9, quai des Bateliers


Quai des Bateliers n° 9 – IX 125 (Blondel), O 721 puis section 17, parcelle 25 (cadastre)

Maître d’ouvrage, tribu des Bateliers (1772, rez-de-chaussée et premier étage, maître maçon François Marc Sporer) – Xavier Berneck (1861, étages supérieurs)
Bâtiments arrière, voir 4, impasse de l’Ancre
Façade conservée lors de la reconstruction en 1973-1975, architecte François Herrenschmidt puis A 3 Architecture


Vues en mars 2023 – mai 2016

La maison appartient à la tribu des Bateliers (mention en 1398 d’après Adolphe Seyboth, éd. en all. p. 205) comme les bâtiments de part et d’autre de l’impasse de l’Ancre. La tribu vend cinq petites maisons sur la gauche de l’impasse en 1743 et celle au fond du côté droit en 1772.
Il est difficile de connaître la destinée des bâtiments puisque les registres de la tribu de l’Ancre (bateliers) ne sont pas conservés. La salle du bas qui donne sur le quai est régulièrement louée comme salle de billard (1695), salle de danse et salle de café. Le plan-relief de 1727 représente un bâtiment de trois étages à pignon sur le quai. La tribu fait reconstruire le bâtiment avant sur le quai : elle demande l’alignement à suivre en 1772, la tribu des Maçons nomme une commission pour vérifier les travaux qu’a faits le maître maçon François Marc Sporer au poêle de l’Ancre fin décembre 1772 ; le maître maçon François Marc Sporer communique en mai 1773 les transformations aux préposés aux feux. La façade parementée de grès a un léger avant-corps à l’étage. Les linteaux des deux baies centrales au rez-de-chaussée et à l’étage sont ornés de mascarons qui représentent les quatre saisons (voir le Répertoire des mascarons de Brigitte Parent). La chambre de police accorde un droit de billard et de café, mentionné dans le bail passé à David Voltz en juillet 1772. Son successeur François Bader (1791) achète les bâtiments lors de l’adjudication comme bien national. D’après le rapport de 1794, on trouve au rez-de-chaussée du bâtiment avant une grande salle à trois croisées vers le quai et autant vers la ruelle, une cuisine et un petit logement, à l’étage une autre grande salle à deux fois trois croisées. Le bâtiment à l’arrière comprend au rez-de-chaussée un logement pour le cafetier, au premier étage l’ancien logement de l’huissier et à son extrémité la salle des échevins. La cour derrière les bâtiments donne accès à une remise, une buanderie et une chambre à soldats. La salle des échevins se trouve donc dans la deuxième partie du bâtiment arrière ; Adolphe Seyboth mentionne un beau plafond en bois dans le bâtiment qui porte alors le numéro 4 de l’impasse de l’Ancre (Ankergäßchen 4. Im ersten Stock schöner hölzerner Plafond der ehemaligen Trinkstube zum Enker, p. 206, voir le plafond à la notice du 4, impasse de l’Ancre).


Plan-relief de 1727 (Musée historique, cliché Thierry Hatt)

Elévations préparatoires au plan-relief de 1830, îlot 210 (Musée des Plans-relief) 1

L’Atlas des alignements (années 1820) signale un bâtiment à rez-de-chaussée et un étage en maçonnerie. Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830, la façade sur le quai se trouve entre les repères (y’-z’) : porte et trois fenêtres au rez-de-chaussée ; étage à quatre fenêtres, deux fenêtres aménagées dans la toiture. Le bâtiment se prolonge dans l’impasse en (y’-x’), il est suivi d’une clôture (x’-v’-u’) puis d’un bâtiment en forme de remise (u’-s’). La cour D’ représente l’arrière (6-7) du bâtiment sur rue, le premier bâtiment latéral (6-5-4) puis le deuxième bâtiment latéral à perron (4-3-2). On trouve ensuite un bâtiment accessoire (2-1). Le bâtiment (1-12) est au fond de la cour, les bâtiments (12-9) longent l’impasse, la clôture se retrouve en (7-9). D’après le rapport dressé en 1795, la salle des échevins se trouve dans le bâtiment à perron.
Les dessins du bas sont ceux de la mise à jour du plan-relief en 1862. La façade est surhaussée de deux étages et d’une tourelle, le dessin représente aussi des balcons à chaque étage. Le bâtiment représenté à gauche doit se trouver dans la cour.
La maison porte d’abord le n° 42 (1784-1857) puis le n° 9.



Cour D’, Plan – Vue vers 1930 – Vue avant démolition (vers 1970, AMS cote 1 Fi 147)

François Bader exploite un café (enseigne du Port d’Amsterdam, 1807). Marguerite Dorothée Hæckler, veuve du marchand de vins Jean Jacques Guntzer et femme du notaire de Barr Jean Jacques Carnari achète la maison en 1838. Elle vend la partie arrière (ensuite 4, impasse de l‘Ancre) en 1848 au tailleur de limes François Jacques Lix puis le bâtiment avant en 1852 au limonadier Xavier Berneck, originaire de Cernay. Xavier Berneck loue le café à Adolphe Chorin en 1855, à Louis Balthasar Moser en 1863 puis s’établit à Husseren-les-Châteaux où il se remarie en 1880. L’enseigne est ensuite au Buffle.
Xavier Berneck fait en 1861 des travaux qui portent le revenu du bâtiment de 270 à 694 francs. Il y a ensuite 49 fenêtres au troisième étage et au-dessus alors qu’il n’y en avait aucune auparavant. La mise à jour du plan-relief représente ce nouveau bâtiment. Les deux nouveaux étages sont dans le même style que le premier. Aux fenêtres centrales du deuxième et du troisième étage, les mascarons reprennent le motif des quatre saisons. Les deux travées centrales sont couronnées par deux fenêtres et un fronton, de chaque côté une balustrade se termine par un putto, l’un tenant un poisson et l’autre un filet. Une tourelle carrée sur le toit est percée sur chaque côté d’une fenêtre géminée dans le style roman.
Xavier Berneck fils fait faire en 1905 des transformations de gros œuvre dans le restaurant (enseigne au Buffle) exploité par la brasserie Schützenberger. Daniel Zimmermann fait agrandir en 1933 le restaurant en aménageant trois baies au rez-de-chaussée après avoir cédé à la Ville le terrain qui dépasse de l’alignement légal impasse de l’Ancre (architecte Eugène Koch, entrepreneur Dietsch). L’enseigne au Buffle devient en 1956 la Taverne populaire.



Auberge des Alliés (carte postale) – Putti, mascarons (images Rloand Burckel) – Balcon (image Fabien Romary, publiées sur Archi-wiki

La société civile immobilière 8-9 quai des Bateliers dépose en octobre 1968 une demande d’accord préalable pour construire une station-service, des logements et des garages sous la direction de l’architecte après avoir démoli les anciens bâtiments n° 7, 8 et 9 quai des Bateliers. Le service d’architecture est d’avis de conserver la façade XVIII° siècle du numéro 9, la commission désapprouve le principe de créer une station-service. Le directeur départemental de l’Equipement rejette en décembre 1968 la demande d’accord préalable.
Le préfet accorde l’autorisation de démolir le 15 février 1971. La Ville qui souhaite que la reconstruction suive immédiatement la démolition fait interrompre les travaux en avril 1971. La société civile immobilière Bateliers-Rohan dépose en décembre 1971 une demande de permis de construire un bâtiment d’habitation aux 7, 8 et 9 quai des Bateliers sous la direction de l’architecte François Herrenschmidt en maintenant la façade du n° 9. Le permis de construire délivré en juin 1972 (six niveaux habitables, 42 logements dont 24 d’une pièce) est reporté en mars 1973 au nom de la société civile immobilière Rohan qui vient d’acquérir les immeubles. Les démolitions commencent en avril 1973. Le cabinet A 3 Architecture (Antoine Herrenschmidt, Roland Hœnner, Philippe de Lapparent) dépose un avenant au permis de construire en août 1973. La façade vers le quai est inchangée, les modifications portent sur la façade impasse de l’Ancre et la façade arrière. La société Soprex (constructeur promoteur) doit trouver les vingt places de stationnement qui manquent au projet. L’avenant est délivré le 31 mai 1974 à la société civile immobilière Rohan : bâtiment à sept niveaux sis 7-9 quai des Bateliers, comprenant 59 logements dont 22 d’une pièce, 30 de deux pièces, trois de trois pièces et 4 de quatre pièces. La réception finale a lieu le 10 octobre 1975. Le préfet accorde un nouvel avenant au permis de construire le 22 avril 1976 pour cinq places de stationnement supplémentaires et deux magasins réunis en un seul.


Elévations d’après le projet de 1968 – Elévations de 1972 (architecte, François Herrenschmidt, dossier de la Police du Bâtiment)

Elévations de 1973 (cabinet A 3 architecture, façade sur la quai, façade vers la rue de l’Ancre, dossier de la Police du Bâtiment)

avril 2023

Sommaire
Cadastre – Police du Bâtiment 1860-1969, reconstruction, 1968-1973, suite, 1973-1989Relevé d’actes

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1596 à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date approximative de mutation.

Tribu des Bateliers
1795 adj François (François Ignace) Bader, cafetier, et (1779) Catherine Siffert – catholiques
1823 h Jean Baptiste Bader, cafetier, et (1812) Marguerite Hansmænnel
1838 v Marguerite Dorothée Hæckler, femme (1812) du marchand de vins Jean Jacques Guntzer, veuf de Catherine Brida, puis (1819) du notaire Jean Jacques Carnari, veuf de Catherine Sophie Diebolt
1852 v (François) Xavier Berneck, limonadier, et (1848) Marie Joséphine Frey puis (1880) Valentine Catherine Hœlg
1902* h François Xavier Marie Hippolyte Berneck, banquier, célibataire, († 1927)
1927* v David Zimmermann et son épouse née Rab

(1765, Liste Blondel) IX 125, Tribû des batteliers à la Communauté
(Etat du développement des façades des maisons, AMS cote V 61) Tribu des Batteliers, 33 toises, 5 pieds et 0 pouce
(1843, Tableau indicatif du cadastre) O 721, Bader, Jean Baptiste, veuve – maison, sol – 7,35 ares / Ostermann Michel

Locations

1688, (grenier) Michel Diemer, boulanger
1695, (poêle), Daniel Theurer et Jean Sembacher, maîtres de billard
1704, (poêle), Jean Georges Frey, éperonnier
1705 (cave) Jean Ulric Fried, secrétaire des Quinze
1718, (poêle), Jean David Frey, maître de danse
1736, (poêle), Pierre Montant maître de billard puis (1736) Claude Joseph Lambert, maître de billard, (1740) Jacques Daniel Fibich, cafetier
1750, (poêle), Jacques Frédéric Hetzel, marchand de cuir
1772, 1780, (poêle), David Voltz, cafetier, et Elisabeth Vogt
1791, (poêle), cafetier François Ignace Bader (futur propriétaire)
1809, Marie Béatrice Bonjean
1809, Barbe Jeanne Antoinette Barbier
1811, (cave), François Sandmann, cafetier, et Thérèse Dorothée Bader
1825, Jean Nicolas Holweck, limonadier
1855, Adolphe Joseph Alphonse Marie Chorin, limonadier, et Frédérique Heinnemann
1863, Louis Balthasar Moser, limonadier, et Rosalie Soufflet

Livres des communaux

1587, Livre des communaux (VII 1450) f° 391
La tribu de l’Ancre règle 10 sols 10 deniers pour un encorbellement vers la rivière (25 pieds de long, saillie de 5 pieds) une marche en pierre devant l’entrée et un gradin dallé (8 pieds de long, saillie de 2 pieds et demi)
Elle a un bûcher à l’arrière sur le communal (15 pieds de long, 15 pieds de large) comme le mentionne le folio 213-b du Livre des communaux de l’année 1466, sur lequel il faudra établir un loyer.

Aber Vornen an dem Staden.
Die Zunfft Stub zum Encker hatt vornen gegen dem Wasser ein Vsstoß xxxv schu lang, v schu herauß, Vor dem Ingang Vnden ein steinen Tritt vnd ein besetzten Tritt viij schu lang, ii+ schu herauß, bessert &, x ß x d.

Zuwissen das die Zum Encker auch hinden ein holtzhauß vff der Allmend stehen haben, xv schu lang, xv schu breit & Weiset das Altt allmendbuch, de Anno 1466. fol. 231.b Ist auch zurechtfertigen, vnd ein Zinß darauff Zulegen

1587, Livre des communaux (VII 1450) f° 391-v
Dans la ruelle communale appelée ruelle de l’Ancre, ladite tribu de l’Ancre a une maison où habite le batelier Landelon Meyer. Elle règle 4 sols pour un encorbellement (24 pieds de long, saillie de 2 pieds 9 pouces)

In dem Allmendgäßlin darneben Das Encker Gäßlinn genandt.
Hieuorgemelte Zunfft Zum Encker hatt auch in dem Allmendtgeßlin, darneben ein Hauß, darinn wohnt Lendlin Meÿer der Schiffmann, daran ein Vsstoß, xxxiiij schu lang ij schu ix Zoll herauß, Bessert &, iiij ß d.

