Marché Gayot : verbrannter Hof
Le Marché Gayot a été établi par le Magistrat de la ville à partir de 1769. C’est à cette date qu’il acquiert le terrain appelé Cour brûlée (verbrannter Hof, emplacement VI 340 sur le plan Blondel) qui appartenait au Collège royal des Jésuites. Parmi les projets que les Jésuites avaient faits pour construire le Séminaire voisin quelques années auparavant, l’un d’eux prévoyait que le nouveau bâtiment s’étendrait au-delà de la rue des Ecrivains sur l’emplacement de la Cour brûlée (voir le projet ci-dessous, 1755). C’est finalement la ville qui rachète tout le terrain et en rétrocède une partie au Collège. Le nouveau marché sera dénommé soit Gayot marckt (marché Gayot) soit Geflügelmarckt (marché aux volailles).
Partie de la Cour brûlée avant sa démolition en 1769 (Arch. mun., AA 2090)
Un des projets pour le Collège royal (1755, Arch. mun., C I, 28),
en bas à gauche, l’emplacement de la Cour brûlée
Il y a eu plusieurs projets pour aménager le nouveau marché. On trouvera ci-dessous le plan d’un d’eux et à la fin de la page l’élévation d’un bâtiment selon un autre projet. Ce qui sera finalement retenu est bien plus modeste puisque la ville ne construira que des arcades ; ce seront les locataires qui bâtiront par-dessus une habitation, de sorte que le plan de la place correspond à l’esprit rationnel du XVIIII° siècle mais que la réalisation a un caractère populaire. Comme on le voit par exemple sur le projet ci-dessous, le centre de la place sera occupé par des étaux (loués à des jardiniers qui y vendaient leurs produits) tandis que le pourtour de la place sera une halle couverte. La ville était propriétaire des arcades qu’elle louait à de modestes marchands. Au début de la Révolution en 1792, la municipalité a vendu les différents emplacements aux locataires qui sont ainsi devenus propriétaires de leurs boutiques et de leur habitation.
Le document VII 1546 (Arch. municipales) mentionne les cens qui étaient dus par chaque locataire au titre de son emplacement : souvent une arcade, parfois deux. Il est arrivé que l’étage ou le grenier soit aux mains d’une autre personne que la boutique du rez de chaussée.
La Cour brûlée et ses abords avant l’achat par la ville (Arch. mun., AA 2160)
Projet pour le nouveau marché : accès par le milieu de chaque côté de la place (Arch. mun., AA 2090
Dessin préparatoire au pour le plan-relief de 1830, îlot 204 bis
La rue du Chapon se trouve en bas, la rue des Frères en haut,
la rue des Ecrivains à gauche et la rue des Sœurs à droite
(Seyboth p. 242) Verbrannter Hof. Place du Marché Gayot.
Gehörte bis 1769 zu n° 4 bis 12 der Bruderhofsgasse und zu n° 1 der Schwesterngasse. Verbrannter Hof 1682. Cour Brûlée 1761. Nouveau Marché 1769, 1775. Neuer Gartnersmarckt 1772. Petit Marché neuf 1780. Das Viereck 1792. Place des Volailles 1790. Place Marat 1794.
Vier Allmendbrunnen an den Ecken des Platzes 18. Jahrh., 1813
Kapelle zum Rephun (Rebhuhn), verbrannt 1682.
Halle aux viandes, construite 1877, au centre de la place
(Traduction) Faisait partie jusqu’en 1769 des n° 4 à 12 de la rue des Frères et au n° 1 de la rue des Sœurs. Verbrannter Hof 1682. Cour Brûlée 1761. Nouveau Marché 1769, 1775. Neuer Gartnersmarckt [nouveau marché aux jardiniers] 1772. Petit Marché neuf 1780. Das Viereck [le carré] 1792. Place des Volailles 1790. Place Marat 1794. – Quatre fontaines publiques aux coins de la place, du XVIII° siècle, 1813 – Chapelle à la perdrix, incendiée en 1682.
Halle aux viandes, construite 1877, au centre de la place
(Edition en français, pp. 657, 660)
A la même époque [1770] fut créé le marché auquel le préteur royal François-Marie de Gayot (1763-1768) et son fils et successeur Félix-Anne de Gayot (1767-1769) attachèrent leur nom. Les étaux primitifs, couverts mais non clos, qui devaient entourer la place furent peu à peu convertis, à l’encontre de tout droit, en maisons d’habitation (Herrmann, I, p. 308).
Rue des frères n° 4 à 22. La ligne de maisons qui s’étend devant le Marché-Gayot ne remonte qu’à 1769 ; les n° 4 à 12 formaient jadis un seul immeuble dont il a été question plus haut (p. 657) ; il en est de même des n° 14 à 22 qui occupent l’emplacement d’un vieil hôtel canonial que le chanoines-duc de Brunswick avait fait reconstruire en 1558, derrière l’ancien verger (Pomœrium) du Grand-Chapitre. Cet immeuble, qui avait son entrée au n° 1 de la rue des Sœurs, devint la proie des flammes en 1682 et resta longtemps en ruines sous le nom de verbrannter Hof. Le terrain fut morcelé en 1769 et forma les n° 3 à 17 de la rue des Sœurs, le n° 8 de la rue du Chapon et le n° 1 de la rue des Sœurs.
