6, quai Charles Altorffer


Quai Charles Altorffer n° 6 – I 287 (Blondel), P 381 puis P 51 (1872) section 49 parcelle 27 (cadastre)

Nouveau bâtiment en 1882, maître d’ouvrage Charles Witt, boucher
puis en 1939, maître d’ouvrage Louis Gangloff, boucher, architecte Georges Vogel


Quai Charles Altorffer n° 2 à 8. Le n° 6 est le bâtiment jaune à balcons
Carte postale, vers 1920. Le n° 6 se trouve à gauche (bâtiment à rez-de-chaussée et trois étages)

La maison sise rue de l’Île verte appartient à la Commanderie Saint-Jean. Le maréchal ferrant Jean Pierre Stæhly achète en 1794 le bâtiment à rez-de-chaussée et un étage devenu bien national. Ses héritiers la vendent en 1819 au charcutier André Frédéric Gross, propriétaire de la maison adjacente au Faubourg National (actuel n° 3).


Elévations préparatoires au plan-relief de 1830, îlot 100 (Musée des Plans-relief) 1

L’Atlas des alignements (années 1820) signale une maison à rez-de-chaussée et un étage en bois. Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830, la façade se trouve entre les repères (f-g) : fenêtre et porte au rez-de-chaussée, un étage et toiture à une lucarne. La cour (C’) montre l’arrière (2-3) du bâtiment sur rue, le bâtiment (1-2) annexe d’une maison rue du Faubourg blanc, l’arrière (1-4) de la cour comprenant un édicule et le côté sud (3-4).
La maison porte d’abord le n° 19 du quai Saint-Jean (1784-1857) puis le n° 9 quai de l’Abattoir.


Cour C – Alignements non homologués (1882, dossier de la Police du Bâtiment)

Le boucher Charles Witt devient propriétaire des deux maisons en 1874. Il fait construire en 1882 un nouveau bâtiment quai de l’Abattoir selon l’ancien alignement, le nouveau n’ayant pas été homologué. Le revenu passe de 18 à 151 francs, Charles Witt vend en 1887 la maison sise Faubourg National. Celle quai de l’Abattoir appartient ensuite au cordonnier Théodore Kleinewegen. Le maître boucher Louis Gangloff fait démolir en décembre 1938 l’ancien bâtiment (un logement de deux pièces à chacun des trois étages) et construire un nouveau dont le gros œuvre est terminé en mars 1939. La nouvelle façade a une porte et deux ouvertures octogonales au rez-de-chaussée, le premier étage a une avance qui forme le balcon du deuxième étage, le troisième étage en retrait est surmonté d’un balcon auquel on a accès par le quatrième étage à l’arrière du bâtiment en L. Une terrasse termine l’arrière du bâtiment.


Vue en juillet 2008 – Vue vers 1942 (AMS, cote 1003 W 2, 770) – Nom de l’architecte et date de construction sur la façade

Intérieur, escalier, vitrail dans la cage d’escalier, poêle factice (mes remerciements à Fred Holm et Catherine Rowles)
Balcons et terrasse (image Fabien Romary, Archi-wiki)

septembre 2023

Sommaire
CadastrePolice du BâtimentRelevé d’actes

Récapitulatif des propriétaires

La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1592 à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile (*) signale une date approximative de mutation.

Commanderie Saint-Jean
1794 v Jean Pierre Stæhly, maréchal ferrant, et (1786) Catherine Grauffel – luthériens
1819 v André Frédéric Gross, boucher, et (1795) Susanne Barbe Rapp puis (1804) Elisabeth Ober
1851 h Frédéric Auguste Gross, propriétaire, et (1850) Marie Madeleine Ober
puis l’héritière Marie Adèle Gross, femme du pharmacien Michel Zimmermann, de Mulhouse
1874 v (Frédéric) Charles Witt, boucher, et (1873) Louise Bruder
1907* v Théodore Kleinewegen, cordonnier, et (1890) Louise Witz, veuve du domestique Henri Koch puis (1902) Marie Hortense Hittler
1923* v Louis Gangloff, boucher, et (1913) Marguerite Lantz

