Joseph Lavalette, traiteur, et (1694) Madeleine Ducroc – catholiques, manants


Le traiteur Joseph Lavalette achète en 1693 une maison aux Grandes Arcades où il établit l’auberge à l’Epée Royale. Originaire de Condé-sur-Moselle (aujourd’hui Custines près de Nancy), il épouse en 1694 Marie Madeleine Ducroc de Badonviller. Son frère Hyacinthe Lavalette qui est cuisinier chez lui en 1699 est le fils de Christophe Lavalette et d’Anne Malvoisin, de Port-sur-Seille. Joseph Lavalette acquiert la charge de commissaire inspecteur des poudres des magasins du Roi à la résidence de Strasbourg. Il loue en mai 1707 sa maison au chef de cuisine Antoine Gilliers alors qu’il compte servir en qualité de maître d’hôtel le prince évêque de Strasbourg. Il meurt à Paris le 28 février 1708 en délaissant six enfants. Sa veuve s’associe avec Antoine Gilliers en mai 1708. Les Quinze soumettent l’autorisation d’exploiter l’auberge à l’Epée Royale à son accession à la bourgeoisie.
Madeleine Ducroc se remarie en 1713 avec le marchand Jacques Etienne Bruyas, originaire de Lyon, fils de Nicolas Bruyas et de Marie Anne Chomat, devenu bourgeois le 24 janvier 1709. Marie Madeleine Ducroc meurt en 1732, Jacques Etienne Bruyas en 1736.

Maison en propriété
1693, Grandes Arcades, (V 167, ensuite n° 41)

Enfants

  • Zenobie, commis († 1725)
  • Anselme Joseph, prêtre et chanoine de l’église Saint-Pierre-le-Vieux († 1749)
  • Claudine, épouse (1721) Jean Decombe, aubergiste à la Pomme de Pin
  • Marie Catherine, célibataire (1735)
  • André, chef de cuisine, épouse (1738) Etiennette Gerard
  • Marie Claude, pensionnaire au couvent Notre-Dame du Refuge à Nancy


Signature au contrat d’achat de la maison (1693, Chambre des Contrats, AMS cote KS 565 f° 571)


Originaire de Condé-sur-Moselle (aujourd’hui Custines près de Nancy), Joseph Lavalette épouse Marie Madeleine Ducroc de Badonviller. Voir plus bas le mariage de son frère Hyacinthe Lavalette, originaire de Pont-sur-Seille et fils de Christophe Lavalette et d’Anne Malvoisin.

Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (cath. p. 85)
Die 15.ta Februarÿ an. 1694 Honestus Iuvenis Josephus La Vallette Condensis ad Mosellam et pudica Maria Magdalena du Croc Badenvillensis in Loharingia præhabita trina proclamatione rité ac decentes Matrimonio Iuncti sunt (signé) Joseph Laualette, Marie madelaine Du Cros (i 46)

Hyacinthe Lavalette qui était cuisinier chez son frère Joseph Lavalette, traiteur à l’Epée Royale, demande l’autorisation d’exploiter l’auberge aux Bâtons royaux sous le nom du Duc de Bourgogne. Les préposés objectent que le nombre maximal d’auberges est atteint et que le pétitionnaire peut en attendant une occasion servir du vin comme cabaretier

1699, Protocole des Quinze (2 R 103)
(f° 237-v) Sambstags den 1. Augusti 1699 – Jassin La Valette pt° Weinschancks und Schilds
Gol noîe Jassin La Valette der ist willen in der Langen Straß au Duc de bourgogne würtschafft Zutreiben, bittet unterth. ihme den Schanckh und Schildt alda Zu Willfahren. Erkandt, an die Obere Ungelts Hh. Gewießen.

(f° 246-v) Sambstags den 8.ten Aug. 1699 – Jassin La Valette pt° Weinschancks
Iidem [Obere Ungelts Herren] Laßen per Eund. [Herrn Friden] proponiren, es habe Jassin La Valette angehalten, daß ihme der weinschanckh in einem hauß in der Straß, und der Schildt au Duc de Bourgogne erlaubt werden möchte. Nach dem man nun denselben ferners aangehört, habe derselbe beditten, daß er ihm Schirm vndt beÿ seinem bruder dem Traitteur a lespée Royale unten an der großen Erbißlauben Koch geweßen, undt und anietzo in dem hauß in der straß aux bastons Royaux genant, alwo er einen andern Schildt, nemlich au Duc de Borgogne hinmachen wolle, dem weinschanck Zu treiben willens seÿe, deme man gleich remonstrirt, daß wann er einen Aubergiste abgeben wolle, er schwahrlich angehen werde, in deme das Numerus des Aubergistes deren 12 und nicht mehr seyn sollen, noch Complet seÿe, Worauff derselbe replicirt, daß hiernechst N. Rostier von hier weggehe, vndt sich nacher New Breisach begeben werde, daßwegen man auff seithen der Herren Deputirte dafür gehalten, daß Implorant bis ein platz vacant sein werde, Zur gedult gewießen, alß dann selbig in numerum der aubergistes auffgenommen, unterdessen aber ihme als ein Cabaretier, wein außzuschencken erlaubt werden könte, mithin die genehmhaltung Zu Mgherren stellendt. Erk. Gefolgt.