Relevé d’actes
1769 (14.11.) Chambre des Contrats, vol. 643 f° 777-v
M. l’Abbé Jean Jacques Lantz, provicaire général de l’Evéché et recteur de l’Université épiscopale de la ville de Strasbourg, et l’Abbé Georges Antoine Scheck docteur en théologie et principal du collège royal de ladite ville en qualité de députés du bureau du Collège Royal en cette ville nommés à l’Assemblée du 13 oct. dernier
(à) M. François Samuel de Berckheim, stettemeistre, M. François Joseph Nicart, M. Claude François Raymundus Billerey, assesseur de la Chambre de Messieurs les XIII, députés du Magistrat par décret de la Chambre des XIII du 6 de ce mois ; autorisés par Arrêt du Conseil d’Etat du Roy du 15 sept. dernier, MM. Lantz et Scheck (aux susdits) au nom de la Ville
le terrein et emplacement appelé Cour brûlée avec tous ses bâtiments et mazures qui s’y trouvent actuellement et toutes appartenances, droits et dépendances sans exception contenant 1363 toises 24 pieds quarré ou environ faisant face à la rue des Frères et attenant d’un côté à celle des Ecrivains et de l’autre à celle des Moines et aboutissant par derrière du côté de la rue des Ecrivains au jardin de l’hôtel des Dames d’Andlau, du milieu à une ruelle communale, et à une maison de la rue des Veaux appartenant au Sr Lanfrey et du côté de la rue des Moines à ladite maison du Sr Lanfrey, tel que le tout a été mesuré par experts suivant procès verbal du 1. mars dernier (pour) 49.426 livres
Dossier (cote AA 2090, archives du Préteur royal, aux Arch. municipales)
1769, Procès verbal, Plan et Mémoire au nombre de 14 pièces renfermées dans cette chemise, traitent de tout ce qui s’est passé au sujet du Marché Gayot cidevant la Cour Brulée
N° 1, Procès verbal d’estimation de la valeur des Bâtiments et terrains,
2, Cinq Plans,
3, Instructions et observations pour le nouveau marché dans la Cour brulée,
4, Arrêt du Conseil d’Etat qui permet aux administrateurs du College Royal de vendre et au Magistrat de Sbg. d’acquerir l’emplacement de la Cour brulée et d’en employer partie à établir un marché et à construire des boutiques marchandes moyennant 49 086 li. 5 s,
5, Evaluation et Etats par aperçu des Depenses à faire à la cour brulée et de ce que la Ville pourra retirer de la vente des vieux matériaux, des emplacements et des intérêts des places du marché,
6. Points à décider pour le contrat de vente de la Cour brulée,
7. Mémoire
(1) L’an 1769 le 15 fevrier en execution de la deliberation du bureau tenû par Mrs les administrateurs du College R.al de cette ville de Strasbourg en datte du 27. Novembre dernier, les soussignés Joseph Massol architecte de l’Eveché et du Grand chapitre de ladite ville, expert nommé de la part desdits administrateurs du College Royal, et Samuel Werner Inspecteur des batiments de ladite ville, expert nommé de la part de Mrs du Magistrat, se seroient transporté sur un terrein dit la Cour brulée apartenant audit collège, entouré des rûes des moines, des freres et des ecrivains en cette ville, à l’effet d’en mesurer la surface, priser, estimer la valeur des bâtiments sur icelle, conformement au partage convenû ainsi qu’il suit,
La partie dudit terrain ou du sol que le Seminaire se propose d’acquerir est un trapeze irregulier (figure rouge ci contre) de 70 toises 3 pieds hors d’œuvres sur la rue des moines et d’environ 16 toises de profondeur dans son milieu, aboutissant à la rue communale, produit (deduction faite des angles rentrant dans ledit terrein) une superficie de 170 toises 16 pieds et demi quarrés, à raison de 30 livres la toise fait la somme de 4993 livres 15 sols,
Ils auroient ensuite examiné de fond en comble les batiments qui sont sur ladite superficie que le Seminaire veut acquerir, parmi lesquels sont deux caves voutées et après avoir fait le detail, prisé chaque nature d’ouvrage, maçonnerie, charpenterie, couverture, menuiserie, serrurerie tout generalement quelconques, ils les auroient estimés, considération faite de leur etat actuel à la somme de 3825 livres 10 sols,
L’autre partie du terrein que le Magistrat de ladite ville se propose d’acquerir est aussi un trapeze irregulier (figure bleue en marge de l’autre part) contient en superficie quarrée 1197 toises 7 pieds et demi, à raison de 30 livres la toise fait la somme de 35 916 livres 5 sols,
Ils auroient ensuite examiné de fond en comble les bâtiments et les trois puits qui sont sur ladite superficie et après en avoir fait le detail, prisés chaque nature d’ouvrage, ils auroient trouvé se monter à la somme de 4350 livres 15 sols,
Ainsi la superficie entiere dudit terrein et des bâtiments de la Cour brulée ont été estimés et arretés à la somme de 49 086 livres 5 sols,
à Strasbourg le premier Mars 1769
Première page de l’estimation, croquis en marge
(3) Instruction et observation pour le nouveau marché dans la Cour brulée,
Le Sr Werner n’a rien de plus instant que de marquer le terrein qui doit former la place du marché de la Cour brulée,
Il observera que les Portes d’entrée devront être [la suite remplace la partie biffée : droites et sans recoins] supprimées et que dans le milieu de chaque façade il devra y avoir une ouverture sans voute pour entrer sur la place.
Le terrein étant marqué et alligné, il faudra, ainsi qu’il a ete convenû faire marché avec les ouvriers pour la demolition des maisons qui se trouvent sur le terrein qui devra être occupé par la place [rajouté :] ou sur celui des quatre entrées.
Les matériaux qui en proviendront [barré : devant servir ou aux constructions qui seront à la charge de la ville ou bien être vendus aux particuliers qui batiront autour de la place, ces matériaux] devront être mis en tas, hors du terrein destiné pour la place du marché [rajouté :] pour en disposer par la suite soit en les vendant aux particuliers ou bien en les employant pour l’usage de la Ville,
Pendant cette demolition on pourra employer un certain nombre de tombereaux à combler les puits et les caves, au moyen des decombres qui ne seront propres à aucun autre usage, afin de niveler le terrein.
