4, rue Joseph Massol


Rue Joseph Massol n° 4, maison Ritleng, 1884-1885 – VI 420 (Blondel) – O 406 puis section 26, parcelle 3 (cadastre)

Emplacement de l’ancien Chantier des Charpentiers (Zimmerhoff)

Joseph Massol 4 (juin 2015)
La maison Ritleng, façade vers le canal (mars 2018), façades est et nord (été 2015)

Zimmerhof (aquerelle de Hoffet)Zimmerhof 1882
Le corps de garde à gauche, puis un hangar, la petite et la grande maison
(aquarelle de Hoffet, vers 1830, reproduite dans Strasbourg, Panorama monumental et architectural)
L’ancien
Zimmerhof en 1882, carte de L’Alsace en pochettes (8° série)
(Vue rapprochée de la grande maison)

La ville vend en 1818 le chantier municipal de charpenterie à l’entrepreneur et architecte Sébastien Antoine Klotz. On retrouve sur le plan dressé pour le plan-relief de 1830 (au milieu) les mêmes bâtiments que sur le plan Blondel de 1765 (à gauche), sauf le bâtiment en L dont il ne subsiste plus qu’une partie à la limite méridionale qui a été déplacée. Le canal du Faux rempart a été réaménagé en supprimant le terre-plein central et le pont. Le plan cadastral de 1836 (à droite) montre qu’on a construit deux nouveaux bâtiments, un le long du canal, l’autre à la limite méridionale, respectivement un hangar et un manège d’après la description de 1845. Le hangar qui touche au corps de garde de la Porte des Juifs (teinté de violet en haut du plan) est désormais contigu au bâtiment situé au sud et a été surhaussé comme le relate la convention passée en 1837. L’ancien chantier des charpentiers qui a son entrée à côté du corps de garde comprend alors deux maisons dans la première cour, à gauche la grande et à droite la petite pourvue d’un hangar, dans la deuxième cour trois hangars et un manège à côté de la caserne des Pontonniers qui forme la limite sud.

Plan Blondel Zimmerhoff73 Plan (1830)Plan Cadastre 1836, Zimmerhof
Plan Blondel (1765 à gauche, le Zimmerhof correspond à la partie supérieure qui porte le n° 420),
plan pour le plan-relief (vers 1830, au milieu), plan cadastral (1836, à droite)

Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830 (1), on peut voir la grande maison à gauche de la cour d’entrée en entrant sur le dessin de la cour E (repères 23 à 30, façade 26-27), l’arrière dans la cour F (repères 5-6) et le côté oriental vers le rempart entre les repères d-e des élévations de l’îlot. La petite maison à droite de la cour d’entrée est représentée aux repères 5-9 de la cour E. Le hangar entre cette maison et le corps de garde est représenté aux repères 12-15 de la cour E. Le hangar au fond de la cour le long du canal est représenté aux repères 2-4 de la cour E. Le long hangar vers le rempart est représenté aux repères 30-1 de la cour E (face ouest) et aux repères 2-4 de la cour F (faces est et nord). Les baux de 1837 et de 1845 donnent une description précise des lieux. Gustave Klotz passe en 1837 une convention avec le Génie militaire après avoir fait reconstruire le hangar attenant au corps de garde.

73 Cour E (1-5)73 Cour E (5-17)73 Cour E (17-1)73 Cour F73 Elévations c-s
Elévations pour le plan-relief de 1830, îlot 73 et cours E, F

Suite à un bail passé fin 1861, les parties font dresser l’année suivante un état des lieux auquel sont annexées neuf planches de plans. Le bâtiment qui y figure sous la lettre C correspond sans doute à une des constructions nouvelles que signale le cadastre en 1863. L’autre construction est le hangar servant de magasin à plumes situé entre les bâtiment D et E, à l’emplacement de l’ancien manège selon un plan qui représente les lieux dans les années 1870 (collection privée). Ce hangar figure au cadastre sous le nom de la Société des Docks de Strasbourg puis (1868) Louis Guillaume Hasenclever et Lippmann. Les bâtiments de la parcelle sont démolis à l’exercice 1884 quand les frères notaires Georges et Alfred Ritleng acquièrent la propriété. Ils y ouvrent un chemin privé et partagent le terrain en plusieurs lots comme le montre le plan cadastral de 1897.
L’architecte G. Ziegler de Karlsruhe construit en 1884 pour les notaires Emile et Alfred Ritleng, entre le canal et la rue Royale (Königsstrasse) au lieu dit Chantier des charpentiers (Zimmerhoff), une maison de plaisance jumelée (Doppelvilla) terminée en août 1885. Les murs extérieurs étaient peints de motifs comme le montre la photographie publiée en 1898 dans la revue Blätter für Architektur und Kunsthandwerk (planche 38, G. Ziegler, Doppellandhaus). Les propriétaires font construire un bâtiment à un seul niveau servant d’écurie en mai 1890. La Société Alsacienne de Banque acquiert la maison à la fin de la Première guerre mondiale puis fait aménager à deux reprises des lucarnes en 1921 par les architectes Mewes et Widmann qui posent en 1922 une couverture en zinc et agrandissent le bâtiment vers le sud en 1924 (voir le dessin ci-dessous). Ils sont chargés en 1927 de démolir le double escalier qui mène du jardin à la berge du canal. La banque occupe toujours les lieux mais la propriété passe en début des années 1930 à la Société immobilière de Strasbourg. L’entrepreneur Charles Urban agrandit en 1950 le garage en démolissant en partie l’ancienne dépendance. Radio France Alsace est locataire de la maison à partir de mars 1990.

Ritleng façade rue neuveRitleng façade vers le canalRitleng façade vers la caserneRitleng façade rue RoyaleRitleng 1924
Elévations de 1884 : vers la nouvelle rue, vers le canal, vers les casernes, vers la rue Royale
Elévation de 1924 vers le canal
(Dossier de la Police du Bâtiment)
Ritleng (1898, Blätter)
Détail de la photographie publiée dans la Revue d’architecture et d’artisanat d’art
(Blätter für Architektur und Kunsthandwerk, 11° année, 1898, planche 38)
partie droite de la façade vers le canal

août 2015

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1640 à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date donnée par les registres du cadastre.