(1765, Liste Blondel) I 287, à la Commanderie de St Jean
(Etat du développement des façades des maisons, AMS cote V 61) à St Jean, 2 toises, 4 pieds et 2 pouces
(1843, Tableau indicatif du cadastre) P 381, Gross, Frédéric, veuve Faubourg National 4 – maison, sol, cour – 0,48 are

Description de la maison

Atlas des alignements (cote 1197 W 37)

1° arrondissement ou Canton ouest – Rue St Jean

nouveau N° / ancien N° : 4 / 19
Staehlé
Rez de chaussée et 1° étage médiocre en bois
(Légende)

Cadastre

Cadastre napoléonien, registre 25 f° 18 case 2

Gross Frédéric V°
Gross, Frédéric Auguste faubourg National 4 substitution 1854

P 381, sol, maison et cour, Rue St Jean 19
Contenance : 0,48
Revenu total : 18,25 (18 et 0,25)
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 9 / 8 / 6
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre napoléonien, registre 22 f° 26 case 1

Gross Frédéric Auguste, faubourg national 3
1875. Witt, Carl, Metzger, Weissthurnstr. 3

P 381, Maison, sol, Quai de l’Abattoir 6
Contenance : 0,48
Revenu total : 18,25 (18 et 0,25)
Folio de provenance : (18)
Folio de destination :
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 9
fenêtres du 3° et au-dessus :

Cadastre napoléonien, registre 24 f° 33 case 1

Witt, Carl, Metzger
1907 (2312) Kleinwegen Theodor Schuhmacher in Straßburg zu ½ u. Kleinwegen Theodor Ehefrau Hortensia geb. Hittler zu ½

P 51, Hofraum, Haus, Schlachthausstaden 6
Contenance : 0,48
Revenu total : 18,25 (18 et 0,25)
Folio de provenance :
Folio de destination : (sol, Gb)
Année d’entrée :
Année de sortie : 1883, Abbruch
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 8 / 6
fenêtres du 3° et au-dessus :
Diminutions 1883 – Witt Carl f° 33-I, P 51, Haus, Reinertrag 18, Abbruch, 1882
Augmentations 1885 – Witt Karl f° 33-I, P 51, Haus, Reinertrag 151, Neubau, 1882

P 51, Haus, Schlachthausstaden 6
Contenance : 0,48
Revenu total : 151,25 (151 et 0,25)
Folio de provenance :
Folio de destination : Gb
Année d’entrée :1885 Neubau
Année de sortie :
Ouvertures, portes cochères, charretières :
portes et fenêtres ordinaires : 23
fenêtres du 3° et au-dessus : 9

Cadastre allemand, registre 31 p. 236 case 2

Parcelle, section 49, n° 27 – autrefois P 51
Canton : Schlachthausstaden Haus N° 6
Désignation : Hf, Whs / sol, maison
Contenance : 0,66
Revenu : 800 – 1200
Remarques

(Propriétaire jusqu’à l’exercice 1923), compte 2664
Kleinwegen Theodor und Ehefrau
1923, gelöscht

(Propriétaire à partir de l’exercice 1923), compte 2221
Gangloff Jakob u. Ehefr
1920 Gangloff Louis, Metzgermeister & Ehefrau Marguerite geb. Lantz in Gg.
(1541)

1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)

Canton I, Rue 5, Rue de St Jean p. 4

19
loc. Seelensveyher, Jacques, ouvrier en Tabac – Manant
loc. Weibler, Francique, veuve – Manante

Annuaire de 1905

Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)

Schlachthausstaden (Seite 150)

(Haus Nr.) 6
Kleinewegen, Schuhmm. 0
Haine, Photograph. 1
Schaeffer, Schneiderin. 2
Seckinger, Schneiderin. 2
Kintz, Schreiner. 3

Dossier de la Police du Bâtiment (cote 675 W 38)

