29, rue des Serruriers


Rue des Serruriers n° 29 – VII 421 (Blondel), P 1068 (cadastre)

Poêle du Miroir


Elévations préparatoires au plan-relief de 1830, îlot 172
Rue des Serruriers à gauche du repère (d), rue du Miroir entre (d) et (e), rue Gutenberg à droite de (e)
Cour Y, (1-2) vers la rue des Serruriers, (1-4) vers la rue du Miroir, (3-4) vers la rue Gutenberg

Reconstruction de 1757 à 1759

La tribu du Miroir reconstruit de 1757 à 1759 son poêle à l’angle de la rue des Serruriers et du Miroir. Le projet initial qui se limitait au rez-de-chaussée s’étend ensuite aux deux façades sur rue et à celle sur la cour. Le maître d’œuvre de la tribu est le maître maçon Jean Louis Müller. Les fonds nécessaires sont avancés par le Quinze Dietrich.

Résumé – Le 31 mars 1757, la tribu nomme une commission chargée d’examiner la demande des locataires qui souhaitent étendre leur bail à la salle de danse. Le 5 juillet, le chef de la tribu rapporte que les locataires souhaitent connaître la décision, la commission quant à elle a constaté que le bâtiment existant n’est pas assez solide. Les frais de construction sont évalués à 1 000 livres. Le 29 juillet, on abandonne le projet initial qui consistait à reconstruire seulement le rez-de-chaussée et on adopte un projet plus vaste qui comprend les deux façades, rue des Serruriers et rue du Miroir. L’accord passé avec le maître maçon Müller stipule une somme de 5 000 livres. Comme les travaux de fondations sont plus complexes que prévu, on modifie une nouvelle fois le projet le premier septembre sur la proposition du maître de chantier Pflug. Le mur sur cour fera aussi partie de la construction, le puits qui donne sur la rue sera déplacé dans la cour. Comme les fonds de la tribu ne suffiront pas à couvrir les frais de construction, le maître de la tribu propose de solliciter le Corps des marchands. Le 28 septembre, l’assemblée règle les formalités nécessaires pour transférer le puits dans la cour de la tribu. Le 27 novembre, l’assemblée décide que le charpentier Weber sera chargé de réaliser les combles. Le 13 décembre l’assemblée accepte la proposition du quinze Dietrich qui offre de prêter sans intérêt pendant un an les sommes nécessaires à la construction.
Le sénateur Franck convoque le conseil du Miroir le 23 septembre 1758 d’une part parce que le maître maçon Müller a suspendu les travaux depuis sept semaines et d’autre part parce qu’une partie du bâtiment s’est affaissée. Le conseil décide de faire appel à des experts qui examineront la construction. La tribu des maçons nomme les experts le 4 octobre qui évalueront le bâtiment exécuté par le maître maçon Jean Louis Müller (la nomination des experts et leur billet d’estimation sont les seuls à mentionner son prénom). Ils constatent un affaissement mais estiment qu’il n’y a pas à craindre de suites fâcheuses.
Le bâtiment terminé, le conseil décide le 16 mars 1759 de faire vérifier les comptes par les députés qui avaient été commis à la construction ainsi que par le chef de chantier Werner et des maîtres serruriers.

Depuis l’article de Jacques Hatt, Le Miroir pendant la Révolution (La Vie en Alsace, 1927, pp. 114-120), François Pierre Pflug et Samuel Werner passent pour être les architectes du bâtiment rue des Serruriers. Comme on peut le constater ci-dessous, cette hypothèse repose sur une interprétation erronée du titre de Werckmeister (chef de chantier, compris comme Baumeister ou architecte) qui suit toujours le nom de son titulaire : Pflug der Werckmeister a le sens de Pflug, chef de chantier (de la Ville) et non de Pflug, architecte (du bâtiment). Quant au rôle de Samuel Werner en 1759, il se limite à faire partie d’une commission chargée de vérifier les factures avant paiement.


Protocoles du Miroir (XI 278)

