12, rue des Juifs


Rue des Juifs n° 12 – VI 96 (Blondel), O 335 puis section 20 parcelle 44 (cadastre)


Façade dont l’oriel date de 1667. Le bâtiment a un seul étage jusqu’au milieu du XIX° siècle (mai 2014)
Face arrière du bâtiment sur cour, à gauche, bâtiment latéral où se trouvait un balcon de 1892 à 1968
Bâtiment latéral gauche (est) à colonnes encastrées dans le mur
Bâtiment arrière qui avait deux étages en 1794 (août 2019)

La maison dont le jardin donne sur la rue des Frères appartient au début du XVII° siècle au strasbourgeois Samuel Hugwarth un temps installé à Worms dont sa femme Catherine Freinsheimer est originaire. Leurs héritiers la vendent en 1667 à Jacques Wencker, l’un des triumvirs de la Taille qui deviendra ensuite consul à six reprises. Les Conseillers et les Vingt-et-Un lui accordent la même année le droit d’ajouter sur la façade un oriel de 9 pieds de long et une saillie de 3 pieds contre paiement d’un droit. La maison revient à son fils archiviste et consul Jacques Wencker. Celui-ci la lègue à la veuve de son fils, laquelle épouse en secondes noces en 1745 le juriste Jean Frédéric Faust qui deviendra consul à deux reprises. La maison qui comprend en 1769 un bâtiment avant, deux bâtiments latéraux et un bâtiment arrière est estimée à une valeur minimale de 2 000 livres strasbourgeoises. Elle revient au fils d’Agnès Wesner, le jurisconsulte Jacques Wencker qui fait faire dans le bâtiment avant une cheminée à la française en 1779. Il se démet de ses charges en 1783 et vend la maison au baron de Bodeck d’Elgau qui fait faire en 1783 une cuisine dans le bâtiment latéral de droite et une buanderie au rez-de-chaussée du bâtiment dans le jardin. Le charpentier Zirckelbach pose en 1786 le toit de l’écurie au-dessus de la porte du jardin donnant dans la rue des Frères.
La maison vendue comme bien national après l’émigration du baron de Bodeck est décrite avec précision dans un rapport d’expert ; il en ressort que le bâtiment arrière a deux étages comme sur le plan-relief de 1727 (à l’extrémité droite de l’image, en retrait derrière le jardin). Henri Jean Baptiste Pierre Delahaye accorde en 1802 à titre précaire à son voisin Jean Laurent Steg, propriétaire de l’actuel n° 10, le droit d’ouvrir une fenêtre dans le mur mitoyen. Sa veuve ouvre une pension avant de vendre la maison au négociant Léopold Samuel.


Elévations pour le plan-relief de 1830, îlot 76 (© Musée des Plans-relief) 1, (plan de l’îlot)

L’Atlas des alignements (années 1820) signale un bâtiment à rez-de-chaussée et un étage à lanterne. Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830, la façade sur rue se trouve à gauche du repère (c) : fenêtre, porte cochère et trois fenêtres au rez-de-chaussée, cinq fenêtres à l’étage, toiture à deux niveaux de lucarnes. La cour D représente la face arrière (3-4) du bâtiment sur rue, le bâtiment (4-5-6) à l’angle nord-est, le bâtiment à l’est (6-1), celui au fond de la cour (1-2), enfin le bâtiment à l’ouest (2-3). La deuxième cour O qui donne sur la rue des Frères par la clôture (1-8) est bordée au nord par le bâtiment entre deux cours (2-7) à avance (3-4-5-6), à l’est par le bâtiment (1-2) et à l’ouest par le bâtiment (7-8), tous deux propriété des voisins.


Cours D et O

Acquis sous forme de tontine par quatre prêtres, les bâtiments abritent de 1852 à 1873 l’établissement de la société de Marie. Le bâtiment latéral à l’est est en construction lorsque les propriétaires passent en 1854 une convention de mitoyenneté avec leur voisin (actuel n° 14). Le cadastre mentionne une augmentation de construction en 1858, ce qui porte le revenu de 644 à 769 francs ; le nombre de fenêtres ordinaires passe de 78 à 116, celles au troisième et plus de 1 à 26. L’acte de 1861 porte que le prix d’achat de 50 000 francs doit être majoré de 10 000 francs de frais de construction. Les différentes surélévations, dont celle du bâtiment sur rue, doivent dater de cette époque. Le jardin vers la rue des Frères est détaché en 1880.
La maison porte d’abord le n° 40 (1784-1857) puis le n° 12.


Emplacement des fenêtres et de l’ancienne porte cochère (1872)
Devantures établies en 1873 en déplaçant la porte cochère
Aménagement des combles et nouvelles devantures en 1892
(dossier de la Police du Bâtiment)

Maurice Levi fait remplacer en 1872 la porte cochère par une porte ordinaire et une fenêtre. Il fait transformer en 1873 le rez-de-chaussée en y établissant deux magasins à devanture de part et d’autre d’une porte centrale en conservant une porte ordinaire sur la gauche. Le plâtrier Charles Voltz fait en 1892 diverses transformations, en ajoutant notamment un balcon sur des colonnes en fer. Robert Mitschlich fait élargir en 1968 le porche d’entrée en reprenant les mêmes montants. L’architecte chargé des travaux constate en 1968 que le bâtiment latéral droit à l’arrière du bâtiment sur rue est envahi de champignons. Une expertise conduit à démolir le bâtiment jusqu’à la hauteur de la dalle du premier étage puis à reconstruire en 1969 la partie démolie en supprimant le balcon.


Plan de la parcelle (1908, atelier de passementerie)
Balcon et étais du bâtiment latéral ouest en 1968
(dossier de la Police du Bâtiment)


Oriel aux montants sculptés (1667)
Corbeau en bois dans le passage donnant dans la cour (août 2019)

Remarque – L’auberge au Roi de Suède face au poêle des Maçons qu’Adolphe Seyboth place dans la maison se trouvait en fait dans la partie gauche de l’actuel n° 8 (voir le bail passé à Hubert Royer à la Chambre des Contrats en 1700).

août 2019

Sommaire
CadastrePolice du BâtimentRelevé d’actes

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1613 à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date donnée par les registres du cadastre.

Samuel Hugwart, triumvir de la Monnaie, et Catherine Freinsheimer – luthériens
1667 v Jacques Wencker, consul, et (1661) Marie Eve Stemmler puis (1665) Agnès Spielmann – luthériens
1723 h Jacques Wencker, juriste et consul, et 1694 Marie Madeleine Krauth – luthériens
1743 h Jacques Wencker, archiviste, et (1724) Agnès Wesner – luthériens
Jean Frédéric Faust, juriste, consul, et (1729) Marie Catherine Fritsch puis (1745) Agnès Wessner, veuve de l’archiviste Jacques Wencker (propre de la femme) – luthériens
1779 h Jacques Wencker, jurisconsulte (1731-1807) – luthérien
1783 v Jean François Henri Nicolas de Bodeck d’Elgau, chevalier de Saint-Louis, et (1769) Marie Euphémie Joséphine Gabrielle Ursule, baronne Bœcklin de Bœcklinsau – catholiques
1794 v Jean Fabian, fabricant de bas, et (1791) Odile Huber – catholiques
1795 v Philippe Jacques Lauth, brasseur puis meunier, et (1795) Marie Madeleine Vogt
1799 v Henri Jean Baptiste Pierre Delahaye, employé aux spectacles, et (1776) Marie Angélique Françoise Lamotte Villeneuve
1810 v Léopold Samuel, négociant, et (v. 1803) Claire Dreyfuss
1822 v Emanuel Worms de Romilly, capitaine de cavalerie, et (1822) Zélie Ratisbonne
1852 v Georges Joseph Caillet, Jean Chevaux, Jean Baptiste Prosper Fontaine et Dominique Clouzet, prêtres (tontine)
1873* v Moïse dit Maurice Levi, négociant, et (1852) Esther Levy
1893* v (Auguste) Henri Lauck et (Ernest) Aloïse Lauck, maîtres tailleurs
1925* Guillaume Jacques Geyer, ingénieur
1930* v Paul Vonderweidt, médecin, et (1916) Marguerite Koller

Valeur de la maison selon les billets d’estimation : 2200 livres en 1716, 2000 livres en 1769

(1765, Liste Blondel) VI 96, M. Faust Ammeistre
(Etat du développement des façades des maisons, AMS cote V 61) Faust Wittib, 17 toises, 4 pieds et 0 pouce
(1843, Tableau indicatif du cadastre) O 335, Worms de Romilly, rue des Juifs 40 – maison, sol – 5,3 ares

Locations

1783, Georges Ernest comte de Sayn et Wittgenstein
1784, Philippe Christophe baron de Balthasar, maréchal des camps et armées, chevalier de l’ordre du mérite militaire
1808, Joseph Gerspach, cordonnier et portier
1823, Charles Martin Laforgue, chirurgien dentiste
1828, Marie Susanne van Recum veuve du négociant Joseph Saglio
1872, Maurice Levi, ensuite propriétaire
1872, Guillaume Krüger, restaurateur

Préposés au bâtiment (Bauherren) – Registres des Conseillers et des XXI

1667, Conseillers et XXI (1 R 150)
Jacques Wencker demande le 24 août aux Conseillers et aux Vingt-et-Un l’autorisation d’ajouter un oriel à la maison qu’il vient d’acheter. Le secrétaire qui est sorti de la salle pour proche parenté, rend compte de la décision que l’assemblée a prise le 2 septembre en accordant l’autorisation moyennant une rente foncière que devront fixer les Préposés aux affaires foncières

(f° 125-v) Sambstags den 24.ten Augusti – H. Jacob Wencker
Herr Jacob Wencker überr. p. Reut. vnderth. Supplication vmb erlaubnuß in sein an der Judengaß erkaufftes Hauß Einen Ercker Zu bawen
Erk. Soll Ein augenschein durch Hn XIII. Einhard vnd herren XXI.en Fausten ein genommen, vnd als dann referirt werden.
H. XXI. Faust et H. Voltz.

(f° 128-v) Montags den 2.ten Septembris – Jacob Wencker
Herr XIII.er Kügler und H. XXI.er Faust referiren wegen Herrn Jacob Wenckers gethanen Ansuchens Einen Ercker in sein hauß Zu bawen, dieweilen Ich aber, naher verwandschafft halber, abtretten müßen, so ist mir, wie die relation gelautet, ohnwisen sondern allein die Erkandnuß dahin angezeigt worden, d. denn Herren Imploranten in seinem begehren gratificirt, vnd wegen der deßwegen Zu bezahlen habenden gebühr an die Obere Bauwherren gewießen sein solle.

1667, Préposés au bâtiment (VII 1360)
Les préposés imposent le 3 septembre l’oriel qui a 9 pieds de long et une saillie de 3 pieds à 5 florins par an ou un capital de 100 livres à régler comptant. Jacques Wenkcer propose de régler en capitaux sur la Tour aux Deniers. Les préposés déclarent que les 100 florins comptants peuvent être convertis en 300 florins de capitaux. Jacques Wencker propose le 19 septembre 80 florins de capital sur la Tour aux Deniers et 120 florins d’intétêts, ce que les préposés acceptent

(f° 82) Dinstags den 3. Eiusdem. [Septembris] – H. Jacob Wencker. Ercker
H. Jacob Wencker prod. Erkantnus H. Rhät vnd 21. crafft deren Ihme erlaubt, an dessen erkaufften Behaußung in der Judengaßen einen Einfachen Ercker 3. schue heraus Vnndt 9. Werckschue breit aufzubauen, aber der recognition halben an den Pfthrn verwießen, Will deßwegen vernehmen waß die recognitio sein werde.
Erkand solle entweder Jährlichen 5 fl. Zinßen oder 100. fl. baar dafür bezahlen, gleich wie H Ulrich Koch auch bezahlen müßen. Ille bit ahne statt baaren gelts Ihme 100. fl. außstendigen Pfthrns Zinßen abzuschreiben. Erk. sollen die 100. fl. baar erlegt oder dafür 300. fl. Zinß compensirt werden, Ille erbietet sich Zu 150. fl. Erk. bleibt beÿ 300. fl. Ille Bedacht.

(f° 87) Donnerstags den 19. 7.bris. – H. Wencker. Ercker
H. Jacob Wencker p° Erckers offerirt 80. fl. Pfenningthurns Capital vnd 120. fl. ahne Zinnßen bittet Ihne dabei Zulaßen.
Erkand, Willfahrt. Ile bedanckt sich Vnd liefert zugleich eine q.ttung vnd revers weg. ermanglender obligat. vber 80. fl. Capit.

1783, Préposés au bâtiment (VII 1420)
Le charpentier Zirckelbach est autorisé au nom du sieur de Bodeck à poser le toit de l’écurie au-dessus de la porte du jardin donnant dans la rue des Frères

(f° 342) Dienstags den 2. Septembris 1783 – Hr von Bodeck
Mr Zirckelbach, der Zimmermann, noê Herrn von Bodeck bittet zu erlauben in der Bruderhoff Gaß das Tach der Stallung über dem garten Thor auf zu führen. Erkannt Willfahrt

Préposés aux feux (Feuerherren, 4 R 91)

Préposés aux feux (Feuerherren, 4 R 91)
1779. L’assesseur des Quinze Wencker fait faire dans le bâtiment avant sur la rue des Juifs une cheminée à la française. Le compte rendu est rédigé par le maçon André Müller.

(p. 504) Mittwoch den 15.ten Septembris 1779. – S. T. H. XV. Wencker will in seiner ane der Judengaß gelegenen behaußung im ersten stock neben der Stube gegen der gaß ein Zimmer mit einem frantzösischen Camin auf einem gewölb wohl versehen machen, das Rohr in der höhe des Zimmers am steinern gäbel von der verwechßlung an aber mitten durch das gebäuw von allem holtz entfernt auf führen. Erkandt, Willfahrt. Mstr. Müller Jun.

1783. Le sieur de Bodeck fait faire une cuisine dans le bâtiment latéral de droite. Le conduit de cheminée longe le pignon en pierre. Il fait en outre faire une buanderie au rez-de-chaussée du bâtiment dans le jardin. Le compte rendu est rédigé par le maçon André Müller.

(p. 591) Mittwoch den 12.ten Novembris 1783.
SSTT. H. von Bodeck will in seiner ane der judengaß gelegenen behaußung in dem gebäud Rechter hand im hoff auf dem rez de chaussée eine Küche mit herd und Caminschoß wohl versehen machen das Rohr am steinernen gäbel hinauf von allem holtz entfernt.
im gartengebäud ein Bauchküche den ofen auf den grund boden setzen das Rohr mitten durch das gebäud von allem holtz entfernt. Erkannt Willfahrt. Mstr. Müller

Description de la maison

  • 1769 (billet d’estimation traduit) la maison comprend un bâtiment avant, deux bâtiments latéraux et un bâtiment arrière où se trouvent plusieurs poêles, chambres à cheminée à la française, dépenses et une cuisine, remise dans la cour et puits, le tout estimé par les experts à la somme de 4000 florins
  • 1794 Procès verbal d’expertise

Atlas des alignements (cote 1197 W 37)

4° arrondissement ou Canton Est – Rue des Juifs (en partie)

nouveau N° / ancien N° : 12 / 40
Samuel
Rez de chaussée et 1° étage bon en maçonnerie et lanterne
(Légende)

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 25 f° 120 case 2

Worms de Romilly rue des Juifs N° 40
Caillet Georges Joseph, Cheveaux, Jean, Fontaines Jean Baptiste, Cluzet, Dominique, Chacun pour ¼, Rue des Juifs N° 40 (1853)

O 333, jardin
Contenance : 3,40
Revenu total : 2,41

O 335, maison, sol, R. des Juifs 40
Contenance : 5,30
Revenu total : 644,07 (639 maison, 2,31 jardin – 2,76 sol)
Folio de provenance :
Folio de destination : 120
Année d’entrée :
Année de sortie : 1858
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1 / 1
portes et fenêtres ordinaires : 78 / 62
fenêtres du 3° et au-dessus : 1 / 1

O 335, maison
Revenu total : 769,07 (763 maison, 2,31 jardin – 2,76 sol)
Folio de provenance : 120, Aug:
Folio de destination :
Année d’entrée : 1858
Année de sortie :
Augmentations – Caillot, Cheveaux &c f° 120, P 335, maison, revenu 124, augmentation de construction, achevée en 1858, imposable en 1858, imposée en 1858

Cadastre napoléonien, registre 26 f° 150 case 2

Caillet Georges Joseph, Chevaux, Jean, Fontaine Jean Baptiste, Cluset, Dominique chacun p. ¼
1873 Levy Moritz, Eigenthümer
93/94 Lauck Ernst Alois und August Heinrich, beide Schneidermeister

O 335, Maison, sol, Rue des Juifs 12 – O 333 Jardin
Contenance : 5,30 (sol) et 3,40 (jardin)
Revenu total : 768,07 (763 – 2,76 sol – 2,31 jardin)
Folio de provenance : (120)
Folio de destination : Gb – jardin 95, 96, 150
Année d’entrée :
Année de sortie : 1880/81
Ouvertures, portes cochères, charretières :1
portes et fenêtres ordinaires : 78 / 116
fenêtres du 3° et au-dessus : 1 / 26

O 333.p, Jardin
Contenance : 0,79
Revenu total : 766,29 (763 maison – 2,76 sol – 0,53 jardin)
Folio de provenance : 150
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 1880/81
Année de sortie :

Cadastre allemand, registre 30 p. 255 case 3

Parcelle, section 20, n° 44 – autrefois O 335, 333.p
Canton : Judengasse Hs N° 12 / Maurerzunftgasse
Désignation : Hf, Whs – sol, maison
Contenance : 6,60
Revenu : 6000 – 7000
Remarques :

(Propriétaire jusqu’à l’exercice 1930), compte 737
Lauck Ernst Aloÿs und Lauck Heinrich
1910 Lauck Heinrich, Rentner ½, Lauck Alois, Rentner ½
1925 Geyer Guillaume Jacques ingénieur et cohéritiers
rayé 1930

(Propriétaire à partir de l’exercice 1930), compte 1008
Koller Karl
1908 Koller Karl
1926 Vonderweidt Paul, médecin son épouse Marguerite née Koller
(4156)

1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)