6, quai Charles-Altorffer (1882-1983)

Le maître boucher Witt qui souhaite construire un nouveau bâtiment demande en 1882 l’autorisation de suivre le nouvel alignement en avant de l’ancien. Cet alignement n’ayant pas été homologué, il s’ensuit plusieurs rapports ; le préfet décide de maintenir l’ancien alignement. Le maître boucher Louis Gangloff (3, Faubourg National) fait démolir en décembre 1938 l’ancien bâtiment (un logement de deux pièces à chacun des trois étages). Le gros œuvre du nouveau bâtiment est terminé en mars 1939. La façade est revêtue de travertin jaune foncé au rez-de-chaussée et de crépi jaune aux étages. L’entrepreneur Liehr fait des travaux intérieurs en 1941.

Enseignes et inscriptions
1921, Charles Dietrich, marchand de bestiaux
1930, Gangloff, charcutier
1931, Maurice Berger, manufacture de vêtements
1971, société Expo-papier (3, rue du Faubourg National)

Sommaire
  • 1882 – Le sieur Witt construit un nouveau bâtiment (pièces suivantes en copie)
    Le maître boucher Ch. Witt, demeurant 3, rue de la Porte Blanche demande au commissaire de police le 17 avril 1882 l’autorisation de démolir le bâtiment sis 6, quai de l’Abattoir pour en construire un nouveau et de poser une clôture sur la voie publique. Il demande le 25 avril à l’ingénieur d’arrondissement Pfersdorff l’autorisation d’avancer le bâtiment à construire jusqu’au nouvel alignement. La requête est transmise au commissaire de police, la Ville ayant cédé le 25 novembre 1879 le quai à l’administration des Ponts-et-Chaussées pour faire partie de la route départementale n° 2. D’après le plan qui n’a cependant pas été homologué, le pétitionnaire peut acquérir 5,82 m² de la voie publique. L’ingénieur Pfersdorff estime dans son rapport du 3 mai 1882 qu’il y lieu de maintenir l’ancien alignement. La largeur de la voie est en effet de 13,40 mètres auxquels il faut retrancher quatre mètres pour les trottoirs, restent donc 9,40 mètres pour la circulation vers la porte de Schirmeck et un tramway. Si la ligne rouge était adoptée pour le nouvel alignement, l’ingénieur demande que soit appliquée l’ordonnance préfectorale du 31 août 1879 (II 7628). La nouvelle construction devra suivre les dispositions du conseil municipal en date du 6 mai 1856. – Plan de situation d’après lequel l’alignement du n° 4 se prolongerait en ligne droite jusqu’à l’angle de la rue de la Porte Blanche.
    Le commissaire de police von Saldern demande au préfet la position à adopter. Le préfet demande à l’administrateur faisant fonction de maire son avis sur l’alignement à suivre quai de l’Abattoir, temporairement cédé au département.
    L’architecte municipal répond le 11 mai 1882 que l’alignement a été fixé quand le canal des Faux-Remparts a été établi par ordonnance préfectorale le 11 mars 1854. Il estime que l’alignement devrait être conservé dans l’intérêt de la circulation et de la Ville. Le courrier est transmis le 16 mai au préfet en mentionnant que l’utilité publique demande de conserver l’alignement.
  • 1899 – La Police du Bâtiment constate que Théodore Kleinewegen a posé un petit volet roulant sans autorisation – Demande – Autorisation
  • 1912 – Le peintre Jacques Brückmann (à Kœnigshoffen, filiale 3, quai de l’Abattoir) demande au nom du propriétaire Kleinewegen l’autorisation de poser un échafaudage sur la voie publique pour repeindre la façade. Le commissaire de police transmet au maire – Autorisation
  • 1921 – Charles Dietrich (2, rue Charles Grad) demande l’autorisation de poser une inscription (Dietrich Charles Marchand de bestiaux Commissionnaire) – L’enseigne plate est autorisée par un formulaire non joint
  • 1915 – Le locataire Seckinger (deuxième étage) se plaint de mauvaises odeurs dues à un nid de pigeons au grenier et à un chat à la cave – La plainte n’est pas fondée
    Commission des logements militaires, 1915. Les cabinets d’aisance doivent être raccordés aux canalisations. Les travaux sont reportés à la fin de la guerre. Le propriétaire Kleinewegen déclare en 1920 n’avoir pas les moyens de faire les travaux. La commission accorde un délai jusqu’en juillet 1921.
  • 1922 – Le boucher Louis Gangloff (3, Faubourg National) demande que le raccordement soit reporté jusqu’en 1924 parce qu’il fait de grosses réparations. le maire accorde un délai jusqu’en juin 1923 – La Police du Bâtiment constate que les cabinets d’aisance sont bien tenus et proroge le délai en 1924, 1925 et 1926.
