2, rue Sainte-Elisabeth


Rue Sainte-Elisabeth n° 2 – VIII 100 (Blondel) – P 1325 puis section 10 parcelle 47 (cadastre)

Le notaire royal Pierre Bidier Dutil obtient de la Ville en 1691 la jouissance d’un terrain entre l’ancienne porte Sainte-Elisabeth et le nouveau rempart, au-delà du canal. Il agrandit en 1693 ce terrain initial de 6 800 pieds qui contiendra désormais 23 000 pieds carrés comme le montre le plan dressé en 1715. La redevance est alors inscrite au Livre des loyers précaires. Il y construit une maison qu’il loue pour quelques mois en 1698 à la Chambre des logements militaires. Un deuxième loyer s’ajoute en 1702 après que le jardin a été agrandi. Bidier Dutil aménage en 1720 un terrain de l’autre côté du pont en face de sa maison mais l’ingénieur du Roi proteste et les directeurs fonciers décident de remettre les lieux dans leur état antérieur. Après que la maison a été incendiée, la Chambre des Logements militaires, c’est-à-dire la Ville, l’achète en 1733. Elle sert d’abord à abriter des fours militaires puis (1738) à loger des officiers. La Ville revend en 1742 la maison en lui attachant un droit de brasserie sur proposition des Treize. Le prix de vente sert à couvrir les frais de construction d’une écurie dans le logement du lieutenant de roi. L’acquéreur, le brasseur Philippe Guillaume Milius, est autorisé à transférer ce droit sur son auberge aux Quatre Vents près de l’Orphelinat et revend quelques mois plus tard pour 1 250 livres la maison à Jean Michel Schweighæusser qui la reconstruit. Les experts de la Ville estiment en 1752 les nouveaux bâtiments à une valeur minimale de 3 500 livres. Ce sont eux qui subsisteront jusqu’à ce que l’établissement des Diaconesses ne les transforme en 1873 de même que les bâtiments voisins.
La maison appelée au Rempart vert (zum grünen Wahl, mentions à partir de 1752) sert non seulement d’habitation mais d’établissement industriel puisqu’une fabrique de tabac y est installée en 1752 et une teinturerie en 1820. Jean Michel Schweighæusser obtient en 1743 le droit d’enclore un terrain pour en faire un jardin à droite du pont (c’est-à-dire en face de sa maison, sur le deuxième terrain marqué du numéro 100 au plan Blondel).



Documents préparatoires au plan-relief de 1830

La maison représentée sur le plan Blondel (1765) correspond à celle qui figure sur les documents préparatoires au plan-relief : le bâtiment principal est formé d’une partie centrale en avance sur la rue et de deux parties latérales. Le premier étage compte neuf fenêtres, réparties par trois, il y a en outre quatre fenêtres sur la profondeur de la maison, ce qui en fait un hôtel particulier. Sur les élévations ci-dessous, la façade principale se trouve entre les repères (o’) et (t’) et la façade latérale entre (t’) et (u’), en partie masquée par un bâtiment accessoire dont on peut voir la façade sur cour entre les repères (18) et (1), fin de la cour Q. L’arrière de la façade principale se trouve entre les repères (1) et (2) de la cour Q. Le bâtiment entre les repères (2) à (8) flanque la partie gauche de la cour.

mai 2013

Sommaire
CadastrePolice du BâtimentRelevé d’actes

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1598 à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date approximative de mutation.

1691 Pierre Bidier Dutil, notaire royal et prévôt militaire de la garnison, et (a, vers 1684) Marie Sophie Sidonie Baumgartner puis (b, vers 1713) Françoise Fagnier – manants, catholiques
Françoise Fagnier seule propriétaire (1722)
1733 v Chambre des logements militaires
1742 v Philippe Guillaume Milius, brasseur, et (1729) Anne Marie Riebel puis (1736) Catherine Goll, veuve du brasseur Jérôme Hatt – luthériens
1742 v Jean Michel Schweigheusser, marchand épicier, et (1705) Marie Elisabeth Goll – luthériens
1775 h Charles Frédéric Schweighæusser, marchand épicier, et (1772) Marguerite Barbe Werner – luthériens
1825 v Louis Antoine Renard dit Réné, marchand grainier et fleuriste, et (1809) Marie Joséphine Catherine Thérèse Goffiné
1865* Les dames Diaconesses par Victoire Lamasse veuve Renard, usufruitière
Etablissement des Diaconesses

(1765, Liste Blondel) VIII 100, Sr Schweighaeuser
(Etat du développement des façades des maisons, AMS cote V 61) Schweigheißer, 80 toises, (-) pieds et (-) pouces
(1843, Tableau indicatif du cadastre) P 1325, Rénard, Louis Antoine, jardinier fleuriste – maison, sol, cour, jardin – 21,4 ares

Locations

1698, Chambre des logements militaires
1699, Jean Charles Krauss, boucher
1712, Catherine Reminger, domestique devenue démente
1723, Jean Berichon dit Saint Jean, jardinier, et Marie Romain, manants
1745, Jean Blessig, aubergiste
1807, Jean Sigismond Jacques Kolb, brasseur
1820, Jean Jacques Schaff, fabricant teinturier

Livres des communaux

Un premier loyer de 3 livres pour le terrain est inscrit au Livre des loyers précaires (1693, voir la décision des Directeurs fonciers). Un deuxième loyer s’ajoute en 1702 après que le jardin a été agrandi. Le compte est clos suite à l’achat par la ville après l’incendie de la maison.

VII 1459 (Temporalzinsbuch), f° X v°
Monsieur Bidier Dutil Prevost des Bandes de la Garnison de la Ville de Strasbourg et Notaire Royal, soll von einem platz allmend Vor dem Elisabether thor, theils unden am Wahl theils in den Graben alda gelegen, darauff Er ein hauß gebawen, einen hoff daran gemacht und zweÿ Gärten gepflantzet, jahrs auff Michaelis, 3 lb
[in margine :] -87 schuh, (-)00 in graben (zusammen) (-)87

1693-1701
Ferner Soll Er vor der erweiterung obigen Allmendts, umb 75 schuhe in der länge und 24. Schuh in der breite, jahrs vf Martini und A° 1702. I.mo l. Prot. de 1702. fol: 6, 15 ß

1702-1732
Weilen das haus verbrand als hat die Statt das übrige gekaufft und ist also der posten außzuthun

(traduction) Monsieur Bidier Dutil, prévôt des Bandes de la Garnison de la Ville de Strasbourg et notaire royal, doit pour un terrain communal hors la porte Sainte-Elisabeth, en partie au bas du rempart en partie dans le fossé, sur lequel il a bâti une maison, établi une cour et planté deux jardins, chaque année à la Saint-Michel, 3 livres
Item pour avoir agrandi le communal ci-dessus de 75 pieds en longueur et 24 pieds en largeur, chaque année à la Saint-Martin pour la première fois en 1702 d’après le folio 6 du protocole de 1702, 15 sous
La maison ayant été incendiée, la Ville en a acheté les vestiges, l’article a donc été supprimé.

Maisons de manants

1726, AA 2418 (manance)
(Cn. 73, L.tte 2, N° 4) Estat par ordre alphabetique des particuliers qui possedent des maisons et biens dans Strasbourg et ban Lieue sujets au droit de la manance Réelle

La veuue Dutil ([1742] vendu à un bourgeois qui est brasseur), canton 8, 119, proche La porte Ste Elisabeth

Directeurs fonciers

1691, Directeurs fonciers (VII 1374)
Le notaire royal Bidier Dutil est autorisé à enclore un terrain de 6 800 pieds carrés sur la gauche en sortant de la porte intérieure de Sainte-Elisabeth pour en faire un jardin moyennant un loyer annuel

(f° 48) Dienstags den 28. dito [Augusti], Seind folgende augenschein eingenommen worden. Bidier D’Util – 1. H. Bidier D’Util, Notarius Regius, weiset Meinen Herren einen platz Zur Lincken hand deß inneren Elisabethen thors auff dem Wall, beÿ den Eÿßgruben, so der Werckmeister abmeßung nach ungefehr 6800. schuh haltet, begehret solchen zu einem Gartten ein Zu Zäunen. Erkandt soll Jährlich 1. lb d. Zinnß davon geben, und Zwahr dem Jenigen Herren deß Regiments, deme der genuß solchen Walls ieder Zeit gelühen würdt.

(traduction) On a procédé le mardi 28 août aux visites suivantes. Bidier Dutil – 1. Le notaire royal Bidier Dutil montre à Messieurs du Magistrat sur la gauche de la porte intérieure de Sainte-Elisabeth, vers le rempart près des glacières, un terrain qui contient environ 6800 pieds d’après les mesures du chef de chantier et demande à l’enclore pour en faire un jardin. Décision, il devra verser chaque année 1 livre au conseiller à qui le rempart est loué.

1693, Directeurs fonciers (VII 1375)
Le notaire royal Bidier Dutil a agrandi son jardin qui s’étend désormais sur plus de 23 000 pieds carrés. Il est autorisé à le conserver moyennant le loyer annuel inscrit au Livre des loyers précaires.

(f° 15-v) Mittwoch den 25. februarÿ. Sr d’Util – Augenschein eingenommen auff dem Elisabethen: Wall, allwo Sr Bidier d’Util, Notarius Regius, über denjenigen platz von 6800. schuh, so mann ihme den 28. Augusti A° 1691. Jahres umb 1. lb d. bodenzinß Verlühen, noch einen großen plaz occupirt, und Zu einem gartten gemacht hat. Erkandt, bedacht.
(f° 16-v) Dienstags den 3. ejusdem [Martÿ]. Sr d’Util – P° Eingenommenen Augenscheins beÿ dem Elisabethen thor, und Sr d’Utils neü: gemachtem Gartten, ist Erkandt, daß er Zwahr solchen platz so 23 283 ½ schuh haltet, Genießen möge, Jedoch mit dieser Condition, daß er inn daß Künfftige Jährlich 3. lb d Zinnß davon gebe, die Maur so er Geöffnet, mit einem eÿserin Grembs Versehen, und die erd gegen dem Grünäwlin, so er in seinen garten geführet, Wider applanieren und gleich machen solle.

(traduction) Mercredi 25 février. Sieur d’Util – On s’est rendu sur le rempart de Sainte-Elisabeth où le notaire royal Bidier d’Util occupe un grand terrain dont il a fait un jardin, outre le terrain de 6800 pieds qui lui a été loué pour 1 livre par an le 28 août 1691. Décision, demande réflexion.
Mardi le 3 mars. Sieur d’Util – Suite à la descente sur les lieux de la porte Sainte-Elisabeth et du nouveau jardin du sieur d’Util, on a décidé qu’il pourrait jouir du terrain en question qui contient 23 283 pieds ½ mais à condition d’en régler chaque année 3 livres par an, de garnir d’une grille en fer l’ouverture qu’il a faite dans le mur et d’aplanir et niveler le sol du Grünauel où il a pris de la terre pour son jardin.

1696, Directeurs fonciers (VII 1377)
Le notaire royal Bidier Dutil demande qu’on lui établisse un bail écrit pour son jardin. La Ville lui remettra un bail pour la seule jouissance du sol.

(f° 12) Dienstags den 7. Ejusd: [Febr:]. Mr Bidier Dutil umb eine schrifftliche Lehnung seines gemachten Gartens an dem Elßbether Thor – Monsieur Bidier Dutil, der königl. Frantz. Notarius, haltet an, umb eine schrifftliche Lehnung über denjenigen platz grundts Zur rechten Hand am außgang des Elßbether Thors unden am Wahl, und theils in dem alten Statt Graben gelegen, darauff Er ein Hauß, Hoff und Gartten gebawen, welcher platz der Werckmeister abmeßung nach 23 283 ½ quadrat schuhe groß ist, für sich und seine Erben, gegen erlag jahrs auff Martini 3. lb. d Zinnßes, und daß im fall Er solchen platz Verkauffen wolte, MGHh. den Vorkauff haben solten. Erk., soll demselben allein der grundt und boden Verlühen und ein project deßwegen auffgesetzt werden.

(traduction) Mardi 7 février. Sr Bidier Dutil, bail écrit pour son jardin à la porte Sainte-Elisabeth – Monsieur Bidier Dutil, notaire royal, demande pour lui et ses héritiers un bail écrit pour le terrain à main droite à la sortie de la porte Sainte-Elisabeth au bas du rempart, en partie dans l’ancien fossé de la ville, où il a établi une maison, une cour et un jardin, ledit terrain contenant 23 283 ½ pieds carrés d’après les mesures du chef de chantier, contre un loyer annuel de 3 livres, en assurant au Magistrat le droit de préemption au cas où il voudrait vendre ledit terrain. Décision, seul le sol et le terrain lui sera loué, un projet en ce sens devra être dressé.

1702, Directeurs fonciers (VII 1380)
Le notaire Bidier Dutil est autorisé à enclore une nouvelle portion de communal moyennant la rente foncière qu’il a proposée

(f° 6-v) Dienstags den 24. Ejusd: [Januarÿ 1702]. Monsieur Bidier D’Util der Königl. Notarius umb ein allmend plätzlein – Der Statt Lohner producirt ein schreiben Von Monsieur Bidier D’Util dem Königl. Notario, darinnen Er Verlangt ein stücklein allmend in dem alten Statt Graben Vor St Elisabethen thor, Zu schließung seines alda habenden Garttens, ein zu Zäunen, offerirt 15. ß d. jährlichen Zinnß darvon abzurichten, berichtet darauf daß Er den platz besichtiget und abgemeßen hätte, und befunden daß derselbe 75. schuhe lang und 54. schuhe breit auch niemand nutzlich oder schädlich were. Erk. Willfahrt gegen erlag der offrirten 15. ß jährliches Zinnßes.