Ville de Strasbourg, chantier des charpentiers dit Zimmerhoff
1818 v Sébastien Antoine Klotz, maître maçon, et 1780 Louise Catherine Wentz – catholiques
puis (1819) Sophie Klotz épouse (1811) de François Nageldinger
1819 v François Meyé, entrepreneur de travaux, et (1820) Thérèse Humann
1835 v Gustave Klotz, entrepreneur, architecte de l’Œuvre Notre Dame, et (1860) Louise Octavie Daclon
1884* v Alfred Ritleng, notaire, et Emma Gibert
Emile Ritleng, notaire, et Marie Broutta
1920 v Société Générale Alsacienne de Banque
1934* v Société Immobilière de Strasbourg, société anonyme

(1765, Liste Blondel) VI 420, chantier des travaux à la Ville
(1843, Tableau indicatif du cadastre) O 406, Klotz, Gustave, entrepreneur en maçonnerie, près la Porte des Juifs 10 – maison, sol – 47,2 ares

Localisation sur le plan Blondel (1765)

Atlas des alignements (cote 1197 W 37)

4° arrondissement ou Canton Est – Rue de le Courtine des Juifs (p. 42)

nouveau N° / ancien N° : 2 / 10
Meyé
Porte et mur de clôture, les bâtiments dans l’intérieur
(Légende)

Cadastre

Depuis les reconstructions faites par les frères Ritleng (1884), le sol et les constructions sont portés dans des cases distinctes
Cadastre napoléonien, registre 25 f° 145 case 3

Klotz, Gustave, entrepreneur près la porte des juifs N° 10

O 406, maison, sol, Porte des juifs
Contenance : 47,20
Revenu total : 474,55 (450 et 24,55)
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 43 / 34 – 20 / 16 manège
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre napoléonien, registre 26 f° 2 case 1

Klotz, Gustave, Entrepreneur
1884/85 Ritleng Georg Maria Alfred & Ritleng Paul Emil, Notare
1901 Ritleng Alfred, Notar und Ehefrau Emma geb. Gibert in Gütergemeinschaft und Ritleng Emil Notar und Ehefrau Maria geb. Broutta in Gütergemeinschaft

O 406, maison, sol, Porte des Juifs 9
Contenance : 47,20
Revenu total : 474,55 (450 et 24,55)
Folio de provenance : (145)
Folio de destination : (maison theilweiser Abbruch – (sol) 2-I, 6-I, frei
Année d’entrée :
Année de sortie : 1884/85
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 43 – 20
fenêtres du 3° et au-dessus :

Jahrgang 1884 – d° f° 2-I, O 406, maison, Reinertrag 450, theilw. Abbruch, Zeit 1884
Jahrgang 1886/87 – 1886 Abgang – Ritleng A. u E. f° 2-I, O 406.p, sol 1,90, Reinertrag 0,99, zu Wasserfläche, Zeit 1886/87,
derselbe, f° 2-I, O 406, maison, Reinertrag 212, Abbruch, Zeit 1885

O 406, maison
Revenu total : 40 (514,55)
Folio de provenance : C.N. de 1863
Folio de destination : Abbruch
Année d’entrée : 1866
Année de sortie : 1885/86
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 12
fenêtres du 3° et au-dessus :

Année 1866, Augmentations – Klotz Gustave f° 2, O 406, Maison, revenu 40, C.on Nouvelle, achevée en 1863, imposable en 1866, imposée en 1866
d° f° 2-I, O 406, maison, Reinertrag 450, theilw. Abbruch, Zeit 1884

O 406, maison
Contenance : 41,85
Revenu total : 212 (236,55)
Folio de provenance : 2-I
Folio de destination : Abbruch
Année d’entrée : 1884/85
Année de sortie : 86/87
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 36
fenêtres du 3° et au-dessus :

Jahrgang 1885, Abgang – Ritleng Alfred u. Emil f° 2-II, O 406, maison, Reinertrag 40, Abbruch, Zeit 1884
Jahrgang 1885/86, Zugang
Ritleng Alfred u. Emil d° f° 2-I, O 406, maison, Reinertrag 212, theilw. Abbruch, 1884 steuerbar 1885, besteuert 1885
Abgang – Ritleng Alfred u. Emil f° 2-II, O 406, maison, Reinertrag 40, Abbruch

O 406, sol
Contenance : 41,74
Revenu total : 21,71
Folio de provenance : 2-I
Folio de destination : 1-I, 2-I
Année d’entrée : 86/87
Année de sortie : 90/91

O 406, sol
Contenance : 40,96 (27,71)
Revenu total : 21,30
Folio de provenance : 2-I Rest
Folio de destination : 2-I und zur öffentl. Straße
Année d’entrée : 90/91
Année de sortie : 92/93

O 406, sol
Contenance : 37,96 (25,23)
Revenu total : 19,74
Folio de provenance : 2-I
Folio de destination : 2-I & 6-II
Année d’entrée : 92/93
Année de sortie : 96/97

O 406, sol
Contenance : 27,60 (24,84)
Revenu total : 14,36
Folio de provenance : 2-I
Folio de destination : 2, 1292
Année d’entrée : 96/97
Année de sortie : 1899

O 406, sol
Contenance : 25,13 (19,72)
Revenu total : 13,07
Folio de provenance : 2-I
Folio de destination : 2 u. 1289
Année d’entrée : 1899
Année de sortie : 1901

O 406, Hf
Contenance : 19,62
Folio de provenance : 2
Année d’entrée : 1901

Cadastre napoléonien, registre 26 f° 2 case 2


1868 Hasenclever, Louis Guillaume et Lippmann, Quai St Thomas

O 406, magasin
Revenu total : 40
Folio de provenance : N.C. de 1863
Folio de destination : Abbruch
Année d’entrée : 1866
Année de sortie : 1883
Ouvertures, portes cochères, charretières : 2 / 2
portes et fenêtres ordinaires : 12 / 13
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre napoléonien, registre 26 f° 5 case 2

Ritleng Georg Maria Alfred u. Paul Emil Notar

O 406, maison, sol, Koenigstrasse
Revenu total : 467 (795)
Folio de provenance : Neub. 1885
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 1888/89

Jahrgang 1888/89, Zugang – Ritleng G M Alfred und Emil f° 5-II, O 406, maison, Reinertrag 467, Neubau, vollendet 1885
id., O 406, maison, Reinertrag 328, Neubau, vollendet 1885

O 406, maison, sol, Koenigstrasse
Revenu total : 328 (821)
Folio de provenance : Neubau
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 1888/89
Année de sortie :
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 8 / 6
fenêtres du 3° et au-dessus :

Jahrgang 1895/96, Zugang – Ritleng, Notar f° 5, O 406, écurie, Reinertrag 26, Neubau, vollendet 1892, steuerbar 1894, besteuert 1895/96

