16, place du Temple-Neuf


Place du Temple-Neuf n° 16 – V 131 (Blondel), N 1042 puis section 62 parcelle 32 (cadastre)

Maîtres d’ouvrage, Charles et Gustave Siegfried (1897)



Le n° 15 vers la place et le n° 16 vers la droite en avril 2016
Le n° 16 en août 2018
Elévation lors de la construction (1897, dossier de la Police du Bâtiment)
Linteau décoré (août 2018)

Le libraire Jean Richard Müller est autorisé en 1602 à jouir d’un jardin entouré d’une cloison qu’il a acquis de l’Université moyennant une rente annuelle. Le terrain appartient ensuite à nouveau à l’Université qui le vend avec une maison en 1777 au maître maçon Jean Georges Scherb, en se réservant au profit de la maison voisine à l’angle de la rue de l’Outre une servitude qui empêche l’acquéreur d’occulter la vue de l’immeuble réservé. Jean Georges Scherb remplace la cloison en planches par un mur en 1781. Sa veuve est autorisée en 1784 à augmenter de deux pieds la hauteur de sa remise près de la porte d’entrée pour en faire une boutique. Les héritiers la vendent en 1803 au facteur d’instruments Thierry Storck leur ancien locataire.


Elévations préparatoires au plan-relief de 1830, îlot 63

L’Atlas des alignements (années 1820) signale une maison à rez-de-chaussée et deux étages en maçonnerie. Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830 (1), la propriété commence par le bâtiment bas à l’extrémité de la maison à gauche du repère (k), suivi de la clôture puis le bâtiment bas (j-i) à porte d’entrée et deux fenêtres. La cour A montre la façade latérale (3-4) derrière laquelle s’élève le bâtiment du voisin vers le nord. Au fond de la cour A se trouve la maison principale (2-3) dont la façade arrière donne en (1-8) dans la cour arrière B. Le bâtiment (5-6) est à droite de cette cour, le bâtiment (1-2-3) à gauche.

Plan, cours A et B

Le marchand de porcelaine Charles Auguste Siegfried acquiert la maison en 1857 et l’agrandit la même année ; sa voisine au nord l’autorise à engager certains éléments dans son mur. La veuve Siegfried vend en 1867 à la ville une bande de terrain pour rectifier la petite rue du Temple Neuf. Elle passe avec sa voisine un accord qui révoque les servitudes établies dans l’acte de 1777, fait démolir en partie la maison et la reconstruit, ce qui en porte le revenu de 164 à 196 francs. Elle passe la même année avec son beau père et voisin Charles Frédéric Siegfried qui surbâtit un terrain acquis de la ville un accord qui l’autorise à établir une communication au rez-de-chaussée de leurs deux maisons. La ville cède en 1897 un terrain à Charles Siegfried qui fait construire un bâtiment à trois étages sur le terrain sis 16, place du Temple-Neuf par l’architecte Marcel Eissen. La construction est achevée en avril 1898. Charles et Gustave Siegfried font construire un bâtiment à trois étages au 15, place du Temple-Neuf. Les deux bâtiments forment depuis lors une seule propriété.
Les frères Longini (jouets et bimbeloterie en gros) font transformer en 1919 le rez-de-chaussée et le premier étage du bâtiment arrière sous la direction de l’architecte Emile Wolf. Les locaux sont occupés en 1942 par le marchand de tapis Rieper et compagnie, en 1947 par le marchand de modes Paul Wach puis en 1950 par les établissements E. Forrer et Fils (installations sanitaires), remplacés en 1976 par la droguerie Marché Drug. La porte d’entrée est déplacée du pan coupé vers la gauche. Le même local passe en 1979 au marchand de tapis Chamszadeh.


Dessin annexé à l’accord passé en 1857 (Me Zimmer, ADBR cote 7 E 57-10, 135)
Alignements et terrain cédé par la Ville en 1866
Plan du n° 16 en rose
Bâtiment arrière transformé el 1919 (, dossier de la Police du Bâtiment)

août 2018

Sommaire
CadastrePolice du BâtimentRelevé d’actes

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1617 à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date donnée par les registres du cadastre.

Université
1777 v Jean Georges Scherb, maître maçon, et (1776) Catherine Elisabeth Hatzung – luthériens
puis Jean Michel Meyer, maître maçon, et (1788) Catherine Elisabeth Hatzung, veuve de Jean Georges Scherb – luthériens
1803 v Grégoire Thierry Storck, facteur d’instruments, et (1770) Marie Salomé Schnitzler
1819 h Charles Frédéric Storck, marchand de musique, et (1810) Caroline Frédérique Wieger
1857 v Charles Auguste Siegfried, marchand de porcelaine, et (1855) Louise Adélaïde Emilie Ott
1881* h Charles Albert et Gustave Adolphe Siegfried
1907- h Gustave Adolphe Siegfried, commerçant à Bâle
1913* v Fils Dreyfuss et Compagnie, société de commerce
1920* Isaïe Longini et Léopold Longini, commerçants à Zurich
1926* Isaïe Longini, négociant, et son épouse
1940* v Le Foyer d’Alsace, société civile immobilière
1942 v Maison de commerce de tapis place du Tempe-Neuf (Teppichhaus Neukirchplatz)
1947* Le Foyer d’Alsace, société civile immobilière

Valeur de la maison selon les billets d’estimation : 600 livres en 1784

(1765, Liste Blondel) V 131, Eglise et Batiment du Temple Neuf
(Etat du développement des façades des maisons, AMS cote V 61), au Temple Neuf, 83 toises, 2 pieds et 9 pouces – 43 toises, 3 pieds et 0 pouce – 3 toises, 5 pieds et 9 pouces (boutique) – 2 toises, 5 pieds et 0 pouce – 16 toises, 5 pieds et 4 pouces – toises, pieds et pouces
(1843, Tableau indicatif du cadastre) N 1042, Storck, Charles Frédéric – maison, sol – 4 ares

Locations

1783, Thierry Storck, facteur d’instruments (futur propriétaire)
1811, Charles Frédéric Storck, marchand de musique, et Caroline Frédérique Wieger (futurs propriétaires)

Livres des communaux

1562, Livre des loyers communaux, VII 1446 (Zinßbuch D) f° 251-v
Le libraire Jean Richard Müller est autorisé en 1602 à jouir d’un jardin entouré d’une cloison qu’il a acquis de l’Université moyennant une rente annuelle de 5 sols. La rente passe ensuite à Jean Georges Kolb puis au procureur Jean Frédéric Gulden

Item v ß d hanns Reichart müller der buchhändler von dem Ingezeüntten gärtlin so mit einer dÿlen wand verschlagen vffm Prediger Kirchhoff am Schlupff Im winckel gelegen, so er von der Schuelen erkaufft aber ein stuck des Kirchhoffs Ist, vnd gefallet vff Johannis 1603. Zum erstenmal. Actum den 9. Junÿ Anno 1602.
Jetz Georg Kolb
(rub.) Jetz hanß Friderich Guld. Procuratorj lb d, d. 9. 8.br A° 27.
Neü 285.

1652, Livre des loyers communaux, VII 1461 (1652-1672) f° 285
Même loyer, désormais dû par l’université

Die Universität, Soll gemeiner Statt, Von eingezeüntem gärtlein, so vor dem hauß mit einer dielenwandt Umbschlagen, ahm schlupf vf dem Prediger Kirchhoff, Jahrs vf Johannis 1 lb d
Alt. d. f. 251
New fol. 245
(Quittungen 1653-1672)

1673, Livre des loyers communaux, VII 1465 (1673-1741) f° 245

Die Universität Soll vom eingezäunten Gärtlein, so vor dem hauß mit einer dielen wand umb schlagen am Schlupff vfm Prediger Kirchhoff, vff Johan: Bapt. 1 lb
St. Zinßb. p. 285
(Quittungen 1673-1676)
Ferner Soll Sie von 1050. lb d Capital, so den 11. Octobr. 1611 gelühen worden, Jahrs vff Galli, 52 lb 10 ß
[in margine :] dises Capital d. 1050. lb ist den H. Dreÿern baar abgelößt und in d. Contract stub darüber quittirt worden, den 25. 7.bris 1738
Weiters wegen St. Barbara Spital inhalt Land Schuld buch pag. 334. Jahrs Vff Weÿhenachten 25 lb
Infra fol. 686, Verrechnet p. Margar: 1739
(Quittungen 1677-1741)
Neuzb fol 284-b

1741, Livre des loyers communaux, VII 1470 (1741-1802) f° 284-b
Le même loyer porté dans le nouveau registre passe au maçon Jean Georges Scherb

alzb. 245
Die Universität soll vom eingezogenem Allmendt so ein Gärtlein vor dem hauß mit einer dielen wandt umb plagen am schlupff auf dem prediger Kirchhoff Jahrs auf Johannis Bapt., id est 24. Junii, 1 lb
(Quittungen 1741 – an 10)
6. Messidor
jetzt Johann Georg Scherb Maurer Mstr laut Erben

Préposés aux affaires foncières (Bauherren)

1777, Préposés aux affaires foncières (VII 1417)
Jean Georges Scherb est autorisé à crépir sa maison

(f° 220) Montags den 14. Julii 1777. – Mr Scherb, Maurer
Mr Scherb, der Maurer bittet ihme zu erlauben an seiner Behausung ane dem Prediger Kirchhoff gelegen den bestich auszubeßern und anzustreichen. Erkannt Willfahrt.

1781, Préposés aux affaires foncières (VII 1419)
Jean Georges Scherb est autorisé à remplacer la cloison en planches par un mur

(f° 258-v) Dienstags den 10. Julii 1781. – Mr Scherb Maurer
Mr Scherb, der Maurer bittet ihme zu erlauben an seiner behausung auf dem Prediger Kirchhoff die dielenwand hinweg zu thun und an deren statt nach dem Alignement eine Maur zu machen. Erkannt, Willfahrt und seÿe durch Herrn Bau Inspector das alignement an zu zeigen.

