27, rue des Juifs


Rue des Juifs n° 27, hôtel Rend de Purgerot de Wardener (1767), dit hôtel de Saxe
V 64 (Blondel) – N 1299 puis section 65 parcelle 27 (cadastre)

Juifs 27 (sept. 2013)
Aspect actuel, septembre 2013

L’ancienne maison du stettmestre Henri Balthasar de Kippenheim (v. 1608-1679) appartient ensuite à différentes familles nobles au service des Hanau (Geiling d’Altheim puis Buch) avant qu’un banquier strasbourgeois ne l’achète en 1765. Il a l’intention d’y faire des travaux d’après la demande qu’il présente aux directeurs du bâtiment mais l’affaire n’aura pas de suite.
C’est jusqu’alors, comme sa voisine à l’est, une maison à encorbellement dont le prix de vente augmente lors des transactions successives. Le capitaine Claude Marie Rend de Purgerot de Wardener fait entièrement reconstruire la maison comme en témoignent les demandes que présente le maître maçon Georges Michel Müller en 1767. Il revend la maison qu’il a achetée 5 250 livres strasbourgeoises en 1767 pour la somme de 13 750 livres en 1779 à Christine de Saxe, abbesse de Remiremont qui a longtemps passé pour la commanditaire. Elle possède non seulement la maison V 64 (27 rue des Juifs) mais aussi celle V 82 dans la rue des Charpentiers (actuel n° 17) qui communiquent par leur partie arrière. Les transformations que Christine de Saxe apporte ne semblent pas modifier la maison elle-même, comme en témoigne le prix de vente de 1784 (12 750 livres) inférieur de mille livre à celui de 1779, d’autant qu’une partie de la cour de la maison rue des Charpentiers échoit à celle de la rue des Juifs lors du partage des maisons. L’abbaye de Neubourg acquiert la maison en 1784 pour remplacer son pied-à-terre de Strasbourg, jusqu’alors situé rue Sainte-Elisabeth. Particulièrement bien décrite lors de sa vente comme bien national, la maison échoit à Wolff Levy, un des gendres de Cerf Beer, préposé de la nation juive d’Alsace. Vendue par adjudication forcée à un agent de change insolvable, Jean Philippe Nerking, elle revient en 1806 à Louis Champy, maître des forges de Framont près de Schirmeck. Elle entre ensuite (1859) dans la famille du médecin Joseph Auguste Bach et appartient depuis la fin de la Première Guerre mondiale à une fondation diocésaine.

81 Elévations p-r
Elévations pour le plan-relief de 1830, îlot 81,
élévations de l’angle de la rue des Charpentiers, repère (p), au parvis de l’évêché, repère (q)

Les élévations dessinées pour le plan-relief de 1830 montrent la maison qu’on peut encore voir aujourd’hui : le rez-de-chaussée et chacun des trois étages ont neuf ouvertures réparties par trois. La partie centrale légèrement saillante, surmontée d’un fronton triangulaire, comprend le portail d’entrée. Si le dessin ne représente pas les linteaux arqués des fenêtres, il montre les soupiraux, les bandeaux et l’oculus au milieu du fronton. Le troisième étage à la Mansard dans les deux parties latérales est représenté comme les deux premiers. La cour Y montre la façade arrière du bâtiment sur rue entre (2) et (3), l’aile occidentale entre (3) et (4) et l’aile orientale à gauche du repère (2). Les deux ailes sont en grande partie symétriques quoique celle vers l’est soit légèrement plus longue (une ouverture supplémentaire à chaque étage). Le fond de la cour est occupé par un bâtiment à un étage en forme de remise, entre (6) et (1).

81 Cour Y
Elévations pour le plan-relief de 1830, îlot 81, cour (Y)

Le médecin Joseph Auguste Bach acquiert la maison en 1858. Ses héritiers la vendent au début des années 1920 à la Fédération de Charité du diocèse de Strasbourg qui fait construire en 1923 un mur de séparation entre sa propriété et celle de la Doctrine Chrétienne, sise 14, rue Brûlée. La façade est classée au titre des monuments historiques en décembre 1927. Sous l’occupation, l’immeuble appartient à l’Aide populaire nationale-socialiste (N. S. Volkswohlfahrt). Les bâtiments sont légèrement endommagés par le bombardement aérien du 25 septembre 1944. La Fédération des Œuvres diocésaines fait construire en 1952 cinq garages à voitures au fond de la cour à gauche.

Juifs 27, aile droite, 1991 (photo)Juifs 27, aile droite, 1991 (dessin)
Photographie de l’aile droite et dessin des transformations, 1991 (dossier de la Police du Bâtiment)

Sommaire
CadastrePolice du BâtimentRelevé d’actes

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1658 à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date donnée par les registres du cadastre.

Henri Balthasar de Kippenheim, stettmestre, et (1643) Marie Salomé de Müllenheim veuve de Jean Frédéric de Rathsamhausen d’Ehnwihr puis (v. 1655) Anne Marie Kempinsky de Schwisitz
puis (1679) les héritiers, Jean Frédéric de Rathsamhausen d’Ehnwihr pour moitié et Anne Marie de Kempinsky veuve de Kippenheim pour l’autre moitié
1698 v Philippe Christophe Gailing d’Altheim, conseiller intime et Grand Veneur de Hanau à Bouxwiller et (1685) Marie Madeleine de Fleckenstein, puis Anne Claire Wurmser de Vendenheim – luthériens
1716 v Philippe Louis de Buch et (1704) Jeanne Louise Gremp de Freudenstein – luthériens
1752 h Jean Régnard Thierry de Buch – luthérien
Jean Frédéric Rützhaub, marchand et banquier, et (1763) Marie Catherine Klentsch dite Hausser – luthériens
1767 v Claude Marie Rend de Purgerot de Wardener, capitaine au régiment d’Esterhasy, et Charlotte Clement – catholiques, manants
1779 v Christine de Pologne, duchesse de Saxe, abbesse de Remiremont – catholique
1783 v Joseph André de Weittersheim et (1768) Sophie Frédérique Streit d’Immendingen – catholiques
1784 v abbaye de Neubourg
1791 v Antoine Charles Genthon, commissaire du Roi adjoint à la Monnaie, et Marie Catherine Elisabeth Frouard
1791 v Wolff Levy, marchand, et (1773) Minette Cerf Berr – juifs
1801 v Jean Philippe Nerking, agent de change, et (v. 1777) Caroline Schleich
1806 v Louis Champy, maître des forges de Framont, et (1788) Hélène Eléonore Chouard – catholiques
1849* h Marie Julie Latour de Foissac
1859* v Joseph Auguste Bach, médecin, et (1849) (Marie Louise Joséphine) Françoise Waldejo
1909* h Auguste Marie Louis Bach, avocat à Paris et Marie Charles Bach, capitaine d’artillerie à Orléans
1921* v Congrégation des Sœurs de la Doctrine chrétienne
1921* v Association Charitas pour le diocèse de Strasbourg
1942* v N. S. Volkswohlfahrt (Aide populaire nationale-socialiste)
1948* Fédération de Charité du Diocèse de Strasbourg

(1765, Liste Blondel) V 64, M. de Bouch
(1843, Tableau indicatif du cadastre) Champy, Eléonore née Chouard – maison, sol – 9,2 puis 9,45 are

Locations

1668, Daniel Essich médecin
1671, Jean Casimir Herrmann, ancien directeur de la Monnaie
1673, Philippe Henri Gayling d’Altheim, conseiller du comté de Hanau et bailli de Pfaffenhoffen, et à Madeleine Ursule Bernold née Bœckel de Bœcklinsau
1772, Jean Baptiste Richard Richard Praz, intéressé dans les affaires du Roi
1783, Nicolas Jeanmaire, maître d’hotel du duc de Cumberland
1810, Christine Redwitz veuve de Joseph Pfeiffer, employé à la fondation de Notre Dame
1818, François Antoine Nicolas Sommervogel, capitaine retraité
1826, Georges Charles Frédéric Ferdinand Popp, ancien commissaire général de police

Livres des communaux

1587 (VII 1450, f° 108)

Das Ander Eck gegen Sanct Andresen über dem Hennenberger Hoff vnd wider der Judengaßen zu gemessen

Juncker Dieboldt Joham hatt daselbsten gegen Sanct Veltis Houe über ein Hauß, daruor ein hüzener Naach vff der Allmendt, Soll p, Bessert p, viij ß d

(Traduction) De l’angle face à Saint-André, en remontant la rue des Juifs à partir de la cour Hennenberg
le noble Thiébaut Joham [de Mundolsheim] y a face à la cour Saint-Valentin une maison devant laquelle se trouve un chenal en bois sur le communal, doit à ce titre 8 sous

Directeurs fonciers

1716, Directeurs fonciers (VII 1387)
Philippe Louis de Buch qui vient d’acquérir la maison est autorisé à modifier les avances mais non la poutre.

(f° 41-v) Dienstags den 12.ten Maÿ 1716. Jr. Phil: Ludwig von Buch – Johann Jacob Kiel der Zimmermann und Johann Philipp Biber der Maurer, ersuchen Mghh. im nahmen Jr. Philipp Ludwig von Buchen, welcher die Gailingische in der Judengaß liegende behaußung erkaufft, daß Ihnen möchte vergönnt werden, die außladung daran in gleichem die balken de(s)r überhang(s) Zuändern, damit Sie einander gleich könte gelegt werden. Erkt. wird mit gebottener änderung der Außladung und des überhangs willfahrt, wegen der balcken aber das begehren abgeschlag. und sollen selbige unverändert liegen bleiben.

(Traduction) Mardi 12 mai 1716. Le menuisier Jean Jacques Kiel et le maçon Jean Philippe Biber demandent aux préposés, au nom du noble Philippe Louis de Buch qui vient d’acheter la maison Gailing rue des Juifs, de les autoriser à modifier l’avance et la poutre qui s’y trouve (ainsi que) l’encorbellement pour qu’ils coïncident. Décision, accord pour modifier l’avance et l’encorbellement, la poutre par contre devra rester telle qu’elle est actuellement.

1766, Directeurs fonciers (VII 1412)
Jean Frédéric Ritzhaub demande aux directeurs du bâtiment une visite de sa maison rue des Juifs. L’affaire n’aura pas de suite.

(f° 3) Dienstags den 14. Januarii 1766 – Ritzhaub begehrt Augen schein – Johann Lingenehl der Maurermeister begehrt einen Augenschein wegen dem haus so herr Ritzhaub der Handelsmann in der Juden Gaß bauen Willens ist, Erkannt Augenschein.

(Traduction) Mardi 14 janvier 1766. Le maître maçon Jean Lingenehl demande une visite des lieux à la maison que le marchand Ritzhaub a l’intention de bâtir rue des Juifs. Décision, visite des lieux.

1767, Directeurs fonciers (VII 1412)
On refuse en février au sieur Purgerot le droit de mettre un balcon à la maison qu’il vient d’acheter. En avril, les experts se rendent sur les lieux à la demande du voisin (vers l’est, V 65) : un pignon commun soutient en effet au premier étage une poutre sur laquelle repose l’avance du voisin, ils concluent cependant que l’affaire n’est pas de leur ressort. Quelques jours plus tard, le maître maçon demande à pouvoir poser les étais de la maison du voisin sur la voie publique.

(f° 60-v) Dienstags den 10. febr. 1767. M Purgerot – H. Georg Michael Müller der Maurermeister bittet umb erlaubnus einen Balcon an d. hauß in der Judengaß welches M. Purgerot von H. Ritzhaub erkaufft zu machen, Erkannt abgeschlagen
(f° 75) Mittwochs den 22. Aprilis 1767. S.T. H. St.m von Oberkirch und M Purgerot – Ferner wurde ein Augenschein eingenommen in der Judengaß an S.T. H. Stettmeisters von Oberkirch hauß allwo zwischen seinem M Purgerot hauß ein gemeiner Gäbel sich befindet auff welchem im ersten stockwerck ein balcken lieget worauff des H. Stettmeisters überhang stehet den H. Purgerot auff die helffte abzuschroden sich befuegt glaubet H. Stettmeisters aber der meinung ist weilen er in undencklichem besiz dießes balckens mihi in possessione vel quasi Serviutis tigni immittendi sich befindet E.E. Kleinen Raths Augenschein auch erachtet, daß herrn Purgerot zwar erlaubt seÿe sein antheil an der gemeinschaftlichen maur zu schroten jedoch ohne schaden und nachtheil sein H. Stmers behaußung und deßwegen H Purgerot mit seinem begehren abzuweißen Ihme aber in fernerer ruhiger possession gedachten balckens zu hand haben gebotten, Erkannt weilen des H. Stätmeisters Petitum nicht von dem foro der Oberen bawherren ist, als wird daßelbe vor gehörigen Richter verwießen, den schaden aber welcher der überhang entstehen Könnte im fall der balcken verletzt werden sollte wollen Mghh. Ihme als Oberbauherrn zu selbst eigener weißen überlegung anheim stellen.
(f° 75-v) Dienstags 28. Aprilis 1767. H. Georg Michael Müller noe. H. Purgerot – H. Georg Michael Müller der Maurermeister bittet um erlaubnus etliche Sprießen unter den überhang des S.T. H. Stettmeisters von Oberkirch gehörigen haußes in der judengaß setzen weilen er als bawmeister von M. Purgerot einen auff einer zwischen beeden häußern gemeinschaftlichen Maur liegenden balcken worauff gedachter überhang stehet biß auff die helffte abzuschroden gemüßiget ist wodurch aber der überhang ohne denselben zu sprießen große gefahr außgesetzt werden könnte, Erkannt wird dem Implorant noch auff Kurtzer zeit zur gedult verwießen biß man näherer bericht und Kanntnus dieser sache halben wird eingezogen haben.