Dans le marché qu’on fera avec les ouvriers on pourra se charger de la fourniture de ces tombereaux que la ville payera, mais sans que les ouvriers puissent pretendre aucune indemnité ni pour leur chargement ni pour leur déchargement, leur marché devant etre de rendre la place nette à leurs frais.
Sitôt que le terrain aura été egalisé et nivelé, le Sr Werner marquera celui qui devra former la place destinée aux marchands, et le ruisseau qui devra regner au pourtour [biffé : ainsi que quatre egouts pour l’écoulement des eaux de pluyes qu’il faudra construire, s‘il est possible, dans les fosses destinées aux latrines publiques – remplacé par : et conduire les eaux par les quatre entrées de la place qu’il faudra pour cet effet a deux pied près des murs des maisons qui devront donner sur ces entrées] Il y mettra de suite les paveurs en leu observant de paver de manière que toutes les places et les allées pour passer soient marquées par la différence des pavés qu’ils y employeront.
Il ne faudra pas paver le terrain qui se trouvera entre le ruisseau qui entourera la place et le terrein destiné aux particuliers, cet objet ne devra être achevé qu’après que les particuliers auront bati.
Pour accelerer la besogne des paveurs on pourra employer, sous la direction du paveur de la ville, ceux qui se trouvent dans les regiments.
Il est inutile d’ouvrir quant à présent le passage de la nouvelle rüe projettée qui ne sera dans le cas d’etre pavée qu’après la construction des maisons des particuliers qui donneront dans cette ruë.
Le Sr Werner observera de pratiquer [ajout : dans le terrein destiné aux marchands] deux ou trois petites allées transversales n’en ayant marqué sur son plan qu’en longueur.
On se decide à ne point mettre de pompe au milieu de la place parce qu’independamment du terrein qu’elle y occuperoit, il seroit incommode pour les particuliers d’y aller chercher l’eau, et que le service de cette pompe generoit nécessairement le marché.
[biffé : Comme les, ajouté : mais on placera quatre] puits dans [ajouté : chaque angle de] l’intérieur de la place [biffé : ne pourroient être placés qu’aux portes et que cela rendroit l’entrée difficile pendant l’hiver, que les latrines publiques marquées dans la place au nombre de huit fosses seroient plus que suffisantes, on preferera de mettre à chaque porte d’un côté des latrines et de l’autre un puits. Les uns et les autres – ajouté mais ils ne seront] creusés [biffé : lorsqu’on construit les portes – ajouté : qu’après que les particuliers auront construit.] [biffé : Le dernier deva être vouté et il faudra observer en faisant les voutes des puits d’y sceller un crochet qui soutiendra la poulie pour la chaine au moyen de quoi on evitera la depense des montants de fer. Les latrines devront également être voutées, il faudra avoir attention d’y pratiquer un ruisseau qui ait assés de pente pour l’écoulement des eaux dans la fosse et observer que les lunettes devront être en pierres de taille afin d’éviter la pourriture. Les portes des latrines et des puits seront dans les rües et non sous la voute d’entrée]
Il pourra être permis aux particuliers dont les maisons seront voisines des puits d’y avoir une porte de communication au moyen de laquelle ils pourront y puiser sans sortir de chés eux.
Les puits [ajouté : de la place] donneront la facilité de suprimer celui qui est dans la ruë des frères vis à vis de celle du poele des ecrivains.
[biffé : Pendant qu’on percera la place, on pourra déjà faire construire les voutes d’entrée, ainsi que les latines et les puits, en observant de donner aux murs qui soutiendront lesdites voutes les fondements et la solidité nécessaires pour que les particuliers puissent batir dessus]
(4) Cour brulée – Extrait des registres du Conseil d’Etat du Roy
Sur la requête présentée au Roy étant en son Conseil, tant par les Preteurs, Consuls et Magistrats de Strasbourg, que par les administrateurs du College Royal de cette ville ; Contenant que le Collège Royal est propriétaire d’un emplacement appelé la Cour brulée, et que ce terrein situé dans un des plus beaux quartiers de la ville contient 1363 toises 24 pieds quarrés ; qu’il avoit été successivement acquis durant que les Jesuites desservoient ce College, soit des différents particuliers, soit du grand chapitre laquel y possedoit nommement l’hotel Manteuffel destiné à logement d’un des grands chanoines de la cathedrale ; que sa superficie n’est occupée quant à présent que par quelques mauvaises habitations qui pour la pluspart ont été incendiés sans avoir été reparées, et que le college n’en retire par année que 450 li. de loyer ; que quoique ce terrein soit separé des bâtiments du college et du seminaire episcopal par la rue des ecrivains, les jesuites avoient formé le projet d’y batir des classes avec un pensionnat et de les faire communiquer avec le College par deux ponts en arcade qu’ils se proposoient de faire construire au dessus de la rue de l’agrement du Magistrat ; Mais que la masse des bâtiments actuels du College offrant des ressources plus que suffisantes à ses besoins et même à ceux d’un pensionnat considérable, la Cour brulée lui devient d’une inutilité reconnue ; qu’en effet le revenu annuel qu’elle produit n’est point proportionné à sa valeur réelle puisque, par l’estimation qui en a été faite, elle a été portée, eû egard à son étendue et à l’avantage de sa situation, à la somme de 49 086 li. s. compris les bâtiments qui s’y