O 406, ecurie
Revenu total : 26
Folio de provenance : d° (Neubau 1885)
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 1888/89
Année de sortie :
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : (avec l’article précédent) 66 / 53
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre allemand, registre 30 p. 345 case 3

Parcelle, section 26, n° 3 – autrefois O 406.p
Canton : Poststraße Hs Nr 4 – Rue Joseph Massol – Königstraße
Désignation : Hf, Whs, St. u. NG
Contenance : 8,49 / 9,67
Revenu : 7100 / 7500
Remarques : 1919 Zug. S. 347 F. 9
(849, 1877)

(Propriétaire jusqu’à l’exercice 1920), compte 999
Ritleng Alfred u. Emil
1903 Ritleng Alfred und Ehefrau i. Gg. und Ritleng Emil und Ehefrau in Gg.
1919 Ritleng Alfred Notar die Erben u. Ritleng Elise Maria Laura zu ½ u. Ritleng Emil Notar Wittwe geb. Broutta zu ½
gelöscht 1920

(Propriétaire à partir de l’exercice 1920), compte 1627
Société Générale Alsacienne de Banque
clos 1934

(Propriétaire à partir de l’exercice 1934), compte 3613
Vincent Adelheid
1920 Ulrich Kurt Rentner Ehefrau geb. Vincent
1922 Société Immobilière de Strasbourg société anonyme
Strassburger Immobiliengesellschaft / Société Immobilière de Strasbourg
(481)

Cadastre allemand, registre 30 p. 345 case 3

Parcelle, section 26, n° 26-28/4 – autrefois O 406.p
Canton : Nachtrag in Folge des Offenlegungsverfahrens – Hohenlohestraße
Désignation : Hf
Contenance : 1,18
Revenu : 5,90
Remarques : II 129 – 1919 ab S. 345 F. 3
(849, 1877)
(Propriétaire), compte 999

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)

Hohenlohestrasse (Seite 63)

(Haus Nr.) 4
v. Eberstein, Gesellschaftsdame. 0
Schneider, Kutscher. 0
v. Stichaner, Bez.-Präsidenten-Wwe. 01

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 737 W 145)

Rue Joseph Massol 2 (1884-1927)

L’architecte G. Ziegler de Karlsruhe est autorisé en 1884 à construire pour les notaires Emile et Alfred Ritleng une maison de plaisance jumelée (Doppelvilla) entre le canal et la rue Royale (Königsstrasse) au lieu dit Chantier des charpentiers (Zimmehoff). L’aménagement intérieur est terminé en août 1885.
Les frères Ritleng sont autorisés à construire un bâtiment à un seul niveau servant d’écurie en mai 1890, les travaux sont terminés en juillet.
Les architectes Mewes et Widmann aménagent à deux reprises des lucarnes en août et en décembre 1921 pour le compte de la Société Alsacienne de Banque. Ils posent en 1922 une couverture en zinc. Les mêmes agrandissent le bâtiment vers le sud en 1924, la réception définitive a lieu en janvier 1925. Ils sont chargés en 1927 de démolir le double escalier qui mène du jardin à la berge du canal.

Sommaire
  • 1884 – L’architecte G. Ziegler de Karlsruhe demande au nom des notaires Emile et Alfred Ritleng l’autorisation de construire une maison de plaisance jumelée (Doppelvilla) entre le canal et la rue Royale (Königsstrasse) au lieu dit Chantier des charpentiers (Zimmehoff). Le bâtiment projeté se trouve à 6 mètres du rempart et à 4 mètres de la rue privée, la Police du Bâtiment ne fait pas d’objections. – Autorisation, 16 août 1884 – Plan de situation, plan du rez-de-chaussée, élévations des quatre façades
    Suivi des travaux – Les travaux de plâtrerie sont en cours en mars 1885, la menuiserie en juin. L’aménagement intérieur est terminé, août 1885
    1885 (mai) – L’architecte entrepreneur Petiti Klotz (17, place Saint-Etienne) demande l’autorisation de raccorder aux canalisations municipales la maison des frères Ritleng sise rue Royale (anciennement Chantier des maçons) – Autorisation, juin 1885 – Plan
  • 1890 – Les notaires Ritleng (14, rue de la Nuée Bleue) demandent l’autorisation de construire une écurie – Autorisation de construire un bâtiment à un seul niveau servant d’écurie, mai 1890 – Dessin – Le gros œuvre est terminé, juin, les travaux sont terminés en juillet. La Police du Bâtiment remarque que la fosse à fumier est couverte de planches et qu’elle est dépourvue d’aération, contrairement aux stipulations du permis de construire. Elle envoie un courrier aux maîtres d’ouvrage
  • 1921 (juillet) – La Police du Bâtiment constate que l’architecte Widmann aménage sans autorisation des fenêtres dans les combles du 4, rue Joseph Massol – Les architectes Mewes et Widmann (1, place Saint-Louis) demandent l’autorisation d’aménager des lucarnes – Autorisation accordée à la Société Alsacienne de Banque, propriétaire des lieux, août 1921 – Dessin (plan et élévation)
    1921 (décembre) – Les mêmes architectes demandent l’autorisation d’aménager face à la rue, près de l’angle occidental, une lucarne semblable à celles qui existent déjà – Autorisation accordée à la Société Alsacienne de Banque, propriétaire des lieux, décembre 1921 – Dessin (plan et élévation)
  • 1922 (juin) – Les architectes Mewes et Widmann sont autorisés pour le compte de la Société Alsacienne de Banque à remplacer le toit en pâte de bois par une couverture en zinc – Travaux terminés, août
  • 1924 (janvier) – Les architectes Mewes et Widmann soumettent un projet d’agrandissement. Le rez-de-chaussée, l’étage et les combles serviront de bureaux, le sous-sol de local d’archives et de vestiaire. A la fin du même mois, ils transmettent un projet plus simple, sans entrée séparée. – Autorisation d’agrandir le bâtiment sis 2, rue Joseph Massol, février 1924. Les droits de voirie sont réglés pour 10 mètres d’un bâtiment à trois étages – Plans et élévations, plans de chaque niveau, coupe des combles
    1924 (mars) – Les architectes ont modifié le projet vers le bâtiment voisin, propriété de la Société des Amis de l’Université, pour lui conserver une vue latérale
    Suivi des travaux – Autorisation, avril 1924 (Article 2. Il est absolument interdit d’installer des bureaux au sous sol, vu que, d’après le § 40, chiffre 6 du règlement de voirie, ne sont admis au sous-sol que des logements de concierges, gardiens, etc. dont le plancher ne pourra être à plus de 1 mètre en contrebas du terrain environnant. 3. La terrasse à la hauteur du premier étage ne pourra être établie telle qu’elle est projetée qu’avec le consentement du propriétaire de l’immeuble voisin) – Calculs statiques – Nouveaux dessins
    1924 (juillet) – On élève les murs du premier étage
    1924 (août) – Les entrepreneurs P. Guri et E. Meyer (rue des Balayeurs) demandent la réception du gros œuvre. La réception définitive a lieu en janvier 1925 – La peinture extérieure n’a pas été faite, avril 1926
  • 1927 – Les architectes Mewes et Widmann demandent l’autorisation de démolir le double escalier qui mène du jardin à la berge du canal. La Police du Bâtiment transmet l’affaire au Service de navigation qui la renvoie à la Ville étant donné que le mur ne se trouve pas sur le domaine de l’Etat – Plan – La Police du Bâtiment n’a pas d’objection

