5, rue des Ecrivains


Rue des Ecrivains n° 5 – VI 402 (Blondel), O 512 puis section 21 parcelle 49 (cadastre)

Avant 1807, voir la maison rue de la Râpe (actuel n° 10)

Ecrivains 5 (avril 2015)
Façade rue des Ecrivains et terrain à l’avant de la maison (avril 2015)

Lors du partage de la propriété sise rue de la Râpe, la maison arrière vers la rue des Veaux et les deux bâtiments qui donnent dans la cour marquée E sur le plan dressé lors des relevés du plan-relief en 1830 sont détachés de la maison pour former une propriété distincte. Dominique Kaczorowsky rachète en 1813 la rente annuelle de huit francs assise sur le terrain à l’avant de la maison, établie au début du XVII° siècle. Les directeurs fonciers avaient refusé en 1781 au propriétaire l’autorisation de reconstruire sa maison sur ce terrain. Le maçon Joseph Kaltner y établit ensuite son atelier, cité dans la demande de rachat. Dominique Kaczorowsky passe en 1817 une convention avec son voisin dont la buanderie s’ouvre sur le terrain racheté.

201 Elévations g-p
Elévations pour le plan-relief de 1830, îlot 201

L’Atlas des alignements clos en 1829 signale une maison à rez-de-chaussée et deux étages en maçonnerie. Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830 (1), la façade sur rue se trouve entre les repères (h) et (i). Le bâtiment (g-h) forme le côté sud du terrain à l’avant de la maison, la façade (i-k) le côté nord. La porte d’entrée se trouve à droite de la façade. Le rez-de-chaussée comprend cinq fenêtres, chacun des deux étages six fenêtres régulièrement disposées. La toiture comprend trois niveaux de lucarnes. L’état actuel permet de conclure que le dessin comprend une fenêtre en trop à chacun des niveaux.
Les trois bâtiments qui forment la maison donnent dans la cour E : le bâtiment (3-4) dont la façade principale donne rue des Ecrivains, le bâtiment latéral sud (4-1) et le bâtiment latéral nord (2-3). La porte (1-2) s’ouvre vers l’impasse Stoltz.
La cour F occupe le milieu du bâtiment latéral nord. L’escalier de la face orientale (3-4) permet d’accéder à la porte qui s’ouvre dans la face nord (2-3). La face sud (1-4) est la seule à ne pas comporter de porte. L’arrière du bâtiment s’ouvre dans la cour E entre (2) et (3).

201 Cours E-F201 Plan (VI 402)
Cours E et F – Plan, la parcelle VI 202 est en rose plus clair que les bâtiments voisins (le plan est inexact, la cour F jouxte en réalité le bâtiment voisin de droite)

Le Séminaire diocésain agrandit en 1862 les bâtiments qui sont ensuite imposés pour des fenêtres au troisième étage. En comparant les élévations de 1830 et l’état actuel, on constate que les deux bâtiments latéraux à pans de bois ont été surélevés : celui au nord d’un étage, celui au sud de deux. La parcelle est agrandie en 1871 d’un petit terrain qui donne dans l’impasse.
On aménage un logement au troisième étage en 1948. Le toiture est surélevée en 1955 pour agrandir les pièces situées dans les combles. De nouveaux travaux ont lieu en 1959 dans des logements humides. Les bâtiments font l’objet d’une réhabilitation générale en 1992.

Ecrivains 5, cour (avril 2015)Ecrivains 5, cour, faces nord et est (avril 2015)Ecrivains 5, cour, face sud (avril 2015)
Cour arrière (E) qui s’ouvre sur l’impasse Stoltz
Face nord à gauche, face est à droite
Face sud à droite, face est à gauche (avril 2015)

Sommaire
CadastrePolice du BâtimentRelevé d’actes

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1807 à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date donnée par les registres du cadastre.

