Massue (rue de la) : Kolbengässlein
La partie de rue qui mène du Renard prêchant (wo der Fuchs den Enten predigt) à la rue du Jeu-de-Paume a pris le nom de Kolbengässel dans la deuxième moitié du XVIII° siècle, d’après le nom de Jean Daniel Kolb, propriétaire du grand jardin et des trois maisons qui portent le numéro 226 au X° canton du plan Blondel. Le nom de Kolb apparaît aussi à la maison zum Kolben entre la rue de l’Arc-en-ciel et la rue des Pierres (rue de la courtine). La propriété formait comme la rue de la Massue un coude ou crosse (Kolben). D’autres rues en équerre en portaient un nom parlant, comme Spitzengasse (rue des Dentelles) qui est une allusion à la pointe (Spitze) et non à la dentelle comme on l’a traduit.
Auparavant les maisons qui bordaient la rue du Jeu-de-Paume au-delà du Jeu de paume (Ballhaus, salle de jeu et auberge, parcelle 274) vers l’hôpital militaire, la rue de la Massue et la rue des Zouaves (auparavant Schwabengasse) étaient désignées sous le nom de quartier des Souabes (Schwabenländel, 1670). Les noms de rue s’imposent dans les années 1850 quand entre en usage la nouvelle numérotation liée à la rue alors que l’ancienne des années 1780 était liée au quartier, dans lequel la numérotation était continue.
La rue est supprimée dans les années 1980 (en jaune orangé sur la figure ci-dessous) après que les six maisons qui s’y ouvraient ont été détruites. Son tracé est rectifié, la nouvelle rue (en brun à gauche de l’image) prolonge celle du Renard-Prêchant.
Figure représentant les transformations de l’îlot
Plan préparatoire au plan-relief de 1830, îlot 240 (Musée des Plans-relief) 1
Plan Blondel, 1765 – La rue du Jeu-de-Paume part de l’extrémité gauche de l’Hôpital militaire (en bleu, en bas à droite) et rejoint en arc de cercle le canal du Rhin ou canal Saint-Jean (Rheingiessen, Johannisgiessen). La rue de la Massue est la première sur la droite, à partir de l’hôpital militaire.