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 1198 W 224)

Rue Joseph Massol 4-6 (1939-1994)

Un certificat de sinistré est délivré en 1946 à Lucien Gruner pour son atelier endommagé lors du bombardement aérien du 25 septembre 1944.
L’entrepreneur Charles Urban agrandit en 1950 un garage pour le compte de la Société Alsacienne générale de banque en demolissant en partie l’ancien bâtiment. La réception finale a lieu en mars 1951. La Société immobilière de Strasbourg, propriétaire des lieux, y fait aménager un réservoir à essence de 1100 litres en octobre 1950.
Radio France Alsace, locataire de la maison à partir de mars 1990, est autorisée à poser une enseigne mais les caissons à face simple sont refusés.

Sommaire
  • 1939 – L’entrepreneur Joseph Seybold (9, rue du Faubourg Antoine) est autorisé à crépir un socle
  • 1946 – Certificat de sinistré délivré à Lucien Gruner pour son atelier sis 4, rue Joseph Massol endommagé lors du bombardement aérien du 25 septembre 1944
  • 1950 – La Société Alsacienne générale de banque demande l’autorisation d’agrandir un garage au 4, rue Joseph Massol (section 26, parcelle 3) dont elle est locataire. L’entrepreneur est Charles Urban (1, rue Schertz à la Meinau) – Plans – Le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme donne son accord en août 1950. Les travaux prévus auront lieu à environ 28 mètres en arrière de l’alignement légal – Autorisation (arrêté portant permis de construire), septembre 1950 – L’entreprise P. Guri et E. Meyer déclare l’ouverture des travaux (septembre 1950) puis l’achèvement des travaux (décembre)
    Suivi des travaux – On démolit en partie l’ancien bâtiment, septembre 1950. Le gros œuvre est en voie d’achèvement, la dalle en béton qui couvre le rez-de-chaussée est posée, le voligeage en bois est posé, les murs coupe feu correspondent au règlement, novembre 1950. Sauf le raccordement à l’égout, les travaux sont terminés, la couverture en zinc n’est pas terminée, le crépi n’est pas posé, les garages sont utilisés, janvier 1951. On construit le séparateur à essence en béton, février 1951. Les travaux sont terminés, la réception finale a lieu sans soulever d’objection, mars 1951
    1950 (octobre) – La Société immobilière de Strasbourg demande l’autorisation d’aménager un réservoir à essence de 1100 litres – Dessin – Autorisation après que le préfet a délivré récépissé de déclaration concernant un établissement de troisième classe
    Suivi des travaux – Le terrassement est en cours, février 1951. Les travaux sont achevés, la réception finale a lieu sans soulever d’objection, avril 1951
  • 1990 – Radio France Alsace demande l’autorisation de poser des enseignes lumineuses – L’architecte des bâtiments de France émet un avis défavorable pour les caissons à face simple et favorable pour l’enseigne à double face – Dessin de la façade, de l’enseigne – Pouvoir donné par le directeur à Frédéric Guillaume de signer toutes pièces nécessaires pour louer les locaux
    Copie du bail passé devant notaire le 5 mars 1990 entre la Société immobilière de Strasbourg, société anonyme domiciliée 8, rue du Dôme, et la société Radio-France, service du patrimoine immobilier et documentaire, domiciliée 116, avenue du Président Kennedy à Paris, concernant l’immeuble sis 4, rue Joseph Massol à Strasbourg, section 26 n° 3
    1990 (octobre) – Arrêté portant autorisation de pose d’enseignes (enseigne à double face) – Dessins des façades

Relevé d’actes

L’appareilleur charpentier Jean Jacques Maynhardt meurt en 1817 sur le chantier appelé Zimmerhoff

1818 (2.4.), Strasbourg 10 (24), Me Zimmer n° 636, 8097 – Enregistrement de Strasbourg, acp 138 f° 97 du 3.4.
Inventaire de la succession de Jean Jacques Maynhardt, appareilleur charpentier décédé le 3 novembre 1817 – à la requête de Susane Petronelle Steinbach la veuve et Jean Geoffoi Maynhardt commissionnaire, subrogé tuteur
Le défunt a délaissé pour seule enfant unique héritière Susanne Wilhelmine née le 7 frimaire 13 (28 novembre 1804)
Contrat de mariage reçu Me le Rössel 7 pluvoise 4 (transcrit)
en la demeure de la veuve près la porte des Juifs au chantier dit Zimmerhoff
propre du défunt, garde robe 177 fr, argenterie 34 fr, remploi 72 fr, totalité 283 fr, déduire 293 fr, manque 13 fr
propres de la veuve, mobilier 252 fr, argenterie 10 fr, créances 296 fr, remploi 517 fr, total 1075 fr
communauté mobilier 702 fr, outils de charpentier 42 fr, argenterie 28 fr, numéraire 5360 fr, créances 2006 fr, total 8139 fr, déduction le remploi 589 fr et frais 161 fr, reste 7389 fr

Le maire vend par acte administratif le chantier des charpentiers dit Zimmerhoff à Sébastien Antoine Klotz et le chantier des maçons dit Mauerhoff à Philippe Jacques Robert

1818 (14.3.), maire, Consulté Enregistrement de Strasbourg, acp 138 f° 62 du 17.3.
Adjudication par la ville de Strasbourg
1. le chantier de charpente dit Zimmerhoff situé entre le fossé étroit & le rempart près la porte des Juifs ayant son entrée par la grande porte cochère près du corps de garde avec bâtiment & dépendances contenant ensemble 5130 mètres quarrés
à Sébastien Antoine Klotz pour 29 550 francs
2. le chantier dit Mauerhoff situé rue de la Courtine des Juifs avec bâtiment et dépendances ayant son entrée près la caserne du quartier des Juifs
à Philippe Jacques Robert négociant pour 58 200 francs

Sébastien Antoine Klotz meurt en 1819 en délaissant trois enfants. Son inventaire après décès mentionne les différentes maisons dont il est alors propriétaire.

