2, quai de Paris
Quai de Paris n° 2
Avant 1840, voir le 23, rue du Vieux-Marché-aux-Vins situé sur la même parcelle
De droite à gauche, les 1, 2 et 3 quai de Paris – Le numéro 2 (octobre 2015)
Le bâtiment arrière du 23, rue du Vieux-Marché-aux-Vins donne sur le nouveau quai Lezay-Marnésia établi en 1833. Le propriétaire Georges Herbert recule en 1848 le mur de sa maison en le mettant à la verticale ; il laisse le terrain libéré à disposition de la voie publique (voir la demande de 1892 dans le dossier de la Police du Bâtiment). Le plan dressé pour la maquette du plan-relief de 1830 montre bien que l’alignement vers le canal est rectiligne ; l’hôtel de Neuwiller (autour de la cour D) a conservé sa façade inclinée.
Michel Mossler acquiert de la Ville ce même terrain en 1895. Il charge alors les architectes Brion et Haug de transformer le rez-de-chaussée en y établissant un petit balcon.
La maison qui était plus haute que ses deux voisines est devenue la plus basse depuis que le n° 3 a été reconstruit à neuf en 1897 et le n° 1 en 1906.
Plan, élévation et coupe accompagnés de la mention que la corniche et le toit à la Mansard ne seront pas réalisés
Plan de la partie ouest de l’îlot 44 (plan-relief de 1830)
Plan joint à la cession du terrain à l’avant de la maison en 1895
Nouvelle devanture en 1980
(dossier de la Police du Bâtiment)
Récapitulatif des propriétaires
Voir le 23, rue du Vieux-Marché-aux-Vins
Annuaire de 1905
Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)
Pariserstaden (Seite 130)
(Haus Nr.) 2
Sigmund, Herrengard. 03
Roth, Reisender. 1
Meyer, Kaufmann. 2
Dossier de la Police du Bâtiment (cote 795 W 132)
2, Quai de Paris (1875-1989)
Le propriétaire Michel Mossler transforme le rez-de-chaussée en 1888. Il demande en 1892 l’autorisation de refaire la devanture en ravançant le mur du rez-de-chaussée sur le terrain que le précédent propriétaire a laissé à disposition de la voie publique quand il a mis à la verticale le mur de sa maison en 1848. Les travaux ont lieu en 1895 sous la direction des architectes Brion et Haug après que la Ville a cédé le terrain par voie d’alignement (voir le cadastre). La maison est raccordée aux canalisations en 1905. L’installateur sanitaire Mœbs cimente la cour la même année.
Le marchand d’étoffes François Sigmund occupe la maison en 1888. Le débit de tabac au rez-de-chaussée est tenu en 1906 par Henri Müller puis par Georges Speich en 1911 et Florent Lamp en 1933. Les bombardements de 1944 endommagent le bâtiment comme celui du 23. rue du Vieux-Marché-aux-Vins.
Le local commercial est occupé par le magasin de literie Albert Huttel (1946), la société d’assurances Le Phénix (1966), un magasin d’articles pour chien et chat (1977), une boutique d’informatique (1980) puis le magasin de prêt-à-porter pour enfant Scoubidou (1984).
Sommaire
- 1875 – Le directeur de l’usine à gaz demande que le plombier Bedicam (rue des Hallebardes) soit autorisé à faire au nom de M. Bloch une prise pour environ trois becs au 2, quai de Paris
- 1883 – La préfecture (ingénieur d’arrondissement Pfersdorff) transmet la demande de l’entrepreneur Greiner de peindre la maison sise 2, quai de Paris qui appartient au sieur Riess. L’agent voyer ratifie la demande (maison 2, quai de Paris, ancien n° 85) – Quittance au nom de L. Greiner, boulevard de la Porte Blanche, réparation du crépi au 2, quai de Paris
- 1888 – Le propriétaire Mossler (10, rue du Tivoli) demande l’autorisation de transformer le rez-de-chaussée au 2, quai de Paris – Autorisation, croquis des deux piliers en marge – Plan sur calque
- 1888 – François Sigmund demande l’autorisation de poser une enseigne perpendiculaire – Autorisation – L’enseigne est posée
- 1892 – Le propriétaire Mossler demande l’autorisation de transformer la devanture – Dessin
(Das Eigenthum des Herrn Mossler springt auch so weit vor, nämlich vor Jahren 1848 ließ der frühere Eigenthümer, Herr Georg Herbert die Maur des Hauses nach einer senkrechten Linie abhauen und überließ dieses so gewonnenes Terrain der Oeffentlichkeit ohne dasselbe der Stadt abzutreten. Da ich jedoch bei dieser baulichen Veränderungen beabsichtige, wie aus den Zeichnungen ersichtlich ein Balkon auszuführen, so wäre es von Wichtigkeit diesen besprochenen Platz überbauen zu dürfen, dies wäre um so wünschenswerther, da diese bauliche Veränderung gewiß zur Verschönerung dieses Stadtviertels beitragen würde.) – Traduction. La limite avant de la propriété Mossler est celle que l’ancien propriétaire Georges Herbert a établie en 1848 quand il a mis à la verticale le mur de sa maison en laissant le terrain ainsi libéré à la voie publique sans le céder à la Ville. Comme j’envisage d’établir un balcon (voir le le dessin), il serait important d’avoir l’autorisation de surbâtir le terrain en question, ce qui est d’autant plus souhaitable que cette modification contribuera à coup sûr à embellir le quartier.
