Pierre Julliot, marchand boutonnier, et 1692 Nicole Lefevre – catholiques


Né à Angers du marchand grossier et enjoliveur Pierre Julliot et de Marguerite Vivain, Pierre Julliot termine son apprentissage de marchand boutonnier auprès de son père en juin 1683. Il arrive à Strasbourg comme soldat vers 1688 puis travaille chez le boutonnier Etienne Gretzinger. Il loue ensuite une échoppe en commun et pratique sans autorisation le commerce. Il épouse en 1692 à Besançon Nicole Lefevre, fille du marchand boutonnier Jean Baptiste Lefevre et de sa femme Claudine Pommier. Tous deux acquièrent le droit de bourgeoisie de Strasbourg en 1698 en apportant trois enfants. Pierre Julliot devient tributaire au Miroir en déclarant exercer le métier de boutonnier. Comme il ne fabrique pas toutes les marchandises habituelles des boutonniers de Strasbourg, il se met à vendre du drap, des chapeaux et des bas, commerce réservé aux marchands et interdit aux boutonniers. La tribu du Miroir lui interdit en 1700 le commerce illicite et lui inflige une amende. Après avoir cessé de vendre chapeaux et bas, il porte en 1701 le différend devant les Quinze qui confirme l’interdiction et exige qu’il se défasse des marchandises litigieuses. Pierre Juillot cesse d’exercer le métier de boutonnier en 1705 et se met à ne vendre que du drap. Comme la tribu du Miroir lui inflige une amende, il fait appel en 1708 de cette décision auprès des Quinze en arguant que plusieurs marchands exercent leur métier à Strasbourg sans l’avoir appris, contrairement à lui. Les représentants de la tribu estiment que Pierre Julliot contrevient au règlement. Le préteur royal constate que la tribu du Miroir n’a pas appliqué le règlement puisqu’elle laisse exercer des marchands qui n’ont pas appris leur métier. Il estime qu’il n’y a pas lieu d’interdire à Pierre Julliot de pratiquer le métier de marchand de drap puisqu’il a abandonné celui de boutonnier et qu’il a appris le métier auprès de son père.
Pierre Julliot a quitté Strasbourg depuis deux ans sans avoir donné de ses nouvelles quand sa fille Jeanne Claude se marie en 1720. Il revient ensuite à Strasbourg où il meurt le 13 avril 1728. Le passif de sa succession représente plus de trois fois l’actif.

Maison en propriété
1698, rue des Hallebardes (V 210, actuel n° 13)

Enfants

  • Anne Thérèse
  • Jeanne Claude, épouse (1720) le lieutenant Jean Louis Troen, sieur de Coutaillou
  • Anne, épouse (1727) le lieutenant Salomon Parraudin, sieur de Champron
  • Pierre Bernard
  • Jeanne
  • Joachim


Signature à son testament (1728, ADBR cote 6 E 41, 983)


Fils du marchand grossier Pierre Julliot et de Marguerite Vivain d’Angers, le marchand boutonnier Pierre Julliot, établi à Strasbourg, épouse en 1692 à Besançon Nicole Lefevre, fille du marchand boutonnier Jean Baptiste Lefevre et de sa femme Claudine Pommier, d’après le contrat de mariage tel qu’il est copié à l’inventaire.

L’an 1692 le 16° Jour du mois de septembre en la Cité royalle de Besançon, traittant le Mariage esperé (…) Entre le Sieur Pierre Julliot marchand Boutonnier estably à Strasbourg fils de feu Sr Pierre Julliot marchand Grossier bourgeois de la Ville d’angers et de Damlle Marguerite Viuain ses pere et Mere d’une part, Et Damlle Nicole Le febure fille de feu Sr Jean Baptiste Le Febure Viuant marchand Boutonnier Citoyen de Besançon et de Damlle Claudine Pommier aussi son pere et mere d’autre part (…) P. F. Cordebillot

Le boutonnier Pierre Julliot originaire d’Angers et sa femme Thérèse Nicole (Lefevre) acquièrent le droit de bourgeoisie en 1698 en apportant trois enfants qui suivant la coutume ne deviennent pas bourgeois.

