J. 481)

(Quittungen 1708-1714, 1. lb 6 ß
1716-1742, 1 lb.

1741, Livre des loyers communaux, VII 1472 (1741-1802) f° 808-b
Report au registre suivant : Jean Daniel Kolb, Jean Erhard puis Reiber

alzb. 62
H. Dr. Joh: Daniel Kolben (Fr. Wittib) solle vom Hauß und Garten in der Krautenau an der Enthen letz hinder dem Stören hoff Jahrs auf Margarethæ (id est 13. Julii) ane Zinß, 1 lb
[in margine :] Vide Manual fol. 47.b ist dieser Zinß mit 40. lb d abzulösen
[in margine :] 25. Messidor
(1741-an 10)
C 431

Jetzt Johann Erhard der Kunstgärtner, vid. 514.
G. H. Reiber

Préposés au bâtiment (Bauherren)

1789, Préposés au bâtiment (VII 1423)
Georges Erhard demande l’autorisation de refaire le seuil et deux croisées à sa maison en l’étayant. On le renvoie à l’inspecteur des bâtiments.

(f° 299) Dienstags den 30. Junii 1789. Georg Erhard, Schwöll und Creutzstöck – Leonhard Haas Junior nôe. Georg Erhard des gärtners bittet gehorsamst um erlaubnus an deßen in dem schwabenländel mit N° 21 bezeichneten haus eine schwöll einziehen, und zweÿ Creutzstöck einrichten und desfalls sprießen Zu dörffen. Erkannt, durch H Inspector Striedbeck zu untersuchen.

(Traduction) Mardi le 30 juin 1789. Georges Erhard, seuil et croisée – Léonard Haas le jeune demande au nom du jardinier Georges Erhard l’autorisation de refaire le seuil et deux croisées à sa maison, sise 21 quartier des Souabes, en l’étayant. Décision, il devra se conformer aux indications de l’inspecteur des bâtiments Striedbeck.

Atlas des alignements (cote 1197 W 37)

4° arrondissement ou Canton est – Rue de la Massue

nouveau N° / ancien N° : 5 / 21
Spehner
Rez de chaussée et 1° étage médiocre en bois

(Légende)

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 25 f° 274 case 4

Hetzel Marchand de fromage rue d’Austerlitz
Bernhardt Jean Frédéric fab. de Toiles rue de la Mousseau N° 21 (subst. pr 1854)

O 359, maison, sol, rue de la massue 21
Contenance : 1,00
Revenu total : 72,52
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 17 puis 14
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre napoléonien, registre 27 f° 1035 case 2

Bernhardt Jean Frederic fabricant de toiles
1884 Hurst Georg, Wirth

O 359, maison, sol, Rue de la massue 3
Contenance : 1,00
Revenu total : 72,52
Folio de provenance : (274)
Folio de destination : Gb
Année d’entrée :
Année de sortie :
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 9
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre allemand, registre 30, p. 413 case 1

Parcelle, section 33, n° 21 – autrefois O 859
Canton : Kolbengasse Hs. Nr. 3 – Rue de la Massue – Kolbengasse – Rue de la Massue
Désignation : Hf, Whs
Contenance : 0,97
Revenu : 600 – 900 – 1000
Remarques : 1913 Neubau

(Propriétaire jusqu’à l’exercice 1932), compte 583
Hurst Georg
1903 Hurst Georg und Ehefrau i. Gg.
1908 Hurst Georg u. Koll Christian
1913 Koll Christian Artist Ehefr. Marie geb. Hurst
rayé 1932

(Propriétaire à partir de l’exercice 1932), compte 5429
Boch David sans profession
(885)

1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)

Canton IX, Rue 346 Quartier des Suabes p. 487

21
loc. Stortz, Anne Marie, veuve – Manante
loc. Vollmann, Elisabethe – Manant
loc. Lichtlin, Jean Jacques – Manant

Registres de population

(1795) 11° section, Quay des Bateliers N° 16 (registre 600 MW 11) – légende

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)

Kolbengasse (Seite 82)

(Haus Nr.) 3
Hurst. E 0
Jacob, Tagner. 1
Spick, Tagner. –

Dossier de la Police du Bâtiment (cote)