(Traduction) – Mardi 10 février 1767. Le maître maçon Georges Michel Müller demande l’autorisation de faire un balcon à la maison que M. Purgerot vient d’acheter au sieur Ritzhaub rue des Juifs. Décision, refus.
– Mercredi 22 avril 1767. Visite des lieux rue des Juifs à la maison de M le stettmestre d’Oberkirch qui a un pignon commun avec la maison de M. Purgerot. Une poutre qui soutient l’encorbellement de M le stettmestre se trouve au premier étage de ce pignon que M. Purgerot croit avoir le droit de couper pour moitié. Comme M le stettmestre est depuis un temps immémorial en possession de cette poutre mihi in possessione vel quasi serviutis tigni immittendi (possession valant servitude de poser une poutre) et que suite à sa visite le Petit Sénat a jugé que M. Purgerot était certes autorisé à couper sa part de mur commun mais sans porter dommage ni préjudice à la maison de M le stettmestre, celui-ci estime qu’il y a lieu de rejeter la demande et de lui assurer la paisible possession de ladite poutre. Décision, comme la demande n’est pas du ressort des Directeurs du bâtiment, elle sera portée devant le juge compétent. Les préposés laissent cependant M le stettmestre seul juge, à son titre de préposé général du bâtiment, du préjudice que pourrait subir l’encorbellement si la poutre était endommagée.
– Mardi 28 avril 1767. Georges Michel Müller au nom de M. Purgerot. Le maître maçon Georges Michel Müller demande l’autorisation de placer quelques étais sous l’encorbellement de la maison qui appartient à M le stettmestre d’Oberkirch rue des Juifs. Il est en effet le maître d’œuvre de M. Purgerot chargé de couper pour moitié une poutre qui repose sur le mur commun aux deux maisons et qui soutient ledit encorbellement, ce qui pourrait l’exposer à un grand danger s’il n’était pas étayé. Décision, on invite le demandeur à prendre patience le temps de réunir davantage d’informations à ce sujet.

Atlas des alignements

Atlas des alignements, 2° arrondissement ou Canton nord – Rue des Juifs (en partie)

nouveau N° / ancien N° : 29 / 14
Champy
Rez de chaussée et 2 étages bons en pierre de taille
(Légende)

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 21 f° 386 case 2

Champy née Chouard Eléonore à Strasbourg
Mlle De Latour Foissac, Marie Julie Esther, rentière, rue des Juifs 14 (1849)

N 1299 maison, sol, rue des Juifs 14
Contenance : 9,45
Revenu total : 1804,91
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1
portes et fenêtres ordinaires : 150 puis 120 puis 63 puis 79
fenêtres du 3° et au-dessus : – puis 19

Cadastre napoléonien, registre 23 f° 1233 case 1

Latour de Foissac, Marie Julie, Demoiselle
1859 Bach Joseph Auguste médecin à Strasbourg – Ludwig D. juris in Paris
1909 Bach August Maria Ludwig Rechtsanwalt in Paris u. Bach Maria Carl Artillerie Hauptmann in Orleans

N 1299 maison, sol, Rue des Juifs 27
Contenance : 9,45
Revenu total : 1804,91
Folio de provenance : (386)
Folio de destination : Gb [Grundbuch, livre foncier]
Année d’entrée :
Année de sortie :
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1
portes et fenêtres ordinaires : 79
fenêtres du 3° et au-dessus : 19

Cadastre allemand, registre 32 p. 513 case 3

Parcelle, section 65, n° 14 – autrefois N 1299
Canton : Judengasse N° 27 – Maurerzunftgasse -875
Désignation : Hf, Whs u. NG (puis) Hf, Whs
Contenance : 9, 89 – 8, 14
Revenu : 6000 – 4900 – 5100 – 5500
Remarques : 1921 ab S. 516 F. 5 [partie détachée pour former la parcelle 3.b, rue Brulée n° 14]

(Propriétaire jusqu’à l’exercice 1921), compte 1758
Bach August Maria Ludwig Rechtsanwalt u. Bach Maria Carl Gottfr. Georg
gelöscht, 1920

(Propriétaire à partir de l’exercice 1921), compte 1608
Genossenschaft der Schwester der christlichen Lehre
1927 Congrégation des Sœurs de la Doctrine chrétienne
clos 1944

(Propriétaire à partir de l’exercice 1921), compte 4338
Charitasverband für die Diozese Strasbourg eingetragene Verband
1927 Association Charitas pour le diocèse de Strasbourg
1942 N. S. Volkswohlfahrt
1948 Fédération de Charité du Diocèse de Strasbourg
(193)

1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)

Canton V, Rue 147 des Juifs (p. 263)

(maison n°) 14
Pr. de Neubourg Abbé – Clergé
– Amagne, Jeanne Madeleine Recev. de l’abbaye

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)

Judengasse

27
Hummel, Wwe. Damenwäsche. 0
Nadler, Architekt. 0
Rust, Näherin 0
Grünberg, Lic. theol., Pfarrer 2
Hüsser, Pförtner H 1

Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace p. 536-537
27 rue des Juifs. Ancien hôtel Purgerot de Wardener dit hôtel de Saxe : façade sur rue (Cl. M.H., 26 décembre 1927, Cl. M.H. 16 février 1930)

L’hôtel a longtemps passé pour avoir été construit en 1779 à la demande de Christine de Saxe, abbesse des Dames Nobles de Remiremont. En réalité, l’ancienne maison située à cet emplacement avait été acquise par le capitaine Claude-Marie Rend de Purgerot de Wardener en 1767 pour être remplacée par une construction neuve entreprise à la même année.
Les travaux furent confiés à Georges Michel Muller qui demeurait à proximité. Dès 1779, les Wardener vendent leur hôtel à la princesse de Saxe qui venait déjà de racheter l’hôtel des Waldner de Freundstein situé 17 rue des Charpentiers vers 1776. (cf. notice) : implantées dans deux rue perpendiculaires, ces demeures communiquaient par leurs parties arrière pour ne former qu’une seule grande propriété. On pense que l’architecte de l’évêché, François Pinot, fut chargé des travaux d’aménagement qui s’étendirent aux intérieurs.
Trois ans après le décès de Christine de Saxe au château de Brumath (1782), l’abbaye de Neubourg installe ici son pied-à-terre strasbourgeois jusqu’à la Révolution.
De plan presque rectangulaire, le corps de logis principal sur rue se prolonge de deux ailes en retour sur la cour, d’inégale largeur et plus basses d’un étage. Entièrement parementée de grès rose, la façade principale, symétriquement ordonnancée, reste dans l’esprit mesuré du style de la Régence strasbourgeoise en dépit d’une date tardive. Sur trois étages couverts d’un toit brisé, neuf travées se répartissent trois par trois ; l’avant-corps central à peine saillant s’en détache à la fois par les chaînages à refends encadrant ses trois travées et par un niveau d’attique supplémentaire surmonté d’un fronton triangulaire percé d’un oculus. Le décor sculpté se limite aux clefs de cintre harmonieusement distribuées : agrafes aux deux niveaux inférieurs et mascarons des quatre saisons aux premier et deuxième étages de l’avant-corps ; à l’étage noble, trois grilles d’appui en ferronnerie, de plan légèrement galbé, remplacent le balcon traditionnel, refusé aux Wardener en 1767.
Le portail axial, sans autre ornement qu’une arrière-voussure à refends, dessert le logis et la cour, fermés par un bâtiment bas à une époque récente.
Aux extrémités des ailes latérales, les deux beaux vases classiques en amortissement doivent remonter aux transformations opérées par Pinot à la demande de Christine de Saxe.

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 934 W 250)

27, rue des Juifs (1886-1994)

La maison appartient à la veuve Bach de Bergheim près de Ribeauvillé (1893) puis à Louis Bach de Paris (1895). Un restaurant de régime est installé en 1909 au premier étage du bâtiment latéral. La Maison des Œuvres charge en 1923 l’architecte Osterloff de construire un mur de séparation entre sa propriété et celle de la Doctrine Chrétienne, sise 14, rue Brûlée. La façade est classée au titre des monuments historiques en décembre 1927. Sous l’occupation, l’immeuble appartient à l’Aide populaire nationale-socialiste (N. S. Volkswohlfahrt). Les bâtiments sont légèrement endommagés par le bombardement aérien du 25 septembre 1944. La Fédération des Œuvres diocésaines fait construire en 1952 cinq garages à voitures au fond de la cour à gauche. La toiture de l’aile droite est remise en état en 1991.

Sommaire
  • 1886 – Le directeur de l’usine à gaz demande au nom du docteur Meyer l’autorisation de faire une prise pour environ dix becs – Autorisation – Les travaux sont terminés, la chaussée remise en état, juillet 1886
  • 1893 – Les locataires de la maison se plaignent du bac à charbon de 90 quintaux que le docteur Thomas a établi au grenier. La Police du Bâtiment fait un rapport après avoir visité les lieux : schéma, calcul de charge. La charge ne constitue pas de danger pour le bâtiment mais le combustible devrait se trouver dans la cave pour éviter tout risque d’incendie. Le Maire envoie une lettre au conseiller régional Fittel, locataire principal domicilié à Düsseldorf, et à la veuve Bach demeurant à Bergheim près de Ribeauvillé – Les mesures ont été prises, novembre 1893
    1896 – Louis Bach, propriétaire de la maison, informe la Police du Bâtiment que M. Thomas, locataire du troisième étage, entrepose à nouveau du charbon au grenier. La Police du Bâtiment estime que la plainte n’est pas fondée puisque la quantité de charbon n’excède pas la consommation journalière
  • 1895 – Le Maire écrit au gérant de la maison, Husser, en lui demandant de se conformer au nouveau règlement d’après lequel il est tenu de supprimer les huit volets du rez-de-chaussée qui s’ouvrent vers la voie publique. Louis Bach demande un an de délai en 1895 puis en 1896 par une lettre en français datée de Paris, en juin 1897 par une lettre datée de Strasbourg
    1897 (octobre) – Louis Bach demande l’autorisation de transformer le rez-de-chaussée en magasin et de reporter la transformation des volets qui se trouvent à 1,90 mètres du sol – Les volets sont conformes au nouveau règlement, août 1898
  • 1900 – Rapport sur un incendie qui n’a pas fait de dégâts
  • 1900 – Le Maire notifie le sieur Bach de Paris de faire ravaler la façade
    Le peintre en bâtiment Auguste Schuler (7, rue du Soleil) demande l’autorisation de poser un échafaudage sur la voie publique – La préfecture donne son accord – Autorisation – Travaux terminés août 1900
  • 1909 – Hermine Haberstroh demande l’autorisation de transférer son enseigne du 5, rue de l’Arc-en-Ciel au 27, rue des Juifs – Autorisation de poser une enseigne perpendiculaire – Travaux terminés, février 1909
  • 1909 (mars) – Reinhold Kirsten demande que la gérante du restaurant de régime soit autorisée à servir des boissons non alcoolisées à ses hôtes. Le local se trouve au premier étage du bâtiment latéral (3,60 mètres de hauteur). La Police du Bâtiment énumère les transformations nécessaires pour que le local soit conforme aux prescriptions ministérielles du 24 mars 1890. Sur proposition de la préfecture, elle convient que l’urinoir n’est pas nécessaire
    1909 (avril) – Reinhold Kirsten demande l’autorisation de poser une enseigne – Autorisation de poser une enseigne plate et une lampe électrique
  • 1911 – La veuve Gross informe la Police du Bâtiment que le pignon et une cheminée sont en mauvais état, une partie est tombée dans la cour du n° 25. Le propriétaire de la maison est Louis Bach, domicilié 6, rue de Caulaincourt, boulevard de Clichy, à Paris
  • 1923 – L’architecte Osterloff (10, rue des Arquebusiers) demande l’autorisation de construire un mur de séparation entre la Maison des Œuvres (27, rue des Juifs) et la propriété de la Doctrine Chrétienne (14, rue Brûlée) – Dessins et plan sur calque. Le mur de 3,20 mètres de hauteur est édifié sur le terrain de la Maison des Œuvres. Sur les observations de l’architecte, la Maison des Œuvres est autorisée à poser un grillage de 1,55 mètre sur le nouveau mur qui se trouvera à 4 mètres du bâtiment arrière, étant donné que les fenêtres qui donnent sur la terrasse sont à 5,80 mètres du mur – Travaux terminés, septembre 1923
  • 1928 – Fiche concernant le classement au titre des monuments historiques : 26 décembre 1927, façade sur rue du 27, rue des Juifs « Hôtel de Saxe »
  • 1937 – Rapport d’incendie. Feu de cheminée dans la propriété de la Fédération de la Charité – Travaux terminés, mars 1938
  • 1942 – Le commissaire du service d’organisation en Alsace (Stillhaltekommissar für das Organisationswesen im Elsaß) renvoie à la Police du Bâtiment la facture concernant la suppression d’une enseigne en français en l’informant que la maison appartient à l’Aide populaire nationale-socialiste (N. S. Volkswohlfahrt) – La Police du Bâtiment envoie la facture à la N.S.V.
  • 1945 – Certificat de sinistré accordé à Robert Krittel domicilié au 27, rue des Juifs légèrement endommagé par le bombardement aérien du 25 septembre 1944
  • 1952 – Le chanoine Billing, directeur de la Fédération des Œuvres diocésaines, dépose une demande de permis de construire cinq garages à voitures. Entrepreneur, Albert Simon, 5, rue de Rosheim – La Direction des Monuments historiques émet un avis favorable – Autorisation (arrêté portant permis de construire) – Dessins et plans des garages qui se trouvent au fond de la cour à gauche
    Suivi des travaux. L’entrepreneur pose les fondations en béton et les cloisons en aggloméré, mars 1953. Le gros œuvre est terminé, juin. Les travaux sont terminés, juillet 1953
  • 1968 – Le Maire notifie la Fédération de la Charité (5, rue Saint-Léon) de faire ravaler la façade. Monseigneur Billing répond au nom de la Fédération que le propriétaire est tenu de financer pour moitié les travaux puisque la façade est classée au titre des Monuments historiques
    1969 (octobre) – L’entreprise Chanzy et Pardoux (rue de Châlon-sur-Saône) est autorisée à occuper la voie publique devant le bâtiment – Ravalement terminé, juillet 1970
    1970 – Extrait de presse en allemand. Historique du bâtiment paru dans le Nouvel Alsacien
  • 1989 – Commission de sécurité : mise en conformité des installations électriques
  • 1991 – Réfection de la toiture (aile droite). Propriétaire, Fédération de Charité du diocèse de Strasbourg, au nom de laquelle le chanoine François Matt. Dossier de déclaration de travaux (en photocopie), illustré de photographies. Plan parcellaire. Dessins
    La toiture sera remise dans son état d’origine avec l’accord de l’architecte des Bâtiments de France. Cahier des charges (18 pages) – Déclaration de travaux, juillet 1991 – Travaux terminés, décembre 1992

