4, rue de l’Argile


Rue de l’Argile n° 4 – IV 61 (Blondel), P 638 puis section 58 parcelle 78 (cadastre)


Le numéro 4 en avril 2018
Coupe lors de la surélévation (1875, dossier de la Police du Bâtiment

La maison appartient au moins depuis le XVII° siècle à l’Eglise Rouge dont les biens sont réunis à l’Hôpital bourgeois. L’Hôpital la vend en 1783 au compagnon maçon Pierre Dober qui la cède ensuite à un autre compagnon maçon, Jean Pierre Blosdœrffer. Elle revient ensuite à son gendre menuisier puis facteur de pianos Mathias Frost.


Elévations préparatoires au plan-relief de 1830, îlot 146 (© Musée des Plans-relief)

L’Atlas des alignements (années 1820) signale un rez-de-chaussée en maçonnerie et un étage en bois. Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830 (1), la façade est la deuxième à gauche du repère (m) : deux fenêtres suivies de la porte d’entrée, un étage à trois fenêtres, toiture à deux étages de lucarnes. La cour N’ représente l’arrière (2-3) de la maison face à laquelle se trouve la remise (4-5) qui occupe l’angle sud. Les murs (1-2) font partie de la maison d’angle n° 34 (ensuite n° 2).
La maison porte d’abord le n° 5 (1784-1857) puis le n° 36.


Cour (N’)

Déjà propriétaire de la maison d’angle, Joseph Gæssler acquiert l’immeuble en 1869 et fait convertir la même année la porte d’entrée du 36, rue de l’Argile en croisée. Il fait aménager en 1875 le deuxième étage et ajouter un troisième étage, en donnant au bâtiment son aspect actuel. Les deux maisons réunies partagent ensuite le même destin. Le cadastre fusionne les deux parcelles en 1920 en reportant la contenance du n° 4 au n° 2.

janvier 2019

Sommaire
CadastrePolice du BâtimentRelevé d’actes

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1616 à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date donnée par les registres du cadastre.

(réunie à la maison voisine)

Eglise Rouge
1783 v Pierre Dober, compagnon maçon, et (1761) Marie Madeleine Maus – catholiques
1784 (v) v Jean Pierre Blosdœrffer, compagnon maçon, et (1762) Anne Catherine Klein puis (1772) Anne Marie Richert, veuve du serrurier Jacques Urbain Jungblut – catholiques
1799 h Matthias Frost, menuisier puis facteur de pianos, et (1795) Marie Louise Blosdœrffer
1843 v Georges Cadet, maréchal ferrant, et (1825) Marguerite Lix
1860 v Joseph Egalité Weber, cordonnier puis revendeur, et (1820) Anne Marguerite Rangé
1869 v Louis Gæssler, farinier, et (1862) Marie Madeleine Schœny

(1765, Liste Blondel)
(Etat du développement des façades des maisons, AMS cote V 61) supra (Weber [sic]), toises, pieds et pouces (contenance commune avec VI 62)
(1843, Tableau indicatif du cadastre) P 638, Frost, Mathieu, facteur de pianos Vieux Marché aux Vins – maison, sol, cour- 0,76 are

Locations

1756, Jean Kriesser, compagnon maçon
1850, Chrétien Eber, ouvrier cordonnier, et (1850) Marguerite Cadet

Atlas des alignements (cote 1197 W 37)

1° arrondissement ou Canton ouest – Rue de l’Argile

nouveau N° / ancien N° : 9 / 5
Frost
Rez de chaussée en maçonnerie et 1° étage médiocre en bois
(Légende)

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 28 f° 176 case 5

Frost, Mathieu, facteur de pianos
Cadet Georges marechal fer. (subst. pour 1847)

P 638, maison et cour, sol, rue de l’argile 4
Contenance : 0,91
Revenu total : 45,47 (45 et 0,47)
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 14
fenêtres du 3° et au-dessus :

45,47 Cadastre napoléonien, registre 22 f° 843 case 2

Cadet Georges Maréchal ferrant
1859, Cadet Georges les héritiers
1862 Weber, Joseph Egalité, ancien revendeur
1870, Gaessler Louis, Marchand de farine
1884 Gaessler Josef
(ancien f° 591)