(Partie relevant du 17 rue du Jeu-de-Paume) Henri Perrin est autorisé en 1866 à reculer la porte cochère dans la clôture entre les n° 3 et 5 rue de la Massue. Le médecin militaire Otto Rust a édifié en 1892 une remise provisoire pour abriter ses deux voitures avec l’accord du voisin Hurst, sans savoir qu’une autorisation soit nécessaire. L’affaire est classée en juillet 1894, la remise étant alors conforme au règlement.
(Partie propre au 3 rue de la Massue) Georges Hurst fait poser en 1894 un écarteur pour protéger l’angle de sa maison que heurtent les voitures. Le propriétaire Kolle demande en 1909 l’autorisation de modifier l’étage mansardé. La Police du Bâtiment objecte que les travaux ne sont pas autorisés dans la partie en avant de l’alignement légal. Ils sont autorisés en octobre 1910 à condition qu’ils ne touchent pas à la partie en avant de l’alignement légal.
La ville établit en 1962 un rapport sur la maison qui comprend un rez-de-chaussée surmonté de deux étages droits et d’un comble à deux versants. Les murs du sous-sol sont en briques. Les murs extérieurs sont aussi en briques crépies. L’état général ne justifie pas de prendre un arrêté de péril.

Sommaire

I. Partie relevant du 17 rue du Jeu-de-Paume

  • 1866 – Henri Perrin demande l’autorisation de reculer la porte cochère dans la clôture entre les n° 3 et 5 rue de la Massue – Accord
  • 1890 – La Police du Bâtiment notifie Charles Perrain (17 rue du Jeu-de-Paume) de faire ravaler le mur de clôture entre les n° 3 et 5 rue de la Massue – Travaux terminés, octobre
  • 1892 – Une remise en lattes est construite sans autorisation sur le terrain sis 3 rue de la Massue. Plan et coupe schématiques. Le terrain appartient à Gabriel Bodenheimer, marchand de chevaux domicilié 7 rue du Jeu-de-Paume – Le maire envoie une lettre au propriétaire – Otto Rust, médecin militaire domicilié 3 rue Sainte-Catherine, répond qu’il a édifié le bâtiment avec l’accord du voisin Hurst, sans savoir qu’une autorisation soit nécessaire. Il répond ensuite à la Police du Bâtiment qu’il s’agit d’un bâtiment provisoire destiné à abriter ses deux voitures. Plan
    Comme l’intéressé ne démolit pas la remise ni ne demande un permis de construire, la Ville s’adresse au tribunal qui inflige une amende au contrevenant mais refuse d’en infliger une nouvelle pour la même infraction. L’affaire est classée en juillet 1894, la remise étant alors conforme au règlement.

II. Partie propre au 3 rue de la Massue

  • 1890 – La fosse d’aisances sur la propriété Hurst (3 rue de la Massue) a une contenance de 3 mètres cubes.
  • 1894 (avril) – Le maire notifie Georges Hurst de faire ravaler les façades. Il lui accorde un délai. – Travaux terminés, juin 1895, avec la remarque que le pignon visible sur cour devrait aussi être ravalé.
  • 1894 – Georges Hurst demande l’autorisation de protéger l’angle de sa maison que heurtent constamment les voitures. – Autorisation de ravaler les façades et d’installer un écarteur, septembre 1894 – Travaux terminés, avril 1895
  • 1895 – Le maire demande au propriétaire, Hurst, de faire en sorte que les 5 volets du rez-de-chaussée ne s’ouvrent plus vers la voie publique – Rappel, juillet 1898 – Les volets d’une fenêtre ne sont pas encore modifiés, juin 1899 – Nouveau rappel – Travaux terminés, octobre 1900
  • 1907 – La Police du Bâtiment notifie Chrétien Kolle, domicilié 3 rue de la Massue, de faire ravaler les façades – Travaux terminés, octobre 1907
  • 1909 – Le sieur Kolle a demandé l’autorisation de faire des transformations dans la propriété 3 rue de la Massue (entrepreneur, Metzger, 3 rue du Brochet). Pas de travaux avant février 1911. Travaux en cours, mars 1911 – Travaux terminés, avril 1911, pas d’objection
    1909 – Le propriétaire Kolle (demeurant 3-5 rue de la Massue) demande l’autorisation de faire des travaux intérieurs et extérieurs. La Police du Bâtiment objecte que les travaux ne sont pas autorisés dans la partie en avant de l’alignement légal et précise des points à respecter. Plans annulés. Elévations et plan de situation, plans approuvés. Le propriétaire objecte que l’article 15 du règlement de voirie ne s’applique pas puisque les travaux consistent à modifier l’étage mansardé. La Police du Bâtiment réitère ses objections.
    La construction pourrait exceptionnellement être autorisée si la Commission des logements l’exigeait. Une réunion de la Police du Bâtiment confirme que le règlement doit être appliqué et qu’il n’est pas question de modifier l’alignement. Il ne semble pas exclu de trouver une solution qui ne contrevienne pas au règlement. – Octobre 1910, autorisation, à condition que les transformations ne touchent pas à la partie en avant de l’alignement légal
    Les travaux ont commencé, mars 1911 – Août 1911, attestation du ramoneur Brunck (20 rue des Bouchers). La Police du Bâtiment accorde un délai pour ravaler les façades.
    Mai 1911, les plans des canalisations qui manquaient au dossier ont été remis à la Police du Bâtiment.
    Juin 1911. Le certificat d’occupation ne peut pas être délivré tant que le ravalement n’a pas eu lieu
    Travaux terminés, septembre 1912
  • 1921 – La Police du Bâtiment notifie Marie Kolle (Marie Koll dit Kolle née Hurst) de faire ravaler les façades. Elle accorde un délai jusqu’en avril 1923 – Août 1922, l’entrepreneur Jean Heimburger (rue de Berne) est autorisé à occuper la voie publique
  • 1928 – Un locataire se plaint que son appartement est humide. La Police du Bâtiment constate que la plainte n’est plus fondée.
  • 1962 – Rapport sur la maison en bon état. Il y a deux logements à chaque niveau (rez-de-chaussée, premier et deuxième étage). La ville engage des pourparlers avec les copropriétaires pour acquérir la maison.
    Extrait du plan cadastral (certaines parcelles sont hachurées)
    Octobre 1961 – Courrier de la Division I à la Division V. Le 3 rue de la Massue est entre d’autres maisons très vétuste.
    Juillet 1962 – Courrier de la Division I à la Division V concernant l’assainissement du secteur rue du Brochet-rue de la Massue
    Juillet 1962 – Nouveau rapport

