4, impasse de l’Ancre


Impasse de l’Ancre n° 4 – O 721.p, puis section 17 parcelle 24 (cadastre)

Bâtiments sur rue, maître d’ouvrage Joseph Ernst (1890) – Détruits en 1944 – Nouveau bâtiment (n° 4) en 1970


Vue en 1910. A l’arrière, ancien bâtiment transformé en 1888. A l’avant sur la gauche, nouveau bâtiment à la place d’un ancien construit en 1890, étage mansardé ajouté en 1899. Sur la droite, nouveau bâtiment construit en 1890.- Plan correspondant (dossier de la Police du Bâtiment)
Partage de l’ancien poêle des Bateliers (1848, AD. Bas-Rhin, cote 7 E 51-1, 102)

Marguerite Dorothée Hæckler vend en 1848 la partie arrière de l’ancien Poêle des Bateliers au tailleur de limes François Jacques Lix. L’acte établit la séparation entre les deux propriétés reportée sur un plan. Le bâtiment vendu comprend la plus grande partie du bâtiment arrière précédé d’un perron (voir les élévations à la notice de l’ancien Poêle des Bateliers) où se trouvait la salle des échevins et son plafond en bois que mentionne Adolphe Seyboth (Ankergäßchen 4. Im ersten Stock schöner hölzerner Plafond der ehemaligen Trinkstube zum Enker, édition en allemand p. 206). Le plafond a été remonté en 1889 à l’école 30, rue du Maréchal-Foch comme l’indique l’inscription Diese Decke stammt aus der alten Fischer-Zunftstube im Ankergässchen. Anno 1567. Anno 1889 (Ce plafond provient de l’ancien poële des Pêcheurs [sic] sis impasse de l’Ancre. 1567, 1889). François Jacques Lix construit un atelier en 1854. Ses héritiers vendent en 1867 la maison à Emile Matthis, propriétaire de la brasserie contiguë au Chant des Oiseaux. Une police d’assurance décrit le bâtiment principal et l’atelier (numéros 5 et 6). Après la faillite d’Emile Matthis, la maison appartient au menuisier André Rischmann (1875) et après sa mort au menuisier Joseph Ernst (1881).


Plafond de l’ancienne salle des échevins, remontée au collège 30, rue du Maréchal-Foch (images, Fabien Romary, Archi-wiki)

En 1874, le menuisier André Rischmann surélève son atelier d’un étage en pan de bois et construit dans la cour un bâtiment à rez-de-chaussée en maçonnerie et un étage en pans de bois. Le maître menuisier Ernst charge en 1888 l’architecte Bautz de transformer la maison à encorbellement (cf. ci-dessus le plafond de la salle des échevins). Il fait prolonger la même année l’étage au-dessus de l’atelier jusqu’à la propriété voisine. Il fait remplacer en 1890 le bâtiment à simple rez-de-chaussée le long de la ruelle par une maison d’habitation à un étage et y ajoute en 1899 un étage mansardé. La veuve Ernst fait aménager en 1910 des pièces d’habitation dans l’ancien atelier.



Coupe, plan du rez-de-chaussée et du premier étage (bâtiment arrière, 1888) – Nouveau bâtiment (1890) et devanture (1899, dossier de la Police du Bâtiment)

Le bâtiment est entièrement détruit par le bombardement aérien du 11 août 1944. Le Conseil municipal décide le 23 février 1959 de percer une nouvelle rue au milieu de la parcelle pour relier l’impasse à la rue des Couples. Mario Zilliox bénéficie en 1970 de la même dérogation au règlement municipal qu’en 1968 pour le terrain voisin [n° 2-bis]. Commencé à l’automne 1969, le bâtiment n° 4 à rez-de-chaussée, trois étages et combles aménagés (le Châtelet), situé à l’extrémité sud de l’ancien terrain du Poêle des Bateliers, est terminé en janvier 1971.


Actuel n° 4 (à l’endroit des anciens ateliers)- Numéros 4, 2-bis et arrière du bâtiment quai des Bateliers – Espace réservé pour une rue projetée entre les 2-bis et 4 (mars 2023)
Plan de la rue projetée entre l’impasse de l’Ancre et la rue des Couples – Elévation du n° 4 (1969, architectes Kronenberger, Ittel et Strohmenger (dossier de la Police du Bâtiment)

avril 2023

Sommaire
Cadastre – Police du Bâtiment 1874-1970 Police du Bâtiment 1969-1991Relevé d’actes

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1848 à 1952 (voir auparavant le 9, quai des Bateliers). La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date approximative de mutation.

Marguerite Dorothée Hæckler, femme (1812) du marchand de vins Jean Jacques Guntzer, veuf de Catherine Brida, puis (1819) du notaire Jean Jacques Carnari, veuf de Catherine Sophie Diebolt
1848 v Frédéric Jacques Lix, tailleur de limes, et (1830) Marguerite Salomé Person
1867 v Emile Matthis, brasseur, fils du marchand de vins Jean Guillaume Matthis
1873 adj Moïse dit Maurice Levi, négociant, et (1852) Esther Levy
1875 v André Rischmann, menuisier, et (1866) Madeleine Noé.
1889 v Joseph Ernst, menuisier, et (1881) Marie Guillaumette Starké
1924* v Edouard Bœhler, journalier, et (1893) Anne Müller
1952* h Marcel Bœhler sa veuve née Roederer et copropriétaires
1952* h (deux parcelles) Boli Fabrique de souvenirs et Bonbonnières s.à.r.l.
Henri Giraud, architecte, son épouse née Boehler

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 25 f° 209 case 4

Lix Frédéric

O 721.p, maison sol, R. de l’ancre 14
Contenance : 3,58
Revenu total : 75,40 (75 et 0,40)
Folio de provenance : 203 (rue de l’ancre 14)
Folio de destination :
Année d’entrée :1849
Année de sortie :
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 15
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre napoléonien, registre 25 f° 231 case 3

Lix Frédéric, fabricant de limes rue de l’ancre 14

O 721, atelier, R. de l’ancre 14
Contenance :
Revenu total : 41
Folio de provenance : Nle Con (voir au f° 208)
Folio de destination :
Année d’entrée :1854
Année de sortie :
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 17
fenêtres du 3° et au-dessus :
1854 Augmentations – Lix Frederic f° 231, O 721, Atelier, revenu 41, Nou.lle Construction, imposable en 1854, imposée en 1854

Cadastre napoléonien, registre 27 f° 970 case 2

Lix Frédéric, fabricant de limes

O 721.bis, atelier, Impasse de l’ancre 4
Contenance :
Revenu total : 41
Folio de provenance : (231)
Folio de destination : 970
Année d’entrée :
Année de sortie : 1868
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 21
fenêtres du 3° et au-dessus :
(biffé après report au folio 971)

Cadastre napoléonien, registre 27 f° 971 case 2

Lix Frédéric
1868, Mathis, Emile, brasseur
1875, Levy, Moritz
1877 Rischmann Theodor
1889/90 Ernst Joseph Schreiner

O 721.p, maison, sol , Impasse de l’ancre 4
Contenance : 3,58
Revenu total : 75,40 (75 et 0,40)
Folio de provenance : (208)
Folio de destination : 970, Vergrößerung
Année d’entrée :
Année de sortie : 1879 (sol Gb)
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 12
fenêtres du 3° et au-dessus :

O 721.bis, atelier
Revenu, 41 total : 116,40 (75, 41 et 0,40)
Folio de provenance : 969
Folio de destination : Umbau
Année d’entrée :1868
Année de sortie : 94/95
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 21
fenêtres du 3° et au-dessus :

O 721, maison
Revenu, 106 total : 219,40 (75, 106 et 0,40)
Folio de provenance : 970
Folio de destination : Umbau
Année d’entrée :1879
Année de sortie : 94/95
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 26
fenêtres du 3° et au-dessus :

O 721, maison
Revenu total : 219,40 (219 et 0,40)
Folio de provenance : 970
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 94/95
Année de sortie :
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 54
fenêtres du 3° et au-dessus :
1894,Zugang – Ernst Josef, Schreiner f° 970, O 721, Atelier, Reinertrag 41, Umbau, Zeit 1891, siehe Zugang
Abgang – Ernst Josef, Schreiner f° 970, O 721, Maison, Reinertrag 219, Umbau, vollendet 1891, steuerbar 1894, besteuert 1894/95

Cadastre allemand, registre 29 p. 197 case 4

Parcelle, section 17, n° 24 – autrefois 721.p
Canton : Ankergäßchen Hs N° 4 (2637)
Désignation : Hf, 2 Whs / sol
Contenance : 3,30 / 1,69
Revenu : 1800 – 2800 – 3400
Remarques : 1952 dim. à p. 209 c 9 – 1913 Neubau