(traduction) Mardi 24 janvier 1702. Le notaire royal Bidier d’Util au sujet d’un terrain communal – Le maître des travaux produit un mémoire dans lequel le notaire royal Bidier d’Util sollicite le droit d’enclore un petit terrain communal dans l’ancien fossé hors la porte Sainte-Elisabeth pour fermer le jardin qu’il y possède, en offrant de régler un loyer annuel de 15 sols, et rapporte que ledit terrain a 75 pieds de long sur 54 pieds de large et qu’il ne sert ni ne porte préjudice à quiconque. Décision, accord, moyennant la somme annuelle de 15 sols qui a été proposée.

1715, Directeurs fonciers (VII 27, plans), N° b. 75
Les directeurs fonciers dressent un plan du terrain dont jouit Bidier Dutil, accompagné d’une notice

Mr Dutils Garthen Vor dem Elisabethen Thor, Abgemeßen den 9. Aug. 1715
Vermög brieffs de 7. febr. 1696. soll Mr. Dutil an vorbeschriebenem platz mehr nicht haben, als vermög erlaubnus de 28. aug. 1691. Vf der seithen wo das Hauß gebawen ist 19 183. quadrat schuh, und in den alten graben 4100. quadrat schuh davon solle Er Jährl. Vf. Michaelis Vnd a° 1693. I.mo bezahlen, 3. lb
Laut Prot: de 1702. fol: 6. seind Ihme zuschließung Seines Garthens in dem alten stattgraben, noch ferner 75. sch. lang und 54. schuh breit Zugemeßen worden, welcher 4050. Q. schuh groß ist, davon Zinße Er A° 1702. I.mo., 15. ß

(traduction) D’après l’acte du 7 février 1696, M. Dutil n’a pas le droit de jouir de plus de terrain que ne le lui a permis la décision du 28 août 1691 [sic]. Le terrain sur lequel est bâtie la maison contient 19 183 pieds carrés, celui de l’ancien fossé 4 100 pieds carrés, desquels il doit un loyer annuel de 3 livres à régler pour la première fois en 1693. La page 6 du protocole de 1702 l’a autorisé à jouir en outre d’un terrain de 75 pieds en longueur et 54 pieds en largeur pour fermer son jardin, contre un loyer annuel de 15 sols à régler pour la première fois en 1702.

1719, Directeurs fonciers (VII 1388)
Les directeurs fonciers citent le notaire royal Bidier Dutil à comparaître parce qu’il occupe davantage de terrain qu’on ne le lui a permis. Il argue qu’il paie 15 sols de loyer pour le terrain en question (ce qui correspond à la décision ci-dessus de 1702)

(f° 149) Donnerstags den 23. febr. 1719. Mr Didier Dutil pt° Mißbrauchten Allmends – Augenschein eingenommen an Mr Dutils des Not. Regÿ Garten an dem Wahl beÿm Elisabethen Thor, allwo derselbe mehr Allmend Grund an sich gezogen, als jhme Vergönnet worden. Erkannt, solle auf den Pfenningthurn Citirt werden.
(f° 230-v) Dienstags den 18. Julÿ 1719. Mr Didier Dutil Not.re Royal wegen eingezäunten Allmends – Mr Didier Dutil Notaire Royal Vorgestellt und jhme Vorgehalten, daß er, je Länger je mehr Von dem Allmend an seinem Hauß und Garten Vor dem Elisabether Thor Ohne erlaubnus ein Zäune. Ille Verantwortet sich, er habe solches nicht Vor sich selbsten getan, sondern seÿe jhme Von dem Vorigen Lohner außgemeßen worden, und Zahle er deßwegen 15. ß d mehr Zinß Zu deme habe jhme H. Lohner noch darzugesagt so er ferner etwas ein Zäunen würde, solte er nach proportion den Zinß davon Zahlen. Erkannt solle der Platz außgemeßen werden, Als dann ergehen solle was Rechtens.

(traduction) Jeudi 23 février 1719. Le sieur Didier Dutil pour occupation illicite de communal – On a fait visite du jardin du notaire royal Dutil près du rempart à la porte Sainte-Elisabeth où il occupe davantage de terrain communal qu’on ne le lui a permis. Décision, le citer à comparaître à la Tour aux Deniers.
Mardi 18 juillet 1719. Le sieur Didier Dutil pour avoir enclos un terrain communal – On a cité le notaire royal Didier Dutil à comparaître et on lui a représenté qu’il enclôt sans autorisation toujours davantage de terrain communal à côté de sa maison et de son jardin devant la porte Sainte-Elisabeth. Il objecte qu’il n’en a pas décidé de lui-même mais que l’ancien maître des travaux l’a arpenté et qu’il en paie 15 sols en sus, le maître des travaux a aussi ajouté que s’il enclosait un nouveau terrain à l’avenir il en paierait un loyer proportionnel. Décision, on devra mesurer le terrain et suivre les règlements.

1720, Directeurs fonciers (VII 1389)
Le notaire royal Bidier Dutil a aménagé un terrain de l’autre côté du pont en face de sa maison. L’ingénieur du Roi proteste notamment parce que l’eau du canal ne peut plus suivre son cours normal. Les directeurs fonciers décident de remettre les lieux dans leur état antérieur.

(f° 14-v) Dienstags den 20. Februarÿ A° 1720. M. Dutil wegen mißbrauchten allmends – Herr XV Johann Philipp Gangolff berichtet, daß Monsieur Dutil der Notaire Royal an Seinem beÿ dem Elßbethen thor liegenden Garthen immerhien daß allmend mißbrauchte, Und wieder erbott einzaunte. Erkandt, wolle beeden Herrn Stättmeistern part hievon gegeben werden.
(f° 33-v) Donnerstags den 11. Ejusd. [aprilis 1720]. Monsieur Dutil wegen mißbrauchten allmends – Herr Frantz Rudolph Mollinger proponirte, daß als Er ohnlängstens die ehre gehabt mit Monsieur Duportail, dem allhiesigen Königl. Herrn Ingenieur Vf dem wahl vor St. Elisabethæthor Zugehen, hätte derselbe wahrgenommen wie Monsieur Dutil der Notaire Royal alhie, durch Sein beständiges Verbawen und mißbrauchung des Allmendts, den Graben, ober: undt unterhalb des thors dergestalten verschüttet, daß das waßer seinen ordentlichen Lauff fast nicht mehr hatt, mit bedeuten, Er hätte Ihme solches mehr als fünffzig mahl verbotten und untersagen laßen auch Ihme gebetten, nach den Feÿrtagen obged. Mons. Dutil dahien Zu obligiren, daß Er alles wieder in den vorigen stand, auf Seine Uncosten, setzen möge, verlangt, solchem nach Zuwißen wie Er sich hierin Zu verhalten. Erk. weilen mann schon längstens gelegenheit gewünschet. Mons. Dutil von Seinem unerlaubten prodecuren abzuhalten, alß würd Herrn Statt Lohnern committirt, nach guthbefinden Mons. Duportails, alles wied. in vorigen stand setzen Zu laßen, wie es ihme anfänglichen von seithen Gemeiner Statt verlühen worden ist.
(f° 112) Samstags den 30. Ejusd. [Nov: 1720]. Augenschein eingenommen – Mr. Dutil mißbrauchtes Allmend betr. – Endlichen haben auch MGHh. das von Monsieur Bidier Dutil mißbrauchte Allmend vor dem Elßbethen thor besichtiget und gefunden, daß Er unten an dem fahrweg gegen den waßer, den grund hienweg, und auf die Andere seith, Wo Er ungefragt Spalier bäum gesetzt, führen laßen, auch solchen dadurch dergestalten erweitern laßen, daß der Grade fluß gegen der bruckh gehindert würd, mithien Mghhn. dergestalten obligirt daß Sie alsobald durch einige mit der Statt Schild marquirte pfähl schlag. laßen, herrn Lohnern auch befohlen, die anstalten Zu verfügen damit der jenige Grund, welcher wieder davon und auf die seithe des fahrwegs solle geführt werden, wohlgeschlagen, folglichen wied. alles in vorigen stand gebracht werde.

(traduction) Mardi 20 février 1720. Monsieur Dutil pour occupation illicite du communal – Le Quinze Jean Philippe Gangolff rapporte que le notaire royal Dutil occupe toujours illicitement le communal aux abords de son jardin près la porte Sainte-Elisabeth et qu’il l’enclôt sans y être autorisé. Décision, on en informera les deux stettmestres.
Jeudi 11 avril 1730. Monsieur Dutil pour occupation illicite du communal – François Rodolphe Mollinger expose qu’il a eu dernièrement l’honneur d’accompagner sur le rempart devant la porte Sainte-Elisabeth l’ingénieur du Roi Duportal qui lui a fait remarquer que le notaire royal Dutil comble le fossé en amont et en aval de la porte tant et si bien par son occupation du communal et ses constructions illicites qu’il est presque impossible à l’eau de s’écouler normalement, qu’il lui a signifié interdiction et défense à plus de cinquante reprises. Il l’a prié d’obliger après les fêtes ledit sieur Dutil à tout remettre en état antérieur à ses frais et il se demande quelle attitude suivre en la situation. Décision, étant donné qu’on souhaite depuis longtemps trouver moyen d’empêcher Monsieur Dutil de poursuivre ses agissements non autorisés, le chef des travaux sera chargé, selon l’avis de M. Duportal, de lui faire mettre le tout en l’état dans lequel la Ville le lui a loué.
Samedi 30 novembre 1720. Visite des lieux. M. Bidier Dutil pour occupation illicite du communal – Pour finir le Magistrat a fait visite du communal, devant la porte Sainte-Elisabeth, que M. Bidier Dutil occupe illicitement et a constaté qu’il a pris la terre en aval du chemin vers le canal et l’a transportée de l’autre côté où il a planté des espaliers en agrandissant le terrain, tant et si bien que l’eau ne peut plus suivre son cours normal vers le pont, le Magistrat sera donc obligé de faire poser des pieux aux marques de la Ville et d’ordonner au chef des travaux de prendre les mesures nécessaires pour remettre le long du chemin la terre déplacée afin que tout retrouve son état premier.

1738, Directeurs fonciers (VII 1398)
La Chambre des Logements militaires a l’intention de changer l’affectation de la maison qui ne servirait plus à abriter les fours mais à loger des officiers

(f° 62) Dienstags den 30. Septembris 1738. Dutilische Hauß, Königliche bachöffen – Herr Lohner proponirt, daß Herr Rang der Cazernier im Nahmen der Herren Deputirten zu der Einquartierung jhme bedütte, daß dieselbe willens wären, das Dutilische Hauß am Wahl Vor dem Elßbethen Thor, worinnen die Königliche bachöffen seÿnd, wieder an die Statt Zu Ziehen, und Officierer darein zu logirern welches, wie Sie Vermeinen, geschehen Könte, wann Man Von seithen der Statt Übernehmen wolte, die Commis Beckereÿ beÿ St Nicolai in Undis in standt setzen und Wohnungen für die becken machen Zulaßen. Mr Gayot Commisaire prouincial des Guerres allhier, wolte Zu dem ende den augenschein mit jhme einnehmen. Erkant Kan die Visite gemacht werden.

(traduction) Mardi 30 septembre 1738, Maison Dutil, fours du roi – Le chef des travaux rapporte que le casernier Rang lui a déclaré que les députés des Logements militaires avaient l’intention de rendre à la Ville la maison Dutil près des remparts devant la porte Sainte-Elisabeth où se trouvent les fours du Roi et où on pourrait loger des officiers. Ils estiment que cela serait possible si la Ville acceptait de remettre en état la boulangerie militaire de Saint-Nicolas-aux-Ondes et d’aménager des logements pour les boulangers. Le Commissaire provincial des Guerres Gayot souhaiterait à cet effet visiter les lieux avec lui. Décision, la visite peut être faite.

1740, Directeurs fonciers (VII 1399)
Les directeurs fonciers donnent leur accord pour qu’un logement soit aménagé pour Richard Davié dans la maison Dutil

(f° 79) Sambstags den 3. Decembris 1740. folgende augenschein eingenommen worden. H. Richard Davié – In dem erkaufften Dutilischen Hauß am Wahl an der Elißbether Gaß, im welcher Hn. Richard Davié Obgemelt als prevost de bande auf anweißen der Herren Deputirten Zur Einquartierung, die in dem fordern Stock sich befindende stub und Kammer Zu einer Wohnung Zugerichtet werden solle. Erkannt, fiat.

(traduction) On a procédé le samedi 3 décembre 1740 aux visites suivantes. Sr Richard Davié – Visite de la maison, acquise des héritiers Dutil près du rempart de la rue Sainte-Elisabeth, dans laquelle on doit aménager à la demande des députés aux Logements militaires le poêle et la chambre qui se trouvent dans le bâtiment avant pour en faire un logement destiné au susdit Richard Davié, prévôt des bandes. Décision, accord

1742, Directeurs fonciers (VII 1400)
Jean Michel Schweighæusser qui a l’intention de reconstruire la maison demande l’autorisation d’enclore un petit terrain communal et de surbâtir le canal ; l’ingénieur du Roi s’y oppose.