Relevé d’actes

Le stettmestre Henri Balthasar de Kippenheim rembourse au receveur du béguinage à la Tour (zum Thurn) un capital garanti sur la maison par un acte de 1540

1660 (17. Sept.), Chambre des Contrats, vol. 525 f° 817-v
Erschienen H Johann Schmid, alß Schaffner der Samlung Zum Thurn
in gegensein deß Freÿ Reichß hochwohl Edelgebornen Gestreng H Henrich Balthasar von Kippenheim dißer Statt ietz Regirend. Stättmaÿsters und Treÿ Zeheners
bekannt, daß edelgedachter H Stättmaÿster von Kippenheim, besagter Samlung ahne denen Jenig. 12. R. straßb. Wehr. iährlich. vff liechtmeß, von vff und abe seiner alhie und. in der Judengaßen beÿ dem henneberg. hoff, gelegenen Behaußung, vermög eines pergamentinen latinischen Sub dato 9. Cal. Februarÿ a° 1540. mit deß Bischoffl. Hoffs Zu Straßburg anhangedem Insigel, durch Weÿl. H Sebastian Schmid. alß deßelben hoffs damahlig. Contractuum Notarium vff gerichtet Zinnßbrieffs, fallend. Zinnßen, die helffte mit bahr erlegten 150. R. ermelter wehr. widergelößt habe

Henri Balthasar de Kippenheim, né vers 1608, épouse en 1643 Marie Salomé de Müllenheim veuve de Jean Frédéric de Rathsamhausen d’Ehnwihr. Ils deviennent tous deux bourgeois en décembre 1650. Il épouse en secondes noces vers 1655 Kempinsky de Schwisitz. Ancien stettmestre et chancelier de l’université, il meurt en 1679.
Mariage, Temple-Neuf (luth. p. 469)

1643. Juncker Balthasar Von Kippenheim, Vnndt Fraw Maria Salome Von Rhatsambhaußen sind den 5. Septembris im Hauß copulirt Worden. (i 239)

1650, 3° Livre de bourgeoisie, p. 935
Jr Heinrich Balthasar Von Kippenheim erkhaufft d. burgerrecht vor sich undt sein haußfr. Maria Salome von Müllenheim vmb 8 GoldR. Jur. d. 31.ten Xbris 1650

Baptême du premier des sept enfants en deuxièmes noces à la paroisse de la cathédrale
Baptême, Temple-Neuf (luth. f° 4-v) 1656. Sonnt. den 24 Febr. Heinrich Balthasar Von Kippenheim des Beständig. Regiments XV.er Und Fr. Fr. Anna Maria Gebohrner Kempinßkien, Agatha Sophia (i 7)

Sépulture, Temple-Neuf (luth. f° 85-v)
1679. Februarius, d. 16.ten Hr. Heinrich Balthasar V. Kippenheim, Stättm. XIII. und Cancellarius, begraben, starb. d. 12. hus. beÿ 71 jahr alt. (i 88)

L’ancien stettmestre Henri Balthasar de Kippenheim loue pour quatre ans la maison au médecin Daniel Essich

1668 22. Aug.), Chambre des Contrats, vol. 535, f° 443-v
Erschienen der Freÿ Reichß Hochwohl Edelgebohrne Herr H Henrich Balthasar von Kippenheim dißer Statt alter Stättmaÿster und Treÿzehner auch Cancellarius löbl. Universität
in gegensein deß Ehrenvest hochgelehrten H Daniel Essichs Med. Doct. & Practici, mit assistentz deß Edel- hochgelehrten H. Johann Jacob Seuberts Med. Doct. und berühmbten Practici
entlehnt, deß H Stättmaÿsters Behaußung in Judengaßen gelegen, nichts davon /:alß den größern Korn Kasten, die größte Kammer so uff die Gaß heraus gebawen ist, und einen und. schlagenen Keller, so der H Verleÿher ihme außtruckhlich reservirt:/ außgenohmen, vier Jahr lang, von weÿhenachten dießes Jahrs angerechnet, um einen jährlichen Zinß nemlich benantlich. 50. Pfund pfenning

Le stettmestre Henri Balthasar de Kippenheim loue pour deux ans la maison à l’ancien directeur de la Monnaie Jean Casimir Herrmann

1671 (17. Apr:), Chambre des Contrats, vol. 538 f° 338
Erschienen der Freÿ Reichß Hochwohl Edelgebohrne Herr Henrich Balthasar Von Kippenheim dießer Statt ietzt Regirender Stättmaÿster und dreÿzehner, auch Cancellarius Löblicher Universität
in gegensein herrn Johann Casimir Hermanns alten Müntz Maÿsters
entlehnt, sein des herrn Stättmaÿsters behaußung in Juden Gaßen gelegen nichts davon /:alß den größern Korn Kasten, die gröste Kammer so uff die gaß herauß gebawen ist, und einen underschlagenen Keller, so der herr Verleÿher Ihme außtruckhlich reservirt:/ außgenohmen Zweÿ Jahr lang Von Annunciat. Mariæ d. nechsthien angerechnet, umb einen Jahr alten Zinnß benantlich 15. Pfund pfenning

Le stettmestre Henri Balthasar de Kippenheim loue pour cinq ans la maison à Philippe Henri Gayling d’Altheim, conseiller du comté de Hanau et bailli de Pfaffenhoffen, et à Madeleine Ursule Bernold née Bœckel de Bœcklinsau

1673 (5. Aug.) Me Boeller (Jean Jacques, 3 Not 10)
Lehnungs Concept Üb. d. Adelich Kippenheimisch. Hauß ahne Judengaßen.
Heut Zu endt gemeltdem dato ist entzwischen dem Reichß freÿ Hochedelgebohrnen Herrn Heinrich Balthasar von Kippenheim, in deß H. Reichßfreÿen Statt Straßburg wohlmeritirtem Stettmeÿstern und dreÿ Zehnern auch beÿ löblich. bestellten Vniversitæt alda erwöhlten Cancellario, ahne einem,
Andern theil, dem auch freÿ Reichß Hochedelgebohrnen v. Gestreng H Philipp Heinrich Gäling v. Altheim, hochgr. Hanaw. Rath v. Amptmann Zu Pfaffenhoffen v. der auch Freÿ Reichß Hochedelgebohrnen hoch tugendbegabten Frawen Magdalenæ Ursulæ Bernoldin wittibin gebohrner böckhlerin von böcklinsaw, Nachfolgende wohlbedächtliches Verabschiedet worden, wie solches hierauff punctatim verzeichnet.
Nemblichen und Zum Ersten, So hat obgedachter herr Stettmeister von Kippenheil Ihren den beeden adelichen Entlehnern, H. Philipp Heinrich Gäling v. Frawen Magdalenæ Ursulæ Bernoldin diejenige behaußung unden ane judngaßen ligend, /:nichts davon alß allein den größesten Kornkasten, die größeste Cammer so vff die gaß herauß gebawen ist, sampt dem nebens Cämmerlein und einem frucht Kasten über dießer großen Cammer so die gaß Cammer genennet ist, Ingleichem einen underschlagenen Keller so der herr Verleÿher Ihme noch Zur Zeit zu seinem gebrauch reservirt:/ außgenommen, hiermit in Krafft dießes die nechst vff einander folgend 5. Jahr über, so vff Michaelis tag diß lauffenden 1673.st. Jahrs angehen, und sich A° 1678. vff bemelte Zeit wiederumb enden sollen, in lehnung gegeben, (…)

Acte de vente d’un terrain à Rosheim par les héritiers du stettmestre Henri Balthasar de Kippenheim, à savoir sa veuve Anne Marie Kempinsky de Schwisitz
1683 (1.6.), Me Boeller (Jean Jacques, 3 Not 11) n° 573
Zuwißen seÿe Hiemit vndt inn Krafft dißer Verschreibung Männiglich, daß auff dato Zu endt gemeldt, das jenige hoffreith Plätzel welches Zu Roßheim inn d. mittel Statt im Streck Platz Vierdten theil (…)
So weÿland deß hoch Edel gebohrnen Herrn Stettmstr Heinrich Balthasar von Kippenheim hochadelich. Tugend bißhero Zu eÿg. Zu gestand. von besagter hochadelichen Kippenheimischen tugend frawen Muttern, d. auch hoch Edel gebohrnen Frauen Anna Maria von Kippenheim W. gebohrner Kempinßkÿin V. Schweÿsitz v limberg mit mein Zu endt benanten Alß dißorts Adelich Kippenheimischen Erben geordneten Vormundts guten Consens v. Einwilligung (…)

Le noble Jean Frédéric de Rathsamhausen d’Ehnwihr vend la moitié de la maison pour 275 livres au noble Jean Régnard Gailing d’Altheim qui agit au nom de sa mère Marthe Salomé

1683 (27. 7.br), Chambre des Contrats, vol. 553 f° 389-v
der Freÿ hoch Edelgeborne Junckher Johann Friderich Von Rhatsamhaußen Zue Ehenweÿher, mit beÿstandt Herrn Johann Nicolai Georgj Eines Amptmanns
in gegensein des auch Freÿ hoch Edelgebornen Herren Johann Reinhard Geÿlings Von Altenheim alß kraft eines sub dato Buchs Weiler den 21. 7.br: Jüngsthien außgefertigten mit der Gräfflichen Hanaw Lichtenberg. Vormundtschafftlichen Cancelleÿ Secret Insigel verwahrten und Wider Zurück empfangenen gewalts hierzu constituirten mandatarÿ der freÿ hoch Edelgebornen frawn Marthæ Salome Geilingin Von Altenheim seiner eheleiblichen Mutter – undt Zwar uff den beÿ unßern gnädigen Herrn Rhät und XXI den ii.ten Junÿ jüngsthien Obrigkeitlich ertheÿlten Consens
die helffte edelged. Herrn Verkaüffern für ohnvertheÿlt gebührendt ahne einer behausung, hoffstatt, höfflein, Gärten und allen deren gebäuwen, begriffen, Weithen, zugehördten, Rechten undt gerechtigkeiten alhier in der Judengaß, einseit neben dem Adelich Wetzelichen hauß, anderseit neben hannß Meÿer ehevögtlicher Weiß hinden uff das Adelich böckhliche hauß undt Zum theÿl uff den Hennenberger hoff stoßend gelegen – umb 550 R.

