François Christophe Honoré de Klinglin, préteur royal, et (1738) Marie Louise de Roppe – catholiques
Fils du préteur royal François Joseph de Klinglin, Christophe (François Christophe Honoré) naît à Strasbourg le 28 octobre 1719 (Saint-Pierre-le-Jeune). Il présente en 1737 sa thèse de droit De jure principum ut et nobilium imperii immediatorum augustanæ confessionis circa matrimonialia &. Il épouse en 1738 Marie Louise de Roppe (Roppach) à Colmar après avoir passé un contrat de mariage à Turckheim. Les stipulations de ce contrat sont complétées en 1751 dans un accord avec son père dans le but de régler ses dettes.
Le roi accorde le 8 octobre 1744 à Christophe de Klinglin la survivance de la charge de préteur royal. La cérémonie d’installation a lieu le 16 janvier 1745. Christophe de Klinglin devient préteur royal après l’arrestation de son père le 25 février 1752 (voir l’affaire Klinglin). Il est lui-même arrêté le 20 mars suivant (voir la relation de Jean Friesé).
Il publie en 1753 un mémoire à l’intention de ses juges et du public pour défendre son père et lui-même.
Christophe de Klinglin et son secrétaire Louis Daudet, transportés à Grenoble, sont déchargés des accusations portées contre eux et libérés le premier septembre 1753. Christophe de Klinglin séjourne ensuite à la forteresse de Pierre-Scize à Lyon pour des raisons qui restent à établir. D’après Pierre Clerjon (1830), il est ensuite assigné à résidence à Lyon.
Il meurt le 20 décembre 1772 rue Pizay à Lyon ; son corps est inhumé dans l’église Saint-Pierre Saint-Saturnin (Saint-Pierre-des-Terreaux). Le curé de Bron chez qui il résidait une partie de l’année fait dresser quelques mois plus tard un inventaire de ses biens par le notaire de Villeurbanne.
Enfant
- François Louis Joseph, capitaine, épouse (1774) Marie Françoise Henriette de Lutzelbourg
Signatures à l’acte de mariage (Colmar, 1738)
Mémoire de François Christophe de Klinglin (De jure principum ut et nobilium imperii immediatorum augustanæ confessionis &c) présenté le 13 août 1737, publié par Simon Kürsner, imprimeur de la Chancellerie municipale
Dissertatio inauguralis juridica
De jure principum ut et nobilium imperii immediatorum augustanæ confessionis circa matrimonialia, circa eorum nobilitatem, ac politicæ ordinationus observantiam, dum sunt vel recepti in ordinem civium, vel saltem habitant intra moenia alicujus civitatis imperialis ; per quatuor quæstiones deducta.
quam
divina favente clementia
sub præsidio divino
illustris juris-consultorum ordinis
pro licentia
Summos in utroque Jure honores et Privilegia
Doctoralia rite capescenda
in florentissimo treboccorum lyceo
solenni ac placido eruditorum examini
subjicit
d. 13. August. Anno Æræ Christianæ M D CC XXXVII
Franciscus Christophorus
de Klinglin
eques alsatus
h.l.q.c
Argentorati,
Imprimebat Simon Kürsner, Cancell. Typogr.
Gravure de Weiss au début de la Dissertation (Gallica)
François Honoré Christophe de Klinglin épouse le 18 septembre 1738 à Colmar Marie Louise de Roppe (Roppach)
Mariage, Colmar (cath. p. 196)
Cejourd’huy 18° de septembre 1738 ont estez mariez (…) Messire François Honoré Christophe de Klinglin, fils mineur de Messire François Joseph de Klinglin, Con.er Chevalier d’honneur d’épée au Con.el Souuerain d’Alsace, Seigneur de la Baronie de Hachstatt, villages de Biltzheim, de Hainhein, et d’Illkirck, Preteur Royal de la Ville de Strasbourg et de Noble Dame Marie Françoise deshons tous les deux vivants ses pere et mere, de la paroisse de St Louis de la Ville dud. Strasbourg d’une part, et Damoiselle Marie Louise de Roppach, fille mineure de feu Messire François Conrad de Roppach, Cheualier Seigneur de Roppach, Rosen Essers et autres Lieux, Capitaine du Regiment de Rottembourg et de tres noble Dame Anne Louise de Ferrette, Dame d’Essers ses pere et mere d’autre part, La mere depuis Pasques demeurante à Colmar a la place de Victoire de fait, et de droit auparavant de fait et de droit de la paroisse de Treuillars de Franche Comté du consentement de Monsr. Le Recteur et Curé soubsigné, après Les fiançailles faites en la chapelle priuée, et de l’agrement de Monsr. Le Reuerendissime Abbé de Rutand, en son hostel en le ville de Colmar
Le registre des Conseillers et des Vingt-et-Un relate la cérémonie du 16 janvier 1745 au cours de laquelle l’avocat général François Christophe de Klinglin est investi de la survivance de la charge de préteur royal occupée par son père. Le cortège entre dans la salle du Conseil, l’abbé Garnier, conseiller au Conseil Souverain d’Alsace, fait un discours qui vante les qualités de l’avocat général de Klinglin. Lefevre, greffier au Conseil souverain d’Alsace donne lecture des lettres patentes que le roi a signées à Strasbourg le huit octobre 1744 et de leur enregistrement au Conseil Souverain d’Alsace le quinze décembre suivant. Le conseiller Garnier met ensuite l’avocat général François Christophe de Klinglin en possession de la survivance. François Christophe de Klinglin répond par un discours en français. Garnier quitte la salle avec une escorte. François Christophe de Klinglin revient dans la salle du Conseil où il assure au Magistrat qu’il maintiendra la Ville dans ses droits, ses privilèges et ses libertés. Les avocats généraux louent les mérites de la famille de Klinglin qui agit depuis cinquante ans dans l’intérêt de la Ville. La cérémonie se termine par le discours habituel du consul aux conseillers.