(f° 53-v) Sambstags den 15. Ejusdem [Septembris 1742] H. Joh: Michael Schweighäußer – An dem sogenannten Dutilischen Hauß an dem Wall beÿ der Elßbether Gaß, welches H Johann Michael Schweighäußer der dermahlige proprietarius deßelben Neü Zu bauen, und das Gebäu biß über den daßigen graben der jedoch unter dem gebäu freÿ bleiben solle, Zuführen wie auch Hinten Gegen dem Wall, wo anietzo eine diehlen wand ist, den Hoff mit einer Maur Zuschließen, und an dem fordern Eck gegen dem Wall um etwas Herauß Zufahren willens, seinem Gebäu eine beßere gestalt und Ausehen Zugeben. Weilen aber Mons. Marfeing der Königl. Ingenieur weder in dießes Heraußfahren, noch auch darein Consentiren wollen, daß er das Gebäu über den Graben setze, Als ist jhme allein erlaubt worden, das Gebäu biß an den Graben, und an statt der diehlenwandt eine Maur zuführen, solle aber im Übrigen beÿ seiner Gerechtigkeit und Enclos bleiben.

(traduction) Samedi 15 septembre 1742. Jean Michel Schweighæusser – Visite de la maison dite Dutil, près du rempart de la rue Sainte-Elisabeth, que Jean Michel Schweighæusser, actuel propriétaire, a l’intention de reconstruire. Il souhaite faire passer le bâtiment par-dessus le fossé en le laissant libre, remplacer la clôture en lattes par un mur pour fermer l’arrière de la cour vers le rempart et avancer légèrement l’angle avant sur le communal pour améliorer sa forme et son aspect. Comme l’ingénieur du Roi Marfaing refuse de donner son accord à l’empiètement et au passage du bâtiment par-dessus le fossé, il est seulement autorisé à avancer le bâtiment jusqu’au fossé et à remplacer la clôture en planches par un mur, en se tenant par ailleurs à ses aisances et à son enclos.

1743, Directeurs fonciers (VII 1400)
Jean Michel Schweighæusser obtient le droit d’enclore un terrain pour en faire un jardin à droite du pont (c’est-à-dire en face de sa maison, sur le deuxième terrain marqué du numéro 100 au plan Blondel) et de réaménager le pont en arguant que la Ville en tirerait avantage.

(f° 92-v) Mittwochs den 27. Martÿ 1743. desgleichen wurden folgende augenschein eingenommen. H. Joh: Michael Schweighäußer – An Herrn Johann Michael Schweighäußer des Specierers Neü erbauendem Hauß an dem Wall Vor dem Elisabether thor, welcher gebetten jhme zuerlauben an seinem daßigen Garten Oberhalb der bruck, die diehlenwand in beßere regularität Zubringen, an der Bruck einen schuh, Gegen der Mitte einen schuh und am end gegen den Eißgruben 3. schuhe Gegen dem Weeg herauß Zu fahren, dargegen er dem Allmendt an eben dem Garten, um die dermahls Krumme diehlenwand, so viel möglich in gerade flucht Zubringen, des Herrn Lohners Außmeßung nach eben soviel oder noch mehrers Cedieret. Erkannt, Willfahrt.
(f° 104) Eodem die 27. Maÿ 1743. H. Joh: Michael Schweighäußer – An Herrn Johann Michael Schweighäußer des Specierers Hauß an dem Elisabethen Wall, welcher gebetten jhme ein 99. schuhe Lang und biß an das Wasser 15. biß 18. schuhe breites Allmendt Plätzlein Längst dem graben, soweit Nemblich sein garten jenseiths dem graben an der Statt Maur Gehet, Zukommen Zulaßen, solches mit einer Maur Zuzumauren. Erkannt gegen erlag 15. fl. für ein und alle mahl Zubezahlen. willfahrt. dt. d. 11. Junÿ 1743.
(f° 134) Donnerstags den 7. Novembris 1743. H. Joh: Michael Schweighäußer – An Hn. Johann Michael Schweighäußers des Specierers Neü erbautem Hauß am Elisabethen Wall, welcher um erlaubnus gebetten, die helffte daßiger bruck mit Grund und Geröhr außzufüllen, wann Mghh. als dann wolten pflästern Laßen, wordurch die Statt soviel weniger An der bruck Zuerhalten Hätte, und Auch das Waßer Von dem Naach seines dachs nicht mehr auf die bruck, sondern auf das Pflaster fiele. Erkannt gebettenermaßen Zuwillfahren.

(traduction) Mercredi 27 mars 1743. On a en outre procédé aux visites suivantes. Jean Michel Schweighæusser – Visite de la maison que le marchand épicier Jean Michel Schweighæusser est en train de construire près du rempart devant la porte Sainte-Elisabeth. Il a demandé l’autorisation d’empiéter sur le communal pour que la clôture en planches de son jardin en amont du pont soit plus régulière, à savoir d’un pied vers le pont, d’un pied vers le milieu et de trois pieds à l’extrémité vers les glacières du côté du chemin, il céderait en compensation au communal, comme le chef des travaux l’a mesurée, une partie du même jardin pour que la clôture en planches actuellement irrégulière soit autant que possible rectiligne. Décision, accord.
Le 27 mai 1743. Jean Michel Schweighæusser – Visite de la maison du marchand épicier Jean Michel Schweighæusser près du rempart Sainte-Elisabeth. Il a demandé l’autorisation d’enclore un petit terrain communal le long du fossé, à savoir 99 pieds de long et 15 à 18 pieds de large jusqu’au canal, sur la longueur de son jardin au-delà du fossé près du rempart et de le fermer par un mur. Décision, accord contre un versement unique de 15 florins. Réglé le 11 juin 1743
Jeudi 7 novembre 1743. Jean Michel Schweighæusser – Visite de la maison que le marchand épicier Jean Michel Schweighæusser vient de construire près du rempart Sainte-Elisabeth. Il a demandé l’autorisation de remblayer de terre et de roseaux la moitié du pont, ce qui permettrait au Magistrat d’avoir d’autant moins de travail à faire au pont s’il avait l’intention de poser du pavé, et en outre de diriger l’eau de la gouttière non plus sur le pont mais sur le pavé. Décision, accord dans les termes de la demande.

Protocole des Quinze

1742, Protocole des Quinze (2 R 151)
Comme la Ville a l’intention de vendre l’ancienne maison Dutil, les Treize estiment qu’elle en tirerait meilleur prix si un droit de brasserie y était attaché. Les Treize soumettent leur proposition aux Quinze qui sont seuls habilités à prendre une telle décision. Ils donnent leur accord bien qu’on déroge ainsi au règlement qui a fixé le nombre de brasseries.

(p. 168) Sambstags d. 3. Martÿ 1742. pt° Bierbrauer Gerechtigkeit der Dutilischen behausung zu ertheilen – H. XV. Von Gail und Herr XV. Richßhoffer alß Fünff Zehen Meister proponiren daß Sie nahmens Gn. Hh. der Herren dreÿzehn angesprochen worden sich Zu anhörung eines pünctleins in die XIII stub Zu begeben, dahien sie sich dan auch dießen morgen nachdeme Ghh. Räth und XXI auffgestand. Verfüget, Und allda Herrn Stattmeister Von Mullenheim, undt Herrn XIII. Langen angetroffen welche præmissis Curialibus Ihnen, Herrn XV. Meistern hinterbracht, Es waren Mghh. der XIII entschloßen Zum besten gemeiner Statt der so genante Dutilische Vor dem Elisabethen thor jenseiths der bruckh lincker hand nächst an der bruckh undt dem Wahl gelegene und Gemeiner Statt Eigenthümliche Behaußung an dem meist bietenden Zu Verkauffen, Weilen aber Sie, Gnhh. die herrn Dreÿzehner, dafür hielten, daß ein ansehnliches mehr aus deßen behaußung gelößet werden Könte wan derenselben die bierbrauer gerechtigkeit annectirt wurde, anbeÿ diesem hochasehnlichen Collegio competire neben sothane Gerechtigkeit Zu deponiren, alß war Ihnen Herrn Deputatis Von Gn Hh. darinen zum dreÿzehen Commission auffgetragen worden dieses Anligen Ihnen, Herrn XV Meistern zu communiciren, damit auff dieße weis solches dießem hochansehnliche Vorgetragen, Vorgetragen [sic] und die Sach Zu deßen beliebigen Decision außgestellet Werde, Welches zu thun, Sie, Herr XV. Meister übernommen, und hiemit deren Commission abgelegt, und Zu Mgh. gestellet haben, wollen was Sie Zu erkennen belieben werden. Ist Erkannt, daß G. H. denen herren dreÿzehen wegen der communication danckh Zu sagen und anbeÿ verordnet daß obzwahr wie in dem umbfrag erinnert worden, die Zahl der bierhäußer allhier fixirt, dennoch, weiles es umb beförderung Gemeiner Statt ansehnlichen nutzen zu thun, der quætionirten behaußung die bierbrauer Gerechtiget annectirt sein solle, folglichen mit dieser also erhaltenen Gerechtigkeit Verkaufft werden möge, Und hiemit denen beeden herren XV. Meistern Commission auff getragen dießes Decisum hochged. Hn Deputirten aus der XIII. Stub noch dießen morgen Zu hinterbringen.
Illi nach genommenen Abtritt und Kleinen Verweilung referiren daß solches geschehen und mit danckhsagung angenommen werd.

(traduction) Samedi 3 mars 1742. Sur le droit de brasserie à accorder à la maison Dutil – Les Quinze de Gail et Richshoffer exposent en leur qualité de préposés aux XV que les Treize les ont chargés d’entendre une proposition faite à la Chambre des Treize où ils se sont rendus ce matin après la séance du Conseil et des Vingt-et-un. Ils y ont rencontré le stettmestre de Müllenheim et le Treize Lang, mandatés à ce sujet, qui leur ont exposé que les Treize estiment qu’il serait du plus grand intérêt de la Ville de vendre au plus offrant la maison dite maison Dutil qui appartient à la Ville et se trouve devant la porte Sainte-Elisabeth près du rempart et du pont, à droite après avoir franchi le pont. Il pensent cependant qu’on en tirerait un prix bien plus élevé si elle avait le droit de brasserie et comme il est de la compétence de l’honorble Conseil d’attribuer ce droit, les Treize les ont chargés de leur exposer cette requête en leur qualité de Quinze pour qu’ils puissent transmettre la demande et qu’une décision soit prise à ce sujet. Les préposés des Quinze ont accepté cette mission et ont mis la question à l’ordre du jour. Décision – Les Treize les remercient de soumettre la question à leur examen et ordonnent ce qui suit. Bien qu’on ait rappelé lors du débat que le nombre des brasseries avait été arrêté, considérant qu’il est du plus grand intérêt de la Ville d’attribuer le droit de brasserie à la maison en question, elle pourra être vendue assortie de ce droit. Les deux préposés des Quinze sont en outre chargés de communiquer cette décision le matin même aux députés de la Chambre des Treize. Les préposés ont quitté la salle et sont revenus peu après en disant qu’ils se sont acquittés de leur mission et que la décision a été accueillie avec des remerciements.