(f° 7-v) Donnerstag den 31. Martii 1757 – Hh. Deputati zum Zunfftbau – Weÿl. François Imbert des Confiseur und burgers alhier hinterlaßene Wittib und Pierre Imbert dero Sohn, stehen vor, meldende, wie daß umb Ihrer Nahrung willen, Sie benebst jhrer jetzt innhabende wohnung, annoch des unter der großen Zunfft stuben sich befindlichen Tantz: Saals benöthiget seÿen, produciren dabeÿ den plan, des darinn zu verfertigen seÿenden gebäws, offerirt davor, über den jetzt gebenden zinnß, jährlichen annoch Fünffzig Thaler.
S.T. Herr XV. Oberherr Votirte, daß weilen die leichen außgäng, in der obern Stuben, und hingegen keine hochzeithen mehr beÿ dießer E. Zunfft gehalten werden, der Platz quæstionis aber allzeith leer mithien nicht mehr einträglich ist, Ein hoch ansehnliches Collegium der Herren Schöffen über dießes als Vögte anzusehen, so das beste vor die minorenne Zunfft zu beobachten schuldig seÿnd, Hr Müller der maurermeister nach den überreichten plan, das gebäw vollständig und den schlüßel in die hand gelüffert umb Eine Summ der Sechs hundert fünfftzig gulden setzen wolle ; wäre demnach der ohnmaßgeblichen meinung, nach deme solcher Platz und das darinn zu verfertigen seÿende gebäw durch Zween oder dreÿ herren schöffen wohl examinirt und mit dem Maurer meister überschlagen seÿn wird, Ihro in ihrem begehren zu willfahren.
Nach gehaltener Umbfrag Erkanndt, seÿnd Hr Rathh. Wolf, Hr Franck, Hr Trombert alß Schöffen, benebst Hr Kuhn dem jetzigen Zunnft Meister, als abgeordnete ernennet, umb das vorhabende gebäw quæstionis, mit einem verständigen baw meister reifflich zu examiniren, als dann geschloßen werden, was sich solchen falls gebühren wird.

(traduction) Jeudi 31 mars 1757. Députés à la construction – La veuve délaissée par le confiseur François Imbert, bourgeois de cette ville, et Pierre Imbert son fils comparaissent et déclarent que pour assurer leur subsistance ils ont non seulement besoin de l’appartement qu’ils occupent en ce moment mais aussi de la salle de danse qui se trouve sous le grand poêle de la tribu. Ils produisent à cet effet le plan des constructions à y faire en offrant de régler cinquante florins en sus de leur loyer actuel.
Comme les locaux sont tout le temps vides et qu’ils ne rapportent plus rien puisque les cérémonies funéraires ont lieu à l’étage et qu’il n’y a plus de fêtes de mariage à la tribu, le chef de tribu est d’avis que l’assemblée des échevins peut être considérée comme curateur dans cette affaire et qu’elle doit veiller au mieux aux intérêts de la tribu considérée comme mineure. Comme par ailleurs le maître maçon Müller se propose de réaliser le bâtiment entier clés en main d’après le plan fourni pour la somme de six cents florins, il est d’avis d’accéder à la requête des pétitionnaires après que deux ou trois échevins auront donné leur opinion sur le local et les travaux à y faire et qu’ils les auront estimés avec le maçon.
Après avoir débattu de la question, il a été décidé que les échevins Wolff, conseiller, Franck et Trombert ainsi que le maître actuel de la tribu Kuhn sont nommés députés pour examiner en détail le bâtiment projeté et estimer les dépenses avec un maître d’œuvre compétent. On arrêtera ensuite ce qui paraîtra convenable.

(f° 9) Donnerstags den 7. Julii 1757. Nach dem zweiten Plan soll man bauen – S.T. Herr XV. hochgebiethender oberherr proponirte, was maßen Fraw Imbert beÿ jhme geweßen, und eine resolution begehrt ob mann jhro den begehrten Tantz Platz wollte bawen und gedeÿen laßen gegen einem jährlichen Zinnß damit weil jhr lehnung bald zu endschafft gereichen wird, Sie jhre anderwärthige mesuren nehmen könne.
worauff hoch derselbe jhro erwiedert, daß dießes geschäfft ad examinandum an die herren Deputirte verwießen worden, beÿfügte auch, daß dießes baw weßen E:E: Zunfft Zimblich kosten würde, waran dießelbe vor den Zwantzigsten doppelt Zahlen müßte, befragte Er auch dießelbe, was Ein gewillet wären vor dießem Tantz Platz jährlich ane Zinnß zu bezahlen, worauff Sie versprochen, jährlich Zweÿ hundert Livres ane Zinnß darfür Zu entrichten.
Darauff die Zu solchem baw weßen abgeordnete Herren Deputirte referirt, daß nach beschehener genawer visite mit dem baw: meister Sie befunden haben, daß das Zunfft gebäw bawfällig ja sogar an etlichen orthen umb zwölff à vierzehn Zoll auß dem Senckel herauß gehe, die fundamente auch mehr nicht dann vier schuhe tieff, mithien solches gebäw bald zusammen fallen könnte, und weilen E:E: Zunfft die jnteresse der baw Cösten, so sich etwann auff einer Taußend Livres belauffen mit Zweÿ hundert Livres wohl beziehen kann, als wurde nach gehaltener umbfrag unanimiter Erkandt, daß mann nach den producirten Zweÿen plan bawen solle.