Anne Marie de Kempintzky veuve de Kippenheim vend l’autre moitié de la maison pour 300 livres à Philippe Christophe Gailing d’Altheim

1698 (27.6.), E 759
Johann Martin Brief Notarius publicus und Adelicher Schaffner allhier als von dem freÿ hoch Edelgebohrnen Herrn Wolff Heinrich Zornen Von Plobßheim Krafft Vorgelegten Gewalts von der freÿ hoch Edelgebohrnen Frauen Anna Maria Von Kippenheim wittib, gebohrner freÿin von Kempinzkÿ hierzu außdrucklich Ihme ertheilt de dato Alten Muhr den 6/16. Junÿ nechsthin constituirten Mandatario, substituirter Affter Anwald
in gegensein des freÿ hoch Edelgebohrnen Herrn Philipp Christoph Geÿlings Von Altheim hochgräflich Hanau Liechtenbergischen Rath und Ober Jägermeisters
dero eigenthümliche helffte an der mit dem herrn Käuffer Gemeinschaftlich habenden Wohn Behaußung in der Juden Gaß allhier Zu Straßburg gelegen einseit neben Herrn Leopold Friderich Von Oberkirch, so ehemahlen die Adeliche Wetzeliche Behaußung war, anderseit neben N.N. Henrici Bürger und Specirer allhier hinden auf den Adelichen Böcklischen und Hennenbergißen Hoff und vornen auf obgedachte Allmend Gaß stoßend, mit allen weiten und Begriffen, Zu: und Angehörden, wie die Nahmen haben möge – umb 600 Gulden

Philippe Christophe Gailing d’Altheim épouse Marie Madeleine de Fleckenstein dans la maison familiale des Fleckenstein
Mariage, Temple-Neuf (luth. f° 131-v, n° 19)

1685. Freit. den 4.ten Maji seind in dem Freÿherrl. fleckensteinischen hoff copulirt Word. Hr. Philipp Christoph Geiling Von Altheim mit Frawlen Maria Magdalena Fräwlin Von Fleckenstein (i 133)

Henri Jacques de Fleckenstein remet à son gendre veuf la dot accordée à sa fille
1690 (11.3.), Me Contz (6 E 41, 26)
est Comparu Messire Henrÿ Jacques Baron de Fleckenstein Etc.
deuoir à Messire Philippes Christofle Gueÿling d’Altheim Escuyer Conseiller et Grand Veneur de Messeigneurs Les Comtes de Hanau son Tres cher gendre
Premieremt. pour Dot accordé à sa fille la defunte Dame Marie Madeleine Gailing d’Altheim née Baronesse de Fleckenstein suiuant et Conformément le Contrat de mariage passé L’onz° May de L’année 1685 La Somme de 5000 florins, Plus pour des habits Et frais de festin au festin du mariage, Comme il en a esté accordé celle de 1000 florins, Ensemble Le Total de 6000 florins (…)

Du deuxième mariage avec Anne Claire Wurmser de Vendenheim
Baptême, Bouxwiller (p. 151) Anno 1692, 17. April. donnerst. nach Dom: Quasimod.
Parentes, Hr. Hochadel. Herr H H. Philipp Christoph Geÿling von Altheim hochgräff. Geheimen Rath v. Ober Jäger M. v. die hochadelg. Fr. Anna Clara Wurmserin von Vendenheim
Infantes, Philipp Reinhard geb. dd 14 April abends i. viertel nach 6. Uhr
Patrini (…) (i 77)

Le tuteur des enfants de Philippe Christophe Gailing d’Altheim, conseiller intime et grand veneur de Hanau vend la maison pour 1 925 livres à Philippe Louis de Buch

1716 (22. Juny), E 761
Herr Philipp Joseph Mollinger E.E. Großen Rath alter beÿsitzer als bevollmächtigter Gewalthaber des Freÿhoch Edelgebohrnen Herrn Jacob Friderich Wormsers von Vendenheim hochgräff. Hanauischen Præsidenten und Geheimben Raths als Weÿl. des auch Freÿhoch Edelgebohrnen Philipp Christoph Gaÿlings von Altheim, gewesenen hochgräffl. Hanauischen Præsidenten geheimben Raths und Ober Jägermeisters seel. nachgelaßener Münderjähriger Kinder Verordnet und bestättigter Vormundt
dem gleichfalls Freÿhoch Edelgebohrnen Herrn Philipp Ludwig von Buch deßen adelichen Erben und Nachkommen ([unterzeichnet] Ph. Ludwig Von Bouck als Käuffer)
die sogenandte ane der Juden Gaß alhier gelegene adel. Geÿlingische behaußung mit allen deren Zugehörigen Gebäwen, begriffen, Weiten Rechten und Gerechtigkeiten wie die Nahmen haben mögen, einseit neben herrn Johann Christoph von Oberkirch, anderseit neben H. M. Samuel Silberradt Pfarrherrn beÿ der allhießigen Prediger Kirch, hinden Zum theil auf den sogenandten Böcklischen und theils Hennenberger Hoff und Vornen auff die gemeldte Juden gaß stoßend, für freÿ ledig und eigen wie die hochadel. Geÿlingische familie solche behaußung theils Erblich theils Kaüfflich ane sich gebracht und in denen darüber besagenden Documenten, welche Ihme Herr Käuffern unverzüglich fideliter extradirt und eingehändigt werden solle, weitläuffig zuersehen ist – umb 3850 Gulden

Le nouveau propriétaire a épousé Jeanne Louise Gremp de Freudenstein en 1704.
Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (luth. f° 121)

1704. Dienstags d. 8.ten Aprilis seind ex permissione dni. Consulis Zu hauße ehelich eingesegnet worden. S.T. Herr Philipp Ludwig von Buch deß Weÿl. Wohlgebohrnen und gestreng herrn Philipp Ludwig von Buch, gewesenen hoch Gräffl. hanaw Lichtenbergischen Raths und Amptmanns Zu Wörth, Niderbronn, Hatten und Lemberg, auch dero fürtsl. Fraw Wittiben dhlt. Hoffmeisters nachgelaßener herr Sohn und S. fr. Fräulein Johanna Louysa deß weÿl. Wohlgebohrnen und Gestrengen Herrn Philipp Christoph Gremp von Freudenstein nachgelaßene Fräwlein [unterzeichnet] Philipp Ludwig Von Bouch, Johana Luisa Grempin von freidenstein (i 125)

Inventaire de la succession de Philippe Christophe Gailing d’Altheim qui délaisse un fils et une fille (propriétaire de la maison voisine rue des Juifs). La somme des biens inventoriés s’élève à 14 290 livres, non comprises certaines terres.

1752 (15.5.), Me Koch (Matthias, 6 E 41, 487) n° 494
Inventarium über Weÿland des Freÿ Hochwohlgebohrnen herrn herrn Philipp Ludwig von Buch, nunmehr hochseel. Verlassenschafft – nach seinem den 16° Aprilis dieses lauffenden 1752.ten Jahrs beschehenen tödtl. hientritt Zeitlichen verlaßen. Welche Verlassenschafft auf freundliches Ansuchen und Begehren der ane hernachfolgendem folio benandten hochadelichen Erben inventirt und ersucht – So geschehen und angefangen in der Königlichen Statt Straßburg auf Montag den 15° des Monaths Maÿ Anno 1752.
Der Hochseel. verstorbene Herr hat ab intestato zu Hochadelichen Erben Verlaßen als folgt, 1° die Freÿhochwolhgebohrne Frau, Frau Charlottam Franciscam von Oberkirch gebohrne von Buch des Freÿhochwolhgebohrnen Herrn, Herrn Philipp Christoph von Oberkirch, herrn Zu Quatzenheim und anderen Orten, wie auch des hochanselichen Collegio der Herren XV.en hochadelichen beÿsitzers Frau Ehegemahlin, 2.do den Freÿhochwolhgebohrne Herrn, Herrn Johann Reinhard Dietrich von Buch, Königl. Frantzösischen Haubtmann, welcher auch dem Geschäfft in person abgewartet.

In einer allhier Zu Straßburg ane der Judengaß gelegen und in diese Succession gehörigen behaußung ist befunden worden als folgt.
Ane Höltzen und Schreinwerck, In d. Cammer Lit. A, Im Cabinet neben d. vordern Stub, In der obern vordern Stub, In dem kleinen vordern stübel v. Cammer (f° 8-v) In d. grosen Camin Cammer, Im Haußehren, In des Knechts kammer, In d. frantz Camin Cammer, In dem Gewölb, In d. bauchküchen, Im Keller, Im Gewölb, In einem Kasten
(f° 5) Eigenthum ane einer Dorffschafft, Neml. der halbe theil ane dem Gemeinschafftl. Dorff und bann Fürdenheimn gelegen im untern Elsaß, ohnweit Ittenheim und Quatzenheim (…)
Eigenthum ane einer Behaußung. Neml. die sogenandte Adel. Geÿlingische behaußung ane der Judengaß allhier Zu Straßburg gelegen, samt allen deren Zugehörigen Gebäuen, begriffen, Weiten, Rechten und Gerechtigkeiten, einseit neben J: G: Herrn Philipp Christoph von Oberkirch Eingangs ged., anderseit neben H. XV.r Gerber, hinten Zum theil auf das adel. Böckel. Hauß, und Zum theil auf den sogenandten Hennenberger Hoff, vornen auf gemeldte Judengaß stoßend, so freÿ leedig und eigen, wie solche Zwischen beed. hochadel. geschwistern versteigert Worden pro 6500 R. Darüber besagt ein teutscher pergamentener Kauffbrieff in allhießiger Ritter Cantzleÿ gefertiget mit dero anhangendem Insiegel verwahret datirt d. 22.ten Junii Anno 1716., Dabeÿ noch 2. ältere pergamentene Kauffbrieff, deren einen datirt d. 28.ten 7.bris 1683, und der andere d. 27. Junii A° 1698. So aber dermahlen nicht vorgewießen worden.
(f° 24-v) Series rubricarum hujus Inventarii, Sa. haußrath 978 R, Sa. Früchten 630, Sa. Viehes 174, Sa. Weins u. leern Faß 585, Sa. Silber geschirr und Geschmeids 496, Sa. Goldener Rings 2, Sa. baarschafft 2313, Sa. Pfenningzinß hauptgüter 2755, Sa. Eigenthums ane einer behausung 6500, Sa. Eigenthums ane einer behaußung zu Fürdenheim 900, Eigenthümlich ane liegende güther ist nicht angeschlagen, Sa. Gülth von liegenden güthern 8433, Sa. Eigenthums ane einer dorffschafft 4435, Sa. Schulden 377, Summa summarum 28 580 R.
Worunder aber die liegende güther in Fürdenheim und Marlenheim wie auch in Wörther u. Görßdorffer bann nicht begriffen

L’acte de sépulture dressé par le pasteur reproduit une partie du curriculum vitæ du défunt, en particulier sa généalogie
Sépulture, Temple-Neuf (luth. reg. 1719 sqq, f° 217)

Anno Domini 1752, d. 16. April abends nach 4. uhr starb weÿl. der Freÿ Hochwohlgeborne Herr Philipp Ludwig Von Bouch, derselbe wurde Dienstag nach gehalltener Leichen-Rede in der Neuen Kirchen zu St. Galli Zur Erde bestätiget und hat dersebe erlebt 79 Jahr. 2. Monat und 8. Tag
Extractus auff dem eingeh. und Lebens-Lauf
Natus 1673 zu Buchsweiler
Parentes weÿl. d. freÿhochwolhgeb. H. Phil. Ludw. Von Buch, hochgräffl. Hanau Lichtenberg. geheimer Rath, Ober- Amtmann zu Buchsweÿler und Weÿl. die freÿhochwolhgebohr. frau Anna Barb: Wurmßerin Von Vendenheim
der H. Großvatter vätterlicher seiten war S.T. Dietrich von Buch, hochgräffl. Hanau Lichtenb. geheimer Rath und Ober-Amtmann zu Buchsweÿler, die fr. groß-Mutter solcher Linie war die S.T. fr. Agatha Maria Von Waldmannshausen.
der H. Großvatter müterl. seithen ist geweßen H. Carl Wurmser Von Vendenheim, die fr. Groß-Muter solcher Linie war S.T. Fr: Eva Barbara Von Rust
der H. Uhr-Groß Vatter Vätterlicher seiten war S.T. H. Georg Von Buch, hochfürstl. Brandenburg. Obrist Lieutenant, die fr. Uhr-Groß-Mutter solcher seiten war S.T. Fr: Philippina Von Kerckwitz
der H. Uhr-Groß Vatter müterl. seiten ist gewesen S.T. H. Bernhard Wurmser Von Vendenheim, die fr. Uhr-Groß-Mutter solcher seiten war die freÿ Hochwohlgebohr. Fr: Judith von Romanstatt
der H. Uhr Uhr-Groß Vatter Vätterl. seiten war S.T. H. Georg von Buch hochfürstl. Brandenburg. Obrister, die fr. Uhr Uhr-Groß-Mutter solcher seit ist geweßen die freÿ Hochwohlgebohr. Frau Carolina Von Staudach.
der Hseel. H. Phil: Ludw: Von Buch war in ehel. band und copulirt 1698. mit weÿl. S.T. Fr: Johanna Louisa gebohr. Krempin Von Freudenstein weÿl. S.T. H. Phil: Christoph Kremp von Freudenstein, mit weÿl. S.T. Fr. Maria Magdalena Von Glaubitz ehelich erzeugter fräulin To, welche Verstorben den 26. febr. 1744
[unterzeichnet] Johannes Reinhardus dietericus de Bouch als sohn, Philipp Christoph von Oberkirch tochter Mann
P.S. Wie man hernach laut eines Extracts Von der Kirch Zum Jungen S. Peter gesehen, so ist H. von Bouch daselbst 1704. d. 8. April ehelich copulirt worden. (i 226)

Les héritiers mettent aux enchères la maison qui sera adjugée 3 250 livres au fils, Jean Régnard Thierry de Buch.