Atlas des alignements

3° arrondissement ou Canton Sud – Rue Ste. Elisabeth

nouveau N° / ancien N° : 19 / 33
René
Rez de chaussée et 1° étage bon en maçonnerie
(Légende)

Description de la maison

  • 1752 (billet d’estimation traduit) la deuxième propriété, appelée au Rempart vert, se trouve aussi dans la Ville de Strasbourg devant la porte Sainte-Elisabeth près des glacières (…), elle comporte au rez-de-chaussée à droite en entrant deux poêles, deux chambres, une cuisine et un vestibule, un terrain de danse sur la droite, au premier étage se trouvent deux poêles, deux chambres, une grande salle, une cuisine et un vestibule, au-dessus des pièces mansardées, dont deux poêles et plusieurs chambres, couvertes de tuiles plates. Il y a aussi une cave voûtée, une cave solivée et un puits, par ailleurs deux bâtiments accessoires dans lesquels se trouvent deux petits poêles, une salle de marchandises, une remise à carrosses, les combles sont couverts de doubles tuiles plates, un petit bâtiment à un seul niveau où se trouvent un poêle, une chambre, une cuisine et une salle de tabac et à côté une pièce à vinaigre, le tout estimé 7 000 florins
  • Les différents baux (1745, 1807, 1820) donnent une description partielle des lieux

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 28 f° 359 case 4

Renard Louis Antoine, Jardinier fleuriste

P 1325, M.on, Bat. cour & jardin, sol, Rue Ste Elisabeth 33
Contenance : 31,40
Revenu total : 412,33 (396 et 16,33)
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1
portes et fenêtres ordinaires : 108 / 96
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre napoléonien, registre 26 f° 731 case 2

Renard Louis Antoine, Jardinier fleuriste 1865
1865 Les dames Diaconesses par Lamasse Victoire Veuve Renard usufruitière

P 1325, maison, Rue Ste Elisabeth 2
Contenance : 31,40
Revenu total : 412,33 (396 et 16,33)
Folio de provenance : (359)
Folio de destination : Abbruch
Année d’entrée :
Année de sortie : 1874
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1
portes et fenêtres ordinaires : 108 / 86
fenêtres du 3° et au-dessus :

sol, cour
Contenance : 31,40
Revenu total : 16,33
Folio de destination : 731 & 731-II
Année de sortie : 1879

P 1325.p, Jardin
Contenance : 30,60
Revenu total : 15,91
Folio de provenance : 731
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 1879

Cadastre napoléonien, registre 26 f° 731 case 1 (voir aussi parcelle P 1326)

Les Dames Diaconesses, établissement représenté par le pasteur Hoerter

P 1325, 1326.p, Jardin
Contenance : 31,40
Revenu total : 2954,46 (2940 et )
Folio de provenance : (359)
Folio de destination : Neubau
Année d’entrée : Gb
Année de sortie : 1875
Ouvertures, portes cochères, charretières : 2
portes et fenêtres ordinaires : 133 / 106
fenêtres du 3° et au-dessus : 31 / 28

Cadastre, 3 P 243, 26 (augmentations de 1874 et diminutions de 1876)

Abgang 1874
Diaconissen Anstalt f° 731-I, P 1320, Maison, revenu 720, Abbruch, supp. en 1874
id. f° 731-II, P 1325, Maison, revenu 396, Abbruch, supp. en 1874

Zugang 1876
Diaconissen Anstalt f° 731, P 1325, 1326, maison, revenu 2940, Neubau, achevée en 1873, imposable en 1876, imposée en 1876

Cadastre allemand, registre 29 p. 127 case 5

Parcelle, section 10, n° 47 – autrefois P 1325, 1326
Canton : St Elisabethagasse Hs. Nr.2 u. 4-6
Désignation : Hf, Whs, u. Ng / chapelle
Contenance : 56,26 / 60,26
Revenu : 21 000 – 22 500
Remarques : 1915 Zug. S 130 F. 1

compte 61
Evangel. Diakonissenanstalt
1927 Etablissement des Diaconesses
(154) corrigé en (175)

1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)

Canton VIII, Rue 284 De Ste Elisabethe (p. 449)

(maison n°) 33
pr. Schweighaeuser, fabrique de tabac
loc. Zitterkopf Nicolas – Invalide
loc. Lazarus J. George – Manant
loc. Lazarus Eve, non mariée
loc. Martz Paul – Jardinier
loc. Busch Dideric, Journalier – Manant
loc. Roemer Adam – Charpent.
loc. Boll Salomé veuve – Moresse
loc. Witt Susanne Marie, veuve – Manante
loc. Frick Cath: Barbe veuve – Tailleurs
loc. Wild Cath. Barbe, non mariée

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)
(p. 30-31)
Elisabethgasse
III. Rev. – G. H. 10.
Von Eisgruben gr. Nr. r., ungr. l.

2-4 Diakonissenhaus.

Lodemann, Vorsteherin.
Aaron, Pensionärin.
Bechtoldt, Pensionärin.
Bleicher, Pensionärin.
Boell, Pensionärin.
Buchinger, Pensionärin.
Ehrhard, Pensionärin.
Farny, Pensionär.
Friedrich, Pensionärin.
Hagemann, Pensionärin.
Heckmann, Pensionärin.
Kaiser, Pensionärin.
Kieffer, Pensionärin.
Koch, Pensionär.
Koch, Pensionärin.
Kolb, Pensionärin.
Lindner, Pensionärin.
Lindinger, Pensionärin.
Lohr, Pensionärin.
Magnus, Rentner.
Marx, Wwe.
Matthäus, Pensionärin.
Meyer, Pensionärin.
Nessmann, Pensionärin.
Obersteg, Pensionär.
Obersteg, Pensionärin.
Rauscher, Pensionärin.
Riss, Pensionärin.
Sauer, M., Pensionärin.
Sauer, S., Pensionärin.
Schaeffer, Pensionärin.
Schneider, Pensionärin.
Schuster, Pensionärin.
Schütz, Pensionärin.
Seelgen, Pensionärin.
Stamm, Pensionärin.
Strohl, Pensionärin.
Storck, Pensionärin.
Vomhoff, Pensionär.
Werber, Pensionärin.
Wickersheim, G. Pens.
Wickersheim, K. Pens.
Wild, Pensionär.
Wildmann, Pensionärin.
Zwicker, Rentner.
Zabern, Pensionärin.


Relevé d’actes

La Chambre des logements militaires est locataire pour cinq mois de la maison du notaire royal Bidier Dutil

1698 (9. 9.br), M° Bidier Dutil (6 E 41, 11)
Louage de ma Maison par Mrs de ville. 4° No.bre 1698 – Nous les directeurs et administrateurs des Logemens a Strasbourg certiffions que le Sr dutil No.re Nous a loué une maison qu’il a fait construire de neus prés La porte élisabeth attenant Le rempart appliquéé a deux corps de bastiment, pour cinq mois a compter du premier du present mois de Nouembre et a finir au premier auril prochain, moyennant 8. Liures treize sols quatre deniers pour le loyer desd. cinq mois sui est sur le pied de 200 Liures par an

Pierre Bidier Dutil, notaire royal et prévôt militaire de la garnison, loue la maison au boucher Jean Charles Krauss

1699 (4.5.), Chambre des Contrats, vol. 571 f° 254-v
le Sr Pierre Bidier du Til, Notaire Royal et Prevost militaire de la garnison de cette ville
bail à Jean Charl Krauss, maistre boucher et bourgeois de cette ville (signé) hanß Carl Krauß
une maison et jardin Scitué prez le Glacier aux remparts de la porte de St Elisabet, avec tous ses appartemans et appartenances, sans en rien excepter ny reserver hors de ce qui en suit, Scavir une chambre telle que le preneur luy voudra donner, et la partie du jardin appelée l’Espalier que ledt. bailleur s’est expressement reservée avec la liberté de pouvoir entrer dans le jardin du preneur sans diminution du loyer, ce présent bail fait pour trois ans consécutifs à commencer du premier avril dernier – le Preneur payera pour le loyer de la première année la somme de 260 livres tournois faisant 65 livres de Strasbourg et 300 livres tournois faisant 75 livres de Strasbourg pour chacun des deux autres

Pierre Bidier Dutil et sa femme assurent une rente annuelle à leur fils Noël qui va entrer dans les ordres en la garantissant sur la maison

1708 (11.5.), Chambre des Contrats, vol. 581 f° 341-v
Sr Pierre Bidier Dutil Prevot militaire de La Garnison d’icy et Notaire royal au Conseil souverain d’Alsace a la Residence d’icy et Delle Marie Sidonie son épouse
que pour asseurer un titre au Sr Noel Bidier Dutil leur fils ainé clerc du diocese de Strasbourg a l’ordre de pretrise auquel ordre par la grace de Dieu il est destiné, lui faire une rente annuelle viagere de 100 livres a prendre sur un capital de 4000 livres
hypothèque la maison dans Laquelle ils demeurent actuellement sçituée icy entre La porte Elizabeth et le rempars, laquelle maison ils ont fait edifier

Inventaire des biens de Catherine Reminger, domestique originaire de Hüttenheim, pour cause de démence, dressé dans la maison Bidier Dutil

1712 (6. 7.br), M° Baer (Christophe Evrard, 2 Not 7) n° 386 (numéro XIX° s.)
Designatio über Catharinæ Remingerin weÿl. Balthasar Reminger zu Hüttenheim hochfürstl. bischoffl. herrschafft gew. Schiffmanns v. burgers eheleiblich nachgelaßener tochter Eigenthümlich zuständiger Nahrung unndt Haabe – welches alß lange Zeit alhier geweßener dienst bottin welche sich in verschied. hoher heußer in dienst auffgehalten, weile die selbe nicht im standt mehr ihres guts selber Zu verwalten, wegen ingerathener Wannsinnigkeit dahero auff beschehenes erfordern und ansuchen herrn Frantz Metziger Kunst blumen Gärtner beÿ Monseigneur de la Bastie undt deßen ehelichen haußfrauen Johanna Metzgerin gebohrne Brichin, welche Sie wohl kennen und gute bewandtschafft mit derselben haben, beneben Joh: Davidt Weÿrich deß fausthammer und Gatertgämpers* alhier v. Mariæ Ursulæ gebohrner Grohbergerin deßen ehel. haußfr. beÿ solchen letztern beeden Eheleuthen Sie Catharina anjetzo sach in j: Cammer gantz wannsinnig auffhält
wie alles sich befunden theils in M. Düttiels Not: j: d: seiner am wahl an der Eliesabethen Gaß wie* in ged: Joh: David Weÿrichs seines auff ged. Gaß Wohn behauß.
So beschehen dienstags den 6: 7.bris 1712.

Inn Einer alhier In Straßburg oberhalb der Elisabethä Gaß am Wahl gelegenen undt herrn Tütils deß Königl. Not: zuständiger behaußung allwo die eingangs ged: Catharina römmingerin die gewes. dienst bottin seine Cammer innen gehabt einsten* theils, theils oben in ged. Gaß: beÿ ged. Fausthammer und deßen frauen behauß: allwo sich nunmehr die ged. Cath: in wannsinnigkeit in einer Cammer auff haltend sich ereignet und befunden alß volgt
Summa der Activ: Nahr 58 lb – Schulden auß dießer Vermögenschaft 18 lb, Remanet 39 lb

Inventaire après le décès de Marie Sophie Sidonie Baumgartner femme de Pierre Bidier Dutil. Elle délaisse quatre enfants

1713 (8.3.), M° Pantrion (Jacques Christophe, 40 Not 29)
Inuentaire Sur la Succession de le deffunte Dam.lle Marie Sophie Sidonie Dutil née Baumgartnerin femme du Sr Bidier Dutil Nottaire Royal de la Ville de Strasbourg.
Aujourd’huy huitieme mars 1713 a la requisition du sieur pierre Bidier Dutil preuost des bandes de la garnison de Strasbourg et Notaire Royal a esté par moy jacques christophe Pantrion No.re public et juré en ladite Ville de Strasbourg fait jnventaire de tous les effets mobiliaires et jmmobiliaires debtes actiues et passiues qui estoient Communs entre ledit sieur Dutil et deffunte demoiselle marie sophie sidonie sa premiere femme pour dissoudre la communauté qui estoit entre eux et pour la conseruation des droits des enfans dudut sieur dutil et de ladite deffunte qui sont scauoir sieur Noel Bidier Dutil prestre curé de seselsheim Sr François Bidier dutil Capitaine au Regiment dangoumois et damoiselles Marie claude et Anne Bidier Duil toutes deux mineures lequel jnuuataire sest fait presence du sieur Jean nicolas manbergue du Sr François gosset Con.er du Roy garde marteau de la maistrisse des eaux et forests daguenau tuteur desdittes damoiselles qui a esté receu

Le montant du present jnuantaire est de 2179 livres
la maison construite et Ediffiée par ledit Sr dutil dans laquelle jl demeure scituée entre le rempart et la Porte Elisabeth auec son jardin attenant icelle est estimée le tout entre eux la somme de 9000, Total 11 179 lb.
jl n’y a aucunes debtes actives
il est deub par ladite communauté 3560

Pierre Bidier Dutil et ses enfants en premier lit donnent quittance à François Fagnier de la dot qu’il a assurée à sa cousine Françoise Fagnier, deuxième femme de Pierre Bidier Dutil qui affecte sa maison en garantie de la somme. Il est probable que la mariage ait été célébré par le fils du marié, Noël Bidier Dutil qui était alors curé de Sæssolsheim (registres paroissiaux en déficit)

1714 (31.8.), Chambre des Contrats, vol. 587 f° 616
les Sieurs Pierre Bidier Dutil Prevôt militaire de la Garnison de Strasbourg et Notaire Royal en ladite ville tant en son nom et que comme porteur du consentement du Sr François Gosset Con.er du Roy Garde de Marteau de la Maîtrise particulier des Eaux et Forets de la basse alsace en qualité de tuteur de Dlles Marie Claude, et Anne Bidier Dutil et de Sr Noel Bidier Dutil pretre curé de Saisolzheim et François Capitaine au Regiment d’Angoumois iceux fils dudit Sr Bidier et de deffuncte damoiselle Sidonie son epouse
ont declaré auoir reçeu de Mons. François Fagnier Pretre et deputé du grand Chœur de l’Eglise Cathedrale de Strasbourg pour partie de la dot par luy promise a Damoiselle Françoise Fagnier sa cousine épouse dud Sr Dutil le Pere s’est a Sçavoir la somme de 1500 livres d’argent d’alsace (…) inventaire fait deuant Pantrion, Notaire le 8. mars 1713 (…)
et auquelle payement dud.t Capital et rente lesdits Sr Dutil pere et fils ont affecté et affectent specialement la Maison dans laquelle demeure actuellement led Sr Dutil le Pere pres la porte Elisabeth de cette ville entre la porte et le rempart ses appartenances et dépendances

Pierre Bidier Dutil hypothèque la maison au profit des religieuses du couvent de Sainte-Barbe