Atlas des alignements (cote 1197 W 37)

4° arrondissement ou Canton est – Quai des Bâteliers

nouveau N° / ancien N° : 42 / 42
Bader
Rez de chaussée et 1° étage bon en maçonnerie

(Légende)

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 25 case 1

Ostermann Michel quai des bateliers N° 42
Ostermann Michel
Berneck Xavier Limonadier à Strasbourg (1852)

O 721.p, maison, sol
Contenance : 3,77
Revenu total : 270,42 (270 et 0,42
Folio de provenance : 203
Folio de destination :
Année d’entrée :1849
Année de sortie :
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 32
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre napoléonien, registre 27 f° 898 case 2

Berneck, Xavier, limonadier
1891/92 Berneck Franz Xaver, die Kinder
1902 Berneck Franz Xaver Hÿpolit Maria, S. v. Franz Xaver in Häusern

O 721.p, maison, sol, Quai des bateliers 9
Contenance : 3,77
Revenu total : 270,42 (270 et 0,42
Folio de provenance : (203)
Folio de destination : 898, augm. (sol Gb)
Année d’entrée :
Année de sortie : 1864
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 40
fenêtres du 3° et au-dessus :
Le surplus de la parcelle est f° 970

O 721, maison, Schiffleutstaden
Revenu total : 694,42 (694 et 0,42
Folio de provenance : 898, augm.
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 1864
Année de sortie :
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 58 / 49 / 41
fenêtres du 3° et au-dessus : 49 / 26 / 21
Année 1864, Augmentations – Berneck Xavier f° 898, O 721, Maison, revenu 694, Aug.on de C.on, achevée en 1861, imposable en 1864, imposée en 1864
Diminutions – Berneck Xavier f° 898, O 721, Maison, revenu 270, Aug.on de C.on, supp. en 1864

Cadastre allemand, registre 29 p. 197 case 5

Parcelle, section 17, n° 25 – autrefois 721.p
Canton : Schiffleutstaden Hs N° 9 / P.V. 1707, 2523
Désignation : Hf, Whs N.G.
Contenance : 3,82 / 3,76
Revenu : 1900 – 6500
Remarques : 1934 d. p. 207 c 8

(Propriétaire), compte 182
Berneck Fr. Xaver Hippolyt S. v. Fr. Xaver
1927 Zimmermann David et son épouse née Rab
(4468)

1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)

Canton IX, Rue 315 Quai des Bateliers p. 504

42
Tribu des Bateliers
Loc. Voltz, David – Fribourg
Baldner, Charles – Miroir
Baldner, fille

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)

Schiffleutstaden (Seite 144)

(Haus Nr.) 9
Tauffreund, Wirt z. Büffel. 0
Mühl, Rentnerin. 2.
Matthis, Ad. Kaufmann. 3.
Matthis, Alb. Kaufmann. 3
Matthis, Wwe. 3
Hette, Tapezierer. H 3
Florence, Stukkateur. H 4
Göbel, Depotarbeiter H 4

Annuaire d’adresses, 1884 (p. 78) Müll, Wirth
Annuaire d’adresses, 1890 (p. 152) Enzmann, Restaurateur
Annuaire d’adresses, 1895 (p. 127) Uhl, Restaurateur
Annuaire d’adresses, 1898 (p. 124) Heck, Wirtin zum Büffel
Annuaire d’adresses, 1900 (p. 130) Heck, Wirtin zum Büffel
Annuaire d’adresses, 1910 (p. 180) P. Kutteroff, Wirt zum Büffel
Annuaire d’adresses, 1925 (p. 85) Propriétaire Knauer, notaire à Molsheim
Café Buffel
Metzger, Alfr. cafetier

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 233 MW 224)

9, quai des Bateliers (1860-1975)

Le propriétaire Berneck demande en juillet 1860 l’autorisation de bâtir deux étages dont chacun comprend un balcon, la hauteur totale (15,20 mètres) ne dépassant pas la hauteur réglementaire. La Police du Bâtiment confirme en 1901 que le plancher du premier étage est assez solide pour en faire une salle de danse. L’étudiant en droit Xavier Berneck fait faire en 1905 des transformations de gros œuvre dans le restaurant exploité par la brasserie Schützenberger. Daniel Zimmermann fait agrandir en 1933 le restaurant en aménageant trois baies au rez-de-chaussée après avoir cédé à la Ville le terrain qui dépasse de l’alignement légal impasse de l’Ancre (architecte Eugène Koch, entrepreneur Dietsch). L’exploitation du restaurant au rez-de-chaussée (enseigne au Buffle de la fin du XIX° siècle jusqu’en 1956, puis Taverne populaire) cesse en 1970 avant la démolition.
Voir aussi le dossier du n° 8

Restaurant exploité par la veuve Rittershoffer (1892), Jules Tauffreund (1905), Paul Kutteroff (1907), Eugène Wetterwald (1919), Joseph Heckmann (1921), Emile Cusi (1923, Au Moineau vert), Charles Staat (1926), enseigne au Buffle (1933), Willy Gihné (1934), Désiré Hildenbrand (1937, au Buffle, intermèdes musicaux et déclamatoires), Suzanne Hild née Bauer, François Hospital (1952), Elisabeth Lacour femme de Georges Grandadam (1956, Taverne populaire, anciennement Au Buffle, ouvre en 1957 trois petites chambres d’hôtel), Rolf Finck (1964), Pierre Maquer (1968) puis sa veuve (1970).
Le rez-de-chaussée du nouveau bâtiment est occupé par la Mutualité Agricole (1975)

Sommaire
  • 1860 (juillet) – Le propriétaire Berneck demande l’autorisation de bâtir deux étages avec un balcon à chacun des étages (9, quai des Bateliers et 2, impasse de l’Ancre) – L’agent voyer note que la façade vers le quai relève de la grande voirie. Celle vers l’impasse (15 mètres de long) sans avance est alignée. La hauteur totale (15,20 mètres) ne dépasse pas la hauteur réglementaire
  • 1883 – Le directeur de l’usine à gaz demande que le plombier Bedicam soit autorisé au nom du locataire Carwinski à faire une prise de 9,50 mètres pour environ trois becs. – Autorisation
  • 1892 (mai) – La veuve Rittershofer demande l’autorisation de poser une enseigne à son restaurant (Echtes Berliner Weissbier, Mittagstisch, Frühstück & Abendplatte – véritable bière blanche de Berlin, déjeuners, petits-déjeuners et dîners)
    Dossier suite à un courrier du commissaire de police. La veuve Rittersofer demande l’autorisation de poser une enseigne en saillie de 60 centimètres – Le maire n’a pas d’objection à faire – Le commissariat déclare qu’il n’a pas à intervenir puisque le quai des Bateliers ne relève pas de la grande voirie. – Le maire délivre l’autorisation, juillet 1892
  • 1892 – Le maire notifie le comptable Charles Wœrlé (21, Léopoldstrasse Colmar) de faire ravaler la façade – Travaux terminés, octobre 1892
    1898 – Le maire notifie le gérant Wœrlé (21. rue de Logelbach à Colmar) et le propriétaire Berneck de faire ravaler la façade
    L’entrepreneur Ludæscher (6, rue du Coq) demande l’autorisation de réparer et de repeindre la façade de la maison qui appartient aux enfants Berneck – Autorisation
  • 1901 – Dossier suite à un courrier du commissaire de police. Le sieur Werlé demande si le plancher du premier étage est assez solide pour en faire une salle de danse. – La Police du Bâtiment répond que le bâtiment semble en bon état mais qu’un constat approfondi est nécessaire. – Un espace sépare le plafond des poutres principales (30 centimètres sur 20) qui sont assez solides pour écarter tout danger.
  • 1903 – L’entrepreneur Ludæscher demande l’autorisation d’occuper le trottoir pour réparer le balcon – Le commissaire de police transmet la demande au maire – Autorisation – Travaux terminés, octobre 1903
  • 1905 – La Police du Bâtiment constate que le restaurateur Jules Tauffreund a posé sans autorisation une lampe électrique. – Demande – Autorisation
  • 1906 (août) – L’installateur sanitaire Kesselring et Rœthenbacher (35, quai des Bateliers) demande l’autorisation de poser des gravats devant les 8 et 9, quai des Bateliers pendant huit à dix jours – Le commissaire de police transmet la demande au maire – Autorisation
    1906 (septembre) – Nouvelle demande devant le 9, quai des Bateliers – Autorisation
  • 1906 (septembre) – L’étudiant en droit Xavier Berneck (25, rue Sleidan) transmet les calculs statiques des transformations à faire. Il demande une réponse rapide pour que l’exploitation du restaurant par la brasserie Schützenberger ne soit pas interrompue trop longtemps – Autorisation
    Octobre 1906, les solives de renforcement en fer ne sont pas posées puisque les calculs montrent que les poutres en bois sont assez solides – Le gros œuvre est terminé en novembre – Calculs statiques signés par l’architecte Stoltz – Droits réglés pour une fermeture sans revêtement en saillie
    1906 (novembre) – J. Stockreisser demande réception des locaux du restaurant. La visite montre que le plafond de l’arrière-salle a une solive dont manquent les calculs statiques
    1906 (décembre) – Les plâtriers travaillent à l’étage. La cuisine et les toilettes sont en service
    1907 (mars) – Les menuisiers et les peintres travaillent – Calcul statique de l’arrière-salle
    1907 (avril) – Réception finale. Les tuyaux des fourneaux dans la salle de bain et les chambres doivent avoir une enveloppe ignifuge – Dossier classé, juin 1907
  • 1907 – Le commissaire de police demande une enquête avant d’autoriser Paul Kutteroff à exploiter le restaurant – La Police du Bâtiment répond que les locaux (deux salles de débit, cuisine et toilettes) sont conformes à l’arrêté ministériel du 24 mars 1890.
  • Commission contre les logements insalubres – 1899, Travaux à faire en quatre points (chambre de bonne, écoulement des eaux, toilettes, tuyau de fourneau) – Travaux terminés, juin 1899
    1905, liste de travaux à faire en 4 points. Travaux terminés, février 1906
    1908, 1913, rien à signaler
    1910, un locataire du n° 8 se plaint de ses voisins (Chant des Oiseaux)
    Commission des logements militaires, 1915. Liste en 7 points de travaux à faire (propriétaire, Berneck, demeurant 6, rue Murner)
    1920 (propriétaire, notaire Knauer à Molsheim) Mme Decourcelle aurait un enfant en pension
    1924. La gérante Kaupt se plaint que la locataire Risch tient mal son logement au deuxième étage – Rapport de visite
  • 1920 – Albert Lidy demande au nom du serrurier mécanicien Emile Klaus (3, rue de l’Ancre l’autorisation de poser une enseigne (55 sur 35 centimètres) à la maison Berneck – Même demande par Emile Klaus – La Police du Bâtiment répond que le règlement interdit de poser des enseignes sur un bâtiment qui ne sert ni à l’activité ni au logement de celui qui l’exerce.
  • 1919 – Dossier ouvert suite à un courrier du commissaire de police. Eugène Wetterwald demande l’autorisation de continuer à exploiter l’auberge – La Police du Bâtiment répond que les locaux répondent aux prescriptions.
    1921 – Idem, Joseph Heckmann
  • 1921 – Le peintre en bâtiment Arnheiter (11, rue Finckwiller) demande l’autorisation de poser un échafaudage sur la voie publique – Le commissaire de police transmet la demande au maire – Accord
  • 1923 – Le restaurateur Emile Cusi (Au Moineau vert) demande l’autorisation de poser une enseigne lumineuse – Dessin – Autorisation
  • 1926 – Dossier ouvert suite à un courrier du commissaire de police. Charles Staat, demeurant 76, Grand rue à Saverne demande l’autorisation de continuer à exploiter le débit de boissons – La Police du Bâtiment répond que les locaux répondent aux prescriptions.
  • 1928 – La Police du Bâtiment constate que Charles Staat a posé sans autorisation une lampe électrique – La lampe est retirée, septembre
  • 1933 – Daniel Zimmermann (Brasserie de la République, 40, Faubourg National) conteste les droits à payer en arguant que la brasserie Hatt a repris l’enseigne au Buffle et que le store a été retiré – La Police du Bâtiment répond en s’appuyant sur le règlement
    1933 – Daniel Zimmermann dépose une demande de permis de construire pour la brasserie au Buffle, sous la direction de l’architecte Eugène Koch (11, boulevard Clémenceau) – Le bâtiment est dans l’alignement légal quai des Bateliers mais le dépasse en partie impasse de l’Ancre – Le propriétaire cède le terrain qui outrepasse l’alignement légal
    Daniel Zimmermann, l’architecte Eugène Koch et l’entrepreneur Dietsch (5, rue de Rosheim) sont autorisés à agrandir le restaurant au rez-de-chaussée, en particulier en aménageant trois baies
    La réception du gros œuvre ne peut plus avoir lieu puisque les plâtriers ont commencé leur travail – La réception finale a lieu en septembre sans donner lieu à objection
    La parqueterie Koch est autorisée à occuper la voie publique (juillet)
    L’entreprise E. Dietsch et Compagnie est autorisée à occuper la voie publique (avril)
  • 1934 – Le restaurateur Willy Gihné demande l’autorisation de poser une vitrine sur la voie publique – Autorisation
  • 1937 – La Police du Bâtiment constate que le restaurateur Désiré Hildenbrand a posé sans autorisation une enseigne au-dessus de la porte d’entrée – Demande, croquis – Autorisation
  • 1938 – La brasserie de Cronenbourg charge l’entreprise Dentzer et Gramling de poser une enseigne contre le balcon du premier étage à son établissement (restaurant au Buffle), libellé Bière Tigre Bock – Autorisation – Dessin
  • 1941 – Client du restaurant, l’employé de l’administration Jean Rathgeber, fait remarquer au Service d’hygiène que les murs de la cuisine sont malpropres (restaurateur au Buffle). – La Police du Bâtiment constate les faits et demande à l’architecte de la brasserie Cronenbourg de faire repeindre la cuisine et réparer le lambris – Travaux terminés, septembre 1941.
    1942 (avril) – « Dietrich Hildenbrand », tenancier du restaurant au Buffle, demande l’autorisation de continuer de présenter des intermèdes musicaux et déclamatoires. La Police du Bâtiment ne voit pas d’objections si l’estrade répond à certaines conditions.
    1942 (août) – D. Hildenbrand demande l’autorisation de poser une enseigne lumineuse – Accord du propriétaire Daniel Zimmermann – Autorisation, dessin
  • 1947 – Le directeur de la brasserie Cronenbourg (68. route d’Oberhausbergen) demande l’autorisation de poser une enseigne en lettres détachées (Tigre-Boch, Le Buffle, Bières Hatt) – Autorisation – L’enseigne est posée
  • 1947 – La Police du Bâtiment constate que des fragments du balcon risquent de tomber. Elle écrit au propriétaire, Daniel Zimmermann (ancien restaurant Fulgraff, 31. rue du Vieux-Marché-aux-Vins) – Travaux terminés, janvier 1948
  • 1952 – Le préfet autorise François Hospital à exploiter le débit de boissons alcooliques Au Buffle, précédemment tenu par Suzanne Hild née Bauer, suite au contrat de gérance passé le 18 janvier 1952 avec la société Taverne populaire
  • 1956 – La brasserie Kronenbourg est autorisée à poser un échafaudage sur la voie publique quai des Bateliers et impasse de l’Ancre pour crépir la façade et le socle
  • 1956 – Le préfet autorise Elisabeth Lacour femme de Georges Grandadam à exploiter le débit de boissons Taverne populaire, anciennement Au Buffle, suivant bail passé le 15 avril 1956 avec la brasserie de Kronenbourg
    1957 – Elisabeth Grandadam demande l’autorisation de louer trois petites chambres rénovées à des touristes – La Police du Bâtiment constate que les chambres d’hôtel sont conformes aux prescriptions – Le préfet demande confirmation que les chambres répondent à toutes les prescriptions – La Police du Bâtiment confirme sa note en admettant que les fenêtres sont petites. – Le préfet autorise Elisabeth Grandadam à héberger des hôtes dans trois chambres au premier étage du bâtiment arrière, juillet 1958
    1956 – La Police du Bâtiment constate que la brasserie de Kronenbourg a posé sans autorisation une enseigne lumineuse – Demande – Accord
  • 1957 – Rapport suite à un feu de cheminée dans une cuisine – La porte de ramonage a été réparée
  • 1964 – Rolf Finck (demeurant 7, rue Schubert) demande l’autorisation d’exploiter le débit de boissons Taverne populaire – La Police du Bâtiment constate que les locaux sont conformes aux prescriptions mais qu’il faudra repeindre la cuisine. Les chambres d’hôtel sont supprimées – Le préfet autorise Rolf Edouard Finck à exploiter le débit de boissons suivant contrat de gérance passé le 30 avril 1964. – La cuisine a été repeinte, juillet 1964
  • 1966 – Pierre Maquer (demeurant 107, rue des Ombraies à Nanterre) demande l’autorisation d’exploiter le débit de boissons Taverne populaire – La Police du Bâtiment constate que les locaux (salle de restaurant de 145 m², salle annexe de 63 m², cuisine, toilettes) sont conformes aux prescriptions mais qu’il faudra repeindre la cuisine et la salle. – Le préfet autorise Pierre Maquer à exploiter le débit de boissons suivant bail passé le 15 avril 1966 avec la brasserie de Kronenbourg. – Travaux terminés, octobre 1966
  • 1968 – La veuve Renée Maquer (demeurant sur place) demande l’autorisation d’exploiter le débit de boissons Taverne populaire – La Police du Bâtiment fait le même constat que ci-dessus, sans travaux à exécuter. – Le préfet autorise Renée Rose Stora* veuve de Pierre Maquer à exploiter le débit de boissons, février 1969.
  • 1970 – La brasserie de Kronenbourg informe la Police du Bâtiment que le restaurant est fermé et qu’elle va retirer l’enseigne – L’enseigne est enlevée, juin 1970 – Les droits d’enseigne sont dus pour l’année en cours
  • 1969 – Le maire demande à la société civile immobilière Bateliers-Rohan (20, rue du Vieux-Marché-aux-Vins) de faire ravaler la façade – Note du 9 juillet 1969, l’immeuble en question doit être démoli et reconstruit.
  • 1975 – La Mutualité Agricole (6, rue d’Athènes à Paris) demande l’autorisation de poser un vitrage et des enseignes au 9, quai des Bateliers – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable (caissons lumineux portant l’inscription Assurances, inscription La Mutualité Agricole sur le linteau de la porte d’entrée) – Plan cadastral de situation, dessins signés par l’architecte Haymo Haslinger (15, rue du Spesbourg à Hœnheim) – Autorisation – L’enseigne est posée