  • 1930 – F. Ebert et Compagnie (fournitures électriques en gros, 22, rue de l’Ail) demande au nom du propriétaire Gangloff l’autorisation de poser une enseigne lumineuse (Charcuterie) – Accord pour poser une enseigne plate
  • 1931 (janvier) – La Police du Bâtiment constate que M. Berger (confection) a posé sans autorisation une enseigne lumineuse – Demande de poser une inscription (Manufacture de vêtements) – Autorisation
    1931 (novembre) – Nouveau constat – Demande – Autorisation de poser une enseigne plate, accordée à Maurice Berger
  • 1938 – Le maître boucher Louis Gangloff (3, Faubourg National) dépose une demande de permis de construire pour démolir en partie le bâtiment existant et en reconstruire un nouveau. En note, dans la partie arrière, les fondations existent depuis que les chambres frigorifiques ont été installées en 1930. La façade sera revêtue de travertin jaune foncé au rez-de-chaussée et de crépi jaune aux étages – Le maire accorde le 15 décembre 1938 à Louis Gangloff et à l’architecte G. Vogel (11, allée de la Robertsau) le permis de construire une maison d’habitation à rez-de-chaussée et trois étages.
    1938 (décembre) – L’entreprise Th. et Ed. Wagner (rue Adolphe Seyboth) demande au préfet l’autorisation d’occuper la voie publique pendant les travaux – Le maire accorde l’autorisation (décembre 1938 à mars 1939)
    Suivi des travaux. La démolition est en cours, décembre 1938 – Le coffrage des piliers et des sous-poutres au premier étage est en cours, janvier 1939 – La maçonnerie et le béton armé au deuxième étage sont terminés, 9 février 1939 – La maçonnerie au troisième étage est en cours, 22 février 1939 – Le gros œuvre se termine, on pose la dalle en béton armé qui couvre la cage d’escalier au quatrième étage, 9 mars 1939 – Le gros œuvre est terminé, 24 mars 1939 – Les plâtriers travaillent, la menuiserie extérieure et les installations sanitaires sont en cours, avril 1939 – Le crépi est terminé, mai 1939 – Le plâtrage est terminé, la menuiserie et le carrelage sont en cours, juin 1939
    Formulaire de démolition, le rez-de-chaussée comprend une boutique, chacun des trois étages un logement de deux pièces
    1939 (avril) – Joseph Seybold (9, Faubourg National) demande l’autorisation de poser un échafaudage sur la voie publique – Autorisation, prolongement jusqu’en mai 1939
    1941 (août) – L’entrepreneur de constructions Liehr (4, rue d’Obernai) est autorisé à occuper la voie publique pour des travaux intérieurs
  • 1954 – L’entrepreneur de constructions Joseph Seybold (rue de l’Anneau à Cronenbourg) est autorisé à poser un échafaudage sur la voie publique – Le crépissage est terminé, avril 1954.
  • 1971 – D. Veiber, gérant de la société Expo-papier (3, rue du Faubourg National) demande l’autorisation de poser une enseigne plate (6 mètres sur 1 mètre) éclairée – Autorisation – L’enseigne est posée
  • 1968 – Le maire demande à Henri Gangloff (3, rue du Faubourg National) de faire ravaler la façade
    1969 – Henri Gangloff déclare avoir retiré les enseignes du magasin principal 3, rue du Faubourg National et de la filiale 26, rue de la Mésange mais souhaite conserver le volet roulant au 7, quai de l’Abattoir. Il déclare en outre que le ravalement du n° 6 aura lieu en 1969 mais que celui du n° 7 n’est pas encore prévu.
    1969 – Rappel – Henri Gangloff reporte le ravalement des numéros 6 et 7 jusqu’à ce que les démolitions à proximité soient terminées (aux 3-4, quai de l’Abattoir et 19-21 rue du Faubourg National) – Les démolitions sont terminées, septembre 1970 – Mme Gangloff déclare que le ravalement aura lieu en 1971 puis en 1972
    1973, 1974, 1975 – Rappels
    1975 – Le service du contentieux estime qu’il n’est pas judicieux d’engager des poursuites judiciaires contre le propriétaire
  • 1978 – Le notaire Robert Riedel (8, quai Desaix) demande des renseignements d’urbanisme pour plusieurs immeubles dont le 6, quai de l’Abattoir (section 49 n° 27) appartenant à Henri Gangloff – Plan cadastral de situation
  • 1983 – L’architecte des Bâtiments de France émet un avis favorable aux travaux (ravalement et menuiserie extérieure) qui souhaite faire Suzanne Gangloff – Travaux terminés, 26 juillet 1983.