1715 (11.5.), Chambre des Contrats, vol. 588 f° 377-v
Sr Pierre Bidier Dutil Notaire Royal à Strasbourg
au profit des Supérieurs et Religieuses de Ste Barbe de cette ville de Strasbourg ce acceptant par Messire François Fagnier pretre Chanoine prebendé du grand Chœur de l’Eglise Cathedrale de Strasbourg la somme de 50 liures de rente annuelle et perpetuelle moyennant la somme de 1000 Liures argent d’Alsace qui à été présentement deliurée comptant
hypothèque La maison qu’il a fait construire et edifier en cette ville pres la porte Ste Elizabeth

Noël Bidier Dutil, recteur de Hochfelden, vend 60 livres de rente annuelle assises sur la maison aux députés et prébendés du Grand Chœur

1719 (24.5.), Chambre des Contrats, vol. 593 f° 258
Sr. Noel Bidier d’Util Recteur d’Hochfelden a vendu cédé et constitué
à Msrs Les Senior deputés et Prebendés du Grand Chœur d’icy ce présent et acceptant pour eux le Sr Charles Morison deputé et Michel Benoit De Paquelon aussi Deputé Prebendiers, 60 lit de rente annuelle et perpetuelle
sur la maison et jardin avec tous ses droits appartenances et dépendances du Sr Bidier d’Util Prevot militaire de La garnison de Strasbourg et Notaire royal son Pere scituée proche Le porte Ste Elisabeth d’un côté au pont d’autre au jardin de Mr de Hirtigheim par devant aux remparts par derrière aux murs de La ville
est comparu en même temps le susd. Sr Bidier d’Util le pere et Dlle Françoise Fagnier son epouse icele assistée et autorisée de son Mary et de Mr François Fagnier senior Prebendier du Grand Chœur son plus proche parant, caution

Françoise Fagnier veuve de Pierre Bidier Dutil, les quatre enfants du premier lit et le tuteur de la fille du second lit passent transaction au sujet de la succession du défunt. La veuve devient propriétaire de la maison – L’inventaire après décès n’est pas conservé

1722 (6.8.), M° Oelinger (J. Jacques, 35 Not 87) varia n° 255
dam.lle françoise fagnier veufve de deffunt le Sr Pierre Bidier Dutil vivant prevost militaire de la Ville, Citadelle et forts de Strasbourg et notaire Royal en la mesme ville assistée de Mr Valentin Beyerlé directeur de la monnoye et conseiller au grand senat de lad° Ville d’une part,
Er Mr Noel Bidier Dutil Recteur d’Hochfeld. tant en son nom et que comme fondé de procuration du St François Bidier Dutil capitaine au regiment dangoumois de présent a nismes, ladite preocuration passée à Nismes pardevant Pontier notaire en datte du 5° maj dernier (…), Er Mr Antoine Joseph d’Ichtersheim escuier Seigneur d’Hochfeld. au nom de dame Marie Claude Bidier Dutil son epouze et dam.lle Anne Bidier dutil fille majeure assistée du Sr Regnault procureur du Roy veterant de la marechaussée de cette province et Mr Jean Chrisostome Garand Juge Garde de la monnoye de cette prouince en qualité de tuteur de dam.lle Marie Françoise Bidier Dutil fille mineure seule du second lit, tous enfans dudit Sr Bidier Dutil décédé en cette ville le 21. avril dernier

Lesquels ont declarés que pour terminer touttes jnstances demandes et procedures pendantes, Par devant Mrs du Magistrat de cette ville Après que les contrat de mariage et les jnventaires de la première et Seconde communauté ensemble le prix de la vente des effets de l’une et de l’autre ont esté veus et examinés par lesdittes parties (…)
(…) par obligation passée et pour seureté duquel la maison Scise en cette ville appartenante audit deffunt estoit hypothéquée promettant ladite dam.lle veuve d’en faire decharger (…) ceddant et delaissant a ladite dam.lle veuve la succession de leur pere laquelle iels abandonnent restera deue par ladite Veuue jusqu’à la vente de la maison dont il est fait mention cy dessus, Laquelle maison ensemble tous les meubles non vendus qui sont petits objets, debtes actives, Estude et de droit de consignation ou depost de billets de banque appartiendront en tout droit de propriété a ladite dmlle. Françoise fagnier leur bellemere a lauquelle ils abandonnent tout le surplus de ladite succession en quoy elle puisse consister

Françoise Fagnier veuve de Pierre Bidier Dutil loue le jardin et un logement aux manants Jean Berichon dit Saint Jean et à Marie Romain

1723 (12.10.), Chambre des Contrats, vol. 597 f° 526
Auff Ansuchen H. Fagnier Præbendarÿ des hohen Chors Stifft Straßburg, nachfolgende Lehnung dem Protocollem Contractuum einverleibt
Bail pendant un an a commencer a la feste de S Michel – Ce jourd’huy 18. sept. 1723 la convention suivant a esté faite entre Dlle Françoise Fagnier veufve de feu le Sr Bidier Dutil vivant prevot militaire des ville Forts et Citadelle de Strasbourg d’une part
et les nommés Jean Berichon dit St Jean manant de la ville et Marie Romain
en qualité de jardinier pour travailler dans son Jardin situé a la porte de Ste Elisabeth attenant a la maison a elle appartenante située au bout du pont de lad. porte dans laquelle led. preneur et sa femme auront le logement cy specifié, sçavoir le grand poele en commun avec les locataires qui sont logés dans les deux chambres scizes a la droite dans led. grand poele en entrant de la cour en iceluy et avec ce poele commun l’appartement qui est a la gauche dans ledit grand poile consistant dans une chambre a feu et un grand cabinet, la cuisine commune et en particulier le droit de loger des petits tonneaux de vin dans la cave qui est a la droite en entrant dans la cour de lad. maison et la lavanderie ou burie en commun, a charge et condition cependant que led. preneur fera labourer et ensemencer ledit jardin de bonnes semences qui lui seront fournies par lad. Dlle laisseresse et luy donnant pour aide deux personnes en Mars prochain – moyennant un loyer annuel de 24 livres tournois

Françoise Fagnier veuve de Pierre Bidier Dutil hypothèque la maison au profit de Paul d’Eckenhausen dit Frise et de Marie le Comte

1726 (6.6.), Not. Fingado (Jean Christophe 10 Not 1) varia n° 3
Obligation – Damoiselle Françoise Fagnier, Veuue de feu Mr Pierre Bidier Dutil, Preuot Militaire de la Ville, forts et Citadelle de Strasbourg et Notaire Royal authorisés de Mr Valentin Beyerle Directeur de la Monnoye de cette d° Ville
à Mr Paul d’Eckenhausen dit Frise et à ses héritiers stipulant et acceptant par Damoiselle Marie le Comte son Epouse – la somme de 40 Livres tournois de rente
Elle a assigné sur la maison Scize à la porte de Ste Elisabeth au bout du Pont en cette Ville, à Elle appartenante en vertu du traité de partage en forme de transaction entre Elle et les Enfants du premier Lit de deffunt son Mari et generalement sur tous ses autres biens (signé) fagnier veufe dutil

Françoise Fagnier veuve de Pierre Bidier Dutil vend pour 1 500 livres la maison à la Chambre des logements militaires

1733 (16.6.), Chambre des Contrats, vol. 607 f° 276
Fr. Françoise geb. Fagnier weÿl. H: Pierre Bidier Dutil gewesten Notarÿ regÿ und Prevost des Bandes von hießiger garnison wittib beÿständlich ihres Curatoris H. Lt. Johann Valentin Beÿerle E.E. großen Raths alten beÿsitzers und directoris der Königlichen Müntz allhier mit fernern assistentz ihres Vettern H. François Fagnier Prestre prebandé du Grand Chœur de la Cathedale
in gegensein des Löblichen Collegÿ hochverordneter H. Deputatorum zur Einquartierung abgeordenen H. Commissariorum S.T. H. Johann Frantz Merckel alten Ammeister und S.T. H. Fünffzehner Johann Daniel Städel, gemeine Statt Straßburg Einquartierungs Cassæ
Eine Behausung hoff zween gärtthen und hoffstatt mit allen derselben gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden, Rechten und Gerechtigkeiten außerhalb St Elisabetha thor zwischen dem innern Statt: wall und Statt graben, einseit neben der bruck in dem weeg, da mann von ged. thor ausgehet anderseit neben dem wall vornen gegen eben selbigen ahne dem dahin leitenden weeg hinten auff dem Statt:graben, der eine gartten aber in dem Stattgraben an die stattmaur stoßend gelegen welche hoffstatt und gartten so viel grund und boden betrifft gemeiner statt eigenthümlich zuständig und ohngefähr 27 343 quadrat Schuh in sich begreiffen, davon mann auch seithero ane allmend zinß hiesigen Stadt Pfenning Thurn auff Michaelis 3 lt und auff Martini 15 ß ane allmend zinß – ihro zufolg einem mit ihren Stieffkindern vor Not. Johann Jacob Oelinger am 6. aug. 1722 auffgerichteten Transaction – um 1500 pfund

La Chambre des logements militaires vend pour 3 290 livres au brasseur Philippe Guillaume Milius la maison et le droit de brasserie que la Ville vient d’y attacher

1742 (14.4.), Chambre des Contrats, vol. 616 f° 161-v
der hochverordnete H. Deputirte in der Einquartierungs stub Salv. ubique Tit. H. Johann Jacob von Müllenheim stättmeister und XIII., H Johann Heinrich Faber Ammeister, H. Friedrich Lang XIII, H. Johann Christoph Richßhoffer XV und H. Georg Friedrich Lemp XXI
in gegensein Philipp Wilhelm Milius des bierbrauers, am 3. hujus vorgenommenen lt. producirten erkanntnus vom 7. ejusdem obrigkeitlich confirmirte versteigerung
eine behausung, hoff, zween gärten und hoffstatt mit allen deroselben gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden und gerechtigkeiten in sonderheit der von gnädigen H. denen XV ertheilten gerechtigkeit ein bierhauß und bierbrauereÿ daselbst auffzurichten, welche gerechtigkeit aber zufolg auch producirter Erkanntnus vom heutigen tag auff des käuffers eigenthümlich gegen dem Waÿßenhauß gelegen zu den vier winden genandte behausung zu transferiren demselben accordirt worden, und ist jetzt verkauffe behausung gelegen außerhalb St Elisabethä thor zwischen dem innern stadt: Wall und stadt graben, einseit neben der bruck und dem Weeg da man von ged. thor ausgehet, anderseit ane dem Wall, vornen gegen den selbigen ane dem dahin leitenden weeg, hinten auff den Stadt: graben – der eine garten aber in dem Stadt: graben ane die Stadt: Maur stoßend, Welche behausung und gärten der Einquartirungs Cassæ als ein am 16. junÿ 1733 erkaufftes guth – um 3290 pfund

Le tonnelier Philippe Guillaume Milius, originaire de Berstett, épouse en 1729 Anne Marie Riebel puis en 1736 Catherine Goll veuve de Jérôme Hatt

Philippe Guillaume Milius revend pour 1 250 livres quatre mois après l’avoir achetée la maison sans le droit de brasserie (dont il a obtenu le transfert sur son auberge aux Quatre Vents) au marchand Jean Michel Schweigheusser

1742 (23.8.), Chambre des Contrats, vol. 616 f° 424-v
H. Philipp Wilhelm Milius der biersieder [unterzeichnet] Millius
in gegensein H. Johann Michael Schweigheußers des handelsmanns
eine behausung, hoff, zween gärten und hoffstätten mit allen deroselben begriffen, weithen, zugehörden und gerechtigkeiten außerhalb St Elisabetha Thor zwischen dem innern Stadt: Wall und Stadt graben ane der Bruck und dem weeg da mann von ged. thor ausgehet anderseit ane dem Wall wo eben selbigem ane dem dahinten leitenden weeg hinten auff den. Stadtgraben – der eine garten aber in dem stadtgraben an die Stadtmaur gelegen – als ein am 14. apr. jüngst erkaufftes guth – um 1250 pfund

Jean Michel Schweigheusser, marchand épicier, a épousé Marie Elisabeth Goll en 1705 : célibataire, inventaire des apports
Mariage, Temple-Neuf (luth. f° 152-v) 1705 – Mittw. den 11 Mertz wurden nach ordentl. pclam. copulirt H. Johann Michael Schweighäußer, der ledige Specierer u. burger alhie, H Daniel Schweighäußers deß würths Zum blawen bauren u. b. alhie ehelicher Sohn, Jgfr. Maria Elisabeth Herrn Georg Gollen deß handelßmanns u. burgers allhier ehl. T. [unterzeichnet] Johann Michael Schweickhaußer specirer, Maria Elisabetha Gollin als hozeÿerin (i 152)

1705 (21.3.), Not. Winckler (Elie, 61 Not 26), n° 7
Inventarium über das Jenige Vermögen, So der Ehren und Wohlvorgeachte Herr Johann Michael Schweickhaüßer der Specerirer und handelsmann und die viel Ehren und tugendreichen fraw Maria Elisabetha gebohrne Gollin beede Eheleuth und burgere zu Straßburg einander für unverändert in den Ehestand zugebracht – in Ihrem Mittwochs den Eilfften lauffendem Monathstag Martÿ angetrettenen Ehestand Krafft aufgerichter heüraths Verschreibung für unverändert zugebracht – Actum Straßburg in beÿsein der wohl ehrenvest, Ehrengeachte und vorachtbaren herrn Georg Gollen, handelsmann der Ehefrawen und herrn Daniel Schweickhaüßers Gastgebers Zum blawen Bauren deß ehemanns geliebten Vatters, dienstags den 31. Monatstag Martÿ Anno 1705
(…) alldieweilen aber derselbe Vor außfertigung deßelben Zeitlichen todes Verfahren, und von unsern gnädigen Hh Räth v. Ein Und Zwantzig alhier alle deßelben hinderlaßene Notariats: Geschäfft mit underschriebennem Notario conferirt und anvertrauwet worden, Straßburg den 15. Julÿ A° 1709