(traduction) Jeudi 7 juillet 1757. On construira en suivant le deuxième plan – Le Quinze chef de la tribu rapporte que la dame Imbert est venue le voir et lui a demandé si la salle de danse qu’elle a demandée sera modifiée et si on la lui louera contre un loyer annuel, étant donné que son bail actuel va prendre fin et qu’elle doit pouvoir prendre ses dispositions.
Il lui a répondu que la commission était en train d’examiner l’affaire, il a ajouté que la construction reviendra assez cher et qu’elle devra régler le double du vingtième, il lui a aussi demandé quel loyer annuel elle serait prête à donner pour la salle de danse, à quoi elle a répondu qu’elle payerait deux cents livres par an.
Les députés commis à cette construction ont ensuite rapporté qu’ils ont pu constater lors de la visite des lieux avec le maître d’œuvre que le bâtiment est en mauvais état, qu’à certains endroits il s’écarte même de douze à quatorze pouces de la verticale, que les fondations n’ont guère plus de quatre pieds de profondeur, que le bâtiment pourrait s’écrouler prochainement et que les intérêts des frais de construction qui pourraient atteindre mille livres s’élèveraient à environ deux cents livres. Après avoir débattu de la question, il a été décidé à l’unanimité de construire en suivant le deuxième plan.

(f° 10-v) Freÿtags den 29. Julii 1757. Accord mit dem Maurermeister genehmiget. – Des vorhabenden gebäwes halben, ist dieße versamblung angestellt, da dann Herr Franck Einer derer zu solchem gebäw abgeordnete Herren referirt, was maßen beÿ letzterer Zusammenkunfft wegen berührten gebäw, nur quæstion ware, von Erbawung des untern Stocks au réz de chaussée, weilen aber nach reiffer überlegung befunden worden, daß so mann den obern Stock vornen wehrts, biß Zur völligen erbawung stehen ließe, es nachgehends hundert thaler mehr wegen dem Sprießen kosten würde, als habe Er mit Zuziehung der anderen herren abgeordneten einen anderen Plan die völlige façade sowohl auff der Schloßer gaß als auch Spiegel gäßlein hinauß vorstellend, machen laßen da dann Hr Müller der Maurer Meister solches gebäw, nach gemachten und unterschriebenen accord, so hierbeÿ abgeleßen worden, den schlüßel in die hand gelüffert, umb die Summ der Fünff Taußend Livres auff führen wolle.
worauff nach gehaltener Umbfrag unanimiter Erkandt, daß obberührt mit H. Müller dem Maurer meister getroffener accord vor genehm und concludirt zu halten, auch denen zu solchem gebäw abgeordneten Herren, wegen deshalben etwann vorstellenden Kleinigkeithen, allein Zu tractiren und Zu accordiren, hiermit vollmacht gegeben werden solle.

(traduction) Vendredi 29 juillet 1757. L’accord avec le maître maçon est approuvé – Cette session a pour ordre du jour le projet de construction. M. Franck, l’un des députés de la commission de construction, expose que lors de la dernière réunion concernant la construction il était uniquement question de construire le rez-de-chaussée. Après mûre réflexion on a cependant constaté que si on laissait les étages supérieurs du bâtiment avant en l’état jusqu’à la fin de la construction, les frais d’étaiement reviendraient encore à cent florins. Après avoir consulté les autres députés, il a fait faire un autre plan qui représente la façade entière, aussi bien celle de la rue des Serruriers que celle de la rue du Miroir. Le maître maçon Müller a accepté de livrer clés en main ce bâtiment pour la somme de cinq mille livres d’après l’accord écrit et signé dont on a donné lecture.
On a débattu de la question et décidé à l’unanimité d’approuver ledit accord passé avec le maître maçon Müller et de le considérer comme conclu, en outre de donner aux députés de la commission pouvoir de régler les éventuels détails dans cette affaire et de passer les conventions correspondantes.

(f° 13-v) Donnerstags den 1.ten Septembris 1757. Abred von dem Fundament des Gebäues – ST Hoch gebiethender Herr Oberherr meldete, wie daß dieße Versammlung wegen denen difficultæten in denen fundamenten des Zunfft gebäwes so mann nicht vorsehen können, angestellt seÿe, da dann Herr Zunfft meister Kuhn auch berichtete, daß nach deme die zu solchem baw weßen abgeordnete herren mit Hn Pflug dem Werckmeister dießerhalben conferirt hätten, habe derselbe für rathsahm befunden, umb alle ungelegenheiten künfftighien zu verhüten, nicht nur allein das fundament in dem hoff auch Zugleich auffzuführen, und Zwahr die Maur biß unter dem dach, sondern auch den bronnen so in die Schloßer gaß außgehet, wegen denen fundamenten, in den hoff zu richten.
worauff nach gehaltenem umbfrag Erkanndt, daß das fundament in dem hoff sambt der maur darauff biß unter dem dach, und der bronnen in den hoff, angeregter maßen zu bawen und zu richten seÿen.

(traduction) Jeudi 1 septembre 1757. Convention relative aux fondations du bâtiment – Le chef de tribu a exposé que la présente session a pour ordre du jour les difficultés imprévisibles qu’on a rencontrées en réalisant les fondations du bâtiment de la tribu. Le maître de tribu Kuhn a rapporté que lorsque les députés à cette construction ont discuté de ce sujet avec le chef de chantier Pflug, celui-ci a jugé utile, pour éviter tout ennui à l’avenir, non seulement de réaliser les fondations dans la cour ainsi que le mur jusqu’au niveau du toit, mais aussi de déplacer le puits qui ne se trouverait plus dans la rue des Serruriers mais dans la cour à cause des fondations.
On a débattu de la question et décidé, conformément à la proposition, de réaliser les fondations dans la cour ainsi que le mur qui y repose jusqu’au niveau du toit et de placer le puits dans la cour.