P 638, maison, sol, Rue de l’Argile 36
Contenance : 0,76
Revenu total : 54,39 (54 et 0,39)
Folio de provenance : (176)
Folio de destination : 843-II
Année d’entrée :
Année de sortie : 1878
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 16 / 19, 13 / 15
fenêtres du 3° et au-dessus :

P 638, maison, Rue de l’Argile 36
Revenu total : 81,39 (81 et 0,39)
Folio de provenance : 843-II, Vergrößerung
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 1878
Année de sortie :
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 18 / 14
fenêtres du 3° et au-dessus : 8 / 6
1878, Zugang – Gaessler Ludwig f° 843-II, P 638, Haus, Reinertrag 27 (3 P, 81), Vergrößerung, vollendet 1875, steuerbar 1878, besteuert 1878
Abgang – Gaessler Ludwig f° 843-II, P 638, maison, Reinertrag 54, Vergrößerung 1875, Zeit 1878

Cadastre allemand, registre 31 p. 336 case 3

Parcelle, section 58, n° 78 – autrefois P 638.p
Canton : Leimengasse Hs N° 36
Désignation : Hf, Whs, N.G.
Contenance : 0,50
Revenu : 2100 – 3100
Remarques : 1920 ab. F. 4

(Propriétaire), compte 2217
Gässler Josef Wwe
1920, Gaessler Maria Magdalena Johanna Rentnerin
1920, Lauth Andreas Bürgermeisterbeamter und Ehefrau Clara geb. Marmillod in GG
1926 Demmelmeyer Jean la veuve Eugénie Emma née Stroh
(1157)

1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)

Canton IV, Rue 94 Rue de l’Argile (p. 224)

5
loc. Dober, Madeleine, V° – Maçons
loc. Schubert, J. Christophe, menuisier – Manant
loc. Ell, Pierre, tailleur – Manant
[ajouts] loc. Rhein, Antoine – Manant
loc. Weber, Antoine, Invalide – Manant

Annuaire de 1905

(voir le 2, rue de l’Argile)

Dossier de la Police du Bâtiment

(voir le dossier du 2, rue de l’Argile)
Le propriétaire Gæssler fait convertir en 1869 la porte d’entrée du 36, rue de l’Argile en croisée. Il fait aménager en 1875 le deuxième étage et ajouter un troisième étage.


Relevé d’actes

La maison appartient au moins depuis le XVII° siècle à l’Eglise Rouge dont les biens sont réunis à l’Hôpital bourgeois. Son receveur la loue au compagnon maçon Jean Kriesser

1756 (13.7.), Chambre des Contrats, vol. 630 f° 170-v
des mehrern hospitals schaffner H. Lt Johann Rudolph Stößer
in gegensein Johann Krießer des maurer gesellen (+)
entlehnt, eine behausung cum appertinentis im Leimengäßel auf dem Plänel hinter dem Reebstöckel einseit neben dem hospital selbst, anderseit neben Daniel Günther dem hoßenstricker, hinten auff Faudel den Pastetenbeck – auff 9 nacheinander folgenden jahren auff innstehenden Michaelis anfangend um einen jährlichen Zinß nemlich 13 pfund

Le receveur de l’Hôpital bourgeois vend la maison 395 livres au compagnon maçon Pierre Dober

1783 (10.10.), Chambre des Contrats, vol. 657 f° 422-v
nahmens des mehrern Hospitals H. Georg Friedrich Fettich daßiger schaffneÿ mittelschreiber – laut decreti alienendi de dato 7. junÿ 1779
in gegensein Peter Dober des maurer gesellen
eine in ermelten Stifft bishero eigenthümlich zuständig gewesten behausung und hoffstatt mit allen deren begriffen, weithen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten ane dem Leimengäßlein auff dem Plänel hinter dem Reebstöckel, einseit neben dem verkauffenden stifft zuständigen haus, anderseit neben H. Weber dem paßmentirer, hinten auff das bierhaus zur Mühl – um 790 gulden meistgebotten

Elle revient vers 1784 au compagnon maçon Jean Pierre Blosdœrffer, originaire de Willanzheim dans le diocèse de Wurtzbourg. Il épouse en 1762 Anne Catherine Klein, luthérienne convertie de Strasbourg puis en 1772 Anne Marie Richert, veuve du serrurier Jacques Jungblut. Jacques Urbain Jungblut se marie en 1767 avec Anne Marie Richert, originaire de Reinhardsmunster près de Marmoutier