In einer alhier Zu Straßburg ane dem Fischmarckh gelegener der Ehefrauen geliebten Eltern gehörigen und Zum Rindsfuß genannten Behausung befunden worden wie volgt
Norma hujus inventarÿ. Deß Ehemanns unverändert Gutt, Sa. Hausraths 243, Sa. Wehren 1795, Sa. meels 12, Sa. Weins 212, Sa. Silbergeschmeids 6, Sa. Guldener Rung 34, Sa. baarschafft 135, Sa. der Schuld 172, Summa summarum 2612 – Schulden 1794, Nach Abzug deren 818 lb
der Ehefrauen unverändert Vermögen, Sa. Haußraths 294, Sa. Silber geschirr und Geschmeids 59, Sa. Guldener Rings 11 ß, Sa. Baarschafft 338, Summa summarum 788 lb

Inventaire après le décès de Marie Elisabeth Goll femme de Jean Michel Schweigheusser. Elle délaisse deux fils. Les biens du veuf s’élèvent à 4 012 livres et ceux des héritiers à 1 nbsp;764. L’actif de la communauté est de 17 nbsp;521 livres et après déduction du passif 855 livres
1741 (11.6.) Not. Marbach (Jean, 34 Not 6) n° 218
Inventarium über Weÿland der Viel Ehren und tugendsahmen Frauen Mariä Elisabethä Schweigheußerin gebohrner Gollin des Ehrenvest und Großachtbaren Herrn Joh: Michael Schweigheußers Vornehmen Handelsmanns und Specierers allhier Zu Straßburg geweßener Frauen Eheliebsten nunmehr Seel. Verlassenschafft – nach Ihrem den 14.ten Monaths 9.bris hingelegten 1741.ten Jahrs aus dießem Jammerthal genommenen tödtl. hintritt, hinter Ihreo Zeitl. verlaßen
So beschehen und angefangen Straßburg Montags den 11. Monats Junÿ 1742 u. vollendet d. 28.t. Junÿ d. aj.
Die in Gott ruhende frau Schweighäußerin hat ab intestato zu Erben Verlaßen, 1. den Wohl Ehrengeachten Hn Johann Michael Schweighäußer den ledig. handelsmann seines alters 31. Jahr, dahero Majorennis, welcher selbst in Persohn deßen geschäft beÿgewohnet, so dann 2. den auch Ehren und wohlvorgeachtn H: Johann Heinrich Schweighäußer, auch ledigen handelsmann, seines alters 23. Jahr in deßen Nahmen der Wohl Ehrenvest und Vorachtbare Hr Johann Stahl der handelsmann u. burger allhier, dießer Inventur in Persohn beÿgewohnet, beede der abgeleibten Fr. Schweighäußerin seel: mit Eingangs ged. hinterbliebenen Herrn Wittiber ehel. erziehlt und nach tod verlaßene Söhne und ab intestato Erben, Zu Gleichen Portionen u. antheilen.

In Einer allhier in der Stadt Straßburg an der Viehegaß gelegenen in dieße Verlassenschafft Eigenth. gehörige behaußung alß folgt ist befunden worden.
Ane Höltz: und Schreinwerck. Auff der bühn, In der Cammer Lit: A, In der Cammer Lit: B, In der Cammer Lit: C, Im haußöhren Vor dießer Cammer, Im obern haußöhren, In der hintersten Cammer im hoff, In der Nebens Cammer, In des Hn Sohns Stübel, Vor der thür allda, Im Stübel beÿ der Kuchen, In der Magd Cämmerlein, In der Kuchen – Im Nebenshauß, Ins officier stub, Ins officiers Knechts Cammer, In der Wohn Stub, Im haußöhren vor der Wohnstub, Im Magazin Stübel, Im Laden- Stübel, Im Contoir – In der Gastherberg Zum Pflug in der Steinstraß
(f° 21) Eigenthum ane behaußungen. (T.) Erstl. ene behaußung ane der großen Viehegaß
It. Ein hauß die Gastherberg Zum Pflug genannt gelegen allh: in d. Stadt Straßburg in der Vorstadt Steinstraß (…)
Ergäntzung des H Wittibers ohnverändert ermanganglenden Guths, Vermög Inventarÿ (…) durch weÿl. H Eliam Wincklern geweß. Not. Publ. den 31. Martÿ 1705. auffgericht: von weÿl. H Joh: Heinrich Langen Sen. Notario d. 25. Julÿ 1709 außgefertiget
(f° 50) Norma Hujus Jnventarÿ, des Hinterlassenen H Wittibers ohnverändert eigenthümlich Guth, Sa. Haußraths 23, Sa. Guldengeschmeids 2, Sa. Ergäntzungs rest 4085, Summa summarum 4112 lb – Schuld 100 lb, Nach deren Abzug 4012 lb
der herren Söhn und Erben ohnveränderte Nahrung, Sa. Haußraths 55, Sa. silbergeschmeids 2, Sa. goldener Ring 29, Sa. ermangelnden Guths 1576, Sa. Schulden 100, Summa summarum 1764. lb
Endlichen Wird auch das Gemein Verändert und Theilbar Guth beschrieben, Sa. haußraths 253, Sa. Waaren 4116, Sa. branden wein, Eßig und leerer Faß 646, Sa. Schiff und geschirr Zum Geber und taback bereitten gehörig 39, Sa. Pferd 22, Sa. Silber geschirr und Geschmeids 43, Sa. goldener Ring 44, Sa. baarschafft 2017, Sa. Eigenthumb ane Häußer 5000, Sa. Schulden 5337, Summa summarum 17 521 lb – Schulden 16 666 lb, Nach deren Abzug 855 lb
Copia der auffgerichteten Eheberedung Solche ist vor Weil. H Eliä Winckler geweßenen Notario publico auffgericht – Actum Straßburg in beÿsein vff Seithen des H Hochzeiterers H Daniel Schweigheußers Gastgebers Zum blauen bauren daßelben geliebten Vatters (…) vff deer Jgfr hochzeiterin Seithen aber H Georg Gollen des handelßmanns und burgers allhier deroselben geliebten Vatters – Mittwochs den 4. Maÿ 1705

Jean Michel Schweigheusser loue à l’aubergiste Jean Blessig la maison qu’il vient de construire

1745 (15.7.), Chambre des Contrats, vol. 619 f° 466-v
H. Johann Michael Schweigheußer der handelsmann
in gegensein H. Johann Bleßig des jüngern ledigen gastgebers mit beÿstand seines vatters H. Johann Bleßig des ältern gastgebers zur Äxt
In sein des H. verlehners eigenthümlich neuerbauten alhier zwischen St Elisabethä thor und dem Wall gegen denen Eißgruben gelegener behausung, auf dem boden beÿm eingang rechter hand den Saal und kleine nebens cabinetlein, die hinten an diesen Saal stoßende Kuch und Speißkammer, das in dem zur rechten hand ane dem Wall stehenden nebens gebäu befindichen langen gemach, worinnen dermalen die tabac preßen stehen, den auswendig daran stoßenden eingefaßten und mit zieglen bedeckten holtzplatz, das gantze im hof zur lincken hand stehende kleine nebens gebäu. Mehr allen auf dem ersten stock des großen gebäus befindlichen gemach, mit ausnahm des nächst ane der großen stub in der avance befindlichen Kämmerleins, in der Mansarde die dreÿ zur lincken hand an einander stoßende Kammern und die halbe große bühn, so dann den gewölbten keller samt dem über dem eingang deßelben befindliche kämmerlein, die gemeinschaft des hoffs und bronnens, doch so daß der entlehner den hoff allenzeit säuber und rein halten auch denselben eben so wenig als den eingang des haußes mit holtz wellen oder sonst etwas anders nicht verstellen noch versperren, hingegen die erlaubnus haben solle, sein brennholtz und wellen über den durch den garten gehenden graben jedoch ohne schaden des gartners zu legen – auff 9 nacheinander folgenden jahren auff innstehenden ersten Augusti anfangend – um einen jährlichen Zinß nemlich 150 gulden

Jean Michel Schweigheusser l’aîné hypothèque ses deux maisons, rue du Bétail (actuelle rue d’Austerlitz) et rue Sainte-Elisabeth au profit de son fils Jean Michel Schweigheusser le jeune

1748 (29.12.), Chambre des Contrats, vol. 622 f° 765-v
H. Johann Michael Schweighäußer der älter handelsmann
in gegensein H. Johann Michael Schweighäußer junioris auch handelsmanns als vogts Johann Daniel Reißeißen Philosophiæ studiosi – schuldig seÿe 2615 pfund
unterpfand, eine behausung bestehend in vorder und hinderhauß, hofflein, bronnen und hoffstatt ane der großen Viehgaß, einseit neben H. Jacob Cornelius Weÿher dem handelsmann, anderseit neben Johann Jacob Demuth des weinhändlers wittib, hinten auff die kleine viehgaß einseit neben Carl Gäckler den metzger, anderseit neben N Schäffer des Eisenhändlers wittib
wegen die übrige 1000 pfund hypothecirt er in specie die zum grünen wall genanndte behausung samt allen deroselben Zugehörd und gerechtigkeit vor und ane St Elisabetha thor beÿ denen Eißgruben zwischen dem wall in der neuen stadt maur gelegen

Jean Michel Schweigheusser l’aîné meurt en 1752. Sa succession comporte deux maisons, celle rue Sainte-Elisabeth où est installée une fabrique de tabac est estimée par les experts 3 500 livres, outre le jardin 200 livres. L’actif de la succession s’élève à 27 026 livres, le passif à 18 161 livres

1752 (26.4.), Not. Schweighæuser (6 E 41, 548) n° 8
Inventarium über weÿl. des wohl Ehren: vest und Großachtbahren herrn Johann Michael Schweighäußer Sen: geweßenen vornehmen handelsmanns verlassenschafft – nach seinem den 27. jan. letzthin aus der zeit und welt genommenen seel. hintritt, hie zeitlichen verlaßen, auf ansuchen der Wohl Ehren Vest und Großachtbaren herrn Johann Michael und Johann Heinrich Schweighäußer, beeder vornehmer handelsleuth, als des abgeleibten seel. mit längst weÿl. fr. Maria Elisabetha gebohrner Gollin erzeugte herren Söhn und ab intestato hinterlassenen Erben, wie auch Jgfr. Maria Salome burgerin als deß verstorbenen haußhälterin

In einer ane der St Elisabethæ Gaß gelegenene zum grünen wahl genannten zum theil und theils ane der Viehgaß stehenden behausung beÿde in dieße verlassenschafft gehörig
Ane Höltzen und Schreinerwerck. In der behausung zum grünen wahl genannt, In der oberstern Cammer, In der wohnstub, In der Wohnstub Cammer, In der Nebens Stub, In des officiers Zimmer, In einem Zimmer in der Viehgaß In der handelsbedieneten Cammer, Im Comptoire
Eigenthum ane häußern. Erstl. eine Vorder und hinder auch nebens behausung ane der Großen Viehe Gaß (…)
It. eine behausung hoff hoffstatt und gärthen mit allen dero Gebäuden, begriffen, Weithen, rechten, zugehörden und gerechtigkeiten auserhalb dem St Elisabethæ thor zwischen dem innern Stadtwall und statt Graben zum grünen wahl genannt ane der bruck und dem weeg da man von gedachtem thor ausgehet, anderseit ane dem wall vornen gegen aber selbigem ane dem dahin leitenden weeg hinten auf den Statt graben der eine garthen aber in dem Stattgraben an die Statt: Mauer stoßend, (laut) abschatzung d.d. 29. feb. 1752 angeschlagen um 7000 fl. oder 3500 lb, die dabeÿ gelegenen und darzu gehörigen gärthen aber (laut) abschatzung vom 4. maÿ 1752 taxirt und æstimirt vor 200 lb, thut zusammen 3700. Über solche behausung besagt Kaufbrieff ain der C.C.Stub aufgerichtet de dato 23. aug. 1742
– Abschatzung vom 29. februarÿ 1752, Auff begehren weÿland herrn Johann Michael Schweighäußers des geweßenen Specirers seel. hinterlassener Erben ist eine behaußung allhier in der Statt Straßburg in der Vieh gaßen (…)
der zweÿte begriff ist auch allhier in der Statt Straßburg vor dem Elisabethen thor nahe beÿ den Eÿsgruben Zum Grünen wahl genant, einseit neben dem Wahl anderseit auff die alte Stattmaur und hinten auf herren Stättmeister Von Hürtigheim Garten stosend gelegen, Auff dem boden lincker hand des Eingangs seindt zwo Stuben, zwo kammeren ein Küchen und haußöhren, rechter hand ist ein tantzplatz in dem Ersten stock seindt zweÿ Stuben zweÿ Kammern ein Grußer Saal Küchen und haußöhren, darüber ist die Mançarde mit breitzieglen belegt Worunter zweÿ Stuben und Etliche Kammeren hatt auch ein gewölbten und geträmten Keller hoff und bronnen Noch ferner befinden sich zweÿ neben Gebäu worinnen zweÿ Stüblen Ein Waaren Kammer und Kutschen schopf, die tachstühl seind mit breitzieglen doppelt belegt In gleichem befindet sich ein Stöckigtes gebäulein Worinnen eine Stube Kammer Küchen und ein Taback stub, darneben ist ein Eßig Kammer, der tachstuhl ist auch mit breit zieglen belegt (angeschlagen um) 7000 gulden, [unterzeichnet] Jacob Biermeÿer stadt-lohner, Ehrlach WerckMeister deß Meinsters, Werner Werckmeister