1782, Préposés aux affaires foncières (VII 1420)
Jean Georges Scherb est autorisé à poser des pierres sur la voie publique jusqu’à ce qu’il ait terminé son mur

(f° 44-v) Dienstags den 19. Martii 1782. – Mr Scherb Maurer
Mr Scherb, der Maurer, bittet zu ihme erlauben seine Stein vor seiner ane dem Prediger Kirchhoff gelegenen Behausung in solang liegen Zu laßen, bis anstatt der dasiger dielen wand eine Maur gemacht seÿn wird. Erkannt Willfahrt, doch also daß die Passage nicht gehindert werde.

1784, Préposés aux affaires foncières (VII 1421)
La veuve de Jean Georges Scherb est autorisée à augmenter de deux pieds la hauteur de sa remise près de la porte d’entrée pour en faire une boutique

(f° 96-v) Dienstags den 11. Maÿ 1784 – Weil. Mr Scherb Maurers Wittib
Weiland Mr Scherb, des Maurers Wittib, bittet zu erlauben in ihrem Hoff so am Prediger Kirchhoff bei dem Schlupff gelegen, das bei dem Eingang der Hausthür befindliche Schöpflein um Zwei Schuh höher Zu führen, um ein Gädlein daraus machen zu Können. Erkannt Willfahrt.

Description de la maison

  • 1784 (billet d’estimation traduit) La maison comprend deux poêles, deux cuisines et plusieurs chambres, le comble est couvert de tuiles plates, la cave est voûtée, le tout estimé à la somme de 1 200 florins.

Atlas des alignements (cote 1197 W 37)

2° arrondissement ou Canton nord – Place du Temple-Neuf

nouveau N° / ancien N° : 25 / 14
Storck
Rez de chaussée et 2 étages en maçonnerie bon état
(Légende)

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 23 f° 305 case 3

Storck, Charles Frédéric à Strasbourg
1858. Siegfried, Charles Auguste négociant, place du temple neuf 13 à Strasbourg

N 1042, maison, sol, place du temple neuf 14
Contenance : 4,00
Revenu total : 155,08 (153 et 2,08)
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1
portes et fenêtres ordinaires : 30
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre napoléonien, registre 23 f° 1131 case 2

Siegfried Charles Auguste négociant
1881 Siegfried Carl Albrecht & Gustav Adolph
1907 (2735) Siegfried Gustav Adolph Kaufmann in Basel
(ancien f° 879)

N 1042, maison, sol, place du temple neuf 4
Contenance : 4
Revenu total : 155,08 (153 et 2,08)
Folio de provenance : (305)
Folio de destination : 879 add.on de construction – (sol) 879, voie publique
Année d’entrée :
Année de sortie : 1860 – (sol) 1868
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1
portes et fenêtres ordinaires : 30
fenêtres du 3° et au-dessus :

N 1042, maison, sol, place du temple neuf 4
Revenu total : 166,08 (164 et 2,08)
Folio de provenance : add.on de construction
Folio de destination : 879 démolie en partie
Année d’entrée : 1860
Année de sortie : 1868
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires :
fenêtres du 3° et au-dessus :
1860 – Siegfried Charles Auguste f° 879, N 1042, Maison, revenu 164, addition de construction, achevée en 1857, imposable en 1860, imposée en 1860
Diminutions – Siegfried Charles Auguste f° 879, N 1042, Maison, revenu 153, addition de construction en 1857, (voir ci-contre), supp. en 1860

N 1042, maison, sol, place du temple neuf 4
Contenance : 3,23
Revenu total : 151,48 (150 et 1,48)
Folio de provenance : 879
Folio de destination : 879, agrand.
Année d’entrée : 1868
Année de sortie : 1870
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1 / 1
portes et fenêtres ordinaires : 29 / 23
fenêtres du 3° et au-dessus :
1868, Siegfried Ch.les Aug.te f° 887, N 1042, maison, revenu 150, démolition partielle en 1867, imposée en 1868
Diminutions – Siegfried Ch.les Aug.te f° 887, N 1042, maison, revenu 150, démolition partielle en 1867, supp. en 1868
Siegfried Ch.les Aug.te f° 879, N 1042.p, sol 0,77 are, revenu 0,40, terrain acquis par la ville pour l’alignement de la petite rue du temple neuf (vente du 16 Avril 1866)

N 1042, maison, Neukirchplatz (pro 1899) 16
Revenu total : 197,48 (196 et 1,48)
Folio de provenance : 879, agt
Folio de destination : Gb
Année d’entrée :1870
Année de sortie :
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1 / 1
portes et fenêtres ordinaires : 29 / 23
fenêtres du 3° et au-dessus :
1870 – Siegfried Charles Auguste f° 879, N 1042, maison, revenu 196, addition de construction, achevée en 1867, imposable en 1870, imposée en 1870
Diminutions – Siegfried Charles Auguste f° 879, N 1042, maison, revenu 150, addition de construction en 1867, supp. en 1870

Cadastre allemand, registre 32 p. 445 case 2

Parcelle, section 62, n° 32 – autrefois N 1042
Canton : Neukirchplatz Hs. N° 15/16
Désignation : Hf, Whs u. N.G. – sol, maison et bât. acc.
Contenance : 5,66
Revenu : 10.000 – 13.700
Remarques :

(Propriétaire), compte 3475
Siegfried Gustav Adolf
1913 Dreyfuss Söhne & Cie offene Handlungsgesellschaft
1920 Longini Isaïe Kaufmann, Longini Léopold Kaufmann in Zürich
1926 Longini Isaïe négociant et son épouse Israel
1940, 1947 Le Foyer d’Alsace, société civile immobilière / 1943 Teppichhaus Neukirchplatz
(288)

1789, Enquête préparatoire à l’Etat des habitants (cote VII 1295)

Canton 5, Rue 128 Prediger Kirchhoff

(maison n°) 14
pro: Herr Meÿer witiber, burger und maurer meister dient Zur Maurer Zunfft
Herr Storck, verheurathet burger und instrumenten macher dient Zum Spiegel

1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)

Canton V, Rue 128 Place du Temple neuf (p. 243)

14
Pro: Meyer, Mtre Maçon – Maçons
Loc. Storck, Faiseur d’instrumens – Miroir

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)

Neukirchplatz (Seite 124)

(Haus Nr.) 14
Müller, Spielwarenhdl. 0123

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 721 W 101)

Place du Temple-Neuf 15-16 (Neukirchplatz 15) 1866-1986

Le sieur Siegfried et la veuve Siegfried font modifier l’alignement en 1866. Le sieur Siegfried bâtit l’année suivante sur le terrain acquis à l’angle de la rue et de la place un bâtiment à simple rez-de-chaussée.
La ville cède en 1897 un terrain à Charles Siegfried qui a l’intention de reconstruire le 15, place du Temple-Neuf. G. Siegfried fait construire un bâtiment à trois étages sur le terrain sis 16, place du Temple-Neuf sous la direction de l’architecte Eissen. Les anciens bâtiments dans la cour sont démolis en mai 1897, le gros œuvre est terminé en octobre. La construction est achevée en avril 1898.
Ch. et G. Siegfried font construire un bâtiment à trois étages au 15, place du Temple-Neuf. L’ancien bâtiment est démoli en mai 1898. Les travaux sont terminés en avril 1899. Un litige s’élève au sujet de poutres en bois proches du mur coupe-feu contigu à celui du voisin (25, rue des Grandes Arcades). Le fabricant d’uniformes Mohr et Speyer a l’intention d’ouvrir en 1912 un atelier de repassage au premier étage du bâtiment arrière.
Les frères Longini (jouets et bimbeloterie en gros) font transformer en 1919 le rez-de-chaussée et le premier étage du bâtiment arrière sous la direction de l’architecte Emile Wolf. Une dalle de béton remplace le toit vitré prévu. Les frères Longini sont autorisés en 1937 à entreposer 30 kg d’artifices. Les locaux sont occupés en 1942 par le marchand de tapis Pieper et compagnie, en 1947 par le marchand de modes Paul Wach puis en 1950 par les établissements E. Forrer et Fils (installations sanitaires).
P. Vogelwelth charge en 1963 le décorateur Jean Kleefeld d’aménager la devanture du salon de disques La Fontaine. La dalle du magasin est exhaussée pour être au niveau du trottoir.
Les établissements Forrer sont remplacés en 1976 par la droguerie Marché Drug. La porte d’entrée est déplacée du pan coupé vers la gauche. Le même local passe en 1979 au marchand de tapis Chamszadeh.
Le bureau de compensation de Rhénanie-Palatinat obtient en 1984 des pièces justificatives suite à la rétrocession qui a eu lieu après guerre au détriment de la maison Pieper et compagnie.