1752 (15.5.), Me Koch (Matthias, 6 E 41, 487), Joint au n° 494 du 15 mai 1752
Sambstag den 26.ten Maÿ Anno 1753, wurde die hochadeliche buchische behaußung an der Judengaß allhier Zu Straßburg gelegen, samt allen darzu gehörigen Gebäuen, begriffen, Weiten, Rechten und Gerechtigkeiten, einseit neben Jhr Gnaden Herrn Philipp Christoph von Oberkirch des Collegii derer Herren XV.rn hochadelichen beisitzer, anderseit neben H. XV.er Gerber, hinten Zum theil auf das adeliche Böckelische Hauß und Zum theil auf den sogenandten Hennenberger Hoff, vornen auf gemeldte Judengaß stoßend, so freÿ leedig und eigen, nachdene vorher solche an gewohnlichen Orten publicirt warn in solcher behaußung unter folgenden Conditionen Zu versteigern angebotten (…) angesetzt pro 6000 Gulden
Dienstag den 5. Junÿ 1753 wurde vorstehende Versteigerung unter vorhergemelter bedingungen Vogenommen, Und hat bei dießer Steigerung gnädige Frau Von Oberkirch gebotten 6100 Gulden
Samstag den 16. Juni 1753 (…) ist solche Ihr Gnaden Herrn von Buch als als letzt und meistbietenden um 6500 Gulden überlaßen worden [unterzeichnet] Johan Reinhard Dieterich Von Bouch

Jean Régnard de Buch vend 4 000 livres la maison au banquier Jean Frédéric Rützhaub

1765 (17.4.), Chambre des Contrats, vol. 639 f° 286-v
der hochwohlgeborne H. Johann Reinhard von Buch
in gegensein H. Johann Friedrich Rützhaub des banquier
eine behausung, hoff, hoffstatt mit allen deren gebäuden, begriffen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten an der Judengaß einseit neben ST. H. Christoph von Oberkirch dem stättmeister anderseit neben Frantz Joseph Heim dem schuhmacher hinten zum theil auff H. Graff von Waldner lieutenant général zum theil die Domdechaneÿ – um 4000 pfund

Le nouveau propriétaire a épousé en 1763 Marie Catherine Klentsch dite Hausser : contrat, mariage, inventaire des apports.
1762 (3.9.), Me Lobstein (J. Frédéric, 6 E 41, 833) n° 170
(Eheberedung) Zwischen dem Hoch Edlen Wohl ehrenvest und Großachtbahren Herrn Johann Friderich Rützhaub, vornehmen ledigen Banquier, weiland S.T. Herrn Johann Heinrich Rützhaubs, auch geweßenen vornehmen Banquier und wohlangesehenen burgers allhier zu Straßburg, mit auch weiland S.T. Frauen Anna Margaretha gebohrne Büchelin seiner geweßener erstern Frauen Ehegattin seeligen ehelich erzeugtem Herrn Sohn, als dem Herrn bräutigamb ane einem,
So dann der Hoch Edlen, Hoch Ehren, und Hoch tugendgezierten Jungfrauen Mariä Catharinä Glentschin, genannt Hußerin, weiland S.T. Herrn Johann Georg Hußers, geweßenen vornehmen Handelsmanns und wohlangesehenen burgers allhier mit S.T. Frauen Catharina, gebohrner Murgin seiner hinterbliebenen Frau Wittib ehelich erzeugten Jungfer Tochter, so ohnbevögtigt als der Jungfrauen Hochzeiterin ane dem andern theil – Actum allhier zu Straßburg auff Freÿtag den 3. Septembris Anno Christi 1762 [unterzeichnet] Johann Friderich Rützhaub alß hochzeiter, Catharina Haußerin als hochzeiterin

Mariage, Saint-Nicolas (luth. f° 177 n° 40)
1762. Sonntag d. 12 Sept: wurden nach Zweÿmahliger Ausruffung auff Gnädige Erlaubnus Regirenden Herrn Ammeister Zu Hauß Ehelich eingesegnet, Herr Joh: Friderich Rützhaub Banquier und burger allhier, weÿl. Herrn Joh: Henrich Rützhaub geweßenen Banquier v. burgers allhier nachgelaßene Eheliche Sohn, Junfr. Maria Catharina Haußerin weÿl. Herrn Joh: Georg Haußer geweßenen Handelßmann und burgers alhier nachgelaßene Eheliche Tochter [unterzeichnet] Johann Friderich Rutzhaub als Hochzeiter, Maria Catharina Haußerin als hochzeiterin (i 179)

Inventaire des apports dressé dans la maison familiale du mari quai Saint-Nicolas. Les biens du marié comprennent sa part de maison, une maison à Bouxwiller, des parts dans une mine de sel à Creutznach et dans une mine de charbon à Lalaye au val de Villé.
1762 (24.9.), Me Lobstein (J. Frédéric, 6 E 41, 801) n° 297
Inventarium über des Hoch Edlen, Wohl Ehrenvest und Großachtbahrn Herrn Johann Friderich Rützhaub, vornehmen Banquier und der Hoch Edlen Hoch Ehren und Hoch tugendgezierten Frauen Mariä Catharinä Rützhaubin gebohrner Haußerin, beeder Ehepersohnen und wohlangesehener burgere alhier zu Straßburg einander für ohnverändert in den Ehestand zugebrachte Nahrungen – welche der Ursachen, alldieweilen Ihr beeder Ehepersohnen vor mir Notario d. 3.ten Septembris 1762. mit einander errichteter Heuraths Verschreibung paragrapho 3.tio expresse enthalten, daß eines jeeden in die Ehe bringende Nahrung reservirt und ohnverändert seÿn und bleiben solle – Actum alhier Zu Straßburg, in ferneren beÿseÿn S.T. Hn Joh: Martin Fritsch, Vornehmen burgers alhier der dißorthigen Ehefrauen erbettenen H. Beÿstand und S.T. H. Joh: Georg Eschenauers, Vornehmen Banquier und wohlangesehenen b. alh. des Ehe Hn. erbettenen Hn Assistenten, auff Freÿtag d. 24.ten Septembris anno 1762.

In einer alhier zu Straßburg ane dem St. Niclaus Staaden gelegenen und des Eheherrn in die Ehe gebrachte Nahrung Zur helffte gehörigen behaußung befunden worden wie folgt
(f° 9-v) Antheil ane einer Behaußung cum appertinentien au Buchßweiler (H.)
(f° 14-v) Antheil ane einer behaußung (H.) Nembl. die helffte Vor ohnvertheilt Von und ane einer behaußung zu Straßburg ane dem Staaden zwischen der Schien und St. Niclaus bruck (…)
(f° 15-v) Gerechtigkeit ane einem Stein Kohlen Bergwerck (H.) Nemlichen 5/12.te theil ane einem Stein Kohlen Bergwerck zu Lach im Weilerthal (…)
(f° 17) Series rubricarum hujus Inventarÿ, Des Eheherrn in die ehe gebracht Vermögen, Sa. haußraths 1172, Sa. Waaren 882, Sa. Weins und lährer Faß 437, Sa. Silber geschirr und Geschmeids 652, Sa. goldener Ring 451, Sa. baarschafft 21 059, Sa. Pfenningzinß hauptgüter 751, Sa. Antheil ane Häußern 3875, Sa. antheils ane einer Saltzpfann Zu Creutzenach -, Sa. Gerechtigkeit ane einem Stein Kohlen Bergwerck -, Sa. Schulden 346, Summa summarum 29 630 lb
der Ehefrauen Vor ohnverändert in die Ehe gebrachtes guth, Sa. hausraths 271, Sa. Silbers und dergl. Geschmeids 47, Sa. Goldener Ring 1086, Sa. baarschafft 5250, Summa summarum 6655 lb
Beschluß summa 36 285 lb
Rentes perpetuelles so der Eheherr in die Ehe gebracht 205. lb – Zweiffelhaffte Pfenningzinß hauptgüter so der Eheherr in die Ehe gebracht 3000 lb – Zweiffelhaffte und verlohrene Schulden in des Eheherrn in die Ehe gebrachte Nahrung 5077 lb

Le marchand Jean Frédéric Rützhaub revend 5 250 livres la maison à Charlotte Clement femme de Claude Marie Rend de Purgerot de Wardener, capitaine au régiment d’Esterhasy

1767 (7.1.), Chambre des Contrats, vol. 641 /1 f° 10-v
H. Johann Friedrich Rützhaub der handelsmann
in gegensein Fr. Charlotte geb. Clement, H. Claude Marie de Vardener Capitaine unter Esterhasÿ Fr eheliebstin – auff erlaubnus der Hh. XXI.
eine behausung, hoff und hoffstatt mit allen gebäuden, begriffen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten ane der Judengaß, einseit neben S.T. H. von Oberkirch dem stättmeister anderseit neben Frantz Joseph Heim dem schumacher hinten auff H. Graff von Waldner und die Dom Dechaneÿ – als ein 17. apr. 1765 erkaufftes guth – um 5250 pfund
damit unter deßen aufsicht dem Allignement gemäs und puncto Abschatzung des Überhangs durchaus nachgelebet werde

Claude Marie Rend de Purgerot de Wardener loue une partie de sa cave au brasseur Jean Gaspard Lœw

1769 (20. 8.bre), Me Humbourg (6 E 41, 136)
Bail de 9 années qui commenceront au 1. nov. prochain – Messire Claude Marie Rend de Purgerot de Wardener Capitaine au régiment d’Esterhasy hussard en garnison a Stenay
au Sr Jean Gaspar Loew Brasseur
Sçavoir de la partie de cave du corps de logis du devant de la maison du Sr Bailleur du côté de la maison de M d’Oberkirch qui commence dessus l’allée d’entrée dans la cour, laquelle partie de cave le Sr Bailleur fera fermer d’une cloison de lattes – moyennant un loyer annuel de 72 livres
[in fine :] 19. jan. 1774 Sr Jean Gaspar Loew (a) cédé et abbandonné au Sr Jean Jacques Steinbach aubergiste a la vieille poste à compter du 1. fevrier prochain

Claude Marie Rend de Purgerot de Wardener loue une partie de sa maison à Jean Baptiste Richard Richard Praz, intéressé dans les affaires du Roi. Le bail initial du 11 décembre est remplacé par un nouveau quatre jours plus tard.

1772 (11.12.), Me Lacombe (6 E 41, 148)
Bail de 6 années consécutives qui commenceront à courir à la Notre Dame de 1773 -De Charlotte née Clement épouse de M Claude Marie Rend de Purgerot de Vartener, Capitaine au Regiment d’Esterhasy houssards fondé par son pouvoir
à M. Jean Baptiste Richard Richard Praz intéressé dans les affaires du Roy
le second étage en entier tant dans la maison de devant que dans deux ailes d’icelle qui appartient aud. Sr de Vardener en cette ville rue des Juifs d’un côté M. d’Oberkirck, d’autre Heim cordonnier sans rien réserer ny excepter dud. second étage. Plus une cave qui regne sous lad. mon qui est celle à côté de Heim cordonnier. Plus l’écurie et la remise qui se trouve dans lad. maison. Plus un bucher qui est a lui contre le Mur et le Bucher de Mde Micout, les greniers qui regnent au dessus des ailes de droite et de gauche de ladite maison. Plus et enfin l’usage commun des greniers et de la buanderie pour la lescive ainsi que du creu du fumier qui est dans la cour de ladite maison – moyennant un loyer annuel de 600 livres tournois
[in margine :] bail annulé par un postérieur

1772 (15.12.), Me Lacombe (6 E 41, 148)
Bail de 6 années consécutives qui commenceront à courir à la Notre Dame de 1773 – De Charlotte née Clement épouse de M Claude Marie Rend de Purgerot de Vartener, Capitaine au Regiment d’Esterhasy houssards fondé par son pouvoir Me Vaiguedroye notaire royal à Vesoul 14 avril 1766 (si. clement rend de wardner)
à M. Jean Baptiste Richard Richard Praz intéressé dans les affaires du Roy
le second étage en entier tant dans la maison de devant que dans deux ailes d’icelle qui appartient aud. Sr de Vardener en cette ville rue des Juifs, d’un côté M. d’Oberkirck, d’autre Heim cordonnier, sans rien réserer ny excepter dud. second étage. Plus une cave qui regne sous lad. mon qui est celle à côté de Heim cordonnier. Plus l’écurie et la remise qui se trouve dans lad. maison. Plus un bucher qui est a lui contre le Mur et le Bucher de Mde Micout, les greniers qui regnent au dessus des ailes de droite et de gauche de ladite maison. Plus et enfin l’usage commun des greniers et de la buanderie pour la lescive ainsi que du creu du fumier qui est dans la cour de ladite maison – moyennant un loyer annuel de 600 livres tournois

Claude Marie Rend de Purgerot de Vardener vend pour 13 750 livres strasbourgeoises la maison à Christine de Pologne, duchesse de Saxe, abbesse de Remiremont, qui possède déjà une maison adjacente qui donne dans la rue des Charpentiers (V 82, actuel n° 17).