1807 h Jean Michel Kaltner, architecte-maçon, et (1806) Anne Marie Gertrude Boudhors
1810 v Dominique Kaczorowsky, vicaire de la cathédrale
1830 h Séminaire diocésain et usufruit viager à Marie Barbe Bernard et à Marie Anne Claussmann
1913 v Jean Baptiste Bilger et Philomène Martz
1924* h Marie Anne Bilger et Eugénie Marie Bilger

(1843, Tableau indicatif du cadastre) O 512, Klausmann, Marie Anne, rue des Ecrivains 31 – maison, sol – 3,2 ares (puis) le séminaire de Strasbourg propriétaire du cens

Locations

Baux avant 1807
1792, Michel Kratz, doreur, et Anne Marie Wurm puis (1799) Anne Marie Sultzer
1838, Auguste Joseph Pluchard, rentier, et Marie Alexandrine Hélie
1847, Jean Claude Gérard, rentier

Localisation sur le plan Blondel (1765)

Atlas des alignements (cote 1197 W 37)

Atlas des alignements, 3° arrondissement ou Canton sud – Rue de la Rappe (en partie)
nouveau N° / ancien N° : 4 / 31

Kassagarowksy
Rez de chaussée et 2 étages bons en maçonnerie
(Légende)

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 25 f° 191 case 1

Klausmann Marie Anne rue des veaux N° 31

O 512, maison, sol, rue des veaux N° 31
Contenance : 3,20
Revenu total : 145,66 (144 et 1,66)
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 52 / 42
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre napoléonien, registre 26 f° 61 case 2

Klaussmann, Marie Anne
1861, Le grand Séminaire Catholique de Strasbourg pour rue des Ecrivains 3

O 512, maison, sol, Rue des écrivains 3
Contenance : 3,20
Revenu total : 145,66 (144 et 1,66)
Folio de provenance : (190)
Folio de destination : 61, aug.on de C.on de 1862 – Gb
Année d’entrée :
Année de sortie : 1865
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 52 / 42
fenêtres du 3° et au-dessus :

Année 1865. Augmentations – Le grand Séminaire f° 61, O 512, Maison, revenu 190, Aug.on de C.on, achevée en 1862, imposable en 1865, imposée en 1865
Diminutions – Le grand Séminaire f° 61, O 512, Maison, revenu 144, Aug.on de C.on, supp. en 1865

O 512, maison, Rue des écrivains 3
Contenance : 3,20
Revenu total : 191,66 (190 et 1,66)
Folio de provenance : 61, aug.on de C.on de 1862
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 1865
Année de sortie :
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 52 / 42
fenêtres du 3° et au-dessus : 8 / 6

O 1185, sol, Impasse de Stoltz
Contenance : 0,19
Revenu total : 0,10 (191,76)
Folio de provenance : augm.
Folio de destination : Gb
Année d’entrée : 1871
Année de sortie :

Cadastre allemand, registre 30 p. 267 case 6

Parcelle, section 21, n° 49 – autrefois O 510.p, 512, 1185
Canton : Schreiberstubgasse N° 5
Désignation : Hf, 3 Whs – sol, 3 maisons
Contenance : 4,04
Revenu : 1550 – 2400
Remarques :

(Propriétaire), compte 42
Strassburg, das Priesterseminar
1913 Bilger Johann Baptist u. Ehefr. Philomene geb. Martz
1924 Bilger Marianne et Bilger Eugenie Marie
(834)

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)

Schreiberstubgasse (Seite 154)

(Haus Nr.) 5
Beÿl, Wwe. 0
Götz, Wäscherin. 0
Ernst, Tagnerin. 0
Heim, Wwe. 0
Beller, Tagnerin. 1
Bilger, Sakristan. 2
Schilli, Köchin. H 1
Schmitt, Konditor. H 1
Leuten, Bureaudiener. H 3
Monnard, Maler, H 3
Reihle, Malermeister. H 3
Thomann, Maler. H 3

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 925 W 18)

Rue des Ecrivains 5 (1905-1995)

La Commission contre les logements insalubres (1900-1913) n’a pas de griefs particuliers à formuler. Le Service d’architecture de la ville établit les plans pour aménager un logement au troisième étage en 1948. Le toiture est surélevée en 1955 pour agrandir les pièces situées dans les combles. De nouveaux travaux ont lieu en 1959 dans des logements humides. Les bâtiments font l’objet d’une réhabilitation générale en 1992.