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 899 W 138)

Quai des Bateliers 7-8-9 (dossier 1, 1968-1973)

La société civile immobilière 8-9 quai des Bateliers dépose en octobre 1968 une demande d’accord préalable pour construire une station-service, des logements et des garages sous la direction de l’architecte François Herrenschmidt après avoir démoli les anciens bâtiments n° 7, 8 et 9 quai des Bateliers. Le service d’architecture émet un avis défavorable pour des raisons d’aspect, le n° 9 du XVIII° siècle devant être maintenu et restauré. La commission rejette le principe de créer une station-service. Le directeur départemental de l’Equipement rejette en décembre 1968 la demande d’accord préalable.
La société civile immobilière Bateliers-Rohan dépose en décembre 1971 une demande de permis de construire un bâtiment d’habitation aux 7, 8 et 9 quai des Bateliers sous la direction de l’architecte François Herrenschmidt qui s’est conformé à l’avis émis le 6 octobre 1970 par la Commission Municipale pour la protection des sites selon lequel elle ne s’opposait pas à la démolition à condition de maintenir la façade du n° 9. Le permis de construire est délivré en juin 1972 (six niveaux habitables, 42 logements dont 24 d’une pièce). La S.C.I. Bateliers-Rohan vend le 31 janvier 1973 les immeubles à la société civile immobilière Rohan au nom de laquelle le permis de construire est reporté en mars 1973. Les travaux commencent, la distribution intérieure qui a été modifiée fait l’objet d’un avenant au permis de construire en août 1973.
Voir aussi le dossier de la Police du Bâtiment du n° 7, en particulier les différents projets

Sommaire
  • 1968 (octobre) – La société civile immobilière 8-9 quai des Bateliers (20, rue du Vieux-Marché-aux-Vins) dépose une demande d’accord préalable au permis de construire (station-service, logements et garages), parcelles section 17 n° 25, 26 et 27 contenant 10,65 ares
    1968 (août) – L’architecte François Herrenschmidt (11, avenue de la Paix) expose que la société des pétroles Shell-Berre a l’intention de construire un bâtiment comprenant une station-service, des garages répartis sur deux niveaux et des logements aux étages après avoir démoli les anciens bâtiments n° 7, 8 et 9 quai des Bateliers. Il joint un plan de situation, un schéma du rez-de-chaussée, de l’étage courant, du premier étage et de la façade principale. – La société civile immobilière fait parvenir les pièces manquantes. Plan de situation, dessin des façades, dessin des garages, plan de l’étage courant, du premier étage
    1968 (novembre) – Avis de l’architecte Ph. Villaume chargé de la rénovation urbaine de la Krutenau. Les documents semblent incomplets, la construction empiétant sur une parcelle qui n’appartient pas au requérant. La demande suppose d’accepter de créer une station-service sur le quai où la circulation pourrait être à sens unique. La façade semble acceptable mais celle du n° 9 pourrait être conservée. L’architecte propose de créer une petite place rue de l’Ancre.
  • 1968 (novembre) – Conférence de la Police du Bâtiment. Le service d’architecture émet un avis défavorable pour des raisons d’aspect, le n° 9 du XVIII° siècle doit être maintenu et restauré. Le bureau d’urbanisme adopte l’avis de l’architecte Villaume. La commission rejette le principe de créer une station-service. Le projet n’est pas conforme aux articles 11, 57, 62 et 63 du règlement de la Ville de Strasbourg (places de stationnement, hauteur des façades, densité d’occupation).
    Le maire transmet le projet au directeur départemental de l’Equipement avec avis défavorable.
    1968 (décembre) – Le directeur départemental de l’Equipement rejette la demande d’accord préalable.
  • 1969 (mars) – Rapport suite à une lettre de Victor Beyer des musées municipaux. L’ancien restaurateur au Chant des Oiseaux qui détient l’oiseau métallique peint fixé au balcon est invité à le conserver. – Courrier de J.-P. Pfirsch à M. Charlier concernant l’oiseau
    1969 (mars) – Extrait des délibérations du Conseil municipal en date du 24 mars concernant la restauration du château des Rohan
    1969 (mai) – Extrait du procès verbal de la réunion tenue le 13 mai par la Commission Municipale pour la protection des sites. M. Ahnne s’oppose aux démolitions, M. Heitz estime que le Chant des Oiseaux n’a pas d’intérêt.
    1969 (mai) – La Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace envoie un courrier au maire qui répond en octobre que le projet initial concernant les 7-9 quai des Bateliers est suspendu.
    1969 (septembre) – Extrait du procès verbal de la réunion tenue le 19 septembre par la Commission Municipale pour la protection des sites commencement l’enseigne et les ferronneries des balcons au n° 7
  • 1971 (décembre) – Conférence de la Police du Bâtiment. La SCI Bateliers Rohan dépose une demande de permis de construire un bâtiment d’habitation aux 7, 8 et 9 quai des Bateliers. Architecte, F. Herrenschmidt (surface habitable 2189 m², boutiques 200 m²)
    1972 (février) – Le secrétaire général écrit à la Police du Bâtiment que le maire souhaite prendre connaissance du projet avant toute décision.
    1972 (février) – Extrait du procès verbal de la réunion tenue le 17 février par la Commission Municipale pour la protection des sites qui émet un avis favorable et propose de réunir en un seul tenant les lucarnes de la toiture.
    1972 (mars) – Note destinée au maire. L’architecte s’est conformé à l’avis émis par la Commission Municipale pour la protection des sites en date du 6 octobre 1970 selon lequel elle ne s’opposait pas à la démolition à condition de maintenir la façade du n° 9. Le maire n’a pas d’objection à faire contre le permis de construire.
    1972 (avril) – L’architecte des Bâtiments de France Fernand Guri émet un avis favorable (autorisation préalable à la délivrance d’un permis de construire) en posant quatre conditions. – Dessins
    1972 (mai) – Le maire apprend par les journaux que le permis de construire aurait été accordé. La Police du Bâtiment demande si l’avis favorable qu’a donné le maire deux mois plus tôt est toujours valable.
    1972 (juin) – La société civile immobilière Bateliers-Rohan (50, avenue de la Forêt Noire) est autorisée à construire un bâtiment d’habitation, des boutiques et des garages aux 7 à 9 quai des Bateliers (six niveaux habitables, 42 logements dont 24 d’une pièce, 5 de deux pièces, 7 de trois pièces, 4 de quatre pièces, 1 de cinq pièces et un de six pièces.
    1972 (septembre) – L’architecte Herrenschmidt estime que la rue prévue entre l’impasse de l’Ancre et la rue des Coupes devrait être percée – La demande est transmise à la Division II qui répond que rien n’est prévu dans l’immédiat.
    Suivi des travaux. Les travaux n’ont pas commencé, septembre 1972, idem janvier 1973
    1973 (février) – La société Soprex, par son président directeur général Maximilien Mayerl, et l’Immobilière du Rhin informent le maire qu’elles ont acheté la S.C.I. Bateliers Rohan le 31 janvier 1973. – Le maire est disposé à reporter le permis de construire au nom du nouveau propriétaire s’il produit le titre de propriété.
  • 1973 (31 janvier). Acte de vente passé par Jean Limon, notaire à Truchtersheim, et Pierre Krantz, notaire à la Wantzenau. Emile Frangel, administrateur de société demeurant 50, avenue de la Forêt-Noiré, agissant au nom et en sa qualité de seul administrateur de la société civile immobilière Bateliers-Rohan, au capital de 1.210.000 francs, vend à Maximilien Mayerl, industriel demeurant 6, rue de Firminy à Dingsheim, agissant en qualité de seul gérant de la société civile immobilière Rohan, société civile au capital de 20.000 francs, dont le siège se trouve 1, place de Lattre à Strasbourg les immeubles sis à Strasbourg section 17 (1) n° 25 (9, quai des bateliers), (2) n° 26 (8, quai des bateliers) et (3) n° 27 (7, quai des bateliers). La S.C.I. Bateliers-Rohan a acquis les immeubles sous (1) et (2) par acte de vente reçu par M° Haumesser notaire à Strasbourg le 4 avril 1966 et celui sous (3) de la S.C.I. Au Chant des Oiseaux par acte de vente reçu par M° Haumesser le 31 décembre 1971, pour le prix de 1.800.000 francs, dont 400.000 seront réglés dans les deux mois et le solde, soit 1.400.000 francs, couverts par prêt. L’acquéreur s’engage à terminer la construction dans un délai de quatre ans après avoir démoli les bâtiments existants.
  • 1973 (mars) – La société civile immobilière Rohan (1, place de Lattre) est autorisée à construire le bâtiment à la place de la société civile immobilière Bateliers-Rohan. Les démolitions commenceront en avril puis les constructions en mai
    1973 (juin) – Article de presse (L’Alsace, Une restauration de longue haleine) publié après le début des démolitions en conservant la façade du n° 9.
    1973 (août) – Avenant au permis de construire, la distribution intérieure étant modifiée

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 646 W 84)

Quai des Bateliers 7-8-9 (dossier 2, 1973-1989)

Le cabinet A 3 Architecture (Antoine Herrenschmidt, Roland Hœnner, Philippe de Lapparent) dépose un avenant au permis de construire en août 1973. La façade vers le quai est inchangée, les modifications portent sur la façade impasse de l’Ancre et la façade arrière. La société Soprex (constructeur promoteur) doit trouver les vingt places de stationnement qui manquent au projet. L’avenant est délivré le 31 mai 1974 à la société civile immobilière Rohan : bâtiment à sept niveaux sis 7-9 quai des Bateliers, comprenant 59 logements dont 22 d’une pièce, 30 de deux pièces, trois de trois pièces et 4 de quatre pièces. La réception finale a lieu le 10 octobre 1975. Le préfet accorde un nouvel avenant au permis de construire le 22 avril 1976 : cinq places de stationnement supplémentaires, deux magasins initiaux sont réunis en un seul. Le préfet délivre le certificat de conformité en 1977 à la société civile immobilière Le Rohan.
La Mutualité industrielle aménage en 1975 la devanture au n° 9 sous la direction de l’architecte Haslinger. La Commission de sécurité fait son rapport sur le bar le Brummel ( Prosper Azoulay, exploitant) et sur les établissements Soprex (n° 7, 1976). La société Soprex soulève un litige concernant les enseignes sur la devanture et les « paneaux de chantier » déplacés de l’échafaudage sur la façade. L’Immobilière du Rhin qui occupe le premier étage (1978). La Maison familiale (maisons individuelles) pose plusieurs enseignes non lumineuses en 1982.