(Propriétaire jusqu’à l’exercice 1952), compte 356
Ernst Joseph Andreas
1924 Boehler Edouard négociant et son épouse Anne née Müller
1952 Boehler Marcel sa veuve née Roederer pour ¼ et copropriétaires
1952 Boli Fabrique de souvenirs et Bonbonnières s.à.r.l.
(106)

(Propriétaire à partir de l’exercice 1952), compte 6625
Giraud Henri, architecte, son épouse née Boehler
(1618)

Cadastre allemand, registre 29 p. 209 case 9

Parcelle, section 17, n° 137/24 – autrefois 2637
Canton : Impasse de l’Ancre
Désignation : sol
Contenance : 1,61
Revenu :
Remarques :

(Propriétaire), compte 356
Ernst Joseph Andreas
1924 Boehler Edouard négociant et son épouse Anne née Müller
1952 Boehler Marcel sa veuve née Roederer pour ¼ et copropriétaires
1952 Boli Fabrique de souvenirs et Bonbonnières s.à.r.l.
(106)

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)

Ankergässchen (Seite 6)

(Haus Nr.) 4
Ernst, Schreinerei. E 01
Goltze, Geschäftsführ. 1
Kölle, Tagner. 1
Wernert, Schriftsetzer. 1.
Rückert, Aufseher. 2
Schmid, Tagner, 2

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 642 W 4)

4, Impasse de l’Ancre (1874-1970)

Le propriétaire Rischmann surélève en 1874 son atelier d’un étage en pan de bois et construit la même année dans la cour un bâtiment à rez-de-chaussée en maçonnerie et un étage en pans de bois.
Le maître menuisier Ernst charge en 1888 l’architecte Bautz de transformer la maison (bâtiment à encorbellement). Il fait prolonger la même année l’étage au-dessus de l’atelier jusqu’à la propriété voisine. Il fait démolir en 1890 le bâtiment à simple rez-de-chaussée le long de la ruelle et construire une maison d’habitation à un étage. Il fait poser en 1892 une devanture à volets amovibles, installer en 1897 un moteur électrique pour actionner ses machines. Joseph Ernst ajoute en 1899 un étage mansardé au bâtiment d’habitation à un étage. Un rapport décrit l’atelier du menuisier Gass en 1908 (un atelier au rez-de-chaussée, un autre à l’étage, une réserve de bois sous les combles) qui n’est pas conforme aux prescriptions. Louis Gass fait transformer en 1908 le bâtiment servant d’atelier par l’entrepreneur Rodolphe Schultz d’Illkirch. La veuve Ernst fait aménager en 1910 des pièces d’habitation dans un ancien atelier.
Le bâtiment est entièrement détruit par le bombardement aérien du 11 août 1944. Le Conseil municipal décide le 23 février 1959 de percer une nouvelle rue au milieu de la parcelle pour relier l’impasse à la rue des Couples. Mario Zilliox bénéficie en 1970 de la même dérogation au règlement municipal qu’en 1968 pour le terrain en face cadastré 137/24 [n° 2-bis] et présente un projet de construction.