1698, 3° Livre de bourgeoisie p. 1205
Peter Juillot Von Angers, der Knöpffmacher, Weÿl. Peter Juillot geweß: Kauffmanns allda ehl : sohn vnd deßen haußfraw Theresia Nicolle, erkauffen das burgerrecht p. 6. gold fl. und 16. ß so sie Bereits auff dem Pfenningth. erlegt haben, brigen dreÿ Kinder mit, nahmens Anna Theresia, Claudina Johanna Vnd Anna mit welchen beÿ ordnung gelaßen werden Vnd Werden beÿ E. E. Zunfft Zum Spiegel dienen Jur. d. 7. Junÿ 1698.

Pierre Julliot porte devant les Quinze un différend avec la tribu du Miroir qui lui a infligé une amende parce qu’il vend des marchandises interdites à un boutonnier. Il a produit quand il est devenu bourgeois le certificat qui atteste qu’il a appris le métier de marchand boutonnier chez son père à Angers. La tribu lui a alors permis de vendre les marchandises habituelles que les boutonniers ont l’habitude de vendre, à l’exclusion de toute autre. Or la plupart des boutonniers à Strasbourg gagnent leur vie en vendant des ornements pour femmes comme des cordonnets et de la dentelle pour chapeaux, des cordelettes à cheveux, des lacets et des rubans pour robes. Il déclare qu’il n’a pas les moyens de subsister sans vendre ces articles d’autant qu’il a six enfants et qu’il a acheté une maison d’un prix élevé. Il demande à être autorisé de vendre d’autres marchandises et à être relevé de l’amende. Les représentants de la tribu déclarent que le plaignant leur a causé bien des ennuis quelques années auparavant quand il est arrivé à Strasbourg comme soldat puis qu’il a travaillé chez le boutonnier Etienne Gretzinger. Il a ensuite loué une échoppe en commun et fait un commerce illicite sans jamais se rendre aux convocations de la tribu. Il a fini par se marier, devenir bourgeois et acheter une maison. Il est devenu tributaire sans pour autant observer le serment. La tribu lui a enjoint à trois reprises depuis novembre de l’année précédente 1700 de s’en tenir au commerce de soierie permis aux boutonniers et de cesser de vendre des draps. La tribu argue qu’il ne sera plus possible de faire observer aucune règle s’il est permis à chacun de vendre à sa guise. Pierre Julliot répond qu’il a cessé de vendre des chapeaux et des bas mais qu’il veut continuer à vendre des draps. Quand la commission lui demande quel métier il entend exercer, il répond qu’il ne peut gagner sa vie en exerçant le seul métier de boutonnier mais qu’il n’a pas les moyens de s’établir marchand. La commission est d’avis d’interdire au plaignant de vendre d’autres marchandises que celles autorisées aux boutonniers et qu’il devra de défaire des marchandises interdites. Quant à l’amende, il devra s’entendre avec la tribu du Miroir. Les Quinze adoptent la proposition.

1701, Protocole des Quinze (2 R 105)
(f° 321) Sambstags den 10. Septemb. 1701. – Pierre Juillot Ca E. E. Zunfft Zum Spiegel
G. noîe Pierre Juillot des marchands Boutonnier Cit. per Sched. E. E. Zunfft Zum Spiegel Zunfftmeister H. Joh: Leonhardt Kempffer, prod. unterth. Memoriale vndt gehorsamstes Bitten, mit beÿlag Sub Lit A. S. Citatus præs. bittet dießer einlag Copiam und Zu mehrerm bericht Deputationem. G. Consentirte.
Erkandt wird bebettene Copia willfahrt undt das geschäfft vor die obere Kauffhaußherren gewießen.