Mariage, Saint-Pierre-le-Vieux (cath. p. 42)
Hodie 18 Octobris anni 1762 (…) sacro matrimonii vinculo in facie ecclesiæ conjuncti fuerunt joannes petrus Blosdoerffer ex willandsheim diœcesis wirtzburgesis filius Legitilmus Laurentii Blosdoerffer civis et cæmentarii ibidem et Annæ Mariæ Blosdoerffer conjugum et anna Catharina Klein neoconversa filia legitima joannis jacobi Klein civis et silocomi* et defunctæ Salomeæ graeff in vita conjugum (signé) beter blosdörffer, signum sponsæ x

Mariage, Saint-Pierre-le-Vieux (cath. p. 73)
Hodie 5. Julii anni 1772 (…) sacro matrimonii vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti fuerunt Petrus Blosdörfer, tutelaris viduus defunctæ Catharinæ Klein et Anna Maria Richer vidua defuncti Jacobi Jungblut tutelaris dum viveret fabri ferrarii hujatus ambo in parochiâ Nostrâ commorantes (signé) blosdörffer, signum sponsæ x (i 43)

Mariage, Saint-Pierre-le-Vieux (cath. p. 272)
Hodie 12 Octobris anni 1767 (…) sacro matrimonii vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti fuerunt Jacobus urbanus jung bluth tutelaris et faber serrarius viduus defunctæ Catharinæ meyer et Anna Maria richert ex reinharts münster filia legitima dyonisii richert et Christinæ Helin defunctorum conjugum et civium dicti Loci ambo in parochia hac commorantes (signé) signum sponsi x, signum sponsæ x (i 141)

Compagnon maçon manant, Jean Pierre Blosdœrffer est autorisé à héberger des visiteurs de la foire
1779, Protocole des Quinze (2 R 189)
(p. 496) Sambstags den 18.ten Decembris 1779.
Wilhelm nomine Peter Blosdörffer des hiesigen schirmers und Maurergesellen bitt Gnädig. Zu erlauben daß er Zehen biß Zwölff Meßleuthen die trockene Kost die maß hindurch Reichen dörffe.
Erkandt, nach ordnung willfahrt.

Jean Pierre Blosdœrffer de Willanzheim et sa femme Anne Marie Richert de Reinhardsmunster acquièrent le droit de bourgeoisie le 27 septembre 1784, le mari au nouveau tarif, la femme à titre grauit. Leurs deux enfants Pierre et Marie Louise suivent la coutume (ils ne deviennent pas bourgeois avec leurs parents). Il est probable qu’ils deviennent bourgeois pour acheter sans procédure particulière la maison.
1784, Livre de bourgeoisie 1783-1787 (VII 1559) p. 55
Johann Peter Bloßdörffer der hießige schirmer und Maurer gesell von willandheim auß dem Würtzburgischen gebürtig Lorentz Bloßdörffer des jnwohners vnd Maurers allda erzeugter sohn, vnd deßen ehefrau, Anna Marja gebohrne Richert Von Rheinhards Münster dionisius richert des burgers vnd ackersmans aldort ehl. tochter erhalten das burgerrecht vnd Zwar maritus vmb d. alt. burger schilling uxor aber gratis, vnd sind deren Zweÿ Kinder Peter vnd Marja Ludovica beÿ ordnung gelaßen worden wollen dienen Zue E. E. Zunfft der Maurer, juraverunt den 27. 7.bris 1784.

Jean Pierre Blosdœrffer meurt en 1799. La minute de l’inventaire n’est pas conservée. Tailleur d’habits à Nîmes, Pierre Emanuel Blosdœrffer (voir l’origine de la propriété dans les actes ci-dessous) cède ses parts à sa sœur Anne Marie Blosdœrffer qui devient ainsi seule propriétaire de la maison.