1779 (15.3.), Me Lacombe (6 E 41, 173) n° 31
Mre Louis Marie Rend de Purgerot, Chevalier Conseiller du Roy honoraire en sa Cour de Parlement de Besançon résidant à Strasbourg tant en son nom qu’en qualité de mandataire de Mre Claude Marie Rend de Purgerot de Vardener Chevalier Capitaine Chef d’Escadron du Régiment d’Esterhasy hussards en garnison Metz son fils
à Me Louis François Antoine Sébastien Ferdinand baron de Breiten Laudenberg, Directeur de la Noblesse Immédiate de la basse Alsace et Grand Maître de la Maison de très haute très puissante et très Illustre De son Altesse Royale Mde la Pcesse Christine /:de Pologne duchesse:/ de Saxe /:abbese de Remiremont:/ au nom de laquelle il acquiert
Une maison appartenances aud. S. Rend de Vardener scituée en cette ville rue des Juifs paroisse St Etienne droits, aisances, appartenances et dépendances sans en rien excepter ny réserver, du côté droit en entrant dans la maison à M de baron d’Oberkirch capitaine commandant au Régiment de Berchiny et d’autre Joseph Heim devant rue des Juifs derrière la Cour de Sad. Altese Royale – moyennant 55 000 livres
(Joint original sur parchemin de l’achat du 7 janv. 1777 f° 10 b)

Dépôt du contrat de mariage entre Claude Marie Rend de Purgerot de Wardener et Madeleine Jeanne Florimont Langlois du Bouchet, passé à Auxerre
1780 (8.5.), Me Lacombe (6 E 41, 178) n° 22
Dépot de Contrat de mariage, communauté partageable par moitié – Messyre Claude Marie Rend de Purgerot de Wardener Capitaine du régiment d’Esterhazy hussards fils de Messire Claude Marie Rend de Purgerot Chevalier Conseiller honoraire au parlement de Besançon et Anne de Greffert
Made Madeleine Jeanne Florimont Langlois du Bouchet fille mineure de Mess. Augustin Florimont Langlois Chevalier seigneur du Bouchet Le Poutot et Gilberte de Fredefond demeurant à Auxeres – fait à Auxeres le 20 décembre 1779
Etat des meubles appartenant à Mde Purgerot

Le mandataire de Christine de Pologne, duchesse de Saxe contracte deux obligations, l’une envers Anne Catherine Müller veuve du maréchal de camp Mathieu de Lambert, l’autre envers le marchand Pierre Mayno pour un total de 20 000 livres strasbourgeoises

1779 (2.6.), Me Lacombe (6 E 41, 174) n° 4
Me Louis François Antoine Sébastien Ferdinand baron de Breiten Laudenberg, Directeur de la Noblesse Immédiate de la basse Alsace et Grand Maître de la Maison de très haute très puissante et très Illustre De son Altesse Royale Mde la Pcesse Christine de Pologne duchesse de Saxe abbese de Remiremont
devoir à De Anne Catherine née Müller douairière de Mre Mathieu de Lambert maréchal des camps et armées du roy et directeur des fortifications de la province d’Alsace, 44 000 lit
hypothèque, Une maison scituée en cette ville rue des Juifs paroisse St Etienne droits, aisances, appartenances et dépendances, d’un côté la maison à M de baron d’Oberkirch d’autre Joseph Heim, acquise de Mre Claude Marie Rend de Purgerot de Vardener Chevalier Capitaine Chef d’Escadron du Régiment d’Esterhasy hussards led. notaire 15. mars dernier
[autre obligation du] 19. juin, n° 49, à Pierre Mayno, 36 000 livres [même description]

Après la mort de Christine de Pologne, duchesse de Saxe, les deux maisons (rue des Juifs et rue des Charpentiers) sont vendues à Joseph André, baron de Weittersheim. L’acte joint à l’inventaire n’est pas conservé.

1783 (14. 8.bre), Me Lacombe (6 E 41, 192) n° 20 bis
Procès verbal de vente de l’hôtel de Saxe
à Mre Joseph André Baron de Weittersheim Seigneur de Breuschwickersheim du 14. 8.br. 1783
Vide Boete aux Inventaires n° 8

Le nouveau propriétaire a épousé en 1768 Sophie Frédérique Streit d’Immendingen
1768 (10. Xbr), Me Humbourg (6 E 41, 132)

Contrat de mariage – Aujourd’hui Samedy 20. aouy 1768 Messire Joseph André Baron De Weittersheim gentilhomme de la Cour De son altesse serenisime Monseigneur le prince de la tour et taxis demeurant au Chateau de Trongenhoven fils majeur de Mess. Leopold Henry Hubert Baron De Weittersheim Chevalier de l’Ordre Royal et militaire de St Louis ancien Capitaine d’infanterie au Service de Sa Majeste très Chretienne Membre de la Noblesse immediate de la Basse Alsace seigneur de Breuschwickersheim et autre lieux et de dame Sophie Françoise née baronne De gail
Er Mademoiselle Sophie Frédérique Josephine Baronne De Streit D’ymendigen fille mineure de feu Mess. Joseph Ignace De Streit D’ymendigen membre de la noblesse immediate de la basse alsace chambellan et vice grand Marechal de S.A.E. De Cologne et de dame polixene née comtesse de Wiser

Joseph André de Weittersheim loue la maison rue des Juifs à Nicolas Jeanmaire, maître d’hotel du duc de Cumberland

1783 (15. Xbr), Me Lacombe (6 E 41, 192) n° 39
Bail pour une année à compter du 15 du courant – le Sr Nicolas Jeanmaire maître d’hotel de S.A.R. Mgr le Duc de Comberland d’une part
Et M. Joseph André Baron de Weitersheim seigneur de Breuschwickersheim et autres lieux d’autre part
1. le Sr de Weitersheim loue au S.A.R. Mgr le Duc de Comberland, La partie de devant de l’hôtel de Saxe rue des Juifs a Strasbourg y compris la grande cuisine, écurie pour 7 chevaux le tout bien et duement garni de meubles (…) à l’exception du linge et de tous les objets relatifs à l’office – 350 louis d’or
(n° 40 même date : traité Sr Weitersheim et Sr Etienne Laurent Lefebvre marchand tapissier pour garnir de meubles le logement du bail)

Joseph André de Weitersheim et Joséphine Streit d’Immendingen vendent la partie de maison qui appartenait autrefois à Rend de Purgerot à l’abbaye de Neubourg près de Haguenau (en remplacement de la maison rue Sainte-Elisabeth) pour 12 750 livres strasbourgeoises, soit mille livres de moins qu’à la vente de 1779. Le vente est assortie des conditions selon lesquelles les deux propriétés seront séparées.

1784 (5.6.), Me Lacombe (6 E 41, 194) n° 15 (enreg. Chambre des Contrats, vol. 659 f° 249, du 27 mai 1785)
M. Joseph André baron de Weitersheim membre de la noblesse immédiate de la Basse Alsace, seigneur de Breuschwickersheim et Conseiller noble au magistrat de la ville de Strasbourg, et Joséphine née baronne Streit d’Immendingen
Mre Jean Ignace Xavier Dreux, docteur en théologie de la faculté de Paris abbé de l’abbaye de Neubourg ordre de Citeaux près de Haguenau, Conseiller chevalier d’honeur d’église au Conseil Souverain d’Alsace, tant en son nom et comme abbé qu’en celui de son chapitre, et en vertu de lettres patentes du roy donné à Versailles au mois d’avril dernier, enregistré au Conseil Souvearin d’Alsace le 21 mai dernier
sçavoir la partie de l’hôtel de Saxe consistant en toute la maison cy devant de Purgerot donnant dans le rue des Juifs, d’un côté la veuve Heim, d’autre la famille d’Oberkirch, avec une partie de la cour dans toute sa profondeur vis à vis la partie de l’hôtel vendue, écurie et remise de 37 pieds 7 pouces de largeur dans œuvre, d’un escalier dérobé à l’autre et de 33 pieds 7 pouces au fond, les pièces et appartemens de la partie vendue tels que le baron de Weitersheim les a acquis de la masse de la succession de feu Son Altesse Royale Mde la princesse Christine de Saxe par adjudication de la totalité dudit hôtel devant ledit notaire le 14 oct. dernier – entrée en jouissance à l’expiration du bail de Mgr le comte de Dublin qui occupe partie de l’hôtel – Conditions et réserves suivantes, 1. M. le baron de Weitersheim ou ses ayant cause auront la faculté de prendre et tirer les eaux du puit de l’hôtel de Neubourg par le moyen du corps de pompe qui se trouve dans sa cuisine,
2. les goutières desdits hôtels réciproques et des bâtiments au fond de la cour resteront dans l’état ou elles sont, le versement des eaux restera le même, bien entendu que chacun des propriétaires entretiendra ses goutières sur son terrain,
3. M. le baron de Weitersheim s’oblige de faire construire à ses frais le mur de séparation des deux cours qui sera ce non obstant mitoyen à telle hauteur qu’il lui plaira sans cependant que dans aucun cas il puisse présentement et à l’avenir être plus élevé que 12 pieds et 7 pouces, hauteur du cordon du bâtiment, de façon qu’aucun des propriétaires ne pourra batir ni accoler ni édifice quelconque dont le sommet du toit excede ladite hauteur,
4. la cloison des écuries présentement occupées par les chevaux de M le comte de Dublin servira de base à la séparation verticale de seureté jusqu’au fait – moyennant 51 000 livres tournois

La maison devenue bien national est acquise par Antoine Charles Genthon pour 44 000 livres

1791 (28.1.), Q 869,
Adjudication définitive de trois maisons ci devant dépendantes la 1° du Chapitre St Pierre le Jeune, la 2° de l’abbaïe d’Andlau, la 3° de l’abbaïe de Neubourg, le 28. janvier 1791 savoir dans la ville de Strasbourg – cidevant à l’abbaye de Neubourg N° 3
Antoine Charles Genthon citoyen en cette ville pour 44 000 livres
Folle enchère d’une maison adjugée le 28. janv. dernier à M. Antoine Charles Genthon, le 5. déc. 1791
cidevant à l’abbaye de Neubourg N° 3. Le cidevant hôtel de Neubourg sis dans la rue des Juifs attenant sur la droite à la maison du Sr Schmitz et sur la gauche à celle du Sr Scatt [sic] (Nous avons toisé le total du terrain lequel contient) Le total du terrain contient 255 toises 6 pieds quarrés de superficie compris bâtiment et cour. Le rez de chaussée sur la gauche de la pièce d’entrée contient deux pièces sur la rue et deux sur la cour compris le logement du portier et sur la droite deux pièces sur la rue. L’aile gauche contient deux petites pièces sur la cour une buanderie et terminée par un escalier dérobé. L’aile droite contient trois pièces à l’usage de la cuisine et office et terminée par un escalier et des latrines, dans le fond de la cour est un bâtiment pour trois remises et une écurie pour 7 chevaux et à côté des latrines et au dessus un grenier à fourage. Il y a des caves voutées sous le principal corps de bâtiment plus deux pompes dans la cour. Le premier étage de l’aile droite en montant l’escalier contient trois pièces sur la cour compris bains et lieux à l’anglaise et terminé par un escalier dérobé. Le principal corps de logis contient 7 pièces savoir 4 sur la rue et trois antichambres sur la cour. Ledt. appartement a son dégagement sur l’escalier. L’aile gauche contient une galerie et terminé par la chapelle. Le second étage contient 10 pièces savoir 5 sur la rue deux sur la cour plus trois petits cabinets. L’aile droite contient trois pièces sur la cour et terminé par un escalier dérobé iden de l’aile gauche. L’étage mansarde contient 6 pièces compris une cuisine plus deux cabinets qui donnent sur un corridor plus 5 pièces sur la cour compris cuisine. Il y a au dessous des toits des deux ailes trois petites chambes avec un escalier dérobé et au dessus du grand bâtiment double grenier. Le bâtiment a 9 croisées sur la rue 5 sur la cour et 6 croisées à chaque aile. Le tout est suivant procès verbal des Sr Pinot & Arnold du 5. nov. 1790 à 32 000 fr, porté lors de la première et seconde enchère 32 100 fr
Obs. Plus sont compris dans la vente dudit hotel les objets ci après détaillées lesquels ont été estimés par Sr Jean Geofroy Eckel, expert nommé total 33 657 fr

Antoine Charles Genthon, commissaire du Roi adjoint à la Monnaie, et Marie Catherine Elisabeth Frouart cèdent leurs droits à Wolff Levy, négociant et banquier

1791 (24. 9.br), Me Laquiante (6 E 41, 1123) n° 36, Cession – enregistré f° – du 28.11.
M. Antoine Charles Genthon commissaire du Roy adjoint a La monnoye de cette ville y demeurant et De Marie Catherine Elisabeth Frouart assitée du Sr Jacques Benoit Gregoire Frouart homme de loi son père et Sr Louis Jean Baptiste Chevalier
Sr Wolff Levy negociant et banquier de cette ville
généralement tous les droits de propriété possession et Jouissance a eux acquis et appartenants sur Le cy devant hotel de neubourg sis en cette ville Rue des Juifs (et meubles), de tout quoy led. Sr Genthon s’est rendu adjudicataire au district dud. Strasbourg suivant le procès verbal d’enchere définitif du 28. janv. de la présente année

Wolff Levy a épousé en 1773 Minette Cerf Berr (voir l’acte ci-dessous de 1806), fille de Cerf Berr, juif qui réside par exception à Strasbourg depuis qu’il s’est rendu acquéreur en 1771 de l’hôtel de Deux-Ponts au Finckwiller. Marchand, banquier, il quitte ensuite Strasbourg pour Paris
Me Laquiante – Dépôt du Contrat de mariage en date du 28 juin 1773 passé entre Wolff Levy fils de Moyse Wolff et de Sara Daniel Meyer domiciliés à Bonn et Mindele fille de Hirtz Medelsheim domicilié à Bischheim au Saum