Sommaire
  • 1973 (août) – Le cabinet A 3 Architecture (Antoine Herrenschmidt, Roland Hœnner, Philippe de Lapparent) dépose un avenant au permis de construire. La façade vers le quai est inchangée. Modifications à la façade impasse de l’Ancre (encorbellement de 52 centimètres sur une longueur de 4,52 mètres, sur la propriété), façade arrière dans l’impasse (disposition différente des fenêtres), façade arrière (deux lucarnes supplémentaires, saillie de 60 centimètres sur une longueur de 10,90 mètres, disposition différente des fenêtres)
    1973 – Articles de presse, L’Alsace du 18 août 1973 et les Dernières Nouvelles d’Alsace du 4 septembre 1973
    1973 – 67 places de stationnement sont nécessaires, seules 38 sont prévus. Il en manque donc 29. La Police du Bâtiment écrit au propriétaire que le projet initial tolérait le manque de 20 places. Comme il en manque désormais 28, le projet doit en prévoir huit de plus.
    1973 (octobre) – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable au nouveau projet. La société Soprex (constructeur promoteur) propose d’affecter huit places de stationnement dans son immeuble sis rue de la Douane (excédent de 194 places) – La Division II fait observer que le promoteur a vendu les places en excédent qui ne sont donc plus disponibles. – La S.C.I. déclare avoir affecté quatre places rue de la Douance (S.C.I La Fleur) acquises par acte passé devant M° Hiff le 21 janvier 1971. La Police du Bâtiment objecte que les places en question ne figurent pas sur l’état récapitulatif fourni en novembre 1973.
  • 1974 – La direction des services fiscaux demande à la Police du Bâtiment s’il est exact que la S.C.I. Bateliers-Rohan a obtenu le 29 mars 1973 un permis de construire qui annule un permis antérieur, afin de statuer sur le report de la taxe locale d’équipement. La Police du Bâtiment répond qu’aucune nouvelle fiche technique n’a été établie puisque le permis de construire est simplement la transcription du permis de construire initial.
  • 1974 – Le notaire Pierre Krantz, à la résidence de la Wantzenau atteste que la S.C.I. Rohan a un droit exclusif de jouissance de dix places de stationnement dans l’ensemble immobilier sis 19, Faubourg National, propriété de la S.C.I. des parkings Centre Gare.
  • 1974 (31 mai) – Avenant au permis de construire du 29 mars 1973, délivré à la S.C.I. Rohan pour laquelle agit son gérant Maximilien Mayerl (un bâtiment à sept niveaux sis 7-9 quai des Bateliers, comprenant 59 logements dont 22 d’une pièce, 30 de deux pièces, trois de trois pièces et 4 de quatre pièces).
  • 1974 – Extrait de presse, Quai des Bateliers, une opération réussie (L’ Alace du 10 octobre 1974), Eine begrüssenswerte Restaurierung, jedoch schlecht getauft (Le Nouvel Alsacien, 10 octobre 1974)
    1974 (décembre) – Représentant du maître d’ouvrage, l’ingénieur conseil Claude Schweyer fait remarquer que les garde-corps du nouveau bâtiment ne sont pas réglementaires. Les devis descriptifs ne prévoient pas d’accès aux combles quoique des trémies figurent sur les plans. – Le cabinet A 3 Architecture en transmet une copie et sa réponse dans laquelle elle déclare avoir a satisfait aux clauses du permis de construire portant que la façade du numéro 9 doit être intégralement maintenue.
    1975 (octobre) – La réception finale en date du 10 octobre n’a pas donné lieu à observation. – Le maire demande un plan certifié par un géomètre agréé et un certificat de ramoneur.
  • 1975 – La Mutualité industrielle (6, rue d’Athènes à Paris) dépose un permis de construire pour aménager la façade sous la direction de l’architecte Haslinger (15, rue du Spesbourg à Hœnheim) – Dessins (bâtiment sis 9, quai des Bateliers) – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable – Le maire transmet le dossier au préfet qui accorde le permis de construire le 13 octobre 1975. – Les travaux sont terminés conformément aux plans, octobre 1975.
  • 1975 – La Commission de sécurité de la Communauté Urbaine de Strasbourg déclare que le bar le Brummel de présente pas de risque particulier d’incendie.
    1976 – Rapport de la Commission adressé à Prosper Azoulay, exploitant du bar le Brummel
  • 1975 (novembre- – Article de presse, A l’angle du quai des Pêcheurs et du quai des Bateliers. Un immeuble datant du XIII° siècle sera entièrement restauré (Dernières Nouvelles d’Alsace), qui conclut  » Le temps de la spéculation sur les terrains est passé, voici le temps de la spéculation sur l’habitat ancien  » (maison sise 45 quai des Bateliers et 1 quai des Pêcheurs)
  • 1976 – Rapport de la commission de sécurité, établissements Soprex, 7, quai des Bateliers
  • 1975 (novembre) – Avenant au permis de construire déposé par la Société civile immobilière Le Rohan et le cabinet A 3 Architecture. Les places de stationnement au sous-sol sont portées de 17 à 20, au rez-de-chaussée de 17 à 19, les deux magasins initiaux sont réunis en un seul. – Le préfet accorde le permis de construire le 22 avril 1976. – Déclaration d’achèvement des travaux, octobre 1976.
    1975 (décembre) – Déclaration d’ouverture d’un établissement recevant du public, exploité par la Soprex, société anonyme – Litige sur les enseignes. Les deux enseignes empiétant sur la voie publique (panneaux de chantier) ont été déposées mais l’exploitant refuse de régler les droits des sept posées sur la devanture.
    1976 (avril) – Le maire distingue les enseignes de raison sociale soumises à droit fixe réglé en une seule fois et les panneaux soumis à un droit annuel, en l’occurrence à triple taxe puisqu’ils ont été posés sans autorisation. – La société Soprex accepte de régler le droit fixe mais continue de refuser tout paiement pour les panneaux qui proposant les appartements à la vente, pour ne pas créer de précédent. – Note de la Police du Bâtiment. Les panneaux en litige étaient fixés sur l’échafaudage pendant les travaux puis sur la façade une fois l’échafaudage démonté.
    1976 (juin) – Les avocats (M° Merckel, Schmidt, Ambach, Wiltberger, Seguin, Hœpffner et Kretz) de la société Soprex porte l’affaire des panneaux de chantier devant le trans. vol. administratif – Copie du recours – Réponse de la Ville se fdoant sur les tetes réglementaires – Mémoire en réplique – Le tribunal administratif, considérant la requête présentée par la société anonyme Soprex et le désistement du requérant le 8 octobre 1976, déclare exonérer le requérant des frais de justice.
    1980 – L’avocat Daniel Schmidt classe l’affaire. A l’époque du litige, ma société Soprex avait passé avec le maire Pflimlin un accord direct qui dégageait la société de toute imposition. – Le maire répond à la trésorerie qu’il n’est pas de sa connaissance qu’un accord ait été passé avec la Soprex et que par conséquent les sommes restent dues.
  • 1977 – Le préfet délivre le certificat de conformité à la société civile immobilière Le Rohan
  • 1978 – L’Immobilière du Rhin qui occupe le premier étage demande l’autorisation de poser une enseigne sur la face intérieure de deux fenêtres donnant sur le quai – Le maire répond que les objets ne sont pas soumis à l’autorisation du maire mais comme les travaux sont exécutés dans le secteur sauvegardé, il y a lieu de s’adresser à l’architecte des Bâtiments de France
  • 1982 – La Maison familiale (maisons individuelles) demande l’autorisation de poser plusieurs enseignes non lumineuses – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis défavorable puis favorable une fois le projet modifié – Dessin – Autorisation
  • 1989 – Jean Limon et François Hirth, notaires à Truchtersheim, demandent des renseignements d’urbanisme (section 17, n° 146/27)
  • 1988 – L’immobilière du Rhin, syndic de l’immeuble, qui va ravaler la façade sollicite une subvention municipale qui lui est accordée – Travaux terminés, septembre 1989

Autre dossier, 899 W 139 – 7-8-9 quai des Bateliers, (volume III, 1989-1995)


Relevé d’actes

La tribu de l’Ancre, agissant par son maître Daniel Ruess, loue un grenier au boulanger Michel Diemer

1688 (20.7.bris), Chambre des Contrats, vol. 559 f° 537-v
H. Daniel Rueß E.E. großen Raths alter beÿsitzer, alß Zunfftmeister E.E. Zunfft Zum Äncker
in gegensein Michael diemers deß weißbecken
den undesten Speicher od. Fruchtschütte, sambt dem underschlag über ged. Zunfft Stub auf Neun jahr lang von instehend. Michaelis anzurechnen, umb einen Jährlich. zinß nemlich dreÿ pfund pfenning

La tribu de l’Ancre loue aux maîtres de billard Daniel Theurer et Jean Sembacher le grand poêle et un petit poêle adjacent pour y mettre leur billard. Les locataires doivent veiller à ce que l’accès à la salle de danse soit libre ; lors de la tournée annuelle du consul, les billards seront placés de manière à n’incommoder personne

1695 (4.1.), Chambre des Contrats, vol. 567 f° 4-v
H. Johann Paul Schübler J. U. Ddus und E. E. Großen Rath beÿsitzer, H. Johann Daniel Ulrich, der schiffmann und E: E: kleinen Raths alter beÿsitzer, und H. Joh: Friderich Sachs, Schaffner deß weisenhaußes, alß Zunfft meister, alle im Nahmen E. E. Zunfft Zum Ancker
in gegensein Daniel Theurers und Johann Sembacher beed. Billiard Meisters
entlehnt, Im dem am Schiffleuth Staden gelegenen Zunfft hauß, die große burger Stub, sambt denen Kleinen Stüblein darneben umb Ihre billiard darin Zu haben, auff dreÿ Jahr lang vom 1.ten Januarÿ dieß Jahrs anzurechnen, vnd isch al 1.ten Januarÿ 1698 um einen jährlich. Zinß, nemblich 37 pfund 10 schilling
darbeÿ insonderheit abgeredt und verglich. word., daß die Entlehnere sich sollen angeleg. sein laßen, daß die vordere thüer deß Zunffthaußes, und der dantz platz eröffnet, von den Magazin befreÿet und [-] geöffnet werden, mit dem anhang daß im fall der Entlehner solches nicht ins werck setzen könte E.[E.] Zunfft freÿ stehen solle, die Lehnung wied. auffzuheben Für eins, Fürs andere, Sollen die entlehnere Eingang und andere Orthe, insonderheit den abtr[itt] sauber halten (…), drittens sollen die Entlehnere verbuden sein, jedes mahls auff den Schwörtag und deß Herrn Amstrs. Umbfahrt, die billiard also Zu stellen, daß die Zünfftige in der großen Stub Ihre bequemlichkeit haben, auch der Umbfahrende Herr Ammeister mit sein. alt. herren nicht gehindt. werd. mögen. So viel, fürs vierdte, den weinschanck betrifft, so soll dieser punct, biß Zu fernern der Hh. Schöffen Und.redung in suspenso gelaß. werd.

La tribu de l’Ancre loue à l’éperonnier Jean Georges Frey la salle du bas telle qu’elle est cloisonnée

1704 (23.5.), Chambre des Contrats, vol. 577 f° 297
Hr. Jacob Wencker . J. Ltus u. Archivarius Cancel: alß Zunftmeÿster beÿ E. E. Zunft der äncker allhier nahmens deß gesambten Collegÿ daßelbst
in gegensein Joh: Georg freÿen Spohrers (signé) Jean George Frey
entlehnt, in der Zunftstueb zum äncker den saal unten wie Er anjetzo unterschlagen ist sambt dem offen, auf 6 jahr lang anfangend auf Joh. Bapt: 1704 – um einen jährlichen Zinß nemlich 25 pfund

La tribu de l’Ancre loue à Jean Ulric Fried, secrétaire des Quinze, la cave arrière puis aussi la cave avant

1705 (21.2.), Chambre des Contrats, vol. 578 f° 142-v
hr Jacob Wencker U.J. Ddus u. Archivarius beneben Joh: Jacob Eckart schiffmann beede resp. alß neuer u. abgesender Zunftmeÿster beÿ E.E. zunfft der Ancker
in gegensein H. Joh: Ulrich Fridts Secretarÿ deß geheimen collegii der herrn XV.ner
verliehen, den hinteren keller auf besagter Zunftstueb zuem äncker gegen dem Garthen nichts darvon außgenommen, zusambt den liegerlingen, auf 9 jahr lang anfangend ahm 18. feb. 1705, um 3 pfund
[in margine :] Erschienen hr Davidt Stamm E.E. G. R. beÿsitzer und hr. Joh: Jacob Ecker alß resp: Rathhr. und alter Zunftmeister beÿ hierinnen stehendes Zunft, in gegensein H. Secretarii, daß ihm H. Secretario verliehen maßen auch dießer entlehnt zu haben benantlich war nicht nur den hinteren sondern auch den vordern Keller samt den liegerlin auf hierinnen verlehnter zunftstub auf 9 jahr lang anfangend auf ostern 1714 um einen jährlichen zinß 6 lb, den 23. martÿ 1715

La tribu de l’Ancre loue au maître de danse Jean David Frey le logement du bas dit salle de danse et divers droits (accès au puits et aux latrines)

1718 (14.3.), Chambre des Contrats, vol. 591 f°
138
H. Johann Heupel Schaffner des Stifts Waÿßenhauß als Schöff, Ferner Simon Winter Schiffmann als Zunfftmeister, So dann H. Johann Friedrich öhlinger Not. publ. als Zunftschreiber beÿ E.E. Zunft der Ancker von dem gesambten Collegio der herren Schöffen deputirt
in gegensein Johann davidt Freÿen dantzmeisters
verlühen, auf bem. E. Zunft der äncker ahm Schiffleuth stad. liegend nachfolgende gemach und gelegenheiten, Nemlich die undere wohnung den dantz platz genand, Ferner die gerechtigkeit sich des bronnens zu bedienen, dergestalten daß der bronnstein und bronnen sauber erhalten werd. Item einen Platz ane dem garten das brennholtz wie solches anjetzo liegt, ahne der Mauren legen zu können, Item die erlaubnuß das s.v. Secret im garthen doch eine für seine haußhaltung und nicht für fremdte Personen, welche auf den dantzplatz kommen, weniger beÿ dem Billard spiehl sich zu bedienen, auch soll der abtritt im oberen hauß öhren Ihme Entlehner auch gegönnet sein, doch mit eben dieser bedingung wie mit obigem s.v. secret und daß beedes durch sein Freÿen dienst Magd ordentlich und fleÿßig gesaubert werden, Item wird Ihme Freÿen verliehen die obere große Stube zu einem dantzbod. zu gebrauchen mit nachfolgend. Condition daß wann mann derselben beÿ bürgerl. Solemnitaeten als auff dem Schwörtag des herren Ammeisters Umbfahren, ferner beÿ offentlichen hochzeiten und Leichten von nöthen haben wird, die selbe leer sein solle, Ferner stehet H. freÿen zu belieben sich des Nebens Cammerleins beÿ der großen Stuben zu bedienen, Item wird ihme Freÿen auch erlaubt, falls Er auff E. Zunft wohnen wirdt die große bühn die wasch darauff zu hangen zu gebrauchen, Mehr so verlehnet obwohlged. Schöffen Collegium Und gericht ihme Freÿen eine zu hind. erst im änckerhaüßlein auff d. rechten handt liegendt: und ged. Zunft eigenthümlich zuständige behausung sambt allen gebäuen und zugehörden Vnd zwar alles auff 3 jahr lang anfangend auff Annunciationis Mariæ 1718, was obige wohnung auff ged. Zunft betrifft umb 25 pfund was aber die a parte behausung anbelangt 15 pfund

Le maître de la tribu Jean Greuhm, soutenu par le préteur royal, obtient que la ville se charge de nettoyer le poêle où 60 barbiers français ont été logés sur ordre

1734, Préposés au bâtiment (VII 1396)
(f° 84-v) Dienstags den 7. Decembris 1734 – E. E. Zunfft Zum Ancker
Herr XV. Johannes Greüm als Oberherr beÿ E. E. Zunfft Zum Ancker proponiret, daß auf jhrer Zunfftstub 60. frantzösische Balbierer auf Ordre Logiret geweßen Welche solche in einem so wüsten standt gesetzt, daß Sie nicht ohngesäubert bleiben Kan, er Vermeine aber es Könte sothane säuberung besagter Zunfft nicht Zugemuthet werden, sondern müßte Vielmehr auf der Statt Kosten geschehen, welches auch Herr Prætor Regius mit deme er deßwegen Zureden die Ehre gehabt für billig angesehen, die sach Mhh. im Übrigen anheimstellend.
Erkant solle die Zunfftstub quæstionis auf der Statt Kosten gesäubert werden.