Relevé d’actes

Devenue bien national, la maison qui appartenait à la Commanderie Saint-Jean de l’ordre de Malte est vendue à Jean Pierre Stæhly. L’expert estime que la maison est en mauvais état.

1794 (11 pluviôse 2), Q 1066
Première Enchère de Biens Nationaux situés dans la Commune de Strasbourg ci devant dépendant de la Commanderie de St Jean, Ordre de Malthe, Religieux à Strasbourg. L’an second de la République française une et indivisible, septidi le 7 nivôse à neuf heures du matin
Article IV. Une Maison avec cour et petite Cave voûtée Située au fauxbourg blanc Rüe S. Jean N° 19 ainsi qu’elle est détaillée dans le Procès verbal d’Expertise dressé par le Citoyen Pinot, Architecte Expert à ce nommé par le Directoire de ce District suivant lad° Expertise cijointe Sous N° 4, lad° Maison, appartenances et dépendances est estimée à 1600 livres. Sur lequel Article on n’a fait aucune Mise à cette première enchère
Strasbourg, Adjudication définitive de biens nationaux situés dans la commune de Strasbourg ci devant dépendant de la Commanderie de St Jean ordre de Malthe religieux à Strasbourg. L’an second de la République française une et indivisible, Primidi le 11 pluviôse à neuf heures du matin
Lecture faite du procès verbal d’Expertise, on a allumé successivement huit petites bougies pendant que les sept premières brûlaient on a reçu les mises suivantes savoir
Par les Citoyens Fesquet 1650, Klein 1800, Stæhli 1900, Klein 2000, Stæhli 2250, Leiniger 2600, Stæhli 2650
Et la huitième bougie s’étant éteinte sans qu’il ait été fait aucune enchère, le Directoire a adjugé définitivement audit Citoyen Jean Pierre Stæhli, habitant de cette Commune comme plus offrant et dernier enchérisseur (signé) Johann Peter Stählÿ

