Thomann (rue) : Thomannloch


Le Thomenloch désigne la rue à l’arrière de la Haute-Montée et du Vieux-Marché-aux-Vins. Il avait son entrée principale au bout des Petites Boucheries, à l’angle où se trouvait l’auberge au Rocher-du-Sapin (zum Tannenfels, actuellement le bâtiment d’angle du Printemps). Quatre ruelles se dirigeaient vers le canal à partir de cette entrée, du côté de l’église Saint-Pierre-le Jeune. La première était la ruelle de l’Ours (Bärengässel) dont les maisons vers l’est donnaient aussi sur la ruelle suivante, la ruelle du Noyer. L’actuelle rue du Noyer a été formée dans les années 1830 en démolissant les maisons qui donnaient à la fois dans l’une et dans l’autre ruelle. La ruelle suivante faisait face à la façade arrière du Rocher du Sapin, la ruelle du Roitelet (Gollengässel, puis Zaunköniggäsel), plus anciennement rue longue ou rue Lang (Langgässel). Le nom de rue Goll, traduit en roitelet, est tiré du propriétaire de la maison à l’entrée de la rue du XVIII° siècle (plan Blondel, III 101, dans le répertoire des propriétaires sous le nom de Salomé Gaul). Le nom dialectal de Goll pour désigner le roitelet a été remplacé par celui plus canonique de Zaunkönig à la fin du XVII° siècle. La dernière ruelle était la ruelle de Marbach ou de la Fontaine de Jouvence (Marbachgässel, Jungbronnengässel). Le nom de Marbach provient des propriétaires de la grande parcelle n° 119 sur le plan Blondel. La ruelle Marbach est devenue l’impasse Thomann quand on a ouvert l’actuelle rue Marbach en 1870 sur cette grande parcelle.


La ruelle de l’Ours court à l’horizontale au premier plan, la rue du Noyer juste derrière, de part et d’autre de la maison qui ravance dans la rue Thomann (sur la droite). La rue du Roitelet s’ouvre derrière les deux maisons suivantes rue Thomann. La rue Marbach (ensuite impasse Thomann) encore deux maisons plus loin, l’angle oriental en haut est occupé par un des bâtiments de la cour Marbach. Le n° 8 est la partie gauche de l’avant-dernière maison (toiture à deux lucarnes) Plan-relief de 1725 (© Musée historique, cliché Thierry Hatt)

Canton III (centre)
Centre du III° canton Blondel, le Thomanloch s’étend à l’horizontale dans le carré central du haut sur le plan découpé pour le fixer à l’armature toilée. Les ruelles en partent à la verticale vers le fossé intérieur.


Seyboth pages 295-298

Thomannsgasse – Rue Thomann (page 295)

Zu dem Dumeloche 1296. Tumeloch 1296. Dummenloch 1322, 1359, 1512. Tummenloch 1371, 1478, 1505. Thomannloch 1312, 1318, 1427, 1466, 1578, 1580, 1587. Thomæ locus 1519. Tuemenloch 1371. Tumbenloch 1391. Quartier de Thoman 1786, 1790. Quartier de la Justice 1794. Rue de Thomas 1792, 1822. Rue St. Thomas 1816, 1819. (Dumeloch = lucus dominorum, Baugarten der Domherrn zum Jungen St. Peter ?) v. Gassen- und Häusernamen S. 61

Zaunköniggässchen – Ruelle du Roitelet (page 296)

Langgasse, Langgesselin 1587. Waldhansengässlein (Hermann I, S. 223). Höllen gässlein 1786. Gollengässel 1739, 1751, 1767, 1769, 1770, 1773. Gullgässel 1753 (v. Thomansgasse n° 9 ?). Zaunschlupfersgasse 1789. Zaunkönigsgasse 1793. Rue de la Balance 1794.

Marbachgasse – Rue Marbach (page 296)
(Depuis 1870)

Jungbronnengesselin 15. Jahrh. 1544, 1580. Marbachgässel 1753, 1786. Rue de Marbach 18°, 1857. Rue de la Bruyère 1794. Kranichgässel 1835. Impasse Thoman 1858.

Nussbaumgasse – Rue du Noyer (page 298)

Nusseboumesgesselin, mit Gärten, stosset hinden uf der Stat Ringmure 1322, 1478. Nussbaumgesselin 1580. 17., 18. Jahrh. Thurngesselin 1587 (v. n° 1) Diese Gasse wurde 1832-1838 durch Abbruch der Häuser, die auf ihrer andern Seite die Bärengasse bildetern erweitert. Bärengässlein 18. Jahrh. Rue du Tilleul 1794. Rue du Petit Ours 1816, vulgo Stotzengase (v. Thomannsgasse n° 9)

Edition en français, page 703

De toute la série des ruelles et impasses qui coupaient jadis la rue Thomann, il ne reste plus aujourd’hui que la rue de la Gare dont il a été question plus haut ; la rue du Noyer, considérablement élargie en 1838 par la suppression de l’ancienne rue de l’Ours ; la ruelle du Roitelet qui a gardé à peu près son ancienne physionomie ; l’impasse Thomann, également à peu près intacte ; et la rue Marbach, percée en1870 sur une partie de l’ancien cul-de-sac Marbach.

Les vieux noms de Dumeloche (1296), Thomannloch (1312) qui se retrouvent, par parenthèse, à Wangen et probablement dans bien d’autres localités, semblent désigner, selon l’hypothèse ingénieuse proposée par l’auteur de Strassburger Gassen- und Häusernamen (édition de 1888, p. 61), le verger ou lieu de promenade des chanoines de Saint-Pierre-le-Jeune (Lucus dominorum, der Dumherrn Loch)


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.