1800 (22 nivose 8), Strasbourg, Not. F. Grimmer (minutes en déficit) n° 121
Inventaire de la succession de Pierre Blosdoerffer de Strasbourg décédé le 8 vendemiaire dernier
contenant cession par Emanuel Blosdoerffer à Anne Marie Blosdoerffer femme de Mathias Frost de la Masse Mobiliere a lui échue de laditte succession pour 616 francs
Plus cession par le même à la même de sa moitié dans deux Maisons à Strasbourg pour 1383 francs
contenant trois vacations
Enregistrement de Strasbourg, acp 71 F° 20 du 22 nivose 8

Marie Louise Blosdœrffer épouse en 1795 le menuisier Matthias Frost, originaire de Pest en Hongrie : contrat de mariage, célébration
1795 (8 fruct. 3), Strasbourg 3 (38), Not. Übersaal n° 193
Eheberedung – sind erschienen der bürger Matthias Frost, lediger Schreiner, des Weiland Simon Frost, gewesenen bürgers Zu Pest in Ungarn, mit Catharina gebohrner Ungern ehelich erzeugter Sohn, als hochzeiter an einem
Und Jungfrau Maria Ludovica Blosdoerffer, des bürgers Peter Blosdoerffer, Maurers dahier, mit weiland Catharina gebohrner Klein ehelich erzeugte Tochter beiständlich dieses ihres Vaters als hochzeiterin an dem andern Theil
den 8. Fructidor Nachmittag in dem dritten Jahr der einen und unzertrennlichen Franken: Republick [unterzeichnet] Mathias Frost, Maria ludovica blosdörferin, beter blosdörffer
Enregistrement de Strasbourg, acp 36 F° 160 du 8 fruct. 3 (revenu industriel 30)

Mariage, Strasbourg (n° 670)
Cejourd’hui 26 fructidor l’an III de la République française une et indivisible (…) d’une part Mathias Frost agé d’environ 30 ans, menuisier, domicilié en cette commune depuis trois ans, natif de Pest en Hongrie, fils de feu Simon Frost Canonier dans les troupes impériales au dit lieu et de Catherine Braun, de l’autre part Marie Louise Blasdoerffer agée de 26 ans, née et domiciliée en cette commune, fille de Pierre Blasdoerffer, maçon, et de feu Catherine Klein (…) 1° l’acte de notoriété qui constate que le futur est né à Pest (…) 2° l’acte de naissance de la future portant qu’elle est née en cette commune le 25 janvier 1769 (i 193)

Anne Marie Blosdœrffer veuve du facteur de pianos Mathias Frost partage ses biens entre ses trois enfants ou leurs représentants
1845 (11.3.), Strasbourg 13 (60), Me Arbogast n° 1999
Partage anticipé – fut présente Dame Anne Marie Ploszdoerfer, veuve de M. Mathias Frost en son vivant facteur de Pianos, ladite dame demeurant et domiciliée à Strasbourg, laquelle a déclare que voulant profiter des articles 1075 et 1076 du ccode civil et prévenir les contestations que pourraient faire naître entre ses enfants et petits enfants ci après nommés le partage de ses biens et fortune, a procédé à cette opération par forme de donation entre vifs de la manière suivante entre
1° M. Jean Frost, propriétaire et fabricant de Pianos demeurant à Strasbourg, à ce présent et acceptant
2° Dame Marie Salomé Frost épouse à ce autorisée de M. Vite Pfortner professeur de musique demeurant à Strasbourg, les deux à ce présents, la femme acceptant, 3° les Enfants et uniques héritiers de feu dame Anne Marie Louise Frost décédée femme de M. François-Raison Pitois vvant chef de division à la Préfecture du Bas Rhin qui sont dame Marie Marguerite Louise Pitois, épouse de M. François Isidore Bonnafons, avocat demeurant actuellement à Constantinople, Dame Marie Françoise Charlotte Clémentine Pitois épouse de M. Aloïse Eugène Woog percepteur des contributions demeurant à Strasbourg, Dlle Isaure Caroline Pauline Pitois et Eugène Raison Charles Jules Pitois, ces deux derniers encore mineurs sous la tutelle dudit Sr Frost
Les biens à partager s’élèvent 1° à 2000 francs dus par Georges Cadet maréchal ferrant et Marguerite Lix sa femme pour solde du prix de vente reçue Arbogast le 20 décembre 1843
2° divers objets mobiliers estimés 1766, ensemble 3766 francs
M. Forst fait rapport d’une somme de 13.125 qui’il a reçue de la donatrice sans mention de titre, Mme Pfortner rapporte également une somme de 2000. Total de la masse à partager 18.891 – Attributions (…)