Fils de Christophe Lavalette et d’Anne Malvoisin de Port-sur-Seille, Hyacinthe Lavalette épouse en 1698 Chrétienne Rose Brion, fille d’Antoine Brion de Nancy

Mariage, Saint-Louis (cath. p. 93)
Die 8 mensis Augusti Anni 1698 (…) in veros ac Legitimos coniuges in facie stæ Matris Ecclesiæ Desponsati sunt (…) Ingenuus Adolescens Hyacinthus La Valette filius Christophori La Valette et Annæ Malvoisin ex port sur seille in Lotharingia oriundus ex una parte ex altera Christina Rosa Brion filia Antonÿ Brion et Joannæ Laboureux ex Nancio oriunda (signé) jacinthe laualette, chrstien rose brion (i 52)

Hyacintre Lavalette de « Pontusel » et sa femme Chrétienne Prion de Nancy deviennent bourgeois en apportant trois enfants. Ils s’inscrivent à la tribu des Fribourgeois

1708, 4° Livre de bourgeoisie p. 769
Hyacinthe La Vallette Traitteur v. Pontusel beÿ Metz, sein Fr. Christina Priorin Von Nancy empfangen d. burgerrecht grats, bringen 3. Kinder mit, mit welche es beÿ ordnung gelassen Worden, Wurd beÿ den Freÿburgern dienen. Jur. d. 16. Aprilisis 1708.

Joseph Lavalette meurt à Paris le 28 février 1708 en délaissant six enfants (voir plus loin la convention de 1733)
Le traiteur Antoine Gilliers passe un traité de société avec Madeleine Ducros veuve de Joseph Lavalette

1708 (5 may), Not. Bidier Dutil (6 E 41, 16)
Société, 15 may 1708 – sont comparus antoine gilliers traiteur en Ladite ville et
magdeleine ducros veufue du deffunt Joseph Lavalette en son vivant Com.re et jnspecteur des poudres et salpetres de poudre dalzace et m° d’hotel de son altesse serenissime Monseigneur le prince et Euesque de Strasbourg, Lesquels ont declaré estre Couuenus de Cequi suit
Cest a Scauoir qu’ils s’associent Lun auec l’autre pour partager Le gain qu’il plaira a dieu Leur donner dans le Commerce et vacation dud. Sieur gillier pour en apartenir Les deux tiers audit Sieur gillié et L’autre tiers seulement a Ladite demoiselle veufve que s’il arrivoit de La perte Ce que a dieu ne plaise elle seroit supportée de Mesme (…)
a commencer Ladite société de Cejourd’hui quinsieme May et a finir au quinsieme nouembre de l’année 1710 qui est deux ans et demy que doit durer La presente societté, et Comme il avoit esté passé un acte devant Moy notaire entre Ledit deffunt sieur de Lavalette et Ledit sieur gilliers Le 18° May de l’année derniere, jl a esté Convenu presentement entre Lesdites parties que Ledit acte n’auroit Lieu que pour La vente des Effets y Contenus et que a L’esgart du Bail de la Maison Contenu audit acte Ledit Bail demeurera nul a Cet Esgart, La jouissance de Ladite Maison devant apartenir au dit sieur gillier pendant Le Cours de Ladite societté sans en payer aucune Chose attendu Le Bénéfice qui reuient a Ladite veufue par Le présente société (…)

La veuve de Joseph Lavalette demande aux Quinze l’autorisation de continuer à exploiter l’auberge à l’Epée Royale. Les Quinze refusent tant qu’elle ne sera pas bourgeoise. Elle souhaite un délai de six mois pour se décider et demande une autorisation temporaire. L’assemblée la renvoie au bureau de l’accise.

1710, Protocole des Quinze (2 R 114)
(f° 255-v) Sambstags den 8. Novembris 1710 – S. noîe Magdalenæ weÿl. Joseph Lavalette hinterlaßene Wtb. die bittet unterth. umb continuation der Würtschafft in ihrem hauß unter der Großen Erbslauben den Weinschanck à l’espée Royale gn. Zu erlauben. Erk. an die Oberen Ungelth. gewiesen.