Sommaire
  • 1905 – La Police du Bâtiment demande au Séminaire diocésain de ravaler les façades rue des Ecrivains et impasse Stoltz
  • Commission contre les logements insalubres – 1906, liste en quatre points de travaux à faire. Propriétaire, Séminaire diocésain. Gérant, Bilger, domicilié sur place
    1908, 1912, rien à signaler
    Commission des logements militaires – 1915, elle demande au propriétaire d’enlever l’herbe qui pousse entre les pavés de la cour
    1915 – Suite à une plainte déposée par le médecin Feeser, le Service d’architecture demande au propriétaire d’installer une gouttière à la maison arrière – Travaux terminés, novembre 1915
    Sans date, vers 1918 – La Police du Bâtiment se rend dans le logement de l’agent de police Stemmer qui y élèverait des chèvres et des cochons. Les animaux ne s’y trouvent plus
  • 1948 – La Division I (Logement) transmet à la Division V un dossier dans lequel les institutrices Anne Marie Madeleine et Eugénie Marie Bilger demandent l’autorisation d’aménager un logement au troisième étage. Le plan est dressé en juillet 1947 par le Service municipal d’architecte – Autorisation après accord du Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme – Les travaux sont en cours (avril 1948), terminés (mai) – Certificat de conformité, août 1948
  • 1948 – Rapport d’incendie dans une cuisine – Observation de la Police du Bâtiment. Le mur en pan de bois contre lequel la cuisinière était apposée a été revêtu d’un enduit en plâtre.
  • 1955 – Le chirurgien-dentiste Marcel Bilger (domicilié 1, rue des Récollets) dépose une demande de transformer la maison (rez-de-chaussée, premier et deuxième étages, mansardes). L’architecte Charles Wolff (1, quai au Sable) établit les plans. L’entrepreneur est A. Simon (5, rue de Rosheim)
    Suivi des travaux. Décembre 1955, la toiture a été surélevée pour pouvoir agrandir les pièces situées dans les combles, les plâtriers travaillent. Février 1956, les travaux sont presque terminés. Les pièces n’ont pas la hauteur réglementaire (2,50 mètres) mais la Police du Bâtiment ne fait pas d’objection étant donné qu’il s’agit d’une ancienne maison
  • 1959 – La Police du Bâtiment se rend sur place à la demande du propriétaire Marcel Bilger et constate que des travaux sont indispensables dans certains logements pour remédier à l’humidité
    Le propriétaire confie le projet à l’architecte René Muller (72. allée de la la Robertsau) – Plan – Autorisation (Arrêté portant permis de construire) – Le gros œuvre est achevé, mai 1959
  • 1969 – Le maire demande à la société de gérance Steiner et Martin (16, rue Baldung-Grien) de faire ravaler la façade du 5, rue des Ecrivains – Devis de Roger Tomat et fils (78, route de Colmar au Neudorf), de Marcel Jund (Est-Cheminée à Kurtzenhouse), de Fernand Motz (crépissage, 11, rue de Lucerne), de Kornwachs (peinture, 10, rue de l’Arc-en-Ciel)
    Le ravalement est en cours (début septembre 1970), terminé (fin septembre)
  • 1990 – Le notaire Bernard Conrad (place Saint-Martin à Metz) demande des renseignements d’urbanisme. Propriétaire, SCI des Ecrivains, 19, rue du Général de Gaulle à Plappeville (Moselle) – Extrait du plan cadastral
    1990 – Le géomètre Pierre Bardel (70, boulevard de Reuilly à Paris XII) demande des renseignements d’urbanisme.
    1991 – Le géomètre Pierre Bardel (4, rue Montgallet à Paris XII) demande des renseignements d’urbanisme.
  • 1992 – L’entreprise Xavier Schreiber (5, route d’Obernai à Ottrott) est autorisée à occuper la voie publique devant le 5, rue des Ecrivains
    1991 – L’Association foncière urbaine libre (A.F.U.L.) du Paon, représentée par J. Gall (7, quai des Pêcheurs) demande l’autorisation de réhabiliter le bâtiment – Extrait du plan cadastral – L’architecte Gérard Ecklé (Arcal Architecture, 23, place Henry-Dunant) transmet un dossier : description des travaux – Observations du service des incendies
    Arrêté portant prescription relatif à une déclaration de travaux, novembre 1991
    La charpente et la couverture ont été déposées (août 1992), les nouvelles sont posées (décembre), les travaux sont terminés, mai 1995 (date de certificat)

Relevé d’actes

Locataire depuis 1792, Anne Marie Wurm femme du doreur Michel Kratz meurt dans la maison arrière en 1799 après avoir institué son mari légataire universel. La maison porte le n° 31 de la rue des Veaux