Wolff Levy hypothèque la maison au banquier Jean Philippe Nerkin

1797 (9 bru. 6), Strasbourg 7 (40), Me Stoeber n° 336
le Citoyen Wolff Levy Negociant en cette commune
devoir au Citoyen Jean Philippe Nerking Banquier la somme de 45 200 Livres
hypothèque Une maison située en cette Commune rue des Juifs N° 14 donnant sur la Maison du Cit. Blanchot Payeur
une maison située rue Elisabeth N° 30 le Cit. Pfeffinger d’une part, le Cit. Prieur de l’autre abboutissant sur les remparts

Le tribunal vend par expropriation forcée sur Wolff Levy la maison à Jean Philippe Nerking, agent de change pour 45 000 francs

1801 (21 fruct. 9), Hypothèque de Strasbourg, Transcription reg. 4, n° 316
L’an 9 de la Republique, en l’audience publique est comparu le Cit. Kern avoué près d’icelui pour et au nom du Citoyen Jean Philippe Nerking agent de change de la Commune, Frédérique Marguerite née mannberger veuve du C.en Jn Daniel Reichshoffer et Phillippe Frédéric Reichshoffer fils et héritier dud. défunt et enfin du C.n François Charles Brucker adjoint du maire tous demeurant a Strasbourg, lesdits veuve et héritiers Reichshoffer et Cn Brucker en qualité de cessionnaires dudit Nerking poursuivant l’expropriation forcée sur le Cit. Wolff Levy negotiant a Strasbourg
Cit. Nerking agent de change
une maison ayant entrée et grande porte cochere cour remise et Ecuries y attenants aisances appartenances et dépendances le tout situé dans la commune de Strasbourg rue des Juifs N° 14, attenant d’une part en partie le C. Barth Brasseur et en partie le Cn Jn. Daniel Busch aubergiste, d’autre en partie la veuve Dick et en partie le Cn Blanchot payeur et encore la maison dépendant de la succession de feu le C. Kirchheim, pardevant sur ladite Rue et par derrière sur lad. maison Kirchheim, Evalué en produit net a 1200 fr, mise à prix 18 000 francs – adjugée 45 000 francs
(Publication, Plus une maison cour Bucher y attenant aisances appartenances et dépendances le tout situé dans la même commune rue Elisabeth N° 30 d’une part le Cn Pfeffinger d’autre le Cn Nestor perruquier pardevant ladite Rue parderrière le Cn Pfeffinger, évalué en produit net à 225, mise à prix 3000 francs)

Le nouveau propriétaire, fils d’un manant luthérien de Strasbourg, est reçu à la tribu du Miroir en 1780. Son apprentissage est certifié par un marchand de Stockholm. Il obtient un certificat de la tribu pour devenir bourgeois, devient bourgeois ainsi que sa femme originaire d’Oberbronn et s’établit marchand. La tribu le prie de déclarer quelle sorte de commerce il entend pratiquer.
1780 (3. 8.br), Miroir (XI 279)
(f° 240-v) Dienstags, den 3. Octobris 1780. Vertroestung – Hr Joh: Philipp Nerckin, der hiesige Schirmers-Sohn, stehet vor, producirt Schein erlernter Handlung von H. Peter Rudackoff, zwar in Stockholm wohnhaft, aber in St. Petersburg nebst dem dasigenb Kaisterl. Notario H. Johann Perquin gesiegelt d. 20. Julii jüngsthin ausgefertiget. Bittet um den zu Erlangung des hiesigen burgerrechts benötigten Vertröstungschein. Nach eingesehenen producto, weil dasselbe nicht legalisirt, auf des H. Implorants darüber geleistete handtreuliche Verischerung. Erkannt Willfahrt.
(f° 245) Freitags, den 15. Decembris 1780. Leibzünfftiger -Hr. Joh: Philipp Nerckin wurde gewiesenen Kanzlei- und Stall-schein vom 16. Nov. letzthin gegen Erlag 3. lb. 10. ß vor das Zunftrecht und 25. lb d. wegen nicht in hiesiger Stadt erlernter Handlung, leibzünftig als Handelsmann aufgenommen. Hat angelobet. Wegen seiner dermaligen Unentschlossenheit aber soll er bei nächsthaltender Quartalgericht sich seiner zuführen Vorhabenden detail-Handlung halben kategorisch erklären. (dt. 3 lb. 10 – 25. – 1. 5. Findl.)

VI 370, 11 (Nouveaux bourgeois, 1778-1780), [p. 13]
[1780] Johann Philipp Nerkin, ejus uxor Carolina schleich

Acte de décès de Caroline Schleich, femme de Jean Philippe Nerkin, dans la maison 14 rue des Juifs
Décès, Strasbourg n° 1320 – Du 23 Jour du mois de Messidor an XII de la République, Acte de décès de Caroline Schleich décédée ce jourd’hui à huit heures du matin agée de 54 ans, native d’Oberbronn, demeurant Rüe des Juifs N° 14, fille légitime de feu Georges Schleich Menuisier et de feüe Marie Elisabeth Fischer, Epouse de Jean Philippe Nerking propriétaire. Sur la déclaration à moi faite par Jean Philippe Nerking agé de 26 ans, sellier (…) fils de la défunte [in margine :] Obstruction) (i 109)

Le juge de paix rend jugement dans le litige qui oppose le propriétaire de la maison et celui de la maison qui s’ouvre rue des Charpentiers (V 82) que lui a vendu Joseph André de Weitersheim

1802 (14 Mess. 10), U 1852, Second arrondissement f° 304
le Tribunal a rendu le jugement suivant, Entre Le Cit. Antoine Blanchot Payeur General a Strasbourg Demandeur Comparant par le Cit. Momy Jurisconsulte Avoué près le Tribunal Civil seant a Strasbourg
Contre le Cit. Jean Philippe Nerking cidevant agent de Charge audit lieu Defendeur comparant en Personne
a ce qu’il lui soit donné Acte de ce qu’il prend pour trouble en la Possession et Jouissance ou il est tant par lui que par son prédecesseur de la faculté et du Droit de prendre et tirer les Eaux du Puit du cidevant hotel de Neubourg aujourd’hui appartenant au Defendeur par le moyen du Corps de Pompe qui ne dirige plus les Eaux dans la Cuisine du Demandeur ce faisant dire et ordoner que le Demandeur sera gardé et maintenu dans ladite Possession et Jouissance, En conséquence enjoindre audit Defendeur de laisser faire paisiblement par le Demandeur et ses ouvriers les travaux dont s’agit dans la Propriété du Defendeur afin que le Demandeur puisse continuer a jouir de l’exercice de son Droit avec Defense de les y toubler le manière quelconque.
Le fait est que le Demandeur ainsi que son Predecesseur propriétaire de la maison rue des Charpentiers N° 23 avait le droit de prendre et tirer les Eaux du Puit du ci devant hotel de Neubourg Rue des Juifs N° 14 addossante par derrière a celle du Demandeur que ces Eaux ayant été tirées du Puit du Defendeur par le moyen d’un Conduit qui a été intercepté depuis trois mois que le Demandeur voulant entreprendre la réparation de ce conduit en a été empêché par le Defendeur, ce qui donna lieu à la présente action, à quoi il a été repondu a l’audience par le Defendeur qu’il avoit jusqu’à présent ignoré que le Demandeur a le droit de tirer les Eaux du Puit de lui Defendeur, que ce n’est que depuis que le Demandeur a voulu entreprendre la Réparation du Conduit qu’il en est instruit, qu’il en croit pas être obigé de tolérer que le Demandeur enfonce et fasse des ouverture à travers de la propriété de lui Defendeur, que si le Demandeur veut jouir de son droit c’est a lui de trouver un expedient sans inquieter le Defendeur dans sa propriété – avons donné acte au Defendeur

Nouvelle adjudication sur folle enchère par le tribubal. Le nouvel acquéreur est Louis Champy, maître des forges de Framont dans la vallée de la Bruche

1806 (20.3.), Hypothèque de Strasbourg, Transcription reg. 27, n° 85, adjudication du 24.2.1806
Adjudication et revente sur folle enchere (de la maison) saisie sur Wolff Levy ci devant négociant a Strasbourg présentement a Paris vendue et adjugée au Sr Jean Philippe Nerking – Le Tribunal de Première Instance séant a Strasbourg a rendu le jugement suivant, De Frédérique Marguerite née Mannberger veuve de Jean Daniel Richshoffer négt., Jean Daniel Richshoffer propriétaire, Philippe Frédéric Richshoffer negt. fils et héritiers du défunt demandeurs en expropriation forcée comparant pr. Me Momy d’une part, Et le Sr Jean Philippe Nerking ci devant agent de change en lad. ville defendeur en expropriation forcée comparant par M Marco (…) collocation eventuelle de Minette Cerf Berr femme de Wolff Levy (…) contrat de mariage le 28 juin 1773 – Pour ces motifs le tribunal sans s’arreter aux moyens de nullité proposés par le defendeur a ordonné qu’il sera procédé a la vente et adjudication de la maison
Michel Kelsch inspecteur télégraphique au nom du Sr Louis Champy ppre. des forges de Framont, pour 65 600 francs
Une maison a quatre étage ayt. entrée a grande porte cochere cour remise écurie y attenant aisances appartenances et dépd. le tout situé a Strasbourg rue des juifs n° 14, d’un côté en partie le Sr Barth brasseur en partie le Sr Busch aubergiste d’autre en partie Sr Blanchot payeur et la succession de feu Sr Kirchheim, devant lad. rue, derrière maison Kirchheim, évaluée a un revenu net dans la matrice de role de la contribution fonciere de la ville de Strasbourg 1131 francs – mise à prix 18 000 francs

Louis Champy a épousé à Strasbourg en 1788 Eléonore Chouard ; contrat de mariage et célébration
1788 (4. 9.br), Me Lacombe (6 E 41, 212) n° 4
Contrat de mariage – Sr Louis Champy l’un des entrepreneurs des forges de Framont y demeurant ordinairement fils majeur de feu Sr Jean Champy négociant à Vitteaux en Bourgogne et Jeanne Chouard
Dlle Eléonore Chouard fille mineure de feu Bernard Chouard directeur de la Régie générale en Alsace et De Hélène Lohmeyer, assitée de Michel Thomassin avocat au Conseil souverain d’Alsace exerçant au Directoire de la Noblesse Immédaite de la Basse Alsace demeurant à Strasbourg son oncle et tuteur du consentement de De Françoise Thenadey veuve de (Antoine) Chouard sa grand mère (procuration à Vitteaux)

Mariage, Saint-Louis (cath. p. 303)
Hodie die 4 novembris anni 1788 Ludovicus Daniel champis ex Viteaux diœcesis Augustodunensus filius Dni joannus champis negotiatoris in Viteaux et dnæ joannæ schouard conjugum ex una parte et Ludovica Eleonora chouard hagenoensis filia Dni Bernardi chouard inspectoris vulgo des droits reunis et Dnæ Annæ helenæ Lomeÿer conjugum ex alterâ dispensatione super impedimento secundi consanguinitatis gradus qui invicem juncti sunt, a SS patre nostre impetratâ, una tantum proclamatione cum dispesatione super suabus, in hâc ecclesiâ publice facta et totidem in parochia ad. S. Laurentium cathedralis arentinensis ubi commoratur sponsâ et in parochoâ Viteaux et framont ubi commoratus sponsus (…) Testes D. Claudius chouard negotiator divionensis sponsi avunculus et sponsæ patruus, D. Michael Thomassin sponsæ curator (signé) Champy, eleonore Chouard (i 151)

Inventaire après le décès d’une locataire, Christine Redwitz veuve de Joseph Pfeiffer, employé à la fondation de Notre Dame

1810 (31.8.), Strasbourg 6 (37), Me Meyer n° 281 – Enregistrement de Strasbourg, acp 115 F° 99 du 1.9.
Inventaire de la succession de Christine Redwitz veuve de Joseph Pfeiffer employé à la fondation de Notre Dame à Strasbourg décédée le 14 août dernier – à la requête de I. 1. Sr Henri Braun brasseur à Ingwiller au nom de Christine Krieg son épouse, 2. Ignace Krieg tailleur d’habits à Ingwiller, II. 3. François Joseph Eckert notaire impérial à Woeth sur Saur au nom d’Elisabeth Sophie Ritter son épouse, 4. Louis Ritter huissier audiencier à Woerth, 5. Françoise Ritter épouse de Jean François Hoffmeister notaire impérial à Ingwiller représentée par Frédéric Ritter brasseur à Ingwiller son frère, 6. Joseph Ritter garçon boulanger à Woerth représenté par le Sr Eckert, 7. Michel Ritter journalier à Woerth représenté par le Sr Ritter brasseur à Ingwiller, 8. ledit Frédéric Ritter brasseur à Ingwiller, III. 9. Odile Françoise Maenner épouse de Michel Sprecher homme de lettres à Ingwiller, lesdits Krieg héritiers de leur tante maternelle par représentation d’Anne Marie Ritter veuve de Joseph Krieg huissier à la Wantzenau leur mère qui était cousine germaine de la défunte, lesdits Ritter de leur tante maternelle par représentation de Madeleine Ritter femme de Philippe Ritter huissier à Woerth leur mère cousine germaine de la défunte, la De Sprecher sœur utérine

dans la chambre qu’elle occupe dans la maison du Sr Champy propriétaire rue des Juifs n° 14 décédée le 14 courant ; meubles 1058 et 85 fr, dettes actives 1281 fr, passif 282 fr
(Tableau généalogique)