(f° 283-v) Sambstags den 29. Novembr. 1710. – Magdalen. Lavalette pt° Weinschancks
Iidem [Obere Ungelth] per H. Friden es habe Magdalena weÿl. Joseph Lavalette Wtb. umb willfahrung des weinschancks à L’espée unten an d. Erbslauben angehalten, Vndt alß man Sie gefragt, Ob Sie burgerin seÿe ? habe sie es mit Nein beantwortet. Weilen nun die Schirmer mitten in der Statt keine Würtschafft treiben sollen, als stünde Zu Mghherren, ob Sie dieselbe bis Sie burgerin seÿn werde, abweisen wollen. Erk. Bedacht gefolgt.

(f° 290) Sambstags den 6. Decembt. 1710 – S. noîe Magdalenæ Joseph Lavalette hinterlaßener Wb. dero ist von Ew. Gn. angezeigt worden, sich in alhießiges burger Recht Zu begeben, weilen Sie aber noch nicht im standt, sich dazu Zu resolviren, als bittet unterth. Inro 6. Monath Zeit dazu zu gönnen, vndt in Zwischen den weinschanck Zu erlauben. Ejk. Zu fernerem Bedacht an die Obern Ungelts Hh. gewießen.

Denis Garand, tuteur des enfants de Joseph Lavalette, demande de réduire le droit de détraction. Il argue que plusieurs sommes devraient être défalquées du montant des frais à payer. Il offre de payer 300 livres, ce qui paraît insuffisant à la commission. Le préteur royal estime que la somme à régler pourrait être de 200 livres puisque la veuve est pauvre.

1711, Protocole des Quinze (2 R 115)
Joseph Lavalette Kinder vogt H. Rath. Garan pt° Abzugs
(f° 164) Sambstags den 20. Junÿ 1711. – pt° Abzugs
S. nôe weÿl. Joseph Lavalette hinterlaßene 6. Kinder vogts H. Denis Garand EE gr. Rhats beÿsitzers prod. unterth. Memoriale juncto petito mit beÿlagen sub Lit. A. B. C. D et E. handelt wie darinnen. Erk. an die Obern Stallherren gewießen.

(f° 278) Sambstags den 14. Novembris 1711 – Saltzm. noîe Joseph Lavalette Kinder Vogts H. Rathherr Michel Garand, es haben Zwar Ewer Gnaden auff deß Imploranten anruffen, den abgeforderten abzug in etwas moderirt, weilen aber denselben ohnmöglich fället densemben Zubezahlen, auf herr Prætor Regius ihme versprechen 100 livres daran nachzulaßen alß bittet umb fernerer moderation. Erk. ahne die Obern Stallherren gewießen.

(f° 294-v) Montags den 23. Novembris 1711 – Joseph Lavalette Kinder vogt H. Rath. Garan pt° Abzugs
Obere Stallherren Laßen per me proponiren es habe vor einigen monaten weÿl. Joseph Lavalette des Comm.re d’artillerie hinterlaßene Kinder vogt, H. Rathh. Denis Garand in einem præsentirten unterth. Memoriali vorgetragen, welcher gestalten von E. E. Kl. Rhat seinen Vogts Kindern, von der Vätterl. Erbguth 2600 Livres ane Abzug gefordert worden seÿe, Welche Sie nicht vermeinen schuldig Zu seÿn, anbeÿ umb gn. moderaôn gebetten. Auff beschehene Remission habe man den H. Rthh. Garand auch noch mündlichen darüber Gehört, vndt die sach examiniret, da man aus dem Inventario ersehen, daß einige posten darinn enthalten, so dem abzug nicht unterworffen seÿen, als (1) 16.000 Livres so die Wtb. vndt deßen Kind. aus dem Königl. Glückhafen bekommen, (2) die charge de Comm.re d’artilerie so vor 12.000 Livres æstimirt, davon der La Valette nie Keinen heller gezogen, (3) Habe H Garand berichtet daß unter dnen vor guth eingetragenen Activ schulden, sich wohl 4000 Livres befinden, davon nichts Zu hoffen seÿe, vnd auch (4) nichts vorhanden were, als etwan weniges von Mobilien, vndt den hauß unter der Großen erbslauben, welche doch umb 2000 Liures verpfändt seÿe. Man Habe mit Herrn Prætore Regio davon geredt, welcher davor gehalten, daß man die sach in der güte zu vergleichen trachten solte, auff welches man H Garand dem Vogt Zugesprochen, daß Er sich erklären möchte, was man der Statt heben wolle, welcher 300 Liures offerirt, vndt weilen es die Hh. Deputirten zu wenig bedunckte, so habe man Hochermelten Herrn Prætori Regio & wid. davon part gegeben, welcher vermeldet, daß man noch 100 Liures weiter Zu bekommen, suchen, vndt wo es nicht seÿn könte, ged. 300 Liures annehmen vndt sich damit Contentiren solte, man habe Zwar getrachtet solche 100 Liures noch Zu erhalten, allen H. Rathh. Garand sich dazu nicht verstehen wollen, sondern gesagt, deß die Wittib sich beschwert, daß Er 300 Liures anerbetten habe, welche iedoch noch nicht bezahlt worden seÿen.
Herr Secret. Fridt referirte Hierauff, daß seithero die La Valettische Wittib beÿ Mgherren eingekommen seÿe, undt vmb Moderâo, ged. 300 Liures gebetten hette. vorgangenen Freÿtag habe man mit herrn Prætore Regio davon geredt, welcher davor gehalten, daß weilen die Implorantin arm seÿe es beÿ 200 Liures gelaßen werden könte, Zu Mgherren stellend, Ob die sich mit des Herrn Prætors Regÿ Gedancken Conformiren wollen. Erk. beÿ 200. Liures gelassen.