La Police du Bâtiment constate que la façade est construite selon le plan des alignements du 24 novembre 1842
Pas de travaux (juillet 1892), le plan n’a pas été ratifié - 1894 – Les architectes Brion et Haug (rue Kageneck) demandent au nom de Michel Mossler (10, rue du Tivoli) l’autorisation d’avancer la devanture selon la ligne rouge et de transformer le toit en bâtière en toit à la Mandard. La Police du Bâtiment fait observer que la ligne rouge ne représente pas l’alignement légal mais l’alignement actuel des bâtiments à l’est (croquis qui montre que les n° 2 et 1 se trouvent en arrière de cet alignement)
Le Service d’architecture propose de statuer sur l’alignement. Le préfet ratifie le 5 janvier 1895 la proposition du maire en date du 14 décembre 1894 de modifier le plan des alignements, suite à la décision du Conseil municipal en date du 28 novembre 1894.
1895 (21 janvier) – Les architectes Brion et Haug sont autorisés à transformer le mur du rez-de-chaussée et à établir une devanture après que le propriétaire Mossler s’est engagé à acquérir le terrain en arrière du nouvel alignement légal
Plan et rapport sur le terrain à céder par voie d’alignement (3,60 mètres carrés)
1895 (février) – Le propriétaire déclare que la corniche et le toit à la Mansard ne seront pas réalisés – Nouvelle autorisation – Planche de dessins (plan, élévation, coupe)
Suivi des travaux. Le mur le long du nouvel alignement est en construction, mars 1895. La devanture est terminée, avril. Les plâtriers ont terminé leur travail, la peinture est en cours, mai. Les travaux sont terminés, juin 1895
1895 (mars) – La Société strasbourgeoise de construction (Strassburger Baugesellschaft) autrefois J. et E. Klein est autorisée à occuper la voie publique devant le 2, quai de Paris - 1895 – Le directeur de l’usine à gaz demande au nom du sieur Sigmund l’autorisation de faire une prise pour environ dix becs au 2, quai de Paris – Autorisation
- 1900 – La Police du Bâtiment notifie la veuve Mossler (4, Roseneck) de faire ravaler la façade – Travaux terminés, octobre 1900
- 1905 – L’entrepreneur Aloïse Peter (domicilié à Hœnheim) demande l’autorisation d’entreposer des gravats sur la voie publique pendant les travaux de canalisation – Autorisation
- 1906 – L’installateur sanitaire Ch. et E. Mœbs (7-9, rue des Aveugles) demande l’autorisation de poser du gravier et du sable sur la voie publique pour pouvoir cimenter la cour – Autorisation – Travaux terminés, octobre 1906
- 1906 – La veuve Weil demande l’autorisation de poser une enseigne perpendiculaire – Autorisation – L’enseigne est posée, septembre
1906 – Le débitant de tabac Henri Müller demande l’autorisation de poser une enseigne perpendiculaire – Autorisation – L’enseigne est posée, octobre
1907 – Le même demande l’autorisation de poser un volet roulant à sa devanture – Autorisation – Travaux terminés, mai 1907
1911 – Henri Müller déclare qu’il a vendu son affaire. Son successeur Georges Speich prend à son compte les objets imposés (enseigne, volet)
1911 – L’enseigne perpendiculaire est remplacée par une enseigne plate – Georges Speich est autorisé à poser une enseigne plate – L’enseigne est posée, décembre
1913 – Georges Speich est autorisé à poser une enseigne plate – L’enseigne est posée, décembre - 1913 – La Police du Bâtiment notifie J. Marzolf (domicilié 23, rue du Vieux-Marché-aux-Vins) de faire ravaler la façade au 2, quai de Paris – Travaux terminés, mai 1914