La tribu de l’Ancre loue la grande salle de danse au maître de billard Pierre Montant qui cède son bail au maître de billard Claude Joseph Lambert puis au cafetier Jacques Daniel Fibich

1736 (14.6.), Chambre des Contrats, vol. 610 f° 584
in nahmen E. E. Zunfft zum Encker allhier H. Rathh. Heinrich Ignatius Rumpler J.V.Ltus und H. Simon Knoll Exsenator und handelsmann
in gegensein Pierre Montant des Billardier und hiesigen schirmers
entlehnt, den unten auff dem boden bemeldter Zunfftstub befindlichen großen Tantzplatz, welche lehnung geschloßen worden auff 18 nacheinander folgenden jahren anfangend von nächstbevor Michaelis fürwährenden jahrs, um einen jährlichen Zinß nemlich 25 pfund
[in margine :] Pierre Montant in gegensein Claude Joseph Lambert auch Billardier hiesigen burgers, affterlehnungsweiße von nächst bevorsteheden Michaelis 19. Junÿ 1736
[in margine :] Claude Joseph Lambert in gegensein H. Jacob Daniel Fibich Caffetier au Billardier affterlehnungsweiße von jügnst verfloßenen Michaelis, den 29. Octobris 1740

La tribu de l’Ancre loue au marchand de cuir Jacques Frédéric Hetzel trois boutiques dans le bâtiment face au Poêle et dans le Poêle la salle du bas ou salle de danse.

1750 (5.9.), Chambre des Contrats, vol. 624 f° 441
E.E. Zunfft zum Encker alhier Zunfftmeister H. Johann Diebold Ulrich Bernhards sohn
in gegensein H. Jacob Friedrich Hetzel des lederhändlers
verlühen, erstlich die gegen der Zunfft über vornen am Waßer gegen der neuen bruck gelegenen dreÿ Lädlein, so dann den auff der Zunfft befindlichen unteren saal oder tantzplatz – auff 13 nacheinander folgenden jahren vor die lädlein und auff 9 jahren vor den saal anfangend die erstere auf innstehenden Michaelis und die andere auff Michaelis 1754 – um einen jährlichen Zinß nemlich 50 gulden und 60 gulden

Jacques Frédéric Hetzel prend aussi à bail deux caves

1751 (6.8.), Chambre des Contrats, vol. 625 f° 378
E. E. Zunfft zum Encker Zunfft meister H. Lt. Frantz Ignatius Melßheim
in gegensein H. Jacob Friedrich Hetzel des lederhändlers
entlehnt, die auff der Zunfft befindliche zween keller, so H Rathh. Stamm bißhero inne gehabt hat, auff 12 nacheinander folgenden jahren anfangend auff innstehenden Michaelis – um einen jährlichen Zinß nemlich 20 gulden

La tribu de l’Ancre hypothèque la maison au profit d’Anne Madeleine Ensel, veuve de l’enseignant Georges François Heupel

1751 (18.12.), Chambre des Contrats, vol. 625 f° 621
innamen EE. Zunfft zum Encker H. Johann Jacob Eckert der ältere Rathh. und H. Johann Friedrich Heupel des waÿsenschaffner als schöff
in gegensein Annæ Magdalenæ geb. Enßelin weÿl. H. M. Georg Frantz Heupel des præceptoris superioris gymnasii wittib, in fernern gegenwart Fr. Susannæ Mariæ geb. Fischerin weÿl. H. Johann Georg Treutel des seidenhändlers wittib – Contract stub 150 und 300 pfund
unterpfand, die Zunfftstub zum Encker mit allen deren gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden und rechten und gerechtigkeiten am Schiffleuth staden

La tribu de l’Ancre hypothèque la maison au profit de Salomé Richshoffer, veuve de l’orfèvre Jean Geoffroi Imlin

1752 (29.3.), Chambre des Contrats, vol. 626 f° 159
innamen E.E. Zunfft der Encker H. Lt. Christian Ludwig Böckler E.E. großen Raths alten beÿsitzer und H. Johann Michael Böhm Med. D. und practici auch E.E. kleinen Raths beÿsitzers
in gegensein H. Rathh. Johann Philipp Richßhoffer des handelsmann nahmens seiner tochter frauen Salome geb. Richßhofferin weÿl. H. Johann Gottfried Immlin des goldarbeiters wittib – schuldig seÿen 170 lb
unterpfand, die zunfft stub zum Encker mit allen derselben gebäu, zugehörden und rechten am Schiffleuth: staden

La tribu de l’Ancre loue à Marie Salomé Baumgarten née Roos la maison à côté de la cour Kohl dans l’impasse de l’Ancre (maison à l’extrémité sud-est de l’impasse)

1767 (28.1.), Chambre des Contrats, vol. 641 /1 f° 47-v, J. Rudo. Dinckel 9.1.1767
auf Ansuchen Maria Salome Baumgartnerin geb. Roßin, nachstehende Lehnung
Extractus aus E. E. Zunfft der Äncker in Strassburg gerichts Protocollo
in gegensein Maria Salome Baumgartnerin geb. Roßin
1767. d. 7. Januarÿ erschienen Maria Salome Baumgartnerin gebohrne Roßin weÿl. Friedrich Gottlieb Baumgartners, gewesten hutmachers wittib, mit assistentz Johann Jacob Kühlhorn des Paßmentirers und Seidenhändlers ihres tochtermanns, bittet ihro die würckliche in lehnung und besitz habende E. E. Zunfft gehörige behausung im Anckergäßlein neben dem Kohlischen hoff sambt den dabeÿ befindliche stall und der hutmachers werckstatt wie auch den vorderen laden am waßer gegen der Zunftstub hinüber nechßt gegen der Schindbruck zu liegend, wie darumb und sich auf 9 jahr lang in lehnung zu kommen zu lassen auff 9 nacheinander folgenden jahren von weÿhnachten 1766 wiederumb verlühen – um einen jährlichen Zinß nemlich 66 pfund

Le maître de tribu André Meyer demande l’alignement à suivre aux préposés au bâtiment qui chargent l’inspecteur du bâtiment de le montrer en veillant à ce que le quai ait vingt-quatre pieds de large

1772, Préposés au bâtiment (VII 1415)
(f° 53-v) Dienstags den 5. Maji 1772. – E.E. Zunfft der Äncker
Hr. Andreas Meÿer, als Zunft meister Er. En. Zunft der Äncker bittet um anweisung das Allignements ihrer Zunft Stub. Erkannt, Bedacht.

(f° 55) Dienstags den 12. Maji 1772. – E.E. Zunfft der Äncker
Hr. Andreas Meÿer, als Zunft Meister Er. En. Zunft der Äncker bittet nochmalen um das Allignement wornach ihre Zunfftstub könte aufgebauen werden.
Erkannt, Wird Hr. Bau Inspector abgeordnet das Allignement anzuweisen, doch also daß der dasige Staden 24 frantzösischen Schuh breit werde.

(f° 90) Dienstags den 4. Augusti 1772 – E. E. Zunft der Äncker
Hr. Meÿer, der Schiffmann als Zunft Meister E. E. Zunft der Äncker bittet um das Allignement erstegedachter Zunft Stuben.
Erkannt, Seye Hr Bau Inspector abzuordnen das Allignement anzuzeigen und auszustecken.

(f° 129) Dienstags den 10. Novembris 1779 – E. E. Zunft zum Ancker
Hr. Meÿer der Zunfft Meister E. E. Zunft der Äncker bittet zu erlauben an ihrer Zunff Stub die Läden gegen dem Äncker Gäßel ohngebrochen gegen die Gaß zu machen.
Erkannt, Willfahrt doch nur in das Gäßel.

La tribu de l’Ancre loue au sommelier David Voltz le droit de café et de billard accordé par la Chambre de police, la salle du bas, la cuisine et un petit poêle

1772 (28.7.), Chambre des Contrats, vol. 646 f° 372-v
H. Antoni Sarburger EE Großen Raths jetzigen beÿsitzer und H. Andreas Meÿer der jüngere beede schiffer nahmens EE. Zunfft des Äncker
in gegensein H. David Voltz des ledigen kellers
entlehnt, die besagter Ehrsamen Zunfft stub zuständigen durch ein löbl. Policeÿ gerichts erlange caffee schanck und billard gerechtigkeit, so dann den unteren saal auff der Zunfft stub sambt der kuchen und einem kleinen stüblein wie solche aller erst neu erbaut werden solle mit einbegriffen der wohnung im hoff so der Zunfft büttel biß anhero innen gehabt, samt dem keller – auff 9 nacheinander folgenden jahren auff Martini episcopi – um einen jährlichen Zinß nemlich 400 pfund

La tribu des Maçons nomme une commission pour vérifier les travaux qu’a faits le maître maçon François Marc Sporer au poêle de l’Ancre

1772, Protocole de la tribu des Maçons (XI 240)
(f° 119) Donnerstags den 31. Decembris 1772. Experten Ernennung – Auf Ansuchen herrn Andreä Meÿer junioris, E. E. Zunfft der Äncker geordneten Zunfftmeisters, seind zu Examination des auf Ehrengedachter Zunfft durch Meister Frantz Marx Spohrer den Steinhauer und burgern allhier übernommenen Arbeit, in selbige dem Ihme zu Vorschrifft gegenen Devis gemäß, wie auch Zur Abschatzung, außer dem Accord annoch nach verfertigten Maurer Arbeit durch S.T. H. XXI. Gangolff E. E. Zunfft der Maurer hochgebietenden H. Oberherren als Experten ernannt worden, H Johann Lorentz Götz, wohlbestellter Werckmeister, des Löbl. Stiffts Frauenhaußes, Steinmetz und Maurer Meister und H. Johann Ludwig Müller Steinhauer und Maurer Meister.

Le maître maçon Sporer expose les travaux à faire au rez-de-chaussée dans la salle de billard, la cuisine de billard, au premier étage une cheminée et dans le bâtiment à gauche de la cour arrière un chaudron à lessive – les fourneaux, les hottes et les tuyaux étant à distance des pièces en bois.

1773, Préposés aux feux (Feuerherren, 4 R 91)
(p. 286) Dienstags den 18.ten Maji 1773 – E. E. Zunfft der Ancker, Will in ihren am Schiffleuthstaden gelegenen Zunfft Gebäude au rez de chaussée eine Billiard Stube gegen dem Staden, hinden daran eine Kuchen mit Herd und Caminschoß machen, das rohr am steinern gäbel hinauf, von allem holtz entfernt.
Ferner im hindern hoff lincker hand im neben gebäude einen bauch Kessel auf den grund boden mit Herd und Caminschoß machen, das rohr zum dach hinaus, von allem holtz entfernt.
Sodann in dem ersten stock befindet sich die Zunfft stube gegen dem Staden, hinden daran ein Vor Camin auf einem gewölb wohl versehen gesetzt, das rohr mitten durchs gebe, von allem holtz entfernt. Erkanndt, willfahrt – Mr Sporer

Nouveau bail passé avec le cafetier David Voltz et sa femme Elisabeth Vogt

1780 (15.1.), Chambre des Contrats, vol. 654 f° 19
nahmens E. E. Zunfft der Äncker und dasig löbl. schöffen collegii H. Dr. Michael Friedrich Böhm der alter Rathherr und H. Lt. Johann Rudolph Dinckel löbl. Cantzleÿ Contract Stub substitutus ordinarius als dermahliger Zunfft meister
in gegensein H. David Voltz dem caffesieder und Mariæ Elisabethæ geb. Vogtin, unter assistentz Friedrich Daniel Vogt des langmeßerschmitt ihres leiblichen bruders und H. Wilhelm Schuler des Zuckerbecks
lehnung weiß, die besagter Zunfftstub zuständige, durch ein löbl. Policeÿ gericht überkommene Caffe schanck und billards gerechtigkeit, wie auch den untern saal, die küche und kleines stüblein, die wohnung im hoff welche der Zunfft büttel vormahls eingehabt, den keller, die bühn und die obere vordere stub, unter der condition und bedingnus selbige jeden jahrs auff den schwörtag und auff den tag des regierenden H. Ammeisters umbfarth auff seinen kösten völlig zu raumen – auff 9 nacheinander folgenden Jahren auff Weÿhnachten 1781 ihren anfang habend – um einen jährlichen Zinß nemlich 1100 livres

Le maître maçon Schrœtter est autorisé à refaire le mur le long de la rue de l’Ancre

1783, Préposés au bâtiment (VII 1420) f° 370
(f° 370) Dienstags den 21. Octobris 1783. – E. E. Zunft der Äncker
Mr Schrötter, der Maurer, nôe E. E. Zunft der Äncker, bittet zu erlauben an dero Zunft Behausung die Maur im Äncker Gäßel oberhalb dem Sattel ausbeßern zu laßen. Erkannt, Willfahrt.