Lors de la liquidation, l’ancien chantier des charpentiers revient à sa fille Frédérique Sophie Dorothée Catherine Klotz femme de François Aloÿse Joseph Nageldinger

1819 (29.10.), Strasbourg 14 (63), Me Lex n° 1307 – Enregistrement de Strasbourg, acp 145 F° 12 du 2.11.
Liquidation et partage de la succession de Sébastien Antoine Klotz, architecte de la ville de Strasbourg, décédé le 14 mars dernier et de Louise Catherine Wentz décédée le 22 frimaire 8 (13 décembre 1799)
Contrat de mariage, Me Fické le 20 juillet 1780, inventaire de l’épouse dressé par Me Lex le 1 prairial 8, du père le 14 août 1819
à la requête de 1. Antoine Klotz, négociant, 2. Jean Louis Klotz, brasseur, 3. Frédérique Sophie Dorothée Catherine Klotz épouse de François Aloÿse Joseph Nageldinger, marchand épicier

Succession de la femme, en immeubles, la moitié d’une maison brasserie et dépendances sise en cette ville rue de la Comédie n° 2 connue sous le nom de Luxhoff, d’un côté l’hôtel de Deux Ponts, d’autre la maison du Sr Cavalier miroitier, devant la rue, derrière l’hôtel de Deux Ponts – de la communauté, acquis de Louis Rumpler, chanoine du Chapitre de St Pierre le Jeune pour 21 000 livres, ledit Rumpler l’avait acquis sur la ville de Strasbourg par procès verbal du 4 juillet 1792, estimée 36 000 francs
Succession du Sr Klotz. 1. la moitié de la maison rue de la Comédie n° 2 estimée 40 086 francs
2. une maison, cour, bâtiment et dépendances sise en cette ville rue des Orfèvres n° 16 en face du Temple neuf, d’un côté Haslauer marchand épicier, d’autre le Sr Drens aussi épicier en partie la rue des Orfèvres, derrière Sr Hasslauer – acquis de Jean Pierre Wentz, rentier à Paris, et de Marie Victoire Lauvel pour 20 000 francs par acte reçu Me Lex le 7 août 1810,estimée 36 086 francs
3. une maison, cour, pompe, jardinet, droits et dépendances sise en cette ville rue des Charpentiers n° 22, d’un côté la veuve Dartein, devant la rue, derrière Henri Engelhard Wappler – acquis de Marie Salomé Capaun majeure pour 10 000 francs par acte reçu Me Übersaal le 29 septembre 1817 transcrit au bureau des hypothèques volume 98 n° 65, estimée 10 000 francs
4. un chantier, maison, grande cour, bâtiment, appartenances et dépendances connu sous le nom de Zimmerhoff près la porte des Juifs, d’un côté la porte, d’autre en partie le Mauerhoff et la caserne du quartier des Pêcheurs, devant le fossé du faux rempart derrière le rempart – acquis de la ville de Strasbourg par procès verbal de vente à la mairie le 14 mars 1818 estimé 17 826 francs
Partage, à Antoine, la maison rue des Orfèvres,
à Louis la brasserie dite Luxhoff pour 76 086 francs
à la De Nageldinger la maison rue des Charpentiers
le chantier connu sous le nom de Zimmerhoff

François Nageldinger et Sophie Klotz vendent quelques jours plus tard la propriété à l’architecte François Meyé

1819 (11.11.), Strasbourg 14 (63), Me Lex n° 1346 – Enregistrement de Strasbourg, acp 145 F° 64-v du 20.11.
François Aloise Joseph Nageldinger, marchand épicier, et Frédérique Sophie Dorothée Catherine Klotz
à François Meyé, architecte
un chantier, maison, remise, cour, bâtiment divers y attenant, appartenances et dépendances connu sous le nom de Zimmerhoff sis en cette ville ayant l’entrée près la porte des Juifs, d’un côté en partie le corps de garde de ladite porte, d’autre côté aux bâtiments et dépendances connus sous le nom de Mauerhoff et en partie la caserne dite quartier des Pêcheurs, devant le fossé ancien du faux Rempart, derrière les remparts – avenu à la venderesse de la succession de Sébastien Antoine Klotz, architecte de la ville de Strasbourg, y dédécé le 4 mars 1819 et partage reçu Me Lex le 29 octobre 1819, le Sr Klotz avait acquis ledit immeuble sur la ville de Strasbourg pour 29 550 francs par procès verbal d’enchère dressé à la mairie le 14 mars 1818 – moyennant 31 740 francs

François Meyé épouse Thérèse Humann en 1820
1820 (7.8.), Strasbourg 14 (65), Me Lex n° 2221 – enreg. 148 manquant F° 156 du 10.8.
Contrat de mariage, communauté d’acquets partageable par moitié – François Meyé, de Strasbourg où il est né entrepreneur de travaux de la ville de Strasbourg, fils majeur de Louis Meyé, maître tailleur décédé à Paris, et de Jeanne Wentz décédée à Munich en Bavière
Thérèse Humann fille majeure de Jean Jacques Humann, négociant, et de Marie Anne Schmitt décédée

François Meyé meurt sans enfant en 1830

1830 (29. 7.bre), Strasbourg 6 (54), Me Triponé n° 2226
Inventaire de la succession de François Meyé, architecte entrepreneur de Travaux publics, décédé le 6 juin 1830 – à la requête de 1. Jeanne Wentz veuve de François Meyé, 2. Louis Meyé, vérificateur des essais à la monnaie royale de Munich, royaume de Bavière représenté par Antoine Klotz, 3. Simonne Mayé épouse de Louis Klotz, brasseur, 4. Jeanne Meyé veuve de Louis Bruckner, négociant, seuls et uniques héritiers savoir Mde Meyé sa mère et ses frères et sœurs

dans une maison dépendant de la succession quartier de la Porte des juifs n° 10 appelé communément Zimmerhoff
dans la salle à manger au premier étage, dans la chambre à coucher du défunt, dans le petit salon faisant l’angle de la maison, dans le grand sallon derrière la chambre à coucher, dans une pièce à gauche de la salle à manger, dans le cabinet de travail, dans la cuisine, Aux mansardes, dans la chambre à coucher de la servante, dans la cave sous la maison, dans les corridors au premier étage 4652 francs, avec bibliothèque 4291 fr, avec argent 5512 fr instruments et ustensiles de mesures en commun avec M. Louis Klotz 4053 fr
Titres et papiers, Contrat de mariage avec son épouse décédée Thérèse Humann reçu Me Lex le 7 août 1820
Titres de propriété du Zimmerhoff, acte de vente reçu Me Lex le 11 novembre 1819 transcrit au bureau des hypothèques volume 124 n° 40 François Aloyse Joseph Nageldinger et Frédérique Sophie Dorothée Catherine Klotz ont vendu un chantier avec maison, cour, bâtiments, hangards & remises appelés le Zimmerhoff près la porte des Juifs
Résumé actif 22 399 fr, passif 2160 francs