1799 (24 ventose 7), Strasbourg 12 (2), Me Wengler n° 375 – Enregistrement de Strasbourg, acp 66 f° 79-v du 28 vent. 7
Inventarium über weÿl. der burgerin Anna Maria geb. Wurm des burgers Michael Kratz, Mahlers und Verguldters Ehefraun Verlassenschafft, Auf ansuchen Michael Kuntz nicht nur als Wittwers sondern auch als einzigen Erbens seiner ehefraun am 29. pluvios jüngst verstorbenen Ehefrau, vermög ihres unterm 1. prairial und den nämlichen tag bei Not. Laquiante hinterlegten Testaments
in einer an der Kalbsgaß über nächst dem Saltz-Magasin gelegen dem burger Gourmand eigenthümlich zuständig mit N° 31 bezeichnet und diesorts zum teil lehnungsweiße bewohnenden hinterbehausung
activ mass 3093 fr (davon silber und gold 12 fr, activ schulden 1358 fr), passiv schulden 475 fr, Nach deren hinwegrechnung 2618 fr

Michel Kratz se remarie avec Anne Marie Sultzer, fille de serrurier
1799 (22 fruct. 7), Strasbourg 12 (2), Me Wengler n° 405 – Enregistrement de Strasbourg, acp 69 f° 149 du 24 fruct. 7
(Eheberedung) burger Michael Kratz Wittwer Mahler Vergolder
Jungfrau Anna Maria Sultzer weÿl. Johann Andreas Sultzer, Schloßers, und auch weÿl. Anna Maria geb. Pulvermüller erzeugte tochter, unter verbeÿstandung Frantz Antoni Matern humbourg Rechtsgelehrten ihres Oheims

Michel Kratz meurt en 1801 en délaissant deux enfants. L’inventaire est dressé dans la maison

1802 (19 ventose 10), Strasbourg 9 (anc. cote 13), Me Bossenius n° 154, 992 – Enregistrement de Strasbourg, acp 83 F° 177-v du 24 vt 10
Inventarium über weÿl. des burgers Michael Kratz Mahlers und Vergolders den 21 brumaire 10. Jahrs (verstorben) – Auf ansuchen Mariæ geb. Sultzer der Wittib, beiständlich des burgers Caspar Schweighäuser, Schreiners, und des burgers Karl Weise, Kupfferschmieds, subrogirten Vormund Michael und Peter Ludwig, davon ersterer 19 Monath und lezterer dermalen 5 Monath alt – vor H. Notario Wengler am 22. fructidor des 7.ten Jahrs aufgerichten Eheberedung
in einer nächst der Kalbsgaß zur Seite des vormaligen Salzmagasins gelegene mit N° 31 bezeichneten Wohnbehausung
der Erben Gut, hausrath silber und gold, Capital und activ schulden, summa 13 747 fr
Teilbare mass, hausrath 7504 fr, abzuziehen 5222 fr, Nach deren abzug 2382 fr

Lors du partage de la succession de Joseph Kaltner en 1807, la maison arrière revient à son fils Jean Michel Kaltner, maçon (architecte) qui a épousé l’année précédente Anne Marie Gertrude Boudhors, fille de menuisier

1806 (1.12.), Strasbourg 12 (12), Me Wengler n° 2228 – Enregistrement de Strasbourg, acp 101 f° 83-v du 2.12.
Contrat de mariage – Jean Michel Kaltner, architecte demeurant rue des veaux, fils majeur de feu André Joseph Kaltner, achitecte, et défunte Marie Hélène Mayer
Anne Marie Gertrude Boud’hors, fille majeure de feu Pierre Philippe Boud’hors, Menuisier, et d’Anne Marie Fahrner
apports de la future épouse 2146 fr

Jean Michel Kaltner et Marie Gertrude Boudhors vendent la maison à Dominique Kaczorowsky, vicaire de la cathédrale

1810 (23.6.), Strasbourg 11 (8), Me Thurmann n° 787 – Enregistrement de Strasbourg, acp 115 f° 10 du 26.6.
Jean Michel Kaltner architecte et Marie Gertrude née Boudhors
à Dominique Kazorowsky vicaire de la cathédrale
la maison sise en cette ville en face de la rue des Veaux à côté de l’ancien magasin à sel n° 31 consistant en un bâtiment de devant sans rez de chaussée a un étage, deux bâtiments dans la cour à rez de chaussée et deux étages, caves, greniers, cour, buchers, buanderies, puits, appartenances et dépendances, droit, aisances, d’un côté le Sr Vanné, d’autre l’ancien magasin à sel, devant la rue, derrière la rue dite Roßbadergasse – échu au vendeur de la succession de son père André Joseph Kaltner, architecte de cette ville, lui a été alloué en toute propriété par le partage entre Anne Madeleine Antoni la veuve, maratre du vendeur, et ce dernier par acte reçu Me Wengler le 30 novembre 1807 au contenu duquel partage il s’en rapporte pour l’établissement de ses droits sur la maison vendue au profit de la veuve Kaltner sa maratre, consistant ledit droit personnel seulement qu’a cette dernière de prendre l’eau au puits situé sur le fond vendu si mieux elle n’aime clore la communication à frais communs et d’établir a ses frais des tuyaux ou conduite qu’elle posera dans la souce des vendeurs pour amener de l’eau sur sa propriété et y poser une pompe – acquis par Kaltner père de Joseph Antoine Gourmand par acte Me Ubersaal le 19 brumaire 11, transcrit, auquel elle étoit avenu par voie de succession de son père Joseph Gourmand, entrepreneur, qui l’avait acquise en 1734 le 16 mars, chargé d’une rente foncière annuelle de 8 fr pour le terrain qui se trouve devant et qui fait partie de la propriété vendue et prend son alignement du coin du magasin a sel jusqu’à la maison de la lanterne laquelle fait une saillie d’environ un mètre – moyennant 16 000 fr