Series rubricarum hujus Inventarÿ, Sa. hausraths 125 lb, Sa. weind, brandweins, Eßig faß und bütten 1409 lb, Sa. waaren 6185 lb, Sa. schiff und geschirrs zur handlung 19 lb, Sa. schiff und geschirrs zum taback-bereiten und Schrootgießen 52 lb, Sa. Pferds 20 lb, Sa. Chaise rollwag und schleiff 12 lb, Sa. Silbers 10 lb, Sa. baarschafft 1817 lb, Sa. häusern und garthen 6684 lb, Sa. activorum 10 688 lb, Summa summarum 27 026 lb – Sa. passivorum 18 161 lb, Nach welchem abzug 8204 lb – Zweiffelhaffte Schulden in diese Verlassenschafft zugeltend 2861 lb

Charles Frédéric Schweighæusser, petit-fils de Jean Michel Schweighæusser l’aîné et fils de Jean Michel Schweighæusser le jeune, devient seul propriétaire de la maison en rachetant les parts provenant de son père par acte passé en février 1780 et celles de son oncle Jean Henri Schweighæusser en avril 1780

1780 (25.2.), Not. Lacombe (6 E 41, 177) n° 59
Obligation – De Marie Marguerite Schertz veuve de Jean Michel Schweighäuser négociant assitée de Jean Michel Schweighäuser membre du Séminaire ecclésiastique protestant son fils, Jean Schweighäuser instituteur aux orphelins d’une part
Charles Frédéric Schweighäuser négociant d’autre part

lesquels ont dit et déclaré que dans l’année 1775 la De Schweighäuser mère a abbandonné audit Charles Frédéric Schweighäuser son fils
1. la moitié dans les dettes actives et marchandises (pour) 6029 R
2. la moitié dans les ustensiles de commerce à épicerie (pour) 1409 R
3. et enfin la moitié dans les maisons faisant partie de ladite succession appartenances et dépendances dont l’une scituée dans la rue Dauphine d’un côté M le Conseiller Vischer négt. d’autre veuve Demuth derrière petite rue dite Kleinviehsgass
Et l’autre près la porte Ste Elisabeth entre le vieux fossé de la ville et le rempart d’un côté le chemin et le pont d’autre le rempart devant sur le chemin qui conduit audit rempart pour 10 000 R, au total 17 439 R

Cession par Jean Henri Schweigheusser

1780 (17.4.), Not. Lacombe (6 E 41, 178) n° 41
Cession – Jean Henri Schweigheusser négociant
à Charles Frédéric Schweigheusser négociant son neveu
la moitié appartenant au cédant dans les dettes actives, marchandises et comptant par la dissolution de commerce qu’ils avoient en société à l’époque du 1. may 1779
Plus la moitié dans les maisons faisant partie de ladite société l’une située dans la rue Dauphine, d’un côté M. le Conseiller Weÿher négt d’autre Sr Hauss greffier derrière la petite rue dite Kleinviehgass ou Ochsengässel
avec son jardin près la porte Ste Elisabeth entre le vieux fossé de la ville et le rempart d’un côté le chemin et le pont d’autre le rempart devant le chemin qui conduit aud rempart, 12 000 R
le Sr Schweigheusser oncle s’est cependant réservé jusqu’à la fin de ses jours le logement qu’il occupe maintenant au premier étage sur le devant dans la maison sise près la porte Ste Elisabeth, à l’exception d’une poele du troisième étage sur le devant et d’un poel d’une chambre et d’une petite cuisine y attenant sur le derrière dans la maison rue Dauphine que le donateur évacquera, pour un loyer annuel de 90 florins

Le marchand Charles Frédéric Schweighæusser épouse en 1772 Marguerite Barbe Werner, fille de maréchal ferrant : contrat de mariage, célébration, réception à la tribu des marchands, inventaire des apports en mariage
1772 (24.10), Not. Schweighaeuser (6 E 41, 566)
(Eheberedung) der wohl Edle und großachtbahre herr Carl Friederich Schweighäußer, leediger handels-Mann, weÿl. herrn Johann Michael Schweighäußer geweßenen handels-Manns und burgers allhier Zu Straßburg seel: mit Frauen Maria Margaretha geb.r. Schertzin, seiner hinterbliebenen fr: Wittib ehelich erzeugter sohn, als bräutigam ane einem,
So dann die Viel- ehren: und tugendbegabten Jungfrau Margaretha Barbara Wernerin, weÿland herrn Johannes Werner geweßenen Hufschmidts und auch burgers allhier seel: mit seiner hinterbliebeneen Wittib, Frauen Anna Margaretha gebohrner Kammererin ehelich erzeugte Tochter als braut – So geschehen Straßburg auf Samstag den 24. Octobris im Jahre der Gnaden 1782 [unterzeichnet] Carl Friedrich Schweighäußer als bräutigam, Margaretha Barbara Wernerin als braut

Mariage, Saint-Nicolas (luth. f° 136-v, n° 19)
1772. Montags den 23. Wintermonath seind nach ordentlich geschehenen ausruffungen in der Kirch Zu St. Nicolai ehelich eingesegnet worden Herr Carl Friederich Schweigheußer der ledige burger und handelsmann alhier weÿland herrn Johann Michael Schweigheußer gewesten handelsmanns und burgers alhier mit deßen hinterlassenen Wittib Frau Maria Margaretha gebohrner Schertzin, hinterlassen ehelich erzeugter Sohn, und Jungfer Margaretha Barbara Wernerin, weÿland H Johann Werner gewesten burgers und huffschmidts alhier mit deßen hinterlassenen Wittib Frau Anna Margaretha gebohrner Kammererin hinterlaßene ehelich erzeugte tochter, wie solches bezeugen [unterzeichnet] Carl Friedrich Schweighäußer als Bräutigam, Margaretha Barbara Wernerin als braut (i 140)

Inventaire des apports dressé dans une maison rue des Bouchers
1773 (29.7.), Not. Schweighæuser (6 E 41, 555) n° 239
Inventarium über des wohl-Edlen und großachtbahren herrn Carl Friedrich Schweighäußer handels-Manns und der Viel Ehren: und tugendbegabten Fraun Margarethæ Barbaræ gebohrner Wernerin für unveränderte in die Ehe zugebracht Nahrungen – in ihrem den 23. nov. letztabgewichenen 1772.sten Jahr angetrettenen Ehestand, in den 24. oct. besagten Jahr vor unterschriebenen Notario aufgerichteten Ehe-Contract

In einer an dem Metzger-Gießen gelegenen und von beeden Eheleuthen bewohnenden behausung [Joint, Liste de livres]
Series rubricarum hujus Inventarÿ, des Eheherrn zugebrachten Guths, hausrath 119 lb, Bibliothec 38 lb, Silber 49 lb, gold. Ring 122 lb, baarschafft 2065 lb, Summa summarum 2394 lb – helffte der haussteuren 116 lb, Summa 2511 lb
der Ehefrauen unveränderte guth, hausrath 300 lb, Bibliothec 7 lb, silbers 52 lb, gold. Ring 235 lb, baarschafft 1048 lb, Summa summarum 1645 lb – helffte der haussteuren 116 lb, summa 1761 lb
Wÿdems-Verfangenschafft den Eheherrn angehend, Nemlichen es hat deßelben leiblichen fr: Mutter Fr Maria Margaretha Schweighäußerin geb. Schertzin aus ihres Eheherrn weÿl. herrn Johann Michael Schweighäußer handels-Manns (…)

Charles Frédéric Schweighæusser est reçu comme marchand épicier à la tribu du Miroir (marchands)
1773, Miroir (XI 279)

Mittwochs, den 14. Decembris 1773
(f° 108) Leibzünfftiger – Hr. Carl Friderich Schweighäuser, des weil. H. Joh: Michael Schweighäuser, diesorts leibzünfftig gewesenen Handelsmanns, hinterl.r ältester Hr. Sohn ist auf producirten Stallschein Von 11. hujus gegen Erlag 1. lb. d leibzünfftig als Handelsmann aufgenommen worden. Will mit specereiwaaren handlen deßwegen man ihn an Ghh. die XV. verwiesen hat. prom: obed:

Marguerite Barbe Werner veuve de Charles Frédéric Schweighæusser vend une petite place de jardin à son voisin Jean Frédéric Pfeffinger (parcelle Blondel X 102, actuel n° 6)

1798 (12 ventose 7), Strasbourg 15 (5), Not. Lung n° 213 (acp 66 F° 21 du 12 vt. 7)
bgrin Margaretha Barbara Schweighäuser geb. Werner weÿl. bgr Carl Friedrich Schweighäuser handelsmanns hinterbliebenen Wittib beiständlich bgrs Gottfried Werner handelsmanns ihres bruders
in gegensein bgrs Johann Friedrich Pfeffinger auch handelsmanns
Einen kleinen leeren Platz von und ane dem Garten der Ihro als übernehmerin ihres Ehegatten seel. Verlassenschafft zuständigen an der Elisabethagaß N° 33 gelegenen ehemals zum grünen Wall geschildeten behausung, welcher Platz außer dem dadurch ziehenden 6 Schuh breiten Gräblein annoch 460 Quadrat schuh enthält und liegt derselbe unten an gemeltem Garten mehrentheils dießeits des sogenannten Waißengräbleins und theils jenseit deßelben am Wall der Länge nach einseit neben der Verkäuferin Garten anderseit neben des Käufers in Lehunung habenden Allmendplaz oben auf des Käufers Eigenthum und unten gegen dem Wall ziehend, so mit einer Maur auf des Käufers Kösten von der Verkäuferin Garten abgesondert werden solle – um 60 francs
[Joint] Nota von meinem aufgerichteten Maur bis ans Allmend breit 5 Schuh die Mauer hat 1 Schuh der Weg ist breit bis zum Wasser, 6 schuh
lang 30 schuh bis ans Wasser
überm Graben 14 schuh breit 20 schuh lang
280 Quadrat schuh überm Graben
180 detti vom Ausgang eines Garten bis an den Graben auf 6 Schuh breit und 30 Schuh lang, zusammen 460 Quadrat schuh frantzösisch Schuhmaß

Marguerite Barbe Werner veuve de Charles Frédéric Schweighæusser loue diverses localités de la maison au brasseur Jean Sigismond Jacques Kolb

1807 (14.11.), Strasbourg 12 (16), M° Wengler n° 2821 – Enregistrement de Strasbourg, acp 104 f° 26-v du 16.11.
Bail de 9 années qui commencent a Noël prochain – Marguerite Barbe Werner demeurant rue Ste Elisabeth n° 33 veuve de Charles Frédéric Schweighaeusser négociant
à Jean Sigismond Jacques Kolb brasseur domicilié place d’armes n° 5
1) (2 [numéros d’ordre du texte]) le corps de bâtiment situé a droite en entrant dans la cour et donnant en partie sur le jardin et en partie sur ladite cour (2) Dans la maison appartenances a la De Bailleuse sise à Strasbourg rue Ste Elisabeth n° 33 (3) consistant (5) en cave voutée au dessus dudit bâtiment et séparée d’une cloison en lattes de celle que possede lad. Dame (4) en magasin et petit logement au premier avec leur cuisine et appartenances et un grenier au dessus
2) et un logement dans la même maison située dans le grand corps de bâtiment au rez de chaussée a gauche du corridor de la principale entrée et donnant dans ladite cour, comme aussi une place sous le hangard qui sert de buanderie pour y construire une chaudiere a distiller sans cependant que cela puisse gener les autres locataires qui viendroient y faire leur lesive

Déclaration tenant lieu d’inventaire de Dorothée Sophie Schweighauser femme du sellier carrossier Georges Augustin Specht, fille et héritière de Charles Frédéric Schweighæusser. Un sixième de la maison fait partie de sa succession

1811 (18.2.), Strasbourg 10 (20), M° Zimmer n° 448, 4833 – Enregistrement de Strasbourg, acp 116 f° 125 du 22.2.
Déclaration tenant lieu d’inventaire de Dorothée Sophie Schweighauser leur sœur décédée sans postérité le 1 sept. 1810 épouse de Georges Augustin Specht sellier carossier – à la requête de 1. Marguerite Barbe Schweighauser épouse de Daniel Schmidt charron, 2. Julie Schweighauser épouse de Sigismond Frédéric Kolb brasseur, 3. Marguerite Elisabeth Schweighauser épouse de Geofroi Werner négociant, 4. Louise Schweighauser épouse de Jean Frédéric Pfeffinger, 5. Jean Michel Schweighauser négociant, héritiers collatéraux pour ¾, chacun 3/20 dans la succession dela défunte, les cinq frères et sœurs stipulant au nom de Marguerite Barbe Werner leur mère veuve de Charles Frédéric Schweighauser négociant pour un quart, 6. le veuf auquel a été assuré l’usufruit par contrat de mariage passé devant le soussigné le 31 mars 1809

mobilier apporté 5000 fr, garde robe 400 fr, vente d’immeuble 6000 fr
Plus le 6° par indivis d’une maison et dépendances sise à Strasbourg rue Elisabeth n° 33 estimée 36 000 francs, le 6° à 6000 francs
total 17 400 fr, passif 7000 fr, reste 10 400 fr