V. 21/19 – 31.7.62
conc. : Immeuble 3. Rue de la Massue, E.V.
réf. : I log. n° 288 B/LO/RE du 10.7.62.
Rapport
1. L’immeuble 3. Rue de la Massue est construit en bordure de ladite rue, il comporte un rez-de-chaussée surmonté de 2 étages droits et d’un comble à 2 versants, recouvert de tuiles plates (ancien format).
Les murs de cave sont maçonnés en briques, sans revêtement de crépi intérieur. Les murs en élévation également en briques sont crépis extérieurement, tandis que le plâtre recouvre les plafonds et murs intérieurs.
L’ossature des planchers est en bois; un escalier a volée droit donne accès aux étages. Les WC, aménagés sur les paliers, sont raccordés au réseau souterrain du tout-à-l’égout. Ces installations sanitaires desservent plusieurs foyers en commun.
Tous les étages sont habités.
Des fissures anciennes, sans importance, se dessinent sur les murs et plafonds.
L’état général d’entretien est satisfaisant. L’inspection des lieux a été faite en présence de Mme Vve Sophie Lieb, locataire du 2° étage. Les défectuosités relevées ne sont pas de nature à compromettre la sécurité des locataires de sorte que nous ne sommes pas en mesure de frapper d’arrêté de péril ledit immeuble.
A titre de renseignement, nous mentionnons ci-après le relevé des occupants
R.d.ch., haut. d’étage, 2,23 m.
famille Gomez, 2 personnes, en 2 pièces et cuisine, WC commun sur palier
famille Zimmermann, 2 personnes, en 2 pièces et cuisine, WC commun sur palier
1° étage, haut. d’étage, 2,25 m.
famille Borelli Georges, 3 personnes, en 2 pièces et cuisine, WC commun sur palier
Mme Mai, 1 personne, en 2 p., le reste comme ci-dessus
2° étage, haut. d’étage, 2,55 m.
M. Imbs Joseph, 2 personnes, en 2 p. etc.
Mme Vve Sophie Lieb, 1 personne, 1 p., etc.
comble non habité.
V. – 2. Répondre à I log.
3. à classer


Relevé d’actes

Voir auparavant la notice du 1, rue de la Massue

Préposé à la Douane, Jean Christophe Küstner et Anne Marguerite Strohecker hypothèquent la maison au profit du jardinier Jean Loup Kostmann. En marge, quittance remise à Marie Madeleine femme de Joachim von Botzheim