Sommaire
  • 1866 – Plan à l’appui du Rapport de l’Agent-voyer de la Ville sur la demande en modification d’alignement faite par Mr & De Ve Siegfried propriétaires sur la place du temple neuf N° 15, dressé par l’agent voyer de la Ville, Strasbourg le (-) juillet 1866
    Le terrain vendu au sieur Siegfried fait l’angle de la rue et de la place
  • 1867 – L’entrepreneur Arnold demande au nom du propriétaire Siegfried qui vient d’acquérir un terrain de la Ville l’autorisation de poser une clôture pour surbâtir le terrain acquis
    Rapport de l’agent-voyer. Le Sr Siegfried demande à construire un bâtiment à simple rez-de-chaussée place du Temple-Neuf n° 15 vers la petite rue du Temple-Neuf N° 4. Le terrain que le pétitionnaire demande à surbâtir lui a été cédé par la ville autorisée à cet effet par arrêté préfectoral en date du 8 février 1867. La hauteur est fixée à 4 mètres.
  • 1876 – Le directeur de l’usine à gaz demande au nom de M. Siegfried l’autorisation de faire une prise pour environ cinq becs 15, place du Temple-Neuf
  • 1896 – La Police du Bâtiment écrit au marchand de verre Siegfried qui a fait poser sans autorisation six lampes électriques – Demande – Autorisation
  • 1897 (juin) – L’entrepreneur J. Hug (rue de la Porte Blanche) demande l’autorisation de poser un échafaudage et une clôture sur la voie publique – Autorisation – Prolongation – Dossier classé, septembre 1897
  • 1897 (octobre) – Dossier. Le sieur Siegfried demande de modifier l’alignement pour reconstruire le 15, place du Temple-Neuf. La ville cède un terrain marqué a-c-f-d sur le plan (non joint)
  • 1898 – La Fabrique strasbourgeoise de parquets (Strassburger Parketfabrik, de Schiltigheim) demande l’autorisation de poser un chaudron et des matériaux combustibles devant la maison Siegfried – Autorisation – Dossier classé, mars 1898
  • 1898 (mai) – Le maire notifie Charles Siegfried de faire ravaler la façade 15, place du Temple-Neuf – Dossier classé comme le bâtiment est démoli.
  • 1897 – L’architecte Eissen transmet un calcul des surfaces de la propriété qui appartient à Ch. et G. Siegfried 15 et 16, place du Temple-Neuf. La surface totale est de 566,97 mètres carrés, la cour doit donc représenter un huitième, soit 70,87, puisque le bâtiment prend jour sur deux côtés. La cour actuelle n’ayant que 65,20 mètres carrés, il lui manque donc 5,67 mètres carrés
    1897 (avril) – G. Siegfried est autorisé à construire un bâtiment à trois étages sur le terrain sis 16, place du Temple-Neuf – Plan sur calque, représentant aussi le terrain à céder au voisin à l’arrière, plan des différents niveaux, coupe, élévation
    Les anciens bâtiments dans la cour sont démolis, l’excavation pour les fondations est commencée (mai 1897). Les murs du sous-sol sont terminés, les poutres métalliques de la cave sont posées (juin). Les murs du troisième étage sont terminés, la cave est voûtée (août). La toiture est posée (fin août). Le gros œuvre est terminé (début octobre). Les cloisons intérieures sont posées. Quatre puits de lumière dépassent d’environ 45 centimètres sur la voie publique (mi octobre). Les puits sont réglementaires. Les plâtriers ont presque terminé leur travail (novembre). La plâtrerie est terminée, les volets roulants sont posés (décembre). L’aménagement intérieur est en cours (janvier 1898). Les peintres travaillent (février). La construction est terminée (avril)
  • 1898 – La Police du Bâtiment constate que le sieur Siegfried a posé sans autorisation une enseigne perpendiculaire – Demande – Autorisation
  • 1898 (avril) – L’entrepreneur Hug demande l’autorisation de poser un échafaudage et une clôture sur la voie publique. – Autorisation
    1898 (mai) – La démolition des bâtiments 15/16, place du Temple-Neuf a commencé. Le comble est démoli – Le commissaire de police rapporte que la sécurité des passants n’est plus assurée à cause de la démolition
    1898 (août) – L’entrepreneur demande l’autorisation de continuer à occuper 60 mètres carrés de voie publique – Autorisation – Nouvelle prolongation en novembre
  • 1899 – La Fabrique strasbourgeoise de parquets (Strassburger Parketfabrik, à Schiltigheim) demande l’autorisation de poser un chaudron devant la nouvelle construction Siegfried – Autorisation – Dossier classé, mars – Nouvelle demande en avril, autorisation
  • 1898 – Ch. et G. Siegfried sont autorisés à construire un bâtiment à trois étages servant au commerce et à l’habitation au 15, place du Temple-Neuf – Plan, élévation et coupe, plan des différents niveaux
    La démolition a commencé (mai 1898). L’ancien bâtiment est démoli. L’excavation pour le sous-sol, la sole en béton et les murs du sous-sol sont commencés (juin). Les murs du rez-de-chaussée sont commencés (août). Ceux du deuxième étage sont terminés (septembre). Le comble est en partie posé (octobre). Le gros œuvre est presque terminé (décembre). Suite à un courrier de la Police du Bâtiment, l’entrepreneur répond que le règlement n’interdit pas de poser des poutres en bois près du mur coupe-feu si certaines conditions sont respectées. Plan du mur coupe-feu contigu à celui du voisin (25, rue des Grandes Arcades)
    L’aménagement intérieur est en cours (avril 1899). Il est terminé hormis les papiers peints (mai). Les travaux sont terminés (juillet).
  • 1900 – La Police du Bâtiment constate que le sieur Siegfried a posé sans autorisation une lampe électrique – Demande, autorisation
  • 1912 (juin) – Le fabricant d’uniformes Mohr et Speyer demande l’autorisation de poser six inscriptions dans son nouveau local commercial – Autorisation de poser cinq enseignes plates et deux armoiries de fournisseur de cour – Les objets sont posés, juillet
    1912 (mai) – Le serrurier Frédéric Knœssel demande l’autorisation de poser une enseigne perpendiculaire pour le compte de la maison Mohr et Speyer (9, rue des Grandes Arcades) – Autorisation. L’enseigne est posée, décembre
    1912 (juillet) – Le sieur Speyer déclare qu’il souhaite installer un atelier de repassage au premier étage du bâtiment arrière. La Police du Bâtiment se rend sur place et établit que le local est inapproprié, notamment parce que l’escalier en colimaçon qui y mène est en mauvais état. La Police du Bâtiment écrit à ce sujet au gérant Hirsch qui répond que le bail stipule que les réparations sont à la charge du locataire. La Police du Bâtiment écrit que l’escalier est à la charge du propriétaire. Travaux terminés, juin 1913.
  • 1916 – Commission des logements militaires. Propriétaire, fils Dreifuss à Bâle. Observations en huit points. Le rapport fait aussi remarquer qu’il n’est pas possible d’ouvrir la partie supérieure des croisées à chacun des trois étages, ce qui rend dangereux de les nettoyer. – Travaux terminés, juillet 1916
    1919 – Le bâtiment est assez bien tenu
  • 1919 – Les propriétaires Longini demandent l’autorisation de reconstruire le bâtiment arrière qui servira d’entrepôt de marchandises (jouets et sucreries) – Autorisation de transformer le rez-de-chaussée et le premier étage du bâtiment arrière sous la direction de l’architecte Emile Wolf (26, avenue de la Forêt Noire). Dessins (plan et élévation), calculs statiques – L’architecte déclare qu’il y a malentendu sur les travaux à faire, de sorte que certaines stipulations que contient le permis de construire sont inadaptées et occasionneraient des dépenses inutiles. La Police du Bâtiment propose un amendement – La réception du gros œuvre a lieu sans observation particulière en août. Le toit vitré prévu a été remplacé par une dalle dé béton, ce qui rend superflu de revêtir les murs de la cage d’escalier. L’inspection pour la réception finale en octobre 1919 donne lieu à des objections que lèvent en partie les remarques de l’architecte. Le dossier est provisoirement classé en juin 1921.
  • 1928 – Marcel Levy (15, place du Temple-Neuf, troisième étage) demande l’autorisation de poser une antenne entre le n° 15 et les magasins Boka – Autorisation
  • 1921 – La locataire du troisième étage Beck se plaint que les caves n’ont pas été nettoyées depuis plusieurs années. La Police du Bâtiment constate que la plainte est fondée mais exagérée.
    1924 – Le locataire du deuxième étage Wendel se plaint de mauvaises odeurs dans son logement. La Police du Bâtiment estime que les égouts pourraient être la cause des mauvaises odeurs. On constate cependant que les installations sont munies de siphons.
  • 1937 – Les frères Longini (jouets et bimbeloterie en gros, 15-16, place du Temple-Neuf) demandent au préfet de régulariser le dépôt d’artifices (250 kg dans une casemate devant la porte de Saverne et 30 kg dans la maison place du Temple-Neuf) – La Police du Bâtiment se rend en novembre dans la maison place du Temple-Neuf et constate que le dépôt se trouve dans une dépendance située dans la cour. Le rapport mentionne les conditions à respecter – Le préfet accorde en décembre 1937 une autorisation pour chaque dépôt
  • 1937 – Marcel Levy (15, place du Temple-Neuf, troisième étage) demande l’autorisation de poser une antenne entre les n° 15 et 12. Accord
  • 1942 – Rapport d’incendie dans la maison du marchand de tapis Pieper et compagnie. Le feu a pris dans une chambre à coucher
  • 1945 – la Police du Bâtiment constate que le Mouvement républicain populaire a posé une enseigne sans autorisation sur le balcon au premier étage – L’enseigne est enlevée, janvier 1946
    1946 – L’entrepreneur Georges Beck (rue de la Griessmatt au Neuhof) demande l’autorisation de poser une enseigne au balcon 16, place du Temple-Neuf pour le Mouvement républicain populaire – Autorisation – L’enseigne est posée
    Même demande par le Mouvement républicain populaire
  • 1947 – Paul Wach (15, place du Temple-Neuf) demande l’autorisation d’aménager deux devantures à son magasin – Maquette (libellé Haute mode) – Autorisation – Travaux terminés, février 1947
  • 1950 – Les établissements E. Forrer et Fils (installations sanitaires, ferblanterie, chauffage central) demandent l’autorisation de poser des enseignes sur leurs devantures – Autorisation – L’enseigne est posée
  • 1953 – E. Forrer (impasse du soleil) est autorisé à occuper la voie publique
  • 1954 – Les Sièges Fernand (15, place du Temple-Neuf) demandent l’autorisation de poser une toile publicitaire provisoire – Autorisation
  • 1954 – E. Burckel est autorisé à occuper la voie publique pour repeindre la façade 16, place du Temple-Neuf
  • 1963 – Le décorateur Jean Kleefeld (4, rue Gounod) demande au nom de P. Vogelweith l’autorisation d’aménager un magasin – Plan cadastral de situation – Dessin (La Fontaine, salon de disques), le cadre de la devanture sera en aluminium. L’architecte des Bâtiments de France émet un avis défavorable
    1964 – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable pour le nouveau projet – Arrêté portant permis de construire
    La dalle du magasin est exhaussée pour être au niveau du trottoir. Le cadre métallique de la devanture est en place, juin 1964
    1964 – Jean Kleefeld demande l’autorisation de poser une enseigne (La Fontaine, Salon du disque, Pianos – agence de concert) – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable – Autorisation – L’enseigne est posée à plat, octobre 1964
  • 1964 – Charles Heintz (3, rue des Orfèvres) est autorisé à occuper la voie publique pour peindre la façade
  • 1975 – L’Union centriste C.D.P informe la Police du Bâtiment qu’elle a fait retirer l’enseigne à son balcon
  • 1976 (avril) – Jean-Paul Spies (demeurant à Karlsruhe) demande l’autorisation de poser une enseigne en caisson et une enseigne à double face Marché Drug – Autorisation
    1976 (mars) – Demande de permis de construire, Marché Drug (commerce de détail en droguerie). La porte d’entrée sera déplacée du pan coupé vers la gauche, les sorties vers l’arrière seront élargies (propriétaire, Société civile immobilière Le Foyer d’Alsace). Le projet est réalisé par l’atelier Urbanisme Architecte (UA-5, 95, rue Bœcklin à la Robertsau) – Photographies (enseigne Forrer, équipements ménagers, Sanitaire chauffage), plans, devantures
    Rapport de la commission de sécurité – Arrêté portant permis de construire
    Déclaration d’ouverture d’un établissement recevant du public, avril 1976
    Les transformations sont terminées, la réception finale ne donne lieu à aucune objection
    Rapport de la commission de sécurité – Certificat de conformité
  • 1976 – Le magasin La Fontaine demande l’autorisation de poser une enseigne lumineuse (Salon du disque – Pianos – Agence de concert) – Maquette – Autorisation – L’enseigne est posée
  • 1979 – M. Chamszadeh (Tapis d’Orient) demande l’autorisation de poser cinq enseignes lumineuses – Maquette – Autorisation – Les enseignes sont posées
  • 1982 – La magasin La Fontaine demande l’autorisation de poser un store – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable – Accord
  • 1982 – L’entreprise W. Weindling (56, rue Jacques Kablé) est autorisée à poser un échafaudage sur la voie publique pour réparer la toiture
  • 1984 – Le bureau de compensation de Rhénanie-Palatinat (Heimatauskunftstelle übriges Europa beim Landesausgleichsamt Rheinland-Pfalz, à Mayence) adresse au maire une lettre pour obtenir des pièces justificatives suite à la mutation qui a eu lieu après guerre. L’immeuble qui appartenait à la société civile immobilière Le Foyer d’Alsace a été vendu à la maison Pieper et compagnie (magasin de tapis) par acte passé devant maître Schwartz le 27 janvier 1942.
  • 1986 – La société S. Wolf (24, rue de la Mésange) demande l’autorisation de poser une enseigne Sony Square au magasin La Fontaine – Maquette et photographie – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis défavorable