trouvent construits ; que par conséquent elle tient lieu au college d’un gros capital, tandis que les facultés de cet etablissement ne lui permettent pas de la mettre en valeur, et qu’ainsi elle lui est plus onereuse que profitable ; Qu’en cet etat les marchés publics qui existent en assés petit nombre dans la ville de Strasbourg étant trop resserrés et trop incommodes, le Magistrat qui depuis longtemps s’occupe de remedier à cet inconvénient, auroit jugé que l’emplacement dont il s’agit seroit propre à remplir ses vuës et qu’il auroit offert de l’acquerir sur le pied de l’estimation qui en a été faite ; Mais que comme des 1363 toises 24 pieds quarrés que ce terrein contient le Magistrat n’a besoin pour executer son projet que de 1197 toises 7 ½ pied quarrés, et que le Seminaire Episcopal manque d’une cour de decharge qu’il n’a pû se procurer dans le terrein qui lui est tombé en partage, il auroit été convenû qu’après que le Magistrat auroit fait l’acquisition de tout, il cederoit, sous le bon plaisir de Sa Majesté au seminaire episcopal les 166 toises 16 pieds et demi quarrés que comporte le surplus de cet emplacement ; que d’un autre côté, pour procurer un lieu de recreation au pensionnat que les administrateurs du College Royal se proposent d’établir, ils desireroient d’acquerir, lors de la formation de ce pensionnat, dans la banlieue de Strasbourg, soit un terrein d’environ quatre arpents pour les convertir en jardin, soit un jardin de la même étendue et de conserver la liberté de toucher du magistrat le prix de l’emplacement qui sera par eux aliené à fin de l’employer à subvenir aux premiers besoins dud. College ; Que les convenances reciproques qui sont les motifs de l’arrangement projetté, et l’avantage que la ville et le public en retireront par l’établissement d’un nouveau marché, font esperer aux suplians que Sa Majeste voudra bien l’approuver
Requeroient à ces Causes qu’il plût à S. M. permettre aux Administrateurs du College Royal de vendre et au Magistrat de Strasbourg d’acquerir le terrein et bâtiments de la Cour brulée apartenant audit college, moyennant la somme de 49 086 li. 5- prix de l’estimation qui en a été faite par experts convenus entre les parties, laquelle somme lesdits administrateurs pourront toucher et recevoir du Magistrat pour subvenir aux besoins du Collège, à l’effet par le magistrat d’employer partie dudit emplacement à former un marché public et à construire des boutiques marchandes, permettre pareillement au Magistrat de ceder, et au Seminaire episcopal d’acquerir dud. magistrat la portion du même terrein consistante en 166 toises 16 ½ pieds quarrée excedante celle que le magistrat se propose d’employer à former un marché public, et ce moyennant la somme de 4993 li. 15 s à laquelle cette portion a été estimée par les mêmes experts, autoriser en outre les administrateurs du college Royal à acquerir dans la banlieue de Strasbourg quatre arpents ou environ de terre pour les convertir en jardin, ou un jardin de même etendue, lors de l’etablissement du pensionnat pour servir à ses recreations. Vû ladite requête, ensemble les plans et l’etat et Situation de la Cour brulée, et procès verbal d’estimation qui en a été fait le 15 fevrier 1769 par les experts y denommés, le tout joint à ladite requete, Ouï le rapport,
Sa Majesté, etant en son Conseil, a permis et permet (…), Sa Majesté ayant à l’effet de tout ce que dessus relevé et dispensé les suppliants et le Seminaire episcopal de la rigueur des reglements concernant les acquisitions des gens de mainmorte (…), Fait au Conseil d’Etat du Roy S. M. y etant tenû à Versailles le 15 septembre 1769, signé Le Duc de Choiseul
(5 a) Etat de la depense approchante à faire pour la construction du marché de la Cour brulée (…) Total de la depense, Total du révenant
(5 b) Evaluation du terrein que la ville a acquis du College et du parti à en tirer, savoir
Pour le seminaire (166 toises 16 ½ pieds à 30 livres) : 4996 li 15
pour les batiments : 3825 li 10
Terrein à côté du Seminaire (137 toises 12 2/3 pieds à 35 livres) : 4807 li 6
pour les batiments dud. terrein à aliéner à différents particuliers (409 toises 5 ½ pieds à 35 livres) : 14 320 li 6
Terrein des voutes d’entrée, évalué à (150 toises – pieds à 35 livres) : 5250 li, Nota, Cet objet seroit reduit en rente foncière à raison de 52 li pour chaque porte
Terrein pour la place du marché (500 toises 25 1/3 pieds à 35 livres) : 17 524 li 12 dont la rente devroit être 700 li 19 s, En supposant que l’on louât ces places à 176 marchands à raison de 4 li par an, la ville tireroit 704 li
(Total) 1363 toises 24 pieds : 50 721 li 10 s
Le prix d’acquisition faite par la ville est de 49 086 li 5
Différence en gain : 1635 li 5
(5 c) Etat par aperçu des Depenses à faire à la cour brulée
La demolition des masures : 500 livres
La main d’œuvre du pavé : 4458 livres
La construction des voutes d’entrée en supposant que les vieux materiaux suffisent pour les fondements : 4000 livres
La construction des latrines : 1600 livres
La construction des puits : 2400 livres
(Total) : 12 958 livres
(6) Points à décider pour le contrat de vente de la Cour brulée
1° le Seminaire faira a ses propres frais et depens le mur de Cloture qui le Separe du terrein de la Ville afin d’en avoir la propriété entiere
– accordé
2° y aura-t-il une rue entre le Marché et le jardin des Dames d’andlau aboutissant d’un côté à la rue des ecrivains et de l’autre à la rue des moines ?