Procès verbal . Cejourd’huy 8° nivôse L’an second de la République français une et indivisible, François Pinot, architecte du département du Bas rhin citoyen de Strasbourg, Expert nommé par délibération du Directoire du département et du District en date du 23 février 1793 (vieux style) après avoir prêté le Serment entre les mains du Cit. marchand juge de paix du second arrondissement de Bien et fidelement procéder aux toisé et à l’estimation de plusieurs maisons nationales ci devant dépendant de la Commanderrie de S. Jean, je me suis transporté dans une maison size rüe St Jean n° 19. occupée par la veuve Françoise Weibler, ou étant après avoir examiné la localité, j’ai toisé la surface du terrain Contenant 16 toises quarrées de superficie. La maison a deux croisées de face sur la rüe, la distribution du rez de Chaussée contient un vestibule et escalier sur la gauche de la porte d’entrée, deux pièces, poële et Cuisine, une Cour ou il y a des Latrines, une petite cave voutée. Le pr° Etage contient deux pièces, et terminé par un grenier. La construction est généralement caduque. J’estime les corps de bâtiment avec ses dépendances à la somme de 1600 livres

Originaire d’Alt-Hornbach, le compagnon maréchal Jean Pierre Stæhly et sa fiancée Catherine Grauffel d’Entzheim obtiennent le droit de manance le 6 mai 1786
1786, Conseillers et XXI (1 R 269)
Aufnahm in den Schirm – Johann Peter Stähelÿ der Schmidtgesell et sponsa. 77.
(p. 77) Sambstag den 6. Maÿ 1786. – Johann Peter Stähelÿ der ledige Schmidtgesell von Alt Hornbach und deßen verlobte Catharina Grauffel von Entzheim unter Caution Johann Michael Diebold des Leinenwebers und burgers

Originaire de Hornbach près de Deux-Ponts, le maréchal ferrant Jean Pierre Stæhly épouse en mai 1786 Catherine Graufel, native d’Entzheim.
Mariage, Temple-Neuf (luth. f° 212 n° 26)
Im Jahr 1786, Montags den 15. Maji nachmittag umb dreÿ uhr, sind (…) offentlich copulirt und vnd eingesegnet worden Johann Peter Stählÿ lediger Hufschmidt und Schirmer allhier, von Hornbach beÿ Zweÿbrücken gebürtig, weÿl. Jacob Stählÿ, gewesnen Gemeindmanns und burgers daselbst, und weÿl. Frau Elisabetha gb. Schlemmerin nachgelaßener ehl. Sohn, und J. Catharina Grufelin von Entzheim gebürtig, weÿl. Dieboldt Graufels gewesenen Leinenwebers und burgers daselbst und Frau Salome gebohrner Graufelin ehelich erzeugte Tochter Solches bezeugen (unterzeichnet) Johann Peter Stählÿ als hochzaiter, + der Hochzeiterin Handzeichen (i 213)

Veuve, Catherine Grauffel meurt en 1819 en délaissant sept enfants

1819 (7.9.), Strasbourg 7 (61), Not. Stoeber jeune n° 4947
Inventaire de la succession de Catherine Grauffel veuve de Jean Pierre Staehly, maréchal ferrant décédé le 14 août dernier – dressé à la requête de 1. Jean Pierre Staehly, serrurier, 2. Jean Georges Staehly, cordonnier, 3. Jacques Daniel Staehly, serrurier, 4. Salomé Catherine Staehly, fille majeure, 5. Jean Grauffel tisserand à Entzheim tuteur établi à 1) Chrétien Staehly, cordonnier et 2) Louise les deux derniers mineurs, en présence de Jean Pierre Staehly, requérant, subrogé tuteur desdits mineurs
la moitié d’une petite maison à un étage, petite cour, appartenances & dépendances sise à Strasbourg rue St Jean n° 19, d’un côté la propriété du Sr Clausing chirurgien, de l’autre Mlle Zanota, derrière la veuve Jost – acquis pendant la communauté, estimée à 1000 fr la totalité, la moitié 500 fr
meubles 108 fr, ensemble 608 fr, passif 610 fr
Enregistrement, acp 144 F° 103-v du 15.9.