Zénobie Lavalette, fils de Joseph Lavalette, entre à dix-sept ans en apprentissage chez le marchand Jacques Etienne Bruyas

1713 (4° Fevr.), Not. Humbourg (6 E 41, 35)
Apprentissage – furent presens le Sieur Denys Garant Cons. au Senat de Cette ville, en tuteur des enfants Mineurs de feu le Sr Joseph La Valette en son vivant Commissaire des poudres & salpetres pour Le Roy en cette ville, Lequel pour le profit et avancement de Zenobie La Valette L’un desd. Pupils, aage de 17 ans, a reconnu et confessé L’avoir mis en apprentissage du premier de janvier dernier jusqu’à pareil jour de L’année que l’on Comptera 1716 ainsy pour trois ans finis et accomplis
auec Le sieur Jacques Etienne Bruyas Marchand et Bourgeois de cette ville présent et acceptant

La charge de commissaire inspecteur des poudres des magasins du Roi à la résidence de Strasbourg est attribuée à Zénobie Lavalette, fils aîné du défunt Joseph Lavalette

1713 (3 .8.br), Not. Humbourg (6 E 41, 36)
3 .8.br 1713 – Convention faite pour la Charge du Sr La Valette par des heritiers
furent presens Dle Madeleine du Croq femme du Sieur Estienne Bruyas, Marchand en cette ville de luy autorisée pour L’effet des presentes, Ladte Dlle Du Crocq auparauant Veuue de feu Sr Joseph de La Vallette vivant Commissaire Inspecteur des poudres des Magazins du Roy à la residence de Strasbourg et Le Sr Denis Garant, Ancien Cons. au Senat de Strasbourg en qualité de tuteur des enfans Mineurs de Laissés par Led. deffunt Sr de La Valette et provenants du premier mariage d’elle Comparante auec led. Son Mary
Lesquels ont respectivement dit et declaré Reconnu et Confessé par les presentes, Que come par une Declaration du Roy donnée a Versailles le deux° jour de May dernier, jl est ordonné aux veuves & héritiers des officiers d’artillerÿe de faire pourvoir & Recevoir auc offices vaccants des sujets Capables dans le terme de six mois aux peines portées dans Lad. Declaration, Ladite veuve & héritiers de feu le Sr La Valette voulant se conserver en Commun L’office de Commissaire Inspecteur dont le deffunt estoit pourvû, estoient tombés d’accord et auoient respectivement Conclu, Qu’jls y nommeroient et feroient pourvoir Le fils ainné dud. deffunct Sieur de La Valette demeurant actuellement en cette ville et Nommé Zenobie de la Valette (…)

Jacques Etienne Bruyas, marchand, et (1713) Madeleine Ducroc veuve de Joseph Lavalette – catholiques

Madeleine Ducroc se remarie avec le marchand Jacques Etienne Bruyas (fils de Nicolas Bruyas et de Marie Anne Chomat, remariée à l’avocat Jean de Pierrefeu, voir plus loin le testament de 1729). Jacques Etienne Bruyas devient bourgeois le 24 janvier 1709 en s’inscrivant à la tribu du Miroir

1709, 3° Livre de bourgeoisie p. 1272
Jacques Etienne Bruyas d. handelsmann V. Lion w. Nicolas Bruyas gew. Kauffmans dasembst hinterl. sohn erkaufft d. burgerrecht p. 6. gold.fl. 16 ß Jur. d. 24. dito [Januarÿ] 1709, wird Zum Spiegel dienen.