Relevé d’actes

L’administration de l’Université vend au maçon Jean Georges Scherb et à sa femme Catherine Elisabeth Hatzung une maison et un terrain clos de planches qui est redevable d’une rente foncière au profit de la Ville. La venderesse réserve au profit de la maison voisine à l’angle de la rue de l’Outre une servitude qui empêche l’acquéreur d’occulter la vue de l’immeuble réservé, les bâtiments ou les plantations ne pourront dépasser le premier étage de son voisin.

1777 (27.5.), Chambre des Contrats, vol. 651 f° 181-v
nahmens löbl. Collegii hohen schuhl H. Lt. Johann Heinrich Meinel als schaffner
in gegensein Mr Johann Georg Scherb des maurers und Catharinæ Elisabethæ geb. Hatzungin unter assistentz H. Georg Hatzung des metzgers ihres leiblichen vatters und H. Johann Krieg ihres vetters, als letzt und meistbietenden
die dem mehrbesagten Stifft bis anhero eigenthümlich zuständige behausung, hoff, hoffstatt samt dem mit einer diehlenwandt umgebenen platz mit allen denen gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten auff dem Prediger kirch hoff beÿ dem schlupff einseit neben N. Gärtner dem zuckerbecken, anderseit neben einer dem verkauffenden Stifft zuständigen behausung, hinten auff die verwittibte Fr. Engelhardin
von dieser mit der diehlen wandt umgebenen platz auff Johannis Baptistæ d. löbl: Stadt Pfenning Thurn 2 gulden ane bodenzinß, mit der dienstbarkeit altior non tollendi et ne prospectui officiatur dergestalten belegt und behafftet – außdrucklich verbotten seÿn solle, falls sie außer dem würcklichen stehenden gebäu ein anderes auff führen oder des vorhandenen verändern wollten, deren dermahlen in dem vorder auff die gaß ziehenden platz obig verkauffenden behausung auff dem Prediger kirch hoff gehenden fenstern des ersten und übrigen stock werckes dißortig daran stoßenden stiffthaußes am eck der Schlauchgaß, so H. Mag. Kramp dato bewohnt, irgend einige lufft, liecht und außsicht auff besagten kirchhoff weder durch gebäude noch sonstiges gemäuer und caminer oder dachwerck noch durch pflantzung einiger bäume auff was art es immer geschehen könnte zu benehmen ohne besonderer einwilligung und consens sothanen verkauffenden Stiffts also zwar daß was in sothanen platz gebauen oder gepflantzet werden könnte höher nicht als biß an die fenster der ersten stock wercks quæstionirten stifft hauses soll zu stehen kommen – um 2420 gulden

Jean Georges Scherb loue une partie de sa maison au facteur d’instruments Thierry Storck

1783 (12. Xbr), Not. Laquiante (6 E 41, 1091) n° 19
Lehnung auff 9 nacheinander folgenden jahren auf künftiger fest annunciationis Mariä ihren anfang nehmen – H. Johann Georg Scherb der Maurermeister
H. Dietrich Storck dem instumenten macher
in sein des H. verlehners auf dem prediger Kirchhoff gelegenen behausung, den gantzen ersten stock samt allen seinen weiden und ingebriffen,
2. den fordern stock über der Kalckgrub und über dem Kleinen Keller vornen neben dem eingang der Thür in den vorden hoff auf welchem platz dem H. Verlehner einen laden in der höhe laut der Convention so der H. verlehner beÿ erck auf seines haußes mit dem Stifft hoher schuhl getrofen hat, auf seine kösten und ohne schaden noch nachtheil des eigenthümers zu bauen erlaubt sein solle, den platz aber oder keller unter dem laden solle dem entlehner zusammen Keller bestimmet sein,
3. übergibt der H. verlehner dem H. Storck lehnungsweiße die in dem hintern hoff rechter hand sich befindlichen zweÿ behältnußen oder werckstätt für seine Instrumenten und Säyden machen zu können, mit den beding jedoch daß der gang mit der thür auf das disortige s.v. heimliche gemach freÿ und ofen bleibe,
ferner im hindern hoff einen platz für den Kasten von dreÿ schuh breitt zweÿ und ein halben schuh tief und 6 und ein halben schuh hoh um allda sayden färben und zu schwä(b)len, so dann auf der bühn einen gegen den hoff unterschlagenen Kammer die helffte der obersten kleinen bühn und den gemeinschaftlichen gebrauch der grosen bühn – um einen jährlichen Zinß nemlich 150 gulden

Catherine Elisabeth Hatzung veuve de Jean Georges Scherb assistée de son fiancé Jean Michel Meyer hypothèque la maison au profit de Jean Régnard Thierry baron de Buch

1788 (18.2.), Chambre des Contrats, vol. 662 f° 62-v
Fr. Catharina Elisabetha Scherbin geb. Hatzungin weÿl. Johann Georg Scherb des maurer meisters wittib beÿständlich Johann Michael Meÿer des maurer meisters mit dem wircklich verlobt
des freÿ hochwohlgebornen Johann Reinhard Dietrich freÿherrn von Buch gewesten Ritter des königl. Ordens von Kriegs verdiensten, mit herrschafft zu Fürtenheim, Ramstein und andern orthen substituirte verlaßenschafft nahmens des S. T. der Freÿ hochwohlgebornen Philipp Jacob freÿherrn Joham von Mundolsheim, Ritters besagten ordens und herrschafft zu Mundolsheim, Fürtenheim und anderen orthen, als mit substitutions gravirter erb und H. Johann Daniel Ensfelder notarius publicus juratus ac practicus als substitutions curator – schuldig seÿen 800 gulden
unterpfand, eine behausung, hoff und hoffstatt mit allen deren begriffen, weithen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten auff dem Prediger kirch hoff beÿ dem schlupff, einseit neben N. Gärtner gewesten zuckerbecks wittib, anderseit neben einer dem löbl. stifft hohen schuhl gehörigen hauß, hinten auff H. Engelhard

Les experts estiment la maison 600 livres à l’inventaire dressé après la mort de Jean Georges Scherb.
Les deux enfants de Jean Georges Scherb vendent la maison au facteur d’instruments Thierry Storck

1803 (29 ther. 11), Strasbourg 6 (29), Not. Laquiante n° 2901
Cit. Georges Scherb potier de terre et Dlle Catherine Scherb fille majeure demeurant a Colmar département du Haut rhin sa sœur
au Cit. Dietrich Storck Luthier de cette ville et Salomée Schnitzler
une maison a un étage cour de devant avec une pompe a de derrière ayant une petite boutique sur le devant scise a Strasbourg Place du Temple neuf n° 14, d’un côté le Cit. Lersé confisseur, d’autre a un Bâtiment de l’Université Protestante, derrière la veuve Engelhard, devant ladite place – chargée d’une rente foncière annuelle de 4 fr envers la ville de Strasbourg – moyennant 8000 francs
Enregistrement de Strasbourg, acp 88 F° 152-v du 30 ther 11

Le facteur d’instruments Grégoire Thierry Storck est reçu à la tribu des Charpentiers le 7 juillet 1770
1770, Protocole de la tribu des Charpentiers (XI 33)
(f° 101) Dienstags den 7. Julii 1770 – (E. R.) H. Gregorius Dietrich Storck musicalischer Instrumenten stehet vor und leget Stallschein der de dato 12.ten Septembris 1770. bittend ihne in Krafft deßelben beÿ dieser Ehrsamen Zunft als einen Zünfftigen Zu recipiren, unter dem Anerbieten præstando Zu præstiren. Erkannt, Willfahrt, Juravit.