Les enfants et petits enfants de Mathias Frost et Anne Marie Blosdœrffer se partagent l’héritage
1847 (30.1.), Strasbourg 13 (62), Not. Arbogast n° 2578
Sont comparus 1° M. Jean Frost, propriétaire et facteur de pianos demeurant à Strasbourg, à ce présent et acceptant
2° Mme Marie Salomé Frost épouse de M. Vite Pfortner professeur de musique, de son mari ci présent dûment autorisée demeurant et domiciliés en cette ville, 3° Mlle Isaure Caroline Pauline Pitois majeure d’ans sans état domiciliée à Strasbourg, demeurant actuellement à Beblenhim (Haut Rhin,
4. M. Charles Frédéric Traut avoué près le tribunal civil de première instance séant à Strasbourg demeurant et domicilié en cette dernière ville, agissant comme mandataire de De Marie Françoise Charlotte Clémentine Pitois veuve de M. Aloïse Eugène Woog, en son vivant percepteur des contributions directes à Vendenheim où elle est domiciliée, se trouvant momentanément à Saverne,
5° M. Vite Pfortner, susnommé, professeur de musique demeurant et domicilié pareillement en la même ville de Strasbourg, agissant en qualité de mandataire de M. François Isidore Bonnaffons, propriétaire demeurant à Paris rue marivaux N° 13 (…) en qualité de père et père et tuteur légal de son fils maison René Bonnaffons âgé d’environ 4 ans issu de son union avec De Marie Marguerite Louise Pitois sa défunte épouse décédée à Constantinople le 5 mars 1845 dont ledit mineur est seul enfant et unique héritiers
6. Et encore mondit S. Frost en qualité de tuteur datif de M. Eugène Raison Charles Jules Pitois, fils mineur de M. François Raison Pitois vivant chef de division à la Préfecture du Bas Rhin et de feu Anne Marie Louise Frost, lesdits S Frost, De Pfortner, De veuve Woog, Clle Pitois et les mineurs Pitois et Bonnaffons en qualité de seuls et uniques héritiers de feu Dame Anne Marie Ploszdoerfer, veuve de M. Mathias Frost en son vivant facteur de pianosà Strasbourg leur mère, aïeule et bisaïeule, savoir M. Forst et Mme Pfortner de leur chef chacun pour un tiers, Mme veuve Woog (…) ensemble pour le dernier tiers
Observation. Mme veuve Frost est décédée à Strasbourg le 29 juillet dernier. Après son décès il n’a point été dressé d’inventaire de sa succession. Suivant acte passé devant ledit M Arbogast le 11 mars 1845, la défunte (…) a procédé à ce partage par formee de donation entre vifs
acp 357 (3 Q 30 072) f° 68 du 5.2. – Masse active 1° créance de 2000 francs due par Georges Cadet et Marguerite Lix de Strasbourg, 2° des intérêts 61, 3° de la somme de 13.125 se trouvant entre les mains du Sr Frost , 4° des intérêts 262, 5° de la somme de 2040, 7° de la somme de 1494 francs montant du prix de meubles vendus, Total 18.982 francs – Passif 796 francs, reste 18.185 francs

Anne Marie Blosdœrffer vend la maison 4 000 francs au maréchal ferrant George Cadet et à sa femme Marguerite Lix

1843 (20.12.), Me Arbogast
Hypothèque de Strasbourg, Transcription reg. 411 (2636) n° 71 du 17 janvier 1844
furent présents Dame Anne Marie Platzdoerfer veuve du sieur Mathias Frost, en son vivant accordeur de pianos à Strasbourg, ladite Dame demeurant et domiciliée en cette ville (vend)
au Sieur George Cadet, Maréchal ferrant et à Dame Marguerithe Lix sa femme de lui dument autorisée demeurant et domiciliés à Strasbourg
Une maison à rez-de-chaussée et deux étages avec petite courn droits, aisances et dépendances située en cette ville rue de l’argile n° 5 entre Mr Maistlé et M. Nicolas devant la rue derrière la brasserie du moulin, (…) y compris trois fourneaux en fonte avec leurs pierres et tuyaux qui se trouvent dans ladite maison.
Madame veuve Frost déclare être légitime propriétaire de la maison présentement vendue et elle justifie aux acquéreurs de cette propriété de la manière suivante, savoir, Elle a recueilli la moitié indivise de cette maison dans la succession de son père le sieur Pierre Ploszdoerffer vivant maçon à Strasbourg ainsi qu’il résulte d’un inventaire dressé sur la succession de ce dernier par M° Grimmer autrefois notaire à Strasbourg le 7 Brumaire an huit (29 octobre 1799) et elle est devenue propriétaire de l’autre moitié de la susdite maison par suite de la cession de droits successifs faite à son profit par le sieur Pierre Emanuel Ploszdoerffer tailleur d’habits à Nîmes, son frère en date du 22 Nivose an VIII (12 janvier 1800) laquelle cession se trouve à la suite dudit inventaire. – Prix de vente, 4000 francs
acp 318 (3 Q 30 033) f° 7-v du 27.12.