(f° 14) Woher Geld zum Zunftbau zu nehmen – Herr Zunfft Meister Kuhn erwehnete ferner, wo das, zu solchem baw erforderte geldt her zu nehmen, und proponirte zugleich, daß weilen in Cedirung der Capitalien dieße E. Zunfft niemahlen mehr darzu gelangen könnte, E. Löbl. Corps de Marchands zu ersuchen seÿe, solches geldt, so mann annoch darzu benöthiget gegen Jährlichen Zinnß von dreÿ pro Cento vorzustrecken, und Jährlichen je nach dem derer Zunfft rechnungen activ: recess heraußer fallen, etwas auff abschlag des Capitals anzunehmen.
Nach gehaltener umbfrag Erkanndt, daß mann von seithen dießen löbl. Collegii E. Löbl. Corps De Marchands, umb vorstreckung des hierzu annoch benötigten Geldes à dreÿ pro cento Verzinnßlich, und annehmung derer herauß fallende Zunfft Rechnungen activ: recess, auff abschlag des Capitals, gebührend ersuchen solle.

(traduction) Où se procurer les fonds destinés à la construction – Le maître de tribu Kuhn a en outre évoqué l’origine des fonds destinés à cette construction. Comme la tribu n’est pas en mesure de réunir les fonds nécessaires en cédant les capitaux, il a proposé de demander au Corps de marchands d’avancer les fonds moyennant un intérêt annuel de trois pour cent l’an et de régler chaque année une partie du capital en fonction du solde bénéficiaire des comptes de la Tribu.
On a débattu de la question et décidé de demander au Corps de marchands d’avancer les fonds nécessaires moyennant un intérêt annuel de trois pour cent l’an et d’accepter une remboursement annuel du capital en fonction du solde bénéficiaire des comptes de la Tribu.

(f° 16-v) Mittwochs den 28.ten Septembris 1757 – Vorhaben von Versetzung des bronnens – Die zu dem Zunfft gebäw abgeordneten Herren, referiren, was gestalten umb Decoration des neuen Zunfft Gebäues façade in der Schloßer gaß, das annoch daran stehende bronnen anderwärtig zu versetzen wäre, zu solchem Ende, hätten Sie sich zu Herrn XV. Zäpffel als ober bronnen herrn begeben, umb die hierinn nöthige genehmghaltung zu erhalten, welcher Zur antworth gegeben, daß falls mann dißorths erweißen könne, daß kein anderer in der Nachbarschafft als Sr. Riviere der Perruquenmacher, waßer an solchem bronnen schöpffen laße, 2.do daß im fall einer Feürs: brunst, mann das Zunfft thor gleich eröffnen, umb das Zur Löschung benöthigten waßer schöpffen zu können, und 3° für die bronn Kett und Eimer, Löbl. Stadt Eine summ von vier und Zwantzig Livres erlegen wolle, so könne als dann erlaubt werden, den bronnen quæstionis, in den hoff wo beliebig versetzen zu laßen.
Worauff mann obgedachten Sr Riviere als bronnen meister vorbescheiden laßen, welcher declarirt und bezeügt hat, daß alle hierum benachbarte häußer, seines allein außgenommen, mit bronnen versehen seÿen, auch niemand anders dann Er von solchem bronnen waßer hohlen laße, thue aber freÿwillig sowohl vor sich als vor die künfftige acquirenten seines haußes völlig verzug auff solches recht, maßen Er dieße seiner declaration und respectivé renunciation mit einem separirten schrifftlichen Schein alßobald bekräftiget.
Solchem nach wurde von dem Hoch ansehnlichen Collegio derer Herren Schöffen unanimiter Erkanndt, daß oberwehnter respectivé Declaration und renunciations: schein sambt dißseithiger submission denen übrigen ob und vorgedachten bedingnußen, umb zu dem proponirten vorhaben, den bronnen quæstionis in dem Zunfft: hoff versetzen Zu dörffen, gelangen zu können, gehöriger orthen einzugeben seÿe.