- 1921 – Georges Speich (fabricant de cigares) déclare avoir posé une enseigne perpendiculaire lumineuse – Autorisation
- Commission contre les logements insalubres, 1900. Quai de Paris n° 2. Propriétaire, Marzolf, confiseur, 23 Vieux-Marché-aux-Vins. Le cabinet d’aisance est sombre. Le propriétaire demande une nouvelle expertise. L’architecte Auguste Mossler (4, Roseneck) fait remarquer en janvier 1902 au nom du propriétaire que chaque appartement a son propre cabinet et qu’il a l’intention de faire des transformations dans le bâtiment
1905, François Sigmund se plaint de mauvaises odeurs
1905, Liste de travaux à faire. La maison est raccordée aux canalisations – Travaux terminés, juin 1906
1909, 1912, rien à signaler
1916, liste de travaux à faire - 1933 – La Police du Bâtiment constate que le débitant de tabac Florent Lamp a posé une enseigne lumineuse sans autorisation – Demande – Autorisation
1940 – Le même déclare avoir retiré l’enseigne lumineuse. Croquis - 1945 – Certificat de sinistré accordé à Florent Lamp. Le magasin a été endommagé par les bombardements
- 1946 – Albert Huttel (tissus, literie) demande l’autorisation de poser une enseigne – Accord verbal
- 1957 – Lucien Marzolf est autorisé à occuper la voie publique pour faire crépir la façade
1957 – Un voisin (3, quai de Paris) fait remarquer que les fumées se rabattent contre les fenêtres du fait que la cheminée du n° 2 est trop basse – Le propriétaire a fait rehausser la cheminée, août 1957 - 1962 – Rapport d’intervention des pompiers au 3, quai de Paris. Fausse alerte due à une cheminée fissurée au n° 2 – Le propriétaire a fait réparer la cheminée, septembre 1962
- 1966 – Albert Huttel informe la Police du Bâtiment qu’il a cédé son fonds à la société d’assurances Le Phénix
1967 – La Police du Bâtiment constate que la société d’assurances Le Phénix a posé sans autorisation deux inscriptions sur ses vitres – L’agent d’assurances Roland Jeunesse dépose une demande – Maquette – Autorisation – Les enseignes sont posées, novembre 1967
1967 – Le cabinet d’assurances Jeunesse et Racinet (Le Phénix français) demande l’autorisation de poser une enseigne lumineuse – Une demande de croquis n’a pas de suite - 1977 – La Police du Bâtiment constate que Mme Dirheimer (A Quatre Pattes, boutique de luxe pour chien et chat) a posé sans autorisation deux enseignes lumineuses – Demande – Accord du propriétaire Jacques Marzolf, avocat au barreau de Strasbourg – Autorisation de poser une enseigne perpendiculaire et deux inscriptions – Les enseignes sont posées, janvier 1978
1979, changement de débiteur, les droits sont au nom de M. G. Dirheimer à Obernai - 1980 (avril) – Amran Benhayon demande l’autorisation de poser une enseigne Pascal Informatique – Autorisation – Photographies polaroïd
1980 (mai) – Autre demande, enseigne lumineuse – Autorisation – Les enseignes sont posées, juin 1981 – Maquette du décorateur Alain Divry - 1984 – Le magasin de prêt-à-porter pour enfant Scoubidou demande l’autorisation de poser une enseigne lumineuse – Accord de l’architecte des bâtiments de France, sous réserve que l’enseigne se trouve dans les impostes – Autorisation de poser deux enseignes au néon en lettres détachées – Les enseignes sont posées, février 1985
1986 – Arrêté municipal portant autorisation d’une vente de liquidation
1989 – Le magasin Scoubidou demande l’autorisation de poser une enseigne – La Police du Bâtiment demande des pièces complémentaires. Affaire sans suite