Deux des héritiers Meyé vendent les deux tiers de l’ancien chantier des charpentiers à l’architecte Gustave Klotz

1835 (7 & 9.4.), Strasbourg 6 (58, nouv. cote 60), Me Triponé n° 3299 – Enregistrement de Strasbourg, acp 231 F° 50 du 14.4.
Ont comparu Monsieur Antoine Klotz ancien négociant demeurant à Strasbourg, agissant au nom & comme mandataire de M. Louis Joseph Meyé, Vérificateur des Essais à la Monnaie royale de Munich Royaume de Bavière demeurant audit Munich (…) et Madame Jeanne Meyé veuve de M. Louis Bruckner, négociant demeurant à Strasbourg
à Monsieur François Gustave Klotz, architecte demeurant à Strasbourg
les deux tiers appartenant à M Meyé & à Mad. Bruckner par indivis avec l’acquéreur qui possède le troisième tiers d’un Chantier composé de maison, cour, batimens divers y attenant, appartenances & dépendances, le tout formant un seul enclos appelé le Zimmerhoff situé à Strasbourg, ayant son entrée près de la porte des Juifs à côté du Corps de garde, aboutissant d’un côté aud. corps de garde, de l’autre au quartier des Pontonniers, pardevant le fossé de l’ancien faux rempart derrière le rempart – Les deux tiers dud. immeuble qui viennent d’être ici vendus appartiennent à M Meyé & à Mad Bruckner vendeurs comme héritiers de feu François Meyé, architecte à Strasbourg, savoir chacun pour un quart ou 3/12 montant de leur quote-part dans la succession ensemble 6/12 dès l’instant même du décès de M Meyé, Et pour 2/12 par l’effet de la renonciation de Mde Meyé qui était elle même héritière pour un quart, renonciation faite au greffe du tribunal civil de Strasbourg par acte en date du 4 avril courant 2/12, ensemble 8/12
M. Meyé avait acquis cet immeuble de M. François Aloyse Joseph Nageldinger négociant & de De Frédérique Sophie Dorothée Catherine Klotz son épouse de Strasbourg aux termes d’un contrat de vente pasé devant Lex notaire à Strasbourg le 11 novembre 1819 transcrit au bureau des hypothèques le 3 décembre suivant volume 124 n° 42. Mde Nageldinger l’avait recueilli dans la succession de son père feu Sébastien Antoine Klotz architecte à Strasbourg ainsi qu’il résulte du partage de la succession de ce dernier dressé par Lex notaire à Strasbourg le 29 octobre 1819. Enfin le Sr Klotz l’avait acquis de la ville de Strasbourg aux termes d’un procès verbal d’adjudication dressé à la mairie de Strasbourg le 14 mars 1818 – moyennant 27 000 francs

Louis Klotz et Simone Meyé vendent le dernier tiers qui leur est revenu à leur fils Gustave Klotz

1835 (4.4.), Strasbourg 6 (58, nouv. cote 60), Me Triponé n° 3297 – Enregistrement de Strasbourg, acp 231 F° 21 du 6.4.
Ont comparu Mr Louis Klotz, ancien brasseur & Dame et Simonne Meyé son épouse qu’il autorise demeurant ensemble à Strasbourg
à Monsieur François Gustave Klotz leur fils architecte demeurant à Strasbourg
Le tiers indivis d’un Chantier avec maison, cour, batimens divers y attenant, appartenances & dépendances, le tout formant un seul enclos appelé le Zimmerhoff sis à Strasbourg, ayant son entrée près de la porte des Juifs à côté du Corps de garde, aboutissant d’un côté aud. corps de garde, de l’autre au quartier des Pontonniers, pardevant le fossé de l’ancien faux rempart derrière le rempart. Le tiers de l’immeuble qui vient d’être vendu appartient à Mad. Klotz comparant pour l’avoir recueilli dans la succession de feu M François Meyé architecte à Strasbourg, savoir un quart ou 3/12 dès l’instant même du décès de M Meyé so,t ekke était héritière pour cette quote part, Et un 12° par l’effet de la renonciation de Mde Meyé qui était elle même héritière pour un quart, renonciation faite au greffe du tribunal civil de Strasbourg par acte en date du 4 avril courant, ensemble 8/12
M. Meyé avait acquis cet immeuble de M. François Aloyse Joseph Nageldinger négociant & de De Frédérique Sophie Dorothée Catherine Klotz son épouse de Strasbourg aux termes d’un contrat de vente pasé devant Lex notaire à Strasbourg le 11 novembre 1819 transcrit au bureau des hypothèques le 3 décembre suivant volume 124 n° 42. Madame Nageldinger l’avait recueilli dans la succession de son père feu Sébastien Antoine Klotz architecte à Strasbourg ainsi qu’il résulte du partage de la succession de ce dernier dressé par Lex notaire à Strasbourg le 29 octobre 1819. Enfin le Sr Klotz l’avait acquis de la ville de Strasbourg aux termes d’un procès verbal d’adjudication dressé à la mairie de Strasbourg le 14 mars 1818 – moyennant 13 000 francs

Gustave Klotz loue au vétérinaire et professeur d’équitation Jean Daniel Frédéric Imlin une partie du chantier après en avoir fait dresser un plan. Le bailleur y établit un manège comme on le constate par les actes ultérieurs et son contrat de mariage passé en 1843