(f° 362) Freÿtags den 30. Septemb. 1701. – Pierre Juillot Ca E. E. Zunfft Zum Spiegel
Obere Kauffhaußherren laßen per me Proponiren, es habe Pierre Juillot der Knöpffmacher ohnlängst ein Unterthäniges Memoriale Ca. E. E. Zunfft Zum Spiegel überreicht undt darinnen geklagt, daß obwohlen Er vermög beÿgelegten Lehrbrieffs, beÿ seinem Vatter seel., der ein Marchand grossier Boutonnier vnd enjoliveur geweßen, und alles d. Jenige was Zu Kleidung Manns: vnd weibs personen erfordert wurden verkaufft hatte, seine Lehr Jahr außgehalten und auff solchen Lehrbrieff Zu einem burger angenommen worden, ged. E. Zunfft Zum Spiegel ihme damahlen mit nichts anderes Zu handlen erlauben wolle, als wan andere Knöpffmacher Zu Verkaufen pflegen, mithin ihme alles andere wahren verbotten, und noch dazu 5. lb d straff angesetzt habe. Dieweilen aber die Hießige Knöpffmacher ihren meisten gewinn von anderen galanteries, die Zu bekleidung des hiesigen Frawenzimmers dienen, als schnüren undt spitzen Zu den Hüthen, haarschnüren, nestlen, bandten und Zu den einfaßungen der Röckh und dergleichen, davon Er Implorant keine wißenschafft habe, und wann Er sich deßen unterstehen wolte, er bald im verderben seÿn würde, hingegen leicht zu erachten, daß er mit dem Knöpffmacher allein, sich und seine familie darunter 6. Kinder begriffen, nicht ernehren Könne, Und wann E. E. Zunfft ihne anfänglichen dieße difficultät gemacht hette, Er sich nimmermehr so weit eingelaßen haben wolte. Neben den andern Kauffleuthe auch nicht beÿ einem handel allein verbleibten, sondern auff vielerleÿ weiß ihren Gewinn Zu suchen pflegte mit angehenckter unterth. Bitt, in ansehung obiger motiven und daß er ein thewres hauß gekaufft, allezeit officiers logiren müße, und sonsten seinen armen Sechs Kindern das brod nicht erwerben könte, ihme die Gnad Zu thun, und Zu erlauben daß er wie bißhero, also auch fürterhin, mit verkauffung einig. weniger wahren die benöthigte unterhaltung verdiene, vnd sich ehrlich außbringen möge vnd im übrigen Ihne von angesetzter straff der 5. lb d gn. Zu absolviren.
Auff beschehene remission habe man nicht ermangeltt die Parthen vor sich bescheiden Zu laßen, vnd darüber anzuhören, da dann Klagend. Juillot nichts weiters beÿgesetzt, (f° 363) als daß die helffte von den Kauffleüthen auch nicht beÿ einerleÿ handlung verbleiben, und er deßweg. verhoffe, daß man ihme d. wenige womit er handle, nicht verwehren werde.
im nahmen E. E. Zunfft aber ist erschienen H Joh: Leonhard Kempffer als Zunfftmr vnd H Not. Winckler der Zunfftschreiber, die beditten, daß Kläger der Zunfft erliche Jahr hero vier verdruß, mühe und arbeit gemacht habe selbig. seÿe als ein Soldat hergekommen, habe anfangs beÿ dem H. Gretzinger gearbeitet, nachgehends mit anderen seines gleichen, einen Laden gelehnt, das Handwerckh getrieben, den bürgern den brod abgeschnitten, und Keinen Gebotten noch Verbotten pariren wollen, biß er sich endlcih verheurathet, sein hauß gekaufft und burger, und Zünfftig word. seÿe, da man ihne, wie er sich Zuverhalten untersagt, deme er auch nach zu kommen, versprochen, es aber nicht gehalten habe, Wobeÿ Se einen Extractus aus EE. Zunfft gerichts Memoriali sub datis 8. 9.bris 1700. 9. febr. und 30. Aug. dießes Jahrs, vorgelegt, daraus Zu ersehen, daß dem Kläger injungirt worden, sich mit seinem Knöpffmacher handwerckh vnd dem Jenigen, was demeselben anhängig, gleich wie Stephan Gretzinger, Johann Niclaus Karth, Johann Reinhardt Böhm vnd ander Knöpffmacher, Zu Contentiren vnd beÿm Seidenhandel Zu verbleiben, aller anderen wahren handlung aber beÿ 5. lb straff sich zu müßigen, und die in hand. habende wahren wegzuschaffen, vndt weilen selbiger auff dergleichen Zweÿmahlige befehl nichts geben wollen, ihme endlichen die 5. lb straff angesetzt, vnd das verbott beÿ 10. lb str. erfrischt worden seÿe, deme Sie noch eine Erkantnus, so beÿ Mgherren den XV. den 13. Junÿ 1674. wider Isaac Robidé, den huthstaffier, ergangen, producirt vnd beÿgelegt, dahin gehendt, daß demeselben, nach dem Er mit weißleinwad Zu handlen sich unterstanden, solches beÿ 100. lb ß Str. verbotten worden. Neben dem ged. E. Zunfftmr. und Zunfftschrber ferner Bericht, daß alle andere (f° 363-v) Knöpffmacher, vnd andere Kauffleüthe nur darauff wartten ob es dießem were erlaubt werden, und versichert, daß wann es geschehen, es eine solche Confusion in der handlung geben würde, daß keine articul nach ordnung mehr observirt werden würden. Sie schwöhrten ja alle Jahr einen Eÿdt, daß Sie auf den Ordnungen halten wollen, undt wann ein ieder nach belieben handlung treiben dörffe, solches nicht nöthig were, anbeÿ gebetten, Sie beÿ denen articulen g. Zu manuteniren, dem Imploranten wider an E. E. Zunfft gericht zu verweißen, und Ihme auff Zu erlegen, daß er die verbottene wahren förderlich aus seinem Laden wegschaffen solle. Worauff Kläger replicirt, daß er auff das erste verbott die hüth und strümpff, gleich weggelegt undt gesagt habe, daß er nur den Leinwad behalten wolle, vnd vermeint, daß es dabeÿ sein Verbleiben haben wurde, worüber Gegentheil geantworttet daß Sie, demeselben, wider die Ordnung nichts hetten erlauben können.
auff welches man den Imploranten gefragt, was er dann eigentlich vor eine profession Zu treiben willens seÿe ? der sich lang nicht declariren wollen, endlichen aber gesagt, daß er beÿ dem Knöpffmacher handwerck allein sich nicht ernehren könne, Vnd wann er schon einen handelsmann abgeben wolte, er die mittel dazu nicht habe. Auff seithen der Herren Deputirten habe man davor gehalten, daß ged. Sr Juillot dahin anzuweißen were, sich mit der Jenigen handlung, welche andere Knöpffmacher treiben, Zu contentiren, aller anderer Wahren aber müßig zu gehen, vnndt die noch in handen habende förderlich aus seinem laden wegzuschaffen, was aber im übrigen die angesetzte straff betrifft, derselbe cum recommandatione wider an E.E. Zunfft gericht gewießen, und Ihme alda einig. nachlaß gethan werden könte, allein stünde die Genehmhaltung zu Mgherren. Erkandt, Bedacht beliebt.

