Grande Boucherie (place de la) : Gegen der Großen Metzig über


Les actes situent les maisons « face à la boucherie » puis au cours du XVII° siècle « face à la grande boucherie » (gegen der Metzig über, gegen der großen Metzig hienüber). La Grande Boucherie a été construite en 1587 à la place d’une partie du marché au bois qui s’étendait de l’actuelle place du Marché-aux-Poissons jusqu’au pont de l’Abattoir (pont du Corbeau), pour remplacer l’ancienne boucherie au bas du Vieux-Marché-aux-Poissons devant le pont de l’abattoir. Les maisons sont parfois répertoriées avec celles du Marché aux cochons de lait (Ferckelmarckt) à la fin du XVIII° siècle et pendant une partie du XIX° siècle.


Canton VI du plan Blondel (1765),
exemplaire qui représente en rose les ajouts et en jaune les suppressions, AMS 1 PL 675)


Plan de Conrad Morant (1548) – Le pont de l’abattoir se trouve au milieu de l’image. Au-devant la Boucherie, sur la droite l’auberge à la Couchette (zum Spanbett) puis la Halle (Kauffhaus).
Sur la gauche, le marché au bois.
La rue à la verticale du pont est la rue du Maroquin, celle plus à droite la rue du Vieil-Hôpital puis le Vieux-Marché-aux-Poissons

Extraits de Das alte Strassburg (Adolphe Seyboth, 1890)

Le marché au bois s’étendait le long de la Bruche (Ill) entre l’actuelle rue de Rohan et le pont du Corbeau. La cage des châtiments (bascule, Schupfe) se trouvait au débouché du fossé dit Ulmergraben.
Les premiers étaux de bouchers se trouvaient au bas du Vieux-Marché-aux-Poissons devant le pont de l’abattoir. Ils sont appelés Grande boucherie quand une Petite bouchere fut établie au début du XV° siècle rue des Drapiers. Ces anciennes boucheries furent remplacées en 1587 par une nouvelle boucherie, appelée ensuite Grande boucherie (actuel musée historique).