1646 (17. Junÿ), Chambre des Contrats, vol. 497 f° 304-v
Erschienen h hannß Christoph Kirstner Burg. und haußmaÿster im Zoll Keller alhie und Fraw Anna Margaretha Stroheckherin sein ehewürthin, und Sie Anna Margaretha mit beÿstand H Johann Stroheckhers deß handelßmanns ihres Bruders und H Johann Georg Meÿers der Statt stattschreibers ihres Vettern, beed. alß deroselb. hiehero insonderheit erbettener nechster Verwanther
haben in gegensein hannß Wolff Costmanns deß Gartenmanns und Burgers Zu Straßburg – schuldig seÿen 50 Pfund
dafür in specie Vnderpfand sein solle hauß, hoffstatt, Garten, mit allen deren Gebäwen alhie in der Krautenaw im Entenletz, neben dem Schuldgläubiger ein: und anderseit ist ein Eckh, hind. vff Georg Schultheiß. den Gartnern stoßend gelegen, davon gehend iahrs j. lib gemeiner Statt, item 4 ß d denen Johannitern und 2 ß 6 d dem Waÿsenhauß
[in margine :] Erschienen hannß Wolff Costmann der Gartenmann alß Vogt Elisabethæ Kostmännin, hatt in gegensein H Joachim von Botzheim alß Ehevogt Fr. Mariæ Magdalenæ Kistnerin (…) quittirend, Act. 13. Julÿ a° 1665.

Marie Madeleine femme de Joachim von Botzheim vend la maison à l’assesseur des Quinze Frédéric Schœtterlin. L’acte n’est pas terminé

1666 ([24/27]. April.), Chambre des Contrats, vol. 532 f° 258-v
[acte biffé, non terminé] Erschienen Fr. Maria Magdalena H Joachim von Botzheim E.E. Statt Gerichts alten Beÿsitzers eheliche haußfrau mit assistentz erstermelts ihres Ehevogts
in gegensein des Ehrenvest, From- und wohlweÿsen H Friderich Schötterlin deß beständigen Regiments der herren Fünffzehen
hauß hoffstatt und Gärtlin, mit allen deren Gebäwen, Begriffen, Zugehördten und Gerechtigkeiten alhie in der Vorstatt Krautenau gegen dem Stören hoff, einseit neben hannß Voltzen dem Gartnern, anderseit neben Elisabeth weÿl. Michael Kegels deß Schiffknechts seel. wittib, anderseit neben [sic] weÿl. Ludwig Baldners sel. wittib, hannß Martin Hosch. dem Schiffknechts und Georg Sÿfridten Einspännigern stoßend gelegen

Marie Madeleine, femme de Joachim von Botzheim, assesseur au Grand Sénat, vend pour 250 livres la maison à David Kientz le vieux, jardinier à la Krutenau

1675 (16. 10.br), Chambre des Contrats, vol. 544 f° 791-v
Frau Maria Magdalena, herrn Joachim Von Botzheim E.E. Kleinen Rhats beÿsitzers eheliche haußfrau mit beÿstand erstgedachts ihres Ehevogts
in gegensein David Küntzen deß ältern Gartners in Krautenau
hauß hoffstatt Gärtlin hinden daran, mit allen deren Gebäwen, begriffen, weithen, zugehördten, rechten und Gerechtigkeiten sambt der Gemeinschafft deß Bronnens alhier in der Vorstatt Krautenau einseit neben obgemeltem Botzheim, anderseit neben dem Allmend, hinden uff hannß Voltzen Gatnern in Krautenaw stoßend gelegen, davon gehend iährlichen j. lb Gemeiner statt bodenzinß, Item 4. lb alle Jahr erm. Nativitatis CHRISTI und Joh. Bapt: 4 ß Zinnß dem Ordens hauß Zu St. Johann alhie – umb 250 Pfund

Jardinier à la Krutenau, David Kientz épouse en 1660 Catherine Leh, fille de jardinier,
Mariage, Saint-Guillaume (luth. p. 45) 1660 (W.)
Dom Exaudi et Festo Pentecostis 3/10. Junÿ. Herr David Kientz, der Garttner, Schöffel v. Burg. alhie, Und Jgfr. Catharina, Görg Lehen, geweßenen Garttners Vnder d. wagner, auch B. alhie nachgel. Eheliche Tocht. * der Stieff*tter. Jst Sie j Junger Mensch Von 18. Jahr. Würdt i Mutter Zu 6. Kindern. Cop. d. 12. Junÿ (i 39)

Proclamation, Sainte-Aurélie (luth. p. 138)
Anno 1660. Eodem [Dienst. en 12. Jan.] zu St: Wilhelm, Dauid Küntz der Gartner, undt Jfr Catharina, Georg Lehen des Gartners sel. nachgelaßene tochter (i 72)

David Kientz le vieux, jardinier à la Krutenau, et sa femme Catherine hypothèquent la maison au profit du docteur en médecine Samuel Geudelin pour s’acquitter du prix de la maison et construire une nouvelle grange