Sommaire
  • 1874 – Le propriétaire Rischmann demande l’autorisation de construire deux étages au-dessus de son atelier (longueur 16,80 mètres), coupe en marge. Le pétitionnaire se limite ensuite à un étage parce que le règlement interdit de construire deux étages en pans de bois – L’agent voyer note que la maison suit l’alignement, que la hauteur de 5 mètres n’atteint pas la hauteur maximale autorisée de 6,90 mètres.
    1874 – Le propriétaire Rischmann demande l’autorisation de construire un bâtiment dans sa cour selon la coupe en marge (longueur jusqu’à la porte d’entrée, 7,45 mètres). – L’agent voyer note que le rez-de-chaussée sera en maçonnerie et l’étage en pans de bois et que la hauteur (7,70) ne dépasse pas la hauteur réglementaire
  • 1888 (août) – L’architecte Bautz (20, quai des Bateliers) demande au nom du maître menuisier Ernst l’autorisation de transformer la maison sise 4, ruelle de l’Ancre selon les plans joints – Plan du rez-de-chaussée et de l’étage, coupe – Autorisation
    1888 (septembre) – J. Ernst demande l’autorisation de construire un étage sur la terrasse de son atelier, c’est-à-dire de prolonger l’étage existant jusqu’à la propriété voisine – Autorisation de rehausser d’un étage la maison d’habitation à un étage – Travaux terminés, novembre 1888
  • 1890 – Le maître menuisier J. Ernst demande l’autorisation de démolir le bâtiment à simple rez-de-chaussée le long de la ruelle et de faire des constructions d’après les dessins joints – Autorisation de démolir le bâtiment à simple rez-de-chaussée et de construire une maison d’habitation à un étage – Travaux terminés, avril 1890 – Un contrôle constate que la fosse d’aisances n’a pas de tuyau d’aération et qu’une poutre est trop proche de la cheminée (février 1890) – Dessin
  • 1891 – Le maître menuisier Ernst a fait poser des volets qui s’ouvrent vers l’extérieur à moins de 2,10 mètres du trottoir. – Courrier du maire – Le menuisier décroche les volets le jour et les remet en place le soir
  • 1892 – Le maître menuisier J. Ernst demande l’autorisation de faire à sa maison d’habitation à un étage une devanture à volets amovibles – Autorisation – Travaux terminés, janvier 1893. L’entablement de la devanture est à 2,55 mètres du sol – Dessin – Droits réglés pour un pilier transformé, une baie de magasin et une devanture
    1893 (janvier) – Le maire demande que l’entablement soit porté à la hauteur réglementaire de trois mètres. Rappels, mars, avril, mai – Le tribunal inflige une amende de 10 marks au contrevenant, octobre 1893 – Le menuisier Ernst décrit au maire que l’entablement se trouve à la même hauteur que la toiture en saillie du bâtiment voisin et qu’il n’y a aucune circulation dans l’impasse
    1894 (janvier) – Le maire accepte les arguments du menuisier Ernst et autorise par exception la saillie
  • 1893 – Un contrôle établit que l’atelier ne correspond pas aux prescriptions du 30 novembre 1891, il manque une plaque de protection devant le fourneau et un point d’eau muni d’un tuyau à utiliser en cas d’incendie – Rappel, janvier 1894 – Travaux terminés, mars 1894
  • 1897 (mai) – Le menuisier Ersnt demande l’autorisation d’installer un moteur électrique pour actionner ses machines (scie, rabot et ponceuse) – Le maire transmet la demande à l’inspection du travail
    1897 (mai) – L’agent de police Fisener rapporte que le menuisier Ernst a installé sans autorisation un moteur dans son atelier et que le voisinage se plaint du bruit.
    1897 (mai) Dossier ouvert suite à un courrier du commissaire de police – L’inspection du travail donne son accord à condition que le voisinage ne soit pas incommodé par les bruits (permis de construire en 26 points)
    1897 (juin) Autorisation d’installer un moteur électrique – Travaux terminés, juillet
  • 1895 – Le maire notifie le propriétaire de se conformer au règlement du 30 novembre 1891 en supprimant les volets qui s’ouvrent à moins de 2,20 mètres de la voie publique, en l’occurrence quatre volets au rez-de-chaussée et un soupirail – Les volets sont modifiés, octobre 1898, le soupirail, mai 1899
  • 1899 – Joseph Ernst demande l’autorisation d’ajouter un étage mansardé au bâtiment d’habitation à un étage – Autorisation – L’étage est construit, février 1900, l’escalier est commencé, juillet 1900, les plâtriers travaillent, août 1900, les menuisiers, septembre. Travaux terminés, octobre 1900.
    Travaux non terminés, octobre, décembre 1900, juillet 1901
    1901 (juillet) – J. Ernst (papier à lettres J. Ernst, menuiserie mécanique, spécialiste en devantures, aménagement de restaurants et de magasins, vitrerie, vente de cercueils) informe la Police du Bâtiment que les travaux vont reprendre – Peinture terminée,novembre 1901. Dossier classé
  • 19[08] (avril) – Rapport sur la menuiserie d’Eugène Gass, 4, ruelle de l’Ancre
    Die Schreinerei liegt im Erdgeschoß in zwei Räumen geteilt. Die Rettung bei einem Brande aus dem Arbeitsraum links wäre durch dem Ausgang in den Hof möglich, die aus dem Arbeitsraum rechts durch die Türe in den Hauseingang und von dort in den Hof. Über einem Teil der Schreinerei links im I. Stock befindet sich eine weitere Werkstätte und darüber im II. und Dachgeschoss Holzlagerräume. Vom Dachgeschoss führt eine Verbindungsöffnung nach der Wohnung. Die Verbindung vorgenannter Räume erfolgt mittelst einer f*en Holztreppe. Unter die Schreinerei rechts befindet sich der Maschinenraum von welchem zwei Fenster in den Hof und eine weitere Öffnung in den Kellerraum unter der Wohnung links bezw. zum Luftschacht führen. Als Spähnegelaß dient ein Kellerraum unter der Werkstätte die Abdekung derselben bildet der Dielenboden der Werkstätte. p. Gass dürfte aufzuforden sein nachstehende Verbesserungen zu treffen (…) Suivent onze alinéas
    1908 (février) – Rapport signé par Nebelung – Croquis
    1907 (mars) – L’Association allemande des ouvriers menuisiers (Deutsche Holzarbeiter-Verband, 21, rue des Serruriers) se plaint que les ouvriers de Gass ont des maladies des yeux et que le cabinet d’aisance n’est pas réglementaire – Rapport de visite
    1907 (avril) – Le maire demande à Eugène Gass de se conformer sous quinzaine aux prescriptions stipulées par le préfet le 11 février 1907. – Eugène Gass qui a acquis le fonds de son prédécesseur Ernst en janvier 1906 demande un délai jusqu’à ce que ses affaires soient meilleures. Le maire répond qu’il ne peut accorder de délai et renvoie le pétitionnaire au préfet
  • 1907 (juillet) – L’architecte Grimm demande un rendez-vous sur place, reporté pour cause de décès. Pas de travaux
    1907 (octobre) – L’architecte Grimm demande l’autorisation de faire un mur coupe-feu entre l’entrepôt de bois et la maison d’habitation
    1907 (décembre) – Louis Gass transmet les plans des transformations
    1908 (janvier) – L’architecte D. Grimm est autorisé au nom de L. Gass, successeur de J. Ernst, à faire des transformations – Dessins – Les travaux ne commencent pas. Le maire enjoint le 15 avril 1908 de les commencer sous huitaine – Nouvelle injonction, octobre – Les travaux de canalisation commencent, octobre 1908. Les transformations commencent, décembre 1908 – Rapport sur les défauts auxquels remédier, octobre 1909
    Les portes coupe-feu sont posées, mai 1909 – Travaux terminés, septembre 1909, dossier classé
  • 1910 (février) – La veuve J. Ernst et l’architecte F. Iillinger demandent l’autorisation d’aménager des pièces d’habitation dans un ancien atelier
    L’entrepreneur Rodolphe Schultz d’Illkirch termine le gros œuvre en mars avant que l’autorisation ait été accordée – L’architecte Frédéric Illinger transmet les calculs statiques de la structure en fer
    1910 (mars) – Autorisation – Le maire donne l’autorisation de commencer les travaux de plâtrage (maître plâtrier Voltz)
    1910 (11 mars) – Le maire saisit le tribunal des travaux illicites – La plainte est retirée quand l’autorisation est accordée
    Réception du gros œuvre. La cour n’a pas les cinq mètres de large prévus, comme la cour est bien aérée, le maire renonce aux poursuites, la pièce sans l’oriel prévu ne devra pas servir d’habitation. Le certificat sera accordé dès que le regard d’égout sera supprimé dans une des pièces.
    1910 (avril) – Le regard a été supprimé, la pièce sans oriel a été aménagée en cuisine et sa fenêtre déplacée – Défauts relevés lors de l’inspection finale
    1910 (mai) – Le certificat de réception finale peut être délivré mais l’escalier devra être recouvert de plâtre
    1911 (juin) – L’architecte Illinger demande au nom de la veuve Ernst un délai pour les travaux dans la cage d’escalier – Les travaux ne sont pas faits (propriétaire, veuve Ernst, 15, avenue de la Forêt-Noire) – Nouveau délai jusqu’en juillet 1913 – Travaux terminés, août 1913
  • Commission contre les logements insalubres – 1905, remarques en deux points – 1907, idem – 1910, rien à signaler
    1917, les clapiers à lapins ne donnent lieu à aucune observation
    1920, le locataire Klotz se plaint que son logement est humide, rapport de visite (propriétaire en procédure de liquidation, gérant Wahl)
    1920, Mme Haas qui a un orphelin en pension n’habite plus la maison depuis longtemps
    1922, la locataire Kitzinger, rapport de visite. La locataire quitte la maison
    1924, le syndicat des locataires demande que le logement de Caroline Brust soit déclaré insalubre – Le propriétaire est prié de faire des travaux dans le délai d’un mois
    1924, plainte du locataire Edouard Kissling. La Police du Bâtiment estime que la plainte est fondée – Travaux terminés, juin 1925
    1929, le locataire Auguste Kriegel se plaint de fumées. La Police du Bâtiment estime que la plainte est fondée – Le cabinet Paul Maurer déclare que le propriétaire Ed. Bœhmer va faire des travaux mais que pesonne d’autre dans la rue ne se plaint de fumées. Les contrôles suivant ne permettent pas de constater de fumée – Nouvelle plainte en 1932. La Police du Bâtiment ne constate pas d’anomalie quant à la cheminée, mais le logement est humide
    1932, le locataire Krafft se plaint de l’humidité
    1937, le locataire Auguste Spitz se plaint du plafond délabré
    1939, le logement Spitz n’a pas de raccord réglementaire aux canalisations
  • 1940 – La cheminée de la propriété Edouard Bœhler se détache du pignon – Travaux terminés, février 1941
  • Le bâtiment est entièrement détruit par le bombardement aérien du 11 août 1944. Certificats de sinistré accordés à Jacques North (rez-de-chaussée), René Schott (premier étage), Albert Heitzler (né le 25 mars 1900 à Colmar, idem), Marie Breton (rez-de-chaussée), Jeanne Fritschy (deuxième étage)
  • 1952. La société Boli (fabrique d’articles de souvenirs et de cadeaux) demande un certificat qui atteste qu’il est interdit de construire sur le terrain sis 4, impasse de l’Ancre. La Police du Bâtiment répond qu’aucune demande de permis de construire ne lui est parvenue mais qu’un nouveau bâtiment devra être construit deux mètres à l’arrière de l’alignement légal.
  • 1955 – L’architecte Henri Giraud (5, rue Pasteur à Metz) demande les conditions à respecter pour construire un nouveau bâtiment sur la parcelle – Même réponse que ci-dessus
    1964 – Mme Giraud-Bœhler a constaté que le voisin a ouvert quatre fenêtres au fond de son terrain – La Police du Bâtiment déclare que le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme a accordé le permis de construire le 3 octobre 1959 au titre des dommages de guerre à la Société Saint-Vincent-de-Paul et que les fenêtres donnent sur une rue en projet. – Mme Giraud-Bœhler déclare qu’elle n’est pas d’accord avec l’argument que le terrain servirait à établir une nouvelle rue puisqu’il est encore privé – Plan de la rue à établir entre l’impasse de l’Ancre et la rue des Couples – Le maire répond que l’établissement de la nouvelle rue a été voté par le Conseil municipal le 23 février 1959, décision approuvée par le préfet le 7 juillet suivant, ce qui constitue une expropriation de fait et de droit pour cause d’utilité publique.
  • 1970 – Mario Zilliox (demeurant 24, avenue de la Paix) demande un certificat d’urbanisme pour la parcelle 24 de la section 17 – Plan de situation
    Le pétitionnaire déclare que le certificat ne mentionne pas le bénéfice de l’article 70 du règlement municipal des constructions alors que cette dérogation lui a été accordée en 1968 pour le terrain en face, cadastré 137/24.
    Le maire demande au directeur départemental de l’équipement de délivrer un nouveau certificat au pétitionnaire.
    Dessins (élévations, coupe, plan du terrain, plan de chaque niveau)

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 642 W 5)

4, Impasse de l’Ancre (1969-1991)

Mario Zilliox dépose en 1969 une demande de permis de construire un bâtiment de 108 mètres carrés à rez-de-chaussée, trois étages et combles aménagés (Le Châtelet, parcelle 137/24 de la section 17) par les architectes A. Kronenberger, G. Ittel et M. Strohmenger (3, rue G. Klotz). Le maire accorde dérogation à quatre articles du règlement municipal des constructions puis le permis de construire (juin 1969). Les travaux commencent à l’automne 1969 et sont terminés en janvier 1971.