Fils du facteur d’instruments Jean Frédéric Storck, Grégoire Thierry Storck épouse en 1770 Marie Salomé Schnitzler, fille de maréchal ferrant : contrat de mariage, célébration
1770 (31.7.), Not. Haering (6 E 41, 1378) n° 546
Eheberedung – der Ehrenachtbare Herr Gregorius Dietrich Storck Lauten und anderer musicalischen Instrumenten Macher, weiland Herrn Johann Friderich Storck ebenfalls geweßenen Lauten und anderer musicalischen Instrumenten Machers auch burgers alhier Zu Straßburg seeligen mit auch weiland Frau Maria Elisabetha gebohrner Reinholdin seelig ehelich erzeugter leediger Sohn
und die Ehren und tugendsame Jungfrau Maria Salome Schnitzlerin, herr Johann Daniel Schnitzlers Huefschmids und Frau Mariä Salome geb. Dürrin beeder Eheleuthe und hießiger wohlangesehenen bürger Jungfer Tochter – So beschehen Straßburg den 31.ten Julÿ 1770., mit Zuziehung H. Johann Reinhard Storck Lauten und anderer musicalischen Instrumenten Macher, des H. Hochzeiters bruders, H. Johann Jacob Dürr Fisch und Wildpretthändlers der Jgfr. hochzeiterin Großvaters [unterzeichnet] Gregorius Dietrich Storck Als Hochzeiter, Maria Salome Schnitzlerin Als hochzeiterin

Mariage, Saint-Nicolas (luth. f° 106-v, n° 21) 1770
Sonntag den 30. Herbstmonath seind nach vorhergegangenen ordentichen geschehenen ausrufungen mit gnädiger Erlaubnus des Regierenden Herrn Ammeisters in der Kirchen zu St Nicolai ehelich eingesegnet worden, Gregorius Dieterich Storck lediger Musicalischer Instrumenten macher und burger alhier, weÿland Johann Friderich Storck gewesten Musicalischen Instrumenten machers und burgers alhier, mit weÿland deßen gewester Ehefrauen Maria Elisabetha, geborner Reinholdin hinterlaßener ehelicher Sohn, und Jungfer Maria Salome Schnitzlerin, Johann Daniel Schnitzler des hufschmidts und burgers alhier, mit deßen Ehefraun Maria Salome gebohrner Dürrin, eheliche tochter wie solches bezeugen Gergorius Dietrich Storck als Hochzeiter, Maria Salome Schnitzlerin (i 110)

Marie Salomé Schnitzler fait dresser l’inventaire de ses apports qui s’élèvent à 590 livres
1770 (28. 8.bris), Not. Haering (6 E 41, 1371) n° 409
Inventarium über der Viel Ehr: und Tugendgezierten fraun Mariä Salome Storckin geb. Schnitzlerin H. Gregorÿ Dietrich Storcken, Lauten: und anderer Musicalischen Instrumenten Machers frau Eheleibste, in den Ehestand Zugebrachte Nahrung, aufgerichtet Anno 1770. – in ihrem den 30. 7.bris jüngst angetrettenen Ehestand zugebracht und sich vermög deren Vor mir Not° gepflogenen Eheberedung 4.ten Punctens vor freÿ und eigen vorbehalten hat, Welche Nahrung auf Ansuchen Ihr frau Storckin mit H. Johann Daniel Schnitzler hueffschmidts und hieiigen burger Ihrem geehrten Herrn Vater verbeÿstandet – So beschehen in einer allhier Zu Straßburg ane dem Niclaus Staden ohnweit dem Gerten Fisch gelegenen dem Eheherrn Zum theil zuständigen behausung Mittwochs den 24. Octobris Anno 1770.
Abzug dieses Inventarÿ, Sa. hausraths 167 lb, Silber und Geschmeid 35 lb, Gold Ring 72 lb, baarschafft 314 lb, Summa summarum 590 lb
haussteur 212 lb, die ½ 106 lb

Grégoire Thierry Storck fait dresser l’inventaire de ses apports qui comprennent une part de maison et s’élèvent à 497 livres
1770 (23.10.), Not. Schaeff (Jean Frédéric, 6 E 41, 861) n° 75
Inventarium über Herrn Gregorii Dietrich Storck des Lauten: und Geiger: Machers in die Ehe gebrachte Vermögenschaft auffgerichtet in Anno 1770 – zu der viel Ehren und tugendbegabten Fraun Mariæ Salome gebohrner Schnitzlerin seiner Ehefraun in der mit ihro am 30.ten Septembris dieses gegenwärtigen 1770.sten Jahrs angetrettenen Ehestand, vor unverändert Zu und eingebracht hat – So beschehen alhier Zu Straßburg in beÿseÿn vorhergemelter seiner Fraun Eheliebstin wie auch Hn Johann Daniel Schnitzler des Hufschmidts und burgers alhier deroselben leiblichern Vaters, Dienstag den 23 Octobris 1770.

Eigenthumlicher Antheil ane einer behaußung. Nemlich die helfte vor ohnvertheilt von und ane einer behaußung
jenseit des St. Niclaus Stadens oberhalb der Schildbruck (…)
Series rubricarum hujus Inventarii. Sa. haußraths 102, Sa. Instrumenten und Werckzeugs So der Instrumenten und Werckzeugs Zur Lauten und Geigen Macher Kunst gehörig 180, Sa. Weins und der leeren Faß 16, Sa. Silbers 20, Sa. goldnen Rings 12, Sa. baarschafft 9, Sa. Antheils ane einer behaußung 1125, Summa summarum 1466 lb – Schulden 968 lb, Nach deren Abzug 497 lb

Thierry Storck et Salomé Schnitzler louent une partie de leur maison à leur fils marchand de musique Charles Frédéric Storck et à sa femme Caroline Frédérique Wieger

1811 (27.3.), Strasbourg 8 (1), Not. Roessel n° 119
Bail de 18 ans à commencer le 25 du présent mois – Thierry Storck marchand de musique et Marie Salomé Schnitzler
à Charles Frédéric Storck marchand de musique fils des conjoints et Caroline Frédérique Wieger
dans la maison qui leur appartient sise en cette ville Marché neuf n° 14 entre celle du Sr Lersé ci devant confiseur et une maison dépendant de la Fondation de la haute école, le magasin avec la chambre y attenant, tout le premier étage avec le grenier au dessus, la moitié de la cave, l’enclos qui se trouve dans la buanderie et qui sert de magasin – moyennant un loyer annuel de 600 francs
Enregistrement de Strasbourg, acp 116 F° 174-v du 29.3.

Marie Salomé Schnitzler meurt en 1816 en délaissant trois enfants ou leur représentant. La maison est estimée 8 000 francs

1816 (13.7.), Strasbourg 8 (15), Not. Roessel n° 3403
Inventaire de la succession de Marie Salomé Schnitzler décédée le 19 avril dernier – à la requête de Grégoire Thierry Storck le mari, tuteur de Frédéric Schneiter fils mineur de feu Frédéric Schneiter, payeur divisionnaire de l’armée, issu de son mariage avec Sophie Storck, Jean Frédéric Wieger avocat avoué au Tribunal Civil mandataire de Thierry Regnard Storck professeur de musique à Paris (Procuration, artiste du Théâtre de l’Opéra comique à Paris) et de Charles Frédéric Storck marchand de musique demeurant à Strasbourg, fils et petit fils de la défunte, héritiers pour un tiers

Contrat de mariage dressé par Haering le 31 juillet 1770
acquisition Me Laquiante 29 thermidor 11 de Georges Scherb potier de terre et Catherine Scherb la maison sise en cette ville place du Temple neuf n° 14, d’un côté Sr Lersé confiseur, d’autre un bâtiment du collège de St Guillaume, derrière la maison Engelhard, chargé d’une rente annuelle de 4 francs envers la commune, estimée 8000 francs – par acte passé à la Chambre des Contrats le 27 mai 1777 Jean Georges Scherb maçon et Catherine Elisabeth Hatzung ont acquis la maison susdésignée de Jean Henri Meinel – La plus grande parte de cette maison est louée au Sr Frédéric Charles Storck cohéritier et son épouse Caroline Frédérique Wieger par bail passé devant le soussigné notaire le 27 mars 1811 pour 600 fr, le surplus occupé par le Sr Storck père 150 fr, estimée à un revenu 750 fr, en capital 15 000 fr
dans une maison place du Temple Neuf n° 14 – propres, garde robe 228 fr, apports 4114 fr, don matutinal 296 fr, total 4638 fr
communauté, meubles 933 fr, argenterie 275 fr, objets de musique 412 fr, dettes actives 14.600 fr, mobilier total 31.220 fr
une maison à Strasbourg place du Temple Neuf n° 14 estimée 15 000 fr
passif 15.955 fr, reste 10 177 fr
Titres et papiers, Inventaire des apports, Me Schaeff le 23 octobre 1770, Liquidation de Jean Daniel Schnitzler maréchal ferrant, Me Saltzmann le 15 juillet 1793
acp 130 F° 196 du 16.7. – vacation du 22.8. (acp 131 F° 59 du 24.8.)