(f° 408) Sambstags den 3. Decembr. 1701. – E. E. Zunfft Zum Spiegel pt° bescheids Ca. Jean Juillot
Obere Kauffhaußherren laßen per me, de, Bescheid der den 30. 7.bris, In Sachen Pierre Juillot des Knöpffmachers Ca. E. E. Zunfft Zum Spiegel ergangen vnd umb deßen Communication bemelte Zunfft ansuchung gethan, folgender maßen abgelesen
In Sachen Pierre Juillot des burgers vndt Knöpffmachers alhier, Klägeren eines, entgegen und wider E. E. Zunfft Zum Spiegel pt° ihme verbottener handlung mit Hüthen, strümpffen, Leinwandt und anderen dergleichen wahren, und dabeÿ angesetzte straff von 5. lb beklagte anderentheils. Ist nach beschehener der Sachen examination auff der herren Deputirten abgelegte Relation, Erkandt daß Kläger mit der Jenigen handlung, welche andere Knöpffmacher zu treiben pflegen, sich allerdings Contentiren, aller anderer Wahren aber künftig müßiggehen, und wegen der, ihme angesetzte straff, vmb einige moderation zu suchen, wider an E.E. Zunfft gericht zum Spiegel cum recommandatione verwießen werden solle.
Die Confirmation Zu Mghhstellend. Erk. confirmirt vnd soll derselbe auff solche weiß expedirt werd.