1745 Conseillers et XXI (1 R 228)
Herrn Frantz Crist. Von Klinglin Installation in die Survivance de la Charge de Preteur Royal 9. Lettres Patentes deßwegen. 13. Extrait des Registres du Conseil souverain d’Alsace. 18.
(p. 9) Sambstag den 16. January – Herrn Frantz Crist. Von Klinglin Installation in die Survivance de la Charge de Preteur Royal
Nachdem das Büchlin geleßen, die Hh. Räth und XXI die gewohnliche Sitz, in abwesenheit Herrn Prætoris Regy eingenommen, und Mons. l’abbé Garnier Conseiller au Conseil Souverain d’Alsace beneben den wohlgebohrenen Herrn Frantz Cristoph von Klinglin Avocat General audit Conseil, umb den Installations actum Edelgedachten Herrn von Klinglin en Survivance de la Charge de Preteur Royal in hiesiger [p. 10] Statt vorzunehmen, von Mr. Lefesvre Greffier en Chef und Zweyen huissiers begleitet unten an der in den Neuen Bau hoff gehenden Steeg, woselbsten vier Einspänniger in ihrem uniforme mit Bandoulieres und mousquetons gestanden, angelangt, und hinauff gegangen, seind sie oben an derselben von Herrn Stettmeister von Gail und Herrn Ammeister Faber alß Deputatis im nahmen Eines Hochlöbl. Magistrats empfangen, und durch die auff beeden Seithen en haye gestellte übrige Einspänniger, gleichfalls mit Bandoulieres und mousquetons versehen, Rathsbotten Ammeister knechte, fünfzehn: Müntz: Cantzley: und andere Botten Thurnhüther und Wächter Erstlichen in die dreyzehn: und folgends in die große [p. 12] Raths Stube geführt worden, woselbsten hochbesagte Herrn Garnier und von Klinglin zwischen dem regirenden Herrn Stätt: und Ammeister, und Zwar der letztere dem Ersteren zu rechten sitzend, sich niedergelassen ; worauf Herr Garnier, nach einer in frantzösicher Sprach gehaltene sehr schönen Rede /:worinnen Er die Wichtigkeit des Ambts eines Prætoris Regy vorgestellt, indem der König durch dessen mund Einem Löbl. Magistrat seine Befehle eröffnete, und hinwiederumb dessen unterthänige Bitte empfienge, extendirte sich auff die so wohl von dem verstorbenen alß noch lebenden Herrn Prætore Regio Ihro Maÿestätt geleistete treue dienste, deren in allen gelegenheiten bezeügte hohe Capacität, und zu beförderung der Königlichen dienst erwiesenen [p. 12] stätts brennenden eiffer, rühmte anbeÿ sonderlich des Herrn General Advocaten von Klinglin, in exercirung dieses ansehnlichen officÿ beÿ dem Conseil Souverain an tag gelegte fürtreffliche Studia, gründliche wissenschaft der Rechten und andere Ihm beÿwohnende Lobwürdigste Qualitäten, und gratulirte Meinen Herren zu der quæstionirten Survivance, in ansehung der Herr von Klinglin in hiesiger Statt erzogen, und so zu sagen mit der milch hiesige Rechte und Ordnungen unter seines Herrn Vaters kluger anweisung erlernt, auch in dem beständigem Regiment gemeiner Statt geschäfften verwalten helffen:/ die Lettres Patentes portant Survivance de la Charge de Preteur Royal à Strasbourg pour le Sr de Klinglin fils et l’Extrait des Registres du Con.el de Colmar durch H. Lefesvre Greffier en Chef dudit Conseil ablesen lassen, welcher lincker seithen des tischs über mir dem XIII Secretario den Sitz genommen, zur ablesung aber auffgestanden, und eâ factâ sich wieder niedergesetzt, da hingegen die beede mitgekommene huissiers allzeit stehen gebliben. Folgt d. innhalt [p. 13].