Les administrateurs de la tribu de l’Ancre louent au cafetier François Ignace Bader les localités dont jouissait David Voltz – la salle du haut, celle du bas, la cuisine, le petit poêle, le logement dans la cour, la cave, le grenier

1791 (20.6.), Not. Übersaal (6 E 41, 663) n° 83
herr Andreas Meÿer als Sindick herr Johann Daniel Rockenbach der ältere, herr Johann Andreas von Zabern der ältere, herr Johann Jakob von Zabern der ältere Daniels sohn, herr Simon häs sämtliche Rangischer und herr Johann Philipp Reich der Schiffbäuer als zugeordnete der Corporation der Schiffer allhier sämtliche als Vorsteher und Verwalter der ehemaligen Zunft zum Anker alhier
in gegensein herrn Frantz Ignatius Bader des Caffesieders
daß Sie Namens des Corps des hiesigen Schiffer verlühen, den obern und untern Saal, die Küche, das kleine Stüblein, die Wonung im hof, den Keller und die bühn auf der ehemaligen Zunftstube zum Anker alhier, so wie solches alles herr David Voltz der Caffesieder alhier und bisheriger Entnehner besessen und genossen hat, auf 6 nacheinander folgenden jahren auf Johannis Baptistae dieses Jahrs anfanagen, auf solche zeit im Jahr 1797 sich wieder endigend, um darinn den Caffeschanck zu exerciren – um einen jährlichen Zinß nemlich 400 gulden
(enregistré le 22 f° 37)

Les administrateurs du district vendent l’ancien poêle des Bateliers devenu bien national au cafetier François Ignace Bader

1794, 27 brumaire 3 (17 novembre), Q 1097
Strasbourg, Première enchère de Biens Nationaux situés dans la Commune de Strasbourg provenant de la ci devant Tribu des Bateliers
L’an Trois de la République française une et indivisible le 12 du mois de Brumaire en vertu d’un arrêté pris par Nous les Administrateurs composant le Directoire du District de Strasbourg le 2 dud. Mois de Brumaire (…)
Enchère et Adjudication provenant de biens nationaux, sous la Désignation, Suit, Savoir dans la Commune de Strasbourg, Cidevant Tribu des Bateliers n° 1,
Ce bâtiment a deux Corps de logis, L’un sur le Devant l’autre sur le Derrière avec Cour et dépendances, il est situé au quai du 23 Thermidor anciennement dit des Bateliers, Sous N° 42, il servait cidevant de Tribu à la Corporation des bâteliers, il tient d’un Côté à celui de la veuve Kraeutler, de l’autre à la Ruelle de Mélèze, anciennement dite de l’Ancre et Sur le Derrière sur la Cour de la brasserie dite du Chant des oiseaux.
Le Rez de chaussée consiste en une grande salle, dont l’Entrée est sur la Ruë avec trois Croisées, même nombre de croisées sur l’ancienne Ruelle de l’Ancre au bout de la Salle se trouvent deux portes dont une communique à la Cuisine et l’autre à la Cour, où il y a un puits et une petite porte communiquant à ladite Ruelle, avec une autre grande porte, à Droite où est la Cuisine, il y a un petit Logement, après Lequel se trouve le grand Escalier et à coté de celui-ci une décharge.
Après ceux-ci, on trouve le bâtiment de derrière, consistant en un double Escalier en pierres, donnant dans la Cour après celui-ci on rencontre Corridor et Cuisine avec quatre autres Chambres et appartemens formant la Location du Caffetier, sous tous Les Logemens susmentionnés il y a une Cave, à laquelle on communique par Le susdit grand Escalier.
Le premier Etage consiste de même en une grande salle dont trois Croisées donnent sur le quai et trois sur la susdite ruëlle, après celle ci se trouve un Escalier et un Corridor qui communique en même tems au bâtiment de derrière.
Le premier Etage du Bâtiment de derrière contient un poële, deux Chambres, Alcove et Cuisine formant Le Logement de l’ancien Bedeau de la Tribu, au bout duquel se trouve la salle dite des Echevins.
Le second Etage forme la toiture des Bâtiments sur celui de devant il n’y a qu’un grenier, mais sur celui de derrière il y en a deux, L’un sur l’autre et partagés par le milieu.
Au bout desdits Bâtiments il y a une basse Cour où sont remise, buanderie et une Chambre pour y loger les militaires.
Tous les bâtiments suds. ont Leurs murs en propres, la Charpente se trouve encore en bon Etat et leur surface avec Dependance est de 181 toises en quarrées. Le tout estimé par le Citoyen, Renn, Commissaire Expert, en positioncde de deux Officiers municipaux de cette Commune qui ont signé avec Lui Le procès verbal en datte du 5 fructidoe derner à la somme de 36.000 livres
Adjudication définitive. Et le 27 du mois de Brumaire (…) il a été allumé un 18° feu, lequel s’est éteint sans qu’il ait été fait aucune enchère, le Directoire a adjugé au Citoyen Guillaume Renn, Maçon en cette commune pour et au nom de François Bader, Caffetier en cette commune suivant procuration du 26. du présent mois de Brumaire
Procès verbal. Ce jourd’hui 5° Jour du mois de fructidor an second de la République française une et indivisible, Nous, architecte adjoint du district soussigné, nous sommes rendu par ordre du District, accompagné de deux officiers Municipaux, à L’ancienne Tribu des Bateliers de cette Commune pour faire la visite et Estimation, où étant avons trouvé Savoir
Un bâtiment avec Corps de logis sur le devant et derrière, ainsi qu’une cour et autres dépendances sis au Quai du 23 Thermidor, anciennement dit des bateliers, numéroté 42. et servant de Tribu aux Bateliers. Ledit bâtiment attenant d’un Côté a Celui de la veuve Kräutler de l’autre à la ruelle de Méleze anciennement dite de l’ancre, et sur le derrière sur la cour de la brasserie dite du Chant des oiseaux
Le Rez de chaussée Consiste en une grande Salle ayant une porte d’Entrée donnant sur la Rue avec trois Croisées. Il y à pareillement trois Croisées donnant sur l’ancienne Ruelle de l’ancre, au bout de la salle se trouvent deux portes dont l’une communique à la Cuisine et l’autre à la Cour, ou se trouve un puit et une petite porte Communiquant à la Susdite ruelle de l’Ancre, avec une autre grande porte, à droite où est la cuisine est un petit logement après lequel se trouve le grand escalier et à côté d’icelui une décharge.
Après ceux cy l’on trouve le Batiment de derrière, Consistant en un double Escalier En pierres donnant dans la Cour, après icelui il se rencontrent Corridor et Cuisine avec quatre autres Chambres et appartement, formant la location du Caffetier, Sous tous les logemens cy dessus il y a une Cave à laquelle on communique par le susdit grand escalier.
Le Premier Etage Consiste de même en une grande salle dont trois Croisées donnent sur le quay et trois sur la ruelle de l’ancre, après Celle cy se trouve un Escalier et un Corridor qui communique En même temps au Batiment de derrière.
Le Premier Etage du Batiment de derrière Contient un poêle, deux chambres, alcove et Cuisine formant le Logement de L’ancien Bedeau de la Tribû, au bout duquel se trouve la Salle des anciens Chefs de ladite.
Le second étage forme la toiture des bâtiments, sur celui de devant il n’y a qu’un grenier, mais sur celui de derrière il s’y trouve deux l’un sur l’autre et partagés par le milieu.
Il se trouve encore au bout desdits bâtiments une Basse cour, où il y a une Remise, une Buanderie et une Chambre pour y loger les militaires passants, avec des Lattrines à côté dud.
Enfin les suds. bâtiments ayant leurs murs En propre, la Charpente se trouve Encore En bon état et leur surface avec dépendance contenant 181 toises en quarré. Nous l’avons estimé tant par rapport à Sa Situation que disposition valoir la somme de 36.000 livres
[signé] Renn arch. expert. Antoine Gilberti off. Municp. Stern off. Municp.
Il se trouve encore vis à vis de ladite Tribû des Bateliers et qui en font partie quatre petites boutiques Etablies sur la Rivière, Couvertes en tuilles doubles, lesquelles mesurent ensemble 41 pieds de Longueur sur 9 pieds de largeur, lesquelles quatre pièces pouvant être vendues Séparément, et se trouvent encore en très bon état, nous les avons estimés, vû leur position, valoir la somme de 2500 livres
Enregistrement, acp 29 f° 109-v du 3 frimaire 3

Originaire de Zellwiller (près de Barr), François (François Ignace) Bader épouse en 1779 Catherine Siffert, native de Souffelweyersheim : contrat de mariage tel qu’il est copié à l’inventaire, célébration
Contrat de mariage, M° Lacombe, 8 novembre 1779
entre François Bader, garçon limonadier ches le Sr Weiler, fils de feu Jean Michel Bader, fermier à Zellwiler et de Marie Anne Haber, et Catherine Siefert, majeure, fille de de Jean Siefert, maréchal ferrant à Saufelweyersheim et de Barbe Wurtz

Mariage, Saint-Pierre-le-Vieux (cath. p. 297)
Hodie 23. Novembris 1779 (…) sacro matrimonii vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti fuerunt Franciscus Ignatius Bader, solutus, minorennis, filius legitimus defuncti Joannis Michaelis Bader et Annæ Mariæ Huberin in vita conjugum, ab anno in parochiâ nostrâ commorans, oriundus vero ex Zellweiler hujus diœcesis, et Maria Catharina Syffert oriunda ex Sauffel Weyersheim hujus diœcesis, minorennis filia egitima Joannis Syffert fabri ferrarii et Barbaræ Wurtz conjugum ab octo mensibus in parochiâ nostra commorans (signé) frantz Ignatius Batter, catharina siffertin (i 155)

François Ignace Bader devient bourgeois
1778 VI 370, 11 (Nouveaux bourgeois, 1778-1780) [p. 11]
Frantz Ignatius Bader

François Ignace Bader meurt en 1807 en délaissant trois enfants

1807 (6.5.), Strasbourg 3 (30), Not. Übersaal n° 1005, 3740
Inventaire de la succession de François Ignace Bader, caffetier décédé le 9 mai dernier – à la requête de 1. Catherine Siefert, la veuve, mère et tutrice légale des trois enfants Thérèse Dorothée âgée de 19 ans, François âgé de 8 ans, Catherine Susanne âgée de 11 ans, en présence de 2. Jean Jacques Barthelemy, marchand de vin
Contrat de mariage, M° Lacombe, 8 novembre 1779 (…) – Testament reçu par le notaire soussigné le 26 germinal 12
dans la maison mortuaire quai des bateliers n° 42
propres de la veuve, 5808 fr
communauté, mobilier 4637 fr, dettes actives 592 fr
Propriété d’une maison, Savoir une maison avec cour puits tous bâtiments appartenances et dépendances à l’enseigne du Port d’Amsterdam situé à Strasbourg quai des bateliers N° 42, d’un côté la maison Maehn, marchand d’eau de vie, d’autre le coin de la ruelle de l’ancre où elle a une issue, derrière la brasserie dite du chant des oiseaux, lequel immeuble servoit ci devant de tribu à la corporation des bâteliers, adjugé au défunt par procès verbal définitif du 27 brumaire 3 dont un logement donne sur la ruelle de l’ancre est loué à Dlle Bonjean 72 fr, un autre à Dlle Rollin couturière 72 fr, le reste occupé par le défunt et sa famille 1000 fr, total 1144 fr de revenu en capital 22.880 francs
total 28 110 fr, remploi à la veuve et frais 5860 fr, reste 22.250 fr
Enregistrement, acp 102 F° 133 du 8.5.

Inventaire dressé après la mort de la locataire Marie Béatrice Bonjean

1809 (13.1.), Strasbourg 12 (23), Not. Wengler n° 3718
Inventaire de la succession de Marie Beatrice Bonjean, fille majeure décédée le 6 janvier 1809 – à la requête d’Anne Catherine Siefert veuve de François Bader caffetier, Exécutrice testamentaire par testament reçu par le notaire soussigné le 2 décembre dernier
dans la maison de ladite D° Bader sur le quai des bateliers n° 42
meubles 652 fr, passif 222 fr
Enregistrement, acp 109 f° 95-v du 16.1.

Inventaire dressé après la mort de la locataire Barbe Jeanne Antoinette Barbier

1809 (14.6.), Strasbourg 3 (32), Not. Übersaal n° 1130, 4875
Inventaire de la succession de Barbe Jeanne Antoinette Barbier, fille majeure décédée le 10 avril dernier – à la requête de Georges Philippe Valentin, greffier de la Justice de paix du second arrondissement de cette ville, mandataire de Joseph Dobner, le Sr Dobnet curateur établi à Dominique Barbier, frère de la défunte descendant avec elle de Dominique Barbier négociant et de Marie Jeanne Dimier leurs père et mère
dans une maison quai des bâteliers n° 42 appartenant à la succession du Sr Bader caffetier
Testament reçu par le soussigné notaire le 10 avril 1809 (dans la maison a l’enseigne du Port d’Amsterdam située au quai des bâteliers n° 42 appartenant a la succession du Sr Bader Caffetier dans une chambre au rez de chaussée donnant dans la cour)
meubles 300 fr
Enregistrement, acp 112 F° 38 du 14.6.

Anne Catherine Sieffert loue la maison au cafetier François Sandmann et à Thérèse Dorothée Bader (ses gendre et fille)

1811 (16.11.), Strasbourg 12 (11), Not. Wengler n° 6212
Bail de 10 années qui ont commencé le 5 courant – Anne Catherine Sieffert de Strasbourg demeurant quai des bateliers n° 42 veuve de François Ignace Bader caffetier
à François Sandmann caffetier demeurant rue du Maroquin n° 20 et Thérèse Dorothée Bader
une cave dans la maison de la D° bailleuse sise quai des bateliers n° 42, moyennant un loyer annuel de 40 francs
Enregistrement, acp 118 f° 95-v du 23.11.

Marie Catherine Sieffert meurt en 1812

1812 (16.4.), Strasbourg 12 (43), Not. Wengler n° 6626
Inventaire de la succession de Marie Catherine Sieffert veuve de François Ignace Bader, caffetier, décédée le 11 avril 1812 – à la requête de Thérèse Dorothée Bader, épouse de François Sandmann marchand de vin, Jean Baptiste Bader caffetier, Jean Jacques Barthelemy, marchand de vin, pro-tuteur remplaçant ad hoc ledit Sandmann, Marc Antoine Hodel, huissier impérial, subrogé tuteur de Susanne Catherine Bader fille mineure, héritiers de leur mère
dans la maison mortuaire quai des bateliers n° 42
le 17 avril n° 6634 – Immeuble. Une maison consistant en deux corps de logis l’un sur le devant l’autre sur le derrière avec cour et ses autres bâtiments, appartenances, droits et dépendances sise à Strasbourg sur le quai des Bateliers n° 42 faisant d’un côté le coin de la rue de l’ancre où il y a deux portes d’issue d’autre en partie le Sr Maehn employé chez le commissaire de police et en partie à la brasserie au Chant des oiseaux, par devant le quai, par derrière la propriété de la brasserie – acquis de la communauté comme domaine national suivant procès verbal d’adjudication par le Directoire du District de Strasbourg le 27 brumaire 3 – occupé le bâtiment de devant et d’une partie de celui de derrière occupé par ladite succession 900 fr, le logement qu’habitent les Dames Zeiss 132 fr, un autre petit logement qu’occupe Marguerite Rollinger 96 fr, ensemble 188 fr de revenu en capital 11.280 fr, la moitié appartenant aux enfants du chef de leur père
meubles, créances, numéraire (1895 fr), total 23.388 fr, immeubles 11.280 fr, passif 4592 fr
Enregistrement, acp 119 f° 117-v du 21.4.