Inventaire après le décès d’un locataire, François Antoine Nicolas Sommervogel, capitaine retraité

1818 (14.12.), Strasbourg 10 (24), Me Zimmer n° 646, 8356 – vacation du 14.1. (acp 141 F° 127 du 16.1.) – Enregistrement de Strasbourg, acp 141 f° 61-v du 18.12.
Inventaire de la succession de François Antoine Nicolas Sommervogel, vivant capitaine retraité Chevalier de l’ordre royal et militaire de St Louis décédé le 3. 9.bre dernier, à la requête de Joseph Philippe Arroy, négociant demeurant rue des Veaux n° 19 mandataire de Madeleine Antoinette de Belonde demeurant à Paris rue de l’arbaletre n° 25 légataire universelle instituée par le défunt son oncle par Testament olographe du 2 décembre 1817 déposé chez Me Stoeber jeune le 6 nov. 1818, plus à la requête de Me Stoeber jeune exécuteur testamentaire

en la demeure du défunt rue des Juifs
au rez de chaussée, mobilier chambre à cheminée donnant sur la rue, chambre à côté aussi donntant sur la rue, chambre à cheminée donnant sur la cour, chambre à coucher sur la cour, cuisine, chambre au grenier, cave 3050 fr, garde robe 565 fr, argenterie et or 1302 fr, objets divers 66 fr, numéraire 2751 fr, créances chirographaires 3600 fr, rentes 275 fr, créances hypothcaires 78 032 fr, ensemble 89 613 fr, passif 78 673 fr, reste 10 940 fr
Extrait du registre des décès, le 3 nov. 1818 rue des Juifs n° 14 (…) fils de Jean Nicolas, notaire, et de Catherine Schweitzer
Acte de baptême – Maria Alexandrina filia legitima iIllustrissimi Dne Joachimi de James liberi baronis de Longueville centurionis copiarum pedestrium ac ordinis militaris regii Sti Ludovici Equitis et Illust. Dominæ Johanna Maria de Belonde 6 juin 1788 Gracii in paltata Kloster coiesengasse n° 123 (extrait signé à Vienne le 21 jan. 1819)

Inventaire après le décès d’un locataire, Georges Charles Frédéric Ferdinand Popp, ancien commissaire général de police

1826 (6.1.), Strasbourg 14 (84), Me Lex n° 4305 – Enregistrement de Strasbourg, acp 176 F° 101 du 10.1.
Inventaire de la succession de Georges Charles Frédéric Ferdinand Popp, ancien commissaire général de police décédé le 10 nov. dernier – à la requête de Thérèse Bénigne Chouard la veuve et des enfants Marie Bernard Charles Théophile Popp demeurant à Framont employé des forges et Clémence Eléonore Popp
dans une maison rue des Juifs n° 14
garde robe 434 fr, déclarations actives 712 fr, passif 3828 fr

Inventaire après le décès de Louis Champy, domicilié à Rothau. Il laisse deux fils et une petit-fille issue de sa fille. La somme finale s’élève à plus de quatre millions de francs.

1831 (24.1.), Strasbourg 15 (49), Me Lacombe n° 9133
Inventaire de la succession de Louis Champy propriétaire Chevalier de la Légion d’Honneur ayant son domicile politique à Rothau ayant demeuré à Strasbourg en sa maison située rue des Juifs n° 14 décédé le 18. jan. courant – à la requête d’Eléonore Chouard la veuve, Bernard Michel Champy, maître des forges domicilié Framont, Pierre Champy, propriétaire, François Marie Louis Victor baron Latour de Foissac, colonel de cavalerie commandeur de la Légion d’Honneur, père et tuteur légal de Marie Julie Esther Latour de Foissac seule représentant de sa mère Hélène Champy, seuls et uniques héritiers pour 1/3

2. une maison située à Strasbourg rue des Juifs n° 14, d’un côté M Hager, d’autre la brasserie au Lion rouge, acquise par adjudication à l’audience du Tribunal Civil le 24 février 1806, estimée 80 000 francs
mobilier, Dans une antichambre servant de salle à manger, Dans trois cabinets attenant à la salle à manger, Dans la grande salle à manger, grand salon, dans la chambre à coucher de Mde veuve Champy, cabinet servant de décharge, Dans le boudoir de Madame, Bureau de M Champy défunt, dans la chambre à coucher de M Champy, Cabinet de toilette du défunt, chambre de M de Foissac, chambre à côté, chambre à alcove, cabinet sur le retour, dans une chambre de décharge, grande chambre à alcove, salon à côté, chambre à coucher à cheminée, dans le cabinet à côté, dans une chambre avec mansarde, dans une autre mansarde, chambre des domestiques, au rez de chaussée cuisine, chambre du cuisinier, buanderie, Dans le bâtiment au fond de la cour, chambre du premier cocher, chambre du second cocher, grenier à foins, écurie, dans le hangard, cave
Immeubles, 1. maison à Molsheim 10 000 fr – totalité des immeubles 90 000 fr
titres et papiers, billets 210 701 fr, mobilier 14 244 fr, avec garde robe 16 534 fr, avec argenterie et vaisselle 18 502 fr, créances actives 801 686 fr, récapitulation argent 7988 fr créances 1 004 398 fr totalité avec meubles et immeuble 1 125 086 fr, total des créances 1 152 743 fr, total général des valeurs de l’Inventaire de Strasbourg 1 273 431 fr, Inventaire de Rothau totalité 1 575 835 fr, Inventaire de Lachaume, immeuble domaine de Volney 1 399 723 fr, totalité 4 248 990 francs

Inventaire après le décès d’Hélène Eléonore Chouard veuve de Louis Champy

1845 (6.8.), Strasbourg 15 (78), Me Lacombe n° 4954
Inventaire après le décès d’Hélène Eléonore Chouard veuve de Louis Champy – L’An 1845 le 6 Août à deux heures de relevée en la maison rue des Juifs N° 14 à Strasbourg À la requête de 1° Mr Pierre Champy propriétaire demeurant à Strasbourg et y domicilié, 2° Mr Charles Alfred Etienne Léon, Capitaine d’Etat major, demeurant et domicilié à Strasbourg, agissant au nom et en qualité de mandataire de Mr Bernard Michel Champy ancien Maître de forges demeurant et domicilié à Rothau Canton de Schirmeck, 3° Mr Jean Georges Theis, Avoué près le Tribunal Civil de Première Instance séant à Strasbourg, agissant au nom de Madlle Marie Julie Esther de la Tour de Foissac, rentiere domicilié au Château d’Acqueville près Poyssy (Seine et Oise) (…) Mr Pierre Champy et Mr Bernard Michel Champy frères germains habiles à se porter héritiers chacun pour un tiers de Madame Hélène Eléonore Chouard veuve de Mr Louis Champy en son vivant Chevalier de la Légion d’Honneur, Membre de la Chambre des Députés, leur mère décédée au Château de Rothau près Schirmeck le 30 juin 1845 et Mad. Marie Julie Esther de la Tour de Foissac habile à se porter héritière pour le dernier tiers de madite Dame Champy pour le dernier tiers par représentation de Madame Hélène Eléonore Champy décédée épouse de M. François Marie Louis Victor baron de la Tour de Foissac, colonel de Cavalerie en retraite Commandeur de la Légion d’Honneur, Chevalier de Saint Louis sa mère dont elle est la seule et unique héritière

dans l’appartement que la défunte occupait dans la Maison dont elle était propriétaire à Strasbourg rue des Juifs N° 14
Antichambre, Salon

Inventaire après le décès d’Anne Marie Hermine Desportes femme de Pierre Champy, l’un des trois héritiers de Louis Champy

1847 (22.3.), Strasbourg 15 (81), Me Lacombe n° 5648
Inventaire après le décès d’Anne Marie Hermine Desportes femme de Pierre Champy – Aujourd’hui lundi 22 Mars 1847 à Neuf heures du matin À la requête de Mr Pierre Champy, propriétaire demeurant et domicilié à Strasbourg, agissant dans les qualités suivantes, 1° à cause de la communauté de biens qui a existé entre lui et Mad. Anne Marie Hermine Desportes son épouse décédée à Strasbourg le 27 Novembre 1841, cette communauté légale à défaut d’un Contrat anté nuptial qui ait réglé les conditions civiles du mariage de Mr et Mad. Champy, 2° pour la reprise des immeubles échus à M Champy pendant son mariage dans les successions respectives de ses père et mère, 3° Au nom et en qualité de tuteur 1° de Paul Champy agé de 20 ans , 2° de Charles Champy agé de 19 ans, 3° de Victor Champy agé de 18 ans, ces trois enfants issus de son mariage avec sa défunte épouse, 4° au nom et en qualité de mandataire de de Mad. Stephanie Eléonore Champy épouse de M Auguste Napoléon Parandier, Chevalier de la Légion d’Honneur, ingénieur en chef au Corps royal des ponts et chaussées demeurant ensemble et domiciliés à Dijon (…) en présence de M. Louis Thomassin, officier en retraite demeurant à Strasbourg en qualité de subrogé tuteur des trois mineurs Champy – dressé en la maison mortuaire rue des Juifs N° 14

(Meubles) Dans la chambre à coucher, Salon, Salle à manger, Chambre à côté de la salle à manger, Chambre de décharge donnant sur la cour, Dans la cuisine, Chambre des domestiques à côté de la cuisine, Chambre des servantes, Pièce de décharge, chambre au linge sâle, Corridor, Pièces diverses, Ecurie et remises, Cave, total du mobilier 25 313
Continuation du 25 mai. Immeubles propres à Mr Champy. Pendant son mariage M Champy a recueilli dans les successions de ses père et mère Mr Louis Champy en son vivant Chevalier de la Légion d’Honneur ancien membre de la chambre des députés décédé à Strasbourg le 18 Janvier 1731 et Dme Eleonore Chouard son épouse décédée à Rothau le 30 juin 1845
Succession de Mr Louis Champy 1° une forêt commune de Neuviller et Belmont (…), 2° Une forêt dite Howre de Milan dans la commune de Belmont, 3° Les fermes dites le Grand Sommerhoff et le petit Sommerhoff dans la commune de Neuviller (…) 4° La scierie située à la Haute-Goutte commune de Neuvillers (…) 5° La scierie de l’Etang commune de Neuvillers (…)
Succession mobiliere de Mad. Champy la mère. Les immeubles que M Champy recueillit dans cette heredité lui demeurant pour conformément à la loi (…) Inventaire de la succession de Mad. Champy la mère a été dressé par Me Lacombe en date au commencement du 6 Août 1845 – L’actif mobilier de Mad. Champy a été 1 420 749, le passif 596 228 francs, reste 824 520 francs
Récapitulation, actif de la communauté, mobilier 25 313, créances 22 334, créances douteuses 4600, part aux valeurs actives mobilieres dans la succession de Mad. Champy sa mère 46 471, total 298 928 francs – Passif 213 510, reste 85 410 francs

Marie Julie Esther de Latour de Foissac vend la maison au docteur en médecine Joseph Auguste Bach et à sa femme Françoise Waldejo

1858 (16.1.), Me Keller
Marie Julie Esther de Latour de Foissac, propriétaire au château d’Acqueville près Poissy
à Joseph Auguste Bach, docteur en médecine, et Marie Louise Joséphine Françoise Waldejo son épouse à Strasbourg
un hôtel et dépendances, sis à Strasbourg rue des Juifs N° 14 ancien et nouveau n° 27, moyennant 129 000 francs – Origine, Liquidation et partage reçu Lacomble le 5 août 1847
acp 466 (3 Q 30 181) f° 39-v du 22.1.

Natif de Soultz (Haut-Rhin), Marie Joseph Auguste Bach épouse en 1849 Marie Louise Joséphine Françoise Waldejo, fille du maître de poste de Saint-Ludan
Mariage, Hipsheim (n° 1) Le 5 février 1849, Acte de mariage de Marie Joseph Auguste Bach, docteur en médecine âgé de 40 ans, né à Soultz, Haut-Rhin, le 11 février 1809, domicilié à Strasbourg, Bas-Rhin, fils légitime de Joseph Godefroi Bach, homme de loi domicilié à Soultz Haut-Rhin, âgé de 78 ans, ci présent et consentant, et de Marie Justine Mueg, sans profession domiciliée à Soultz Haut-Rhin, âgée de 64 ans, ci présente et consentante, et
de Marie Louise Joséphine Françoise Waldejo, sans profession, domiciliée à St Ludan, âgé de 24 ans, née à St Ludan le 22 avril 1824, fille légitime de Jean Philippe Waldejo, maître de poste domicilié à St Ludan, âgé de 56 ans, ci présent et consentant, et de feue Marie Barbe Germain, domiciliée à St Ludan de son vivant, y décédée le 27 juillet 1845

1860 Auguste Bach1860 Fanny Bach
Portraits d’Auguste Bach et de Fanny Waldejo
(avec mes remerciements à Mme Odile Bach)


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.