Lettres Patentes portant Survivance de la Charge de Preteur royal à Strasbourg pour le Sr de Klinglin fils
Louis par la Grace de Dieu Roy de France et de Navarre, à tous ceux qui ces presentes Lettres verront, Salut, notre cher et bien amé le Sr de Klinglin Preteur Royal en notre Ville de Strasbourg nous ayant supplié d’accorder la Survivance de la dite Charge à notre amé et feal francois Christophe de Klinglin Son fils, notre avocat General au Conseil Superieur de Colmar, nous avons receu d’autant plus favorablement sa demande, que nous Sommes informez de la Suffisance Capacité et experience dans les affaires de police, de justice et de finances dudit Sr de Klinglin fils, ainsy que de sa probité Integrité, zele, fidelité et affection à [p. 14] notre Service, et que les preuves qu’il nous en a donné dans les fonctions de ladite Charge de notre avocat General iointes aux exemples, qu’il trouvera d’une bonne et sage administration dans la Conduite de Son Pere et de son ayeul nous Sont de Seurs garands, qu’il remplira ladite Charge de preteur Royal à notre Satisfaction et à celle du publicq. Pour Ces Causes et autres Considerations à ce que Nous mouvans de notre certaine science, pleine puissance et authorité Royale nous avons audit Sr francois Christophe de Klinglin donné et octroyé et par ces presentes Signées de notre main donnons et octroyons ladite Charge de Preteur Royal dans le Corps du Magistrat de notre Ville de Strasbourg en Survivance du Sr de Klinglin son pere, pour aprés le deceds ou la demission pure et Simple [p. 15] de sondit pere, ou en cas d’absence, maladie ou autre legitime empechement d’iceluy prendre en ladite qualité rang et Seance en notre nom en la Maison et hostel Commun de ladite Ville, avec pouvoir d’entrer dans toutes les Assemblées, qui se feront par ledit Magistrat, et dans tous les Conseils, qui s’y tiendront pour toutes les choses et en la maniere prescrite par l’Edit de Creation de ladite Charge du mois de Mars mil Six Cent quatre vingt cinq, comme aussy veiller en ladite qualité de Preteur Royal et s’employer coniontement avec ledit Magistrat au retablissement et maintient des Droits de l’université de Strasbourg et de ses Privileges et immunitez, pourvoir à cette fin à l’administration des biens et revenus de ladite université, [p. 16] empecher, que lesdits biens et revenus aussy bien que les fondations, bourses et benefices destinez pour l’entretien des Estudes ne soient divertis à d’autres usages, ny les Charges dignités et honneurs de ladite université Conferés qu’à des personnes Capables et zelées pour notre Service et le bien publicq, prendre Soin de tout ce qui regarde la Doctrine de la Jurisprudence Medecine, autres Sciences et belles Lettres, mesme de la Bibliotheque publique, des Libraires et Imprimeurs, et au Surplus exercer par ledit Sieur de Klinglin ladite Charge de Preteur Royal, et en iouir et user, vacation arrivant, comme dit est, aux hommes, authorités, Prerogatives préeminences, privileges, franchises, Libertés gages, droits, fruits, profits revenus et emoluments, qui y appartiennent, tels et semblables, dont iouit ou doit iouir ledit Sr de Klinglin Son pere, et dont ont bien et [p. 17] düement iouy Ceux, qui l’ont precedé en ladite Charge, et ce tant qu’il plaira Sans qu’advenant le deceds dudit Sieur de Klinglin pere, ou dud.t Sr de Klinglin fils ladite Charge puisse estre censée vacante Sur le Suivant des deux, auquel Nous l’avons reservé et reservons, Sans qu’il soit tenu d’en obtenir de nouvelles Lettres de provision, ny preter au. Serment que celuy qu’il fera en vertu des presentes. Si donnons en Mandement à nos amez et feaux Conseillers les gens tenans Conseil Superieur d’Alsace Sceant à Colmar, que leur apparu des bonnes vie, moeurs, religion Catholique Apostolique et Romaine et aage requis par nos ordonnances dudit Sr francois Christophe de Klinglin, et de luy pris et receu le Serment en tel cas requis et accoustumé, ils le mettent et instituent, ou fassent mettre et instituer de par Nous [p. 18] en possession de ladite Charge de Preteur Royal et d’icelle ensemble de tout le contenu cy dessus le fassent, souffrent et laissent iouir et user pleinement et paisiblement cessant et faisant cesser tous troubles et empechements contraires. Car Tel est notre plaisir. En temoin de quoy Nous avons fait mettre notre scel à cesd. presentes. Donné en notre Ville de Strasbourg le huitieme jour du mois d’octobre L’an de grace Mil Sept Cent quarante quatre, et de notre Regne le XXX°. Signé de Voyer D’argenson avec Grilles, et à costé, Registré ez Registres du Conseil Souverain d’Alsace en consequence de l’arrest du quinze Decembre Mil Sept Cent quarante quatre. Signé husson avec paraphe
Extrait des registres du Conseil Souverain d’Alsace
Veu par le Conseil les Lettres Patentes en [p. 19] forme de provisions données de Strasbourg du huit octobre dernier signées sur le Replis par le Roy De Voyer D’argenson et Scellées du grand Sceau, par lesquelles Sa Maiesté pour les Considerations y contenües avoit donné et octroyé à Messire francois Christophe de Klinglin Chevalier, Son Conseiller et avocat General en Son Conseil Souverain d’Alsace la Charge de Preteur Royal dans le Corps du magistrat de la Ville de Strasbourg en Survivance de Mr de Klinglin Preteur Royal en ladite Ville Son pere, pour aprés le decés, ou la demission pure et Simple de sondit pere, ou en cas de maladie ou autres empechements legitimes d’iceluy prendre le ladite qualité rang et Sceance au nom de sa Maiesté en la Maison et hostel Commun de ladite Ville, Sans qu’advenant le decés dudit Sr de Klinglin pere, ou dudit Sr de Klinglin fils la Charge Soit censée vacante Sur l’un d’eux, Et qu’il Soit tenu d’obtenir de nouvelles provisions, en iouir [p. 20 ] et user, arrivant, aux honneurs, authorités prerogatives, préeminences, privileges, franchises, libertés, gages, droits fruits, profits, Revenus et emoluments, qui y appartiennent, le tout ainsy qu’il est amplement porté ez d° Lettres, la requeste dudit Sr de Klinglin, à ce qu’il plust au Conseil d’ordonner, que lesdites Lettres Seroient executées Selon leur forme et Teneur, ce faisant, que par tel Commissaire, qu’il Luy plairoit Commettre, il Seroit mis et institué en possession de ladite Charge de Preteur Royal de la Ville de Strasbourg, pour par luy en iouir et user au desir et ainsy qu’il est porté ez dittes Lettres, le Serment de luy prealablement pris et receu en tel cas requis et accoustumé, ladite Requeste Signé Lang Procureur, Conclusions du Procureur General du Roy. Ouy le Raport de M. Nicolas Alexandre Garnier Conseiller et tout Considere, Le Conseil faisant droit Sur la Requeste a ordonné et ordonne que lesdites Lettres Patentes en forme de Provisions Seroient executées Selon leur [p. 21] forme et teneur. Ce faisant, que par ledit M. Nicolas Alexandre Garnier Conseiller, que le Conseil a Commis et Commet à cet effet, le Suppliant Sera mis et institué en possession de ladite Charge de Preteur Royal de la Ville de Strasbourg, pour par luy en iouir et user au desir, et ainsy qu’il est porté par lesd. Lettres Patentes, en pretant par luy le Serment en tel cas requis et accoutumé. fait à Colmar en la premiere Chambre du Conseil Souverain d’Alsace le quinzieme Decembre mil Sept Cent quarante quatre. Signé, Collationné avec paraphe, Husson avec paraphe.