Jean Baptiste Bader achète avec sa femme Marguerite Hansmænnel la part de ses deux sœurs et devient seul propriétaire de la maison

1823 (30.10.), Strasbourg 14 (76), Me Lex n° 1411
Vente entre cohéritiers – 1. Susanne Catherine Bader fille majeure assitée de Marc Antoine Hodel, huissier près le Tribunal Civil de Première Instance, 2. Thérèse Dorothée Bader épouse de François Sandmann, marchand de vin
à Jean Baptiste Bader, caffetier et limonadier, et Marguerite Hansmaennel
Désignation de l’immeuble vendu, les deux tiers indivis d’une maison ayant corps de logis de devant et de fond, bâtiment, cour et dépendances ayant été ci devant la Tribu des bateliers sise à Strasbourg sur le quai des Bateliers marquée du n° 42, d’un côté la propriété du Sr Maehn marchand distillateur, d’autre la ruelle de l’Ancre sur laquelle cette maison a une issue, devant le quai des bateliers, derrière la cour de la brasserie dite du Chant des oiseaux – Titres de propriété, de la communauté de François Ignace Bader, limonadier et Marie Catherine Sieffert auteurs communs des vendeurs et acquéreur, acquis par adjudication faite par les administrateurs du directoire du district de Strasbourg le 27 brumaire 3 – Prix, 36.000 francs
Enregistrement, acp 165 F° 56-v du 3.11.

Jean Baptiste Bader épouse Marie Marguerite Hansmænnel en 1812
1812 (17.9.), Strasbourg 12 (47), Not. Wengler n° 7018
Contrat de mariage – Jean Baptiste Bader, caffetier, fils de feu François Ignace Bader, caffetier et de Marie Catherine Sieffert
Marie Marguerite Hansmaennel, fille majeure de Georges Hansmaennel, aubergiste hors la porte d’Austerlitz, et de Marguerite Neff
Enregistrement, acp 120 f° 128-v du 21.9.

Le mari apporte en mariage le tiers de la maison

1813 (12.1.), Strasbourg 12 (48), Not. Wengler n° 7249
Inventaire des apports de Jean Baptiste Bader caffetier et Marie Marguerite Hansmaennel, suivant contrat de mariage passé le 17 septembre dernier, mariés le 7 octobre dernier
dans la maison quai des bateliers n° 42
le mari 7105 fr
le tiers par indivis d’une maison qui constiue la ci devant tribu des bateliers consistant en bâtiment de devant et de derrière, cour, pompe avec ses autres appartenances, droits et dépendances sise à Strasbourg sur le quai des bateliers n° 42 formant le coin de la rue de l’ancre d’autre en partie le Sr Meehn en partie la brasserie au chant des oiseaux, derrière la propriété ladite brasserie, échu de la succession de Marie Catherine Sieffert veuve Bader mère du mari, suivant inventaire dressé par le notaire soussigné le 16 avril 1812, estimée 10.000 fr
la femme 8550 fr, en dot par Georges Hansmaennel père de la femme, présents de noces 306 fr
Enregistrement, acp 121 f° 92 du 14.1.

Jean Baptiste Bader et Marie Marguerite Hansmænnel exposent sans succès la maison aux enchères

1825 (10.6.), Strasbourg 14 (82), Me Lex n° 3663
Cahier des charges – Jean Baptiste Bader, et Marie Marguerite Hansmaennel
Désignation de la maison. Une maison ayant corps de logis de devant et de fonds, bâtiment, cour et dépendances ayant été ci devant la tribu des bateliers et servant maintenant de café, sise à Strasbourg sur le quai des bateliers marquée du n° 42, d’un côté la propriété du Sr Maehn marchand distillateur, d’autre la ruelle de l’ancre sur laquelle cette maison a une issue, devant le quai des bateliers, derrière la cour de la brasserie du Chant des Oiseaux. Titres de propriété, échue au Sr vendeur et ses deux sœurs Susanne Catherine, majeure, et Thérèse Dorothée Bader épouse de François Sandmann, marchand de vin, de la succession de leurs père et mère François Ignace Bader, limonadier, et Marie Catherine Seiffert, le vendeur a acquis les deux tiers par acte reçu M° Lex le 30 octobre 1823
Adjudication du 17 juin n° 3743 (description des meubles vendus, deux billards pour 900 fr, etc) total 1348 fr – exposée 3600 francs personne n’ayant surenchéri

Jean Baptiste Bader et Marie Marguerite Hansmænnel font dresser un inventaire de séparation de biens

1825 (12.8.), Strasbourg 14 (83), Me Lex n° 3887
Inventaire de séparation de Jean Baptiste Bader, caffetier, et Marie Marguerite Hansmaennel, suivant jugement rendu pr le tribunal civil le 3 courant
Contrat de mariage reçu M° Me Wengler le 17 septembre 1812, à la femme 44.123 francs, au mari remplois passif 20.241 fr, actif 4636 fr – communauté : meubles 428 fr, dettes actives du remploi 15.604 fr, total 16.033 fr – passif 19.406 francs
fortune personnelle du mari. Immeubles. Une maison ayant corps de logis de devant et de fonds, bâtiment, cour et dépendances ayant été ci devant la tribu des bateliers sise à Strasbourg quai des Bateliers marquée du n° 42, d’un côté la propriété du Sr Maehn, d’autre la ruelle de l’ancre sur laquelle cette maison a une issue, devant le quai des Bateliers, derrière la brasserie dite du Chant des Oiseaux – recueilli dans la succession des père et mère, suivant inventaire de la succession maternelle dressé par M° Wengler le 16 avril 1812, et acquis deux tiers des héritiers par acte reçu M° Lex le 30 octobre 1823
Enregistrement de Strasbourg, acp 174 F° 100 du 7.8.

Jean Baptiste Bader loue la café et diverses localités de la maison au limonadier Jean Nicolas Holweck

1825 (18.7.), Strasbourg 14 (83), Me Lex n° 3812
Bail de 5 années à commencer le 29 septembre – Jean Baptiste Bader, limonadier
à Jean Nicolas Holweck, limonadier
les parties ci après dans la maison sise à Strasbourg quai des Bateliers n° 42 appartenant au Sr bailleur sans aucun meuble. Au rez de chaussée la salle de café qui sera réparée par le Sr bailleur, cuisine, cabinet, dans la cour, buanderie, magasin à bois, cour et autres aisances. Au rez de chaussée donnant sur la cour, un loge qu’occupe aujourd’hui le bailleur composé de trois pièces en bon état et propremement entretenu. Une chambre de domestique et une chambre à linge sale. A l’entresol donnant dans la cour, Une chambre pour le marqueur et dessus un cabinet de décharge. Un magasin à liqueurs. Une grande cave pour la bierre et une petit cave pour le ménage. La pompe et les lieux d’aisances en commun avec les locataires de la maison – Moyennant un loyer annuel de 1600 francs
Enregistrement, acp 174 F° 42-v du 19.7.

Jean Baptiste Bader lègue la maison à sa femme

1825 (1.9.), Strasbourg 14 (83), Me Lex n° 3944
Testament – Jean Baptiste Bader, limonadier, demeurant quai des Bateliers n° 42 dans la chambre ayant deux croisées prenant jour dans la cour /décédé aujourd’hui/
Marguerite Hansmaennel ma chère épouse
la propriété pleine et entière de ma maison et dépendances quai des Bateliers n° 42 à charge de payer les dettes passives de la succession
Enregistrement, acp 174 F° 140-v du 2.7b

Jean Baptiste Bader meurt en septembre 1825 en délaissant pour seule héritière sa veuve

1825 (21.9.), Strasbourg 14 (83), Me Lex n° 4001
Inventaire de la succession de Jean Baptiste Bader, limonadier décédé le 2 septembre dernier dans sa maison sise quai des Bateliers n° 44 – à la requête de 1. Marie Marguerite Hansmaennel la veuve, des sœurs du défunt 2. Thérèse Dorothée Bader épouse de François Landmann, marchand de vins, 3. Susanne Marguerite Bader majeure assitée de Marc Antoine Hodel ancien huissier près le tribunal civil de première instance – Contrat de mariage reçu M° Wengler le 17 septembre 1812, jugement de séparation rendu le 3 août 1825, inventaire de dépendances dressé par M° Lex le 12 du même mois. Testament du 1 septembre 1825
Propres, immeuble. Une maison ayant corps de logis de devant et de fond, bâtiment, cour et dépendances ayant été ci devant la tribu des bateliers sise à Strasbourg sur le quai des Bateliers marquée du n° 42, d’un côté la propriété du Sr Maehn, d’autre la ruelle de l’ancre sur laquelle cette maison a une issue, devant le quai des Bateliers, derrière la brasserie dite du Chant des Oiseaux – recueilli dans la succession des père et mère, suivant inventaire de la succession maternelle dressé par M° Wengler le 16 avril 1812, et acquis deux tiers des héritiers par acte reçu M° Lex le 30 octobre 1823 – appartient actuellement à sa veuve aux termes du testament, non estimée
mobilier 2653 fr, garde robe 441 fr, total 3091 fr
communauté, mobilier – et dans la cuisine, au magasin 1923 fr, passif 45.724 fr
Enregistrement, acp 175 F° 21 du 1.10.

Marie Marguerite Hansmænnel vend la maison à Marguerite Dorothée Hæckler, femme de l’ancien notaire Jean Jacques Carnari

1838 (1.8.), Strasbourg 1 (80), Me Rencker n° 13.657
Marguerite Hansmaennel veuve de Jean Baptiste Bader, limonadier
à Marguerite Dorothé Hauckler épouse de Jean Jacques Carnari, ancien notaire demeurant à Barr mais duquel elle est séparée de corps et biens par lugement du tribunal civil de première instance de Schlestadt du 4 juillet dernier, elle demeurant à Strasbourg
une maison ayant corps de logis de devant & de fond, bâtiment, cour & dépendances connue sous la dénomination de Tribu des Bateliers située Quai des bateliers n° 42, d’un côté la veuve Desormes, de l’autre donnant dans la ruelle de l’Ancre dans laquelle cette maison a une issue, devant le quai des Bateliers, derrière la cour de Hennenberger – Titre de propriété, la maison vendue appartient à la venderesse comme légataire universelle de son mari décédé sans enfants suivant testament reçu M° Lex le 1 septembre 1825 enregistré le lendemain, elle appartenait à M Bader pour un tiers recueilli dans la succession de ses père et mère François Ignace Bader et Marie Catherine Sieffert et pour deux tiers acquis sur Susanne Catherine et Thérèse Dorothée épouse de François Sandmann, marchand de vins par acte reçu M° Lex le 30 octobre 1823 – François Ignace Bader l’a acquise par adjudication de l’Administration du district de Strasbourg le 27 brumaire 3 – Prix, 53.000 francs
Enregistrement, acp 261 f° 55-v du 2.8.

Fille de tailleur, Marguerite Dorothée Hæckler épouse en 1812 le marchand de vins Jean Jacques Guntzer, veuf de Catherine Brida : contrat de mariage, célébration
1812 (23.1.), Strasbourg 4 (39), Not. Stoeber n° 1524
Contrat de mariage – Jean Jacques Guntzer veuf de Catherine née Brida, marchand de vin
Marguerite Dorothée Haeckler, fille majeure de feu Jean Frédéric Haeckel, tailleur d’habits, et de Marguerite Dorothée Theurkauff
apports de la future épouse 2400 fr – dans la maison du futur époux rue du Fort n° 23
Enregistrement, acp 118 F° 188 du 30.1.

Mariage, Strasbourg (n° 52)
Acte de mariage célébré à l’hôtel de ville de Strasbourg à dix heures du matin le 15 février 1812. Jean Jacques Güntzer, majeur d’ans, né le 5 mai 1772 à Mittelbergheim Département du Bas-Rhin, domicilié à Strasbourg, tonnelier, veuf de Catherine Barbe Brida, décédée en cette ville le 16 avril dernier, fils de feu Jean Thiébaud Güntzer, tonnelier à Mittelbergheim et d’Anne Marie Friederich, Marguerite Dorothée Haeckler, majeure d’ans née le 9 mars 1785 à Strasbourg, domiciliée à Strasbourg, fille de feu Jean Frédéric Haeckler, tailleur décédé en cette ville le 14 avril 1809 et de Marguerite Dorothée Theurkauff, ci présente et consentante (i 77)

Les nouveau mariés font dresser l’inventaire de leurs apports
1813 (11.2.), Strasbourg 4 (42), Not. Stoeber n° 2292
Inventaire des apports de Jean Jacques Günthzer marchand de vin et Marguerite Dorothée Haeckler
dans la demeure rue du Fort n° 2
le mari, d’après l’inventaire de Catherine Brida reçu M° Stoeber 6 mai 1812 et ajouter 98 fr
la femme, meubles 1289 fr, bijoux 211 fr, numéraire 2400 fr, total 3900 fr
Enregistrement, acp 121 F° 135-v du 12.2.

Jean Jacques Güntzer meurt en 1815 en délaissant une fille issue de la veuve
1815 (6.3.), Strasbourg 8 (11), Not. Roessel n° 2374
Inventaire de la succession de Jean Jacques Güntzer marchand de vin – à la requête de Marguerite Dorothée Haeckler la veuve mère et tutrice légale de Sophie Caroline, née le 20 avril 1813, en présence de Jean Tibaud Güntzer vigneron à Mittelbergheim, subrogé tuteur
dans une maison rue du Fort n° 2
Contrat de mariage reçu M° Stoeber le 23 janvier 1812, objets contenus dans l’inventaire Catherine Brida première femme du défunt suivant inventaire des apports dressé le 11 février 1813, et inventaire de Catherine Brida
Il résulte de ce qui précede qu’il dépend de la succession du défunt un tiers de la maison sise en cette ville rue du Fort n° 2 acquis ainsi qu’il va etre démontré, Ladite maison dépendait de la communauté de Saint-Pierre-le-Jeune mise en vente à la diligence du ci devant directoire du district de ladite ville, Nicolas Kohler s’en est rendu adjudicataire le 9 septembre 1791, par acte reçu Stoeber notaire à Strasbourg le 14 prairial 3 il a cédé ses droits Jacques Mochel, tonnelier premier mari de Catherine Brida, suivant l’article 2 du contrat de mariage Mochel reçu le 16 avril 1791 par M° Stoeber, la communauté d’acquets était partageable à un et deux tiers, suivant inventaire dressé par le même notaire le 28 nivose 7, elle est devenue propriétaire du tiers de cette maison. Ladite défunte s’était remariée avec le Sr Güntzer, ils firent acquisition des deux tiers qui appartenaient aux héritiers du Sr Mochel par acte reçu Stoeber le 15 messidor 12, et contrat de mariage passé devant le même notaire le 21 prairial 7 partageable à deux et un tiers, d’un côté feu le Sr Müller cordier, d’autre côté une maison occupée par la D° Riehl, aboutissantsur les faux remparts, estimée à 872 fr de loyer, Sr Mondel cabaretier 240 fr, Ignace Bürckner instituteur 200 fr, Jacques Kettner cordier 120 fr, Schlosser journalier 72 fr, logement du défunt 240 fr, faisant en capital 17.440 francs
propres des héritiers, meubles 789 fr, bijoux 93 fr, garde robe 246 fr, tiers de maison 5813 fr, créances 2612 fr, remploi des apports aliénés 988 fr, total 10.543 fr, à déduire 2400 fr, reste 8143 fr
communauté, or 250 fr, vin 1252 fr, passif 9064 fr, déficit 7561 fr
vacation du 23 mai (acp f° 37 du 24.5.)