40
Pro. de Bauteck – Noblesse
loc: de Balthasar, Phillippe, General – Noblesse
loc: de Balthasar, Louis, fils lieutenant au Reg. d’Alsace – Noblesse

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)

Judengasse (Seite 68)

(Haus Nr.) 12
Borzer, Tapezierermstr. 01
Mayer, Speisewirtsch. 0
Albrecht, Schlosser. 2
Fichter, Postassistent. 2
Burck, Hebamme. 3
Simon-Corret, Rentnerin. 3
v. Uebel, Hauptm. a. D. 3
Kretz, Posamentierer H 01
Lauck, GN Rentner. E H 1
Guth, Postassistent. H 2
Mammosser, Briefträger. H 2
Mersch, Postassistent. H 2
Stiewi, Geschäftsvertr. H 2
Lauck, A, Rentner, E H 3

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 737 W 160)

Rue des Juifs 12 (dossier I, 1872-1986)

Maurice Levy fait remplacer en 1872 la porte cochère par une porte ordinaire et une fenêtre. Il fait transformer en 1873 le rez-de-chaussée en y établissant deux magasins à devanture de part et d’autre d’une porte centrale en conservant une porte ordinaire sur la gauche. Le plâtrier Charles Voltz remplace la devanture et modifie la porte d’entrée en 1892. Le même construit la même année une cheminée, pose un balcon sur des colonnes en fer, modifie deux fenêtres, remplace un mur par un pilier et refait le logement dans les combles.
Le locataire Léon Margulies transforme en 1958 la devanture de gauche sous la direction de l’architecte Jean Aprill. Le propriétaire Robert Mitschlich fait élargir en 1968 le porche d’entrée en reprenant les mêmes montants. L’architecte chargé de faire des travaux constate en 1968 que le bâtiment latéral droit à l’arrière du bâtiment sur rue est envahi de champignons. Une expertise conduit à démolir le bâtiment jusqu’à la hauteur de la dalle du premier étage puis à reconstruire la partie démolie en supprimant le balcon. Les travaux sont terminés en mars 1969.
Le bâtiment abrite en 1883 le restaurant Griselhard-Kohli, en 1896 le café restaurant Charlotte Mayer. Autres activités professionnelles : peintre sur porcelaine F. Kili (1908), atelier de passementerie Kretz (1908), cordonnier Alfred Waltz (1909) puis Henri Beaux (1919), antiquaire Walch Metzger (1912), marchand de meubles J. F. Rosenmeyer (1913) puis A. Erb (1919), Raymond Klee (1921-1935), marchands tailleurs Helbling et Reitiger (1920), vêtements Marguerite Ruff (1920) puis Adrienne et Richard Pierron, pension V. Ledermann (1924) puis Ernest Sieffert (1925), fabricant d’abat-jour Kieffer (1931), tapissier Joseph Lœrscher (1936, 1949), maroquinier Georges Schmitt (1957-1965), A la bonne couverture de Léon Margulies (1958), maison Korès (1963), magasin de chaussures Accessoire (1986)

Sommaire
  • 1872 – L’entrepreneur Ch. Lorentz (10, rue des Arcades) demande au nom du propriétaire Levy l’autorisation de remplacer la porte cochère par une porte ordinaire et une fenêtre selon le dessin joint. L’agent voyer note dans son rapport que la maison n’a pas d’avance sauf une tourelle
  • 1872 – Le directeur de l’usine à gaz demande que le plombier Voltz soit autorisé au nom du propriétaire Levy à faire une prise pour environ dix becs
  • 1873 – Maurice Levy et l’entrepreneur Lorentz demandent l’autorisation de transformer le rez-de-chaussée en y établissant deux magasins à devanture de part et d’autre d’une porte centrale en conservant une porte ordinaire sur la gauche. Dessin joint – L’agent voyer fait un rapport comparable au précédent
    Note qui demande de vérifier si les piliers sont assez solides. Un calcul statique montre que les piliers peuvent supporter une charge de 206.400 kg alors que la charge effective est seulement de 120.000 kg.
  • 1873 (février) – Le directeur de l’usine à gaz demande au nom de la loge maçonnique l’autorisation de faire une prise pour environ dix becs
    1873 (septembre) – Le directeur de l’usine à gaz demande que le plombier Voltz soit autorisé au nom de M. Hoffmann, locataire du sieur Levy, à faire une prise pour environ dix becs
  • 1883 – Le voisin Jean Pierre Seelgen (n° 14) se plaint auprès du commissaire de police des cabinets d’aisance en bois du n° 12 (propriétaire, Levi) qui ne sont pas étanches. Depuis l’ouverture du restaurant Griselhard-Kohli, la cheminée rejette parfois de la suie qui se dépose aux alentours. La visite des lieux montre que le cabinet d’aisance au deuxième étage du bâtiment latéral nord-est a un conduit en bois qui mène à la fosse. Le maire écrit à Maurice Levy (demeurant 12, rue Brûlée) à propos des cabinets d’aisance mais pas de la cheminée qui ne contrevient pas au règlement. – Travaux terminés, juillet 1883
  • 1885 – Le maire notifie Maurice Levy de faire ravaler la façade
    1886 – L’entrepreneur Leister de la Robertsau demande l’autorisation d’occuper la voie publique devant la maison Levi. Le ravalement est terminé, juillet 1886
  • 1887 – Le directeur de l’usine à gaz demande que le locataire Borzer soit autorisé à faire une prise pour environ cinq becs – Autorisation
  • 1892 – Les agents constatent que le sieur Wagner, locataire du sieur Lauck, fait réparer le crépi sans autorisation – Ch. Voltz demande l’autorisation de ravaler la façade puis de refaire la devanture et la porte d’entrée – Autorisation – Ravalement terminé, septembre 1892.
    1892 (juillet) – Le plâtrier Charles Voltz (4, rue des Pontonniers, anciennement 4, rue des Sœurs) demande l’autorisation de remplacer la devanture et de modifier la porte d’entrée. Autorisation de poser des volets roulants – Travaux terminés, novembre 1892 – Dessin
    1892 (septembre) – Le même demande l’autorisation de raccorder la maison aux canalisations par un tuyau de 25 centimètres de diamètre en prolongeant les canalisations existantes. Après avoir reçu une réponse du service d’architecture, les frères Lauck décident de réaliser le raccord provisoire. – Autorisation
    1892 (juillet) – Charles Voltz demande l’autorisation de construire une cheminée, remplacer une poutre, poser un balcon sur des colonnes en fer, modifier deux fenêtres et la porte du cabinet d’aisance, remplacer un mur par un pilier, refaire le logement dans les combles. – Les travaux commencent en août avant que le maire ait accordé son autorisation – Autorisation (manuscrite, sans formulaire) – Dessin (combles, balcon, plan)
    Le gros œuvre est terminé, septembre. L’entrepreneur remplace à la demande des vérificateurs les piliers en bois au troisième étage par des piliers en fer. – Travaux terminés, décembre 1891.
  • 1892 – Le directeur de l’usine à gaz demande au nom des frères Lauck, propriétaires, de faire une prise pour environ dix becs – Autorisation
  • 1893 – Les agents constatent que les frères Lauck, maîtres tailleurs, ont posé sans autorisation deux enseignes fixées de part et d’autre de l’oriel – Autorisation
    1893 – La sage-femme L. Burck demande l’autorisation de poser une enseigne ovale – Autorisation
  • 1896 – Charlotte Mayer demande l’autorisation de poser une enseigne pour son café restaurant (Kaffee und Speisehalle v. Ch. Maÿer). Croquis de la lanterne portant l’inscription – Autorisation de poser une lanterne
    1897 – La Police du Bâtiment constate que Charlotte Mayer a posé sans autorisation une lanterne. En marge, renvoi à l’autorisation accordée l’année précédente
    1897 – La Police du Bâtiment constate que le passementier J. Kretz a posé sans autorisation deux enseignes sur l’oriel – Demande – Autorisation
  • 1905 (mai) – Le maire notifie Aloïse Lauck, demeurant sur place, de faire ravaler la façade – Travaux terminés, octobre
    1905 (août) – Le peintre en bâtiment Ed. Bieth (19, quai des Pêcheurs) demande l’autorisation de poser un échafaudage sur la voie publique au commissaire de police qui transmet au maire – Autorisation – L’échafaudage a été retiré, octobre
  • 1908 – Le peintre sur porcelaine F. Kili demande l’autorisation d’installer un fourneau dans la cuisine du premier étage du bâtiment latéral gauche – Croquis et rapport – Accord
    1908 – Dossier. Le sieur Kretz demande l’autorisation de poser des machines dans son atelier de passementerie au rez-de-chaussée. Il joint une description des lieux où travailleront au plus sept ouvriers. La Police du Bâtiment fait son rapport – La préfecture transmet la liste des conditions à respecter – Autorisation dont les conditions portent notamment sur la cheminée – Dessin (l’atelier se trouve au fond de la cour)
  • 1909 – Le cordonnier Alfred Waltz demande l’autorisation de poser une enseigne perpendiculaire – Autorisation – L’enseigne est posée
  • 1912 – L’antiquaire Walch Metzger demande l’autorisation de poser une enseigne perpendiculaire – Autorisation – L’enseigne est posée
  • 1913 (mai) – Le marchand de meubles J. F. Rosenmeyer demande l’autorisation de poser des enseignes sur plusieurs bâtiments, dont l’oriel au 12, rue des Juifs
    Il demande quelques jours plus tard l’autorisation de poser une enseigne sur verre (inscription Meubles en lettres dorées sur fond noir) – Autorisation de poser deux enseignes perpendiculaires et une enseigne plate
    1913 (août) – Autre demande de poser une enseigne plate – Dessins de l’ancienne et de la nouvelle enseigne autour de l’oriel. La Commission des Beaux-Arts rejette le projet mais n’aurait pas d’objections contre des enseignes proches de l’oriel. J. F. Rosenmeyer fait part de son intention de porter l’affaire devant la justice. Il ne retire pas l’enseigne déjà posée
    1919 – L’enseigne est toujours en place, le magasin appartient désormais à A. Erb. L’enseigne est tacitement autorisée et inscrite au rôle.
  • 1919 – Le maître cordonnier Henri Beaux demande l’autorisation de poser une enseigne perpendiculaire (Chaussures de luxe, orthopédiques, ordinaires, lettres dorées sur fond noir) – Autorisation de fixer l’enseigne à 2,60 mètres au lieu des 3 mètres réglementaires.
  • 1920 – La Police du Bâtiment constate que les marchands tailleurs Helbling et Reitiger ont posé sans autorisation une enseigne – Demande – Autorisation – L’enseigne est posée
    1920 (janvier) – La Police du Bâtiment demande à Marguerite Ruff (vêtements, successeur Pierron-Plaire) de retirer les enseignes qu’elle vient de poser. Elle se déclare disposée à rapetisser les enseignes en déclarant que le maison a été acquise par un garagiste qui projette de transformer le rez-de-chaussée. Croquis joint
    1920 (février) – La Commission des Beaux-Arts désapprouve l’enseigne que Richard Pierron (modes) a posée en estimant qu’elle défigure l’oriel
    1920 (septembre) – Les enseignes Rosenmeyer sont retirées mais celles de Pierron sont toujours en place
    1921 (mars) – La maison Pierron-Plaire soumet un projet d’enseignes – Autorisation accordée à Adrienne Pierron. Croquis, enseigne posée sur le soubassement de l’oriel
  • 1921 – Le locataire Chauvet, caissier principal à la trésorerie, se plaint des ordures qui se trouvent dans la cour. La Police du Bâtiment constate que la plainte est fondée. Le principal locataire est Erb, demeurant 11, rue des Tonneliers
  • 1921 – Le marchand de meubles R. Klee est autorisé à poser une enseigne
  • 1924 – La Police du Bâtiment constate que la pension V. Ledermann a fait poser sans autorisation une enseigne – L’enseigne est retirée
    1925 – Dossier. M. Sieffert demande l’autorisation de continuer à exploiter une pension
    1926 – La Police du Bâtiment constate qu’Ernest Sieffert a fait poser sans autorisation une enseigne à l’oriel – Demande – Autorisation
    1925 – J. Lavric et Compagnie demande l’autorisation de poser une enseigne pour son dépôt de dentelles – Autorisation
  • Commission des logements militaires. 1915, une remarque (nettoyer la cour arrière)
    1921 (propriétaire, Koller, 3, rue du Dôme). Plainte portant sur le tas de fumier dans la cour. Le fumier est retiré
    1929 (propriétaire, Vonderweidt à Mulhouse). Ernest Sieffert se plaint d’une cheminée
    1930. Le pavage en bois dans la cour est en partie arraché – Travaux terminés
    1932. Un locataire du troisième étage se plaint que la cheminée est défectueuse – La Police du Bâtiment constate que la plainte est fondée – Travaux terminés
    1934 – Un locataire du troisième étage se plaint d’être incommodé par la fumée. La plainte est fondée – Le gérant fait rehausser la cheminée
  • 1931 – La Police du Bâtiment constate que le fabricant d’abat-jour Kieffer a posé sans autorisation une enseigne lumineuse – Demande – Autorisation
  • 1935 – Le marchand de meubles Raymond Klee informe la Police du Bâtiment qu’il cesse son commerce et retire son enseigne
  • 1936 – Le locataire du troisième étage Siegel se plaint de la toiture et de la cheminée. La plainte est fondée, le locataire la retire
  • 1936 – Le tapissier Joseph Lœrscher demande l’autorisation de poser une enseigne perpendiculaire – Autorisation – L’enseigne est posée
  • 1940 – La Police du Bâtiment demande de retirer l’enseigne en bois Pension Eva. Propriétaire, Vonderweith, 11, Molkenrein à Mulhouse – La tenancière de la pension retire l’enseigne
  • 1942 (février) – Le locataire Jacques Kopp est incommodé par la fumée.
    Le gérant Paul Maurer se déclare prêt à élargir la partie supérieure de la cheminée. La Police du Bâtiment donne son autorisation – La cheminée est réparée un an plus tard (septembre 1943)
    1942 (août) – La locataire Watzek se plaint des poules élevées dans la cour. Le médecin municipal estime nécessaire de prendre des mesures pour assurer une bonne hygiène. Les deux poules appartiennent au locataire Martin Klammroth demeurant rue Moltke – Il n’y a plus de poules, octobre 1943
    1942 (septembre) – Le locataire Léon Blesch se plaint que la cage d’escalier du bâtiment avant n’est pas éclairée par des lampes. La Police du Bâtiment répond que l’affaire locative ne relève pas de sa compétence
    1942 (septembre) – La locataire Stiewi (troisième étage) se plaint que la toiture laisse passer l’eau – La plainte est fondée – Travaux terminés, janvier 1943
    1947 (décembre) – La même Lucie Stiewi s’inquiète que le plancher s’affaisse dans sa chambre à coucher – La Police du Bâtiment estime que les inquiétudes ne sont pas fondées
  • 1948 – Le tapissier Joseph Lœrscher déclare retirer son enseigne en septembre 1948 puis la remet en place en mai 1949.
  • 1952 – Le propriétaire du n° 10 prétend que le crépi de son voisin a endommagé son toit vitré. Paul Vondereidt, propriétaire du n° 12, demande à la Police du Bâtiment si le mur est mitoyen et si le toit vitré a été autorisé. La Police du Bâtiment répond que le toit vitré a été autorisé en 1913 et que le mur mitoyen au rez-de-chaussée semble appartenir au seul n° 12 dans sa partie supérieure – Relevé cadastral
    1952 – Le locataire Ernest Sieffert se plaint du plancher en mauvais état – La Police du Bâtiment constate que la plainte est fondée. L’entreprise Urban et Compagnie tarde à faire les réparations parce que le propriétaire sollicite une subvention – Travaux terminés, août 1953
    1953 – Le même se plaint que l’ouverture de la cheminée a été bouchée. La Police du Bâtiment répond que l’affaire locative ne relève pas de sa compétence
    1954 – Charles Mattern, locataire du troisième étage du bâtiment arrière, se plaint que la toiture laisse passer l’eau et que le gérant Dromson (27, rue de la Haute-Montée) ne réagit pas. La Police du Bâtiment constate que la plainte est fondée. Le maire enjoint le gérant de faire faire les travaux. – Travaux en cours, décembre 1954
  • 1957 – Le maroquinier Georges Schmitt demande l’autorisation de poser une enseigne perpendiculaire (Sellerie, maroquinerie, atelier de réparation) à la place de celle du tapissier Lœrscher – Autorisation
  • 1958 – Le locataire Léon Margulies dépose une demande de permis de construire pour transformer la devanture de gauche sous la direction de l’architecte Jean Aprill (avenue Léon Dacheux au Neudorf) – Plan de situation, dessin (élévation, coupe, plan des différents niveaux) – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable – Autorisation
    L’ancienne devanture est supprimée, le cadre métallique de la nouvelle posé. Travaux terminés, septembre 1958
    1958 (octobre) – La Police du Bâtiment constate que le même a posé sans autorisation une enseigne en lettres détachées (A la bonne couverture) – Demande – Maquette – Autorisation
  • 1963 – La maison Korès demande l’autorisation de poser une enseigne lumineuse à double face. Autorisation du propriétaire, Robert Mitschlich à Colmar – Maquette – Accord
  • 1965 – Le maroquiner Schmitt informe la Police du Bâtiment qu’il retire son enseigne
  • 1964 – Le secrétaire général transmet à la Police du Bâtiment une liste de bâtiments dont l’état « fait souvent l’objet de réflexions désagréables de la part des touristes ». Y figure le 12, rue des Juifs – Le maire écrit au gérant de l’immeuble, Frédéric Wendenbaum demeurant avenue des Vosges. Le propriétaire répond qu’il va ravaler le 42, rue du Vieux-Marché-aux-Poissons avant le 12, rue des Juifs – Rappel, janvier 1968 – Le propriétaire Robert Mitschlich, premier président de la cour d’appel, charge l’architecte Steinlen de constituer un dossier de subvention. L’architecte constate que le bâtiment latéral droit est envahi de champignons (partie juste à l’arrière du bâtiment sur rue).
    André Werlé, directeur du laboratoire d’analyses biologiques de Haguenau, rend son rapport en rappelant que certains éléments sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Le bâtiment au sud-ouest de la cour est construit en poutres de chêne appareillées dont les intervalles sont remplis de briques et de pierres, le tout recouvert de crépi. Les poutres de bois à l’angle ne sont plus solidaires de la maçonnerie. Les poutres sont infestées par le champignon du bois sous ses trois formes, ancienne, active et filaments. Douze des 19 poutres transversales sont très atteintes, leur résistance mécanique très affaiblie, ce qui a entraîné des affaissements – Photographies
    La commission estime que le bâtiment qui menace de s’effondrer devra être démoli jusqu’à la hauteur de la dalle du premier étage puis reconstruit. L’architecte charge l’entreprise Schœttel de démonter en partie et de consolider le plancher du rez-de-chaussée. Elle demande en outre de supprimer entièrement le balcon – Plan
    Dossier de démolition, février 1969 – Le préfet accorde l’autorisation de démolir, mars 1969 – Travaux terminés, mars
    1969 (juin) – Lors du ravalement le propriétaire et l’entreprise Filippo Quattrone demandent à être exonérés comme d’autres des droits d’occupation de la voie publique – Ravalement terminé, juillet 1969
  • 1968 (septembre) – Robert Mitschlich dépose une demande de permis de construire pour élargir le porche d’entrée en reprenant les mêmes montants – Plan cadastral de situation – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable – Autorisation – Dessin – Travaux terminés, juillet 1969
  • 1969 (juillet) – Le locataire Jean Rochefort (deuxième étage) se plaint que le plâtre du plafond tombe – Le locataire a quitté les lieux. Dossier classé
  • 1971 – Rapport de feu de cheminée
  • 1986 – La Police du Bâtiment constate que le magasin de chaussures Accessoire a posé sans autorisation une enseigne lumineuse à double face – Demande – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable sauf pour les lampes – Autorisation – Dessin par les établissements Billard (Saint-Symphorien-sur-Coise, Rhône) – L’enseigne est posée