1676 (14. Jan:), Chambre des Contrats, vol. 545 f° 48-v
David Küntz der älter Gartner in Krautenaw und Catharina beÿder Eheleuth, und Zwar Sie Catharina insonderheit mit beÿstand Hannß Voltzen Davids sohns Gartners underwagner und Lorentz Hammerers Gartners daselbst alß deroselben hierzu erbettene nechster Verwanther
in gegensein deß Ehrenvest- hochgelehrten herrn Samuel Geudelins Med. Doct. et Practic. – schuldig seÿen 250. lb, daß Sie damit nachgemelte behaußung und platz Zur Scheuren erkauffen und Völlig bezahlen können
unterpfand, hauß hoffstatt platz Zur Scheuren mit allen deren gebäwen, begriffen, weithen und Zugehördten alhier in der Krautenaw, einseit neben herrn Joachim Von Botzheim E.E Kleinen Rhats Beÿsitzern, anderseit neben Einem Allmend Gäßlein, hinden uff hannß Voltzen Gartnern in Krautenau stoßend gelegen, davon gehend iährlichen j. lb gemeiner statt bodenzinß, Item 4. ß term. Nativit. CHRISTI und Joh. Bapt: Zinß dem Ordens hauß Zu St. Johann alhier
Vnd damit der herr Creditor seines außgelühenen Gelts halben umb so da meheres Versichert seÿe, so hatt Er denen Schuldbekennenden Eheleuthen expressé angedingt, und haben dieselbe auch zugesagt uff obgedachten Lähren Platz eine newe Scheur ahn der abgegangenen statt nechster tagen bawen zu laßen

David Kientz le vieux, jardinier à la Krutenau, et sa femme Catherine vendent la grange qu’ils viennent de construire à Jean Joachim von Botzheim moyennant 50 livres

1679 (29.4.), Chambre des Contrats, vol. 548 f° 345
(Prot. fol. 21) H. David Kuentz Gartner in Krautenaw und Catharina beÿde Eheleuth
in gegensein herren Joachim Von Botzheim Rhein Zollers und alten dreÿers deß Vmbgeldts
Eine New erbawte Scheur und Schweinstall alhier in der Vorstatt Krautenaw beÿ dem Ballhauß, einseit neben dem Käuffern selbsten, anderseit neben Hannß Voltzen Gartnern in Krautenaw, hinden uff Lorentz Rothhahn dem haußfeurer stoßend gelegen, und seÿe Grund und boden warauff erwehnte Scheur und Schweinstall stehe, dem Kaüffern Vorhien gehörig – umb 100 fl.

Catherine Leh veuve de David Kientz meurt en 1709 en délaissant cinq enfants. L’inventaire est dressé dans une maison que la défunte louait à la Krutenau face à la Clé. L’actif de la succession s’élève à 197 livres, le passif à 97 livres.
1709 (4.4.), Not. Baer (Christophe Evrard, 2 Not 4) n° 288 (numéro XIX° s.)
Inventarium über Weÿl. der Ehren undt Tugendsamen Frauen Catharinä Küntzin gebohrner Löhin, deß auch Weÿland Ehrengeachten und wohl bescheidenen herrn Davidt Küntzen deß ältern geweßenen Gartners undt burgers alhier Inn Straßburg nachgelaßener Wittib nunmehr auch seel. Verlaßenschafft auffgerichtet undt verfertiget worden In Anno 1709. – nach Ihrem Sontags alß den 24.te, Martÿ dießes 1709.ten Jahrs aus dießem müheseel. leben genommenen tödl. hiendritt hinder Ihro verlaßenwelt genommenen tödlichen hintritt (…) So beschehen allhier inn Straßburg auff Donnerstags den 4. Aprilis 1709.
Die Eingangs gemelte undt nunmehr seel. abgeleibte Fraw hatt ab intestato Inn Stämmen Zu Erben hinderlaß. volgende Ihre mit auch weÿl. eingangs benandten Ihren Ehelichen würth auch längst seel. verstorben ehelich erzielter Kinder nemlichen und 1. Hannß Georg Küntz burger und Gartenmann alhiern welcher verheurathet ahn fraw Annam Mariam gebohrne Schmittin, 2. Hannß Michel Küntz, burger und Gartenmann allhier, welcher verheurathet ahn Fr: Mariam Magdalenam gebohrener Costmännin, 3. Fraw Catharinam Botzenhardtin geborhner Küntzin, beÿständlich Ihres Ehevogts Hannß Georg Botzenhardt burgern undt Gartenmanns alhier, 4. Jungfr. Anna Maria Küntzin, beÿständlich Ihres geordnet und geschworenen Vogts Martin Bauren auch burgern undt Sartnern alhier, 5. Hannß Jacob Küntz burger undt Gartber alhier welcher verheurathet ahn fraw Annam gebohrner Schwingin
In Einer alhier in Straßburg Inn der Vorstatt Crauttenaw beÿm Schlüßel gelegen vnndt allhier vonn der verstorbenen seel. lehnungs weiß bewohnten vndt aber herrn Daniel Gori sen: Gartenmann vnd burgern alhier Eigenth: Zuständiger Behaußung befunden
Hützenwerck. In der Hauß Cammer, Soldaten Kammer, Hauß öhren, Inn der Wohn Stub, Stub Kamer
Norma hujus Inv. Copia Codic. Copia Dispos. inter liber.
Sa. hßraths 52, Sa. Schiff und geschirr Zum ackerbau geh. 1, Sa. eig. lige güter 94, Sa. activ Schulden 50, Summa summarum 197 lb – Passiva 97 lb, Nach deren Abzug 100 lb

