Ecrivains (rue des) : Hinterschreiberstubgasse, Hasengässel


Avant que les Jésuites ne les achètent (1687-1688), des maisons particulières bordaient le côté occidental de la rue qui était appelée Hasengässlein ou hinder dem Bruderhoff im Hasengässlein (rue Haas ou rue des Lièvres, derrière la cour des Frères dans la rue Haas), nom dont les premières mentions remontent à 1287 d’après Adolphe Seyboth. La rue est aussi désignée d’après la maison, auberge à la fin du XVII° siècle, nommée Hinderschreiberstub (Schreiberstub désignant un greffe ou une étude de notaire) qui jouxtait au nord le futur l’hôtel des Dames d’Andlau (XVIII° siècle, actuel 8, rue des Ecrivains). Ce bâtiment sera ainsi pendant longtemps la seule maison de la rue, jusqu’à ce que la Ville établisse le Marché Gayot.
Jusqu’au milieu du XIX° siècle, la rue des Ecrivains ne se prolongeait pas au-delà de l’hôtel des Dames d’Andlau au sud. La maison voisine (actuel 6, rue des Ecrivains) portait le numéro 1 de la rue des Veaux à laquelle elle a d’ailleurs donné son nom. Les actuels n° 2, 4 et 7 se trouvaient aussi rue des Veaux tandis que les n° 1 et 3 faisaient partie de la dernière maison du Quai au Sable.
On trouve déjà au XVIII° siècle le nom français de rue du Poêle des Ecrivains ou rue des Ecrivains. Schreiber désigne un greffier ou un commis aux écritures, Stube est rendu par poêle d’après les nombreux poêles de tribus, sans tenir compte que Schreib(er)stube désigne un greffe ou une étude.

Canton VI (est)
Partie orientale du VI° canton, plan Blondel (1765,
exemplaire qui représente l’état réel sans les modifications de Blondel, ADBR 2 L Plan 5)
Orientée sud-nord, la rue des Ecrivains se trouve sur la gauche du plan, bordée dans sa partie nord de bâtiments teintés de violet, couleur des terrains appartenant à des institutions religieuses.


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.