Originaire d’Altenstadt près de Wissembourg, Georges Cadet épouse en 1825 Marguerite Lix, fille de journalier
Mariage, Strasbourg (n° 170) Acte de mariage célébré le 9 mai 1825. Georges Cadet, mineur d’ans, né en légitime mariage le 19 Germinal an X à Altenstadt (Bas Rhin) domicilié de droit à Altenstadt, Maréchal ferrant, fils ed François Cadet Maréchal ferrant audit lieu et de Marguerite Hornsperger, Marguerite Lix, Majeure d’ans née le 13 Vendémiaire an X à Strasbourg, domiciliée à Strasbourg, fille de feu Thiébaut Lix journalier décédé en cette ville le 5 août 1810 et d’Anne Marie Schumacher, ci présente et consentante (signé) Georg Crout, l’épouse a dit ne savoir signer (i 4)

Extrait du registre de population
600 MW 184. Rue de l’Argile N° 5 ( 215)
Cadet, Georges, 1800, Alstadt Bas-Rhin, Mal ferrant
idem née Lix, Marguerite, 1802, Strasbourg, ép.
Georges 1. 8.br 1825, Strasbourg, Ouv. meunier, fils
Marguerite, 1827, Strasbourg fille (voyez f° suivant femme Eber
Louis 1836, Strasbourg, fils
Lix, née Schumacher, Marie Anne, 1763, Osthofen, Veuve – 14 juin 49, décédée

Georges Cadet et Marguerite Lix assurent à leur fille Marguerite et à leur gendre le cordonnier Chrétien Eber l’habitation dans leur maison lors du contrat de mariage

1850 (15.1.), Strasbourg 3 (95), Not. Burtz n° 1586
Contrat de mariage – Ont comparu le Sr Chrétien Eber fils ouvrier cordonnier demeurant à Strasbourg, fils du Sr François Eber tonnelier et cabaretier et de Madeleine Meissler sa veuve épouse actuelle du Sr Louis Robert Heidennecker tisserand demeurant à Schiltigheim
Dlle Marguerite Cadet, majeure ouvrière demeurant à Strasbourg chez ses père et mère, fille du Sr Georges Cadet maréchal ferrant et de De Marguerite Lix sa femme de Strasbourg
Art. 5. En considération de ce mariage le Sr et De Cadet constituent en dot à la future épouse leur fille qui accepte en avancement sur leur succession future, savoir I. les objets mobiliers suivants (…) estimés 137 fr
II. Et la jouissance au profit des futurs époux et du survivant d’eux jusqu’au dècès du dernier mourant des donateurs, du premier étage de la maison appartenant à eux à Strasbourg rue de l’argile N° 5, composée d’une chambre à demeure ou poele, d’une chambre à coucher, d’une cuisine, d’une place dans la cave et de la jouissance commune de la cour et des lieux d’aisances ainsi que du grenier (estimé à un revenu annuel de 120 francs)
acp 389 (3 Q 30 104) f° 82 – établissement de communauté de biens réduite aux acquêts. le futur époux apporte en mariage sa part indivise dans la succession de son père défunt
Donation par Georges Cadet (supra)
Donation mutuelle par les futur époux au profit du survivant d’eux de l’usufruit viager de la moitié de la succession

Ils renoncent en 1860 à leur droit d’habitation

1860 (21.6.), Me Grimmer
Renonciation par Chrétien Eber, cordonnier et Marguerite Cadet sa femme à Schiltigheim
au droit d’habitation qui leur compète dans une Maison sise à Strasbourg rue de l’Argile N° 36, lequel droit leur a été concédé par Georges Cadet et Marguerite Lix sa veuve en vertu de leur contrat de mariage reçu Burtz le 15 janvier 1850
acp 489 (3 Q 30 204) f° 53-v du 23.6.

