Police du bâtiment


Depuis 1892, le service municipal de la Police du bâtiment classe dans un dossier les pièces concernant une maison, qu’elles émanent de la Ville ou des habitants. La Ville demande par exemple de ravaler les façades ou d’appliquer de nouveaux règlements, comme l’interdiction (1895) que les volets du rez-de-chaussée s’ouvrent vers la voie publique, les habitants de poser une enseigne ou de réaliser des travaux (permis de construire).
Le nom de la Police du Bâtiment (Baupolizei) reprend, en français comme en allemand, le sens ancien de police, soit gouvernement ou service administratif.
Certains dossiers comprennent des pièces antérieures, notamment des plans relatifs à une modification de l’alignement. Le classement est généralement chronologique d’après l’ordre suivant (1) demandes à l’époque de l’administration allemande et au-delà, entre 1880 et 1925 environ, (2) rapports de la Commission contre les logements insalubres et de la Commission des logements militaires, entre 1900 et 1917, (3) pièces postérieures à 1925.
Comme les dossiers ont été reliés tardivement, les pièces d’une affaire ne suivent pas toujours l’ordre chronologique. On trouve par ailleurs assez souvent dans un dossier des pièces qui concernent un autre bâtiment (maison voisine, erreur de numéro ou de voie lors du classement).
Dans les pièces les plus anciennes, les mentions portées en marge sont nombreuses. Le suivi de la construction est souvent porté dans les marges du permis de construire comme on peut le constater ci-dessous.

Herder 3, permis de construire
Première page du permis de construire, 3 rue Herder, en date du 14 avril 1897 (références et transcription)
Anvers 31, double page du dossier
Brouillon des courriers relatifs au permis de construire du 31 boulevard d’Anvers

Du moment que le dossier fait l’objet d’un sommaire, les transcriptions ici présentées sont complètes, hormis les fiches de quittance (taxes ou redevances). Je me suis efforcé de tenir compte de toutes les mentions marginales en ne négligeant que celles dont le but est simplement de gérer le document, par exemple un numéro de dossier apposé au crayon bleu.
On trouvera une transcription complète d’un dossier : n° 10 rue des Veaux,
des transcriptions partielles : immeuble ancien, n° 4 Grand-rue
immeuble du début du XX° siècle, n° 31 boulevard d’Anvers

Abréviations

Les abréviations dans les marges sont nombreuses.

    ab – abgesandt (expédié)
    B.o – Bauordnung (règlement de construction)
    erl. – erledigt (fait, réglé)
    J. A. ou I. A. – in Antrag (par délégation : p. d.)
    K.g. – Kenntnis genommen (vu)
    K.P.D. – Kaiserliche Polizei Direktion (Préfecture impériale)
    K.P.P. – kaiserliches Polizei Präsidium (Préfecture impériale)
    mdt. – mundiert (mis au propre, copié)
    pp – perge perge (équivaut à undsoweiter, et cetera, renvoi à un original)
    n. m. – nichts mehr (zu beanstanden) – plus rien (à objecter)
    Vrf – Verfügung (notification)
    W.v. – Wiedervorlage, w.v. wiedervorzulegen (à reprendre)
    z. d. A. – Zu den Akten (à classer)
    z. g. K. – zur gefälligen Kenntnis (pour information)

Certaines abréviations sont courantes dans les courriers

    Br.m. – lat. brevi manu, all. kurzerhand, équivaut à transmis pour compétence (à)
    erg. – ergebenst (humblement, formule de politesse)
    gef., gfl. – gefälligst (accompagne une demande courtoise)

Période de la Première guerre

    MPM – Militärpolizeimeister (commissaire de la police militaire)
    UA – Unter-Ausschuss (sous-comité)

Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.