Contrat de mariage et célébration

1713 (4 Fevrier), Not. Humbourg (6 E 41, 36)
Contrat de mariage – furent presents Sieur Jacques Estienne Bruyas, Marchand et Bourgeois de Cette ville natif de Lyon, Majeure d’aage pour luy et en son nom d’une part
Dlle Marie Madeleine Du Croc veuue de feu S Joseph La Valette viuant Commissaire Inspecteur des Poudres et Salpettres pour le Roy en cette ville, assistée du Sr Antoine Julliers Maitre Traitteur & Bourgeois de Cette ville son Curateur stipulant pour elle et de son consentement d’autre part
Ledit Sieur Bruyas a produit un Inventaire qu’il a fait des Marchandises et effects a Luy appartenans par lequel il fait apparoir qu’jl a 10.000 Liures en Valeure a luy appartenant et qu’il apporte en mariage (…) Pareillement Ladite Damle future épouse a produit Un Estat en forme d’inventaire des meubles et effets qui Luy appartiennent en propre et montant a La somme de 4460 Liures, non compris son tiers de La Maison, d’un Contrat de 3360 Liures sur l’Hotel de Ville de Paris et des dettes incertaines de la Succession de feur Ledt. Sr La Valette (signé) Bruyas, Madelaine du croc
Inventaire des marchandises que jay en nature dans ma boutique et missé au plus juste a ce quelle me reuienne renduë icy y compris les droits douannes et sortie du Royaume

Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (cath. p. 110)
Die 16 mensis Februarÿ Anni 1713. honestus dominus Jacobus Stephanus Bruyas Lugdunensis Mercator et Civis Argentinensis et honesta domina Magdalena Du croc Vidua defuncti domini Josephi de la Valette commissarius apparatûs bellici binâ duntaxat facta proclamation (signé) Bruyat, Madelaine ducroc (i 61)

Jacques Etienne Bruyas fait son testament. Il institue sa mère pour héritière à laquelle il substitue sa femme puis son beau-fils prêtre Anselme Lavalette, et Claudine Lavalette, femme de l’aubergiste Jean Descombe.

1729 (30 août), Not. Humbourg (6 E 41, 47)
Mon Testament olograffe et clos deposé chez M° Hombourg – Aujourd’hui 31° Jour du mois d’aoust 1729. (…) fut present Le Sr Jacques Etienne Bruyas Marchand Bourgeois de Lad° Ville (…)
je soubsigné jacques estienne Bruyas marchand Bourgeois De Strasbourg demeurant au coin des grandes acades allant uers la tour aux pfennings paroisse saint pierre le jeune sain par La grace de dieu de corps allant et venant vaquer a mes affaires de mesme que d’esprit jugement et entendement (…)
En quatrième lieu je veut et entends et ordonne que les Rentes viageres par moy et Laditte ma femme Constituées pour et au profit de dame marianne chomat ma chere mere uefue en derniers Lieu de noble jean Depierrefeu aduovat en parlement et auparavant de Nicolas Bruyas mon cher pere et damoiselle estiennette chomat ma chere tante suivant les contrats passé à paris leurs seroit reguierement paye par chaqu’un ans jusqu’à leur deces (…)
cinquièmement Comme je n’ai aucuns heritier necesaire a l’exceptionde laditte dame marianne chomat ma chere mere (…) je fais et institue marianne chomat mon heritiere jusqu’au montant et a la Concurrence de sa légitime seulement en ma succession (…)
Sixiemement Laditte ma chere mere mon heritiere venant a deceder auant moy et Laditte ma femme a elle sustituée audit cas venant ensuitte aussy a deceder (…) je veux entends et ordonne que ledit sieur anselme lavalette prestre mon beau fils et jean descombe hoste a la pomme de pin en cette ville et claudine Lavalette ma belle fille sa femme ou leurs enfans et heritiers luy succedent par egalle moitié entre eux (…)
fait a Strasbourg dans ma maison Subditte le 26° juilet 1729.

Inventaire non conservé dressé après la mort de Marie Madeleine Ducroc

1732 (21.7.), Not. Fingado (Jean Christophe 65 Not 7, répert.) n° 73
Inventaire des Effets délaissés par feûe Damoiselle Marie Magdeleine du Croc vivant veuve de feü Sr Joseph Lavalette

Marie Madeleine Ducroc meurt le 14 juillet 1732, son corps est inhumé à Saint-Pierre-le-Vieux

Sépulture, Saint-Pierre-le-Jeune (cath. p. 50)
Anno domini 1732. Die 14. Juÿi mortua est honesta Domina maria Magdalena du croc uxor Dni bruÿas civis et marcatoris hujatis quinquaginta septem annos nata s. Eucharistiæ et extremæ unctionis munita et de sequenti apud sanctum petrum seniorem honorifice fuit sepula (ii 27)

Les préposés de la Taille font figurer la succession dans leur registre parce que les héritiers non bourgeois doivent régler le droit de détraction.