1837 (7.6.), Enregistrement de Strasbourg, ssp 70 F° 14-v – acte sous seing privé du 4 juin
Bail, pour 9 ou 12 ans – Gustave Klotz, architecte
à Jean Daniel Frédéric Imlin, vétérinaire et professeur d’équitation, à commencer le 29 septembre 1837
les lieux ci après désignés faisant partie de l’emplacement connu sous la dénomination de Stadt Zimmerhoff situé près la porte des Juifs et tenant d’un côté au rempart, de l’autre au nouveau canal par devant à un corps de garde et à la rue et par derrière au quartier des pontonniers le tout figuré et indiqué au plan que les soussignés ont fait dresser resté l’un entre les mains de M Klotz et l’autre entre celles de M Imlin savoir
1. une petite maison sise à droite en entrant et consistant en rez de chaussée, premier étage et grenier, au plan lettres ABCD,
2. un petit parterre tenant d’un côté en partie à la maison ci dessus désignée, d’autre le canal à un bout le corps de garde à l’autre la cour, indiqué au plan lettres CEFG,
3. un hangard tenant d’un côté la cour, d’autre le jardin de M. Klotz, un bout la remise de M Klotz d’autre bout en partie au bâtiment ci après désigné en partie au quartier des Pontonniers, ledit hangard marqué au plan des HIKL,
la face de ce hangard tournée vers le jardin est revêtue en planches brutes le solivage vers le même côté du comble repose sur six poteaux de ferme avec liens entre chaque travée sont deux contre fiches & une entretoise. La face vers la cour est ouverte et a également six poteaux de ferme avec liens dans la toiture se trouvent trois lucarnes ordinaires en maçonnerie vers la cour et deux grandes lucarnes en charpente les dernières sont sans portes et les autres sans volets, le côté vers le jardin a deux lucarnes en maçonnerie ordinaire également sous volets le grenier a un plancher qui est à réparer par M. Klotz ainsi qu’on le verra ci après, l’escalier pour monter audit gernier est hors de la ligne marquée au plan par JK et par suite de cette disposition le grenier loué à M Imlin est plus long que la partie du hangard se trouvant au dessous de ce grenier qui est fermé par une séparation en planches brutes avec porte à claire voie sans serrure, le rez de chaussée dudit hangard est sans plancher ni pavé,
4. un petit bâtiment tenant d’un côté au hangard, côté dessus désigné et au jardin de M Klotz, de l’autre et des deux bouts au quartier des Pontonniers, ledit bâtiment marqué lettres MNOP. Ce bâtiment est séparé dudit hangard par une porte à deux battants avec encadrement en bois forte serrure à deux tours et deux verroux, le rez de chaussée de ce bâtiment est également sans planches ni pavé, ce rez de chaussée a trois petits jours barraudés vers le jardin sans croisées ni volets, le plafond est à solivage apparent, le premier étage a un placher brut nouvellement réparé, il est éclairé par trois petit jours vers le jardin, le grenier au dessus n’a pas de planches,
5. la partie de la cour située devant ledit hangard ayant une étendue de 25 mètres par devant et derrière de 26 mètres 80 centimètres marqué au plan par les lettres HIQR,
6. une partie de la cave au dessous de la maison principale située à gauche en entrant dans la cour,
M. Klotz s’oblige à faire les travaux dans la maison marquée au plan ABCD et à l’emplacement marqué au plan par les lettres DSTU, les changements et réparations ci après indiquées savoir
1) au rez de chaussée de la maison, faire ouvrir une porte, établir une communication intérieure entre l’escalier et la porte principale,
2) enlever la cloison en planches qui existe entre ladite porte et une petite décharge attenante,
3) placer un poele en fayence avec tuyaux et pierre dans la même pièce,
4) faire dans cette pièce les perfections et réparations pour la rendre habitable,
5) faire agrandir la cuisine aux dépens de celles des deux moitiés de la buanderie qui est située vers la cour et où il existe actuellement une porte qui deviendra alors la porte de la cuisine,
6) percer une porte entre la cuisine ainsi agrandie et la chambre dite des bains,
7) établir une communication intérieure entre la cuisine et le cabinet d’aisances,
8) couvrir l’emplacement marqué par les lettres DSTV. Il est convenu que le preneur et les autres locataires de la propriété auront la jouissance commune de la buanderie et de l’échoppe,
au premier étage
1) de faire placer et remettre en état d’habitation le petit cabinet situé vers le Nord,
2) repiquer le plafond du salon et y placer un nouveau plancher et une nouvelle porte d’entrée
3) convertir en portes tapissées les portes de communication entre le salon et le cabinet et autres réparations
4) faire les peintures autres que celles des croisées et socles, enfin remettre en bon état le plancher du hangard loué à M Imlin le tout devant être fini avant le 29. 7.br 1837 – moyennant un loyer annuel de 1350 francs

Gustave Klotz passe une convention avec le Génie militaire après avoir fait reconstruire le hangard attenant au corps de garde

1837 (25. 7.br.), Strasbourg 6 (61), Me Triponé n° 3900
Convention – entre François Gustave Klotz, architecte
et M Jean Lazar Collas, chef de bataillon chef du Génie à Strasbourg
M Klotz propriétaire du Zimmerhoff sis en cette ville contre le quartier des Pontonniers a fait reconstruire un hangard qui se trouvait sur l’emplacement de cette propriété & était attenant par un des bouts au corps de garde de la porte des Juifs lequel est une propriété de l’Etat. L’état des lieux paraît indiquer que la construction de hangard qui vient d’être démoli est antérieure à celle du corps de garde mais la pente du toit de ce dernier indique ou que le chemin au pied du mur appartient à l’Etat ou que la cour de Zimmerhoff se trouve grevée de la servitude de recevoir les eaux d’une partie des toits de corps de garde. La reconstruction du hangard n’aurait rien changé à cet état de choses si le nouveau bâtiment élevé par le Sr Klotz avait été fait dans les dimensions de l’ancien. Mais le Sr Klotz a augmenté la hauteur de sa construction d’un étage qu’il a placé sur le hangard de manière qu’en établissant dans la couverture une croupe dont les eaux seraient dirigées vers le corps de garde il serait à craindre que les eaux pluviales n’endommageraient les murs & la couverture de ce bâtiment.
Pour y obvier le Sr Klotz a offert d’établir & d’entretenir à ses frais sur la toiture de ce corps de garde deux versants pour en écarter les eaux de son pignon – par lettre du 15 septembre 1837 M. le Ministre de la Guerre a agréé cette proposition

Gustave Klotz loue une partie du chantier aux entrepreneurs Eugène Petiti et Henri Klotz en se référant au même plan qui a servi au bail passé avec Imlin