Et à l’instant Le Suppliant entré en la Chambre du Conseil de ce mandé a presté le Serment ordonné par l’arrest cy dessus, dont le Conseil luy a donné acte. Signé Collationné avec paraphe, Husson avec paraphe
Finitâ Lectione, Installirte H. Conseiller Garnier den Herrn Von Klinglin, nach art und weiß, wie in denen Lettres Patentes enthalten, in die würckliche Possession der Survivance de la Charge de Preteur Royal hiesiger [p. 22] Statt, gratulirte ihm nochmalen, und wünschte, daß Er diesem ansehnlichen Ambt in beharrlicher Incolumität undt selbst desiderirendem Wohlseÿn Zu des königs Allergnädigstem gefallen, des gemeinen Stattwißens Wohlfahrt und seinem eygenen ruhm lange iahr vorstehen möge.
Worauff der herr Avocat General von Klinglin auch in frantzösischer Sprach andtwortete, Er erkenne gar wohl die Kostbarkeit der Gnade, die der König ihm erwießen, die Ankunft Ihro Mayestät, welche sich an den Spitzen dero Armée gestellt, in hiesiger Statt, die zu deroselben Empfang gemachte außerordentliche Anstalten, angeordnete schöne festivitäten, der Burgerschafft ungemeiner eiffer solche zu Secundiren, und die günstige gelegenheit [p. 23] dem König tägliche unterthänigst aufzuwarten, hätten unter anderen hohen gnaden: Bezeugungen und gegebenen Kennzeichen dessen liebreicheste Wohlgefallens und sonderbares Vergnüglichkeit die ihm willfahrte Survivance gewürcket ; Er empfinde gar wohl in sich selbsten die Verbindlichkeit alles das ienige, was dieses Ambt von ihm erfordert, nach Würden zu erfüllen, werde aber, umb dahin zu gelangen, in die Fußstapffen seines Herren Vatters zu tretten sich befleißen, und dessen zu beförderung der königlichen dienst, und Auffrechthaltung der statt Rechten, Privilegien undt Freyheiten stätts wachender Sorgfalt und ohnablässigem Zelo zu folgen trachten ; Bedanckte sich gegen den Hh. [p. 24] Commissario in sehr höffliche Termini vor seiner gehabte müheverwaltung, undt erinnerte, daß M. L’abbé Garnier dessen verstorbener H. Ohem anno 1725 seinen H. Vatter den ietzigen Herrn Prætorem Regium in den Besitz dieser Charge eingesetzt habe.
Solchem nach ist der H. Commissarius auffgestanden, und, zwischen denen wiederumb in ordnung gestellte Einspennigern gehend, von dem H. General Advocaten von Klinglin bis oben an die gegen dem ungeld sehende Steeg von dem Regirenden H. Stätt: und Ammeister und denen beeden vorigen Hh. Deputirten bis unten an die selbe sambt dem Greffier und zweyen huissiers begleitet worden.
Quo facto hat wohlbesagter herr General Advocat beneben denen HH. Stätt: und Ammeister sich wiederumb [p. 25] in die große Raths stub verfüeget, seinen vorigen platz eingenommen, und folgender maßen vernehmen lassen. Es hätte dem König allergnädigst beliebt, Ihne nicht allein mit der Survivance de la Charge de Preteur Royal zu beehren, sondern auch dahin zu authorisiren, daß Er in abwesenheit undt Krankheit seines Herrn Vatters oder etwann wegen entstehender andere Verhinderungen dessen Stelle zu vertretten habe, versicherte Meine herren, daß, nach nunmehro vollbrachten Installations Ceremonien, Er festiglich entschlossen, iederzeit Ihro Mayestät dienst und Interesse mit möglichstem eiffer zu beförderen, gemeiner Statt fürtreffliche Rechten, Privilegien und Freÿheiten zu manuteniren. Eines Löbl. Magistrats Ansehen und Authorität zu beschützen, und des gemeinen Wesens nutzen und Wohlfahrt zu besorgen, ein festes Vertrauen auff Meine Herren setzend, Sie werden sambt und sonders ein gleiches zu thun nicht ermanglen, und Sie schließlichen ersuchend, Ihm dero Werthe Freündschafft zu gönnen, und die einigkeit zu lieben. [p. 26]
Hierauff haben die Hh. advocaten in wohl gesetzten Terminis die hohe Merita und Verdienste des Klinglinischen Haußes, und die seith fünfzig iahren der Statt durch dessen Canal Zugeflossene ansehnliche Königliche gnaden und Wohlhaben, Umbständlich vorgestellet, anmerckend, wie daß der M. Le Comte D’argenson solches deren Deputirten selbst insinuirt, sagend, Le roy vient de Vous donner des nouvelles marques de Sa bonté en accordant la Survivance à M. de Klinglin, und Meinen Herren rathend, alle ersinnliche Hochachtung, Veneration und danckbarkeit gegen Herrn Prætorem Regium zu bezeugen, und ein festes Vertrauen auff dessen stätts wachende Obwaltung und viel vermögendes Patrocinium zu setzen rühmten anbey des Herrn General advocaten fürtreffliche Qualitäten, und wünschten beeden und dero Hochadelichen Familien neben beständiger guter leibs Auffwesenheit, alles selbst desiderende Wohlseÿn.