(traduction) Mercredi 28 septembre 1757 – Projet de déplacer le puits – Les députés à la construction rapportent que l’ornement de la façade du nouveau bâtiment dans la rue des Serruriers exige de déplacer le puits qui s’y trouve. Ils se sont à cet effet rendus chez le Quinze Zæpffel en qualité de préposé aux puits pour obtenir l’autorisation nécessaire. Celui-ci a répondu qu’il serait possible de transférer le puits en question à l’intérieur de la cour si on apportait la preuve 1° que personne d’autre que le perruquier Rivière ne se sert de ce puits dans le voisinage, 2° qu’en cas d’incendie il sera possible d’ouvrir aussitôt la porte de la tribu pour puiser l’eau nécessaire à la lutte contre le feu et 3° que la Ville est disposée à payer 24 livres pour la chaîne et le seau du puits.
On a alors convoqué le sieur Rivière en qualité de préposé au puits qui a déclaré et attesté que toutes les maisons du voisinage sauf la sienne étaient pourvues d’un puits, qu’il est le seul à y puiser de l’eau et qu’il renonce librement à ce droit, tant pour lui que les futurs acquéreurs de sa maison en fournissant aussitôt à l’appui un certificat écrit de cette déclaration et cette renonciation.
L’assemblée des échevins a ensuite décidé à l’unanimité de transmettre aux instances compétentes ledit certificat de déclaration et de renonciation ainsi que la soumission de la tribu aux autres conditions ci-dessus en vue d’obtenir l’autorisation de déplacer le puits en question dans la cour de la tribu.

(f° 19-v) Donnerstags den 17.ten Novembris 1757 – Mit dem Zimmermann und Maurer zu accordiren – S.T. Hoch gebiethender Herr Oberherr proponirte, wegen fortführung des gebäues, besonders aber wegen dem Zweÿen Stock werck, und Newen dachstuhl, da mann jetzo das bauholtz umb einen billigen Preÿß haben, und solches den winther hindurch verarbeithen kann, ob nicht die Commission dißfalls mit einem Zimmermann Zu accordiren, denen Herren Deputirten Zum baw weßen Zu überlaßen seÿe.
Worauff von Einem Hochansehnlichen Collegio derer Herren Schöffen unanimiter Erkandt worden, daß erwehnte Commission wegen dem bawholtz und mit dem Zimmermann Weeber zu accordiren, wohl gedachten Herren Deputirten zu überlaßen seÿe, ingleichen auch ist denenselben die völlige macht ertheÿlt worden, mit Hn Müller dem Maurermeister vollends zu conveniren und zu accordiren.

(traduction) Jeudi 17 novembre 1757 – Accord avec le charpentier et le maçon – Pour pouvoir continuer la construction, en particulier le deuxième étage et le nouveau comble, le chef de tribu a proposé de donner aux députés à la construction pouvoir de traiter avec un charpentier puisqu’il est maintenant possible de se procurer le bois d’œuvre à bon prix et de le travailler pendant l’hiver.
L’assemblée des échevins a ensuite décidé à l’unanimité de donner aux députés à la construction pouvoir de se procurer le bois d’œuvre et de traiter avec le charpentier Weeber, en outre de leur donner pleins pouvoirs de terminer les pourparlers et de traiter avec le maître maçon Müller.

(f° 22) Dienstags den 13.ten Decembris 1757. Anerbottenes Geldlehnen ohne Zins. – Herr Philipp Jacob Franck als Einer derer zum Zunfft Gebäw Deputirten Herren, referirte daß weilen E. Löbl. Corps de Marchands, alle die, Zu deren völligen Erbauung benöthigte baarschafft vor jetzo nicht erstrecken Könne, habe Er sich dießerwegen mit S.T. Herrn Rathherrn Hermannÿ und Herrn XV Dietherich unterredet, so freÿwillig und generosé sich erklärt, daß Er zu vollführung berührten Gebäues gegen schrifftlicher bekandtnuß E. Hoch ansehnlichen Collegii derer Herren Schöffen gern und Zwahr ohne interesse, auf ein jahr lang die Summ der Taußend thaler vorstreckhen wolle, demnach begehrt wohl gedachter Herr Franck die vota hoch gedacht ansehnl. Collegii, hierüber Zu vernehmen.
Nach gehaltener umbfrag, wurde die generose anofferirung Hoch Gedachten Herrn XV. Dietherich und unter bedungener bekandtnuß sambtl. Herren Schöffen, mit danck angenommen, welche Summ auch Herr Zunfft Meister Kuhn /:so zu vollführung quæstionierten Gebäues in dem Deputirten ambt, biß Zu deßen vollkommentheit continuirt wird:/ beÿ hoch wohl gedachten Herren Rathh. Herrmannÿ und Herrn XV. Dietherich abhohlen zu laßen und dargegen die Obligation einzuhändigen, nominirt worden.

(traduction) Mardi 13 décembre 1757 – Proposition de prêt sans intérêt – Le sieur Philippe Jacques Franck, l’un des députés à la construction de la tribu, a rapporté que comme il est impossible au Corps des Marchands d’avancer en ce moment la somme nécessaire à toute la construction, il a parlé avec le conseiller Hermanny et le Quinze Dietrich qui s’est généreusement proposé d’avancer sans intérêt pendant un an la somme de mille florins contre reconnaissance écrite de l’assemblé des échevins. Ledit sieur Franck a ensuite proposé de passer au vote à ce sujet.
Après en avoir débattu, on a accepté avec reconnaissance la proposition généreuse du Quinze Dietrich, contre la reconnaissance demandée de tous les échevins, et nommé le maître de tribu Kuhn qui ira chercher chez ledit conseiller Hermanny et le Quinze Dietrich ladite somme (destinée à terminer le construction en question, confiée à la commission jusqu’à ce qu’elle soit achevée) et leur remettra en contrepartie l’obligation.