Sommaire
  • 1969 – Mario Zilliox dépose une demande de permis de construire un bâtiment de 108 mètres carrés à rez-de-chaussée, trois étages et combles aménagés (parcelle 137/24 de la section 17). Plan cadastral de situation sur lequel est portée la nouvelle rue à percer – Description du bâtiment Le Châtelet, signé par les architectes A. Kronenberger, G. Ittel et M. Strohmenger
    1969 (mars) – Le maire accorde dérogation à quatre articles du règlement municipal des constructions (nombre de places pour garer les voitures, étages en retrait, distance des fenêtres par rapport aux terrains voisins, surface de cour)
    L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable à condition de donner une saillie plus importante à la corniche et de prolonger la toiture des lucarnes
    1969 (juin) – Le maire accorde le permis de construire
    1969 (octobre) – La société Gerim transmet la déclaration d’ouverture de chantier.
    Suivi des travaux. L’excavation est en cours, octobre 1969. Les murs du sous-sol sont terminés, décembre 1969. La maçonnerie (briques cellulaires) se poursuit au premier étage (février 1970). Le gros œuvre est achevé, l’aménagement intérieur en cours (juillet 1970). L’aménagement intérieur et le crépi sont terminés (janvier 1971)
    1970 (février) – La société Gerim transmet le certificat du ramoneur Albert Dorn.
    1971 (juin) – Le directeur départemental de l’équipement accorde le certificat de conformité
  • 1986 – Robert Blaes, notaire à Hochfelden, demande une attestation pour conclure la vente d’un appartement qui appartient à Charlotte Bauer
    1986 – Emile Feurer et Martial Feurer, notaires associés à Obernai, demandent des renseignements d’urbanisme
    1989 – Paul Heinrich, notaire à Strasbourg demande des renseignements d’urbanisme pour conclure la vente des lots 5 et 26
    1991 – Roger Tresch et Jean-Philippe Tresch, notaires associés à Mulhouse, demandent des renseignements d’urbanisme

Relevé d’actes

Marguerite Dorothée Hæckler vend la partie arrière de l’ancien poêle de l’Ancre au tailleur de limes Frédéric Jacques Lix en convenant de la limite entre les deux propriétés

1848 (4.1.), Strasbourg 1 (102), Not. Rencker n° 19.813
4 janvier 1848. A comparu Dame Marguerite Dorothée Haeckler, Epouse séparée de corps & de biens de Mr. Jean Jacques Carnari, ancien notaire, propriétaire demeurant à Barr, en vertu de jugement du Tribunal civil de première instance de Schlestadt en date du 4 juillet 1838. Ladite Dame demeurant à Strasbourg, dûment autorisée par son mari aux effets ci après (…) Laquelle a déclaré vendre
à Mr. Frédéric Jacques Lix, fabricant de limes, domicilié à Strasbourgn ci présent & acceptant
Partie d’un Immeuble situé à Strasbourg, quai des bateliers N° 42, tenant d’un côté à la rue de l’ancre, de l’autre en partie à la propriété de Mr Ehrhardt brasseur & en partie à celle de Mad° Nestler, par derrière Mr Ehrhardt. La partie dudit immeuble présentement vendu est teintée en couleur rose sur un plan géométrique que les parties ont produit et qui restera joint au présent contrat, après avoir été signé et paraphé par elles à la vue de M° Rencker, l’un des soussignés notaires, pour être soumis en même temps à la formalité de l’enregistrement. Elle est circonscrite sur le plan par quatre lignes marquées AB, BC, CD & DA. La ligne AB qui sépare la partie de propriété vendue à M. Lix d’avec celle réservée par Mme Carnari passe par un point de la façade principale du Deuxième bâtiment latéral qui est à quatre mètres de la façade pignon du premier bâtiment latéral. Cette ligne de séparation forme un angle droit avec ladite façade, tant dans sa direction vers la rue de l’ancre que dans celle vers la propriété de Mr Ehrhardt. Les parties sont convenues de faire établir un mur de séparation sur toute la longueur de cette ligne, l’épaisseur de ce mur sera prise par moitié sur chacune des deux propriétés, la ligne de séparation passera donc par le milieu de l’épaisseur du mur, cette épaisseur sera de 19 centimètres. La hauteur de ce mur dans la cour et sur la partie en avant de la façade du premier étage du bâtiment sera égale à celle des appuis des croisées du rez-de-chaussée de ce bâtiment & la partie de ce mur qui se trouve sous l’avance que forme la façade du premier étage sur celle du rez-de-chaussée sera élevée à toute la hauteur du bâtiment.
Dans l’intérieur du bâtiment, le mur sera établi dans les caves, rez-de-chaussée, premier deuxième et au comble jusque sous les tuiles et faitières. Ce mur dans sa partie depuis l’avace du premier étage jusqu’à la rue de l’ancre sera surmonté d’une clôture à claire voie d’un mètre 50 centimètres d’élévation à partir du couronnement du mur. La construction de ce mur et de la clôture à claires voies dont il est surmonté dans la cour sera faite à frais communs pour les deux propriétaires, & cette construction sera mitoyenne entre les deux propriétés. Après l’achèvement de la construction mitoyenne, il sera dressé un acte par lequel Mme Carnari & Mr Lix reconnaîtront que cette construction a été exécutée conformément au présent contrat. Les parties s’interdisent réciproquement d’établir contre le mur de séparation des deux héritages aucune construction qui dépasserait en hauteur le couronnement de ce mur, il n’est dérogé à cette convention que pour les marches et le palier qu’il conviendrait au Sieur Lix d’établir pour son entrée dans la maison d’habitation.
Le sieur Lix aura la faculté de faire placer et fixer à crampons contre le mur de façade du bâtiment principal donnant sur le quai et dont Mme Carnari reste propriétaire deux enseignes faisant angle, l’une du côté du quai, l’autre dans la rue de l’ancre. Ces enseignes devront être posées à la hauteur du solivage du premier étage & ne pourront avoir plus d’un mètre 50 centimètres de longueur et 45 centimètres de hauteur.
Titres de propriété. Mme Carnari est devenue propriétaire de la totalité de l’immeuble dont elle vend présentement partie à M. Lix pour l’avoir acquis de Dame Marguerite Hansmaennel, veuve de M. Jean Baptiste Bader, en son vivant limonadier domicilié à Strasbourg, suivant contrat passé devant M° Rencker notaire soussigné & l’un de ses collègues le premier août 1838, enregistré et transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le trois du même mois volume 337 N° 6. Mme Bader avait recueilli ledit immeuble dans la succession de son mari défunt au moyen du legs universel fait par ce dernier en vertu de Testament public fait devant M° Lex alors notaire à Strasbourg le premier septembre 1825, enregistré le lendemain. Feu le Sr Bader en était devenu propriétaire, savoir d’un tiers pour l’avoir recueilli dans la succession de ses père & mère, le Sr François Ignace Bader & Dame Marie Catherine Sieffert, son épouse, & des deux autres tiers pour les avoir acquis de Dlle Suzanne Catherine Bader & Dame Thérèse Dorothée Bader, épouse de M. François Sandmann, marchand de vins à Strasbourg, par contrat passé devant ledit notaire Lex le 30 octobre 1823, enregistré. M. François Ignace Bader père avait acquis l’immeuble dont s’agit de l’Etat en vertu d’une adjudication prononcée à son profit par les administrateurs du district de Strasbourg le 27 brumaire an trois.
La présente vente est faite moyennant le prix de 17.000 francs
acp 368 (3 Q 30 083) f° 38

Jacques Frédéric Lix épouse Marguerite Salomé Person en 1830
1830 (16.2.), Strasbourg, Me F. Grimmer
Contrat de mariage, communauté d’acquets partageable par moitié – Jacques Frédéric Lix, tailleur de limes, fils de Jean Jacques Lix et de de Marie Salomé Haas
Marguerite Salomé Person fille de Jean Henri Person, propriétaire, et de Marie Madeleine Dietz
Enregistrement, acp 198 (3 Q 29 913) f° 81

Jacques Frédéric Lix meurt en 1866 en délaissant trois fils

1866 (24.5.), M° Holtzapffel
Inventaire de la communauté de biens qui a existé entre Jacques Frédéric Lix, ancien tailleur de limes et Marguerite Salomé Person sa femme à Strasbourg et de la succession dudit Sr Lix décédé le premier mai 1866, à la requête 1) de la veuve, agissant comme commune en biens en vertu de son contrat de mariage reçu Grimmer Nre le 16 février 1830 et comme mère et tutrice de Jules Louis Edouard Lix, mineur, 2) Frédéric Théodore Lix, peintre à Strasbourg , 3) Gustave Adolphe Lix, commis négociant à Strasbourg
acp 554 (3 Q 30 269) f° 47-v du 26.5. (succession déclarée le 29 octobre 1866) Communauté, mobilier 1318 – Succession garde robe 81
acp 554 (3 Q 30 269) 89 du 14.6. (vacation du 8 juin) Communauté, argent 30, loyers 106
Une maison à Strasbourg impasse de l’ancre N° 4
créances sur les enfants 10.000, Reprises du défunt 27.805, de la veuve 8916
Passif de la communauté 13.376, de la succession 534

La veuve et les héritiers de Jacques Frédéric Lix vendent la maison au brasseur Emile Matthis (propriétaire de la brasserie voisine au Chant des Oiseaux que son père Jean Guillaume Matthis, marchand de vins a achetée en son nom en 1864. Emile Matthis est le fils de Jean Guillaume Matthis et de sa femme Salomé Stephan)