Grégoire Thierry Storck meurt en 1819

1819 (1.5.), Strasbourg 8 (27), Not. Roessel n° 6417
Inventaire de la succession de Grégoire Thierry Storck, marchand de musique décédé le 19 mars dernier – à la requête de 1. Charles Frédéric Storck, marchand de musique, 2. Jean Frédéric Wieger, avocat avoué près le tribunal civil de première instance, mandataire de Thierry Régnard Storck, professeur de musique à Paris (expédition de la procuration Inventaire de Marie Salomé Schnitzler femme Grégoire Thierry Storck devant Me Roessel le 13 juillet 1816), 3. Jean Geofroi Schneiter tuteur de Frédéric Schneiter fils mineur de Frédéric Schneiter, payeur divisionnaire de l’armée issu de son mariage avec Sophie Storck, héritiers chacun pour un tiers de la succession de leur père, en présence de Jean Georges Hickel, propriétaire subrogé tuteur de l’enfant mineur
dans une maison située place du Temple neuf 14
mobilier 816 fr, garde robe 321 fr, cuisine 30 fr, argenterie 306 fr, numéraire 487 fr, créances 21.394 fr, ensemble 23.356 fr, passif 4240 fr, reste 19.914 fr
Enregistrement de Strasbourg, acp 142 F° 196-v du 3.5. – vacation du 10.5. (acp 143 F° 33-v du 19.5.)

Grégoire Thierry Storck vend avant de mourir à son fils Charles Frédéric Storck les deux tiers qui lui appartiennent dans la maison

1819 (17.5.), Strasbourg 8 (27), Not. Roessel n° 6455
Dépôt par Charles Frédéric Storck, marchand de musique d’un acte sous seing privé du 1 mars courant enregistré le 17 du présent mois F° 55
Grégoire Thierry Storck d’une part
et Charles Frédéric Storck les deux marchands de musique, son fils
les deux tiers appartenant au vendeur comme ayant participé pour autant dans la communauté de biens qui a existé entre lui et feu Marie Salomé Schnitzler de la maison avec appartenances et dépendances sise à Strasbourg place du Temple Neuf n° 14, d’un côté Sr Lersé ancien confiseur, d’autre le Sr Eckel menuisier, derrière maison Engelhard – lequel immeuble a été acquis pendant la communauté – de plus il n’est aucunement dérogé au bail conclu entre les parties devant Me Roessel le 27 mars 1811 – moyennant 10.000 francs

Le marchand de musique Charles Frédéric Storck épouse en 1810 Caroline Frédérique Wieger
1810 (28.9.), Strasbourg 3 (40), Not. Übersaal n° 610, 5550
Contrat de mariage – Sr Charles Frédéric Storck, marchand de musique, fils majeur du Sr Thiery Storck Marchand de musique avec De Marie Salomé Schnitzler
Dlle Caroline Frédérique Wieger fille de feu Sr Jean Wieger, facteur à la douane de cette ville avec Henriette Frédérique Lauth
Enregistrement de Strasbourg, acp 115 F° 132 du 299.

La veuve de Thierry Régnard Storck vend à Charles Frédéric Storck la part de maison qui appartient à sa fille

1838 (2.7.), Strasbourg 9 (73), Me Hickel n° 5954
Jean Frédéric Wieger, licencié en droit, mandataire de Marie Catherine Bouillon veuve de Thierri Réné Storck, professeur de musique à Paris, elle demeurant tutrice légale de Catherine Amélie sa fille seule unique héritière [Procuration, rue du Sentier n° 19]
à Charles Frédéric Storck, marchand de musique
le 6° indivis d’une maison avec appartenances et dépendances à Strasbourg place du Temple Neuf n° 14, d’un côté les héritiers Osterrieth, d’autre les héritiers Amiet et le Sr Siegfried, devant la Place du Temple Neuf et la rue de l’Outre – les cinq 6° appartenant à l’acquéreur de la succession de son père, Thierri Réné Storck par suite de legs fait par Marie Salomé Schnitzler sa mère épouse de Grégoire Thierri vivant marchand de musique, suivant testament reçu Me Roessel le 10 avril 1816 enregistré le 26 du même mois, inventaire, liquidation et partage reçus Me Roessel le 13 juillet 1816 – d’acquisition quatre 6° de Grégoire Thierri son père marchand de musique suivant acte sous seing privé passé le 1 mars 1819 enregistré le 17 suivant f° 55, de sorte que M. Storck acquéreur se trouve propriétaire de la totalité de la maison – de la communauté entre Grégoire Thierri Storck et Marie Salomé Schnitzler, communs suivant contrat de mariage passé devant Me Haering le 31 juillet 1770 – acquis de Georges Scherb, potier de terre et Catherine Scherb par acte reçu Me Laquiante le 29 thermisor 11 – moyennant 2500 fr
Enregistrement de Strasbourg, acp 260 F° 98 du 7.7.

Charles Frédéric Storck meurt en 1856 en délaissant deux filles ou leurs représentants

1856 (14. 8.br), Strasbourg 9 (111), Not. Becker
Inventaire après le décès de Mr Charles Frédéric Storck, en son vivant ancien Marchand de musique à Strasbourg où il est décédé le 18 juillet 1856.
L’an 1856 le mardi 14 octobre à neuf heures du matin. A la requête 1) de Mad. Caroline Frédérique Wieger, sans état demeurant à Strasbourg, veuve de M. Charles Frédéric Storck, en son vivant ancien Marchand de musique en la même ville, agissant en son nom personnel a) à cause de la communauté de biens réduite aux acquets qui a existé entre elle et feu son mari aux temes de leur contrat de mariage passé devant Me Uebersaal notaire à Strasbourg le 28 septembre 1810, communauté qu’elle se réserve d’accepter ou de répudier suivant qu’elle avisera par la suite, b) Et comme donataire en vertu du même contrat de mariage de l’usufruit tant qu’elle vivra de la moitié de tous les biens composant la succession de feu M. Storck
2) de Mr Jean Jacques Bronner, directeur du pensionnat de Saint-Guillaume à Strasbourg demeurant en cette ville, agissant au nom et comme père et tuteur légal de Marie Emma Bronner et de Fanny Caroline Bronner ses deux enfants mineurs issus de son mariage avec Sophie Emma Alexandrine Storck son épouse défunte,
3) de Mad. Caroline Frédérique Storck épouse de Mr Jean-Henri Schnitzler, homme de lettres chevalier de la Légion d’Honneur demeurant ensemble à Strasbourg
4) Et mondit Sr Schnitzler agissant a) pour autoriser ladite De. Schnitzler son épouse, b) et comme subrogé tuteur desdites deux mineures (…) Lesdites De Schnitzler et mineures Bronner habiles à se dire et porter seules héritières de feu ledit Sr Storck leur père et grand père respectif
dans le logement que Mr et Mad. Storck occupaient dans une maison faisant partie des propres du défunt et sise à Strasbourg place du Temple neuf n° 14

le mercredi 31 décembre 1846. Titres et Papiers. Cote première. Contrat de mariage (…)
Cote deux. Succession de Madlle Schmidt. Reprises en deniers et en nature à exercer par Mad Storck. Expédition de l’inventaire dressé par Me Jean Georges Roessel le 15 février 1820 après le décès de dlle Marie Madeleine Schmidt décédée en la même ville le 4 février 1820. Cet inventaire a ét dressé à la requête de susdite De Storck ayant agi en qualité de légataire universelle (…)
Cote trois. Successions des père et mère de Mad. Storck. Reprises en deniers et en nature à exercer par cette dernière (…)
Cote quatre. Part du défunt dans la succession de Mad. Storck née Schnitzler sa mère. Reprises en deniers et en nature. Une pièce qui est un extrait de l’inventaire dressé après le décès de Mad. Marie-Salomé Schnitzler mère du défunt épouse de Mr Grégoire-Thierry Storck marchand de musique à Strasbourg par Me Roessel notaire en la même ville le 13 juillet et 22 août 1822 contenant liquidation tant de la communauté qui a existé entre les époux Storck-Schnitzler que de la succession de ladite De Storck, dont le défunt Sr Charles-Frédéric Storck était héritier pour un tiers. Ledit extrait d’inventaire contenait l’analyse du testament de ladite De Storck reçu par ledit Me Roessel le 10 avril 1816 enregistré le 26 du même mois par lequel la testatrice a légué à feu Charles-Frédéric Storck un 6° d’une maison avec dépendances, sise à Strasbourg place du Temple neuf N° 14, à charge par le légataire de verser dans la succession de la tetatrice une somme de 2500 francs (…)
Cote cinq. Acquisition de quatre 6° d’une maison faisant partie des propres du Sr Charles Frédéric Storck. Reprises en nature. Une pièce qui est une expédition d’un acte passé devant ledit Me Roessel le 17 mai 1819 aux termes duquel le défunt Sr Charles Frédéric Storck a déposé à ce notaire un acte sous seing privé en date du premier mars de la même années enregistré et dont il résulte que ledit Sr Charles Frédéric Storck avait acquis de son père deux tiers ou quatre 6° de la maison sise à Strasbourg, place du temple neuf n° 14. mentionnée à la cote précédente moyennant le prix de 10.000 francs (…)
Cote 6. Part du Sr Charles-Frédéric Storck défunt dans la succession de son père. Reprise en deniers.
Cote Sept. Acquisition d’un 6° indivis de la maison susdésignée. Reprise en nature – Deux pièces dont la première est une expédition d’un acte passé devant ledit Me Hickel le 2 juillet 1838 par lequel le mandataire de Mad Marie Catherine Bouillon veuve de feu ledit Sr Thierry Régnard Storck, comme mère et tutrice légale de Dlle Catherine Amélie Storck (…) a vendu audit Sr Charles-Frédéric Storck le 6° indivis de la maison susdésignée pour le prix de 2500 francs
acp 454 (3 Q 30 169) f° 27-v du 16. 8.br. (succession déclarée le 17 janvier 1857)
Communauté, mobilier estimé 2474 – Succession, garde robe 380 francs
acp 456 (3 Q 30 171) f° 57 du 10.1., vacations des 31. Xbr. 1856, 7 et 8 janvier 1857
Communauté, argent comptant 205.
Un corps de biens dans le ban de Gimbrett sans autre indication
Un corps de biens à Schaffhausen et Hochfelden
Un corps de biens au ban d’Ebersheim
Créances 17.105. Intérêts 188, 89 d de rentes à 4 ½ Charles-Frédéric Storck
Rapport de la De Schnitzler 3000
Rapport de la De Bronner 4000
propres, Une maison place du Temple neuf n° 14
acp 561 (3 Q 30 276) f° 46 du 5.3.1867 – vacation du 1 mars 1867. Inventaire par continuation de la succession délaissée par Charles Frédéric Storck, vivant maître de musique à Strasbourg, décédé le 18 juillet 1856, aux même requêtes que celles enregistrées le 10 janvier 1857.
Il dépend de la communauté deux livrets de la caisse d’épargne de Strasbourg montant à la somme de 455 francs