1845 (26.3.), Enregistrement de Strasbourg, ssp 92 (1881) f° 61, acte sous seing privé du 1 février.1845
Bail – Entre les soussignés Mr Gustave Klotz architecte demeurant à Strasbourg d’une part
et MM Eugène Petiti et Henri Klotz entrepreneurs demeurant dans la même ville
il a été arrêté ce qui suit. Mr Klotz a par les présentes loué à titre de bail à loyer pour neuf années entières et consécutives qui ont commencé du premier février Courant pour finir à pareil jour de l’année 1854 à M. M. Klotz et Petiti acceptant,
Les lieux ci après désignés formant partie de l’emplacement connu sous la Denomination de Zimmerhoff situé à Strasbourg près de la porte des juifs et tenant d’un côté au rampart, de l’autre au nouveau canal par devant à un corps de garde et à la rue et par derrière au quartier des pontonniers, le tout figuré et indiqué au plan que les soussignés ont dressé en double originaux sont l’un est resté entre les mains de Mr Klotz et l’autre entre celles de MM Klotz et Petiti (…), savoir
1° dans la maison sise à droite dans la première cour marquée au plan par les lettres ABCD un logement situé au premier étage composé de quatre pièces et deux cabinets, d’une cuisine et d’une chambre domestique avec chambre à linge au grenier, ainsi qu’un local situé au rez de chaussée servant de bureau et un bucher situé dans le même rez de chaussée
2° dans la maison sise à gauche en entrant dans la même cour marqué au plan par les lettres EFGH un logement situé au second étage composé de cinq pièces et d’une cuisine avec chambre au grenier Cave et Bucher de plus une cave dépendant du logement du bâtiment de droite ci-dessus détaillé
3° une partie d’un hangard longeant la cour et le jardin vers le rempart marqué au plan par la lettre ILKM comprenant les écuries, remises, l*, magasins le tout surmonté d’un grenier à foin et à avoine
4° un deuxième hangard avec petite cour situé entre le manege de Mr Imlin et le canal aboutissant au mur séparatif du quartier des pontonniers. Le hangard marqué par les lettes NOPQ au plan contient un emplacement pour les voitures un magasin à outils et un grenier sans cordage et autres ustensiles
5° un troisième hangard situé le long du canal, marqué par les lettres RSTU et servant d’atelier de tailleur de pierres et de manipulation de la chaux et contient en outre un magasin du chantier
6° deux petits Jardinets situés le long des deux derniers hangards du côté du cour et la jouissance d’une buanderie située dans le bâtiment d’habitation de M. Imlin, ainsi que des pompes, puits, place de débarquement et autres aisances
7° la jouissance pour servir aux exploitations des travaux de construction de toute la cour située entre le Bâtiment, jardins et hangards ci-dessus relatés et indiqués au plan, il n’est fait reserve que de la partie du chantier loué à M. Imlin par Bail du 24 Juin 1837 enregistré à Strasbourg 7 juin 1837 f° 16, et de la cour d’entrée qui reste réservée aux usages de tous les locataires sans pouvoir être encombrée par aucun dans la grande cour est réservée la rue qui mène à l’établissement de M. Imlin qui ainsi que les alentours de la maison d’habitation doit rester libre pour la circulation, ainsi au surplus que le tout se poursuit et comporte sans aucune exception ni réserve. (…) moyennant un loyer annuel de 2850 francs

Gustave Klotz hypothèque l’ancien chantier des charpentiers au profit d’Antoine Chabert

1848 (10.1.), Strasbourg 1 (102), Me Rencker n° 19 825
Obligation – a comparu Monsieur François Gustave Klotz architecte domicilié à Strasbourg, lequel reconnaît devoir
à Monsieur Antoine Chabert, propriétaire domicilié à Strasbourg, la somme de 60 000 francs
hypothèque, Un chantier consistant en cour jardin maison d’habitation, magasin, manège, divers bâtiments accessoires appartenances & dépendances le tout formant un enclos connu sous le nom de Zimmerhof situé à Strasbourg ayant son entrée près la porte des Juifs, à côté du Corps de garde, aboutissant d’un côté au Corps de garde, de l’autre au quartier des pontonniers, pardevant la rivière parderrière le rempart. M. Klotz est propriétaire de cet immeuble pour l’avoir acquis en vertu de deux contrats passés devant M Triponé notaire à Strasbourg les 4 et 7 avril 1835. Il déclare s’être entièrement libéré du prix d’acquisition mais que l’immeuble dont s’agit est grevé d’une hypothèque légale au profit des enfants mineurs de feu Mr Louis Antoine Désiré Klotz & de De Henriette Adèle Wolff son épouse de Strasbourg desquels il est tuteur (…)

Gustave Klotz épouse en 1860 Louise Octavie Daclon
Mariage, Strasbourg (n° 30)
Du 19° jour du mois de janvier 1860, à dix heures du matin, Acte de mariage de François Gustave Klotz, majeur d’ans, né et légitime mariage le 29 novembre 1810 à Strasbourg, domicilié à Strasbourg, Architecte de l’Œuvre Notre Dame, fils de feu Jean Louis Klotz, propriétaire, décédé à Strasbourg le 3 mars 1853 et de feu Marie Simonette Meyé décédée à Strasbourg le 1 février 1854,
et de Louise Octavie Daclon, majeuré, née en légitime mariage le 16 juillet 1820 à Wissembourg (bas-Rhin) domiciliée à Strasbourg, sans profession, fille de Henri Augustin Daclon, directeur des contributions indirectes en retraite, Chevalier de la Légion d’Honneur, domicilié à Strasbourg, ci présent et consentant, et de feu Thérèse de Glaubitz, décédée à Grenoble (Isère) le 1 juin 1842 (…) il a été passé le 17 de ce mois un contrat de mariage devant Me Momy notaire à Strasbourg (i 19)

Gustave Klotz meurt en 1880 dans sa maison place du Château
Décès, Strasbourg (n° 272)
Strassburg am 26. Januar 1880, (…) der Studios Heinrich Klotz, wohnhaft zu Strassburg Schlossplatz 3, zeigte an, daß sein Vater der Dombaumeister Frantz Gustav Klotz, 69 Jahr alt, katholischer Religion, wohnhaft zu Straßburg, geboren zu Straßburg, Wittwer von Luise Octavie geb. Daclon, Sohn der verstorbenen Eheleute Johann Ludwig Klotz, Eigenthümer und der Maria Simonette geb. Meyé zu Straßburg in des Anzeigenden Wohnung am 25. Januar 1880 Morgen um ein Uhr gestorben


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.