So dann hat der Regirende H. Ammeister seine dancksagung gegen deren Hh. Räthen in terminis Consuetis abgelegt.
Conventions suite au contrat de mariage passé le13 septembre 1738 devant le greffier de Turckheim, portant règlement des dettes
1751 (22.11.), Not. Humbourg (6 E 41, 86)
sont comparus Messire François Joseph de Klinglin, Chevalier Baron de Hattstatt, Seigneur d’Illkirch, Grauenstaden, Oberherickh, Biltzheim, Zillisheim et Monnwiller, Conseiler d’Etat et Preteur Royal de la Ville de Strasbourg y demeurant rue Brandgas paroisse de St Pierre le Jeune, Et Madame Marie Françoise Deshons Son Epouse de luy dument autorisée à L’effet des presentes et autant que besoin assistée de Messire François Auguste Ferdinand Boecklin de Boecklisau Conseiller au Directoire de la Noblesse de la basse Alsace et de la Noblesse d’ortenau demeurant en cette ville d’une part
Et Messire François Honoré de Klinglin, Seigneuur d’Essert et en partie de Bavilliers, Preteur Royal en Survivance de lad. Ville de Strasbourg, y demeurant rue du Dome paroisse St Laurent et Madame Marie Louise de Roppach Son Epouse de luy pareillement autorisée à L’effet des presentes et autant que besoin assistée de assistée de Messire Guillaume Jacques de Berstett L’un de Mrs Les quinze de cette ville y demeurant d’autre part
Lesquels ont dit et declaré que par le Contrat de Mariage d’Entre mon d. Sieur François Christophe Honoré de Klinglin et Madite Dame Marie Louise de Roppach Reçu Resch Syndic et Greffier de la ville de Turckheim le 13° Septembre 1738, mesd. Sieur et dame de Klinglin auroient promis à mond. Sieur leur fils par le trois° article 6000 livres de rente annuelle qu’ils ont constitué sur la generalité de leurs biens, et le quatrième mond. Sr De Klinglin Pere a promis de ceder à mond. Sr son fils sa charge et Office de Conseiller Chevalier d’Honneur d’Epée au Conseil souverain d’Alsace dont le prix a été reglé à 30.000 livres lesquels seront precomptés Sur le Fonds de la rente Susd° de 6000 livres, De laquelle rente de 6000 livres les arrerages dus à mond. Sieur de Klinglin fils ont, tout payement deduit, été reglés et arretés à la somme de 40.000 livres tant sur les quittances que sur les autres documents et enseignemens, lesquels Seront aneantis au moyen des presentes, En sorte qu’il seroit dû à mond. Sr De Klinglin fils en total une somme de 160.000 livres, laquelle comme de droit il rapportera à la succession de mesd. Sieur et Dame de Klinglin ses pere et Mere jusqu’à la concurrence de 120.000 livres
Pour l’extinction et acquittemment de laquelle somme de 160.000 livres meds. Sieur et Dame de Klinglin Pere et mere assignent à mond. Sieur leur Fils la somme de 130.000 Livres faisant partie de celle de 150.000 Livres qui leur est pretée par le Sr Gayot de Belombre et dont ils passeront obligation a son profit incontinent après les presentes, plus le dit office de chevalier conseiller d’honneur d’Epée au prix cy dessus de 30.000 Libres
Au moyen duquel paiement Sera led. Sr Gayot de Belombre pleinement subrogé aux droits, actions, privilege, hypothèque et priorité resultans did. Contrat de mariage et à cet Effet toutes les parties comparantes le subrogert en tous leds. Droit, action, privilege, hypothèque et priorité
Et comme led. emprunt et paiement Se Font par mesd. Sieur et D° de Klinglin Pere et mere principalement pour payer et acquitter les dettes contactées par mond. Sieur de Klinglin Fils, surtout celles crées par obligations, il a été convenu et arreté que de la Somme susd. de 130.000 Livres seront payés et acquittés les creanciers cy dessous denommés et dans l’ordre qui suit, jusqu’à concurrence de la somme susd., Sçavoir à retenir par le Sr de Belombre 6000 Livres, le Sr Stædel le Quinze 23.000 Livres, Moyse Blien 36.000 Livres, le Sr Richard 4300 livres, Les Sr Mena et gaillard 3000 Livres, le Sr Andrieux environ 16.000 Livres, Sommervogel Relieur 8000 Livres, le Sr Tourny 7000 Livres, le Sr Immelin Orfèvre 3600 livres, le Sr Calabre 10.000 Livres, le Sr Trombert 1000 Livres, Entre lesquels créanciers partie ont à pretendre des Intérêts qui leur seront pareillement payés sur la déclaration de mon dit Sieur de Klinglin. Ce Fait le restant sera employé a payer au nommé Isaac meyer ce qu’il peut légitimement pretendre, ne luy estant deu reellement qu’environ 23.000 Livres en tout.