Répertoire de Kammerer, n° 2559
Dominique Jean Philippe Kaczorowski, né à Mirecourt le 1 mai 1753, de Dominique Kaczorowski, capitaine, et d’Anne Marie Dorion. Etudiant en théologie (novembre 1770), incorporé au diocèse de Strasbourg (décembre 1772). Vicaire à Saint-Etienne de Strasbourg (novembre 1777-septembre 181), chapelain du Grand Chœur (1782), chanoine à Hoxem, doicèse de Liège. Confesseur des moniales de Notre-Dame. Emigré, déporté sur les pontons de l’île d’Aix. A Bantzenheim au retour d’exil, administrateur à Ba,tzenheim (1795), à Lindau (195), vicaire à Weiler en Allgäu (1797), à Alberschwand (1798). Retour en Fance (mai 1801), adh. (1802). Dessert Chalampé (octobre-décembre 1803), Littenheim (1804-1807), vicaire à la Cathédrale (1807), chanoine honoraire (août 1820)

Dominique Jean Philippe Kaczorowski est autorisé à racheter la rente annuelle de huit francs assise sur le terrain à l’avant de la maison, établie au début du XVII° siècle. A l’époque de la demande, le terrain est occupé par un atelier de tailleur de pierres. Le pétitionnaire devra s’accorder avec le propriétaire de la maison à l’angle de la rue des Veaux (maison Willame) au sujet de la porte de sa buanderie qui s’ouvre sur le terrain racheté

1813 (13.9.), cote 283 MW 191 n° 61, 63
(n° 61) Lettre à M. le Maire. Dominique Jean Philippe Kaczorowski, propriétaire ci devant Chapelain du grand Chœur de la Cathedrale ensuite Curé et Chanoine présentement premier Vicaire de la paroisse de la Cathedrale, a l’honneur de présenter cette petition pour lui être accordée la faveur de rédimer la rente annuelle de 8 fcs qu’il a a payer a la ville d’une petite place communale située a l’entrée de sa maison à la Rappe N° 31 a côté du magasin a sel vis à vis de la rue des veaux, d’ou elle part et remplit le vuide jusqu’à l’allignement de la rue, Il espere obtenir autant plus-tôt l’effet de sa demande que par le deblayement de cette petite place lui comme propriétaire et tous les voisins seront délivrés de l’attelier de tailleur de pierres très incommode et au milieu de la ville très-malpropre et plus encore nuisible même à la maison, Strasbourg le 17. mars 1813
Considerant que la maison susdite n’a point d’avance # (# et que ledit communal en avant de la maison sous le rapport de la surté publique et la propreté devrait être clos) suis d’avis que l’on peut accorder la permission demandée en lui observant que ledit terrein suivant le prolongement de la façade du magasin a sel soit par un mur a hauteur de cloture ou par un mur d’appuit surmonté d’une clair voie, en payant a la ville la somme de 840 fr pour les 98,83 m quarrés superficie du communal a raison de 8,50 fr le metre quarré, Strasbourg le 11 septembre 1813 [signé] L’architecte de la ville Villot – ratification du maire 13. 7.bre 1813, du préfet 16 septembre 1813
(n° 63), Procès verbal du 21 juin 1813. Georges Michel Gruber maître Maçon expert nommé par arreté de M le maire (…) un Terrain communal devant la rue de la rappe N° 31 dont ledit Sr Kaczorovsky est propriétaire et qui par une petition demande en faire acquision par forme d’alignement et de la faire clore a claire voie
Nous nous sommes transporté dans ladite rue de la rappe pour voir et examiner le terrain dont s’agit qui forme une petite place entre le magasin a sel la maison du Sr Kaczorovsky et celle du Sr Vanné fabriquant de papier peint et contient une superficie de 98 m 83 cm carrés, Le magasin a sel ainsi que la maison du Sr Vanné forment façade sur cette place ainsi les croisées dont elles sont percées ne pourront jamais être privées de leur lumiere, la place conservera également la servitude de recevoir les eaux qui tombent de la toiture des deux maisons voisines d’après la construction actuelle de leurs combles
Il se trouve en outre dans la facade de la maison du Sr Vanné au fond de la petite place a côté de la principale entrée de la maison du Sr Kaczorovsky une porte qui donne l’entrée dans la büanderie du Sr Vanné Et le Sr Kaczorovsky en faisant l’acquisition de toute la place aura un arrangement amical a faire avec le Sr Vanné sur le sujet de l’écoulement des eaux de l’intérieur de la maison du Sr Vanné qui se versent sur cette place ne pourra de même jamais être intercepté, à raison 8,50 fr, 840,05 francs