Relevé d’actes

Samuel Hugwart, bourgeois de Worms, et Catherine Freinsheimer, fille de l’ancien prévôt de Worms hypothèquent la maison au profit des enfants d’Antoine Roth

1613 (xx Maÿ), Chancellerie, vol. 407 (Registranda Kügler) f° 183
(Inchoat. fo: 189.) Erschienen der Ehrenvest herr Samuel Hugwart burger Zu Wormbß So dann die Ehrenreÿch Fraw Catharinen Freinßheimerin wÿland des Ehrenvesten fürsichtig Wÿß herrn Johann Freinßheimer Alter Schultheÿs vnd bestendigen Raths Zu Wormbß seligen dochter sich in diesem fall so wÿt nachgeschriebene Schuld derselben bezalung belang. Vnserer jurisdiction vnderwerffen
haben in gegensein fürnemmen wyß herrn Blaßi Eggen beÿsitzer der herren des großen Raths Zu Straßburg alls geschwornen vogts Gotthard*, Anthoni, Susannen, Hanns Reÿnhart vnd hanns Carle geschwüsterden wÿland herrn Anthoni Rothen burgers Zu Straßburg seligen Kinder – schuldig sein 6000 gulden Zu 15 batzen
dafür wißent hafften vnderpfand ernänt v. ÿngesetzt 250 gulden (…)
Item Wyther darzu hafft huß hoffestatt Stallung v Gartten mit all Iren gebeud In d. S S Inn Juden gaß einsÿt Zum theil neb. heüssern den herren vicarien oder deputirten andersÿt Zum theil auch einer Behaußung den vicarien Zuständig v Zum theÿl Isaac Herpffen goldschmid stoßen hind. der Gartten gegen dem Bruderhoff, Welche noch verhafftet für j M j X L g. Zu xv batzen den herren deputaten des Chors hohen stifft
[in margine :] Erschienen herr Bernhard Band der Jünger alls Ehevogt frauwen Susannen hatt mit beÿstandt herrn Blasii Eggen alls geschwornen vogts In gegensein herrn Samuel hugwarts (…) quittirt Vff den xxvij Julÿ A° 616. Dabeÿ auch gegenwärtig geweßen Gotthart Roth Fr. Susannen bruder
Erschienen h hannß Geörg Marbach als Jetzig. vogt wÿland Anthoni Roth minderjährig. Khinder hatt in gegensein h. Samuel Hugwarths bekhant, das er Ime Vogt die übige 2000 guldin (…) erlegt und bezahlt, Vnnd disse Verschreibung zu cassiren Act. 14. Julÿ Anno 1619. Hilarius Meÿger Nots. in fidem subscripsit als welchem solches geschäfft von großen Rath befohlen

Samuel Hugwarth déclare que son fils habite Strasbourg le temps convenu et demande le 19 juillet que l’affaire soit réglée. Le secrétaire rapporte le 20 novembre que Samuel Hugwarth a été manant pendant une année qui s’est terminée à Pâques 1614 et qu’il demande à devenir bourgeois. Samuel Hugwarth déclare que sa bru est prête à retourner à Worms mais que son fils souhaite rester à Strasbourg. Les Quinze demandent au pétitionnaire de faire une déclaration.
1615, Protocole des Quinze (2 R 43)
Samuel Hugwarth. 113. 199. 234.
(f° 113-v) Mittwoch den 19. Julÿ
Samuel Hugwarth, Geschieht anregung Wegen Hn Hugwarts Sohn, daß er über die bewilligte Zeitt hie Wohne. Soll Im Ritterschafft protocoll Vffgesucht Werden, Warauff es berhue, Vnd soll man Ime alßdann Zusprechen, sich Zu fernerer vergleichung einzustellen. Mr.

(f° 199) Montag den 20. Novembris
H. Widt erjnnert mein herren, daß Samuel Hugwarten Vff ein Jar lang der schutz vnnd schirm bewilliget solches Jar were nuhn vff Ostern verschienen 1614. Jars herumb gewesen das solt man in acht nehmen, vnnd Ime Zumutten, burger zuwerden, sonst sesse man gar ohngelich beÿeinander Würdt angezeigt, das mein Herren albereit erkant, man soll Ihn beschicken. H. Hugwarth sagt, Seiner sohns frauwen freünd hielten an, das er wider solt hinab gehn Wormbs Ziehen, das wolt die fraw nuhn gern thun. Sein Sohn aber lieber hie pleiben, bitt mit Jene geduld zuhaben vnnd tritt ab.
Erkant, Mann soll Ihn beschicken vnnd hören waß er sich ercleren thue, alß dann wider herein prong. Wills der H. XV. meister verrichten.

(f° 234) Sambstag den 30. Decembris
Vnd dieweil in der Vmbfrag Samuel Hugwarths auch widerum gedacht worden, referirt der H. Fünffzehen meister, das er demselben, vermög meiner Hrn erkandtnus, bescheÿdt angezeigt, der hab sich daruff erbotten, das er mein Hrn widerumb schrifftlich vnd allso berichten wolle, das man verhoffentlichen damitt werd können Zufriden sein. Seindt zu vorigem geschäfft keine Hrn geordnet, sondern würdt dasselbige eingestelt, biß zu einer anderen zusammenkunfft. Mr.

Samuel Hugwarth achète le droit de bourgeoisie accompagné de son parent Jean Hugwarth. Il s’inscrit à la tribu des Boulangers
1616, 3° Livre de bourgeoisie (4 R 105) p. 781
Samuel Hugwarth Khaufft d. Burg. recht mit beÿstandt Hn Johann Hugwardts deß Bestendig. Regiments d. h. XV. seines * h Vatters vnd wüll Zu den Becken dienen. Actum den 11.ten Aprilis Ao 1616

Samuel Hugwarth, l’un des Trois de la Monnaie se démet de ses fonctions parce qu’il est désormais au service du roi de Suède. Les Conseillers et les Vingt-et-Un lui demandent de présenter les comptes avant de prendre une décision.
1633, Conseillers et XXI (1 R 115)
Samuel Hugwarth gewesenen dreÿers resignation. 49. begehrt proviant. 136.
(f° 49-v) Sambstags d. 9.ten Martÿ. H. Joachim Frantz, XV schreiber, v.liß d h. XV. bedacht weg. d. Statt Müntz, d. nemblich H. Samuel Hugwarth, gewesenen dreÿers, resignation, weilen er sich in Schwedische bestallung vnd dienst begeben, angenommen, Zu d. völlig. erlaßung aber kein Willen geb. werd. es seÿe dan die rechnung vord.st v.richt vnd abgehört weilen nun daruff die dreÿer begehrt, man wolt entwed. die contributions * von ihnen auß d. müntz nemen Vnd auff d. Pfenningthurn leg. od. ihnen ein qualificirt subiectum Zu eintreibung außständiger vnd nun mehr in d 4.ten Zinß lauffend nachträg Vnd and.en v.richtung. adjungiren, wie nun die H XV. d. erst. vorschlag mit rathsamb befund. also stellen Sie Zu MHh. es beim and.en, ob ein solch subiectum od. adjunctus außzuseh. Erk. ist d. Hn XV. bedencken gevolgt.

1633, Protocole des Quinze (2 R 59)
Samuel Hugwarth. 17. 20. resignirt sein dienst in der Müntz. 22. 32. 65. 84. ob an sein stell ein ander schöffel zu wöhlen. 294. 302.
(f° 20-v) Zinst. den 19. Februarÿ – Dreÿer der Müntz – Samuel Hugwarth
Herr Schilling alß Ober Müntzherr, Alß er gestern in der Müntz gewesen, hatte herr Grünwald und Reichart ihme angezeigt, das Hugwart willens seÿ Zu verreisen, welches da es beschehe, würde er der 14. tag. oder langer nicht wider Zu erwarten sein, bete, derohalben Ihme Hugwarten Zu besenden, vnd ein endliche resolution, ob er in andere bestallung sich Zu begeben gemeint, von Ihme Zu erfordern, würde vff diesen fall fürderlichst iemand an seine stell Zu verordnen sein, auch Er Zuvor die nach bevorstehede 2 Jahr Rechnung helffen Zu Verfertig. angewiesen werden müssen s. werd dahin gestellt das Er Hugwart alß balden beschickt vnd Ihme solches vorgehalten werden solte, so bescheh. p.Hanen XV Mr vnnd Ober Müntzherr, der Zeigt an, hette sich noch nicht endtlich resoluirt, aber da Ihme angetragen Schwedische charge annehmen wolle, oder nicht allein hette herr Glaserus Ihme eine Instruction (so er damit meinen herren vberreicht auch nachgehends abgelesen worden) Zugestellt, vff ettlich tag lang sich nacher Moltzheim vnnd Mutzig Zu verfüg. bete Ihme solche Zeit über Zu erlauben, warauff Ihme gesagt worden, In Zeit Zwener tag ich endtliche vnd categoricè zu erkleren, damit man sich darnach habe zu richten, auch inmittelst hier zu bleiben vnd nicht Zu verreisen, deme er noch Zu kommen sich erbotten & Alß nun solches wiede referirt, Ist Erkanndt, das er dabeÿ sein verpleibents, und Ihme die angedeutete 2 tag Zugelaßen sein sollen.

(f° 22) Mittwoch den 20. Februar – Also herr Samuel Hugwarth dreÿer der Müntz nicht allein heutig. morgen geg. herrn XV. Mr und H. Stettmr. Wormsern, sondern auch beÿ ietziger session begehrt gehabt gehört Zu werden, seind ermelter herr XV. Mr. und die Obere Müntz herren Zu Ihme deputirt worden, da er dann zwischen der XV. vnd Kleinen Rhatstub in præsentia meiner folgendes angebracht : Nach deme Ime den 19. huj. anbefohlen worden, sich innerhalb ettlich tagen, weg. der Ihme angetragenen Schwedisch; charge endtlich Zu erkleren, ob er solche anzunehmen oder aber beÿ seinen bißher gehtragenen dienst in der Müntz Zu verpleiben gedencke, Alß hette Er der Sachen seithero reifflich nachgedacht, vnnd sich nun mehr dahin resoluirt die angedeutete Schwedische charge in Gottes namen anzunehmen, wolte also sein bißher getragenes officium hiemit gepürlich resignirt haben, mit vnderthenig. dancksagung, das meine gn. herren Ihme solches biß vff gegenwärtige Zeit vertrawen wollen, offerirt sich ferner dahien da er meinen Gn. herren, oder auch besonders den dreÿen in der Müntz beÿ beuorstehenden Rechnung werde einem oder dem andern assistenten leisten können, da er Zwar nicht darfür halte, das sie seines berichts bedörffig, er solches möglichsten fleißes verrichten wolte, Allein weilen er der Zeit weg. wichtigen geschefft von herrn Glasero commission empfangen nachher Moltzheim und Mutzig Zu verreißen, alß bete er vff ein 4 oder 5. tag Ihme Zu erlauben, wolte sich alß dann in der Müntz widerumb stellen &
Alß dieses anbringen durch obgemelte herrn Deputirte in pleno wider referirt vnnd angebracht, ist durch vmbfrag Erkandt, daß das begehre der Reÿß halb vff ettlich tag Ihme Zugelaßen, der dimission halb aber, weilen meine herren ietz nicht in völliger anzahl beÿsammen, Zu bedacht gezogen sein soll, werde inmittelst Zu erkundigen sein, ob in ettwas möchte verhofft sein.

(f° 32) Donnerst. den 7. Martÿ – Samuel Hugwarth – Ob kriegs cassa auß der Müntz zu transferiren ? – Ob den dreÿern der Müntz ein Adjuntus beÿ Zuordnen ?
Obere Müntzherren vnnd Herr Stedel laßen den ienigen vortrag, so weg. Samuel Hugwarths dreÿern ane der Müntz vnnd dessen resignation, wie auch die frag betreffend, ob die kriegs cassa der Zeit auß der Müntz könne transferirt werden. für herrn Rhät vnnd XXI wie derselb. in fine beÿgehefft Zu befinden, p. herrn Frantzen ablesen
Deputirten herren, sag. seÿe wie das concept außweißet, herr Frantz vermeldet, ließen auch Jr Wolff Dietherich Zorn, deme dieser bedacht gestern zu hauß abgelesen worden, Ihme also belieben, vmbgefragt vnd Erkandt, der bedacht gevolgt, solte dergestalt für herrn Rhät vnnd XXI. fürderliechste gebracht werden.
[in margine :] Beschehen den 9.hus, vide sextern Nô 12. fol.

(f° 65) Zinst. den 9. Aprilis – Dreÿer der Müntz – Samuel Hugwarth
Herr Schilling Dreÿer ane der Müntz clagt das Samuel Hugwarth in verfertigung der Müntz Rechnung kein hilff thue, ob Sie Ihne gleich erfordern, erscheine er doch nicht, ohnangesehen Ihme vfferlegt worden, Er auch versproch. die beede stehende Rechnung Zum stande richten zu helffen, vnnd der Abhörung beÿ zo wohnen auch für sein persohn mit der Müntz Zurechnen, vmbgefragt, vnnd Erkanndt, soll Ihme per decretum cit. beÿ straff 200 Reichßthalern vfferlegt zu verfertig. sondern auch mit den dreÿern sein privat wesen richtig zu mach. vnd in dessen nicht auß der Statt Zu weichen.
[in margine :] wie dieß Decret vßgefertigt, vide sextern Nô 12. fol. 56.
p. heußen den 9. hus Hugwarten selbst Zugestellt word.

(f° 85) Donnerst. den 4. Maÿ – Samuel Hugwarth laßt p. seinen dochtermann Gottfried Stösser anbring. were Ihme die commission vff den Land zu verrichten durch herrn Rheingraf Otten vfgetrag. worden dieweilen er aber ohne erlaubniß laut Ihme eingehändigten decrets, auß der Statt sich nicht begeben dörfe, alß bete Er Ihme vff 4. tag lang solche Commission Zu verrichten, zu erlauben.
Erkanndt, da Er angeloben wird, nach solcher Zeit sich widerumb hier Zu stellen und nicht länger außzubleiben alß dann Ihme willfahrt sein solle. Mr.

(f° 294) Donnerst. den 23. Novembris – Schöffen und Ämpter Ersetzung
Herr Schoner, Nach dem die Zeit herbeÿ kommet, da das Regiment pflegt geändert vnndt die ersetzung der schöffen vorgenommen Zu werden, alß begehre Er außweisung wessen man sich mit Samuel Hugwarthen, der schöffel vff der becken Zunfft, vnnd aber nun mehr, wie bekant, mit anderen Eÿd beladen Zu verhalten, ob derselb beÿ seinen Schöffen werden Zu lassen oder aber ein anderer an sein statt Zu erkiesen.

1634, Protocole des Quinze (2 R 60)
Schöffen Ersetzung, Samuel Hugwarth. 249. 254.
(p 249) Donnerst den 11. Decembris. – Herr Schoner proponirt, Es seÿ vor ein Jahr umb gegenwärtige Zeit die frag vff die ban kommen, ob ane Samuel Hugwarths stell, dieweilen derselb in Schwedische dienst sich begeben gehabt, ein anderer Schöffel Zu wehlen? oder aber derselb beÿ solcher würden Zu laßen? da dann ins gemein wegen d. Schwedischen officianten erkandt worden daß diselbe noch der Zeit beÿ Ihren Schöffen digitate verpleiben, da aber geschäfft, so die cron Schweden herrühren verfallen, sie inderweilen abtretten solten, dieweilen es dann nun widerumb umb die Zeit da der schöffen ersetzung pflegt vorgenommen zu werden, ermelter hugwart aber nun eine geraume Zeitt nicht mehr hier er sondern, wie man nahrichtung, In Hagenaw sich vffhalten vnnd in der Cron Frankreich diensten befinden thut, Alß stelle nach weßen seiner persohn halb man sich In verhalten? Beÿ der umbfrag angeregt, ob nicht durch die Zunfft ettwan an Ihn zu schreiben, und sein gemüths meinung Un vndnehmen? Erkanndt Man soll vff schlagen, ob in vorigen protocollis kein gleichförmiher fall vorhanden? alß dann das geschäfft bedencken, verrichten hrn Stedel et Hrn Brackenhofer.