– C’est le projet de la Ville
3° le terrein qui se trouvera enfermé entre la dte. rue et le mur de Cloture du Seminaire sera t’il occupé de batimens en ce cas ne pourront les dts. batimens prendre jour sur le terrein du seminaire ny reverser l’eau sur iceluy si leur mur est adossé ou non a celuy de Cloture ?
– Il sera occupé des bâtiments et seront les droits reciproques et Soumis aux usages et Coutumes de la Ville Sans Servitudes de part ni d’autre
4° fera t-on démolir à l’entrée de la rue des moines un mauvais batiment qui couvre la largeur de la dte. rüe en sorte qu’un Carosse ne peut y passer ?
– Il sera demoli et l’entrée libre
5° la rue des moines Sera-t-elle elargie et comment ?
– elle ne le sera point aux depens du batiment du Seminaire
6° Sera-t-il permis au College de laisser aussi longtems qu’il Voudra le prix de la Vente à 4. pr. 100 sur la tour aux phennigs et de le ravoir lorsqu’il le demandera
– Suivant la loix des obligations
7° la Ville Se Chargera-t-elle de l’obtention et des frais des lettres patentes ?
– les frais Seront par moitié vû qu’on a compris dans le toisé un communal
8° Sera-t-il fait mention au contrat de la permission donnée par la Ville au College d’acquerir dans la banlieue un terrein ou jardin pour le pensionat du college ?
– accordé jusqu’à la concurrence d’environ quatre arpens
9° par devant qui sera passé le contrat de vente ? et aux frais de qui ?
– à la Chambre des Contrats aux frais de la ville
10° de quelle datte sera Comptée la rente du prix d’acquisition ?
– du jour de la passation du contrat
11° sera t-il permis au Seminaire de percer une porte Sur la ruelle communale dans le cas de besoin ?
– non
(7) Mémoire
Les marchés publics sont ordinairement des places où l’on vend toute sorte de marchandises. Les Grecs avoient coutume de faire leurs marchés échiqués et de les entourer de Galeries et Colonnes couplées. Les Romains ont bati leurs marchés publics en Carrés longs et ont placé au milieu de la place un Obelisque à l’honneur du fondateur.
Aujourd’hui la ville de Strasbourg est dans le cas de faire batir un marché public à la place de la Cour brulée et quoique Elle n’entre pas dans des depenses inutiles, comme les Grecs et les Romains le faisoient pour leurs marchés, Elle envisage nonobstant dans la construction le bien de ses Citoyens afin de leur donner des places qu’ils ont perdu par le nouvel allignement.
C’est a cette fin que la ville a fait lever le local qu’elle se propose d’acquerir dont la partie fait un trapeze irregulier qui contient en superficie quarrée 1197 toises, 7 pieds, 6 pouces à trente livres la Toise prix convenû, ce qui fait la somme de 35 915 livres 5 sols.
Dans le plan cijoint il se trouve combien de toises quarrées la ville peut mettre à profit pour les batimens à l’entour du marché, et combien de toises Elle perd pour le marché et pour la voie publique, Scavoir, Il y a à defalquer
1° Pour la rue D’Autigny marquée dans la plan A, 100 toises 3 pieds 0 pouce,
2° Pour la rüe des ecrivains marquée B, 36 toises 2 pieds 8 pouces,
3° Pour la rüe des fréres marquée C, 15 toises 2 pieds 8 pouces,
4° Pour la rüe des Moines marquée D, 20 toises 3 pieds 0 pouce,
5° Pour le marché marqué E, 418 toises 32 pieds 0 pouce,
6° Pour les 4 entrées, 60 toises 18 pieds 0 pouce,
Perte pour la ville, 650 toises 25 pieds 4 pouces
Le terrein que la ville peut mettre à profit pour les bâtiments marqué F contient 409 toises 5 pieds 6 pouces,
et le terrein marqué G contient 137 toises 12 pieds 8 pouces,
Ce que la ville peut vendre : 546 toises 18 pieds 2 pouces,
Par ce calcul il est à voir que la ville peut vendre 546 toises 18 pieds 2 pouces à 30 livres la toise, ce qui fait la somme de 16 395 livres 2 sols 9 1/3 deniers
Et Elle perd 650 toises 25 pieds 4 pouces ce qui fait 19 521 livres 2 sols 2 2/5 deniers [au total] 35 915 livres 5 sols
Les vieux bâtimens, remises et matériaux qui on été estimés à la somme de 4350 livres 15 sols pouront être vendûs après la demolition à ceux qui voudront batir sur la même place.
Pour ce qui regarde les preparatifs a faire avant de pouvoir vendre le terrein pour batir les maisons, ils consistent dans les Articles suivants,
1° Toutes les maisons, remises et murs d’enclos sont à demolir à l’exception de la maison marquée dans le plan H qui au moyen d’une petite reparation peut être rendue logeable.
2° La démolition fera par entreprise par les maçons et manœuvres de la Ville qui rempliront les Caves, les puits et les trous à chaux, ils nivelleront et égaliseront tout le terrein afin de pouvoir tracer le marché rue D’Autigny, les entrées et l’emplacement des maisons.
3° Après avoir tracé l’on commencera à paver le marché et la rue D’autigny.
4° Comme ils se trouvent suivant le premier projet quatre puits dans les quatre angles du marché qui sont placés trop près des entrées qu’il est à craindre que pendant l’hiver les eaux repandues gélent et rendent l’entrée impratiquables, l’on propose de faire au milieu du marché /:qui a la diagonale du quarré pour sa longueur:/ un Obelisque, comme il est à voir dans le plan cyjoint, dans lequel sera pratiqué une pompe pour puiser l’eau des quatre faces de l’Obelisque.