(f° 40-v) Samstags den 23.ten Septembris 1758 – Wegen Senkung des gebäus ein augenschein zu begehren. Herr Rathherr Franck referirte was maßen dieße versammlung hauptsächlich wegen zweÿerleÿ ursachen dießes Zunfft gebäu betreffend angestellt seÿe, deren die erste daß Hr Müller der maurer meister schon seith sieben wochen keinen Streich an besagtem gebäu arbeithen laßen, und obwohlen demselben Zum dritten mahl durch den Zunfft büttel, und einmahl durch des Regierenden Herren Ammeisters Einspänniger angesagt worden, zu wohl gedachten Herrn Rathherrn Franck, sich zu begeben, auch sogar jhme solches durch auch hoch gedachten Herrn Ammeister mündlich befohlen worden, seÿe Er jedoch, dießem allem, noch nicht nachgekommen, weilen nun die Zeith Ziemlich herzu nehet, daß so wohl das Zunfft gebäu vollendet, als auch das dabeÿ versirende jnteresse mit verlehnungen, in Consideration gezogen werden sollen, als habe Er die meinungen des sambtl. hochansehnl. Collegii derer Herren Schöffen hierüber vernehmen wollen.
2.do Seÿe dieße versammlung auch wegen der beÿ dem bronnen, beschehener Senckung gemelten gebäues, angestellt, damit mann wegen des daraus entstehenden Costen, schaden und jnteresse, die behörige versehung thun könne, wollen ebener maßen die Meinungen Einer hoch ansehnlichen Collegii hierüber vernehmen. Obwohlen nun gemelter Hr Müller beÿ dießer versamlung zu erscheinen von seithen des hoch gebiethenden Herren Oberherren und derer Herren Schöffen, durch den Zunfft büttel avertirt worden, und jedoch nicht erschienen, als ist unanimiter geschloßen worden, daß die gebäues Senckung betreffend, mann dißseiths beÿ E.E. Kleinen Rath alßobald einkommen, und den augenschein vor gemeldes gebäu von fundament biß oben an genau Zu besichtigen begehren solle, anbeÿ jhnen Hn Müller zugleich befehlen zu laßen daß Er gedachtes gebäu, nach der, den augenschein einnehmenden Herren außsag nach, alßo balden vollenden solle.

(traduction) Samedi 23 septembre 1758 – Une visite des lieux est nécessaire suite à l’affaissement du bâtiment – Le sénateur Franck expose que le conseil a été convoqué pour deux raisons principales qui ont trait au bâtiment de la tribu. En premier lieu le maître maçon Müller a cessé les travaux audit bâtiment depuis déjà sept semaines bien que gardien de la tribu l’ait notifié trois fois et le sergent de l’ammestre régent une fois de se rendre chez le sénateur Franck sans qu’il s’exécute même après que l’ammestre lui-même le lui ait ordonné de vive voix, il a donc voulu connaître l’avis de tout le collège des échevins puisque le bâtiment est presque terminé et qu’il faudra bientôt verser les intérêts des emprunts grâce à des locations.
En deuxième lieu le conseil a été convoqué pour connaître l’avis de tous les échevins suite à l’affaissement qui s’est produit du côté du puits afin de prendre les dispositions nécessaires concernant les frais, les dommages et intérêts. Comme le chef de tribu et les échevins ont fait citer ledit sieur Müller à comparaître devant la présente assemblée par le gardien de la tribu mais qu’il n’est pas comparu, on a décidé à l’unanimité, concernant l’affaissement du bâtiment, de saisir aussitôt le Petit Sénat de l’affaire, de demander à des experts d’examiner ledit bâtiment de fond en comble et d’ordonner au sieur Müller de terminer ledit bâtiment dans les meilleurs délais en suivant les recommandations des experts qui auront examiné le bâtiment.

(f° 52-v) Freÿtags den 16.t Martii 1759 – Über den Zunftbau soll Rechnung gehalten werden – Herr Rathherr Franck meldete, daß weilen das Zunfft gebäu nunmehro zu seinem vollkommenen Standt gelanget seÿe es an deme daß mann auch die Bau-Rechnung Zustellen, anhören und examiniren habe, und weilen die zu solchem gebäu abgeordnet geweßte Herren Deputirten, deßen beste bekanndtschafft haben, als könnten dieselbe ohnmaßgeblich hierzu ernennet werden, da aber Er Herr Franck, einer der Deputirten Herren bauherren were, wegen vorfallenden hindernußen aber, dieße Rechnung nicht selbsten mit anhören und examiniren kann, als wolle Er mit genehmhaltung Eines hoch Löbl. Collegii, an seine stelle Herrn Richshoffer ernennet haben.
Worauff unanimiter geschloßen und Erkanndt worden, die Deputirt geweßte Bauherren, und ane Statt Herrn Rathh. Franck, Herr Rathh. Lanfrey und Herr Richshoffer ernennet, umb solche Rechnung, benebst H. Werner dem Werckmeister auch anderwärtige Schloßer Meister, abzuhören und das gebäw abzumeßen und Zu examiniren.