(f° 254) Mittw den 18. Decembris – Schöffen Ersetzung, Samuel Hugwarth. Johann Christoph Kistner
Herr Stedel et Herr Brackenhofer reassumiren was wegen Samuel Hugwarts und Johann Christoph Kistners, ob diese beÿde beÿ Iren Schöffen dignitaten verepleiben Können. den 11.ten proponirt worden. laßen darauff denienigen bedacht, welcher vorm Jahr dieses puncten halb nach allen umbstenden reifflich erwogen vnd gefaßt, vnnd auch In diesem mal beÿ dem geschefft gar gut nachricht geben auß der Bedacht sextern de aô 14 fol. 58. p. H. Frantzen ablesen, vnnd dabeÿ ferner referiren, wieweilen so viel Hugwarthen betrift, es inmittelst mit seiner persohn kein andere änderung gegeben, alß daß, wie er dermalen in schwedischen, ietz in frantzösischen diensten sich befinde. Da dann die Ordnung oder der Articul nicht verbiethe, daß ein Schöff nicht in frembden diensten sein könne, sondern allein das er hier In Rhat vnnd in anderer gericht gezogen werden solle, alß vermeinen sie daß so wol Er Hugwarth, alß auch Kistner, noch der Zeitt beÿ Ihren Schöffen würden Zulaßen vnd $lsst beÿ beuorstehender Chorwahl spöttschöffen an ihre Statt könten gekosen werden, verhoffe man, es werde Einer Ers. Zunfft der Schmidt, so viel Kistner anlangt, sich erinnern, daß deßelben für dißmal zu verschonen vnnd er nicht für ein Zuman zu bringen sein werde. Erkandt der herrn bedencken geuolgt.

Les héritiers de Catherine Freinsheimer et de Samuel Hugwarth (Madeleine Hugwarth femme de Geoffroi Stœsser, Anne Marie Capeller femme de Daniel Rixinger, Samuel Hugwarth le jeune, Jeanne Hugwarth et Anne Marie Thomas) louent une maison à Pierre Müller de Schiltigheim
1640 (ut supra [1. Octob:]), Chambre des Contrats, vol. 485 f° 506
Erschienen Paulus Müller Von Schiltigheim und Magdalena sein eheliche haußfrauw an einem,
So dann H Gottfried Stößer der Allmendschreiber alß Ehevogt Magdalenæ Hugwartin Und in namen H Johann Andres Capellers H Daniel Rixingers alß Ehevogts Fr. Annæ Mariæ Cappellerin, H Samuel Hugwarts des Jüngern, H Johann Freinsheimers alß Vogts Jgf: Johannæ Hugwartin, Vnd H Heinrich Saumen Notarÿ alß Vogten Annæ Mariæ Thommaßin, alle als Weÿl. Fr. Catharinæ Freinsheimerin H Samuel Hugwarten gewesener haußfrauwen seel: Erben am andern theil, Zeigten an und bekannten, daß Sie eine Lehenung und respectivé V.gleichung mit einander getroffen und Verglichen haben wie Volgt
Nemblichen Hat Er H Stößer in namen gemelt obgenanten beeden Ehegemächdt. Vffrecht & Neün Jahr lang Von dato an gerechnet Vestiglichen Verlühen (…) hauß, hoff, hoffstatt, Ställ, sampt dem großen und Kleinen beÿ der Wohnbehaußung gelegenen Garten, Vnd aller anderer derer Zugehördt. gelegen Vff dem Schießrein neben H Frantz Rudolff Ingolten XIII.ern & neben dem Lohegraben ihnen den Verleÿhern Zuständig, hinden vff ehrengemeldten H XIII.er Ingoldten stoßend, Alßo daß Sie gemelte Behaußung gedachte Jahr

Anne Marie Capeller femme de Daniel Rixinger, Jean André Cappeller, Madeleine Hugwarth femme de Geoffroi Stœsser, Samuel Hugwarth le jeune, Jeanne Hugwarth femme d’Antoine Thiébaut Müntz et Anne Marie Thomas fille de Luc Thomas et d’Anne Catherine Cappeller, les six héritiers de Catherine Freinsheimer et de Samuel Hugwarth, ancien triumvir de la Monnaie passent un accord avec Jean Conrad Dannhauer et Salomé Hugwarth et avec l’enfant mineur de Daniel Delckheimer et de Marie Hugwarth au sujet de la succession de Jean Hugwarth, ancien asseseur des Quinze
1648 (24. Junÿ), Chambre des Contrats, vol. 501 f° 365-v
(Lect. et Confirmat. beÿ E.E. Großen Rhat Montag den 26. Junÿ 1648.) Erschienen der Wohl ehrwürdig Hochgelehrte H Johann Conrad Dannhawer SS Theol. Doctor et Professor auch Prediger im Münster alß Ehevogt fr. Salomeen Hugwarthin Und H Johann Jacob Redwitz der Notarius alß Vogt Abraham Delckheimers alß Erben Weÿl. fr. Mariæ Hugwarthin seel. Und alß beneficirten Erbens weÿl. Daniel Delckheimers seel. an einem,
So dann H Petrus weber Schaffner deß Blaterhaußes alß Vogt Fr. Annæ Mariæ Capellerin weÿl. H. Daniel Rixingers seel. Wittibin, H. Gottfried Stößer Cancelleÿ Contractuum Notarius alß Cessionarius H. Johann Andreæ Capellers, Und alß Ehevogt Fr. Magdalenæ Hugwarthin, H Samuel Hugwarth der Jünger für sich selbsten, H Anthoni Diebold Müntz schreiber alß Ehevogt fr. Johannæ Hugwarthin vnd H Lucas Thomas im nahmen seiner mit weÿl. Frawen Anna Catharina Capellerin seel. ehelich erziehlter dochter Annæ Mariæ, alle Sechß alß weÿl. Fr. Catharinæ Freinßheimerin H Samuel Hugwarthß deß ältern alten Treÿers der Müntz ehelicher Haußfrawen nunmehr seel. hinderlaßene Kinder vnd Erben am andern theil
haben gutwillig bekannt und freÿ offentlich gegen einander veriähen, Demnach Er H. D. Dannhawer Ehe: Vnd H Not. Redwitz Vögtlicher weise, mit gemelten H Samuel Hugwarth. dem ältern, vor E.E. großen Rhat in einem langwierigen Vertreüslichen Und Costenbahren von weÿl. H Johann Hugwarthß Fünffzeheners seel. Verlassenschafft herrührenden Rechnungß Streit geschwebt (…)

Jean André Cappeller hypothèque sa part de maison au profit de Marie Esther Truchsess de Rheinfelden pour garantir un capital provenant de sa première femme Reine Bœckler

1654 (20. 9.br), Chambre des Contrats, vol. 516 f° 605-v
Erschienen H Johann Andreas Capellers
in gegensein H Johann Böllers EE groß. Rhats Beÿsitzers alß Schaffners Jungfr. Mariæ Ester Truchseßin von Rheinfeld. mit beÿstand H Ruprecht Reicharts Schaffners Zu Allenheilig – schuldig seÿen 75 Pfund pfenning in Capital und 15. lib über beschehenen Nachlaß per rest verbiebener Interesse von weÿl. Fr. Regina Böckhlerin sein H Capellers erstern ehelich. haußfr. nunmehr seel.
Underpfand sein soll sein H Capellers Antheil ahne hauß, hoffstatt, Garten und allen deren Gebäwen alhie in der Judengaß. und bruderhoff, gegen der Maurer Zunfftstuben und dem bruderhoff hienüber gelegen, darauff albereit die Zunfft zum Spiegel umb 114. lb. angewieß.

Jean André Cappeller et Anne Marie Cappeller veuve de Daniel Rixinger hypothèquent leurs parts de maison au profit d’Uric Koch, assesseur au Petit Sénat.

1659 (10. Maÿ), Chambre des Contrats, vol. 524 f° 353-v
Erschienen H. Johann Andreß Capeller, Vndt fraw Anna Maria, weÿl. H. Daniel Rixingers nunmehr seel. nachgelaßene Wittib, sein H Capellers eheleibliche Schwester, mit beÿstand H. David Ösingers deß ältern Notarÿ ihres Curatoris
in gegensein H. Ulrich Kochen E: E: Kleinen Rhats Beÿsitzers – schuldig seÿen 100 lb
Unterpfand sein sollen, ihr der Capellischen Geschwisterdt Antheiler ahne hauß, hoff, hoffstatt, Bronnen, Stallung, Gärtlin, Und allen deren Gebäwen & alhier in der Juden: und Bruderhoffs Gaßen gegen der Maurer Zunfft Stuben, Vnd dem Bruderhoff gelegen

Anne Marie Cappeller veuve Rixinger hypothèque sa part de maison au profit du même

1664 (4. Febr.), Chambre des Contrats, vol. 529 f° 72-v
Erschienen Fr. Anna Maria Rixingerin wittib gebohrne Capellerin, mit assistentz H David Ösingers deß ältern Notarÿ ihres Curatoris
in gegensein H Ulrich Koch alten Kleinen Rhats Verwanthens – schuldig seÿen 50 Pfund
Unterpfand sein soll ihr Antheil ahne einer alhier in der Juden: und Bruderhoff Gaß. gegen der Maurer Zunfftstuben und dem Bruderhoff hienüber gelegenen Behaußung

Anne Marie Cappeller veuve de Daniel Rixinger, sa nièce Anne Marie Thomas, Jean Sebastian Hornmod et les héritiers Bernegger en qualité de cessionnaires de Samuel Hugwarth, conseiller auprès de l’électeur palatin, vendent la maison 1945 florins (972 livres) à Jacques Wencker, l’un des Trois de la Taille

1667 (3. Aug.), Chambre des Contrats, vol. 534 f° 449
(Prot. fol. 27. fac. 2 & fol seqq. – Lect. et Confirmat. in senatu majori den 5. Aug. A° 1667) Erschienen Fr. Anna Maria Capellerin weÿl. H Daniel Rixingers nunmehr seel. hinderlaßene wittib für sich selbst. und im nahmen Fr. Annæ Mariæ Thomanin ihrer Schwester dochter /:welche, weg. dero leibß: und Gemuthß: blödigkeit und dürfftigkeit in ihrer Verpflegung ist:/ mit assistentz der Ehrenvest- Fürsichtig- weÿßen H Johann Philipß Zeÿßolffs und H. Johann Walters beeder alß aus E.E. hochweÿsen großen Rhats mittel hierzu insonderheit Deputirter, Ferners H Simon Friderich Glaser Juris studiosus alß H Johann Sebastian Hornmodts Jüngsthien (…) außgefertigten (…) Gewaltscheins constituirte Befelchhaber, so dann die Ehrenvest- hochgelehrte H Johann Caspar Bernegger dißer Statt geheimer Secretarÿ und Archivi Registrator und H Tobias Bernegger V.I. Dd und Treÿer der Statt Stalls, Gebrüder, im nahmen der gesampten Berneggesisch. alß, in Krafft der am 9.t 7.br a° 1653. in der Cancelleÿ Contractstuben vffgerichteten Verschreibung Cessionarien H Samuel Hugwarthen der Chur Pfaltz Rechen Rhats und Ober Proviant Meÿsters
in gegensein H Jacob Wenckhers Treÿers der Statt Stalls mit assistentz deß Edel- Vest- hochgelehrten H. Johann Ulrich Frid, Jcti. & Reipubl. Patriæ Consiliarÿ
hauß hoff hoffstatt Garten, mit allen deren Gebäwen, Begriffen Zugehördten Rechten und Gerechtigkeit. alhie in der Judengaßen, einseit Zum theil neben einer Behaußung im Bruderhoff gehörig, theilß neben H Johann Georg Retzloben Notario, anderseit zum theil neben H Johann Henrich Metzgern alten groß. Rhats Verwanth. theilß neben einer bruderhoffischen Behaußung gelegen, und hatt hind. einen ein und Außgang in die Bruderhoffs Gaß, welche Behaußung umb 210. fl. in Capital Zinnß und Vncosten H Johann Balthasar Krauten Postmaÿstern ehevögtlich weise verhafftet – umb 1735 Guld.

Les experts estiment la maison 2 200 livres en 1716 à l’inventaire dressé après la mort du consul Jacques Wencker. La même valeur est reprise lors de l’inventaire dressé en 1722 après la mort de sa veuve Agnès Spielmann.
Les héritiers cèdent leurs parts moyennant 4 000 livres à leur frère aîné Jacques Wencker, archiviste de la Chancellerie, qui en devient seul propriétaire

1722 (22. Xbr), Not. Lang l’aîné (Jean Daniel, 25 Not 5) n° 52 (suite)
Abtheil: Außweiß und Vergleichung Weÿland S. T. Frauen Agnes Wenckerin gebohrner Spielmännin, auch weÿl. Hn. Jacob Wenckers, geweßenen alten hoch verdienten Ältisten Ammeisters, XIII.rs und Scholarchæ seel. hinderbliebener frau Wittib nun auch seel. Verlaßenschafft (…) vorgenommen den 22. Decembris er Seqq: A° 1722.
Den 8.ten Jan: 1723. wurde in præsentia sambtl. hochansehnlichen Heren, Frau und Jungfr. Erbs interesenten, wie auch deroselben herren Vögte Verglichen, Wie Volgt.
1. Wurde Herrn Ddo Jacob Wenckern, dem ältisten herrn Sohn,
der Frauen Ammeisterin seel. Streb behaußung mit allen deren Gebäuen, begriffen, Weithen, Zugehörd. und Gerechtigkeiten, wie solche ane der Judengaß allhier geleg. und in dem Inventario mit dero Anstößen, Weitläuffig beschrieben, sambt allen denen, was Nied und Nagel fest in derselben befindlich ist, warunter aber die in dem Keller liegende Vaß, so Viel frauen Doctorin Salome Barthin und Jungfrauen Agnes Weßnerin Zweÿ Vierdte theil anbetrifft, nicht begriffen sein sollen, Käuff: und eigenthümlichen cedirt und überlaßen pro 8000 gulden oder 4000. lb d
Worbeÿ aber expressé Verglichen und Er Hr De Wencker sich liebreich erkläret seiner Frauen Schwester Und Jungfr. baaß ob hoch Ehren ernandter Frauen Din Barthin und Jgfr. Weßnerin, Zweÿ Jahr lang Von dato angerechnet den platz Zu Ihren Vaßen und Wein, Welche würcklich in dem Keller liegen, ohne entgeld oder Zinnß zugönnen (…)
2. Ist in dem Gewölb stehende große gemahlte eißerne Küst, mit einem eingesetzten höltzern fueß, Ihme H. Ddo Jacob Wenckern allerseits beliebter maßen mit in solchem haußkauff freÿ und ohne weitern Entgeld überlaßen worden.

L’archiviste Jacques Wencker meurt à la fin de son deuxième mandat de consul le premier janvier 1743 en léguant la maison à sa bru Agnès Wesner, veuve de l’avocat Jacques Wencker comme l’indique l’inventaire des apports d’Agnès Wesner lors de son remariage avec le jurisconsulte Jean Frédéric Faust. La maison y est estimée par les parties à 4 750 livres. Les experts lui attribuent en 1769 une valeur minimals de 2 000 livres lors de l’inventaire dressé après la mort de Jean Frédéric Faust
La maison revient au fils d’Agnès Wesner, le jurisconsulte Jacques Wencker

Jacques Wencker, assesser des Quinze, vend la maison 9 000 livres au baron François Jean Henri Nicolas de Bodeck d’Elgau, colonel, conseiller au Directoire de la noblesse immdiate d’Alsace et au Directoire de l’Ortenau en Bade, au nom de sa femme Marie Anne Catherine Gabrielle Joséphine Ursule, baronne Bœckin de Bœcklinsau

1783 (16.6.), Chambre des Contrats, vol. 657 f° 261
SSTT. H. fünffzehner Jacob Wencker
S.S. T.T. des freÿ hochwohlgebornen Frantz Johann Heinrich Nicolaus freÿherr von Bodeck zu Ellgau, obrist lieutenant und chevalier de l’Ordre royal et militaire de St Louis Rath der unmittelbaren Ritterschafft im Elsaß und mitglied der ortenauischen Ritterschafft nahmens seiner ehegemahlin Fr. Mariæ Annæ Catharinæ Gabriel Josephine Ursulæ Freÿin Böcklin von Böcklinsau
eine behausung, bronnen und hoffstatt, stallungen und garten mit allen deßen übrigen gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten ane der Judengaß, einseit neben H. Humbourg dem königl. huissier, anders. neben dem Stifft hohen Chor gehörigen behausung, hinten auf die Bruderhoffsgaß, einseit neben der Dom capitulischen behausung, anderseit neben H. Schöttel dem handelsmann – um 18.000 gulden oder 36.000 livres tournois

Jean François Henri Nicolas de Bodeck d’Elgau, chevalier de Saint-Louis originaire de la ville d’Oberkirch en Bade, épouse en 1769 à la chapelle du palais épiscopal de Saverne Marie Euphémie Joséphine Gabrielle Ursule, baronne Bœcklin de Bœcklinsau
Mariage, Saverne (cath. f° 80-v)
Anno Domini 1769 die 6 mensis Julÿ (…) in Sacello Palatÿ Episcopalis Tabernensis matrimonio conjuncti fuerunt Prænobilis ac Generosus Dominus Joannes Franciscus Henricus Nicolaus Liber Baro de Bodeck d’Elgau ordinis militaris Sti Ludovici Eques, Regiæ Legionis pedestris de Nassau vice-Præfectus ex prædicta Civitate Oberkirch oriundus, filius majorennis et Solutus defunctorum Prænobilium ac generosum conjugum Domini Philiberti Ernesti Liberis Baronis de Bodeck d’Elgau, Directorÿ Nobilium ortenauiæ Directoris et Satrapiæ Episcopalis in Oberkirch archisatrapa, et Dominæ Mariæ Augustæ Brone de Blittersdorff, Et Prænobilis ac generosa Domicella Maria Euphemia Josepha Gabriel Ursula de Böckel de Böcklinsau argentinensis, filia minorennis defuncti Prænobilis ac generosi Domini Francisci Augusti Ferdinandi L. Baronis de Böckel de Böcklinsau Directorÿ nobilium ortenauiæ et alsatiæ Inferioris resp* Præsidis et Directoris, et superstitis ejus vduæ Prænobilis ac generosæ Dominæ Mariæ Annæ Baronessæ de Dürhein, prædicta parochia ad Stum Marcum argentina commoratis, ambo actu in hac parochia commorantes (signé) François Jean Baron de Bodeck d’elgau, Marie Euphemie de Böckel (i 85)