A été en outre convenu entre toutes les Parties comparantes que Comme par l’article Cinq° dud. Contrat de mariage il a eté constitué à ma ditte Dame de Klinglin née de Roppach un Douaire de 2000 livres viduité durante affecté sur les biens de mesd. Sieur et Dame de Klinglin Pere et Mere, seulement jusqu’à ce qu’ils ayent reuni le Fonds de la rente de 6000 livres stipulé en l’article trois et suivant, mad° Dame de Klinglin aura le cas échéant sond. Douaire à exiger et percevoir tant sur l’office de chev. conseiller d’honneur d’Epée que sur les autres biens de mond. Sr de Klinglin son Epoux, Et que, Si tot ou tard led. office etoit aliené par mon dit Sieur de Klinglin ou se vendoit apres son deceds, Messierus des Freres auront, dans l’ordre de la naissance, le Droit de preference au prix de 30.000 livres, sur l’exercice du quel Droit de preference ils seront tenus de se declarer dans le mois du jour qu’il leur aura eté donné avis et connaissance de L’intention d’aliener ledit office (…)
Fait lu et passé aud. Strasbourg en l’hotel de mond. Sieur de Klinglin Pere le 22 novembre 1751
Marie Louise de Roppe meurt à environ trente-et-un ans le 20 mai 1753 à Strasbourg. Son corps est transporté à Essert près de Belfort où il est inhumé dans la chapelle Sainte-Catherine auprès des membres de sa famille
Sépulture, Saint-Laurent (cath. p. 565)
Anno Domini 1753 die vero 20 May in districtu nostræ parochiæ mortua est prænobilis Domina Maria Ludovica de Roppe uxor prænobilis ax Excellentissimi Domini Domini Christophori honorati de Klinglin Prætoris Regii hujus urbis Dni in Essert, Bavillié aliisque locis, Annorum circiter triginta et trium, sacramentis pœnitentiæ Eucharistiæ et Extremæ unctionis rité munita cujus corpus fuit die 23 ejusdem Mensis et Anni in Rheda conductum fuit in Essert prope Belfortium Diæcesis Bisuntinæ (…) ad Eccelsiam parochialem dicti loci delatum fuit et tandem die 26. supra dicti Mensis et Anni persolutus ibi precibus, Missa ac suffragiis Consuetis in Capella Sanctæ Catharinæ Ecclesiæ parochiali Contigua pro sepultura familiæ prænobilis de Ropp condicta sepultum fuit (i 289)
1754, Not. Humbourg (6 E 41, 92)
Inventaire de la succession de feue Mad° de Klinglin Née de Roppach dans la Boete des Inventaires
[la boîte manque]
Procuration de François Christophe de Klinglin demeurant à Lyon au château de Pierre Scise, paroisse Saint-Paul
1761 (27.11.), Not. Humbourg (6 E 41, 106)
fut presente D° Marie Françoise née Deshons Douairiere de Messire François Joseph de Klinglin, Conseil d’Etat, Preteur Royal de cette ville de Strasbourg, au nom et comme fondée de procuration speciale et expresse à l’Effet de ce qui suit de Messire François Christophe de Klinglin son fils par acte passé devant Perronet et son Confrere Notaires à Lyon le 17 Octobre dernier duement signé, controllé et legalisé demeuré cy joint et annexé après avoir été paraphé ne varietur
Laquelle d° D° de Klinglin aud. nom de Mond. Sr son fils a par les presentes renoncé purement et simplement à la succession dud. defunt Sr de Klinglin son pere (…)
(Procuration) fut present Messire François Christophle de Klinglin ancien preteur Royal de la ville de Strasbourg demeurant en cette ville au château de pierre scise paroisse St Paul (…) l’an 1761 le 17° octobre avant midy
Autre procuration
1765 (9.5.), Not. Humbourg (6 E 41, 118)
L’an 1765 le Neuvieme May à la Requete et requisition de M° François Michel Dreyer Bailly des Terres de la Noblesse de la Basse alsace au nom et comme fondé de pouvoir special et exprès à l’Effet de ce qui suit de Messire François Christophe Honoré de Klinglin, Seigneur d’Esserts, Bavilliers et autres lieux, par procuration passée devant Dalier et perrin notaires à Lion le trent° Mars dernier (…)
Le bien de Bavilliers provenant de Marie Louise de Roppe est vendu par adjudication le 28 septembre 1764
1765 (6 juillet), Not. Humbourg (6 E 41, 119)
Décompte General et final fait et arretté Entre Le Sr Tobie Schoumacher, Notaire Juré et Public de cette ville, En qualité de sindic des créanciers de la masse de Mre François Christophe Honoré de Klinglin et Antoine Cossa, Negociant Bourgeois de cetted° ville, commissaire adjoint ou assistant dud. Sindicat, d’une part
Et le Sr Pierre Mayno, aussi Negociant Bourgeois de cette ville, au nom et comme fondé de procuration de Dame Jeanne Victoire Choullat veuve de M. Joachim Huvelin en son vivant Secrétaire du Roy maison et couronne de France, demeurante à Belfort, par acte passé devant M° Roussel tabellion genetal des Ville et comté de Belfort le 26 Juin dernier, demeurée cy jointe et annexée après avoir eté paraphée ne varietur, d’autre part
Lad° Dame veuve Huvelin née choullat, Comme adjudicataire du Bien de Bavillier qui appartenoit cy devant à la d° masse de Mr de Klinglin, Doit
Pour prix dud. Bien de Bavilliers Suivant l’adjudication définitive du 28° septembre 1764 la somme de 23.070 livres