Marguerite Barbe Werner veuve de Charles Frédéric Schweighæusser loue à son fils le magasin de sa maison

1813 (14.6.), Strasbourg 15 (17), M° Lacombe n° 3095 – Enregistrement de Strasbourg, acp 122 F° 139-v du 14.6.
Dépôt de bail ssp du 5 février 1813 enreg. le 13 F° 61 – je soussignée veuve Schweighaeuser
au Sr Jean Michel Schweighaeuser fils fabricant de cire
le magasin de ma maison rue Ste Elisabeth n° 33 que le Sr Specht sellier carossier tient encore à location jusqu’au 15 fév. courant pour 6 mois

Inventaire de la succession de Geoffroi Werner négociant et de Marguerite Elisabeth Schweighæusser. La succession comprend une portion de la maison rue Sainte-Elisabeth

1817 (1.5.), Strasbourg 10 (24), M° Zimmer n° 626, 7676 – Enregistrement de Strasbourg, acp 133 f° 191 du 2.5.
Inventaire de la succession de Géofroi Werner négociant et de Marguerite Elisabeth Schweighaeusser, Le défunt a délaissé pour seuls enfants uniques héritiers 1. Julie Adélaïde Werner épouse de Jean Daniel Roederer négociant, 2. Caroline Louise née le 12 oct. 1796, 3. Augustine Sophie née le 7 nov. 1799, 4. Pauline Elisabeth née le 4 juin 1802, 5. Emilie Werner née le 22 mai 1806 toutes cinq issues du mariage avec la veuve, le Sr Roederer subrogé tuteur – Contrat de mariage passé ssp le 25 germinal 2 déposé chez M° Ensfelder le 18 thermidor (Géofroi Werner négociant et Marguerite Elisabeth Schweighaeusser fille mineure de Charles Frédéric, négociant, et de Marguerite Barbe Werner)
propres de la veuve, mobilier 766 fr, argenterie 244 fr, créances 2985 fr

une maison à Strasbourg propre à la veuve, savoir une maison avec tous ses bâtiments, cour, appartenances et dépendances sise à Strasbourg rue du Bétail n° 17, d’un côté le Sr Reichard négociant d’autre le Sr Antz graissier et la veuve Leiter, derrière la rue des Boeufs dans laquelle elle a une issue marquée du n° 2, estimée 36 000 fr, 5/6 cédés à la veuve par ses frères et sœurs par cession passée le 30 avril et 27 août 1807 échue aux six enfants Schweighaeusser dans la succession de Charles Frédéric père négociant
Portion indivise dans une maison, savoir 23/125 par indivis dans une maison avec bâtiment de devant et de derrière, cour, jardin, appartenances et dépendances sise à Strasbourg rue Elisabeth n° 33 entre le rempart et la propriété du Sr Nidard estimée 6900, échus un 6° ou 20/120° du chef de son père, 3/120° de la succession de Dorothée Sophie Schweighaeusser sa sœur épouse de Georges Augustin Specht sellier
propres, garde robe 272 fr, mobilier 194 fr, remploi 28 418 fr (28 884 fr) déduction don matutinal 1975 fr, reste 26 908 fr ; remploi 2400 fr, total 48 285 fr, déduction du passif 14 803 fr
communauté mobilier 2285 fr, argenterie 131 fr, ustensiles & tonneaux 1294 fr, marchandises 40 967 fr, numéraire 1534 fr, créances 85 360 fr, effets en protefeuille 27 275 fr, ensemble 158 915 fr, passif 159 747 fr reste 16 188 francs

Marguerite Barbe Werner veuve de Charles Frédéric Schweighæusser loue diverses localités de la maison à Jean Jacques Schaff qui y a déjà installé une fabrique (teinturerie)

1820 (28.12.), Enregistrement de Strasbourg, ssp 46 – ssp du 2.11. dernier
Entre dame Marguerite Barbe Verner, veuve de feu Mr Charles Frédéric Schweighauser vivant négociant à Strasbourg demeurant en la même ville d’une part
Et le sieur Jean Jacques Schaff, fabricant demeurant en la même ville d’autre part
il a été fait et conclu la convention suivante, Savoir,
1° Le bail qui a subsisté jusqu’à présent entre les parties est résolu, en remplacement il a été fait et conclu le bail suivant,
2° la Dame Schweighauser loue à Monsieur Schaffen acceptant les emplacemens si après désigés dans les maisons a elle appartenant et situées en cette ville rue Ste Elisabeth N° 33 et 34, pour par le dit Sieur Schaff en jouir à l’usage de sa Fabrique ainsi qu’il possede déjà les dits emplacements en partie, et qu’il appropriera encore les autres nommement, dans la maison N° 33 tout le premier et le second étage, sans cependant y comprendre dans ce dernier Etage les deux chambres et place en avant qui se trouvent à gauche de l’Escalier,
Plus la partie du grenier qui se trouve à la droite de l’escalier pour l’usage exclusif du preneur, celle qui se trouve à la gauche de l’escalier devant être en la jouissance commune de la Dame bailleuse et du preneur, plus deux parties séparées dans la cave de la maison de côté, plus tout le hangard ou la teinturerie, avec faculté au preneur de tenir de la volaille dans ladite cour et de la faire passer sous l’entrée de la maison pour aller dans la rue, plus le magasin attenant au jardin, Le bucher situé au dela du fossé, plus toute la partie supérieure du jardin ainsi que le preneur l’a arrrangé dans ce moment, ou qu’il l’arrangera par la suite sans endommager les arbres, Plus dans la maison de côté le logement au rez de chaussée ainsi qu’il est occupé dans de moment par le teinturier du sieur Schaff avec la petite place séparée dans la cave de la même maison, dont ledit teinturier jouit actuellement, Plus dans la maison N° 34 toute la partie inférieure ou le rez de chaussée avec la chambre au premier étage à droite de l’escalier dans laquelle le preneur a fait jusqu’ici l’appréture, plus la cave et l’usage ou jouissance du grenier,
3° Le bail des objets et emplacemens ci-dessus loués a commencé a dater de la saint Jean derniere et doit durer six ans En conséquence il expirera a pareille époque de l’année 1826.
4° Le prix annuel de la location a été fixé et réglé entre les parties à la somme de 1710 francs. Le preneur supportera le logement militaire a tour de rôle, il pourra céder son bail mais la bailleuse aura la préférence. Le fourneau de fonte sans tuyau qqui etoit dans la chambre à tabac devra être en la jouissance du preneur pendant la durée dudit bail.

Marguerite Barbe Werner veuve de Charles Frédéric Schweighæusser et ses enfants vendent leurs deux maisons face à face rue Sainte-Elisabeth à Louis Antoine Renard dit Réné, marchand grainier et fleuriste, et Marie Joséphine Catherine Thérèse Goffiné pour 40 000 francs

1825 (15.9.), Strasbourg 13 (41), M° Bremsinger n° 3639 – Enregistrement de Strasbourg, acp 174 F° 186-v du 17.9.
1. Marguerite Barbe Werner veuve de Charles Frédéric Schweighaeusser, négociant, 2. Marguerite Barbe Schweighaeusser veuve de Daniel Schmidt, charron, 3. Marguerite Elisabeth Schweighaeusser veuve de George Werner, négociant, 4. Julie Schweighaeusser sous l’autorisation de Frédéric Kolb, brasseur,à Dettwiller son époux, 5. Louise Schweighaeusser épouse de Jean Frédéric Pfeffinger, négociant à Dettwiller, 6. Jean Michel Schweighaeusser, fabricant de cire, et Sophie Caroline Endlich
à Louis Antoine Renard dit Réné, marchand grainier et fleuriste, et Marie Joséphine Catherine Thérèse Goffiné
1. une maison avec divers bâtiments latéraux, cour, jardin, aisances, appartenances et dépendances située à Strasbourg rue Ste Elisabeth n° 33, d’un côté le Sr Nithar, d’autre le rempart, derrière le terrain appartenant au Sr Pfeffinger
2. une seconde maison sise vis à vis la première de l’autre côté de la rue Ste Elisabeth marquée du n° 34 avec jardin, appartenances et dépendances, d’un côté le haras royal, d’autre le chemin qui conduit aux Ponts Couverts, derrière le Sr Clausing médecin autrefois le Sr Weiss pasteur – à la veuve la moitié en usufruit et un 24° en nue propriété, échu ab intestat dans la succession de sa fille Dorothée Sophie Schweighauesser décédée épouse de Georges Augustin Specht sellier carossier, les cinq autres vendeurs héritiers de leur père et pour un 1/40 de leur sœur germaine décédée sans enfant après avoir assuré à son mari Georges Augustin Specht l’usufruit viager de sa succession mais il a renoncé à cette jouissance viaège par la liquidation et transaction devant M° Zimmer le 8 février 1811. Les vendeurs déclarent en outre que la partie de l’ancien fossé de la ville dit des orphelins qui longeait autrefois les immeubles vendus en faisant en partie la limite du côté du nord leur a été abandonné en pleine propriété à la seule charge d’en effectuer l’encombrement de manière que le ci devant fossé est compris dans la présente vente dans toute la longueur de ces deux propriétés sus indiquées, sans que les vendeurs puissent mieux justifier la propriété – Charles Frédéric Schweighaeusser a hérité une portion indivise de Jean Michel Schweighaeusser son père négociant et le surplus lui a été abandonné par Marie Marguerite Schertz sa mère, Jean Schweighaeusser instituteur au gymnase de Bouxwiller et Jean Michel Schweighaeusser diacre à Barr ses deux frères par acte M° Lacombe le 25 février 1780 et liquidation de Marie Marguerite Schertz veuve Schweighaeusser le 20 sept. 1784 – acquis par Jean Michel Schweighaeusser de Philippe Guillaume Milius brasseur à la Chambre des Contrats le 23 août 1742, il existe deux autres titres passés à la Chambre des Contrats les 14 avril 1742 et le plus ancien est la vente faite par les directeurs des bâtiments publics de la ville de Strasbourg le 7 février 1694 et 21 jan. 1702 – pour 40 000 francs

Le jardinier Louis Antoine Renard a épousé Marie Catherine Thérèse Joséphine Goffiné en 1809 : contrat de mariage, inventaire des apports
1809 (8.4.), Strasbourg 2 (30), M° Knobloch n° 4115 – Enregistrement de Strasbourg, acp 111 F° 42-v du 12.4.
Contrat de mariage – Louis Antoine Renard jardinier fils majeur de feus René Michel Renard jardinier et de Jeanne Appoline née Marchal
Marie Catherine Thérèse Joséphine Goffiné célibataire majeure fille de feus Jacques Goffiné jardinier et de Catherine née Julien

Inventaire des apports : l’épouse apporte un jardin et une maison aux quartier des Ponts Couverts
1809 (3.8.), Strasbourg 2 (31), M° Knobloch n° 4280 – Enregistrement de Strasbourg, acp 113 F° 16-v du 5.8.
Inventaire des apports Louis Antoine Renard jardinier et Catherine Thérèse Joséphine Goffiné – Contrat de mariage souss. en date du 8 avril dernier

en la maison qu’habite Dlle Goffiné future épouse rue des Chandelles n° 2
apports de l’époux, meubles, ustensiles de jardinage (2962 fr), total 3098 fr
immeuble, Un jardin de la contenance d’environ 20 ares au faubourg dit de la Crautenau rue de la Poule (…) – passif 6780 francs
apports de l’épouse, meubles, argenterie 2357 fr, marchandises 2940 fr, dans le jardin 1950 et 300 fr, total 5190 fr, dettes actives hypothécaires 4222 fr, dettes actives chirographaires 5827 lb, numéraire 4100 fr, total 21 696 fr
immeubles, Premièrement un jardin potager avec maisonette au Milieu contenant environ 39 ares enrouré d’une cloison en planches, ce jardin etoit autrefois appelé de St Louis, il est situé en la ville de Strasbourg près des Ponts Couverts au bas des glacieres des quatre côtés a des chemins communaux – acquis de M° Bremsinger notaire, M° Grimmer 27 messidor 13 – et 20 ares de terres et 20 ares
Plus une maison avec Jardin et serre appartenances et dépendances sis en la ville de Strasbourg au quartier des Ponts Couverts marqué du n° 18, d’un côté le Sr Scholl sellier d’autre le communal en haut le communal en bas le Sr Lauth, acquis de la succession de Michel Boettinger jardinier et Marie Barbe Kuntz par adjudication sur licitation devant M Jean Samuel Silberrad Juge commissaire en cette partie au Tribunal Civil et Déclaration de command par M° Momy le 29 avril même mois, trans. vol. 44 n° 16 – passif 3751 francs


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.