1867 (20.6.), Strasbourg 3 (109), Not. Weiss (Emile) n° 1963
Vente du 20 Juin 1867. a comparu M. Gustave Adolphe Lix, commis négociant demeurant à Strasbourg, agissant tant en son nom personnel que comme mandataire de 1° D° Marguerite Salomé Person, sans état, veuve de M. Frédéric Jacques Lix, ancien taiileur de limes, chevalier de la légion d’honneur, demeurant à Strasbourg, et de Frédéric Théodore Lix, artiste peintre demeurant à Boulogne près Paris (…) 2° M. Victor Emile Edouard Lix, majeur, élève à l’école polytechnique de Paris où il demeure (…)
à M. Emile Matthis, brasseur, demeurant à Strasbourg présent et acceptant
L’immeuble dont la désignation suit savoir. Désignation de l’immeuble
Une maison d’habitation avec cour, appartenances & dépendances, sise à Strasbourg impasse de l’ancre N° 4, autrefois N° 14 entre M. Berneck & M. Mathis, devant ladite impasse de l’ancre, derrière M. Mathis. Cette maison a été ainsi décrite dans l’acte de vente du 4 janvier 1848 ci-après relaté, savoir
Partie d’un immeuble situé à Strasbourg, quai des bateliers N° 42, tenat d’un côté à la rue de l’ancre, de l’autre en partie à la propriété de M. Ehrhardt, brasseur, et en partie à celle de Madame Nestler, par derrière M. Ehrhardt
De ce même contrat de vente ont été extraites les conventions suivantes
La partie dudit immeuble présentement vendu est teintée en couleur rose sur un plan géométrique que les parties ont produit et qui restera joint au présent contrat, après avoir été signé et paraphé par elles à la vue de M° Rencker, l’un des soussignés notaires, pour être soumis en même temps à la formalité de l’enregistrement. Elle est circonscrite sur le plan par quatre lignes marquées AB, BC, CD et DA. La ligne AB qui sépare la partie de propriété vendue à M. Lix d’avec celle réservée par Mme Carnari passe par un point de la façade principale du deuxième bâtiment latéral qui est à quatre mètres de la façade pignon du premier bâtiment latéral. Cette ligne de séparation forme un angle droit avec ladite façade, tant dans sa direction vers la rue de l’ancre que dans celle vers la propriété de Mr Ehrhardt. Les parties sont convenues de faire établir un mur de séparation sur toute la longueur de cette ligne, l’épaisseur de ce mur sera prise par moitié sur chacune des deux propriétés, la ligne de séparation passera donc par le milieu de l’épaisseur du mur, cette épaisseur sera de 19 centimètres. La hauteur de ce mur dans la cour et sur la partie en avant de la façade du premier étage du bâtiment sera égale à celle des appuis des croisées du rez-de-chaussée de ce bâtiment et la partie de ce mur qui se trouve sous l’avance que forme la façade du premier étage sur celle du rez-de-chaussée sera élevér à toute la hauteur du bâtiment.
Dans l’intérieur du bâtiment, le mur sera établi dans les caves, rez-de-chaussée, premier deuxième et au comble jusque sous les tuiles et faitières. Ce mur dans sa partie depuis l’avace du premier étage jusqu’à la rue de l’ancre sera surmonté d’une clôture à claire-voie d’un mètre 50 centimètres d’élévation à partir du couronnement du mur. La construction de ce mur et de la clôture à claire-voie dont il est surmonté dans la cour sera faite à frais communs pour les deux propriétaires, et cette construction sera mitoyenne entre les deux propriétés. Après l’achèvement de la construction mitoyenne, il sera dressé un acte par lequel Mme Carnari et Mr Lix reconnaîtront que cette construction a été exécutée conformément au présent contrat. Les parties s’interdisent réciproquement d’établir contre le mur de séparation des deux héritages aucune construction qui dépasserait en hauteur le couronnement de ce mur, il n’est dérogé à cette convention que pour les marches et le palier qu’il conviendrait au Sieur Lix d’établir pour son entrée dans la maison d’habitation.
Le sieur Lix aura la faculté de faire placer et fixer à crampons contre le mur de façade du bâtiment principal, donnant sur le quai et dont Mme Carnari reste propriétaire, deux enseignes faisant angle, l’une du côté du quai, l’autre dans la rue de l’ancre. Ces enseignes devront être posées à la hauteur du solivage du premier étage et ne pourront avoir plus d’un mètre 50 centimètres de longueur et 45 centimètres de hauteur.
Sont compris dans la présente vente tous les poêle avec leurs tuyaux, pierres & accessoires et généralement tout ce qui tient à clous, pattes, chaux, ciment, plâtre et chevilles et ce qui est immeuble par nature ou par destinatio, aux termes de la loi
Origine de la propriété. L’immeuble présentement vendu avait été acquis par M. Lix père susnommé, de D° Marguerite Dorothée Haeckler, épouse séparée de corps et de biens de M. Jean Jacques Carnari, ancien notaire, propriétaire demeurant à Barr, en vertu d’un jugement du tribunal civil de permière instance de Schlestadt, en date du 4 juillet 1838, suivant contrat de vente devant M° Rencker, lors notaire à Strasbourg et l’un de ses collègues le 4 janvier 1848, transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le 15 janvier même année volume 485 N° 127 pour le prix de 17.000 francs dont le contrat porte quittance (…) Au décès de M. Lix père, la moitié de cet immeuble resta à sa veuve survivante et l’autre moteur de cet immeuble revint à des trois enfants M. Gustave Adolphe Lix, M. Frédéric Théodore Lix et M. Jules Emile Edouard Lix, susnommés, ses seuls et uniques héritiers aux termes d’in inventaire dressé par M° Holtzapffel susnommé le 24 mai 1866.
Mme Carnari est devenue elle-même propriétaire de la totalité de l’immeuble dont une partie a été vendue par elle à M. Lix pour l’avoir acquis de D° Marguerite Hansmaennel, veuve de M. Jean Baptiste Bader, en son vivant limonadier domicilié à Strasbourg, suivant contrat de vente devant M° Rencker, sus nommé, le premier août 1838, enregistré et transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le trois du même mois volume 337 N° 6. Mme Bader avait recueilli ledit immeuble dans la succession de son mari défunt au moyen du legs universel à elle fait par ce dernier, en vertu de testament public fait devant M° Lex, alors notaire à Strasbourg le premier septembre 1825, enregistré le lendemain. Feu le Sr Bader en était devenu propriétaire, savoir d’un tiers pour l’avoir recueilli dans la succession de ses père et mère, le sieur François Ignace Bader et D° Marie Catherine Sieffert, son épouse, et des deux autres tiers pour les avoir acquis de Dlle Suzanne Catherine Bader et Dame Thérèse Dorothée Bader, épouse de M. François Sandmann, marchand de vins à Strasbourg, par contrat passé devant ledit notaire Lex le 30 octobre 1823. M. François Ignace Bader père avait acquis l’immeuble dont s’agit de l’Etat en vertu d’une adjudication prononcée à son profit par les administrateurs du district de Strasbourg le 27 brumaire an trois.
Situation hypothécaire (…). Entrée en jouissance, à compter du 24 juin 1867 (…) Prix, 24.000 francs
acp 563 (3 Q 30 278) f° 88-v du 22.6.

Emile Matthis hypothèque la brasserie et la maison rue de l’Ancre au profit de la maison de commerce S. Süss et Compagnie

1871 (4. 9.bre), Strasbourg 3 (114), Not. Emile Weiss n° 3508
Ouverture de crédit du 4. 9.b 1871 – Ont comparu M. Israël dit Isidore Nathan, négociant, demeurant et domicilié à Strasbourg, agissant au nom et comme associé de la Maison de Commerce S. Süss & Compagnie établie à Strasbourg dont il déclare avoir le signature sociale
Et M. Emile Matthis, brasseur demeurant et domicilié à Strasbourg, lesquels à l’effet de l’ouverture de crédit qui fait l’objet des présentes ont arrêté ce qui suit.
Article premier. M. Nathan ouvre (…) un crédit de 60.000 francs (…)
Affectation hypothécaire. Ville de Strasbourg. 1. Une maison-brasserie portant pour enseigne Chant des oiseaux sise quai des bateliers N° 7 (…)
3659
2. Ban de Schiltigheim. Huit caves voûtées surmontées d’un hangard et terre y attenant (…)
Ville de Strasbourg. 3. Une maison d’habitation avec cour, appartenances & dépendances, impasse de l’ancre N° 4 autrefois N° 14 entre M. Berneck & M. Mathis devant ladite impasse de l’ancre, derrière M. Mathis
Origine de la propriété. M. Mathis déclare qu’il est devenu propriétaire de l’article un et deux (…)
Et de l’article trois pour l’avoir acquis de M. Gustave Adolphe Lix, commis négociant à Strasbourg, Dame Marguerite Salomé Person veuve de M. Frédéric Jacques Lix, ancien taiileur de limes, Chevalier de la légion d’honneur, de Strasbourg Frédéric Théodore Lix, artiste peintre de Boulogne près Paris & Victor Emile Edouard Lix, élève à l’école polytechnique de Paris, aux termes d’une vente passée devant M° Weiss, soussigné, le 20 juin 1867.
Situation hypothécaire (…). Etat civil du crédité. M. Mathis déclare qu’il n’est pas marié et qu’il n »est ni tuteur de mineur ou d’interdit ni comptable d’aucuns deniers publics emportant hypothèque légale ou privilège

Le syndic de l’union des créanciers de la faillite du brasseur célibataire Emile Mathis expose les immeubles aux enchères. Maurice Levi se rend propriétaire des immeubles en bloc.

