Adolphe Seyboth (éd. en allemand, p. 66) rapporte que la rue entre la Grand rue et la Grande rue de la Grange portait au XIV° siècle la denomination auff dem Verherberge, an dem Verherbühel, am Ferrenberg (1306 et suiv.) d’après la dénivellation du terrain (bühel, hauteur, colline), sans doute parce que s’y serait tenu un marché aux cochons (Ferckel, voir Ferckelmarckt, marché aux Cochons de lait). On trouve encore au XVIII° siècle auf dem Fehrbühel gegen der Tucher Zunft hienüber (sur la hauteur dite Fehrbühel face à la tribu des Drapiers). La rue apparaît au XVI° siècle sous le nom de Gerberbühel, unter Gerwern, inter cerdones (hauteur des Tanneurs, près des Tanneurs).
L’arrière des maisons qui la bordent à l’ouest donnait sur le fossé des Tanneurs jusqu’à son comblement au milieu du XIX° siècle. Le poêle des Tanneurs et le poêle des Drapiers voisin qui accueillait au XVIII° siècle des représentations théâtrales s’ouvraient à l’est, à l’emplacement de l’actuel n° 13 et de la rue Sainte-Hélène, prolongée sous la Révolution.

La rue des Drapiers sur le plan qui porte les modifications que propose l’architecte Blondel
(1765, AMS, cote 1 PL 675)