5° L’Emplacement marqué G et la maison marquée H peut être vendû à un Cabaretier oû autre personne
Détail du plan joint (nord en haut)
(Légende) Elevation de la façade de la cour brulée du coté de la rüe d’Autigny dont l’echelle est le double de celle du second projet (ce projet n’a point eu son execution)
Cession par la Ville
La Ville de Strasbourg cède aux locataires le sol, les piliers et toitures qu’elle a construits au Marché Gayot
1792 (20.2.), n° 117 Chambre des Contrats, vol. 666 n° 117
namens der gemeinde der Statt Straßburg H. Lt. Jacob Friedrich Brackenhoffer der municipal beamte und verwalter der Domaines, H. Lt. Frantz Ignatz Metz der municipal beamte und finantz verwalter, H. Lt. Johann Michael Mathieu der procurator gemelter gemeinde
H. Andreas Ostertag der fastenspeishändler
Catharina Salome geb. Murrin weil. H. Johann Daniel Albrecht des seidenhändlers wittib beiständlich H. Johann Friedrich Murr des becken
H. Johann Jacob Schwing der bleicher in der Ruprechtsau
H. Frantz Ludwig Wilhelm der gastgeber
H. Claude Lanier der korbmacher
H. Johann Georg Dietsch der spengler
Fr. Catharina geb. Wolfin weil. Jacob Friedrich Altmann des bürstenbinders wittib beiständlich H. Andreas Margraff des kiefers
H. Diebold Jung der fastenspeishändler
H. Samuel Bruder der seidenknopfmacher
Fr. Maria Anna geb. Eckin Sebastian Eslinger beiständlich H. Andreas Matt des frippier
Mr Leonhard Baur der schuhmacher
H. Peter Antoni Stropeno der handelsmann
H. Johann Daniel Weißand der silberarbeiter als mandatarius weil. Johannes Wetzel gewesten haffners 5 kinder Margaretha Salome, Johann Daniel, Maria Magdalena, Maria Sara und Catharina Elisabetha derer Wetzel wie auch als mandatarius weil. Johannes Herrmann des metzgers mit Margaretha Dorothea geb. Wetzelin der hinterbliebenen wittib erzeugten 7 kinder namens Anna Margaretha, Johann Daniel, Johann David, Philipp Jacob, Margaretha Elisabetha, Georg Baltasar und Margaretha Barbara derer Herrmännin
H. Theobald Börsch der meelmann
H. Felix Becker der schnallenmeister
H. Johann Carl Röderer der schneider
in gefolg von dem Gemeinde rath und municipal corps laut producirten den 13.ten dieses registrirten extract
1. H. Ostertag, einen erwehnter gemeind zuständigen 11 quadrat claffter und 24 quadrat schu enthaltenden unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, wovon derselbe besagter gemeind ein jährlichen mietzins abgetragen und worauf derselbe ein gebäu einseit ein eck ausmacht, anderseit neben Fr. Albrechtin, vornen die Bruderhoffsgas mit N° 37 bezeichnet, hinten den Marckt mit N° 1 bezeichnet, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, nebst 4/65 theil der ane der Baronengas zwischen Rust und Weinemer liegenden hinten an H. Widt dem handelsmann stosenden propheÿ, mit allen deren übrigen dazu gehörigen rechten und gerechtigkeiten, um 384 lit, das quadrat clafter zu 32 li und die propheÿ antheil zu 4 li gerechnet
2. Fr. Albrechtin, den gedachter gemeind zuständig 5 quadrat claffter und 24 quadrat schu enthaltenden unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf dieselbe ein zwischen H. Schwing und H. Ostertag dem fastenspeishändler gelegen, vornen die Bruderhoffsgas mit N° 36 bezeichnet, hinten den Marckt mit N° 2 marquirt gebäud stehen hat, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, nebst 2/65 theil der ane der Baronengas zwischen Rust und Weinemer liegenden hinten an H. Widt dem handelsmann stosenden propheÿ, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 189 livres
3. H. Schwing den 8 quadrat claffter und 22 quadrat schu grosen in sich begreifenden grund und boden unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen, worauf derselbe zwischen Fr. Albrechtin und Mr Lanié gelegen, vornen die Bruderhoffsgas mit N° 35 bezeichnet, hinten den Marckt stosend mit N° 3 marquirt gebäud, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, nebst 3/65 theil der ane der Baronengas zwischen Rust und Weinemer liegenden hinten an H. Widt dem handelsmann stosenden propheÿ, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 280 livres 12 sols 6 deniers – wobeÿ der H. käufer sich anheischig macht das darüber seinem gebäu befindlich angeregten Lanié gebühriges bühnlein um den preis wie solches des dazu ernannten experten abschätzen werden anzunehmen und ihme Lanié baar zu bezalen,
4. H. Wilhelm, den 2 quadrat claffter und 31 quadrat schu enthaltenden unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf derselbe ein zwischen H. Schwing und Lanié stosend, vornen besagten Marckt mit N° 3 bezeichet hinten auf H. Schwing stosend gebäud stehen hat, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, nebst 1/65 theil der ane der Baronengas zwischen Rust und Weinemer liegenden hinten an H. Widt dem handelsmann stosenden propheÿ, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 95 li
5. H. Lanié, den gedachter gemeind zuständigen 5 quadrat claffter und 24 quadrat schu enthaltenden unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf derselbe ein zwischen H. Dietrich dem spengler und H. Schwing dem bleicher gelegen, vornen die Bruderhoffsgas mit N° 34 bezeichnet, hinten theils Fr. Altmännin theils H. Wilhelm, theils Allmend stosend mit N° 4 marquirt gebäud stehen hat, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen bühnlein und tachwerck, nebst 5/65 theil der ane der Baronengas zwischen Rust und Weinemer liegenden hinten an H. Widt dem handelsmann stosenden propheÿ, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 189 li – wobeÿ der H. käufer sich anheischig macht das über H. Schwing, H. Dietrichs und Fr. Altmännin gebäuden befindlichen zimmer und bühnlein denenselben nach abschatzung der experten abzutreten,