1873 (1.5.), Strasbourg 8 (86), Not. Gustave Edouard Loew n° 4974
9 avril 187. Cahier des charges – Enonciation du Jugement ordonnant la vente. Mr Joseph Egger, arbitre de commerce, demeurant et domicilié à Strasbourg, agissant en qualité de syndic de l’union des créanciers de la faillite de Mr Emile Mathis, brasseur demeurant à Strasbourg, a fait exposer par M° Schneegans avoué avocat au Landgericht de Strasbourg que les immeubles ci-après décrits dépendent de la faillite dudit Sr Emile Mathis, que par suite de l’autorisation donnée à la vente desdits immeubles par le juge commissaire de la faillite sous la date du 31 janvier 1873 conformément à l’article 572 du code de commerce, il plût au tribunal ordonner que devant M° Loew notaire soussigné il sera procédé à la vente des immeubles dont s’agit (…)
Désignation des immeubles à vendre
I. Une Maison brasserie portant pour enseigne Chant des oiseaux sise à Strasbourg quai des bateliers N° 7 consistant en maison de devant à rez-de-chaussée servant de débit de bière, surmonté de quatre étages et grenier, bâtiment de milieu avec trois étages et greniers, cour plantée d’arbres, bâtiment de derrière à deux étages servant de brasserie avec grenier à malt, grande cour de derrière avec écuries, remise, échoppe et étable ayant une issue avec porte cochère sur la rue de l’ancre, le tout d’une superficie de dix ares 15 centiares Section O N° 723 et 723.bis, tenant d’un côté à la propriété de Monsieur Berneck de l’autre celle de M.M. Fischer et Hecht, par derrière à M. Lix.
II. Une maison d’habitation avec cour, appartenances et dépendances, située à Strasbourg impasse de l’ancre N°4, autrefois numéro 14, d’un côté Mr Berneck, de l’autre et par derrière Mr Emile Mathis devant ladite impasse de l’ancre.
III. Huit caves voûtées surmontées d’un hangard et terre y attenant, le tout d’une superficie d’environ 8 ares au ban de Schiltigheim, au canton dit Salack section C et C bis numéro 502 (…)
IV. section C N° 505 environ 22 ares de terre au ban de Schiltigheim canton dit Saloch (…)
Etablissement de la propriété. I. L’administration des immeubles qui viennent d’être désignés appartient aujourd’hui à Mr Joseph Egger prénommé en sa qualité de syndic de l’Union des créanciers du sieur Emile Mathis fils, déclaré en état de faillite par jugement du tribunal de commerce de Strasbourg en date du 6 novembre 1872. La constitution du syndicat de Mr Egger et de l’union des susdits créanciers résulte d’un jugement rendu par le même tribunal le 22 novembre dernier. Les immeubles ci-dessus décrits sous les numéros un et trois sont la propriété de Mr Mathis pour en avoir fait l’acquisition sur M. Antoine Adolphe Paulus, brasseur et Dame Léonie Heim son épouse demeurant ensemble à Strasbourg aux termes 1° d’un cahier des charges dressé par M° Emile Weiss notaire à Strasbourg le 12 décembre 1864, 2° d’un procès verbal d’adjudication définitive par suite de conversion de saisie dressé pat ledit notaire Weiss le 19 décembre 1864, enregistré et transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le 24 décembre 1864 volume 1005 Numéro 9 et inscrit d’office le même jour au volume 882 Numéro 173. Cette adjudication a eu lieu moyennantle prix de 103.000 francs (…). Les mêmes immeubles sont devenus la propriété des époux Paulus pour en avoir fait l’acquisition sur M. Michel Lobstein, brasseur et dame Wilhelmine Frédérique Ehrhardt son épouse de Strasbourg au termes d’un contrat de vente passé devant M° Zimmer notaire à Strasbourg le 30 juin et premier juillet 1862 transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le 14 juillet 1862 vol. 904 N° 132. L’immeuble désigné sous l’article premier avait été acquis par les époux Lobstein du Sr Frédéric Gustave Ehrhard autrefois brasseur à Strasbourg suivant procès verbal d’adjudication dressé par M° Flach notaire à Strasbourg à ce commis par justice le 15 octobre 1853, transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le 3 novembre suivant, volume 577 N° 20. Cette même propriété était avenue à Mr Frédéric Gustave Ehrhard pour lui avoir été abandonnée par D° Frédérique Burger veuve de Jean Georges Ehrhard, domicilié à Strasbourg, la dite dame Lobstein et Jean Georges Ehrhard, commis négociant à Strasbourg aux termes d’un acte contenant liquidation et partage de la succession de feu M. Ehrhard père et donation par partage anticipé par Mme veuve Ehrhard dressé M° Zimmer le 31 mai 1847. Les époux Ehrhard-Burger avaient acquis le même immeuble de Dame Marguerite Hennenberg veuve de Jean Nicolas Karth en son vivant négociant, de Dame Catherine Hennenberg veuve de Frédéric Auguste Engelbach en son vivant avoué et de Dame Philippine Hennenberg veuve de Jean Geoffroi Oppermann, en son nom pharmacien, tous de Strasbourg, aux termes d’un contrat passé devant ledit M° Zimmer le 27 septembre 1842, transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le 5 novembre suivant vol. 393 N° 37. Les Dames Hennenberg avaient recueilli la dite maison brasserie dans la succession de leur frère Philippe Jacques Hennenberg en son vivant entrepreneur de bâtiments à Strasbourg dont elles étaient les seules et uniques héritières, ainsi constaté par un inventaire de la succession de ce dernier dressé par ledit M° Zimmer le 3 juin 1840. Le Sieur Hennenberg s’était rendu adjudicataire du même immeuble sur le sieur Jean Vogt, brasseur à Strasbourg aux termes d’un jugement d’adjudication sur surenchère rendu par le tribunal civil séant à Strasbourg le 9 juillet 1824 transcrit au bureau des hypothèques de cette ville le 21 du même mois Volume 169 N° 88. Enfin le sieur Vogt avait lui-même acquis ladite maison brasserie du sieur Jean Jacques Helmstetter brasseur à Strasbourg et de Dame Marie Madeleine Helmstetter épouse du sieur André Walter laboureur à Eckartsweyer (Grand duché de Bade) et des enfants de Jean Georges Helmstetter en son vivant brasseur à Strasbourg, aux termes d’un procès verbal d’adjudication passée devant M. Kern juge du tribunal civil de Strasbourg, commissaire nommé à cet effet le 20 avril 1815 et une déclaration de command du 22 du même mois faite au greffe du tribunal.
II. L’immeuble ci-dessus décrit sous le numéro deux, situé dans l’impasse de l’ancre, est la propriété de Mr Mathis pour l’avoir acquis de Mr Gustave Adolphe Lix, commis négociant demeurant à Strasbourg, de Dame Marguerite Salomé Person, sans état, veuve de M. Frédéric Jacques Lix ancien tailleur de limes, Chevalier de la légion d’honneur, demeurant à Strasbourg et de Frédéric Théodore Lix, artiste peintre demeurant à Boulogne près Paris, de Mr Jules Emile Edouard Lix, majeur, élève à l’école polytechnique à Paris, où il demeure, au termes d’un contrat de vente passé devant M° Emile Weiss lors notaire à Strasbourg le 20 juin 1867 enregistré et transcrit au bureau des hypothèques volume de Strasbourg le 24 juin 1867 volume 1111 N° 10 et inscrit d’office le même jour au volume 958 N° 56.
Madame veuve Lix et M.M. Lix étaient propriétaire de l’immeuble ci-dessus décrit sous le numéro deux pour avoir été acquis par le Sr Lix père de Dame Marguerite Dorothée Haeckler, épouse séparée de corps et de biens de M. Jean Jacques Carnari, ancien notaire, propriétaire demeurant à Barr, en vertu d’un jugement du tribunal civil de permière instance de Schlestadt, en date du 4 juillet 1838, suivant contrat de vente devant M° Rencker, lors notaire à Strasbourg et l’un de ses collègues le 4 janvier 1848, transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le 15 janvier même année volume 485 N° 127 pour le prix de 17.000 francs (…) Dans le contrat de vente reçu M° Rencker le 4 janvier 1848, l’immeuble dont s’agit est décrit de la manière suivante