Les héritiers vendent la maison au saucissier et fabricant de savon André Frédéric Gross, propriétaire de la maison contiguë rue du Faubourg blanc

1819 (6.10.), Strasbourg 7 (61), Not. Stoeber jeune n° 4993
Adjudication, enchère provisoire n° 4983 le 28 septembre – 1. Jean Pierre Staehly, serrurier, 2. Jean Georges Staehly, cordonnier, 3. Jacques Daniel Staehly, serrurier, 4. Salomé Catherine Staehly, fille majeure, 5. Jean Grauffel, tisserand à Entzheim tuteur établi à 1) Chrétien Staehly, cordonnier et 2) Louise les deux derniers mineurs procréés de Jean Pierre Staehly, maréchal ferrant et de Catherine Grauffel, père et mère des frères et sœurs Staehly, inventaire dressé par le soussigné notaire le 7 courant
à André Frédéric Gross, saucissier et fabricant de savon
une petite maison, petite cour, appartenances et dépendances sise à Strasbourg au Faubourg Blanc rue St Jean n° 19, d’un côté la propriété du Sr Clausing chirurgien, de l’autre Mlle Zanota, derrière la veuve Jost – acquise du ci devant district de Strasbourg par adjudication définitive le 11 pluviôse 2 – mise à prix 800 francs
enchéri par Jean Holtzer, fruitier demeurant grand rue de l’Esprit n° 6 à 1360 francs
Surmise et adjudication définitive pour 1370 francs
Enregistrement, acp 144 F° 186-v du 15.10.

Voir la maison rue du Faubourg national n° 3 de 1819 jusqu’à 1887.

Charles Witt vend en 1887 la maison rue du Faubourg national à Georges Hickel.
Propriétaire inscrit au cadastre à partir de 1907, le cordonnier Théodore Kleinewegen est originaire de Sevelen en Westphalie. Il épouse en 1890 Louise Witz, originaire de Bolsenheim, veuve du domestique Henri Koch puis en 1902 Marie Hortense Hittler

Mariage, Strasbourg (n° 690)
Straßburg am 11 Oktober 1890. Vor dem Standesbeamten erschienen heute zum Zwecke der Eheschließung 1. der Schuhmacher Theodor Kleinewegen, katholischer Religion geboren den 25. August des Jahres 1848 zu Sevelen (Rhein-Preussen) wohnhaft zu Strassburg, Sohn des Maurers Johann Heinrich Kleinewegen und dessen Ehefrau Marie Margaretha Mülders, beide wohnhaft zu Sevelen, 2. die gewerblose Luise Witz, katholischer Religion, geboren den 22. Mai des Jahres 1841 zu Bolsenheim (Unter-Elsass) wohnhaft zu Straßburg Wittwe des Knechts Heinrich Koch, gestorben zu Mülhausen (Ober-Elsass) den 16. Mai 1885, Tochter der verstorbenen Eheleute Georg Witz, Tagner, und Anna Marie Kornmann, zuletzt wohnhaft zu Bolsenheim (i 99)

Mariage, Strasbourg (n° 474)
Straßburg am 15. Mai 1902. Vor dem Standesbeamten erschienen heute zum Zwecke der Eheschließung 1. der Schuhmacher Theodor Kleinewegen, Wittwer von Luise Witz, katholischer Religion geboren am 25. August des Jahres 1848 zu Sevelen /:Preussen:/ wohnhaft in Strassburg Schlachthausstaden 6, Sohn des Maurers Johann Heinrich Kleinewegen und seiner Ehefrau Maria Margaretha gebornen Mülders, beide wohnhaft zu Sevelen, 2. die Näherin Marie Hortensia Hittler, katholischer Religion geboren am 3. Mai des Jahres 1863 zu Illkirch /:Unter-Elsass:/ wohnhaft in Straßburg Altenheimerstraße 70, Tochter des verstorbenen Gendarmen Martin Hittler, zuletzt wohnhaft in Straßburg und seiner Ehefrau Maria Salome gebornen Martz, wohnhaft in Straßburg [in margine :] † 23 XI 1933 N 2880 (i 78)

Le boucher Louis Gangloff est inscrit propriétaire dans le cadastre à partir de 1923. La maison est à nouveau réunie au n° 3, Faubourg national.


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.