Partage des biens de Georges Cadet entre la veuve et ses trois enfants
1860 (13.10.), Me Grimmer
Liquidation et partage de la communauté de biens qui a existé entre Georges Cadet maréchal ferrant Marguerite Lix son épouse à Strasbourg et de la succession du Sr Cadet décédé le 22 août 1856 entre 1) la veuve agissant comme commune en biens à défaut de contrat de mariage, 2) Georges Cadet, ouvrier menuisier à Strasbourg, 3) Marguerite Cadet épouse de Chrétien Eber cordonnier à Schiltigheim, 4) Louis François Cadet soldat au 2° chasseurs à cheval à Limoges
Communauté. Mobilier estimé 85, 2) restant de prix de la maison licitée par acte reçu Grimmer le 23 juillet dernier au profit de Joseph Egalité Weber revendeur à Strasbourg 2465, 3) intérêts 30, 4) reliquat du compte de la veuve 199, total 2711 francs
Succession, Masse active, moitié du bénéfice de la communauté 825, garde robe 14, prix de quatre parcelles de terre pour au défunt 1500, rapport de la De Eber en vertu de son contrat de mariage reçu Burtz le 15 janvier 1850, 578, remplois à la succession pour héritage 708, total 3645 – Masse passive 168, reste 3479
Comme une partie de la succession a déjà été partagée (…)
acp 492 (3 Q 30 207) f° 42-v du 15.10.

La veuve et les enfants de Georges Cadet ainsi qu’une créancière vendent la maison 4700 francs à l’ancien revendeur Joseph Egalité Weber

1860 (23.7.), Me Grimmer
le 25 juin – Cahier des charges pour parvenir à la vente d’une maison sise à Strasbourg rue de l’Argile n° 5
acp 489 (3 Q 30 204) f° 53 du 23.6.
le 23 juillet. Adjudication définitive à la requête de I. I Marguerite Lix veuve Georges Cadet vivant maréchal ferrant à Strasbourg, II. Georges Cadet, ouvrier menuisier à Strasbourg, III. Chrétien Eber cordonnier et Marguerite Cadet sa femme à Schiltigheim, IV. Marguerite Teucher veuve d’Antoine Arnold, propriétaire à Barr en qualité de créancière du sieur Cadet
au profit de Joseph Egalité Weber, ancien revendeur à Strasbourg
rue de l’Argile n° 5, moyennant 4700 francs
acp 490 (3 Q 30 205) f° 46 du 27.7.

Le cordonnier Joseph Egalité Weber épouse en 1820 Anne Marguerite Rangé originaire de Romanswiller
1820 (22.3.), Strasbourg, Me F. Grimmer
Contrat de mariage communauté d’acquets partageable par moitié – Joseph Egalité Weber, cordonnier fils naturel de Rosine Weber femme actuelle de Jean Scherer tisserand
Anne Marguerite Rangé, fille majeure de feu Jean Rangé, menuisier, et de Charlotte Eckhoff à Romanswiller
Enregistrement de Strasbourg, acp 146 F° 157 du 23.3.

Joseph Egalité Weber meurt en délaissant pour seul héritier son frère Frédéric Bescherer
1869 (7.8.), Me Hoffherr
Notoriété – constatant que Joseph Egalité Weber, ancien revendeur est décédé le 3 août 1869 laissant pour héritier Frédéric Bescherer son frère utérin, brigadier à l’Ecole des beaux arts
acp 584 (3 Q 30 299) f° 49 du 11.8.

Joseph Egalité Weber revend la maison 6 500 francs au farinier Louis Gæssler et à sa femme Marie Madeleine Schœny, déjà propriétaires de la maison voisine.

1869 (17.2.), Me Hoffherr
Joseph Egalité Weber ancien revendeur à Strasbourg
à Louis Gaessler, marchand de farine et Marie Madeleine Schoeny sa femme à Strasbourg
une maison sise à Strasbourg rue de l’argile N° 36, moyennant 6500 francs – Origine, adjudication reçue Grimmer le 23 juillet 1860
acp 580 (3 Q 30 295) f° 89-v du 18.2.


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.