Nicolas-François Cochard (1763-1834) rapporte ce que lui a dit Christophe de Klinglin dans sa jeunesse dans une note à la page 83 des Archives historiques et statistiques du département du Rhône, tome I (1825), au chapitre Saint-Alban sur la Guillotière
En parlant de ce village [Bron], je ne puis oublier que j’y ai vu quelquefois, dans ma première jeunesse, chez M. le curé Rey, un homme recommandable par d’utiles services rendus à l’état et par de nobles infortunes, M. François-Christophe-Honoré de Klinglin, ancien préteur royal de Strasbourg. Il avait pour moi de la bienveillance, et m’en donna un jour le témoignage flatteur dans ce discours qu’il me tint : « Mon ami, me dit-il, si jamais le ciel te destine à remplir quelque place éminente, ne perds pas de vue que la fortune et la faveur populaire sont inconstantes ; j’en suis un exemple terrible. Entouré du prestige et de l’éclat d’une naissance illustre, possesseur de biens considérables, honoré de la confiance du souverain, je me croyais à l’abri des revers ; mais l’envie, la jalousie sapent et renversent les titres les plus glorieux, les réputations les mieux établies. Une trame est ourdie dans l’ombre : on nous dénonce au gouvernement, moi et mon père qui avait eu le bonheur de recevoir son roi en 1744, comme des hommes dangereux, coupables de concussions de toute espèce, avec supposition et abus d’autorité. On nous arrête, on nous dépouille de nos emplois, et le parlement de Grenoble est investi du droit de nous juger, Après de longues et minutieuses procédures, pendant lesquelles mon père succomba sous le poids du chagrin, un arrêt du 1.er septembre 1753 me décharge de l’accusation et me permet d’agir pour mes dépens, dommages et intérêts, ainsi que j’aviserai. Ce triomphe ne fit qu’augmenter la rage de mes délateurs : il est si difficile à la vérité de pénétrer jusqu’aux pieds du trône. Ainsi, malgré mon arrêt d’absolution, mon sort n’éprouva d’autre changement, sinon qu’on me fit passer des prisons de Grenoble dans celles de Pierre-Scise. Ce n’a été qu’après plusieurs années d’une détention rigoureuse que j’ai recouvré la liberté de venir finir mes jours dans cet asile. Le souvenir d’avoir rempli mes devoirs et fait quelque bien me console de l’injustice des hommes. » M. de Klinglin mourut vers l’année 1775 dans un état voisin de l’indigence ; car il était réduit à traduire la Gazette de Schaffouse pour se procurer le nécessaire. Ses cendres reposent ignorées dans un coin du cimetière de Bron.
Pierre Clerjon rapporte en 1830 dans son Histoire de Lyon que Christophe de Klinglin a été emprisonné pendant quatre ans au château de Pierre-Scize avant d’être assigné à résidence à Lyon
Pierre Clerjon, Histoire de Lyon, troisième partie (Lyon, Théodore Laurent Editeur, M DCCC XXX, p. 16)
(Château de Pierre-Scize) François-Christophe-Honoré de Klinglin, préteur royal de Strasbourg, y fut aussi détenu
(Note en bas de page) Ce préteur royal, accusé de concussion et d’abus de pouvoir dans l’exercice de sa place, est arrêté et conduit à Grenoble ; le parlement de Dauphiné, auquel la connaissance de cette affaire avait été attribuée, le décharge après une longue procédure des accusations portées contre lui. Le gouvernement, au lieu de le rendre à la liberté, le fait extraire en 1753 de l’arcenal de Grenoble où il était incarcéré, pour le renfermer à Pierre-Scise. Ce ne fut que quatre années après qu’on lui donna la ville pour prison. Il est mort en 1775 au village de Bron, dans un état voisin de la misère. M. Cochard, dans une Note sur le village de Saint-AIban (Archives du Rhône), raconte d’une manière très intéressante une entrevue qu’il eut avec cet homme malheureux.
François Christophe Honoré de Klinglin meurt rue Pizay à Lyon le 20 décembre 1772 à l’âge de 53 ans
1772, Lyon (Saint-Pierre Saint-Saturnin, n° 1242, cote 1 GG 635)
noble françois christophe honnoré de Klinglin ancien preteur de Strasbourg agé de 53 ans, décédé hier Rüe pisay, a Eté inhumé dans l’Eglise de St Pierre par moy nic. sous. le 21. Xbre 1772
Claude Rey, curé de Bron, fait dresser en mars 1773 un inventaire des biens de Christophe de Klinglin qui se trouvent dans la maison curiale de Bron où le défunt résidait une partie de l’année (mes remerciements à Alain Belmont sans qui cet acte serait resté inconnu – Remarque : Nicolas Cochard, cité plus haut, est le fils du notaire Barthelemy Cochard)
1773 Lyon, Barthelemy Cochard (3 E 34235) 2° partie, f° 196 sqq
Inventaire estimatif – Du mardy 23° jour du mois de mars année 1773 sur les huit du mattin au Lieu de Bron dans la maison curialle dudit lieu, pardevant nous Barthelemy Cochard No.re royal Reçu au parlement de Grenoble, Residant au lieu de Villeurbanne, est comparu Messire Claude Rey Docteur De Sorbonne prêtre et curé Dudit lieu de Bron ou nous nous sommes transportés a Sa Requisition, lequel nous a Representé que monsieur de Klinklin Rezidoit Avec Luy Dans la maison curialle dudit Bron, une partie des années*, Et l’autre partie a Lyon ou il est décédé depuis peu de mois, c’est pourquoy pour eviter de perdre partie de son Dûs, Et Constater ce qui La Laissé audit Lieu de Bron a Son Deceds (…)
