2, rue du Poumon (b)


Rue du Poumon n° 2 (b) – VII 378 (Blondel), O 87, puis section 19 parcelle 168 (cadastre)

Maison dite zum Helfanten (à l’Eléphant), reconstruite en 1575 par l’aubergiste Charles Spielmann


Vers 1930, photographie de Lucien Blumer (AMS cote 8 Z 2261 – Étages, février 2023 (image Jonathan Michalon) – Porte Renaissance surmontée de deux fenêtres (février 2023)

La maison à l’Eléphant appartient au même propriétaire que la voisine à l’est (actuel n° 4) puis à partir de 1632 au même propriétaire que la voisine vers l’ouest avec laquelle elle ne forme plus qu’une, actuel n° 2 (a).
Charles Spielmann qui exploite l’auberge au Poumon en face de la maison la reconstruit en 1575 d’après le millésime 1575 qui figure sur une paire d’écus au deuxième étage de l’oriel. Les parois de l’oriel portent des médaillons sculptés de fleurs, d’astres et de l’étoile à six branches, emblème des brasseurs. Le rez-de-chaussée comprend deux grandes arcades cintrées, un encadrement de porte et à l’intérieur un escalier baroque à balustres d’époque. Au premier étage, l’inscription Sit Fortuna Labori / Arma Cossa, due au marchand italien Cossa, est une variante de Par sit fortuna labori (que la réussite soit à la mesure du travail).
Le cadastre distingue au XIX° siècle la maison à oriel de celle à l’angle de la rue des Tonneliers.

Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830, la façade se trouve à gauche du repère (f) : deux arcades et la porte, trois étages à deux fenêtres et trois autres jumelles (celles de l’oriel), pignon à deux fenêtres. La cour B montre en partie l’arrière (1-2) du bâtiment sur rue, le bâtiment latéral (2-3), les galeries (3-4) au fond de la cour et le mur (1-4) qui fait séparation avec les maisons rue des Tonneliers (n° 26 et 28).
Le bâtiment est inscrit le 10 juin 1929 à l’inventaire des monuments historiques.


Cour B – Dessous de l’oriel, étoile de brasseur (image Roland Burckel, publiée sur Archi-wiki – Façade, février 2023 (image Jonathan Michalon) – Oriel (avril 2016)

février 2023

Sommaire
Cadastre

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 25 f° 25 case 2

Simonis frères, négociants, rue du Poumon N° 4

O 87, maison, sol, rue du Poumon 4
Contenance : 1,83
Revenu total : 0,65 (avec O 88, 0,30, 324, total 324,95)
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1 / 1
portes et fenêtres ordinaires : 29 / 23
fenêtres du 3° et au-dessus : 8 / 6

Cadastre napoléonien, registre 26 f° 325 case 2

Simonis frères, négociants
1889/90 Müller Georg Heinrich Paul Priester Mühlbach

O 87, maison, sol, rue du Poumon 2
Contenance : 1,83
Revenu total : 0,65 (avec O 88, 0,30, 324, total 324,95)
Folio de provenance : (25)
Folio de destination : Gb
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1
portes et fenêtres ordinaires : 29
fenêtres du 3° et au-dessus : 8

Cadastre allemand, registre 30 p. 236 case 8

Parcelle, section 19, n° 168 – autrefois O 87, O 88
Canton : Lungengasse N° 2
Désignation : Hf, Whs / Skizze 26 – maison sol bât. acc.
Contenance : 1,65
Revenu : 1710 – 2100
Remarques : 1923 rectifié pas de propriété d’étage

(Propriétaire jusqu’à l’exercice 1908), compte 890
Dr Müller-Simonis, Paul, Ehrendomherr
gelöscht 1908

(Propriétaire à partir de l’exercice 1908), compte 1494
Kapps Alfons Sohn
1938 Kapps Marie Joseph Alphonse
(2251)

Cadastre allemand, registre 30 p. 236 case 9

Parcelle, section 19, n° 168 – autrefois O 83.p
Canton : Alter Fischmarkt, zu Hs N° 21
Désignation : Whs e.n.a.T. / Skizze 25
Contenance :
Revenu : zu 162
Remarques : 1923 annulé pas de propriété d’étage

(Propriétaire), compte 593
Jaeger Konstantin
1924 Jaeger Jules Othon notaire et député du Bas-Rhin
rayé 1932

Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace

2, rue du Poumon (inventaire des monuments historiques, 10 juin 1929)
L’édifice le plus ancien, dans la rue du Poumon, remonte à 1575. Cette date figure sur une paire d’écus situés au deuxième étage de l’oriel au décor assez singulier. Non seulement des résilles, l’une curviligne, l’autre en étoile, revêtent ses voûtes plates, mais ses trois consoles présentent un profil découpé de multiples volutes. Sur leur parois, des médaillons circulaires sont sculptés de fleurs, d’astres et de l’étoile à six branches, emblème des brasseurs. Le rez-de-chaussée conserve deux grandes arcades cintrées et son portail Renaissance à fenêtre en dessus-de-porte. Derrière cette porte, on découvre l’un des remarquables escaliers à balustre en bois d’époque baroque. Au premier étage en particulier, un double départ, très large, sculpté de feuillage, porte l’inscription Sit Fortuna Labori / Arma Cossa autour d’un cartouche armorié.
Sur la maison d’angle, on ne déchiffre plus qu’une partie des dates, 1685 et 18(30). Au-dessus des arcades cintrées du rez-de-chaussée, les étages supérieurs ont été restaurés pour rendre apparent le pan-de-bois.
Alsace, Dictionnaire des monuments historiques, La Nuée Bleue, 1995, p. 555


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.