Joachim von Botzheim, assesseur au Grand Sénat, vend pour 300 livres la maison à l’orfèvre Daniel Kauffmann qui vient d’acheter la maison voisine. Les rentes assises sur la maison établissent qu’il s’agit de la même qu’à la vente de 1675, sans doute attribuée au créditeur en paiement des sommes qui lui étaient dues.

1693 (9.4.), Chambre des Contrats, vol. 565 f° 284
(Prot. fol. 53.b) H. Joachim von Botzheim, E.E. Großen Raths alter Beÿsitzer
in gegensein H. Daniel Kauffmanns, deß Silberarbeiters
Eine behaußung und Gartten hind. daran, mit allen deren Gebäuen, begriffen, weithen, Zugehörd. Recht. und Gerechtigkeiten sambt der Gemeinschafft deß bronnens, allhier in der Vorstatt Krautenau und.halb d. hecht. brucken einseit neben einem and. hauß und Gartten, so d. H. Kaüffer heut dato von weil. Lorentz Rothhan deß weißbeck. sel. wittib und Erben erkaufft, anderseit neben dem allmend, hind. auff H. hans Voltzen dem Garttner in Krautenau und E:E: Kleinen Raths alt. beÿsitzern, stoßend gelegen, darvon gehen jährlich. Ein pfund d. Gemeiner Statt Bodenzinß, lt. alle jahr term. Nativit. Christi und Joh: Baptistæ 4 ß d ewigen Zinß dem Ordenshauß zu St. Johann allhier – umb 300 Pfund

Voir entre 1703 et 1793 la notice sur le jardin Kolb, de 1793 à 1812 celle sur le 1, rue de la Massue.

Joseph Weiss qui a conservé la maison occidentale loue une écurie au brasseur Chrétien Müller

1818 (27.1.), Strasbourg 14 (59), Not. Lex n° 4098
Bail de 2 années à commencer à la St Jean – Joseph Weiss, laitier
à Chrétien Müller, brasseur
une écurie pour quatre chevaux, une chambre, au premier et une au second dans la maison appartenant au bailleur en cette ville rue dite Kolbengaesslein n° 21, moyennant un loyer annuel de 50 francs
Enregistrement, acp 137 F° 123-v du 28.1.

Le laitier Joseph Weiss et Marguerite Spehner vendent la maison au marchand graissier Jean Daniel Hetzel et à sa femme Marguerite Barbe Bærs moyennant 3 000 francs

1839 (26.7.), Strasbourg 3 (87), Me Kratz n° 859
Joseph Weiss, laitier, et Marguerite Spehnert
à Jean Daniel Hetzel, marchand graissier, et Marguerite Barbe Baerst
une petite maison avec appartenances et dépendances située à Strasbourg au Quartier des Souabes près de l’Hôpital militaire rue de la Massue n° 21, d’un côté Paul Weber ci devant les conjoints Weiss devant la rue de la Massue derrière le chantier de M Perrin entrepreneur ci devant jardin du Sr Ehrhardt fleuriste – pour 3000 francs
sont compris trois poeles en fer de fonte se trouvant dans la maison – à la venderesse seule propriétaire, provenant de la succession de son père Paul Spehnert, laitier, par licitation devant Me Knobloch le 25 mai 1812, suivant cet acte la maison présentement vendue ainsi qu’une autre y attenant n° 20 abandonnée à la femme Weber née Spehner pour 6500 francs, par acte devant Me Knobloch le 12 juin 1812 les conjoints Weiss ont vendu la maison attenant aux conjoints Weber pour 2950 francs, les deux maisons acquises par les conjoints Spehner de Georges Henri Reiber, cordier, par devant Me Dinckel le 1 prairial 3, le Sr Reiber acquis sur Jean Georges Ehrhard, jardinier, à la Chambre des Contrats le 4 septembre 1793
Enregistrement, acp 270 F° 62 du 29.7.

