La rue porte depuis 1918 le nom de Francs-Bourgeois et non plus celui de Fribourgeois, sans doute pour effacer toute évocation de l’Allemagne ; c’est au même moment que la rue des Souabes devient la rue des Zouaves à la Krutenau. La rue des Fribourgeois reprend le nom de la maison qui abrita très longtemps le poêle des aubergistes (poêle des Fribourgeois, parcelle 301 du côté ouest de la rue sur le plan Blondel ci-dessous) après avoir été nommée d’après l’origine de son occupant.
Jusqu’à la Grande Percée des années 1910, la rue des Fribourgeois s’étendait de la Grand rue à la rue du Vieux-Seigle. Elle se prolongeait ensuite par la rue des Chandelles puis par la rue des Incendiaires (actuelle rue Frédéric Piton) qui donne sur la place Kleber. La Ville a repris le nom de Fribourgeois pour désigner la nouvelle rue percée à la suite de la rue du Vingt-Deux-Novembre. Les maisons qui bordaient le côté oriental de l’ancienne rue ont été conservées (actuels n° 17 à 21), de même que les anciens 9 à 15 rue des Chandelles, devenus 9 à 15 rue des Francs-Bourgeois. Le seul bâtiment ancien à subsister actuellement est le n° 19 qui faisait partie de l’ancienne Monnaie de la Ville avant d’être reconstruit dans la deuxième moitié du XVIII° siècle par un particulier.
Jusqu’en 1945, l’actuelle rue de la Division-Leclerc qui prolongeait la Grande Percée vers l’Ill portait aussi le nom de rue des Francs-Bourgeois.

L’ancienne rue des Fribougeois est la deuxième orientée nord-sud à partir de l’extrémité inférieure droite du canton (Plan Blondel, ci-dessus).
La nouvelle rue des Francs-Bourgeois se trouve au milieu du plan (plan Gruninger, 1920, ci-dessous).