Pierre Julliot déclare que la tribu du Miroir lui a interdit de vendre des draps en lui infligeant une amende de 10 livres par jour s’il continuait à faire ce commerce illicite, conformément à un décret que les Quinze ont pris en avril 1699. Il a cependant appris depuis lors que le décret avait pour but d’empêcher le commerce secret sans l’interdire à un marchand qui a appris le métier. Or il a présenté son certificat de baptême et d’apprentissage. Il a prouvé qu’il était marchand depuis 25 ans dont 20 à Strasbourg, qu’il est bourgeois depuis onze ans et qu’il s’est toujours bien comporté. Il a commencé par vendre des draps pour pouvoir nourrir sa famille de sept enfants. Il compte que les Quinze ne l’empêcheront pas de continuer ce commerce, d’autant qu’il y a à Strasbourg des marchands qui contrairement à lui n’ont pas appris le métier. Il rappelle qu’il a appris le métier de marchand boutonnier auprès de son père suivant le certificat établi le 12 juin 1683. Il ajoute qu’il n’exerce plus le métier de boutonnier depuis trois ans.
Les représentants du Miroir déclarent qu’il faut savoir si le plaignant a ou non appris le métier de marchand. Il est patent qu’il a exercé à Strasbourg celui de boutonnier et qu’il est devenu tributaire en se déclarant boutonnier. Or il est interdit à tout boutonnier de faire commerce de drap, comme l’établit un décret de 1653. Le plaignant est autorisé en sa qualité de boutonnier à vendre notamment des boutons dorés et argentés, des passementeries d’or et d’argent. Pierre Julliot déclare que son certificat d’apprentissage établit qu’il est aussi marchand, à quoi la tribu répond que les usages d’Angers ne sont pas ceux de Strasbourg. La commisson convoque des marchands de drap qui déclarent qu’il faut s’en tenir au règlement et interdire au plaignant de continuer le commerce illicite qu’il pratique depuis sept ans.
La commission rappelle que Pierre Julliot a déjà présenté en 1701 une requête et qu’il lui a été interdit de faire commerce de draps. Il va falloir décider s’il est licite de changer de métier de son propre chef, et le cas échéant autoriser le requérant à faire un autre commerce que celui de boutonnier ou en rester à la décision prise en 1701.
Le préteur royal déclare qu’il n’y aurait aucune contestation si la tribu du Miroir avait appliqué le règlement et empêché d’exercer des marchands qui n’ont pas appris leur métier. Le requérant a trouvé licite d’abandonner le métier de boutonnier et de vendre des draps. Un juge doit examiner les faits avant de prendre une décision. Or le décret de 1699 n’a pas été appliqué puisque la tribu a laissé exercer des marchands sans formation. Le requérant a apporté la preuve qu’il a appris le métier de marchand auprès de son père. Il a cessé depuis la décision de 1701 d’exercer le métier de boutonnier pour vendre des draps. Le préteur royal conclut qu’il n’y a pas lieu d’interdire à Pierre Julliot de pratiquer un nouveau métier qu’il a appris contrairement à d’autres.
Les Quinze délivrent en janvier 1709 une expédition de leur décision qui autorise Pierre Julliot, ancien boutonnier qui n’exerce plus depuis trois ans, à faire commerce de draps.

1708, Protocole des Quinze (2 R 112)
(f° 224-v) Sambstags den 22.ten Sept. 1708 – Pierre Juillot Ca. E. E. Zunfft Zum Spiegel
G. noîe Pierre Juillot burgers alhie Cit. per Sched. E. E. Zunfft Zum Spiegel H. Zunfftmr. prod. unterth. Memoriale und bitten mit beÿlag Sub lit. A neben Frantzös. Req.te. S. Citatus præs. bittet dießer einlag Cop. vndt Zeit ad prox. G. laßt Cop. Zu bittet aber debeÿ Deputationem. S. priora. Erk. gebettene Cop. prod.ti vndt Deputatio willfahrt, Ob. Kauffhauß Hh.