(traduction) Vendredi 16 mars 1759 – Les frais de construction doivent faire l’objet d’un compte – Le sénateur Franck expose que, maintenant que la construction du poêle est entièrement terminée, il faut rendre le compte des frais de construction, en prendre connaissance et le vérifier. Il serait judicieux d’en charger les députés commis à la construction puisqu’ils connaissent parfaitement le sujet, mais comme il est impossible au sieur Franck qui est l’un des maître d’ouvrage d’en prendre connaissance et de le vérifier à cause de certains empêchements, il propose que le sieur Richshoffer soit nommé à sa place avec l’assentiment du collège.
On a ensuite délibéré et décidé à l’unanimité de nommer d’une part les maître d’ouvrage qui étaient députés à la construction, d’autre part le sénateur Lanfrey et le sieur Richshoffer à la place du sénateur Franck. Ils sont chargés, avec le chef de chantier Werner et des maîtres serruriers, de prendre connaissance du compte ainsi que de mesurer et d’examiner le bâtiment.

Protocoles des Maçons (XI 239)

Le conseil des Maçons nomme le 4 octobre 1758 les experts suite à la délibération du conseil du Miroir en date du 23 septembre 1758

(f° 50-v) Mittwochs den 4. Octobris 1758. hat hochgebietender Herr Oberherr auf ansuchen H. Rathherr Franck nomine Es. En. Zunfft zum Spiegel alhiesiger Statt Straßburg, umb die von Mstr. Johann Ludwig Müller Steinhauer und maurer dahier an besagter Spiegel Zunfft samtliche gemachte Steinhauer und Maurer Arbeit zu besichtigen und Zu Examiniren, alß Experten Ernennet H Rathh. Andream Stahl Steinmetz, und H. Caspar Theodor Rabaliatti Steinhauer, beede maurermeister allhier
[in margine :] Experten, 1. lb 10. ß Extat

(traduction) Mercredi 4 octobre 1758. À la requête du conseiller Franck, agissant au nom de la Tribu du Miroir de cette ville, le chef de tribu a nommé les experts suivants pour examiner tous les travaux de taille et de maçonnerie qu’a réalisés le maître tailleur et maçon Jean Louis Müller pour le compte de ladite tribu du Miroir, à savoir le conseiller André Stahl, tailleur de pierres, et Gaspard Théodore Raballiati, tailleur, tous deux maîtres maçons de cette ville.
[in margine :] Nomination d’experts, à recouvrer 1 livre 10 sous

Miroir, pièces diverses, XI 307
Rapport des experts qui constatent un affaissement mais estiment qu’il n’y a pas à craindre de suites fâcheuses

Heüdt dato den 12.t octobre 1758. haben Wir die Von Hochgebietenden Herrn Ober Herrn Er En Zunfft der Maurer Ernente Experten Vns auff Er En Zunfft Zum Spiegell alhiesiger Stadt Straßburg Verfügt, Undt die Von Mtr Johann Ludwig Müller an besagter spiegell Zunfft gemachten steinhauer Undt Maurer arbeit, in gegenwahrt der parten, besigtigt Undt Examinirt wie folgt
da Unß dan Von den Herrn Deputirten der Zunfft Hr amadeus trombert als schöpf Undt Hr Kun als Zunft Meister, der Neüe Vom Mtr: Müller gemachte Zunfft stube bau angewiesen worden, welcher Von fondament auß biß oben an neü auff gebauet worden, besteht unterm boden in Einem gewölbten Keller so groß der platz ist, auff dem boden in Einem Eingang oder Einfahrt, Und neben dieser Einfahrt ist jeden seiten Ein Saall, auf dem Ersten stock dann in Einem grosen saall so groß der platz wieder ist, welcher Zur Zunfft stub gewitmet ist, auff dem Zweiten stock ist dan dieser bau in Unterschidlige Zimmer Verteilet.
Woh die Hr: Deputirte der Zunfft sagten, dieser bau habe sich gesenckt, ob diese senckung dem bau Künftighin keinen ferneren schaden Verursache oder daß keine fernere senckung Zu besorgen seÿe.
da sich dan Erstens befunden daß das fondament der faschat Mauer gegen den Hoff auf Regter seiten am dohr, oder auff seiten deß Brunnens 1 ¾ Zoll gesenckt hatt, Undt auff lincker seiten am dohr hatt sich dieses um ¾ Zoll gesenckt, welches Verursacht daß auff gedachter lincker seiten, an dem fenster Neben dem dohr Ein banck Undt Ein schurtz abgedruckt, Undt an dem fenster über diesem auff dem Ersten stock auch der fenster banck Zweÿmahl abgedruckt ist, woh mtr: müller sich an Erbietet andere Bänckh Und schurtz an die platz der Verbrochenen wie billig Ein Zu Setzen.
Und dan Zweitens auch hatt sich daß Keller gewölb Von beÿden Enden gegen der Mitte, Nach der lange Unter dem schlußstein, um 3 ½ Zoll gesencket auff welchem Gewölb den die scheidt Mauren Neben der Einfahrt stehn, auff welchen scheitmauren die durch Züg so daß gebälck deß grosen Saals tragen ruen, woh wir dann geachtet daß der fuhßboden deß grosen Saals sich in der Mitte um 1. Zoll Eingeschlagen befindet, ob nun dieser Vom schreiner Krum gelegt, oder ob dieses Von der senckung deß gewelbs herrürt ist Unbewußt.
übrigens befindet sich dieser bau in allen forgeschriebenen haubt punckten deß accord gleich förmig, als in dicke der fondament undt haubt Mauren, die starcke deß Keller gewölbs, diie hoge der fenster gestell im saal, wie auch gemeinschaftlige gebell Mauer, undt auch lattirung deß dachwercks.
Haben uns dießem Nach den 7. November 1758. wiederum auff obgedachte Zunfft stub begeben, Undt den Neüen bau Noch in forgemeltten stand befunden Und keine weitere bewegungen Verspürt, schliesen also daß fernerhin Keine weitere senckungen oder bewegungen deß fondaments zu besorgen seÿe, waß daß gewölb anlangt könte sich solches Noch wohl etwaß Zeigen biß dieses wird besser außgedrucknet sein, allein doch ohne Merckligen schaden deß baues.
Welches wir getreüest attestiren.
Strassburg den 10. Novembris 1748
[unterzeichnet] Andreas Stahl, Caspar Rabaliatti.