1733, Livres de la Taille (VII 1177) f° 266
(Spiegel F. N. 6058) Weÿl. Fr. Mariæ Magdalenæ gebohrner Du Croc, H. Jacques Estienne Bruyas handelßmanns und burgers alhier Ehel. haußfrauen Verlaßenschafft inventirt H. Not. Fingado.
Concl. Fin. Inv. ist fol. 41.b, 4033 llb 3 s 3 d die machen 2000 fl. Verstallte hiengegen 3000 fl.
Extat kein Stallgeltt
Gebott 3 ß
Abhandlung 1 lb 2 ß 6 d, (Summa) 1 lb 5 ß 6 d
Abzug. die Vier ohnverburgerten Kinder haben von 3326. lb 10 s 8 d Mütterl. Erbe den Abzug Zu erlegen mit 322 lb 13 s th. 80 lb 13 ß 3 d
Vermög Erlaubnus der Obern Stall Herren Vom 27. Febr. 1736. auf die quart reducirt th. 20. lb 3 ß 4 d
dt. 19. Aug. 1737.

Requête de Jacques Etienne Bruyas concernant le droit de détraction (registre fragmentaire)
1734, Protocole des Quinze (2 R 142)
(f° 45) Sambstag den 6. febr. 1734) pt° Abzugs
Christ. nôe Jacques Etienne Bruyas burgers undt Handelsmanns prod. vnterth. Mem. und bitten sambt beÿlagen sub lit. A. et B. pt° Abzugs. Erk. Ober Stall herren

Jacques Etienne Bruyas fait un nouveau testament olographe par lequel il institue pour héritier son parent Nicolas Garnier, grand maître des Eaux et Forêts

1732 (23 septembre), Not. Humbourg (6 E 41, 50)
Testament de Jacques Etienne Bruyas
Aujourd’hui 23° septembre 1732. (…) fut present Le Sr Jacques Etienne Bruyas marchand Bourgeois de Lad° Ville (…) y demeurant au bout des grandes arcades, Lequl etant dans un Poele de la maison au premier étage prenant jour sur la petite rue qui Martin à l’Eglise Neuve et sur la rue vis-à-vis le poele des Pelletiers, sain d’Esprit mémoire Jugement et Entendement même ed Corps allant et venant vaquer a des affaires (…)
je soubsigné jacques estienne Bruyas marchand Bourgeois De Strasbourg Demeurant au coin des grandes acades allant uers la tour aux phennings parroisse st pierre le jeune sain par La grace de dieu de corps allant et venant vaquer a mes affaires de mesme que d’esprit jugement et entendement (…)
septièmement Comme j n’ai aucuns heritier necesaire ayant eu le malheur de perdre ma chere mere (…) je fais et institue monsieur Nicolas garnier grand maistre des eaux et forest de l’euesché de Strasbourg mon Cousin issu de germain du cote paternel Le Constituant nommant mon héritier universel

Convention portant quittance entre les enfants héritiers de Joseph Lavalette et leur beau-père Jacques Etienne Bruyas