(f° 259-v) Freÿtags den 23. Novemb. 1708. – Pierre Juillot Ca. E. E. Zunfft Zum Spiegel
Obere Kauffhauß Herren laßen per me referiren, es habe Pierre Julliot burger alhie jüngsthin gegenwärtige unterth. Supplicaôn, so Ego abgelesen, überreicht vnd darinnen angebracht, welchergestalten Herr Ammr. Reiß ietzmalen Regirender Herr Ammeister vnd EE Zunfft Zum Spiegel Oberherr vermög Eines von MGHheren im Monat Aprili aô 1699. ergangenen Decreti, deßen copiam Er beÿgelegt, Ihme mit Tuch Zu handlen verbotten, auch seiner feil gehabte wahren einzulegen beÿ 10 lb d straff vor ieden tag als er selbige feil haben würde, anbefohlen, welchem befehl Er auch gehorsamblich parirt habe. Nachdeme Er aber seithero vernommen, daß besagtes Decret Ihme in seiner Handlung nicht Zuwid. noch hinderlich seÿe, sondern nur wider die Jenige ertheilt worden, welche in Cammeren vndt heimlich den tuchhandel treiben, vndt daß Mghherren intention dahin gehe, die, welche ihre Lehrjahr nach der Kauffleüt reglen und ordnung gebührend außgestanden, dabeÿ Zu manuteniren, alß nehme Er die freÿheit, Mghh unterth. Zi repræ- [f° 260] sentiren, daß Er hiebevor schon seinen Geburth vnd lehrbrieff in originalibus, davon ihme gegenwärtige copia Zurück gegegeben worden, producirt habe, vndt daß vermög seiner schon 25 jahr habenden Testimonien Er vor einen Wahrhafften handelsmann gehalten werden solle, daß Er schon 20 jahr, vndt 11. jahr burger seÿe, sich auch seithero Ehr vndt Redlich auffgeführt, vndt Zu unterhaltung seiner famili, so in noch lebenden Sieben Kindern bestehe, den tuchhandel angefangen habe, deßweg. Er verhoffe, MGHeren werden ihne in seinem Recht protegiren wollen, umb so viel mehr, alß verschiedene Exempla vorhanden, daß andere sich als handelsleüth hier establirt die nie keine geweßen, noch die handlung gelernt, vndt sehr embarassirt seÿn würden wan man Ihnen derentwegen einigen beweißthumb fordern solte, iedermann seÿe bekandt, daß Le Sr Droz hiebevor ein Tabac krämer gewesen, der anietzo ein großer Handelsmann von goldt, Silber vndt allerhand wahren seÿe, Le Sr Tarailley were hiebevor ein Portner beÿ der Comœdie geweßen, der anietzo eine große handlung führe, die HH. Goujon vndt Leblanc würden eben so große mühe haben, ihre lehrbrieff vorzulegen, maßen der eine ein Entrepreneur, der ander aber ein Kleiner Krämer geweßen, welcher seine wahr in einem Korb herumb tragen, wie die Sauoyard so zu handlen anfangen Zu thun pflegen, Le Sr La Motte seÿe ein Paßmentirer geweßen, anietzo aber were derselbe ein großer handelßmann, Mad° La feuillade treibe eine große handlung dero verstorbener Mann, ein Schneider geweßen, Item seÿe ein Metzger [f° 260-v] jüngst ein Handelßmann worden, welches alles new seÿe vndt alßo der justitz Gemäß daß Er als ein alter der wahrhafftig die handlung gelernt, dabeÿ manutenirt werde, mit unterth. bitt, gn. Zu erkennen, daß Er als ein Marchand en gros beÿ der handlung mit Tuch vnd anderen Sachen, nicht gehindert, sondern ihme seine Tücher feil Zu haben, erlaubt sein solte. Dießer supplicaôn habe derselbe beÿgefügt seinen Geburths: vndt Lehrbrieff vom 12. vnd 16. Junÿ 1683 daß Er Ehrlich gebohren und Zu Angers, beÿ seinem Vatter Pierre Juillot, der ein Marchand grossier boutonnier geweßen, seine Lehrzeit als Marchand bouttonnier Sechs jahr lang außgestanden habe. So dann eine Copiam von dem beÿ MGhh. den 3. Aprilis aô 1699. ertheilten Decreti, dahin gehendt, daß ins künfftig, keiner beÿ 10. lb d straff den Tuchhandel alhie Zu treiben macht haben solle. Er habe dann zuvordrist genugsam beschienen, daß Er Selbigen, oder Zum wenigsten eine Andere handlung Ordnungsmäßig erlernt, vndt seine lehrjahr, gebührendt außgestanden habe.