Dominique Jean Philippe Kaczorowski meurt en 1830 à Niederbronn après avoir légué ses biens au Séminaire diocésain et assuré l’usufruit viager de la maison à Marie Barbe Bernard et à Marie Anne Claussmann

1830 (25. 7.bre), Strasbourg 15 (48), Me Lacombe n° 9031
Inventaire de la succession de Dominique Jean Philippe de Kaczorowski, vivant chanoine de la Cathédrale de Strasbourg et vicaire de la paroisse, décédé le 31 août dernier – à la requête de Jean Hanser, trésorier du Séminaire diocésain de Strasbourg sous l’autorisation de Thiébaut Lienhard, chanoine honoraire de St Denys, Grand vicaire du diocèse de Strasbourg, 2. Marie Barbe Bernard, institutrice, 3. Marie Anne Claussmann, le Sr Lienhard en qualité de supérieur dudit établissement, légataire universel de la nue propriété de tous biens par testament olographe du 14 juillet 1822 deposé au rang des minutes de Me Lacombe le 4 septembre 1830, les Dlles Bernard et Claussmann légataires en usufruit, en la demeure qu’occupait le défunt dans la maison qui lui appartenait vis à vis la rue des Veaux n° 31
Déclaration que M. de Kaczorowski est décédé à Niederbronn qu’il y a été dressé un Inventaire des effets
Titres et papiers, 6. contrat d’acquisition de la maison située en cette ville rue face de la rue des Veaux entre le magasin à sel et le Sr Wannée le 23 juin 1810
Acte de rachat de la ville de Strasbourg d’un terrain communal situé sur le devant de cette maison le 18 septembre 1816
Convention entre la De Vannée de cette ville relativement à une cloture et à un passage sur le terrain communal dont il vient d’être question du 15 avril 1817
Convention sans date entre la veuve Kaltner femme Marx et son fils relative à la jouissance d’un puits
(Continuation) Loyers Mde Deschamps, M Bertha, Thomas Hansmann Immeuble revenu de 16 000 fr
mobilier 1148 fr, passif 722 fr total de l’actif 28 495 fr

Inventaire après décès d’un locataire, Auguste Joseph Pluchard

1838 (20.10.), Strasbourg 1 (81), Me Rencker n° 13 779 – Enregistrement de Strasbourg, acp 263 f° 25-v du 26.10.
Inventaire en la maison rue de la Rape n° 31 où est décédé Auguste Joseph Pluchard, rentier, le 21 septembre dernier – à la requête d’Alexandine Marie Anne Pluchard, épouse de Pierre Louis Christophe Doré, ingénieur des Ponts et Chaussées, 2. Félix Pépin, majeur, mandataire de 1. André Eugène Pluchard, ouvrier teinturier à Rheims demeurant rue de Thillois n° 24 chez M. Colson, 2. Marie Alexandrine Hélie veuve de Joseph Auguste Pluchard dont elle est séparée de corps et biens par arrêt de la Cour Royale de Paris le 13 août 1814, examen reçu Me Lefebure de St Maur à Paris le 10 frimaire 12, demeurant à Paris rue Notre Dame de Nazareth n° 38
(en la maison rue de la Rape n° 31)