Marguerite Dorothée Haeckler se remarie en 1819 avec le notaire Jean Jacques Carnari, veuf de Catherine Sophie Diebolt : contrat de mariage, célébration
1819 (9.11.), Strasbourg 8 (28), Not. Roessel n° 6809
Contrat de mariage – Jean Jacques Carnari, notaire royal à la résidence de à Barr veuf de Catherine Sophie Diebolt
Marguerite Dorothée Haeckler veuve de Jean Jacques Güntzer, marchand de vin à Strasbourg
Enregistrement, acp 145 F° 41 du 10.11. – communauté d’acquets partageable par moitié

Mariage, Strasbourg (n° 356)
Acte de mariage célébré à l’hôtel de ville de Strasbourg à dix heures du matin le 10 novembre 1819. Jean Jacques Carnari, majeur d’ans, né en légitime mariage le 31 octobre 1775 à Barr (Bas-Rhin), demeurant audit lieu, Notaire roïal, veuf de Catherine Sophie Diebolt, décédée à Barr le 21 février 1818, fils de feu Jean Jacques Carnari, marchand de vins audit lieu et de Catherine Marguerite Roesch, Marguerite Dorothée Haeckler, majeure d’ans, née en légitime mariage le 9 mars 1785 à Strasbourg, domiciliée à Strasbourg, veuve de Jean Jacques Güntzer, marchand de vins décédé en cette ville le 21 janvier 1815, fille de feu Jean Frédéric Haeckler, tailleur en cette ville et de feu Marguerite Dorothée Theurkauf (signé) Jean Jacques Carnari, Marguerithe Dorothee Haeckler (i 5)

Sa fille Sophie Caroline Güntzer épouse en 1833 le brasseur Michel Ostermann
1833 (5.12.), Strasbourg 1 (68), Me Rencker n° 10.016
Contrat de mariage – Michel Ostermann, brasseur à Strasbourg fils de Laurent Ostermann, cultivateur, et de Barbe Tromer à Wolfisheim
Sophie Caroline Güntzer fille mineure de Jean Jacques Güntzer, marchand de vin, et de Marguerite Dorothée Haeckler épouse de Jean Jacques Carnari, notaire à la résidence de Barr
communauté réduite aux acquets
Enregistrement, acp 221 f° 165 du 6.12.

Marguerite Dorothée Hæckler hypothèque la maison au profit d’Isidore Sébastien Thomas Joseph Maglin, entrepreneur des fortifications à Neuf-Brisach

1844 (9.7.), Strasbourg 1 (95), Not. Rencker n° 17.781
9 Juin 1844. Obligation – A comparu Mad. Marguerite Dorothée Haeckler veuve en premières noces de Mr Jean Jacques Güntzer en son vivant marchand de vins & actuellement épouse séparée de corps & de biens de Mr. Jean Jacques Carnari, Notaire honoraire demeurant à Barr, suivant jugement rendu au tribunal civil de première instance de Schlestadt en date du 4 juillet 1838, ladite Dame demeurant à Strasbourg, dûment autorisée par son mari à l’effet de ce qui suit (…) laquelle a reconnu devoir bien & légitimement
à Monsieur Isidore Sébastien Thomas Joseph Maglin, Entrepreneur des fortifications de la place de Neufbrisach, demeurant en ladite ville, pour lequel M° Eugène Schwartz, gradué en droit domicilié à Strasbourg ci présent, la somme de 8000 francs
hypothèque Une Maison ayant corps de logis de devant & de fond, bâtiment, cour & dépendances, connue sous la dénomination de tribu des Tribu des Bateliers, située à Strasbourg Quai des bateliers n° 42, tenant d’un côté à la propriété de Madame Desormes, de l’autre donnant dans la ruelle de l’Ancre dans laquelle ladite maison a une issue, par devant le quai des Bateliers, par derrière la cour de M. Hennenberger. Mad. Carnari est propriétaire du dit immeuble pour l’avoir acquis de Dame Marguerite Hansmaennel veuve de Mr Jean Baptiste Bader en son vivant limonadier, suivant Contrat passé devant M Rencker, l’un des soussignés notaire le premier août 1838, &eré& & transcrit.
Elle déclare sous les peines de droit que la Maison & dépendances hypothéquées sont franches, libres à l’exception de 42.000 francs qu’elle reste devoir sur son prix d’acquisition (…)

Marguerite Dorothée Hæckler vend en 1846 la partie arrière de la maison au tailleur de limes Jean Frédéric Lix
Elle vend les bâtiments avant au limonadier Xavier Berneck et à sa femme Marie Joséphine Frey

1850 (2. 8.br), Strasbourg 12 (180), M° Noetinger n° 22.489
Vente du 2 octobre 1850 – A comparu Dame Marguerite Dorothée Haeckler, demeurant à Strasbourg, veuve en premières noces de M. Jean Jacques Güntzer et épouse en secondes noces, séparée de corps et de biens de M. Jean Jacques Carnari, notaire honoraire demeurant à Barr, agissant en son nom personnel sous l’autorisation dudit son mari (…) laquelle a par ces présentes vendu, cédé et abandonné en toute propriété (…)
à Monsieur Xavier Berneck, limonadier et dame Marie Joséphine Frey son épouse qu’il autorise demeurant ensemble à Strasbourg, acquéreurs ci presens et ce acceptant
Une Maison ayant corps de logis de devant et de fond, bâtiment, cour, droits et dépendances, connue sous la dénomination de tribu des Tribu des Bateliers, située à Strasbourg quai des bateliers n° 42, tenant d’un côté à Mad. veuve Nestler, de l’autre à la ruelle de l’Ancre dans laquelle cette maison a une issue, donnant par devant ledit quai et par derrière sur M. Lix.
N’est pas comprise dans la présente vente la partie du dit immeuble que Mad. Carnari a vendue à M. Frédéric Jacques Lix, fabricant de limes, demeurant à Strasbourg aux termes d’un contrat de vente passé devant M° Rencker notaire à Strasbourg le 4 janvier 1848 – La présente vente est faite et conclue pour et moyennant le prix de 48.100 francs (…)
L’immeuble vendu appartient à Mad° Carnari pour l’avoir acquis de D° Marguerite Hansmaennel, veuve de M. Jean Baptiste Bader, vivant limonadier à Strasbourg, suivant contrat de vente passé devant M° Rencker, notaire à Strasbourg le premier août 1838 pour le prix de 53.000 francs (…). Madame Bader « était propriétaire de l’immeuble vendu en qualité de légataire universelle de son mari décédé sans enfant en vertu de testament public dudit sieur Bader passé devant M° Lex notaire à Strasbourg le premier septembre 1825. Feu Mr Bader en était devenu propriétaire, savoir d’un tiers pour l’avoir recueilli dans la succession de ses père et mère, François Ignace Bader et Marie Catherine Sieffert, son épouse, et des deux autres tiers pour les avoir acquis de Dlle Suzanne Catherine Bader et Dame Thérèse Dorothée Bader, épouse de M. François Sandmann, marchand de vins à Strasbourg, par contrat passé devant ledit notaire Lex le 30 octobre 1823. M. François Ignace Bader père avait acquis l’immeuble dont s’agit de l’Etat en vertu d’adjudication prononcée à son profit par les administrateurs du district de Strasbourg le 27 brumaire an trois. (…)
Il a encore été expressément convenu que ni Mad. Carnari ni sa fille ni son gendre ne pourront jamais établir à Strasbourg de café, débit de boissons, bière ou autres liqueurs
acp 395 (3 Q 30 110) f° 37-v

Originaire de Cernay en Haute-Alsace, Xavier Berneck épouse en 1848 Marie Joséphine Frey, fille du chaudronnier Michel Frey
1848 (9. 7.br), Strasbourg 12 (175), Not. Noetinger n° 20.445
Contrat de mariage du 9 septembre 1848. – Ont comparu 1° Monsieur Xavier Berneck, limonadier, demeurant à Cernay, arrondissement de Belfort, fils majeur de feus M. Antoine Berneck, boulanger à Cernay & Marie Grasser, stipulant pour lui en son nom personnel come futur époux, d’une part
2° Mademoiselle Marie Joséphine Frey, Fille majeure de M. Michel Frey, chaudronnier, & de Dame Joséphine Luck, son épouse chez lesquels elle demeure à Strasbourg, stipulant également en son nom personnel sous l’assistance et l’autorisation de ses père et mère, comme future épouse, d’autre part
3° Monsieur & Madame Frey, susnommés, Mad° Frey dûment autorisée de son mari, agissant tant pour assister et autoriser la Demoiselle leur fille qu’à cause de la dot qu’ils vont lui constituer, de troisième part
acp 375 (3 Q 30 090) f° 19-v – régime de la communauté de biens réduite aux acquêts. Les apports du futur consistent 1) eu 40 ares de terres ban de Cernay, 2) dans les 7/24 indivis a) d’une maison à Cernay route de Belfort N° 97, b) d’une maison rue des Moulins N° 96 dit lieu c) d’une maison route de Steinbach dit lieu, 3) en meubles et créances estimés à 3366
Donation par Michel Frey et Joséphine Luck conjoints à Strasbourg à la future leur fille ce acceptant d’une somme de 6000 für
Don matutinal par le futur à la future en cas de survie d’une somme de 4000 francs
Donation par les futur époux au survivant d’eux en cas d’existence d’enfant de l’usufruit de la moitié de la succession. Donation par le futur en cas d’existence d’enfant à la future de la maison à Cernay N° 97 à charge de verser 15.000 francs dans la succession. En cas de non existence d’enfant le futur fait donation gratuitement à la future de ladite maison avec tout le maison et linge plus le mobilier d’exploitation du café
Donation par la future au futur en cas de non existence d’enfant de l’usufruit de toute la succession

François Xavier Berneck loue la maison (café Berneck) au limonadier Adolphe Joseph Alphonse Marie Chorin et à sa femme Frédérique Heinnemann

1855 (24.7.), M° Noetinger
Bail – François Xavier Berneck, limonadier à Strasbourg, pour neuf années du 12 août 1855 pour finir à pareil jour de 1864
à Adolphe Joseph Alphonse Marie Chorin, limonadier à Strasbourg, et Frédérique Heinnemann sa femme
la maison sise à Strasbourg quai des Bateliers N° 42 connue sous la dénomination de café Berneck. Ce bail fait moyennant un loyer de 500 francs
acp 442 (3 Q 30 157) f° 3 du 30.7.

François Xavier Berneck loue la maison (café Berneck) au limonadier Louis Balthasar Moser et à sa femme Rosalie Soufflet

1863, Enregistrement de Strasbourg, ssp 136 (3 Q 31 635) f° 91 du 30.1.
31 octobre 1862, Bail – Le soussigné François Xavier Berneck, ancien cafetier propriétaire à Strasbourg loue pour 18 années, à partir du premier 8.bre 1862 pour fiir à pareil jour 1883
au Sr Louis Balthasar Moser, limonadier, et Rosalie Soufflet son épouse à Strasbourg, locataires solidaires aussi soussignés, ce acceptant
La maison appartenant au bailleur au quai des bateliers N° 9 à Strasbourg connue sous la dénomination Café Berneck et comprenant le rez-de-chaussée et 1° étage de la maison principale, bâtiments latéraux et du fond avec caves, grenier, pompe, buanderie, appartenances et dépendances.
Font partie de cette location divers objets mobiliers servant à l’exploitation du café loué savoir 7 poêles dont 4 en fayence et 3 en fonte, une armoire vitrée, les appareils à gaz, un foyer en briques, 2 grandes marmites en cuivre et une chaudière en cuivre rouge, une armoire à rayons et un secrétaire, dans la cave les rayons et les chantiers en bois et l’enseigne café Berneck plus un lavoir en zinc
de cette location ne fait pas partie une petite cave dans le fond de la cour à côté du bucher. Le présent bail est fait pour un loyer annuel de 3500 francs
(…) dans le cas si les locataire quittaient avant l’expiration des 18 ans, ils s’engagent à ne pas établir ni à se mettre à la tête d’un établissement qui ferait concurrence à celui présentement loué dans in rayon de cent mètres. M. Berneck de son côté prend l’engagement formel de ne plus ouvrir à Strasbourg de nouvel établissement ni en son nom ni au nom d’une personne interposée

François Xavier Berneck qui demeure à Husseren-les-Châteaux s’y remarie en 1880 avec Valentine Catherine Hœlg
Mariage, Husseren-les-Châteaux (n° 2)
Haeusseren am 25. Mai 1880. Vor dem Standesbeamten erschienen heute zum Zwecke der Eheschließung 1. der Gutsbesitzer Frantz-Xaver Berneck, katholischer Religion, geboren den 9. April des Jahres 1827 zu Sennheim, wohnhaft zu Haeusseren, Sohn des verstorbenen Bäckers Frantz-Anton Berneck und dessen verstorbenen Ehefrau Anna Maria geb. Graser, ohne Stand, beide zuletzt wohnhaft zu Sennheim, Wittwer von Maria Josephine Frey, 2. die gewerblose Valentine Katharina Hoelg, katholischer Religion, geboren den 14. Mai des Jahres 1852 zu Haeusseren, wohnhaft zu Haeusseren, Tochter des verstorbenen Gutsbesitzers Pankraz Hoelg und dessen Ehefrau Katharina geb. Lamblé, ohne Stand, wohnhaft zu Haeusseren. Als Zeugen waren zugegen und erschienen 1. der Négociant in Wein Xaver Grasser, 34 Jahr alt, wohnhaft in Beaucourt in Frankreich 2. der Négociant in Wein Eugen Thiébaut Hoelg, 40 Jahr alt wohnhaft zu Gray in Frankreich (i 53)

La maison est inscrite au cadastre à partir de 1902 au nom de son fils François Xavier Marie Hippolyte. Banquier né à Husseren en 1884, il meurt célibataire en 1927

Décès, Strasbourg (n° 2457)
Le 29 octobre 1927 à 14 heures 30 minutes est décédé en son domicile 2 Rue Murner François Xavier Marie Hippolyte Berneck, né à Husseren (Haut-Rhin) le 24 février 1884, directeur de banque, fils de François Xavier Berneck et de Valentine Hoelg, époux décédés, célibataire (i 178)


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.