Auff beschehene remission habe man nicht ermangelt den Imploranten auch noch ferners darüber anzuhören, welcher sich zu vorderist auff seine producta bezogen, vndt beÿgefügt, daß Er schon seith dreÿ jahren das Knöpffmacher handwerck nicht mehr getrieben, auch kein Gesindt mehr darauff gehalten, weilen Er sich dabeÿ nicht mehr ernehren könne, sondern den Tuchhandel angefangen, mit unterth. bitt, ihme solchen Zu erlauben, in deme Er die handlung beÿ seinem vatter erlernt habe.
Worauff [f° 261] noê EE Zunfft Zum Spiegel H Benedict Villar, der Zunfftmr vndt H. Not. Joh: Heinrich Lang als Zunfftschreiber geantworttet, daß die Hauptfrage darinnen bestehe, ob Juillot die Tuchhandlung, gleich wie die hießige, Ordnungsmäßig erlernt habe ? dann es seÿe derselbe als ein Knöpffmacher hergekommen, habe als ein Knöpffmach. gesell beÿ H. Gretzinger gearbeitet vndt als Er sich verheürathet, als ein Knöpffmacher Zum burg. annehmen, vndt in solcher qualität beÿ EE Zunfft Zum Spiegel sich einschreiben laßen, folglichen den Handwerck offentlich getrieben vndt gesindt darauff gehalten, vndt were keinem Knöpffmacher erlaubt einen Tuchhandel anzufangen, welches auch wid. articul vnd insonderheit wider d. Decret de an. 1653. laufft, so dahin gehe, daß ein Jeder beÿ der profession die er Erlernt, verbleiben solle, vnd seÿe ged. Zunfft, von MGHherren, steiff darüber Zuhalten injungirt word. Sonsten Könne derselbe gleich wie andere Knöpffmacher, mit goldt vnd Silbernen Knöpffen, gold vnd Silbernen auch Seidenen Paßmenten vndt dergleichen handlen, worinnen Ihme niemandt einige Hinderung thun werde. Was die allegirte Personen betreffe, so handlung treiben, vndt solche nicht erlernt, werde man vor E. E. Zunfft Zum Spiegel, seilbige beschicken, vnd sie Sach examiniren, den geweßenen Metzger aber Hans Wolff Spindler belangendt, hetten MGHhh. beÿ demselben dispensirt, dawid. die Zunfft nichts Zu sagen habe.
Auff welches Juillot replicirt, es seÿe wahr, daß Er, als Er hergekommen, das [f° 261-v] Knöpffmacher handwerckh getrieben, allein seÿe sein Vatter ein Marchand grossier, boutonnier, vndt enjoliveur gewesen, der nach dem Gebrauch Zu Angers mit allerhandt wahren gehandelt, vndt weilen Er beÿ demselben gelernt, so könne Ihm der titul eines Kauffmanns nicht genommen werden, verhoffe auch man werde ihm den tuchhandel nicht verwehren wollen, in deme Er, das Knöpffmacher handw. gäntz. Zu quittiren gesinnt seÿe, auch schon 3. jahr daselbe nicht mehr getrieben habe, Er auch dabeÿ Zu grund gehen müsse, maßen alle Tuchhändler mit goldt: und Silbernen Knöpff auch mit dergleichen galaunen handelten, daß niemandt nichts nehr beÿ ihm abhole.
Gegentheil habe Hierauff versetzt, daß ein unterschied unter dem Gebrauch Zu Angers vndt unter dem Hießigen seÿe, vndt weilen derselbe als ein Burger auff die Ordnung vndt articul geschworen, so seÿe Er auch obligirt sich denenselben Zu unterwerffen, Zumahlen anietzo ein ied. ein handelsmann werden wolle, vnd die handlung Zu grundt gehen müße.