Partie d’un immeuble situé à Strasbourg, quai des bateliers N° 42, tenat d’un côté à la rue de l’ancre, de l’autre en partie à la propriété de M. Ehrhardt, brasseur et en partie à celle de Madame Nestler, par derrière M. Ehrhardt
Dans ce même contrat se trouvent les conventions suivantes
La partie dudit immeuble présentement vendu est teintée en couleur rose sur un plan géométrique que les parties ont produit et qui restera joint au présent contrat, après avoir été signé et paraphé par elles à la vue de M° Rencker, l’un des notaires soussignés, pour être soumis en même temps à la formalité de l’enregistrement. Elle est circonscrite sur le plan par quatre lignes marquées AB, BC, CD et DA. La ligne AB qui sépare la partie de propriété vendue à M. Lix d’avec celle réservée par Mme Carnari passe par un point de la façade principale du deuxième bâtiment latéral qui est à quatre mètres de la façade pignon du premier bâtiment latéral. Cette ligne de séparation forme un angle droit avec ladite façade, tant dans sa direction vers la rue de l’ancre que dans celle vers la propriété de Mr Ehrhardt. Les parties sont convenues de faire établir un mur de séparation sur toute la longueur de cette ligne, l’épaisseur de ce mur sera prise par moitié sur chacune des deux propriétés, la ligne de séparation passera donc par le milieu de l’épaisseur du mur, cette épaisseur sera de 19 centimètres. La hauteur de ce mur dans la cour et sur la partie en avant de la façade du premier étage du bâtiment sera égale à celle des appuis des croisées du rez-de-chaussée de ce bâtiment et la partie de ce mur qui se trouve sous l’avance que forme la façade du premier étage sur celle du rez-de-chaussée sera élevér à toute la hauteur du bâtiment.
Dans l’intérieur du bâtiment, le mur sera établi dans les caves, rez-de-chaussée, premier deuxième et au comble jusque sous les tuiles et faitières. Ce mur dans sa partie depuis l’avace du premier étage jusqu’à la rue de l’ancre sera surmonté d’une clôture à claire voie d’un mètre 50 centimètres d’élévation à partir du couronnement du mur. La construction de ce mur et de la clôture à claires voies dont il est surmonté dans la cour sera faite à frais communs pour les deux propriétaires, et cette construction sera mitoyenne entre les deux propriétés. Après l’achèvement de la construction mitoyenne, il sera dressé un acte par lequel Mme Carnari et Mr Lix reconnaîtront que cette construction a été exécutée conformément au présent contrat. Les parties s’interdisent réciproquement d’établir contre le mur de séparation des deux héritages aucune construction qui dépasserait en hauteur le couronnement de ce mur, il n’est dérogé à cette convention que pour les marches et le palier qu’il conviendrait au Sieur Lix d’établir pour son entrée dans la maison d’habitation.
Le sieur Lix aura la faculté de faire placer et fixer à crampons contre le mur de façade du bâtiment principal donnant sur le quai et dont Mme Carnari reste propriétaire deux enseignes faisant angle, l’une du côté du quai, l’autre dans la rue de l’ancre. Ces enseignes devront être posées à la hauteur du solivage du premier étage et ne pourront avoir plus d’un mètre 50 centimètres de longueur et 45 centimètres de hauteur.
Au décès de M. Lix père, la moitié dudit immeuble resta à sa veuve survivante et l’autre moitié revint à des trois enfants M. Gustave Adolphe Lix, M. Frédéric Théodore Lix et M. Jules Emile Edouard Lix, sus nommés ses seuls et uniques héritiers, au termes d’un inventaire dressé par M° Holtzapffel le 24 mai 1866.
Mme Carnari est devenue elle-même propriétaire de la totalité de l’immeuble dont une partie a été vendue par elle à M. Lix pour l’avoir acquis de D° Marguerite Hansmaennel, veuve de M. Jean Baptiste Bader, en son vivant limonadier domicilié à Strasbourg, suivant contrat de vente devant M° Rencker sus nommé le premier août 1838, enregistré et transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le trois du même mois volume 337 N° 6. Mme Bader avait recueilli ledit immeuble dans la succession de son mari défunt au moyen du legs universel fait dans la forme publique devant M° Lex alors notaire à Strasbourg le premier septembre 1825, enregistré le lendemain. Feu le Sr Bader en était devenu propriétaire, savoir d’un tiers pour l’avoir recueilli dans la succession de ses père et mère, le sieur François Ignace Bader et Dame Marie Catherine Sieffert, son épouse, et des deux autres tiers pour les avoir acquis de Dlle Suzanne Catherine Bader et Dame Thérèse Dorothée Bader, épouse de M. François Sandmann, marchand de vins à Strasbourg, par contrat passé devant ledit notaire Lex le 30 octobre 1823. M. François Ignace Bader père avait acquis l’immeuble dont s’agit de l’Etat en vertu d’une adjudication prononcée à son profit par les administrateurs du district de Strasbourg le 27 brumaire an trois.
III. L’immeuble ci-dessus décrit sous le numéro quatre (…)
Charges, clauses et conditions. XVII. Mise à prix, réserve du blac. Les immeubles à vendre seront exposés aux enchères sous réserve du bloc, savoir celui décrit sous le numéro I sur la mise à prix de 80.000 francs
celui décrit sous le numéro II sur la mise à prix de 15.000 francs
celui décrit sous le numéro III sur la mise à prix de 6000 francs
celui décrit sous le numéro IV sur la mise à prix de 2000 francs
L’an 1873, le 31 mars – M. Egger a approuvé tout le contenu dudit cahier des charges
N° 5052. L’an 1873 le 21 avril – Article premier. Une maison brasserie portant pour enseigne Chant des oiseaux (…) adjugé à mon dit Sr Albert Bentz, brasseur domicilié à Kehl sous réserve du bloc, moyennant le prix de 100.000 francs
Article deuxième. Une maison d’habitation avec cour, appartenances et dépendances, située à Strasbourg impasse de l’ancre N°4 – adjugé au Sr Charles Edouard Kieffer sous réserve du bloc, moyennant le prix de 17.500 francs
Adjudication du bloc, à M. Maurice Levi, propriétaire domicilié à Strasbourg, moyennant le prix de 40.400 francs
Police d’assurance N° 63.581 du 13 mars 1872, durée 10 ans, Mathis Emile, renouvellement de la police N° 54.566 (45.793). Compagnie française du Phénix. Strasbourg, brasserie (…)
5. 20.000 francs sur une maison d’habitation à rez de chaussée sur cave, un étage et comble, avec mansardes et greniers, située rue de l’ancre N° 4, contiguë à la brasserie sans communication, marquée F au tracé
6. 12.000 francs sur un bâtiment en équerre sur la maison précitée, élevé de rez-de-chaussée surmonté en partie d’un demi étage et d’un comble avec mansardes et greniers, Ce bâtiment marqué F au tracé consistant en atelier de tailleur de limes et des magasins,, les latrines comprises dans cet article,
7. 1600 francs sur un bâtiment contenant hangar et écurie et surmonté d’u grenier à fourrages au fond de la deuxième cour, marqué G audit tracé
8. 300 francs sur un petit bâtiment contenant étable à porcs, marqué H audit tracé
9. 200 francs sur le clôture et la porte d’entrée de la rue de l’ancre
acp 614 (3 Q 30 329) f° 33-v du 9.4. (cahier des charges du 31 avril), acp 616 (3 Q 30 331) f° 4-v du 1.5. (adjudication du 21 avril