L’huilier Jean Daniel Hetzel épouse en 1807 Marguerite Barbe Bærst : contrat de mariage
1807 (28.9.), Strasbourg 3 (40), Not. Übersaal n° 539, 3940
Contrat de mariage – Sr Jean Daniel Hetzel huilier fils majeur de feu Jean Jacques Hetzel, blatier, procréé avec feue Marguerite Madeleine Reichenbach
Dlle Marguerite Barbe Boerst fille majeure du Sr Jean Boerst, marchand graissier, procréée avec feue Marie Madeleine Siefert
Enregistrement de Strasbourg, acp 103 F° 157 du 29.9.

Inventaire des apports
1809 (17.8.), Strasbourg 3 (33 / 1), Not. Übersaal n° 1143, 5001
Inventaire des apports de Jean Daniel Hetzel marchand graissier et de Marguerite Barbe Baerst, Contrat de mariage devant le notaire souss. le 28 sept. 1807
le mari : mobilier 535 fr
la femme : mobilier 756 fr, numéraire 618 fr, total 1374 fr, moitié des présents de noces 152 fr, total 1526 fr
Enregistrement de Strasbourg, acp 113 F° 28-v du 18.8.

1852, M° Burtz
acp 416 (3 Q 30 131) f° 9-v du 23 Xbr Burtz
Dépôt du testament olographe de Marguerite Barbe Baerst épouse Jean Daniel Hetzel

Marguerite Barbe Bærst fait son testament par lequel elle institue pour héritier son mari Jean Daniel Hetzel, ancien marchand de fromage (voir l’acte suivant)
Enregistrement de Strasbourg, ssp 113 (3 Q 31 612) f° 64-v du 23.12. ssp du 17.10.1840
Testament – Marguerite Barbe Boerst épouse Jean Daniel Hetzel déposé Burtz

Jean Daniel Hetzel meurt en 1857 après avoir institué pour héritière sa niève Caroline Hamann femme de Jean Frédéric Bernhard

1858 (25.3.), Strasbourg 3 (101), Not. Burtz n° 4603
Inventaire de la succession de feu le Sr Jean Daniel Hetzel
Cejourd’hui 25 mars 1858 à neuf heures du matin, à la requête en en présence de D° Caroline Hamann épouse du Sr Jean Frédéric Bernhard fabricant de toiles, à ce présent et qui l’autorise, demeurant ensemble à Strasbourg. Cette dame agissant ici comme légataire universelle de feu M. Jean Daniel Hetzel ancien marchand de fromage demeurant de son vivant à Strasbourg en vertu de son testament reçu par M° Burtz notaire soussigné le 4 janvier 1853 et ainsi que le constate déjà un acte de notoriété dressé par le même notaire le 19 octobre dernier suivant lequel le défunt n’a laissé ni ascendant ni descendants, par conséquent aucun héritier à réserve, de sorte que ledit testament a pu recevoir sa pleine exécution au profit tant de la requérante, nièce par alliance seulement du défunt, que des autres légataires nommés plus bas
le tout dressé dans son logement à Strasbourg rue d’Austerlitz N° 5, sur la représentation et les déclarations qui seront faites par les époux Bernhard eux mêmes er aussi par la Dlle Rosine Minich domestique du défunt

Contrat de mariage de la requérante, dressé devant M° Kratz notaire à Strasbourgle 17 août 1835
Titres et papiers. 1° Une pièce qui est une expédition d’un contrat de vente passé devant M° Ubersaal notaire à Strasbourg le 21 décembre 1810 et aux termes duquel le défunt a acquis du S. Jean Daniel Huck farinier et de D° Catherine Madeleine Rimbach conjoints demeurant à Strasbourg la maison dont il a déjà été question plus haut et qui est située à Strasbourg rue d’Austerlitz N° 5 et dénommée autrefois rue du bétail N° 3 ; laquelle vente a été faite pour le prix de 12.000 francs. Les requérants déclarent que l’acquisition de cette maison a été faite durant la communauté qui a existé entre le défunt et D° Marguerite Barbe Baerst sa femme prédécédée en vertu de laur contrat de mariage passé devant M° Ubersaal le 28 novembre 1807, que la D° Hetzel est décédée à Strasbourg le 20 décembre 1852 et qu’elle a institué son mari pour son seul et unique héritier à défaut d’héritiers à réserve dans son testament fait olographe le 17 octobre 1840 enregistré à Strasbourg le 23 décembre 1852 et déposé pour minute à M° Burtz en vertu d’une ordonnance de M. le Président du tribunal civil du 20 du même mois, institution d’héritiers qui a été confirmée ât un acte de notoriété dressé par M° Burtz le 30 du même mois
acp 468 (3 Q 30 183) f° 10-v du 27.3. (succession déclarée le 9 avril 1858) Il dépend de ladite succession 1) mobilier légué à la domestique Rosine Münch 557, 2) autre mobilier 397
Consentement par la D° Bernhard à l’exécution du testament. Délivrance de legs fait à Dlle Münch par le testament susrelaté
acp 468 (3 Q 30 183) f° 30-v du 6.4. (vacation du 3 avril) Il dépend de ladite succession Maison rue d’Austerlitz, créances 2322, argent comptant 1000, Total 3322 – Passif 250 francs