Marie Euphémie Bœcklin de Bœcklinsau est morte en délaissant une fille d’après l’inventaire de Marie Eléonore Bœcklin de Bœcklinsau, dressé en 1774
1774 (26.5.), Not. Laquiante (6 E 41, 1051) n° 43
Inventaire dans l’appartement mortuaire de feue Dlle Madeleine Marie Eleonore Boecklin de Boecklinsau Dlle majeure – à la requête de Jacques Christophe Chevalier, Secrétaire de la Chambre des Logements de cette ville, au nom et comme mandataire de De Marie Eleonore Secile Baronne de Reich née Boecklin de Boecklinsau épouse de Mre François Conrad baron Reich de Platz L’un de Mrs les Directeurs de la Noblesse immédiate de la basse alsace,
M Marck Adam Grafft ([corrigé en] Krafft) avocat au Conseil souverain d’Alsace demeurant à Strasbourg mandataire de M Gervais Charles Henri Louis Adam Serpes de La fage Coseigneur de Vilvisheim et autres Lieux Gentilhomme immatruculé a Lad. Noblesse comme poursuivant les droits de De Marie Sidonie Gabrielle Boecklin de Boecklinsau son épouse, de De Marie Anne Françoise Euphémie Boecklin de Boecklinsau Chanoinesse d’Epinal majeure, de Mre Jacques André François Egon Baron de Gail directeur de la noblesse immédiate d’ortenau en qualité de tuteur et Curateur de De Marie Anne Ursule et Marie Louise Benoit Boecklin de Boecklinsau /:et de la De de Bodeck cy après nommée:/ fille mineure de feu M François Auguste Ferdinand Boecklin de Boecklinsau Directeur de la Noblesse de la basse alsace et president de celle de l’Ortenau, mond. Sr Baron de Gail mandataire de François Jean Henri Nicolas Baron de Bodeck d’Elgau Chevalier de St Louis Lieutenant colonel d’infanterie et Grand Veneur de l’Eveché de Strasbourg comme poursuivant les droits de De Marie Euphémie Joséphine Gabielle Ursule née Boecklin de Boecklinsau son épouse et finalement de M Joseph Protais Anstett baillif des terres de la Noblesse demeurant à Strasbourg en qualité d’exécuteur testamentaire nommé par feu lad. De de Boeckel dans son testament du 20 juillet dernier

François Jean Henri Nicolas baron de Bodeck d’Elgau loue la maison entière à Georges Ernest comte de Sayn et Wittgenstein et à sa femme

1783 (30.6.), Not. Lacombe (6 E 41, 190) f° 63
Bail de 6 années consécutives qui commencent à la St Michel prochaine – M François Jean Henri Nicolas baron de Bodeck d’Elgau, colonel d’infanterie, chevalier de l’ordre Royal et militaire de St Louis, l’un des assesseurs au directoire du corps de la noblesse Immédiate de la basse alsace
à très haut et très puissant Seigneur Georges Ernest comte de (Sayn et) Wittgenstein maréchal des camps et armées du Roy et son épouse née de Kempffer
La maison Entiere qui appartient au Sr Bailleur en cette ville rue Juifs dont Il vient de faire L’acquisition de M Wencker XV au magistrat de cette ville – moyennant un loyer annuel de 1500 livres tournois

Le baron de Bodeck se fait rembourser l’accise qu’il a versée pour du vin alors qu’il en est exempté en tant que noble inscrit au Directoire
1772, Protocole des Quinze (2 R 183)
(p .315) Sambstags den 6. Junii 1772) – (Baron von Bodeck pt° Umbgelds)
Hr Secretarius Stædel truge vor, es habe H. Baron von Bodeck aus irrthumb ohnlängst für eine quantitæt Wein, so ihme alhier eingegangen das gewohnliche Umbgeld mit 8 fl 4 ß im Umbgeldthauß entrichtet, producirt Zu dem ende Certificat von H. Sindico Schwerd, woraus ersichtlich, daß Er in der Matricul des hießigen Ritterstands begriffen, und deßfalls der gewohnlichen freÿheit genieße, mit bitten ihme die restitution des bezahlten von Löbl. Stadt Pfenningthurn Zu Zu erkennen, Erkandt, restitutio.

François Jean Henri Nicolas baron de Bodeck d’Elgau loue la maison entière à Philippe Christophe baron de Balthasar, maréchal des camps et armées, chevalier de l’ordre du mérite militaire

1784 (14. Xb), Not. Lacombe (6 E 41, 196) n° 25
Bail de 5 années à commencer à Notre Dame de mars prochaine – Mre François Jean Henri Nicolas baron de Bodeck d’Elgau colonel d’infanterie chevalier de l’ordre militaire de St Louis et l’un des assesseurs au Directoire du Corps de la Noblesse Immédiate de la basse alsace
à Mre Philippe Christophe baron de Balthasar, Maréchal des Camps et armées du Roy chevalier de l’ordre du mérite militaire et de l’épée et Mde son épouse née de Durckheim
la maison entière qui appartient au Sr bailleur en cette ville rue des Juifs dont il a fait l’acquisition de M Wencker XV au Magistrat de cette ville – moyennant un loyer annuel de 1200 livres

La maison devient bien national après l’émigration du baron Bodeck d’Elgau. Jean Fabian s’en porte acquéreur moyennant 63 500 livres tournois

1794 (11 germinal 2), Q 1140
Vente de biens nationaux provenant d’émigrés. Département du Bas Rhin, N. Bodeck
Le sextidi 26 du Mois de Ventôse Seconde Année de la République française une et indivisible
Procès verbal d’expertise faite par le soussigné nommé par arreté du Directoire du District de Strasbourg en datte du 11 du mois de Juillet 1793 pour l’estimation du Bâtiment national dépendances, &c de Bodeck emigré.
Cette propriété sous le n° 40 située dans la rue des Juifs d’une part à côté de Jean Frédéric Seligen menuisier et Léonard Dolinger marchand d’huile dans la rue des freres, et d’autre part à côté de François Humbourg huissier, et dans la rue des Freres à côté de Jacques Stroë menuisier, comprend dans son étendue plusieurs batimens, une cour et un jardin. le premier corps de logis dans la rue a une face peu élevée et d’une construction irrégulière, il contient d’une part à côté de la porte cochere une chambre et de l’autre une salle, au bout de l’entrée dans la cour il y a deux batimens collateraux construits en charpente, celui à droite contient deux buchers et un grand escalier qui fait communication au quatrième bâtiment dans le fond de la cour, et dans l’autre vis-à-vis il y a à côté d’un grand escalier une petite chambre, une remise et une échoppe ou sont les aisances et un petit escalier, le grand conduit à l’étage du premier corps de logis, il consiste en une salle planchéiée entre deux chambres parquetées dont l’une communique à une autre chambre à cheminée et une garde robe, ces deux pieces se trouvent dans le batiment collateral qui contient encore deux chambres, une au second étage et l’autre dans la mansarde. dans le grand corps de logis au réz de chaussée il y a une cuisine. un office, une Salle à manger avec une petite pièce voutée qui fait un avant corps dans le jardin où l’on entre par un corridor pavé en dalles, ainsi que dans ladite salle, le premier etage est un appartement de trois pieces, savoir d’une chambre à cheminée planchéiée, d’une Salle de compagnie, et d’une chambre à cheminée et à plancher parquetée qui communique à une chambre à coucher dans l’autre bâtiment à côté du vestibule ou est le petit escalier, de l’autre côté il y a deux garde robes et une chambre avec une porte qui communique au vestibule et au grand escalier du premier corps de logis. le deuxième etage est une charpente masquée et contient deux chambres, une alcove, un cabinet, une chambre de domestique et une petite cuisine, une allée longe ces pieces et communique au batiment attenant et à une chambre et encore à deux autres qui sont de l’autre côté du petit escalier. le grand corps de logis est surmonté d’un double grenier et a une belle cave voutée, il y a deux fontaines, une dans la cour et une dans le jardin ou est l’écurie avec une porte cochere qui a l’issue dans la rue des freres.
Tous ces édifices sont encore dans un état passable quoiqu’une construction pas des plus solides puisqu’il y entre beaucoup de charpente, pas moins ils peuvent durer longtemps si on ne néglige pas leur entretien. une particularité est à remarquer, entre le premier corps de logis et celui du menuisier Selgen il y a une ruelle fermée et murée dans la rue à la hauteur d’une quinzaine de piés longue de 5 toises large de 4 piés, qui doit faire partie de ladite propriété, puisqu’on peut y entrer de la remise par une porte pratiquée dans la muraille séparative à l’endroit ou elle fait une brisure de 4 piés.
Les batimens occupent une surface de 5472 piés quarrés, la cour compris la ruelle contient 1392, le jardin contient 2562, Total 9424 piés quarrés. J’estime lesdits batimens &x à 24 000 lit. Fait à Strasbourg le 11 juin 1793, 2° année de la République française J. N. Küchel (enregistré à Strasbourg le 15 Ventôse An 2)
Personne n’a fait de mise
Adjudication définitive. Et le Primidi 11 du mois de Germinal Seconde année (…) pendant le 26. feu Fabian 63.500.
Et il a été allumé un 27° feu lequel ‘étant éteint sans qu’il ait été fait aucune Enchère, le Directoire a adjugé au Citoyen Jean Fabian de cette Commune et comme dernier Encherisseur ladite maison pour le prix et somme de 63.500 livres (signé) Johannes Fabian
acp 22 f° 34-v du 12 germ. 2

Fils d’un laboureur de Dettwiller, Jean Fabian épouse en 1791 Odile Huber, native de Bischoffsheim : contrat de mariage, célébration
1791 (5.5.), Not. Lacombe (6 E 41, 222) n° 10
Eheberedung – Johann Fabian der großjährige ledige von Dettweiller, Lorentz Fabian des ackersmanns und burgers allda mit weÿl. Margaretha Husin ehelich erzeugter Sohn
Jfr Ottilia Huberin die großjährige, Frantz Huber des zieglers zu Bischoffsheim mit Catharina Stollin ehelich erzeugte Tochter
(Joint Imprimé) sur acquittement des droits de succession d’Odile Huber femme Fabien décédée rue des frères n° 27, le 22 mai 1828
enregistré f° 14 du 10.5.

Mariage, Saint-Laurent (cath. f° 41-v)
Anno 1791, die 9 maii (…) sacro matrimonii vinculo conjuncti fuerunt joannes Fabian filius majorennis solutus Laurentii Fabian filius majorennis solutus Laurentii Fabian et Margarethæ Hust defunctæ conjugum oriundus ex Dettveiller sed nunc Parochianus Templi novi confessione Augustanæ et Odilia Huber soluta majorennis filia Francisci Huber et Catharinæ Stahl conjugum oriunda ex Bischofsheim sed nunc parochiana nostra ab octo circter annorum (signé) Johannes Fabian, sponsæ signum x

Le fabricant de bas Jean Fabian et Odile Huber hypothèquent la maison au profit du négociant Charles Frédéric Œsinger

1794 (21 germinal 2), Chambre des Contrats, vol. 671 n° 1529
cit. Jean Fabian fabricant de bas et Odile Huber assitée de cit. Bernard Dobler et Antoine Noll
devoir à Charles Frédéric Oesinger négociant, 8000 livres
hypothèque, une maison rue du Droit de l’homme marquée du N° 40, d’un côté le cit. Seelgen menuisier, d’autre le cit. Humbourg huissier, laquelle maison ils viennent d’acquérir par adjudication faite par devant les administrateurs du Directoire du district de Strasbourg le 11 de ce mois
enreg. 27 germ.

Jean Fabian vend la maison en 1795 à Philippe Jacques Lauth

1795 (9 pluviose 3), Strasbourg 7 (32), Not. Stoeber n° 407
persönlich erschienen br. Johannes Fabian allhier, welcher
in gegensein brs. Philipp Jacob Lauth dahier
die ihme dem Verkäufer eigenthümlich zuständige behausung in der Vormaligen Judengaß N° 40 so auch in der bruderhofsgaß N° 4 gehet, mit allen Gebäuden, begriffen, Garthen, Stallung zusammen alle zugehörden, einseit in der Judengaß neben Johann Friderich Selgen Schreiner u. in der bruderhofsgass neben Leonhard Dollinger Ohlmann, anderseit in der Judengaß neben Frantz Humbourg dem huissier u. in der bruderhofsgaß neben Jacob Strohe Schreiner, so ihme Verkäufer Vermög der den 25. ventose Vorigen Jahrs in hies. District Verwaltung fürgenommen 1. Steigerung u. der den 11. germinal jüngst erfolgten Definitive Steigerung als Emigranten Gut zugekommen – um die summ der 54.150 livres
Enregistrement de Strasbourg, acp 30 F° 189 du 16 pluviose 3

Fils du meunier au moulin Zorn, le brasseur Philippe Jacques Lauth épouse en 1795 Marie Madeleine Vogt, fille de marchand de bois
1795 (2 brumaire 4), Strasbourg 7 (28), Not. Stoeber n° 581
Eheberedung – erschienen burger Philipp Jacob Lauth lediger bierbrauer so großjährigen alters, weiland brs Johann Friderich Lauth gewesenen Zornenmüllers allhier in erster Ehe mit weiland Fr. Margaretha Magdalena geb. Stöber erzeugter Sohn als bräutigam
und burgerin Maria Magdalena Vogt weiland burgers Theobald Vogt gewesenen Holtzhändlers allhier mit burgerin Maria Sophia gebohrner Flachin seiner Wittib erzeugte tochter alls braut mit beÿstand ihrer erstbesagten Frau Mutter und beÿständlich ihres noch ohnentledigten Vormunds brs Friderich Petsch bierbrauers
Straßburg den 27. Vendemiaire im 4. Jahr der Republick [unterzeichnet] Philipp Jacob Lauth als Hochzeiter, Maria Magdalena Vogtin als Braut
Enregistrement de Strasbourg, acp 37 F° 143-v du 4 brumaire 4 (revenu industriel, 600)

Les nouveaux mariés font dresser l’inventaire de leurs apports où figure la maison rue des Juifs qui appartient pour moitié à chacun des époux. L’inventaire est dressé dans une maison place des Moulins indivise entre le mari et le marchand de bois Jean Michel Stahl. Les apports s’élèvent à 6 372 livres tournois.

1798 (5 brumaire 7), Strasbourg 7 (11), Not. Stoeber n° 1408
Inventarium über bürgerin Maria Magdalena Lauth geb. Vogt zu brs Philipp Jacob Lauth dem öelmüller in ihrem im Monath Brumaire* angetrettenen Ehestand zugebrachter Nahrungen, in ihrem den 27. vend. 4 errichteten Eheberedung (sich vorbehalten haben)
in einer beÿ dem Mühlenplatz gelegen zwischen dem Ehemanns und br. Joh: Michel Stahl holzhändlers gemeinen Öhlmühl behausung
Norma hujus inventarii, hausrath 1129 lb, silbers 438 lb, baarschafft 4600 lb, summa summarum 6167 lb, haussteur 205 lb, summa 6372 lb
Hierbeÿ ist zu berichten daß die Ehefrau an der Von dem Ehemann d. 9. pluviose 3 erkauften behaußung an der Judengaß N° 40 so auch in die brudergaß N° 4 gehet mit allen Gebäuden begriffen Garthen stallung hof und aller zugehörden einseit in die Judengaß neben Joh: Friedrich Selgen schreiner und in die brudergaß neben leonhard dollinger ohlmann anderseit in die Judengaß neben weÿl. b. Frantz Hombourg dem huissier erben und in die brudergaß neben Jacob Strohe Schreiner Vermög Eheberedung die helfte als ein wahres und unwiederrufliches Eigenthum zu besagen berechtiget
enregistré le 6 brumaire

Marie Madeleine Vogt veuve de Philippe Jacques Lauth meurt en 1838
1838 (12.3.), Strasbourg, Me F. Grimmer

Inventaire de la succession de Marie Madeleine Vogt veuve de Philippe Jacques Lauth, propriétaire, décédée le 30 février dernier – la défunte a par son testament olographe, a institué pour ses légataires universels 1. Philippe Frédéric Lauth, propriétaire, 2. Pierre Frédéric Lauth, brasseur, 3. Guillaume Stahl, marchand de bois à Schiltigheim, 4. Madeleine Stahl femme de Philippe Frédéric Lauth
Enregistrement de Strasbourg, acp 258 F° 7-v du 20.3.