(traduction) Ce jourd’hui 12 octobre 1758, nous soussignés, experts nommés par le chef de la tribu des Maçons, nous sommes transportés à la tribu du Miroir de cette ville de Strasbourg et avons inspecté et examiné les travaux de taille et de maçonnerie que maître Jean Louis Müller a faits pour ladite tribu du Miroir.
Les députés de la tribu, à savoir l’échevin Amédée Trombert et le maître de tribu Kuhn, nous ont montré le nouveau bâtiment du pôele de la tribu que le sieur Müller a construit à neuf de fond en comble et qui consiste au sous-sol en une cave voûtée qui occupe toute la surface du terrain, au rez-de-chaussée en une entrée ou porte cochère et une salle de chaque côté de cette entrée, au premier étage en une grande salle qui occupe elle aussi toute la surface et qui doit servir de poêle à la tribu, au deuxième étage enfin le bâtiment comprend plusieurs chambres.
Les députés de la tribu ont dit que ce bâtiment s’est affaissé, ils aimeraient savoir si cet affaissement occasionnera de nouveaux dégâts à l’avenir ou s’il n’y a pas à craindre de nouvel affaissement.
On a constaté primo que les fondations du mur de façade se sont affaissées de 1 pouce ¾ vers la cour à droite de la porte, du côté du puits, et de ¾ de pouce à gauche de la porte. Il en esr résulté que sur ledit côté gauche un appui et un tablier se sont brisés à la fenêtre à côté de la porte et qu’au premier étage juste au-dessus l’appui de fenêtre s’est aussi brisé deux fois. Le maître Müller s’est proposé de remplacer les appuis et les tabliers brisés par de nouveaux comme il est d’usage.
Secondo que la voûte de la cave s’est aussi affaissée de 3 ½ pouces, des deux extrémités vers le milieu, sous la clé de voûte dans le sens de la longueur. Cette voûte soutient à côté de l’entrée les murs de refend sur lesquels reposent les traverses qui supportent les poutres de la grande salle. Nous avons remarqué que le plancher de la grande salle est 1 pouce plus bas au centre. Il n’est pas possible de savoir si le menuisier l’a posé de travers ou si cela est dû à l’affaissement de la voûte.
Le bâtiment est par ailleurs conforme à tous les principaux articles de l’accord, que ce soit l’épaisseur des fondations et des murs porteurs, celle de la voûte de cave, la hauteur des appuis de fenêtre dans la salle, le mur mitoyen du pignon ou les lattes des combles.
Nous nous sommes de nouveau rendus audit poêle de tribu le 7 novembre 1758. Nous avons trouvé le bâtiment dans le même état sans qu’aucun nouvel affaissement soit visible. Nous en avons conclu qu’il n’y a pas lieu de craindre que les fondations s’affaissent ou bougent encore à l’avenir. Quant à la voûte, elle pourrait encore bouger légèrement jusqu’à ce qu’elle soit complètement sèche mais sans que cela ait des effets préjudiciables sur le bâtiment.
En foi de quoi les soussignés délivrent attestation. Fait à Strasbourg le 10 novembre 1748. (signé) André Stahl, Gaspard Rabaliatti.


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