Maurice Levy vend la maison rue de l’Ancre au menuisier André Rischmann et à sa femme Madeleine Noé.

1875 (28.7.), M° Metz
Verkauf durch Moritz Levi Eigenthümer zu Straßburg
an Andreas Rischmann, Schreiner und Magdalena Noé, seiner Ehefrau zu Straßburg
von einem Hause zu Straßburg Ankergässchen N° 4, für 24.132 Mark, wovon 5572 zahlbar den ersten Januar 1876. Nutznießung, Steuren und Zisnen vom 25. Juni 1875. Erwerbs Titul, Versteigerung Loew den 21 April 1873
acp 642 (3 Q 30 357) f° 55-v n° 2525 du 7.8.

Tous deux originaires de Niederschæffolsheim entre Brumath et Haguenau, André Rischmann et Madeleine Noé se marient à Strasbourg en 1866
Mariage, Strasbourg (n° 356)
Du 13° jour du mois de décembre l’an 1866. Acte de mariage d’André Rischmann, majeur d’ans, né en légitime mariage le 12 mars 1840 à Niederschaeffolsheim (Bas-Rhin) domicilié à Strasbourg précédemment à Niederschaeffolsheim, menuisier, fils de feu André Rischmann, cultivateur décédé à Niederschaeffolsheim le 13 décembre 1851 et de feu Marguerite Scholl, décédée à Niederschaeffolsheim le 15 septembre 1859, et de Madeleine Noé, majeure d’ans, née en légitime mariage le 21 mars 1837 à Niederschaeffolsheim (Bas-Rhin), domiciliée à Niederschaeffolsheim,couturière, fille d’Antoine Noé, tisserand, et de Madeleine Gommengenger, conjoints domiciliés à Niederschaeffolsheim, ci présents et consentants (…) il n’a pas été passé de contrat de mariage (i 76)

André Rischmann et Madeleine Noé hypothèquent la maison au profit de Lucile Schuler, veuve de Jean Séraphin Gérard

1879 (23.9.), Strasbourg 10 (189), Not. Frédéric Pierron
23 September 1879. Obligation mit Subrogation – sind erschienen Herr Andreas Rischmann, Schreiner und Frau Maria Magdalena Noe dessen von ihm hierzu gehörig ermächtigte Ehegattin, wohnhaft in Straßburg, Welche hiemit erkennent rechtmäsig schuldig zu sein
an Frau Lucile Schuler, in Straßburg wohnhaft, Wittwe in zweiter Ehe des Herrn Johann Seraphin Gérard, Gläubigerin hier zugegen und solches annehmend, die Hauptsumm von 14.200 Mark
Hypothekarische Verpfändung, ein Wohnhaus bestehend aus zwei Vordergebäuden, zwei Hintergebäuden, Hof, Rechten und Dependenzien in Straßburg gelegen Ankergäßchen N° 4, einseits Eigenthum Berneck, andernseits und hinten die Bierbrauerei Zum Vogelgesang, vorn das Ankergäßchen.
Eigenthums-Nachweis. Dieses Haus ist durch die Ehegatten Rischmann erkauft worden von Herrn Moritz Levy, Eigenthümer in Straßburg wohnhaft, laut Act durch den damaligen Notar Metz in Straßburg den 28. Juli 1875 errichtet im Hypothekenamt von Straßburg den 8. Septenber desselben Jahres, Band 1579 N. 3. transcribirt und von Amtswegen eingeschrieben den nehmlichen tag Band 1239 N. 115. Diesen Kauf geschah für eine Summe von 24.130 Mark oder 30165 Franken (…)
Civil und Hypothekenstand. Die Schulder erklären daß sie in erster Ehe unter dem Rechtsverhältniß der Gütergemeinschaft ohne Ehevertrag verheurathet sind

Séparation de biens entre André Rischmann et Madeleine Noé
1880 (25.8.), M° Schmitz
Gütertrennungs liquidation auf Grund Beschlusses des Landgerichts Straßburg vom 26. Juli d. J. in Sachen der Magdalena Noe Ehefrau des Schreinermeisters Andreas Rischmann zu Straßburg gegen letzteren und gegen den Verwalter der Conkursmasse Andreas Rischmanns. Mangels Ehevertrag bestand gesetzliche Gütergemeinschaft
acp 705 (3 Q 30 420) f° 30 n° 1941 du 27.8. – Haus zu Straßburg Ankergäßchen N° 4
Schulden 2468, privilegirte 24.932
Ersatzforderungen der Frau 960
Die Ehefrau hat ihre Kleidungsstücle an sich genommen.. Die Beklagten nehmen den Gütertrennungsbeschluß an

André Rischmann et Madeleine Noé exposent infructueusement la maison aux enchères en avril 1886

1886 (28.4.), M° Pierron
Bedingnisheft enthaltend die Bedingungen, unter welchen das dem Eheleuthen Andreas Rischmann, Schreinermeisters und Magdalena Noé dahier gehörige Ankergäßchen N° 4 gelegene Haus versteigert werden soll, 28. April 1886
acp 776 (3 Q 30 491) f° 52 n° 374 du 1.5.
f° 52 n° 375, Rücknahme des vorstehenden Hauses aus der Versteigerung mangels befriedigenden Angebots

André Rischmann meurt en août 1886 en délaissant trois enfants

1886 (23.9.), M° Pierron
Erbverzeichnis über den Nachlass des dahier en 18. August 1886 verstorbenen und domizilirt gewesenen Schreiners Andreas Rischmannn Gatte von Magdalena Noé. Einzige Erben sind die Kinder, 1) Eugenie Rischmann geb. 1867, 2) Eugen Rischmann geb. 1871, 3) Alphons Rischmann geb. 1872, alle noch minderjährig unter Vomrundschaft ihrer Mutter die überlebende Wittwe. Verheurathung ohne Ehevertrag
acp 782 (3 Q 30 497) f° 22-v du 27.9. (Sterbef. erkl. 17 Februar 1887, Bd. 152 N° 565) Gütergemeinschaft, Mobilien 777
Nachlass, Kleider 48
acp 786 (3 Q 30 501) f° 36-v du 26.1. (Fortsetzung vom 23. Januar) Immöbel der Gemeinschafft, Ein Wohnhaus mit 2 Vorder und 2 Hintergebäuden dahier Ankergäßchen N° 4, O 721.p, 721-bis mit 3,58 a. Fl. vermiethet um jährlich 1425,60
Ersatzforderung des Wittwe 800 – Passiva 24.495

Madeleine Noé vend la maison en son nom et en celui de ses enfants au maître menuisier Joseph Ernst

1888 (3.6.), M° Pierron
Versteigerung auf Anstehen Magdalena Noe Wittwe des Schreiners Andreas Rischmann, handelnd eigenen Namens und als gesetzliche Vormünderin ihrer Kinder 1. Eugenie Rischmann, 2. Eugen Rischmann, 3. Alphons Rischmann
eines Wohnhauses bestehend aus Vordergebäude, zwei Hintergebäuden, Hof, Rechten und Zugehörden in Straßburg Ankergäßchen n° 4
Eigenthumsnachweis, Kauf Notar Metz zu Straßburg den 28. Juli 1875., Genußantritt am 24. Juni 1888, Steuren vom 1. April 1888 jährlich 122,90 M
an Jakob Hirsch und Markus Ludaescher
Auftragserklärung, für Joseph Ernst, Schreinermeister
acp 803 (3 Q 30 518) f° 79 n° 1048 du 11.6.

Originaire d’Urloffen en Bade, Joseph Ernst épouse en 1881 Marie Guillaumette Starké, native de Colmar
Mariage, Strasbourg (n° 382)
Strassburg am zweiten Juli 1881. Vor dem Standesbeamten erschienen heute zum Zwecke der Eheschließung 1. der Schreiner Joseph Andreas Ernst, katholischer Religion, geboren den 30. November des Jahres 1855 zu Urlofen (Baden) wohnhaft du Strassburg, Sohn der verstorbenen Eheleute Simon Ernst, Schreiner und der Elisabeth geborenen Kranz, zuletzt wohnhaft zu Strassburg, 2. die Büglerin Maria Wilhelmine Starke, evangelischer Religion, geboren den 5. März des Jahres 1861 zu Colmar (Ober-Elsass), wohnhaft zu Strassburg, Tochter des Weißgerbers Friderich Wilhelm Starke und dessen Ehefrau Maria geborner Maier, beide wohnhaft zu Strassburg (i 4)

La maison est inscrite à partir de 1824 au nom d’Edouard Bœhler. Originaire de Dahlenheim, il épouse en 1893 Anne Müller, native de Sainte-Croix en Haute Alsace

Mariage, Strasbourg (n° 438)
Strassburg am 10. Juni 1893. Vor dem Standesbeamten erschienen heute zum Zwecke der Eheschließung 1. der Tagner Eduard Boehler, katholischer Religion, geboren den 13. October des Jahres 1861 zu Dahlenheim (Unter Elsaß), wohnhaft du Strassburg, Sohn des Ackerers Florenz Boehler und dessen Ehefrau Catharina Koestel, beide wohnhaft zu Dahlenheim, 2. die Dienstmagd Anna Müller, katholischer Religion, geboren den 29. März des Jahres 1871 zu Heiligkreuz (Ober-Elsass), wohnhaft zu Strassburg, eheliche Tochter des verstorbenen Tagners Bartholomäus Müller wohnhaft zuletzt zu Heiligkreuz und dessen Wittwe Catharina Sick, ohne Beruf, wohnhaft zu Heiligkreuz
[in margine :] Straßburg den 25. August 1944 der Ehemann ist am 11. August 1944 in Strassburg gestorben (Nr 2413), der Standesbeamte (i 117)


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.