Le meunier Philippe Jacques Lauth et Marie Madeleine Vogt vendent en 1799 la maison à Henri Jean Baptiste Pierre Delahaye et à sa femme Marie Angélique Françoise Lamotte Villeneuve

1799 (16 ventose 7), Strasbourg 7 (35), Not. Stoeber n° 1222
Cit. Philippe Jacques Lauth Meunier et Marie Madeleine Vogt sa femme domiciliés place des Moulins N° 1
au Cit. Henri Jean Baptiste Pierre Delahaie et Marie Angélique Françoise Lamotte Villeneuve (signé) Delahaye, Delamotte Villeneuve
une maison consistant en trois corps de logis puits Jardin Ecuries appartenances et dépendances sise en cette commune rue des Juifs N° 40 donnant dans la rue des freres N° 4 d’une part le C. Jean Frédéric Selger Menuisier & Leonard Dollinger huilier d’autre les héritiers de François humbourg huissier et Jacques Strohé Meuisier abou. sur lesd. deux rues, aux vendeurs selon contrat de vente passé devant le soussigné notaire le 9 pluviose 3 – moyennant 25.000 francs
Enregistrement de Strasbourg, acp 66 F° 46-v du 19 vent. 7

Originaire de Lille, Henri Jean Baptiste Pierre Delahaye épouse en 1776 Marie Angélique Françoise Lamotte Villeneuve, fille de l’entrepreneur général des spectacles de la ville de Strasbourg : contrat de mariage, célébration
1776 (23.3.), Not. Laquiante (6 E 41, 1058) n° 27
Contrat de mariage, communauté partageable par moitié – Sr Henry Jean Baptiste Pierre de la haye, agé de 28 ans demeurant à Strasbourg rue du marché aux Chevaux paroisse St Pierre le Jeune, fils du Sr Henry Dieudonné de la haye, négociant de la ville de Lille en flandre, et de feue Jeanne Mention
Sr Michel François de la mote Villeneuve, entrepreneur et directeur General des spetacles de la ville de Strasbourg demeurant rue des Charpentiers paroisse St Etienne, stipulant pour Dle Marie Anne de Lamotte Villeneuve sa fille mineure (signé) Delahaye

Mariage, Saint-Etienne (cath. f° 132-v)
Hodie 30. Martii anno 1776 (…) sacro matrimonii vinculo in facie ecclesiæ conjuncti fuerunt dnus Henricus Joannes Baptista Petrus delahaye Spectaculo gallice addictus ex civitate et diœcesi Insulensi oriundus, filius legitimus et minorennis Dni henrici deodato delahaye mercatoris et civis in dicto loco, et defunctæ Dnæ Joannæ Mantion in vivis conjugum ab annos duobus in parochia ad Sanctum petrum juniorem hujatem commorans et Domicella Maria anna de la motte villeneuve argentinensis, filia Dni Michaelis Francisci de la motte villeneuve directoris spectaculi gallici hujatis et defunctæ dnæ angelicæ Boyé, conjugis olim legitimæ in hac parochia commorans (signé) Delahay, Villeneuve (i 142)

Les époux Delahaye accordent à titre précaire à leur voisin Jean Laurent Steg, propriétaire de la maison n° 41 (actuel n° 10), le droit d’ouvrir une fenêtre dans le mur mitoyen

1802 (29 fructidor 10), Strasbourg 1 (23), Not. Lacombe n° 3023
Déclaration – C. Jean Laurent Steg praticien demt. a Strasbourg, lequel a dit déclaré et reconnu que La petite fenetre qui a été ouverte dans le mur mitoyen qui sépare le jardin de la maison du C. Henry Jean Baptiste Pierre Delahaye et de Me Marie Angélique Françoise Lamotte Villeneuve son Epouse rue des Juifs N° 40 d’avec la maison que led. Steg occupe et lui appartient meme rue N° 41 ne la été et ne l’est que par la tollerence benevolle desd. Sr et De Delahaye, qu’en conséquence ledit Steeg pour lui et pour ses successeurs s’oblige de faire clore et boucher ladite fenêtre a ses frais et en maçonnerie a leur volonté et première requsition

Contrat de mariage de Joseph Gerspach, portier de la pension Delahaye, et d’Eve Petermann

1808 (15.3.), Strasbourg 11 (6), Not. Thurmann n° 18
Contrat de mariage – Joseph Gerspach cordonnier et portier de la maison d’éducation de madame Delahaye
Eve Pettermann fille majeure de feus David Pettermann et de Madeleine Gauer à Dauendorff présentement en condition ches le Sr Xavier Grenier, perruquier
apports du futur époux 297 fr
Enregistrement de Strasbourg, acp 105 f° 19-v du 16.3.

Marie Angélique Françoise Delamotte Villeneuve veuve Delahaye meurt en 1826 en délaissant des héritiers testamentaires
1826 (14.2.), Strasbourg 1 (47), Me Rencker n° 4312
Inventaire de la succession de Marie Angélique Françoise Delamotte Villeneuve, décédée le 8 février courant veuve de Henri Jean Baptiste Delahaye – à la requête de 1. Elisabeth Müller épouse de Joseph Lidoine, directeur d’un pensionnat de jeunes demoiselles, légataire universelle par testament mystique du 7 même mois déposé Me Rencker le lendemain, 2. Marie François Aloyse Weis, licencié en droit avoué près le Tribunal Civil, exécuteur testamentaire – en présence de 1) Georges Antoine Vion, employé des contributions indirectes administateur légal des biens de Cécile Vion son enfant mineur légataire de tout le linge, 2) en présence de Cécile Madeleine Gonnin* veuve de Claude Jeannot légataire des robes, 3) Marie Anne Lein cuisinière de la défunte légataire du mobilier
Contrat de mariage pardevant Me Laquiante le 23 mars 1776, Testament olographe de M Delahaye devant Me Lacombe le 5 mai 1808
dans la demeure de la défunte rue des Veaux n° 27
meubles 5601 fr, dettes actives 2255 fr
meubles meublants, rez de chaussée, cuisine, au premier étage, au deuxième étage, mansarde sur la cour, grenier, buanderie et échoppe, total 9829 fr
immeuble, maison à Dorlisheim, dettes actives 40.209 fr, passif 1637 fr
Enregistrement de Strasbourg, acp 177 f° 31-v du 17.2.

Extrait du registre de population
600 MW 59, p. 121 – Rue des Juifs n° 40 (i 120)
Delahaye, Henrÿ, 55 ans, Rentier, Cit. actif, né à Lille (à Strasbourg depuis) 25 ans (auparavant) rue des Juifs 45 – Décédé le 3 mai 1808
id. née Vilneuve, Marie, 44, Institutrice, sa femme, Strasbourg
(suivent les 15 pensionnaires et une institutrice)
Gersbach, Joseph, 53, Savetier, Cit. actif, Thann, 34 ans (auparavant) Rue des Balayeurs 35
id. née Valter, Catherine, 48, sa femme, Steichfelden, 33 ans – Décédée le 19 août 1807

Marie Angélique Françoise Delamotte Villeneuve, veuve de Henri Jean Baptiste Pierre Delahaye, vend la maison au négociant Léopold Samuel

1810 (21.4.), Strasbourg 15 (11), Not. Lacombe n° 1379
Marie Angélique Françoise Delamotte Villeneuve veuve de Henri Jean Baptiste Pierre Dela haye propriétaire
à Léopold Samuel négociant
une maison consistant en trois corps de logis, cour, jardin, puis, écuries, appartenances et dépendances sise en cette ville rue des Juifs n° 40 donnant par derrière dans la rue des frères, d’un côté Jean Frédéric Selgen menuisier et Léonard Dollinger huilier, d’autre le Sr Humbourg et Jean Notz – la moitié provient de la communauté comme ayant été acquise de Philippe Jacques Lauth, meunier, et de Marie Madeleine Vogt suivant acte passé devant Me Stoeber le 16 ventose 7, l’autre moitié est avenue à la venderesse en qualité d’héritière universelle du Sr Delahaye son mari par testament olographe à Paris le 4 février 1807 enregistré à Strasbourg le 24 mai et déposé au rang des minutes du soussigné notaire le 5 mai, laquelle veuve a été envoyée en possession par ordonnance du Président du Tribunal Civil en date du 1 juillet 1808. Les conjoints Lauth ont acquis le même immeuble de Jean Fabian suivant acte passé devant Me Stoeber le 9 pluviose 3. Fabian en a été adjudicataire au district de Strasbourg comme bien provenant d’émigré le 26 ventose 2 et 11 germinal. Mde Delahaye s’étant réservé d’occuper la maison vendue pendant une année et d’y continuer son pensionnat de demoiselles, elle garantira le Sr Samuel de tous les accidents – moyennant 60.000 francs
Enregistrement de Strasbourg, acp 114 F° 134 du 1.5.

Issu d’une famille venue de Hagenthal-le-Bas, Samuel Leopold Samuel conserve ses prénoms et son nom. La déclaration est faite par son chargé de procuration alors qu’il séjourne à Berlin.
1808, Déclaration de nom des Juifs
n° 1092 Samüel, Samüel Léopold – Germain Samüel négociant qui se prénommait antérieurement Gottschau Samüel, domicilié en cette ville Rue de la Chaîne N° 5, en vertu de sa procuration spéciale et authentique (…) de Samüel Léopold Samüel, négociant, pardevant Guillaume Jordan, Notaire royal à Berlin (…), lequel nous a déclaré que ledit Samüel Leopold Samüel conserve le nom de Samüel pour nom de famille et ceux de Samüel Léopold pour prénoms, le 31 octobre 1808
n° 1093. Dreyfus Clara Fe. Samuel – Germain Samüel négociant qui se prénommait antérieurement Gottschau Samüel, domicilié en cette ville Rue de la Chaîne N° 5, en vertu de sa procuration spéciale et authentique (…) de Clara Dreyfuss Epouse de Samüel Léopold Samüel, négociant (…) par devant Guillaume Jordan, Notaire royal à Berlin (…), lequel nous a déclaré que ladite Clara Dreyfuss conserve le nom de Dreyfuss pour nom de famille & celui de Clara pour prénom, le 31 octobre 1808
n° 1094 Samüel, Léopold – Germain Samüel négociant qui se prénommait antérieurement Gottschau Samüel, domicilié en cette ville Rue de la Chaîne N° 5, en vertu de sa procuration spéciale et authentique (…) de Samüel Léopold Samüel, négociant, pardevant Guillaume Jordan, Notaire royal à Berlin (…), lequel nous a déclaré conserver à Léopold fils mineur du dit Samüel Leopold Samüel né en cette ville le 4 thermidor an XIII le nom de Samüel pour nom de famille et celui de Léopold pour prénom, le 31 octobre 1808
n° 1095 Samüel, Henriette – Germain Samüel négociant qui se prénommait antérieurement Gottschau Samüel, domicilié en cette ville Rue de la Chaîne N° 5, en vertu de sa procuration spéciale et authentique (…) de Samüel Léopold Samüel, négociant, pardevant Guillaume Jordan, Notaire royal à Berlin (…), lequel nous a déclaré conserver à Henriette fille mineure du dit Samüel Leopold Samüel né en cette ville le 22 fructidor an XI le nom de Samüel pour nom de famille et celui de Henriette pour prénom, le 31 octobre 1808
n° 1096 Samüel, Michel – Germain Samüel négociant qui se prénommait antérieurement Gottschau Samüel, domicilié en cette ville Rue de la Chaîne N° 5, en vertu de sa procuration spéciale et authentique (…) de Samüel Léopold Samüel, négociant, pardevant Guillaume Jordan, Notaire royal à Berlin (…), lequel nous a déclaré conserver à Michel fils mineur du dit Samüel Leopold Samüel né en cette ville le 6 juin 1807 le nom de Samüel pour nom de famille et celui de Michel pour prénom, le 31 octobre 1808

Extrait du registre de population. Léopold Samuel est originaire de Hagenthal-le-Bas et sa femme Claire Dreyfuss d’Edingen (cf. Edingen-Neckarhausen en wurtemberg)
600 MW 62, f° 203, Rue des Juifs N° 40
Samuel, Leopold, 1783, Prop. Négt – Niederhagenthal (à Str. depuis) An 8 – E. en 1811 de la grande rue 153
id. née Dreyfus, Claire, 1785, Ep. Edingen
id. Henriette, 1804, Strasbourg
id. Leopold, 1805, id. – mort le 3 Déc. 1821
id. Michel, 1807, id. – dél. grande rue 153
Worms-Romilly, Emanuel, 1793, Ex cap. Légionnaire, (né à) Paris (à Str. depuis) 1822 (auparavant) r. des balayeurs 50, entré avril 1824
id. née Ratisbonne, Zelie, 1804, Ep. Strasbourg – Décédée le 3 juillet 1826
id. Henri Félix Louis, 25 avril 1824, Strasbourg

Leopold Samuel vend la maison 28 000 francs à Emmanuel Worms de Romilly

1822 (21.10.), Strasbourg 15 (32), Me Lacombe n° 6338
Leopold Samuel, ancien négociant
à Emmanuel Worms de Romilly, Chevalier de la Légion d’Honneur propriétaire
une maison consistant en trois corps de logis, cour, jardin, puits, écurie appartenances & dépendances sise à Strasbourg rue des Juifs n° 40 d’un côté Jean Frédéric Selgen menuisier et Léonard Dollinger huilier, dautre côté le Sr Rivage ancient. Sr Humbourg & Jean Nortz, devant la rue des Juifs, derrière la rue des frères – avenue au Sr Léopold Samuel comme l’ayant acquise de Marie Angélique Françoise Delamotte Villeneuve veuve de Henri Jean Baptiste Pierre Delahaye par acte reçu Me Lacombe le 21 avril 1810 transcrit au bureau des hypothèques volume 52 n° 58. La veuve Delahaye l’avait acquise pendant la communauté, ladite De y avoit droit pour moitié, en second lieu De Delahaye comme héritière universelle de son mari suivant testament olographe du 14 février 1807 déposé au rang des minutes de Me Lacombe, ledit Sr Delahaye étant décédé sans postérité, envoyée en possession le 1 juillet1808. M Delahaye l’avait acquis de Jacques Lauth, meunier, et Marie Madeleine Vogt par actre passé devant Me Stoeber le 16 ventose 7. Les conjoints Lauth l’ont acquis de Jean Fabian suivant acte reçu Me Stoeber le 9 pluviose 3. Enfi, le Sr Faber l’avait acquise par adjudication au district de Strasbourg par enchère du 11 germinal 3 – 28.000 francs
Enregistrement de Strasbourg, acp 159 F° 166 du 24.10.

Natif de Paris (voir le registre de population ci-dessus), le capitaine de cavalerie Emmanuel Worms de Romilly épouse Zélie Ratisbonne après avoir passé un contrat de mariage devant Me Marchoux à Paris le 28 février 1822 (voir l’inventaire ci-dessous)
1822 (12.3.), Strasbourg, Me Rencker
Consentement – Auguste Ratisbonne, négociant, au mariage que sa fille Zélie Ratisbonne se propose de contracter avec M. Worms de Romilly capitaine de cavalerie
Enregistrement de Strasbourg, acp 156 F° 142 du 13.3.

Zélie Ratisbonne meurt en 1826 en délaissant un fils

1826 (8.12.), Strasbourg 1 (49), Me Rencker n° 4896
Inventaire de la succession de Zélie Ratisbonne, femme d’Emmanuel Worms de Romilly, décédée le 3 juillet dernier – à la requête du veuf Emmanuel Worms de Romilly, ancien capitaine de dragons, chevalier de l’ordre royal de la Légion d’Honneur, propriétaire, come commun en biens suivant contrat de mariage passé devant Me Marchoux à Paris le 28 février 1822, et comme père et tuteur légal de Henri Félix Louis – en présence de Louis Ratisbonne, négociant, subrogé tuteur

dans une maison rue des Juifs n° 40
communauté immeubles, 1. une maison consistant en trois corps de logis, cour, jardin, puits, écurie, appartenances & dépendances située à Strasbourg rue des Juifs n° 40, derrière la rue des Frères, à côté Jean Frédéric Selgen menuisier & Léonard Dollinger, d’autre me Sr Humbourg & Jean Notz – acquis de Léopold Samuel par acte reçu Lacombe le 19 octobre 1822. Ledit Samuel l’a acquis de Marie Angélique Françoise Delamotte de Villeneuve veuve de Henri Jean Baptiste Pierre Delahaye, propriétaire, par acte passé devant Me Lacombe le 21 avril 1810. Les conjoints Delehaye l’ont acheté de Philippe Jacques Lauth, meunier, et de Marie Madeleine Vogt par acte reçu Me Stoeber le 16 ventose 7, estimée 6000 fr
mobilier, salle à manger, dans le sallon, dans le boudoir à côté du sallon, dans la chambre à coucher, dans le boudoir à côté de la chambre à coucher, bibliothèque, dans le cabinet, dans la sallon bleu à côté du cabinet, dans la sallon du billard, dans la chambre à côté du Sr Worms de Romilly, dans la chambre de la femme de chambre, dans la cuisine, dans la chambre des domestiques, dans la salle à manger au rez de chaussée, dans le vestibule, au grenier, 12.820 francs
corps de biens à Minversheim, 6800 fr, à Wiwersheim 10.000 fr, total 89.620 fr, passif de la communauté 265.000, total de l’actif de la communauté 89 620 fr
propres de la défunte, garde robe et bijoux 7010 fr – propres du veuf 50.000 fr
Enregistrement de Strasbourg, acp 181 f° 161-v du 18.12.

Inventaire après décès d’un locataire, le chirurgien dentiste Charles Martin Laforgue

1823 (1.5.), Strasbourg 9 (anc. cote 45), Me Hickel n° 1217
Inventaire de la succession de Charles Martin Laforgue, chirurgien dentiste décédé le 28 mars dernier – à la requête de Marie Antonette Claudine Laforgue épouse d’Etienne Joseph Païsac, directeur du théâtre de Strasbourg, seule et unique héritière de son père
dans une maison rue des Juifs n° 40 appartenant à M Worms de Romilly propriétaire, en partie occupée à titre de loyer
mobilier 4313 fr, numéraire 400 fr, créances 1226, mais il n’est plus rien dû – passif 5317 fr
Acte de société entre le défunt et ledit Sr Païsac d’une part et Sr Louis Ratisbonne, Charles Lamey, Réné Pierre Flamant les trois à Strasbourg et Christophe Méria à Bâle pour l’entreprise du théâtre de Strasbourg pendant les deux années théâtrales de 1822 et 1823, suivant acte sous seing privé du 15 avril 1823 enreg. 22.4. F° 146
Enregistrement de Strasbourg, acp 162 F° 192 du 10.5.

Emmanuel Worms de Romilly loue une partie de la maison à Marie Susanne van Recum veuve du négociant Joseph Saglio

1828 (13.11.), Strasbourg 15 (44), Me Lacombe n° 8355,
Bail de 3, 6 ou 9 années à commencer le 1 décembre dernier – Emmanuel Worms de Romilly, Chevalier de la Légion d’Honneur propriétaire
à Marie Susanne van Recum veuve de Joseph Saglio, négociant pour laquelle Florent Saglio membre de la Chambre des Députés Chevalier de la Légion d’Honneur
les appartements et localités dans la maison appartenant à M. Worms de Romilly sise à Strasbourg rue des Juifs n° 40 et dont le détail suit savoir, 1. le premier étage entier des maisons de devant et de derrière et des bâtiments latéraux,
2. au rez de chaussée une cuisine et une chambre attenante, la salle à manger et le petit cabinet sur le jardin,
3. l’écurie et place dans la remise pour une voiture,
4. la moitié de la grande cave l’autre moitié étant réservée au propriétaire qui promet d’en faire faire la séparation,
5. le premier grenier sur la maison de derrière dans lequel M. Worms de Romilly s’engage à faire faire une chambre à coucher pour le cocher et
6. l’usage commun de la cour et de la pompe – moyennant un loyer annuel de 2000 francs
Enregistrement de Strasbourg, acp 192 F° 23-v du 17.11.