1857 (19.6.) Strasbourg 9 (113), Not. Becker n° 7574
Dépôt de l’expédition du contrat de mariage entre Charles Frédéric Storck, Mre de Musique à Strasbourg et Caroline Frédérique Wieger, sa femme, par acte reçu Übersaal le 28. 7.bre 1840 et de l’acte de décès du Sr Storck arrivé le 18 juillet 1856
acp 461 (3 Q 30 176) f° 19-v du 23.6.
Fut présent Mr Jean-Henri Schnitzler, homme de lettres Chevalier de la Légion d’Honneur demeurant à Strasbourg, lequel par les présentes, mis au rang des minutes de Me Becker (…)

Liquidation de la succession
1857 (3.7.), Mr Becker
Liquidation et partage de la communauté de biens qui a existé entre Charles Frédéric Storck vivant ancien Md de Musique et Caroline Frédérique Wieger son épouse à Strasbourg, et de la succession du Sr Storck, décédé le 18 juillet 1856, entre
1) la veuve comme commune en biens en vertu de son contrat de mariage reçu Uebersaal le 28 septembre 1810 et comme donataire en usufruit tant de la moitié de ladite succession
2) Jean Jacques Bronner, directeur du pensionnat Saint-Guillaume au nom et comme père et tuteur de Marie Emma Bronner et de Fanny Caroline Bronner ses deux enfants mineurs issus de son mariage avec Sophie Emma Alexandrine Storck son épouse défunte,
3) Caroline Frédérique Storck épouse de Jean-Henri Schnitzler, homme de lettres à Strasbourg

Communauté, mobilier estimé 2474, sommes touchées par la veuve 3747
1 h 30 a 95 terre ban de Gimbrett estimé 2728
60 a terre et pré à Schaffhausen, 1 h de broussailles à Hochfelden, 1000
1 h 37. 03 terre ban d’Ebersheim 4500
Créances 15 851
Indemnités dues par le Sr Storck (19.317 à déduire les reprises 6000) 13.317, total 43.418
Masse passive 19.404, reste 24.014
Succession, moitié de la communauté 12.007, garde robe 380, prix de la maison 20.000, rapport 7000 (total) 39.387
Masse passive 14.091, reste 25.296
Droits des parties et abandonnements (…)
acp 461 (3 Q 30 176) f° 67 du 9.7.

La veuve et les héritiers de Charles Frédéric Storck vendent la maison au négociant Charles Auguste Siegfried et à sa femme Louise Adélaïde Ott

1857 (2.1.), Me Becker
Procès verbal d’adjudication – à la requête 1) Caroline Frédérique Wieger veuve de Charles Frédéric Storck, Marchand de musique à Strasbourg, 2) Jean Jacques Bronner, directeur du pensionnat de Saint-Guillaume à Strasbourg, agissant au nom et comme père et tuteur de Marie Emma Bronner et de Fanny Caroline Bronner ses deux enfants mineurs issus de son mariage avec Sophie Emma Alexandrine Storck sa femme défunte,
3) Caroline Frédérique Storck femme de Jean-Henri Schnitzler, homme de lettres à Strasbourg
à Charles Auguste Siegfried, négociant, et Louise Adélaïde Ott
maison sise à Strasbourg place du Temple Neuf n° 14 moyennant 20.157 francs
d’héritage de Charles Frédéric Storck leur père et grand père
acp 456 (3 Q 30 171) f° 38-v du 3.1.

Fils de marchand de porcelaine, Charles Auguste Siegfried épouse en 1855 Louise Adélaïde Emilie Ott, fille de bijoutier
1855 (31.5.), Strasbourg 10 (129), Not. Zimmer (Louis Frédéric) n° 11.047
Contrat de mariage – Ont comparu 1° M. Charles Auguste Siegfried, marchand de porcelaine, demeurant et domicilié à Strasbourg, né en cette ville le 10 août 1829 du légitime mariage des conjoints Siegfried ci après nommées futur époux d’une part
2° Mlle Louise Adélaïde Emilie Ott, mineure demeurant et domiciliée à Strasbourg, née en cette ville le premier octobre 1834 du légitime mariage des conjoints Ott ci apès nommés future épouse d’autre part
3° M. Charles Frédéric Siegfried, marchand de porcelaine et dame Salomé Matthis son épouse (…) agissant ès présentes à cause de la constitution de dot qu’ils vont faire ci après en faveur du futur leur fils
4° Mr Charles Joseph Ott, bijoutier, et dame Marie Louise Frantz son épouse (…) agissant ès présentes à cause de la constitution de dot qu’ils vont faire ci après en faveur de la future leur fille

acp 440 (3 Q 30 155) f° 48 du 2.6.
Stipulation de communauté de biens réduite aux acquêts réserve d’apports et d’héritages. Le survivant aura en vertu de l’usufruit viager de la moitié des biens de la communauté
Les apports du futur consisent en une valeur de 1000 francs
Donation par les conjoints Siegfried au futur époux leur fils ce acceptant 1) en avancement d’hoirie une somme de 4000 francs, 2) et par préciput et hors part avec dispense de rapport d’un mobilier estimé à 932 francs (total) 4932
Donation par les conjoints Ott à la future épouse leur fille ce acceptant en avancement d’hoirie 1) d’une somme de 3000 francs, 2) d’un trousseau estimé 3064 francs (total) 6064 francs
Don matutinal par le futur à la future d’une somme de 600 francs, en cas de survie de cette dernière et donation réciproque par les futur au survivant d’eux de l’usufruit de toute la succession réductible à moitié en cas d’existence d’enfants

Le marchand de porcelaine Charles Auguste Siegfried qui vient de reconstruire sa maison passe avec sa voisine Barbe Frédérique Heinrich veuve de Frédéric Münch un accord qui l’autorise à entailler son mur

1857 (18. 7.br), Strasbourg 10 (135), Not. Zimmer (Louis Frédéric)
Acte de tolérance – Ont comparu 1° Mad. Barbe Frédérique Heinrich demeurant et domiciliée à Strasbourg, veuve de Frédéric Münch en son vivant marchand de toile en la même ville d’une part
2° M. Charles Auguste Siegfried, marchand de porcelaine demeurant et domicilié à Strasbourg d’autre part
Madame Münch propriétaire de la maison sise à Strasbourg rue de l’Outre N° 7 et Mr Siegfried propriétaire de la maison sise en la même ville place du temple neuf N° 14.
Lesquels comparants ont exposé ce qui suit. Le Sieur Siegfried a démoli le bâtiment de la buanderie adossé longitudinalement au mur du fond de la maison appartenant à la Dame veuve Münch, ainsi que la cheminée qui le surmontait, Quatre pièces de charpente du comble de la buanderie étaient engagées dans ledit mur, & la cheminée y était *ée par ses paremens latéraux. Ledit mur donnant sur la propriété du Sr Siegfried forme une façade percée de jours, au premier et deuxième étage ayant tous tours de volets, le tout surmonté d’un entablement
Que M. Siegfried a remplacé le bâtiment démoli par un bâtiment longeant la voie publique et adossé dans sa largeur au mur de face susdésigné et qu’il a entaillé dans le mur dont s’agit
1) Le jambage de la porte qu’il a établie entre la maison de la dame Münch, laquelle forme en cet endroit un angle obtus, de manière que la pièce dont se compose le jambage sera maintenu dans sa forme rectangulaire
2) La sablière de la charpente établie au-dessus de ladite porte
3) La poutre supportant le comble du bâtiment du côté de la cour.
Le tout ainsi que cela se trouve indiqué sur un plan par une teinte jaune comprise entre les lettes a, b, c, d, e, f et g lequel plan est demeuré annexé (…) En conséquence la Dame veuve Münch, pour faire acte de bon voisinage mais tout en sauvegardant ses intérêts, consent à laisser subsister les travaux exécutés par M. Siegfried dans le mur de sa propriété, à charge par ce dernier 1) de reconnaître que ce n’est que par pure tolérance de la part de Mad. Münch qu’il a pu exécuter les travaux dont s’agit sans qu’il puisse jamais résulter en sa faveur le moindre droit au préjudice des droits de propriété de ladite veuve Münch sur le mur de face en question
acp 463 (3 Q 30 178) f° 22-v du 19. 7.br

Charles Auguste Siegfried meurt en 1865 en délaissant trois enfants. La succession comprend deux maisons qui se touchent à l’arrière