A L’instant Led. Curé De Bron nous auroit 1. Conduit avec Lesdits Experts dans la chambre de la maison curialle qu’occupoit Ledit Sr De Klinklin au Rez de chaussée attenant a la salle ou jl s’Est touvé une somme de trois Liures appartenante aud. Sr Curé
2. Dans laquelle s’Est trouvé un habit de soye (…)
11. Dans les trois secretaires D’En Bas il S’est trouvé Des Letres De famille De Feû Mr De Klinklin Et de ses gens D’affaires, Le tout Regardé innutille, plus sept petites clefs attachées avec un anneau de fer, Des tablettes En maroquin Rouge avec une petite fermeture D’argent Dont La Clef est perdue, un porte feûille De taffetas jaune picqué Et trois autres de maroquin noir, fort usés, Dans lesquelles il n’y a que des Lêtres, Des mémoires, Et comptes D’ouvriers, tout papiers innutilles, Et sans consequence Et Lesquelles Cepandant Ledit S. Curé de Bron se Charge De Remêtre a la famille Du defunct, plus un arret En parchemin Du parlement De grenoble Du 1.er septembre 1753 Rendu En faveur de Defunct De Klinklin, plus le contract de mariage Dudit Defunct avec Demoiselle Marie Louise Roppach, Plus une vente passée par messieurs Joseph Louis de Klinklin aux héritiers de monsieur huvelain Le 27° avril 1770. plus in Etat des Dettes Dudit Defunct porté par la sentence D’ordre du 17° mars 1758. Con.le plus un projet De transaction Entre Monsieur françois honoré christophle De Klinklin, mr françois joseph De Klinklin, Et Mr De Klinklin Baron d’hattstat, & une procuration passée par Ledit messire Defunct pardevant Brenot no.re a Lyon Et son Confrere le 6. 9.bre 1768.
12. Plus Dans la même Chambre il S’est trouvé un Baromêtre a Eguille (…)
Total 425 livres
Notes
Louis Jasseron (Les Affiches d’Alsace et de Lorraine, Moniteur des Soumissions et des ventes de bois de l’Est, 22 octobre 1960, 4 novembre 1961) cite la note de Nicolas-François Cochard (1763-1834) dans les Archives historiques et statistiques du département du Rhône qui évoque le séjour de Christophe de Klinglin à Bron. Il a trouvé dans les registres paroissiaux de Bron sa signature comme témoin à l’acte de sépulture de dame Anne Gabrielle de Menon Deville veuve Delaube en 1769 mais constate qu’il n’est pas mort à Bron.
Signature à l’acte du 21 février 1769,
Mre François Christophle de Klinglin ancien Preteur de Strasbourg & residant en cette paroisse
Aline Vallais, dans un article du bulletin municipal de Bron (janvier 2023) cite un inventaire des biens de Christophe de Klinglin en 1773 sous la cote 3 R 34 235 des Archives du Rhône (ce qui correspond aux procédures de Barthelémy Cochard, notaire à Villeurbanne)
François Louis Joseph de Klinglin
Capitaine de la légion de Condé, François Louis Joseph de Klinglin épouse en 1774 sa nièce Marie Françoise Henriette de Lutzelbourg : contrat de mariage, célébration avec dispense de consanguinité accordée par le pape Clément XIV
1774 (15.1.), Not. Laquiante (6 E 41, 1050) n° 30
Mariage – haut et puissant Seigneur Messire François Louis Joseph De Klinglin Seigneur d’essert et autres lieux Capitaine de la Legion de Condé fils majeur de feu haut et puissant Seigneur Messire Christophe Honoré de Klinglin vivant stettmestre de la ville de Strasbourg et feue haute et puissante D° Marie Louise de Roppach
Haut et puissant Seigneur Messire Antoine Joseph Comte de Lutzelbourg d’Imlin seigneur de Bihl et Brouderdorff et autres lieux Mestre de Camp de Cavalerie demeurant en son hotel a Strasbourg et haute et puissante D° Madame Pauline Comtesse de Lutzelbourg d’Imlin née de Klinglin au nom de Dlle Marie Françoise Henriette Comtesse de Lutzelbourg leur fille mineure
Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (cath. p. 152)
Hodie 31 Januarii anni 1774 prænobilis et perillustris Dnus Franciscis Ludovicus Josephus de Klinglin d’Essert, Dnus Baronis de Hatstatt et aliorum locorum, Centurio Legionis Equestis Condé nuncupata, filius prænobilis et perillustris Dni Christophori Honorati de Klinglin d’Essert Dni Baronis de Hatstatt et aliorum locorum, et prænobilis et perillustris Mariæ Ludovicæ de Robach defunctorum conjugum Parochianus noster ex unâ, et prænobilis ac perillustris D.ella Maria anna francisca henrica Comitissa de Lützelbourg filia prænobilis et perillustris antonii Josephi Comitis de Lutzelbourg et prænobilis et perillustris Dnæ Mariæ Paulinæ de Klinglin conjugum parochiana nostra ex alterâ partibus, Dispensatione super Impedimento secundi in Linea æquali Consanguinitatis gradûs quoinvicem* Juncti sunt a Sanctissimo Patre nostra Clemente Papa XIV Impetratâ et per R.mum Ill.mum D.num Episcopum Arathensem suffraganum vicarium generalem et officialem argentinensem fulminato prout mihi ex ejus Sententia die 4. præsentis mensis Januarii de superlatâ ac penes more manente Constitit, unâ tantum Proclamatione accedente legitimâ Dispensatione duarum aliarum de more Ecclesiæ catholicæ (im 82)