1733 (Juil.), Not. Humbourg (6 E 41, 51)
Furent Presens Messire Anselme Joseph Lavalette prêtre chanoine de L’insigne Eglise collegiale de St Pierre le vieux de cette ville tant en son nom qu’en Celuy de Damoiselle Marie Claude La valette sa sœur pensionnaire au Couvent des Religieuses de notre Dame Du refuge de la ville de Nancy (…), Damoiselle Claudine Lavalette Epouse du sieur Jean Descombes bourgeois de cette ville, M° de l’hotellerie ou pend pour enseigne la pomme de Pin de luy dument authorisée a l’effet des presentes, Damoiselle Marie Catherine Lavalette, Plus André Lavalette Chef de cuisine chez monseigneur Le Marechal Dubourg Enfans majeurs d’ans usans et joussants de leurs droits, de deffunts Le sieur Joseph lavalette Commissaire des poudres et magazins d’artillerie à la Residence de Strasbourg Et Damoiselle Madeleine du Croc, Lesdittes Damoiselle Lavalette autorisée Du sieur Estienne Daudet Licencié Es droits greffier de Police de cette ville leur Curateur (…)
Et Le sieur Jacques Estienne Bruyas marchand bourgeois de cette ville
Lesdittes partyes Comparantes y demeurantes, Lesquelles après avoir veû et examiné les inventaires, papiers, titres, documens, Enseignemens, des successions des dits deffunts Sieur Lavalette et Demoiselle Magdelaine Ducroc, Le Compte de tutelle présenté par M° Jean Chrysostome Garand Conseiller du Roy juge garde de la monnoye de Strasbourg, Les pièces justificatives d’iceluy et tout ce qui s’est fait par rapport aux dittes successions jusqu’à ce jour, ont trouvé que ledit sieur Joseph Lavalette étant decedé à Paris le 28 février 1708 auroit laissé Maditte Damoiselle Madeleine Ducroc sa veuve avec Six Enfans mineurs, Sçavoir Zenobie, Anselme Joseph, Claudine, Marie Catherine, André et Marie Claude Lavalette, le feu Sieur Denis Garand assesseur au grand Senat de Strasbourg fut nommé tuteur auxd. Enfans et inventaire fait en la maison dudit Sieur Lavalette en cette ville le 9 may de laditte année 1708 dans lequel il auroit été formé une masse de 50.820 livres 17 sols 7 deniers de biens composés de meubles, argenterien vin, pretendus capitaux et Rentes viageres de 500 livres chacune dont d’une etoit sur la teste de la veuve et l’autre sur celle dudit Zenobie la Valette, de ladite Charge de Commissaire jnspecteur des poudres, de laditte maison et de debtes actices sans Comrpendre dans ladite masse les debtes douteuses et jncertaines qu’on y faisait monter à 3794 livres 17 sols et plus, Les debtes passiues y compris deux Capitaux qui estoient deus sur laditte maison (…)
Le 18 février 1712 il se passa une Convention en la Chambre des tutelles Entre led. Sr Denis Garand tuteur des dits Enfans et ladite veuve leur mère (…) par laquelle il fut dit que tous les biens etant Effets de communauté dautant qu’il ny auoit point de Contrat de mariage, les deux tiers en appartenoient à la succession du Mary et l’autre tiers à la veuve (…)
Elle se remaria en l’année 1713 audit sieur Jacques estiene Bruyas par leur Contrat de mariage du 4 feurier de ladite année (…)
En l’année 1720 ils donnerent ladite Damoiselle Claudine Lavalette en mariage audit sieur Jean Descombes avec 2000 liures de dot (…)
Peu apres le mariage dud. Sr Bruyas sçavoir le 2 mai 1713 et 3 mars 1714 il auoit été rendu deux déclarations du Roy par lesquelles il estoit ordonné de présenter a Sa Majesté (…) Comme il ne se trouvoit point d’acquéreur pour la Charge dud defft Sieur Lavalette, Zenobie Lavalette son fils aisné y fut présenté, on obtient Lettres d’intermediat pour jouir des Gages

Jacques Etienne Bruyas meurt le 23 janvier 1736 et laisse pour héritier testamentaire Nicolas Garnier qui renonce à la succession. L’héritière est Etienette Chaumas, religieuse à Mantes. L’inventaire est dressé dans une maison sise Marché aux Chevaux. L’actif s’élève à 610 livres, le passif à 1 128 livres.

1736 (18.5.), Not. Koch (Matthias, 6 E 41, 467) n° 69
Inventarium über Weÿland des Ehrenvest und Vorgeachten Herrn Jacques Etienne Bruyas, geweßenen Handelsmanns und burgers allhier Zu Straßburg nunmehr seeligen Verlaßenschafft auffgerichtet Anno 1736 – nach seinem Montags den 23. Jan: dieses lauffenden 1736. Jahrs beschehenen tödtlichen bleiben, hie Zeitlichen verlaßen, Welche Verlaßenschafft dann auf freundliches ansuchen erfordern und begehren des Hoch Edel Vest und Hochgelehrten H Johann Ludwig Freund, J. U. Lti v: Procuratoris ordinarÿ beÿ löblicher Ammester audientz Wie auch Procuratoris Vicarÿ beÿ Verschiedenen hohen gerichts Stellen allhier, als von E. E. Großen rath ex officio nominirten Curatoris, inventirt und ersucht durch Catharinam Levasseure und Therese Levasseure als Welche Von solche Verlaßenschafft die beste Wißenschafft haben (…) So geschehen in der Königlichen Statt Straßburg Freÿtag d. 18.ten Maÿ 1736.
Der Verstorbene seelig hat Zwar per Testamentum Solenne Zum Erben Verlaßen S. T. H. Nicolas Garnier, Grand Maitre des Eaux et forêts de L’Eveché de Strasb. seinen Leibl. Vettern, welcher aber vermög eines von ihme eigenhändig unterschriebenenen Billet d. d. Mutzig d. 31. aug. 1736.. auff solche Erbschafft Verzug gethan, jedoch mit Reseruation deßen, Was er etwa ane solche Verlaßenschafft zu fordnern haben mag, Wäre also der Verstorbene seel. ab intestato gestorben, v. hätte Zue Erbin hinterlassen Nemlichen
Demoiselle Estiennette Chomas, so Majorennis und Zu Mantes Pensionnaire in der Congregation de L’union Chrétienne, welche laut Mandatj vom 30. Martÿ 1736. S. T. Herrn Joh: Friderich Christiani J.U. Lt° v. E. E. Grosen Raths auf anderer hohen gerichts stellen wohl meritirten Procuratoris et Advocato allhier, völlige macht gegeben in ihrem Nahmen beÿ dem geschäfft Zu escheinen und alles nötige dabeÿ Vorzunehmen