1866 (24.2.), Strasbourg 10 (155), Not. Zimmer (Louis Frédéric) n° 16.492
(Inventaire de la communauté de biens qui a existé entre Charles Auguste Siegfried négociant et Louise Adélaïde Emilie Ott)
Inventaire de la succession de M. Charles Auguste Siegfried, en son vivant négociant à Strasbourg où il est décédé le 12 novembre 1865.
L’an 1866, le 24 février à une heure de relevée, à la requête de Mad. Louise Adélaïde Emilie Ott, demeurant et domiciliée à Strasbourg, veuve de M Charles Auguste Siegfried, en son vivant négociant en la même ville, agissant 1) en son propre nom, a) à cause de la communauté de biens réduite aux acquêts partageable par moitié qui a existé entre elle et son mari défunt, b) à cause des reprises en deniers qu’elle peut avoir à exercer sur ladite communauté pour biens propre aliénés ou dénaturés durant son mariage, c) comme usufruitière sa vie durant de tous les bien meubles et immeubles composant la part du défunt dans ladite communauté et de la moitié de tous les autres biens composant la succession de feu M. Siegfried, le tout aux termes du contrat de mariage de M. et Mad. Siegfried dressé par Me Zimmer soussigné le 31 mai 1855.
2) Et comme mère et tutrice naturelle de ses trois enfants mineurs issus de son mariage avec le défunt et nommés 1° Charles Albert Siegfried né à Strasbourg le 14 avril 1856, 2° Gustave Adolphe Siegfried né en la même ville le 20 janvier 1859, 3° et Mathilde Louise Adélaïde Siegfried née en ladite ville le 13 avril 1860, ledists mineurs Siegfried habiles à se porter seuls héritiers chacun pour un tiers de M. Charles Auguste Siegfried susnommé leur père
En présence de M. Adolphe Frédéric Buhlmann, pasteur protestant demeurant et domicilié à Strasbourg, agissant comme subrogé tuteur desdits trois enfants mineurs (…)
dans la maison mortuaire place du temple neuf n° 15

Maison rue de l’outre. 4° d’une maison avec appartenances et dépendances située à Strasbourg rue de l’outre n° 8 tenant d’un côté au Sr Bentz, de l’autre au S. Krieger, par devant à ladite rue par derrière à la maison ci après indiquée. Cette maison a été acquise (…)
Maison place du temple neuf. 5° Et d’une maison avec cour et autrea appartenances et dépendances sise à Strasbourg place du temple neuf n° 14, tenat d’un côté à la maison de M. Siegfried père du défunt, de l’autre aux Sr Münch et Bentz et à la maison susdésignée, par derrière à M. Olivier et Mad.. Fritsch. Cet immeuble a été acquis par M. Siegfried des veuve et héritiers de M. Charles Frédéric Storck en son vivant ancien marchand de musique à Strasbourg aux termes dun procès verbal d’adjudication dressé par ledit Me Becker le 2 janvier 1857 pour le prix de 20.175 francs (…). Ladite maison non louée au déès de M. Siegfried est évaluée sans distraction des charges à raison d’un revenu annuel de 1250 francs à un capital ed 25.000 francs
acp 552 (3 Q 30 267) f° 46 du 3.3. (succession déclarée le 5 mai 1864)
Communauté, mobilier estimé 1384
Succession, mobilier 906, garde robe 286
Mobilier propre à la veuve 1996
acp 554 (3 Q 30 269) f° 1-v du 4.5. (vacation du 3 mai)
Communauté, argent comptant 384, marchandises en magasin 56.925, indemité due à la communauté 1588, huit actions de la verrerie de Vallerysthal 4000
nne maison rue de l’outre n° 8 estimée à un revenu de 80
Une maison place du temple neuf N° 14 estimée à un revenu de 1250
Reprises de la veuve 4068, reprises de la succession 4951 – Passif 67.980
Succession, garde robe 286, somme touchée de la succession 10.000

La veuve de Charles Auguste Siegfried vend à la ville une bande de terrain qui sera réuni à la voie publique

1867 (27.4.), Maire
Vente par Louise Adélaïde Emilie Ott veuve de Charles Auguste Siegfried de Strasbourg
à la Ville
de 0,77 de terrain place du temple neuf pour être réuni à la voie publique, moyennant 30,80 francs
acp 562 (3 Q 30 277) f° 88-v du 4.5.

La veuve de Charles Auguste Siegfried passe un accord avec son beau père et voisin Charles Frédéric Siegfried qui surbâtit le terrain acquis de la ville. Elle est autorisée à établir une communication entre leurs deux maisons et à faire de même au sous-sol si elle creusait une cave

1867 (18.5.), Strasbourg 10 (158), Not. Kœrttgé (Jean Théodore) n° 45
Convention de tolérance – 1) M. Charles Frédéric Siegfried ancien négociant Propriétaire de la maison sise à Strasbourg place du temple neuf n° 15 d’une part
2) Et Mad. Louise Adélaïde Emélie Ott, veuve de M. Charles Auguste Siegfried, en son vivant négociant, agissant en son propre nom et en qualité de mère et tutrice légale de 1) Charles Albert Siegfried 2) Gustave Adolphe Siegfried et 3) Mathilde Louise Adélaïde Siegfried ses trois enfants mineurs issus de son mariage avec son défunt mari, d’autre part, tous demeurant et domiciliés à Strasbourg

Lesquels comparans ont fait les constatations et conventions suivantes, savoir M. Siegfried père comparant a acquis de la Ville de Strasbourg un terrain existant entre sa maison sus désignée et celle n° 4 petite rue du temple neuf appartenant à Mad. Siegfried et à ses enfants et il est intentionné de surbâtir ce terrain en prolongeant sa maison dans l’alignement de cette numéro 4.
Pour la commodité et commerce que Mad. veuve Siegfried exerce dans la maison de M. Siegfried père et dans la sienne contiguë numéro 4, il sera établi dans la nouvelle construction une communication aussi large que possible entre les deux immeubles. Cette communication ne pourra jamais être considérée comme une servitude mais une simple tolérance seulement. Cependant M. Siegfried père s’interdit d’en demander la suppression tant que Mad. Siegfried ou ses enfants sus nommés exerceront leur commerce dans les deux immeubles, mais cette suppression devra avoir lieu a première demande dans le cas om le commerce ou la propriété de la maison numéro 4 passerait en d’autres mains et alors la séparation des deux propriétés se ferait à frais communs.
Si Mad. veuve Siegfried venait à faire construire une cave sous le pavillon de sa maison qui longe le terrain acquis par M. Siegfried père, celui-ci consent qu’il soit également établi une communication entre cette cave et celle qu’il se propose lui-même de faire construire sur ledit terrain mais sous les mêmes conditions que celles faites cidessus pour la communication supérieure. Celle communication des caves ne devant également pas être considérée comme une servitude, mais simplement comme une tolérance.
Le susdit terrain a été acquis par M. Siegfried de la Ville de Strasbourg suivant acte administratif du 26 avril 1867 approuvé le 30 du même mois par M. le préfet du Bas Rhin & portant mention Enregistré à Strasbourg le 4 mai 1867 folio 88 verson case 6
acp 563 (3 Q 30 278) f° 18 du 21.5.

La veuve de Charles Auguste Siegfried passe avec sa voisine la veuve de Frédéric Münch un accord qui révoque les servitudes établies dans l’acte de 1777

1867 (9.9.), Strasbourg 10 (159), Not. Kœrttgé (Jean Théodore) n° 235
Renonciation de servitude – I. Madale Barbe Frédérique Heinrich demeurant et domiciliée à Strasbourg, veuve de Mr Frédéric Münch, en son vivant marchand de toiles en cette ville, agissant en son nom personnel d’une part
II. Madame Louise Adélaïde Emilie Ott demeurant et domiciliée à Strasbourg, veuve Charles Auguste Siegfried, en son vivant négociant, agissant en son nom personnel et au nom & pour le compte 1) Charles Albert Siegfried né le 14 avril 1856, 2) Gustave Adolphe Siegfried né le 20 janvier 1859 et 3) Mathilde Louise Adélaïde Siegfried née le 13 avril 1860 ses enfants mineurs issus de son mariage avec son défunt mari, d’autre part.

Lesquelles comparantes pour l’intelligence de la renonciation à servitudes qui fera l’objet des présentes ont exposé
que Mad. veuve Münch est propriétaire d’une maison sises à Strasbourg petite rue du Temple Neuf n° 2, limitrophe de la propriété de Mad. veuve Siegfried & de ses enfants, sise même rue numéro quatre,
que la propriété de Mad. veuve Münch, en vertu d’un titre du 20 mai 1777 passé devant la ci-devant chambre des contrats de la Ville de Strasbourg a droit à deux servitudes altius non tollendi et ne prospectui officiatur sur la propriété de la Dame veuve Siegfried & de ses enfants, et qu’il est dit dans ce titre que ce dernier immeuble ne peut être surbâti de façon à dépasser en hauteur l’appui des fenêtres du premier étage de la maison Münch & qu’il ne pourrait être fait aucune construction ou plantation de nature à empêcher la vur de s’étendre sur la place du temple neuf.
Cet exposé fait Mad. veuve Münch déclare par les présentes renoncer au profit de Mad veuve Siegfried & de ses enfants & ayant droit aux deux servitudes dont il vient d’être question, elle s’oblige en conséquence à fermer, à première demande, toute espèce d’ouvertures qui existent dans son mur donnant sur la propriété Siegfried, de manière que sondit mur soit complètement privé de toute espèce de vue sur cette propriété & notamment les deux fenêtres du premier étage de son mur, les deux fenêtres du second étage & la lucarne du troisième étage.
Mad. veuve Siegfried & ses enfants auront par conséquent la faculté de surbâtir leur propriété comme bon leur semblera.
Mad. veuve Münch s’oblige également à enlever à première demande le chenal surmontant le pignon du mur en question & servant à l’écoulement des eaux pluviales.
Cette renonciation de la part de Mad. veuve Münch est faite moyennant la somme de 4000 francs que Mad. veuve Siegfried lui a à l’instant payée comptant.
Mad. veuve Münch renonce par suite à l’action que suivant exploit du 27 juin de la présente année elle a formeée contre Mad. Siegfried (…) mais les frais occasionnés par ce procès comme ceux du référé introduit pat Mad. Siegfried suivant exploit du 10 mai dernier seront supportés respectivement par chacune des parties qui auront à les régler directement à leurs avoués.
Si tôt ou tard Mad. veuve Siegfried et ses enfants ou elurs ayant droit désireaient acquérir la mitoyenneté du dit mur Mad. veuve Münch s’oblige à leur abandonner cette mitoyenneté à un prix à fixer contradictoirement ou par expert.
(…) en présence & avec le concours de M Charles Münch fils de Mad. veuve Münch & son conseil, propriétaire demeurant à Strasbourg
acp 566 (3 Q 30 281) f° 41-v du 11.9.


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.