Inventaire après décès d’un locataire, Jean Claude Gérard

1847 (1.3.), Strasbourg 15 (81), Me Lacombe n° 5600
Inventaire après le décès de Jean Claude Gérard en son vivant rentier à Strasbourg
L’an 1847 le lundi premier mars à neuf heures du matin, à la requête A. du Sr Joseph Claudon, cultivateur demeurant et domicilié à Petitmont, département de la Meurthe, agissant au nom et en qualité da mandataire 1. de dame Marguerite Gérard son épouse, demeurant avec lui à Petitmont, 2. de Marie Gérard, veuve de Jean Baptiste Voignier, elle sans profession demeurant à Petitmont, 3° de Catherine Thirion, veuve sans profession de Jean Baptiste Boulanger, demeurant à Petitmont, 4° de Marguerite L’hôte épouse sans profession de Laurent Claude, demeurant à Petitmont (…)
B. du Sr Joseph Gérard, cultivateur demeurant à Brémenil (Meurthe), agissant pour lui personnellement, agissant encore au nom et comme mandataire général et spécial 1° de M Alfred Gérard, gendarme à cheval dans la première légion casernée à Paris rue des francs bourgeois N° 12, 2° de dame Victorine Virginie Gérard, épouse du Sr Théodore Darron, pharmacien demeurant ensemble à Paris Rue Rumfort N° 14 (…)
C. Du Sr Denis Gérard, charpentier demeurant à Petitmont (Meurthe),
D. Mr Nicolas Colin, manœuvre demeurant à Fenneviller (Meurthe), agissant au nom et en qualité de mandataire 1° du Sr Gérard Gérard, cordonnier demeurant à Badonviller, 2° de dame Marie Reine Gérard femme du Sr Joseph Laurent charpentier demeurant au dit Badonviller, 3° de dame Marie Anne Gérard son épouse demeurant avec lui audit Fenneviller (…), 4° de dame Catherine François, veuve du Sr François Gérard, en son vivant maréchal ferrant à St Dié où ladite dame demeure (…) ladite dame Gérard ayant agi en qualité de mère et tutrice légale de 1° Charles Gérard agé de 18 ans, 2° Joséphine Gérard agée de 11 ans et demi, 3° Clémentine Gérard agée de 8 ans, 4° de Pauline Gérard agée de six ans, tous quatre seuls enfants légitimes du dit Joseph Gérard domiciliés à St Dié chez Mad. leur mère,
E. de Marguerite Claudon veuve de Jean Pierre Claudin en son vivant tisserand demeurant à Nonvigny (Meurthe) où ladite dame demeure,
F. de Mr Jean François Claudon, garde municipal de la ville de Paris, seizième compagnie casernée aux Célestins, demeurant audit Paris, agissant 1° en son nom personnel, 2° au nom et en qualité de mandataire 1° de Marie Appoline Claudon épouse de Jean François Joseph Chollet menuisier demeurant à Paris, 2° de dame Barbe Henry veuve de François Claudon en son vivant charron à Barbas, elle demeurant à Lunéville, ci-devant, aujourd’hui à Paris, ladite dame ayant agi en qualité de mère et tutrice de Thérèse Célestine Claudon et de Honoré Claudon ses deux enfants mineurs issus de son mariage avec feu le Sieur François Claudon,
G. Jean Baptiste L’Hôte forgeron demeurant à Blamont,
H. Nicolas Humbert, journal et cabaretier demeurant à Remoncourt (Meurthe),
en présence de Me Charles Keller notaire à la résidence de Strasbourg, nommé pour représenter les absens habiles à se porter héritiers du Sr Gérard ci après dénommé et qualifié par ordonnance de Mr le président du tribunal civil de Strasbourg en date du 26 février dernier (…)
habiles à se dire et porter héritiers du Sr Jean Claude Gérard, en son vivant rentier à Strasbourg où il est décédé le 1 février 1847.
Cette succession se divise en six souches. 1° souche de Nicolas Gérard en son nom cultivateur à Petitmont où il est décédé lequel était frère germain du Sr Jean Claude Gérard, il est représenté A. par Catherine Thirion, veuve de Jean Baptiste Boulanger seule héritière de Catherine Gérard femme de Denis Thirion, laquelle était l’aimée des six enfants de Nicolas Gérard, Mad. Boulanger héritiere pour 1/6 dans cette souche soit pour 2/72 dans la succession de Jean Claude Gérard,
B. Alfred Gérard, gendarme à cheval à Paris et Mad. Darron sa sœur née Gérard par représentation de leur défunt père Nicolas Gérard lequel était lui-même l’un des six enfants de Nicolas Gérard (…)
C. Marie Gérard, veuve de Jean Baptiste Voignier par représentation de Nicolas Gérard dont elle est l’un des six enfants (…)