In einer allhier Zu Straßburg ane dem Roßmarckt gegelenen hiehero nicht gehörigen Behaußung ist befunden worden als folgt.
Copia Testamenti Solennis, so der Verstorbene seel. A° 1732. eden 7. Jan. auffgerichtet
Series rubricarum hujus Inventarÿ, Sa. Haußraths 78, Sa. Silbers 60, Sa. goldener Ring 2, Sa. baarschafft 410, Sa. Schulden ind ie Nahrung Zugeltend 59, Summa summarum 610 lb – Schulden 1128 lb, In Compensatione 517 lb


Enfants

Zenobie Lavalette entre en 1713 à l’âge de dix-sept ans en apprentissage chez le marchand Jacques Etienne Bruyas. Il est pourvu la même année de la charge de son père, commissaire inspecteur des poudres des Magasins du Roi à la résidence de Strasbourg. Il est commis du Sieur de Fontaine, garde magasin pour les blés du Roi de la province à Neuf-Brisach en 1725 (hypothèque de la maison). Il meurt célibataire le 30 mai de la même année.

Sépulture, Saint-Pierre-le-Jeune (cath. p. 83) Anno domini 1725. die 30.a maÿ mortuus est honestus Juvenis Zenobius Lavallette annos triginta circiter natus sacramentis Pœnitentiæ et extremæ unctionis rité munitus filius defuncti dni Josephi la Vallette et dnæ magdalenæ du croc, et Die 3.a eiusdem mensis in cœmeterio ecclesiæ nostræ contiguo fuit sepultus, præsentibus testibus Dno Jacobo Stephano bruÿas et andreæ la Valette fratre sponsi qui mecum sunscripserunt (i 45)

Anselme Joseph Lavalette devient prêtre et chanoine de l’église Saint-Pierre-le-Vieux. Il meurt le 4 mars 1749, son corps est inhumé dans le cimetière contigu à l’église

Sépulture, Saint-Pierre-le-Vieux (cath. p. 231) anno domini 1749, die quarta mensis martii Mortuus est reverendus Dominus Josephus anselmus Lavalette Sacerdos et Canonicus ecclesiæ nostræ collegiatæ, sacramentis pœnitentiæ, eucharistiæ et unctionis rité munitus (…) die 5. eiusem mensis et anni in Cemeterio ecclesiæ nostræ Collegiatæ contiguo sepultus (i 122)

Claudine Lavalette épouse en 1721 le veuf Jean Decombe, aubergiste à la Pomme de Pin

Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (cath. p. 65) Die 28.a Januarÿ Anni 1721. (…) sacro Matrimonÿ Vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti fuerunt honestus Viduus D. Joannes Decombe Caupo ac Civis Hujas, et honesta Domicelle Claudia Lavallette filia defuncti D. Josephi Lavallette ambo ex hac parochia (signé) jean descombe, Claudine Lauallette (i 35)

Chef de cuisine chez le Maréchal Dubourg, André Lavalette épouse en 1738 Etiennette Gerard, originaire d’Ornans dans le diocèse de Besançon

Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (cath. p. 146), Hodie 14 Aprilis Anni 1738 (…) sacro matrimonii vinculo in facie ecclesiæ conjuncti fuerunt dominus Andreas Lavalette argentinensis, filius Josephi Lavalette et Magdalenæ Ducros conjugum defunctorum, Et dominicella Stephana Gerard oriunda ex Ornan Diœcesis Bisuntinæ filia Joannis Baptistæ Gerard et defunctæ Joannæ Antoniæ Monnier Conjugum Ambo in hac parochia Commorantes (signé) Lavalette, gerard (i 79)


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.