6. Fr. Altmännin, berührter gemeind zugehörig 2 quadrat claffter und 30 quadrat schu bestehend unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf dieselbe ein gebäu so ein eck ausmacht anderseit H. Lanié, vornen besagten marckt, hinten H. Dietrich den spengler stosend mit N° 5 bezeichnet stehen hat, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, nebst 1/65 theil der ane der Baronengas zwischen Rust und Weinemer liegenden hinten an H. Widt dem handelsmann stosenden propheÿ, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 94 li 10 s – wobeÿ die Fr. käuferin sich anheischig macht das über ihrem gebäu befindlich bedittenen H. Lanié gehörig stöcklein nach abschatzung der experten anzunehmen,
7. H. Dietrich, berührter gemeind gehörigen 2 quadrat claffter und 30 quadrat schu enthaltend unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf derselbe ein gebäud einseit ein eck ausmachend, anderseit H. Lanié dem korbmacher, vornen die Bruderhoffsgas, hinten Fr. Altmännin mit N° 33 bezeichnet stehen hat, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, nebst 1/65 theil der ane der Baronengas zwischen Rust und Weinemer liegenden hinten an H. Widt dem handelsmann stosenden propheÿ, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 94 li 10 s – wobeÿ der H. käufer sich anheischig macht das über seinem gebäu befindlich bedittenen H. Lanié gehörig zimmer nach abschatzung der experten anzunehmen,
8. H. Jung, den gedachter gemeind zuständigen 5 quadrat claffter und 24 quadrat schu enthaltender unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf derselbe ein zwischen H. Schwing und H. Ostertag dem fastenspeishändler gelegen, vornen die Bruderhoffsgas mit N° 32 bezeichnet, hinten den Marckt mit Numeris 6 et 7 marquirt gebäud stehen hat, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 385 li
9. H. Bruder, den berührten gemeind zuständig 5 quadrat claffter und 24 quadrat schu enthaltender unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf derselbe ein zwischen H. Jung und Eslinger liegend, vornen die Bruderhoffsgas mit N° 31 bezeichnet, hinten den Marckt mit N° 8 marquirt gebäud stehen hat, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, nebst 2/65 theil der ane der Baronengas zwischen Rust und Weinemer liegenden hinten an H. Widt dem handelsmann stosenden propheÿ, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 189 li
10. ihme Eslinger, Maria Anna geb. Eckin in abwesenheit ihres ehemanns beiständlich H. Andreas Matt und Jacob Wendling, den erwehnten gemeind zuständigen 11 quadrat claffter und 18 quadrat schu enthaltender unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf derselbe ein zwischen H. Matt und Bruder liegend, vornen die Bruderhoffsgas mit N° 30 bezeichnet, hinten den Marckt mit N° 9 marquirt gebäud stehen hat, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, nebst 4/65 theil der ane der Baronengas zwischen Rust und Weinemer liegenden hinten an H. Widt dem handelsmann stosenden propheÿ, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 382 li 10 s,
11. H. Matt, den erwehnten gemeind zuständigen 5 quadrat claffter und 27 quadrat schu enthaltender unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf derselbe ein gebäu einseit ein eck ausmachend, anderseit H. Eslinger, vornen die Bruderhoffsgas mit N° 29 bezeichnet, hinten Mr Baur stehen hat, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, nebst 2/65 theil der ane der Baronengas zwischen Rust und Weinemer liegenden hinten an H. Widt dem handelsmann stosenden propheÿ, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 191 li 10 s,
12. ihme Baur, den 5 quadrat claffter und 27 quadrat schu enthaltenden unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf derselbe ein gebäu einseit ein eck ausmachend, anderseit H. Eslinger, vornen den Gayot Marckt mit N° 10 bezeichnet, hinten H. Matt den frippier stehen hat, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, nebst 2/65 theil der ane der Baronengas zwischen Rust und Weinemer liegenden hinten an H. Widt dem handelsmann stosenden propheÿ, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 192 li 15 s,
13. H. Stropeno, den erwehnter gemeind zuständigen 18 quadrat claffter enthaltenden unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf derselbe ein gebäu beederseits mit N° 11 und 18 bezeichnet und ein eck ausmachend, vornen die Bruderhoffsgas mit N° 28 marquirt hinten auf Wetzelischen und Herrmännischen erben stosend gelegen stehen hat, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, 594 li
14. Wetzelischen und Herrmännischen erben namens denen obangeregten H. Weißant, den erwehnten gemeind zuständig 5 quadrat claffter und 24 quadrat schu enthaltenden unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf derselbe einen zwischen H. Stropeno und H. Börsch gelegen, vornen bedittenen Marckt mit N° 12, hinten die Pfaffengaß mit N° 17 bezeichnet, Wetzelischen erben zur helffte und Herrmännischen erben zur anderen helffte, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, nebst 2/65 theil der ane der Baronengas zwischen Rust und Weinemer liegenden hinten an H. Widt dem handelsmann stosenden propheÿ, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 155 li