Henri Louis Felix Worms de Romilly hypothèque la moitié de maison qui lui vient de sa mère au profit du fabricant de cuirs Gustave François Herrenschmidt

1847 (9.8.), Strasbourg 14 (125), Not. Ritleng n° 17.794
Obligation – A comparu Monsieur Eugène Schwartz, gradué en droit, principal clerc de notaire, domicilié à Strasbourg, agissant en qualité de mandataire de Mr Henri Louis Felix Worms de Romilly, rentier demeurant à Paris, rue Louis le Grand Numéro 25 (devoir)
à M. Gustave François Herrenschmidt fabricant de cuirs, domicilié à Strasbourg, la somme de 10.000 francs
hypothèque 1° La moitié indivise d’une Maison consistant en trois corps de logis, cour, jardin, appartenances & dépendances située à Strasbourg rue des Juifs N° 40 donnant par derrière dans la rue des Freres
2° La moitié indivise d’un corps de biens situé en ban de Minversheim (…)
3° La moitié indivise d’un corps de biens situé en ban de Wiwersheim (…)
M. Schwartz déclare que la moitié indivise des immeubles cidessus constituée en hypothèque appartient à M.Worms de Romilly en sa qualité de seul et unique héritier de sa mère défunte Same Zélie Ratisbonne en son vivant épouse de M. Emanuel Worms de Romilly, lequel les avait acquis durant leur mariage. Le premier de Léopold Samuel Négociant à Strasbourg en vertu du contrat passé devant M° Lacombe et son collègue notaires en ladite ville le 19 octobre 1822. Le corps de biens (…)

Emanuel Worms de Romilly expose la maison aux enchères puis l’en retire

1851, Me Noetinger
le 26 septembre – Cahier des charges, clauses et conditions sous lesquelle aura lieu la vente d’une maison sise à Strasbourg rue des Juifs N° 40 appartenant à Emanuel Worms de Romilly, sous intendant militaire à Paris
acp 403 (3 Q 30 118) f° 85-v du 6.10.
le 30 octobre – Retrait d’enchère
acp 404 (3 Q 30 119) f° 74-v du 8.11.

Emanuel Worms de Romilly vend sous forme de tontine moyennant 50 000 francs la maison aux prêtres Georges Joseph Caillet, Jean Chevaux, Jean Baptiste Prosper Fontaine et Dominique Clouzet,

1852 (27.1.), Me Noetinger
A comparu Monsieur Adolphe Worms de Romilly, capitaine du Génie, chevalier de la Légion d’Honneur demeurant à Strasbourg, agissant au nom et comme mandataire de Monsieur Emanuel Worms de Romilly, sous intendant militaire, officier de la Légion d’Honneur demeurant à Paris avenue Gabrielle numéro 24 (a vendu)
Premierement à Monsieur Georges Joseph Caillet, prêtre chanoine honoraire de l’église primatiale de St André à Bordeaux, Secondement à Monsieur Jean Chevaux, prêtre, Troisièmement à Monsieur Jean Baptiste Prosper Fontaine, également prêtre, tous trois demeurant à Bordeaux rue de Lalande numéro 8, Et à Monsieur Dominique Clouzet, directeur de la Ferme école de St Rémy (département de la Haute Saône), Monsieur Clouzet ici présent stipulant et acceptant tant pour lui que Messieurs Caillet, Chevaux et Fontaine (…) Et déclarant que ses mandants et lui entendent acquérir solidairement et indivisément entre eux l’immeuble et dépendances qui vont être désignés pour en jouir en commun et en usufruit viager aussi longtemps qu’ils vivront et pour la toute propriété appartenir au seul survivant d’entre eux
Désignation. Une maison consistant en trois corps de logis, cour, jardin, puits, écuries, remises, droits, appartenances et dépendances sise en cette ville rue des Juifs N° 40 donnant par derrière dans la rue des freres, d’un côté au Sieur Sellgen menuisier et au sieur Schmitt brasseur de l’autre au Sieur Müller patissier et au docteur Schaeffer, Tel que cet immeuble se trouve poursuit et comporte présentement (…) de plus avec les objets mobiliers sont la description suit savoir, au Premier corps de logis et au corps de logis latéral, Premièrement la cheminée au salon blanc du premier étage
Secondement une autre dans la chambre à côté du salon
Troisièmement une glace et une cheminée dans une autre chambre
Quatrièmement de grandes armoires vitrées dans une pièce servant d’antichambre
Au corps de logis du fond, Cinquièmement au rez de chaussée deux poêles en fayence avec tuyaux et pierres dont un grand et un petit
Sixièmement au premier étage deux glaces et deux cheminées
Septièmement au deuxième étage dans le logement de M. Fée une cheminée
Huitièmement une pompe avec son auge dans la cour
et neuvièmement enfin tous les volets et jalousies qui sont attachés à la maison qui ne possede pas de doubles fenêtres
Etablissement de la propriété. Monsieur Emanuel Worms de Romilly est devenu propriétaire de la maison sus désignée au moyen de l’acquisition qu’il en a faite de Monsieur Léopold Samuel négociant et Madame Clara Dreyfus son épouse demeurant à Strasbourg suivant contrat passé devant M° Lacombe notaire à Strasbourg le 19 octobre 1822, transcrit au bureau des hypothèques de cette ville volume 154 numéro 30. Cette acquisition a eu lieu moyennant un prix de 28.000 francs (…) Lors de son acquisition Monsieur Emanuel Worms de Romilly était marié sous le régime de la communauté de biens avec Madame Zélie Ratisbonne suivant contrat de mariage passé devant ledit Me Rencker le 28 février 1822, cette dernière Dame est décédée en 1826 en délaissant pour seul héritier Monsieur Henri Louis Félix Worms de Romilly son fils né le 25 avril 1824 ainsi que le constate l’intitulé de l’inventaire dresse par ledit Me Rencker le 8 décembre 1826. Mais Monsieur Worms de Romilly père est demeuré seul propriétaire de la maison dont il s’agit par suite de la renonciation qui a été faite d’entre lui et son épouse au nom de son fils suivant déclaration faite au greffe du tribunal civil de Strasbourg le 2 janvier 1827 en vertu de l’autorisation accordée à cet effet par le conseil de famille dudit mineur aux termes d’une délibération prise sous la présidence de Monsieur le Juge de paix du canton Est de Strasbourg le 30 décembre prédédent.
Monsieur Samuel susnommé était propriétaire de ladite maison au moyen de l’acquisition qu’il en avait faite de Madame Françoise Delamotte Villeneuve veuve Delahaye [Henri Jean Baptiste Pierre Delahaye, propriétaire à Strasbourg] susommée suivant contrat passé devant Me Lacombe notaire à Strasbourg le 21 avril 1806 transcrit au bureau des hypothèques de cette ville le 8 mai suivant volume 52 numéro 58 moyennant un prix de 60.000 francs (…) Monsieur et Madame Delahaye avaient acquis ledit immeuble de Monsieur Philippe Jacques Lauth meunier et Dame Marie Madeleine Vogt, conjoints à Strasbourg aux termes d’un contrat passé devant Me Stoeber notaire en cette ville le 16 ventôse an VII. Monsieur Delahaye étant décédé, sa veuve et demeurée seule propriétaire de ladite maison tant en qualité de commune en biens avec feu son mari que comme légataire universelle de la succession en propriété aux termes au testament olographe de ce dernier en date de Paris le 14 février 1807 enregistré à Strasbourg le 24 mai 1808 et déposé pour minute audit Me Lacombe conformément à une ordonnance de Monsieur le président du tribunal de Strasbourg en date du 5 mai 1808. Madame Delahaye a été envoyée en possession du legs universel à elle fait aux termes d’une autre ordonnance rendue par Monsieur me Président du dit tribunal le premier juillet suivant.
Lesdits sieur et Dame Lauth avaiat acquis ladite maison du Sieur Jean Fabian de Strasbourg suivant contrat de vente passé devant ledit Me Stoeber le 9 pluviôse an III. Enfin le sieur Fabian était devenu adjudicataire de ladie maison qui provenant de biens confisqués sur l’émigrté Bolbeck suivant procès verbal d’enchère dressé eu Directoire du district de Strasbourg le 26 ventôse an II. (…) Prix, 50.000 francs (…)
Etat civil du vendeur. Monsieur Emanuel Worms de Romilly n’a pas contracté d’autre mariage que celui qui l’unissait à Madame Julie Ratisbonne
acp 406 (3 Q 30 121) f° 100-v du 5.2.
Hypothèque de Strasbourg, Transcription reg. 541 (2765) n° 102 du 11. fév. 1852

Déclaration de mutation après la mort de Dominique Clouzet et de Prosper Fontaine. Les frais de construction (10 000 francs) y sont mentionnés.

1861 (2.9.), Enregistrement de Strasbourg, ssp 134 (3 Q 31 633) f° 7
A comparu Mr Heinrich Directeur de l’école des frères de Marie demeurant à Strasbourg agissant au nom et comme chargé des intérêts de M.M. 1° Georges Joseph Caillot prêtre chanoine honoraire de l’église St André à Bordeaux, 2° Jean Chevaux aussi dem. à Bordeaux, lequel a fait la déclaration suivante
Par acte passé devant Me Noetinger notaire à Strasbourg le 27 janvier 1852 enregistré le 6 février suivant, Messieurs 1° Georges Joseph Caillot, prêtre chanoine honoraire de l’église de St André à Bordeaux y demeurant, 2. Jean Chevaux, prêtre dem. à Bordeaux, 3° Jean B.ste Prosper Fontaine, également prêtre à Bordeaux, 4° Dominique Clouzet, directeur de la ferme école de St Rémy (département de la Haute Saône), ont fait l’acquisition d’une maison sise à Strasbourg rue des Juifs N° 40 donnant par derrière dans la rue de freres, moyennant 50.000 francs dont 20.000 francs payés comptant entre les mains du vendeur Emanuel Worms de Romilly sous intendant militaire à Strasbourg. Il a été stipulé audit acte que les acquéreurs déclarent acquérir solidairement et indivisément entre eux l’immeuble désigné pour en jouir en commun en usufruit viager aussi longtemps qu’ils vivront et pour la toute propriété en appartenir au seul survivant d’eux.
Le comparant reconnaît que depuis l’acquisition du 27 janvier 1852 diverses grosses réparations ont été faites à la maison acquise pour lesquelles il a été dépensé une somme de 10.000 francs, prix porté cidessus 50.000 total 60.000 francs
Deux des acquéreurs sont décédés, 1° Dominique Clouzet le 27 février 1861 à Paris, 2° sieur Prosper Fontaine le 3 juin 1861 à Bordeaux et le comparant déclare conformément à l’art. 4 de la loi du 27 ventôse an IX et aux arrêts de cassation des 15 décembre 1852, 12 juillet 1853 vouloir acquitter les droits de mutation par suite du décès de Mr Fontaine
seulement une demande en remise du double droit encouru pour n’avoir pas aquitté les droits de mutation dans les trois mois du décès de Mr Clouzet ayant été adressée à son Excellence le ministre des finances les 23 avril dernier
Liquidation des droits Mr Fontaine était propriétaire du quart de l’immeuble ci 15.000. Par suite du décès de M Clouzet il avait droit à un tiers de 15.000 ci 5000 total 20.000 francs
Reçu 5,50 % 1100 francs

Déclaration de mutation après la mort de Dominique Clouzet

f° 28-v, 16. 8.bre – A comparu Mr Heinrich Directeur de l’école des frères de Marie demeurant à Strasbourg agissant au nom et comme chargé des intérêts de M.M. 1° Georges Joseph Caillot prêtre chanoine honoraire de l’église St André à Bordeaux, 2° Jean Chevaux aussi demeurant à Bordeaux, lequel a fait la déclaration suivante
Par acte passé devant Me Noetinger notaire à Strasbourg le 27 janvier 1852 enregistré le 6 février suivant, Messieurs 1° Georges Joseph Caillot, prêtre chanoine honoraire de l’église de St André à Bordeaux y demeurant, 2. Jean Chevaux, prêtre dem. à Bordeaux, 3° Jean Baptiste Prosper Fontaine, également prêtre à Bordeaux, 4° Dominique Clouzet, directeur de la ferme école de St Rémy (département de la Haute Saône), ont fait l’acquisition d’une maison sise à Strasbourg rue des Juifs N° 40 donnant par derrière dans la rue de freres, moyennant 50.000 francs dont 20.000 francs payés comptant entre les mains du vendeur Emanuel Worms de Romilly sous intendant militaire à Strasbourg. Il a été stipulé audit acte que les acquéreurs déclarent acquérir solidairement et indivisément entre eux l’immeuble désigné pour en jouir en commun en usufruit viager aussi longtemps qu’ils vivront et pour la toute propriété en appartenir au seul survivant d’eux.
Le comparant reconnaît que depuis l’acquisition du 27 janvier 1852 diverses grosses réparations ont été faites à la maison acquise pour lesquelles il a été dépensé une somme de 10.000 francs, prix principal 50.000 total 60.000 francs
Dominique Clouzet l’un des acquéreurs et décédé p Paris le 27 février 1861 et le comparant déclare vouloir acquitter les droits de mutation résultant du décès, conformément à l’article 4 de la loi du 27 ventôse an IX et arrêts de cassation des 15 décembre 1852, 12 juillet 1853
Par décision ministérielle du 27 septembre dernier, lettre du la Direction di 9 octobre 1861 n° 1809 il est fait remse du double droit encouru pour n’avoir pas aquitté les droits de mutation dans les trois mois du jour du décès de Mr Dominique Clouzet.
Un quart de la maison rue des Juifs n° 40 ancien appartenait au défunt ci 15.000.
Reçu 5,50 % 825 francs

Jean Pierre Seelgen et Catherine Sophie Hurst, propriétaires de la maison voisine (actuel n° 14), passent avec leurs voisins une convention par lequelle ils cèdent la mitoyenneté de leur mur et règlent l’écoulement des eaux, notamment celles du bâtiment latéral en construction au n° 12

1854 (5.8.), Me Noetinger
sont comparus 1° Monsieur Jean Pierre Seelgen menuisier et Dame Catherine Sophie Hurst sa femme de lui autorisée à l’effet des présentes demeurant et domiciliés à Strasbourg rue des Juifs N° 39, propriétaires de la Maison où ils demeurent d’une part
2° Monsieur Louis Heinrich directeur de l’établissement de la société de Marie à Strasbourg demeurant et domicilié en ladite ville Rue des Juifs N° 40, agissant pour le compte et au nom de Monsieur Georges Joseph Caillet, pretre et chanoine honoraire de l’Eglise primatiale de Saint André de Bordeaux, Monsieur Jean Chevaux, pretre, Monsieur Jean Baptiste Prosper Fontaine, également pretre, tous trois demeurant à Bordeaux Rue de Lalande Numéro 8, et Monsieur Dominique Clouzet Directeur de la ferme Ecole de Saint Remy département de la haute Saône demeurant aujourd’hui en ladite ville de Bordeaux
Lesquels pour la commodité de leurs héritages respectifs et dans le but d’Eviter toutes difficultés ont fait et arrêté ce qui suit. Article premier. Monsieur et Madame Seelgen cedent et abandonnent avec toute garantie solidaire de fait et de droit, contre tous troubles evictions, dettes, provilèges, hypothèques à Messieurs Caillet, Chevaux, Fontaine et Clouzet, pour lesquels accepte Monsieur Heinrich, La mitoyenneté du pignon de leur maison, pour par Mesieurs Caillet et consors en faire, jouir et disposer comme bon leur semblera à compter de ce jour. Toutefois ils se conformeront aux prescriptions des articles 655 et suivants du Code Napoléon,
Article 2. Les époux Seelgen s’obligent d’ici à un mois de faire fermer et murer à leurs frais toutes les ouvertures et croisées se trouvant dans le pignon. Cette fermeture ne d’étendra cependant pas à la demi fenêtre au premier étage donnant dans la rue des Juifs que les époux Seelgen entendent conserver en l’etat ou elle se trouve en ce moment, et par laquelle ils se réservent le droit de vue.
Article 3. L’écoulement des eaux pluviales de la partie de devant des maisons Numéros 39 et 40 se fera au moyen des gouttières à établir aux frais de Messieurs Caillet, Chevaux, Fontaine et Clouzet sur le devant et sur la propriété de ces Messieurs, au surplus les parties reconnaissent que les constructions faites à ce jour dans la Maison Numéro 40 indiquent suffisamment l’endroit destiné à recevoir ces gouttières.
Article 4. Messieurs Caillet et consors auront le droit de diriger les eaux pluviales de la partie du bâtiment latéral aujourd’hui en Construction dans la cour des Epoux Seelgen. Les conduits à établir recevront en même temps les eaux ménagères de la maison desdits Epoux Seelgen.
Article 5. L’établissement des conduits d’eau dont s’agit ci-dessus sauf ceux destinés à la conduite des eEaux ménagères, paragraphe deux article quatre, le tout à la charge de Messieurs Caillet et consorts, les conduits seront assez larges pour ne gener en rien l’écoulement des eaux dont il s’agit.
Article 6. Les concessions de mitoyenneté et autres dont il s’agit ont été faites et arrêtées Moyennant une indemnité une fois payée de 1500 francs en faveur des époux Seelgen, laquelle somme Monsieur Heinrich en qualité qu’il agit oblige Messieurs Caillet, Chevaux, Fontaine et Clouzet solidairement entre eux de payer (…)
Article 7. a la sureté de quoi tous Droits et actions demeurent réservés aux époux Seelgen jusqu’à parfait et intégral payement de l’indemnité de 1500 francs stipulée d’autre part.
Article 8. Les conduits d’eau dont il est question aux articles précédents une fois établis, l’entretien de ceux donnant sur la rue est à la charge de chacune des parties par moitié, et ceux donnant dans la cour des époux Seelgen est à la charge de Messieurs Caillet et consors depuis le faite de leur propriété jusqu’à la jonction des tuyaux destiné à la conduite des eaux ménagères des époux Seelgen, et à la charge des dits Epoux Seelgen à partir de cette jonction. (…)
Etat civil des époux Seelgen, les époux Seelgen declarent qu’ils sont mariés en premières noces sous le régme de la communauté réduite aux acquêts aux termes de leur contrat de mariage reçu par Me Lacombe notaire à Strasbourg le 9 décembre 1844, qu’ils n’ont jamais été tuteurs ni curateurs ni chargés d’un emploi emportant hypothèque légale.
Etablissement de la propriété, la maison des époux Seelgen dont fait partie les droits de mitoyenneté et de servitude ci-dessus établis dépend de la succession de Jean Pierre Seelgen père menuisier décédé à Strasbourg le 2 juillet 1847 (…)
acp 432 (3 Q 30 147) f° 50 du 16.8.
Hypothèque de Strasbourg, Transcription reg. 592 (2249) n° 37 du 22 aout 1854