Jean Daniel Hetzel vend la maison au fabricant de toiles d’emballage Jean Frédéric Bernhard et à sa femme Caroline Hamann

1852 (30 Xbr), M° Burtz
Vente par Jean Daniel Hetzel, ancien marchand de fromage à Strasbourg
à Jean Frédéric Bernhard, fabricant de toiles d’emballage, et à Caroline Hamann son épouse à Strasbourg
1) d’une maison sise à Strasbourg quartier des souabes N° 16
2) d’une autre maison en ladite ville près de l’hôpital militaire et rue de la Massue N° 21, ces deux maisons estimées ensemble à 10.000 francs. Cette vente faite moyennant une rente annuelle et viagère de 1200 francs payable âr quartn cette rente estimée à un capital de 10.000.
Origine, 1) vente Kratz le 25 9.bre 1837, 2) vente Kratz le 26 juillet 1839
acp 416 (3 Q 30 131) f° 35-v du 3.1. Burtz 30 Xbr 1852
acp 416 (3 Q 30 131) f° 35 du 3.1. Burtz 30 Xbr 1852 – Notoriété constatant que Marguerite Barbe Baerst épouse Jean Daniel Hetzel, ancien marchand de fromage à Strasbourg est décédée le 20 décembre 1852, laissant pour héritier son dit mari suivant testament olographe du 17 octobre 1840, enregistré le 23 décembre 1852

Le tisserand Jean Frédéric Bernhard épouse Caroline Hamann en 1835
1835 (17.8.), Strasbourg 3 (85), Me Kratz n° 362
Contrat de mariage – Jean Frédéric Bernhard, tisserand né le 8 avril 1811, fils de Jean Daniel Bernhard, tisserand, et Marie Sare Greiner
Caroline Hamann née le 31 octobre 1811 fille de Charles Hamann, tonnelier, et Marguerite Salomé Baerst
Enregistrement, acp 233 F° 68-v du 19.8. – communauté réduite aux acquets

Jean Frédéric Bernhard loue la maison au tapissier Louis Joseph Paris et à Marguerite Længst

1858 (29 avril), Enregistrement de Strasbourg, ssp 127 (3 Q 31 626) f° 34 du 3.5.
29 avril 1858, Bail – Le soussigné Sr Jean Frédéric Bernhard, fabricant de toiles d’emballage à Strasbourg, donne à bail à loyer pour trois, six ou neuf années à partir du 25 juin 1858
à Louis Joseph Paris, tapissier et D° Marguerite Laengst son épouse les deux domiciliés ensemble à Strasbourg, preneurs solidaires
sa maison sise à Strasbourg rue de la massue N° 3. Le bail est fait pour un loyer annuel de la somme de 884 francs

La maison figure sur la liste des maisons de passe dressée en 1863.

1863, ADBR cote 3 M 929 (Mœurs)
Préfecture du Bas-Rhin – Commissariat central – Ville de Strasbourg
Maisons dites de passe
Pâris Joseph, Rue de la massue 3
Strasbourg le 13 Juillet 1863, Le Commissaire central

Demeurant rue de la Massue, l’aubergiste Georges Hurst, époux de Gertrude Kern, meurt à l’hôpital civil le 4 juin 1906 à lâge de 64 ans

Décès, Strasbourg (n° 1451)
Strassburg am 5. Juni 1906. Der Direktor des Bürgerspitall hierselbst hat mitgeteilt daß der Gastwirt Georg Hurst, 64 Jahre alt, katholischer Religion, wohnhaft in Strassburg, Kolbengasse 3, geboren zu Achenheim, Unter-Elsass, Ehemann von Gertrud geborene Kern, Sohn der verstorbenen Eheleute Leonhard Hurst, Schmid, und Josephine geborne Escherich, zuletzt in Achenheim wonhaft, zu Straßburg im Bürgerspital aù 4. Juni des Jahres 1906 Nachmittags um achteinhalb Uhr vertorben sei. (i 7)


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