D. Joseph Gérard, cultivateur demeurant à Brémenil par représentation de de Nicolas Gérard dont elle est l’un des six enfants (…)
E. Marguerite Gérard épouse de Joseph Claudon par représentation de de Nicolas Gérard dont elle est l’un des six enfants (…)
F. Denis Gérard, charpentier demeurant à Petitmont par représentation de de Nicolas Gérard dont elle est l’un des six enfants (…)
2° souche de Laurent Gérard en son vivant maréchal ferrant lequel était frère germain du Sr Jean Claude Gérard, cette souche est représentée A. par Gérard Gérard, cordonnier à Badonviller, par représentation de son père Laurent Gérard dont il est l’un des cinq enfants (…)
B. Marie Reine Gérard femme de Joseph Laurent, par représentation de son père Laurent Gérard dont il est l’un des cinq enfants (…)
C. Marie Anne Gérard femme de Nicolas Colin, par représentation de son père Laurent Gérard dont il est l’un des cinq enfants (…)
D. Mr Nicolas Gérard, par représentation de son père Laurent Gérard dont il est l’un des cinq enfants (…)
E. les quatre enfant de Joseph Gérard en son vivant maréchal ferrant à St Dié par représentation de leur dit père lequel lui-même l’un des cinq enfants de Laurent Gérard (…)
3° souche de Marianne Gérard décédée femme de Joseph L’hôte en son vivant maréchal ferrant à Petitmont, laquelle était sœur germaine du défunt Jean Claude Gérard. Cette souche est représentée par A. Marguerite L’hôte femme de Laurent Claude, tisserand à Petitmont, laquelle est l’un des deux enfants de la dame l’hôte née Gérard (…)
B. les enfants (on ignore leur nombre et leur demeure) de feu Augustin L’hôte en son vivant Gendarme par représentation de ce dernier qui était l’un des deux enfants de la dame l’hôte née Gérard (…)
4° souche de Thérèse Gérard femme de François Claudon charron , laquelle était sœur germaine du défunt Jean Claude Gérard. Cette souche est représentée A. par Marguerite Claudon veuve de Jean Pierre Claudin en son vivant tisserand demeurant à Nonvigni, l’un des deux enfants de la dame Claudon née Gérard (…)
B. par les quatre enfants de François Claudon ensemble charron à Barba (Meurthe) qu’ils représentent, ledit François Claudon ayant été l’un des deux enfant de la dame Claudon née Gérard, lesdits enfants sont Jean François Claudon, garde municipal à Paris, Honoré Claudon, Pauline Claudon épouse de Jean François Joseph Chollet menuisier à Paris et Célestine Claudon sans profession demeurant à Paris (…)
5° souche de Catherine Gérard décédé femme de Nicolas L’hôte en son vivant maréchal ferrant à Petitmont laquelle était sœur germaine du défunt Jean Claude Gérard. Cette souche est représentée A. par Jean Baptiste L’Hôte forgeron demeurant à Blamont, lequel était l’un des deux enfants de la dame l’hôté née Catherine Gérard sa mère qu’il représente (…)
B. par Jean L’hôte écrivain demeurant à Metz par représentation de son père Nicolas L’hôté en son vivant maréchal ferrant à St Quirin lequel était l’un des deux enfants de la dame l’hôté née Catherine Gérard sa mère qu’il représente (…)
6° souche de Marguerite Gérard femme de de Joseph Humbert en son vivant garde forestier à Angaumont (Meurthe) laquelle était sœur germaine du défunt Jean Claude Gérard. Cette souche est représentée par A. Nicolas Humbert, journalier et cabaretier demeurant à Remoncourt, lequel était l’un des trois enfants de la Dame Humbert née Marguerite Gérard qu’il représente (…)
B. Clément Humbert dont le domicile n’est point connu, l’un des trois fils de la dame Humbert née Gérard (…)
C. Par les enfants (dont le nombre et la demeure est inconnu jusqu’à ce jour) d’Augustin Humbert en son vivant cordonnier à Angaumont (…)
dépendant de la succession de M Jean Claude Gérard pensionnaire de l’état décédé à Strasbourg le 1 février 1847 (…) dans le logement qu’occupait le défunt au premier étage d’une aile latérale dans la cour de la maison sise en cette ville rue de la Rape n° 31
Total du mobilier 530, total 1191, créances, total du passif 445
Produit de la vente des meubles meublants 996, frais 136, reste 859


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.