Georges Joseph Caillet et Jean Chevaux font dresser un cahier des charges pour vendre la maison

1872 (28.5.), Strasbourg 1 (190), Not. Alfred Ritleng aîné n° 7692
Cahier des charges – a comparu Monsieur Georges Hopfner, Directeur du Pensionnat des Frères de Marie à Strasbourg, demeurant en la dite ville, Rue des Juifs N° 12, agissant en qualité de mandataire de spécial 1° de Monsieur Georges Joseph Caillet, propriétaire demeurant à Paris rue du Montparnasse Numéros 24 et 25, 2° et de Monsieur Jean Chevaux, Propriétaire demeurant à Paris même rue et mêmes numéros (…) a requis le soussigné notaire Ritleng de dresser le Cahier des charges, clauses et conditions sous lesquelles il entend procéder à la vente par adjudication publique d’un immeuble appartenant à Messieurs Caillet et Chevaux ses mandants et situé à Strasbourg rue des Juifs N° 40.
Désignation de l’immeuble à vendre. Une grande Propriété de la superficie d’environ 945 mètres carrés, consistant en deux corps de logis, deux cours, puits, droits, aisances, appartenances et dépendances située à Strasbourg rue des Juifs N° 40 actuellement n° 12 donnant par derrière sur la rue des frères où elle porte le Numéro 9 et par devant sur la rue des Juifs, tenant d’un côté à Monsieur Selgen et à Monsieur Schmitt, de l’autre à M. Muller patissier et à Monsieur le Docteur Schaeffer.
Origine de la propriété du Chef des vendeurs. Cet immeuble avait été acquis par Messieurs Caillet et Chevaux sus nommés et par Messieurs Jean Baptiste Prosper Fontaine, de Bordeaux, et Dominique Clouzet, Directeur de la ferme école de St Remy (Haute Saône), de Monsieur Emanuel Worms de Romilly, sous intendant militaire, Officier de la Légion d’honneur, demeurant à Paris aux termes d’un Contrat de vente passé devant Me Noetinger, notaire à Strasbourg le 27 janvier 1852, enregistré et transcrit. Dans ce contrat il est dit que les acquéreurs ont fait l’acquisition de cet Immeuble solidairement et indivisément entre eux pour en jouir en commun en usufruit viager, aussi longtemps qu’ils vivront et pour la toute-propriété en appartenir au seul survivant d’eux. Aujourd’hui par suite du décès de Mr Clouzet arrivé à Paris le 27 février 1861 et du décès de Monsieur Fontaine à Bordeaux le 3 juin de la même année, la jouissance et la propriété du dit immeuble sont réunies sur les têtes e Messieus Caillet et Chevaux seuls.
Origine de la propriété du Chef des précédents propriétaires. Monsieur Worms de Romilly avait acquis cet Immeuble de Monsieur Léopold Samuel négociant et de Dame Clara Dreyfus son épouse de Strasbourg aux termes d’un Contrat passé devant M° Lacombe notaire en ladite ville le 19 octobre 1822. Lors de l’acquisition M. Emanuel Worms de Romilly était marié sous le régime de la communauté de biens avec Dame Zélie Ratisbonne suivant contrat de mariage passé devant Me Rencker notaire à Strasbourg le 28 février 1822. Cette dame est décédée en 1826 en délaissant pour seul héritier Mr Henri Louis Félix Worms de Romilly son fils né le 25 avril 1824 ainsi que le constate l’intitulé de l’inventaire dressé par Me Rencker le 8 décembre 1826. Mais Mr Worms de Romilly père est demeuré seul propriétaire de la maison dont il s’agit par suite de la renonciation qui a été faite à la communauté d’entre lui et son épouse au nom de son fils suivant déclaration faite au greffe du tribunal civil de Strasbourg le 2 janvier 1827 en vertu de l’autorisation accordée à cet effet par le conseil de famille dudit mineur aux termes d’une délibération prise sous la présidence de Mr le Juge de Paix du Canton Est de Strasbourg le 30 décembre prédédent.
Monsieur Samuel susnommé était propriétaire de ladite maison au moyen de l’acquisition qu’il en avait faite de Madame Françoise Delamotte Villeneuve veuve Delahaye suivant contrat passé devant Me Lacombe notaire à Strasbourg le 21 avril 1810 transcrit au bureau des hypothèques de cette ville le 8 mai suivant volume 52 numéro 58. Monsieur et Madame Delahaye avaient acquis ledit immeuble de Monsieur Philippe Jacques Lauth meunier et Dame Marie Madeleine Vogt, conjoints à Strasbourg aux termes d’un contrat passé devant Me Stoeber notaire en cette ville le 16 ventôse an VII. Monsieur Delahaye étant décédé, sa veuve et devenue seule propriétaire de ladite maison tant en qualité de commune en biens avec feu son mari que comme légataire universelle de la succession en propriété aux termes au testament olographe de ce dernier en date à Paris le 14 février 1807 enregistré à Strasbourg le 24 mai 1808 et déposé pour minute au susdit Me Lacombe conformément à une ordonnance de Monsieur le président du tribunal de Strasbourg en date du 5 mai 1808. Madame Delahaye a été envoyée en possession du legs universel à elle fait, aux termes d’une autre ordonnance rendue par Mr le Président du dit tribunal le premier juillet suivant.
Les Sieur et Dame Lauth avaient acquis ladite maison du Sieur Jean Fabian de Strasbourg suivant contrat de vente passé devant ledit Me Stoeber le 9 pluviôse an III. Enfin le sieur Fabian s’était rendu adjudicataire de ladie maison qui provenant de biens confisqués sur l’émigrté Bolbeck suivant procès verbal d’enchère dressé au Directoire du district de Strasbourg le 26 ventôse an II.
Charges, clauses et conditions (…) Article 2 (…) Monsieur Hopfner comparant déclare que suivant contrat passé devant Me Noetinger et son Collegue notaires à Strasbourg le 5 août 1854, il est intervenu entre les propriétaires de l’immeuble en question et Monsieur Jean Pierre Seelgen menuisier et Dame Catherine Sophie Hurst son épouse de Strasbourg, propriétaires de l’immeuble voisin situé rue des Juifs Numéro 39 actuellement n° 14 une convention au sujet de l’établissement d’un mur mitoyen dont la teneur littérale suit, savoir
Les parties pour la commodité de leurs héritages respectifs et dans le but d’éviter toute difficulté ont fait et arrêté ce qui suit 1° Monsieur et Madame Seelgen cedent et abandonnent avec toute garantie solidaire de fait et de droit à Messieurs Caillet et consors, pour lesquels accepte Mr Heinrich, La mitoyenneté du pignon de leur maison, pour par Mesieurs Caillet et consors en faire, jouir et disposer comme bon leur semblera à compter de ce jour. Toutefois ils se conformeront aux prescriptions des articles 655 et suivants du Code Napoléon, 2° Les époux Seelgen s’obligent d’ici à un mois de faire fermer et murer à leurs frais toutes les ouvertures et croisées se trouvant dans le pignon. Cette fermeture ne d’étendra cependant pas à la demi fenêtre au premier étage donnant dans la rue des Juifs que les époux Seelgen entendent conserver en l’Etat ou elle se trouve en ce moment et par laquelle ils se réservent le droit de vue. 3° L’écoulement des eaux pluviales de la partie de devant des maisons numéros 39 et 40 se fera au moyen des gouttières à établir aux frais de Messieurs Caillet et consorts sur le devant et sur la propriété de ces Messieurs. Au surplus les parties reconnaissent que les Constructions faites à ce jour dans la maison Numéro 40 indiquent suffisamment l’endroit destiné à recevoir ces gouttières. 4° Messieurs Caillet et consors auront le droit de diriger les eaux pluviales de la partie du bâtiment latéral dans la cour des Epoux Seelgen. les conduits à établir à cet effet recevront en même temps les eaux ménagères de la maison desdits Epoux Seelgen. 5° L’établissement des conduits d’eau dont s’agit ci-dessus sauf ceux destinés à la conduite des eaux ménagères paragraphe deux article quatre seront à la charge de Messieurs Caillet et consorts. Ces conduits seront assez larges pour ne gener en rien l’écoulement des eaux dont il s’agit. 6° article sans intérêts, 7° article sans intérêts. 8° Les conduits d’eau dont est question une fois établis, l’entretien de ceux donnant sur la rue est à la charge de chacune des parties contractantes par moitié. Et ceux donnant dans la cour des époux Seelgen est à la charge de Mrs Caillet et consors depuis le faite de leur propriété jusqu’à la jonction des eaux ménagères des époux Seelgen, et à la charge des époux Seelgen à partir de cette jonction.
(…) Article 10. Au sujet de l’état civil des vendeurs il est déclaré qu’ils sont tous deux célibataires majeurs et qu’ils ne sont chargés d’aucune tutelle curatelle ni d’aucune fonction acquéreur emportant hypothèque légale.
Mise à prix 160.000 francs
acp 601 (3 Q 30 316) f° 170-v du 1.6. – N° 1624. registrirt den 1. Juni 1872 folio 170.

Georges Joseph Caillet et Jean Chevaux louent leur propriété à Maurice Levi en passant avec lui une promesse de vente

1872 (5.8.), Strasbourg 1 (191), Not. Alfred Ritleng aîné n° 7780
a comparu Monsieur Georges Hopfner, Directeur du Pensionnat des Frères de Marie à Strasbourg, demeurant en la dite ville, Rue des Juifs N° 12, agissant en qualité de mandataire de spécial 1° de Monsieur Georges Joseph Caillet, propriétaire demeurant à Paris rue du Montparnasse Numéros 24 et 25, 2° et de Monsieur Jean Chevaux, Propriétaire demeurant à Paris même rue et mêmes numéros (…) donne à bail à loyer pour six années consécutives qui courront du premier octobre 1872 et finiront à pareil jour de l’année 1878
à Monsieur Maurice Levi, Propriétaire domicilié et demeurant à Strasbourg
Une propriété de la superficie d’environ 945 mètres carrés, consistant en deux corps de logis, deux cours, puits, droits, aisances, appartenances et dépendances située à Strasbourg rue des Juifs N° 40 actuellement N° 12 donnant par derrière sur la rue des frères où elle porte le Numéro 9 et par devant sur la rue des Juifs, tenant d’un côté à Monsieur Selgen et à Monsieur Schmitt, de l’autre à M. Muller patissier et à Monsieur le Docteur Schaeffer, telle que cetet propriété est décrite dans un cahier des charges dressé par le soussigné notaire Ritleng le 28 mai dernier enregistré
Laquelle propriété Monsieur Levi a déclaré bien connaître pour l’avoir visitée dans l’intention d’en devenir locataire
(…) Le Loyer annuel est fixé à la somme de 7200 francs
Promesse de Vente. Par ces mêmes présentes et comme condition du Bail, Monsieur Hopfner comparant ès qualité qu’il agit confère à Monsieur Levi la faculté d’acquérir pendant la durée du dit bail la propriété ci-dessus indiquée formant l’objet de ce bail. La vente devra être réalisée soit au profit de Monsieur Levi lui-même soit au profit de toute autre personne qu’il présentera ou du Command qu’il élira moyennant le prix de 160.000 francs à compte duquel Monsieur Levi devra payer 30.000 francs à Monsieur Lehr créancier hypothécaire
acp 606 (3 Q 30 321) f° 92 du 6.8.

Principal locataire, Maurice Levi loue une partie du bâtiment donnant dans la rue des Frères au restaurateur Guillaume Krüger

1872 (20.8.), Strasbourg 1 (191), Not. Alfred Ritleng aîné n° 7794
Bail – Erschien H. Maurice Levi, Eigenthümer in Straßburg wohnhaft, handelnd als Hauptlehner von Herrn Georges Joseph Caillet, Eigenthümer wohnhaft in Paris rue du Montparnasse Numéros 24 et 25 und Jean Chevaux, Eigenthümer wohnhaft in Paris in derselben Straße und demselben Haus (…) Welcher erklärt zu verlehnen auf neun oder zwölf auf einander folgende Jahre die vom 29. September 1872 ablaufen werden, mit der Befugnus für die Parthen, die Lehnung nach Ablauf der einen oder der andern der obenangegebenen Perioden mittelst einer vorläufigen und beiderseitigen Aufkündung von acht Monaten zu brechen (…)
An Herrn Wilhelm Krüger, Restaurateur wohnhaft zu Straßburg gegenwärtig und annehmend
nachher verzeichnete Lokalitäten eines in Straßburg gelegenen Hauses Bruderhoffsgasse N° 9 nämlich 1° den Erdgeschos und den ersten Stock des zwischen den beiden Höfen gelegenen Hauses, mit allen Zugehörigkeiten zwischen der Bruderhoffsgasse und den beiden Treppen die sich links und rechts die eine der andere gegenüber im Vorderhof befinden,
2° zwei Dachstuben in besagtem Hause
3° den gantzen Keller unter besagtem Hause ohne Ausnahme und eine Abtheilung auf dem Speicher, Abtritte im ersten Stock wie im Erdgeschoß, den gantzen Hoff auf die Bruderhofsgaß,
4° den gemeinschaftlichen Gebrauch des Brunnens und der beiden obenangegebenen Treppen mit den andern Lehnern des Hauses
Die Lehnung ist unter folgenden Lasten derer der Lehner sich verpflichtet (…) 6° Er hat für sich den Eingang von der Bruderhofsgasse, H. Levi gewährt ihm auch den Eingang von der Judengasse, behält sich aber das Recht vor, den Eingang von der Bruderhofsgasse auch für sich zu benutzen. Solte H Levi das Haus verkaufen, so fällt dieses gegenwärtige Recht weg.
7° des jährliche Miethzins ist auf 6000 Franken festgesetzt
acp 608 (3 Q 30 322) f° 26 du 20.8.

La maison appartient ensuite à Moïse dit Maurice Levi. Originaire d’Ingwiller il épouse en 1852 Esther Levy de Marmoutier

Mariage, Marmoutier (n° 3)
Le 29 janvier 1852 à quatre heures du soir. Acte de mariage de Moïse Levi, âgé de 31 ans, né à Ingwiller le 6 octobre 1820, négociant domicilié à Strasbourg fils légitime de Baruch Levi, âgé de 59 ans, marchand de bestiaux, domicilié à Ingwiller, ci présent et consentant, et de Jeannette Levi âgé de 58 ans, domiciliée à Ingwiller ci présente et consentante, Et d’Esther Levi, âgée de 22 ans, née à Marmoutier le 8 juin 1829 domiciliée à Marmoutier, fille légitime d’Abraham Levi âgé de 60 ans, commerçant et de Jeannette Loewel âgée de 60 ans, domiciliée à Marmoutier ci présents et consentants – contrat de mariage reçu pardevant Me Baur notaire à la résidence de Marmoutier le 29 janvier 1852 (signé) M Levi, Esther Levy (i 4)

Esther Levy meurt en 1868 en délaissant cinq enfants
1868 (19.10.), Strasbourg 1 (184), Not. Alfred Ritleng (fils) n° 6117
Inventaire de la communauté de biens qui a existé entre Moyse dit Maurice Levi et Esther Levy
L’an 1868 le 19 octobre en la demeure de Mr Levi ci après nommé à Strasbourg. A la requête et en présence de Monsieur Moyse dit Maurice Levi, propriétaire domicilié et demeurant à Strasbourg, agissant 1° à cause de la communauté de Biens qui a existé entre lui et Dame Esther Levy son épouse défunte, aux termes de leur contrat de mariage dressé par M° Bauer notaire à Marmoutier le 29 janvier 1852 enregistré, 2° Et comme tuteur légal de Lucie Levi née le 16 octobre 1852. Victor Henri Isidore Levi né le 25 avril 1854, Charles Albert Levi né el 30 mai 1855, Georges Levi né le 22 mars 1858, Berthe Levi née le 27 juillet 1861, ses cinq enfants mineurs nés de son mariage avec feue Madale Esther Levy, 3° Et comme ayant la jouissance légale des biens de ses enfants mineurs. Et en présence de Monsieur Michel Levy, Négociant domicilié et demeurant à Marmoutier, agissant et qualité de subrogé tuteur desdits enfants mineurs Levi (…) habiles à se dire et porter héritiers chacun pour un 5° de feu Madame Levi leur mère décédée à Strasbourg le 20 avril 1868

acp 576 (3 Q 30 291) f° 77-v du 21.10. (succession déclarée le 20. 8.bre 1868)
Communauté, maison estimé 3499
Une usine sise à Strasbourg place dit Zorn
Une maison rue de la Hache N° 2
succession, garde robe estimée 951
acp 579 (3 Q 30 294) f° 97 du 12.1. (vacation du 4 janvier) Communauté immobilière. Une propriété située dans la banlieue de Strasbourg au lieu dit Robertsau quartier bleu N° 15 formant un seul enclos connu sous le nom de Teichchoff
$ 529
97 ares 20 de terres à Bouxwiller, créances 14.147
Succession, 2 ha 2 are 6 terres ban de Bürckenwald
moitié d’une maison au dit ban
75 ares 74 terres ban de Weshausen
2 ares 50 terre ban de Kleingoeft
2 ares 84 terre ban d’Ingenheim
reprises pour héritages 23.016 – Passif 203.500

Le notaire dresse le procès verbal de non-comparution des enfants et héritiers à l’ouverture de la liquidation de la communauté qui a existé entre Moïse dit Maurice Levi et sa femme Esther Levi,.
1887 (31.10.), M° Ritleng l’aîné
Eröffnungsprotokoll zur Theilung der Gütergemeinschaft bestanden zwischen Moses genannt Moritz Levi, Eigenthümer hier, und dessen verstorbenen Ehefrau Esther geb. Levy, die letztere beerbt durch ihre Kinder
1) Lucie Levi, Ehefrau des Kaufmans Carl Bloch beide hier, 2) Victor Heinrich Isidor Levi, Kaufmann hier, 3) Karl Albert Levi, Kaufmann in Paris, 4) Georg Levi, Kaufmann in Paris, 5) Bertha Levi, großjährig ohne Gewerbe hier
Das Nichterscheinen der Kinder Levi wird beurkundet
acp 794 (3 Q 30 509) f° 41 n° 2702 du 2.11.

Propriétaire inscrit au cadastre en 1930, le médecin Paul Vonderweidt épouse Marguerite Koller en 1916.


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.