15. H. Börsch, den 11 quadrat claffter und 24 quadrat schu enthaltenden unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf derselbe ein zwischen Herrmännischen und Wetzelischen erben und H. Becker gelegen, vornen bedittenen Marckt mit N° 13 bezeichnet, hinten die Pfaffengaß mit N° 16 marquirt gebäu stehen hat, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 315 livres – von Daniel Löwengut dem meelhändler als vormaligen eigenthümer
16. ihme H. Becker, den gedachter gemeind gehörig 12 quadrat claffter enthaltenden unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf derselbe ein gebäu eins. ein eck ausmachend, anderseit neben H. Börsch, vornen den Marckt mit N° 14 bezeichnet, hinten die Pfaffengaß mit N° 15 marquirt stehen hat, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 324 li
17. H. Röderer, den erwehnter gemeind gehörig 6 quadrat claffter enthaltenden unter den hallen zwischen denen pfeilen des Gayot marckts befindlichen grund und boden, worauf derselbe ein gebäu eins. ein eck ausmachend, anderseit neben H. Griesbach, vornen besagten Marckt mit N° 13 bezeichnet, hinten die Pfaffengaß mit N° 14 marquirt stehen hat, samt denen davor stehenden pfeilen und dem darüber vorhandenen tachwerck und bühnlein, nebst 2/65 theil der ane der Baronengas zwischen Rust und Weinemer liegenden hinten an H. Widt dem handelsmann stosenden propheÿ, wovon einen jährlichen mietzins abgetragen, 164 li
wobeÿ ausdrücklich bedungen worden das falls der käufer oder einen derselben einen neuen bau früh oder spät vornehmen wolte, derselbe sothaner bau nicht höher als 26 schu von dem pflaster an biß an das gesimse und das dachwerck von berührtem gesimse an nicht höher als 20 sch aufzuführen berechtiget, denen selben aber jedannoch erlaubt seÿn solle ihre wohnungen und gebäu zu allen zeiten (nach) bauwesen betreffenden policeÿordnung auf zu beßern
– erschien H. Claude Lanié der korbmacher, ihme H. Johann Jacob Schwing dem bleicher in der Ruprechtsau cedirt, das ihme H. Lanié gehörige über innen beschriebenen H. Schwing gehörigen gädlein sich befindlichen bühnlein, 6 li, den 25. julÿ 1792 (enreg. 25.)
– erschien H. Claude Lanié der korbmacher, ihro Fr. Catharina geb. Wolfein Jacob Friedrich Altmann des bürstenbinders wittib beiständlich H. Johann Andreas Marggraff des kiefer meisters (cedirt) das ihme H. Lanié zuständige über ihre Fr. Altmännin zweÿen ane der Bruderhoffs gaß + gelegen hinten auf dem Gayot Marckt stosend vornen mit N° 15 hinten mit N° 33 bezeichnete gädlein, laut abschatzung, 400 li, den 16. weinmonat 1792 (enreg. 17. oct.) + neben ihme Lanié [jointes les pièces de procédure Lainé-Altmann]
– Extrait du registre du Conseil général de la commune de Strasbourg du 1. juin 1791. Le Conseil général ayant par sa délibération du 31 déc. 1790 autorisé l’aliénation du terrain sur lequel sont construits les halles au Marché Gayot et des propriétés de ladite commune auxdites halles, 1. que le terrain sous les halles entre les piliers du Marché Gayot sera vendu libre et sans réserve quelconque à raison du prix de la toise quarrée dans cette section de la ville, 2. que chacun de ceux qui ont des boutiques sur ce terrain paiera ce taux à raison de l’emplacement qu’il occupe, 3. que chacun d’eux paiera à dire d’expert le grenier et la toiture au dessus de sa boutique, 4. (…) que ceux qui ont des greniers et toitures autres que ceux au dessus de leurs boutiques seront obligés de les céder aux propriétaires qui ont leurs boutiques au dessous d’après une estimation des experts, 5. que les acquéreurs lorsqu’ils voudront batir à neuf seront tenus de se conformer à un plan que la municipalité leur proposera incessammment (…), 6. qu’il sera libre auxdits particuliers de faie réparer leurs habitations autant de fois qu’ils pourront le faire en se conformant néanmoins aux reglements de police pour les bâtiments – le Conseil a invité le Corps municipal à déterminer dans le susdit plan pour les maisons à construire au marché Gayot une hauteur qui ne puisse gener la circulation de l’air ni nuire à la salubrité du quartier
6 août 1791 – de ne soumettre les habitations du marché Gayot qu’à un même alignement et à ne faire élever au dela de 46 pieds les bâtiments nouveaux en leur laissant la faculté de rester au dessous de cette hauteur. Vu aussi la soumission présentée par l’Administrateur des Domaines, signée depuis par la majorité des habitants par laquelle il s’engagent à batir d’après un alignement donné jusqu’à la hauteur de 26 pieds mesuré du pavé jusqu’à la corniche et de n’élever la toiture qu’à la hauteur de 20 pieds à mesurer de ladite corniche
– Extrait du registre du Corps municipal de la commune de Strasbourg du 26 septembre 1791. Par procès verbal dressé le 12 août, que les experts ont évalué la toise quarrée dudit terrain savoir vers la rue des Moines à 24 livres et vers la rue du Baron à 20 livres et que (…) pour constater l’état des piliers et toitures avant que les locataires y aïent bati à leurs frais des mansardes ou attiques ils sont convenu qu’il seroit encore ajouté la somme de 3 livres au prix d’achat de la toise quarrée du terrain de chacune des trois faces indistinctement pour la valeur desdits piliers et toitures, enfin que lesdits experts ont estimé aussi le terrain vers la rue des Frères à 30 livres la toise quarrée, de céder la toise quarrée vers la rue des Frères à 33 livres et celui vers la rue des Moines à 27 livres et celui vers la rue du baron à 23 livres – 7. février 1792, que la condition (…) que les propriétaires en cas de reconstruction ne pourront élever leurs bâtiments qu’à la hauteur de 46 pieds (…) soit révoquée
enreg. 29.2.