Holtzmerket, Forum lignorum (1240, 1580, mit dem Ferckelmarckt und den neuen Fischmarckt)
Hinder der Metzige, gegen dem Holtzmarckt zu (1587)
Holtzmerket, Forum lignorum (1240, 1580, marché au bois, qui s’étendait aussi place du Marché aux cochons de lait et place du Marché-aux-Poissons
Derrière la boucherie, vers le marché au bois (1587)
Die Schupfe (1200). Locus qui vulgariter appellatur die Schupfe (1312). Palus dictus die Schupfe (1326, 1316, 1320, 1328, 1334)
« Man soll auch eine Schupfe han, alse man sie von alter hat gehept hat » (Heimlich buch).
« Wer ouch unrechte misset den Win, den sol man schupfen, und der Wirt, des der Win ist, der git ein Pfund ». Der Verkäufer, der im Messen des Weins betrügt, « de scupha cadet in merda » (Stadtrecht von 1200). Das Schupfen war auch zu Metz (und anderen Städten) üblich gewesen, dort hieß man den Apparat la Cheuppe, la Xeuppe.
Man richtete einen Galgen auf, an dem ein Seil in einer Rolle herabging. An solches wurde unten ein Keffig, bassin (lacus) genannt, angebunden. Wan nun der Mißethäter in selbiges eingesperrt war, so liess man ihn in dem Keffig auf und nieder und tauchte ihn in den Koth. Die Schinderknechte wältzen ihn mit allem Fleiß in demselben herum, und das so lange, bis die Abgeordneten von der Obrigkeit für gut befanden, der Strafe ein Ende zu machen.
Die Schlupfe befand sich unten an dem Schindhaus, dessen Abfälle alle in das Wasser geworfen wurden, und am Einmünden des Ulmergrabens, der den Inhalt der sogenannten Sprochhüser eines ganzen Stattheiles dazu brachte.
Ein Allmendgesslin bei dem Schandkorb an der Schindbruck kommt behufs des Neubaus der Metzig weg (1587).
(Adolphe Seyboth, p. 157-158)
La bascule (Schupfe, 1200). Endroit appelé la Bascule (1312). Poteau dit la Bascule (1326, 1316, 1320, 1328, 1334)
« Il faut aussi avoir une bascule comme il était d’usage dans les anciens temps » (Livre secret)
« Ceux qui trichent en mesurant le vin doivent être mis à la Bascule et l’aubergiste à qui appartient le vin doit une livre ». Le vendeur qui fraude en mesurant le vin « tombe de la bascule dans la merde » (Règlement de la ville, 1200). La bascule (Schupfe) existait aussi à Metz (et dans d’autres villes) où l’appareil s’appelait la Cheuppe, la Xeuppe.
On élevait une potence, une corde y était suspendue dans une poulie. On attachait la corde à une cage (Keffig, bassin, lacus). Une fois que le malfaiteur était enfermé dans la cage, on le montait et on le descendait en le plongeant dans les excréments. Les équarrisseurs l’y roulaient avec soin jusqu’à ce que le représentant de l’autorité estime que le moment était venu de faire cesser le châtiment.
La bascule se trouvait en bas de l’abattoir dont les déchets étaient tous jetés à l’eau et au débouché du fossé dit Ulmergraben qui recueillait le contenu des lieux d’aisances de tout un quartier de la ville.
Une ruelle donnant sur le pont de l’abattoir, proche de la cage d’infamie, est supprimée pour construire la nouvelle boucherie (1587)
(Adolphe Seyboth, p. 157-158)
Locus dictus Pferrich (1287, 1430, eingepferchter Raum für das zum Schlachten bestimmte Vieh), dabei Schinthus (Schlachthaus) der Metziger bi der Schintbrucken.
Das nuwe Schindhus (nach einem Neubau, 1466, 1563)
« Gegen der Herberg zum Spanbett genannt, hinüber, stand ein Scherhaus am Eck, darnach ein Gremperhaus in der Mitten, und darnach wieder ein Eckhaus an dem Schlaghaus hinten » (Sebald Bühelers handschiftliche Chronik)
Brotbanck vor dem Scherhuß (1427), Beckenhus zu dem Pferrich (1430)
Neue Metzig (1587), Grosse Metzig
« Oben auf der neuen Metzig Tuch, Zwilch, Docht für Liechter feil, welches zuvor alles auf dem Fronhof feil gewesen » (Sebald Büheler)
(Adolphe Seyboth, p. 140)
Lieu-dit l’enclos (Pferrich, 1287, 1430, espace clôturé destiné au bétail à abattre), à côté de l’abattoir (Schinthus) proche du pont de l’abattoir (Schintbrucke).
Nouvel abattoir (après reconstruction, 1466, 1563)
« En face de l’auberge dite à la Couchette (zum Spanbett), le coin était occupé par un bâtiment de tonte suivi d’une maison de revendeur puis d’une autre maison d’angle derrière l’abattoir » (chronique manuscrite de Sebald Büheler)
Etal de boulanger devant la maison de tonte (1427), maison de boulanger à côté de l’enclos (1430)
Nouvelle boucherie (1587) Grande boucherie
« On vend à l’étage de la nouvelle boucherie le drap, du coutil et des mèches de chandelles comme on le vendait autrefois sur la place de l’évêché » (Sebald Büheler)
(Adolphe Seyboth, p. 140)
Statio carnificium, die Metzig (1120). Fleischstände der Metziger, banci, scampna carnificium mit zweÿ Slücken (Durchgänge, 1326, 1346), wovon eine gegen das Haus zur feisten Hennen führte (1383, v. Standgasse). Acht bäncke zwischen den zweien Slücken (1346). Nuwe Benke do man das Pfinigfleisch uf howet (1343). Bockfleisch- und Pfinigfleischbanck (1466).
Die alt Metzig (1370). Macellum antiquum (1388, 1476). Macellum majus, die gross Metzig (1419, die neue oder kleine Metzig, in der Tucherstubgasse)
Alte Metzig zum theil abgebrochen (die Metzigbänke waren unter Dach und mit einem Keller versehen, 1578) auf der Seite gegen Osten, die Seite gegen der Mörin blieb stehen bis 1588. Seit 1589 diente die geräumte Stelle als Gartnersmarkt. In gehöriger Entfernung von einander stehende Quadersteine mit Ordnungsziffern bezeichneten die Verkaufsplätze jedes Gartners, 1612.
(Adolphe Seyboth, p. 136)
Statio carnificium, la Boucherie (1120). Étaux de boucher (scampna carnificium) à deux allées (1326, 1346) dont l’une menait à la maison à la Poule grasse (1383, rue de l’Etal). Huit étaux entre les deux allées (1346). Nouveaux étaux où on débite la viande de porc (1343). Etaux de viande de bouc et de porc (1466)
Ancienne boucherie (1370, 1388, 1476), grande boucherie (1419, la petite ou nouvelle boucherie se trouvait rue des Drapiers)
Ancienne boucherie en partie démolie (vers l’orient, les étaux étaient couverts d’un toit et pourvus d’une cave, 1578), le côté vers la Mauresse subsista jusqu’en 1588. L’endroit a ensuite servi de marché aux jardiniers à partir de 1589. Chaque jardinier avait son emplacement délimité par des pierres marquées, placées à distance les unes des autres, 1612.
(Adolphe Seyboth, p. 136)

Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.