Maroquin (rue du) : Kurbengasse


La rue du Maroquin (Kurbengasse) qui descend de la cathédrale vers les Grandes boucheries porte le nom des cordonniers qui s’y étaient établis. Kurdewan désigne en effet le cuir, en particulier celui de Cordoue. Le nom qui équivaut ainsi à Schuhmachergasse, rue des cordonniers, se rencontre sous diverses formes au fil du temps : Kurdewangasse, Kurwengasse, Kurbengasse, Korbengasse (d’où la traduction en rue des Corbeilles). Kurbengasse, Kurbangasse a aussi été interprété comme (San)k Urbangasse, d’où rue Saint-Urbain au XVIII° siècle. Le canton Saint-Urbain hors les murs résulte d’une interprétation comparable : le cimetière établi à la Kurbau (composé en Au, noue ou prairie humide) prend à la même époque le vocable de Saint-Urbain.
Il ne reste aucune des maisons de l’alignement oriental de la rue, sauf à l’extrémité vers les Grandes Boucheries, démolies en 1856 pour faire place à l’Ecole de Santé militaire (actuellement poste et Cabinet des estampes). De nombreuses maisons anciennes occupent l’alignement occidental, sauf celles détruites par les bombardements de 1944.

La rue du Maroquin se trouve sur la gauche du plan (canton VI du plan Blondel, 1765) : elle remonte des Grandes boucheries (teintées en orange) vers la cathédrale teintée en violet

Canton VI (ouest)
Partie occidentale du VI° canton, plan Blondel (1765,
exemplaire qui représente l’état réel sans les modifications de Blondel, ADBR 2 L Plan 6)


La rue du Maroquin après démolition des maisons (1857). Le numéro 4 se trouvait à l’extrême droite de l’image (Photographie de Charles Winter, Musées de Strasbourg)
Carte postale qui représente le même endroit


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.