Solchemnach habe man vor nöthig erachtet auch einige von den Tuchhändlern hierüber zu vernehmen, als H Joh: Georg Moßer, vndt H. Georg Friderich Fettich, welche beditten, daß der Implorant seiner profession nach, ein Knöpffmacher seÿe, solche auch offent. getrieben habe, vnd wann Ihme anietzo der Tuchhandel erlaubt werden solte, ein ied. Handwercksmann solche anfangen, daraus große Vonfusiones ent- [f° 262] stehen, vndt die handlung ruinirt werden wurde, mithin unterth. gebetten Sie beÿ dero handlung gn. Zu manuteniren, vndt dem Imploranten an sein Handwerck zu verweißen, allermaßen derselbe schon vor 7 jahren auch allerhandt handlung getrieben, so aber von MGhh. inhibirt worden seÿe, dannachhette Er schon über jahr vndt tag, heimlich tuch vndt andere wahren verkaufft, vndt der handlung großen eingriff vnd schaden gethan.
Nach dem man solches angehört, habe man sich gleich errinnert, daß Hiebevor eben dieße materi schon vorgekommen, vndt beÿ auffschlagung der Protocollen gefunden, daß in aô. 1701 beÿ MGhh. Erkant worden, daß Juillot sich mit denen Jenigen wahren so den Knöpffmachern erlaubt, contentiren, hingegen alle andere, aus seinem laden wegschaffen solle. Ego Lase das Protocollum ab. Alß man Hierauff die sach in deliberaôn gezogen, seÿe die frag vorgefallen, Ob einem, wann Er sich einmahl Zu einer Profession declarirt, vndt solche offentlich getrieben, nachgehends nach eigenem belieben, selbige zu ändern, vndt eine andere anzufangen erlaubt seÿe ? Auff seithen der Herren Deputirten findet mann solches vor sehr bedencklich, weilen sowohl beÿ der Handlung als beÿ der Handtwerckern Große Confusiones daraus entstehen würden, Vndt weilen der Implorant sich Zu dem Knöpffmacher Handwerckh declarirt vndt einschreiben laßen solches offentl. getrieben, vndt [f° 262-v] sich dabeÿ wohl ernehrt, alß werde Zu MGHherren stehen, Ob Sie demeselben etwas willfahren oder es beÿ dem bescheidt de aô 1701. laßen wollen. Was die allegirte præjudicia belange, halte man davor, daß solche beÿ E. E. Zunfft Zum Spiegel examinirt vndt nach befundung alß dann davon geredt werden könte.
Herr Prætor Regius sagt, wan auf seithen der Zunfft Zum Spiegel in execution der abgelesenen Ordnung, gegen allen anderen, so eine handlung angefangen, also were procedirt, undt denen Jenigen, so deren erlernung nicht probirt, solche nicht gestattet worden, die ietzige contestation nicht erfolgt seÿn würde, da man aber denen in abgelesener Supplication allegirten Personen, die handlung stillschweigend Zugelaßen Ihnen d. geringste nicht im weg gelegt, sondern gelitten, daß Sie Offentl. handlung getrieben, sohabe solche dem Imploranten occasion gegeben, ein gleiches anzufangen, vndt beÿ MGHherren einzukommen, daß Ihme der Tuchhandel erlaubt werden möchte, mit angehenckter erklärung daß Er das Knöpffmacher Handwerckh quittiren vndt im übrigen wegen des Tuchhandels sich allen Ordnung Submittiren wolle. Es hetten MGHherren Zu examiniren, Ob dem Imploranten, vndt wann man auff der Spiegler exception sprechen solte, müße derselbe abgewießen werden, allein seÿe der Richter obligirt die sach Zuvor [f° 263] wohl Zu examiniren vnd alß dann darin Zu sprechen, vnd müße demnach auff der opponenten motiven reflectirt werden. Dießelbe bestünden in 2.en puncten als (1) in dem Decret den aô 1699. so abgelesen worden, vndt in dem bescheidt so aô 1701. ergangen. Was das Decret belangt, wann MGhHh. auff d. was abgelesen vndt von seithen der Zunfft opponirt worden reflectiren werden, so werden Sie befinden, daß die opponenten nicht fundirt seÿen, dann in dem Decret seÿe enthalten, daß keiner den tuchhandel treiben solle, Er habe dann Zuvor beschienen, daß Er demselben oder wenigstens eine andere handlung erlernt habe, der Implorant fundire sich auff seiner außgestandenen Lehrzeit, die Er auch probirt, welches Genug seÿe, daß Er eine Handlung gelernt habe, vndt wann MGHherren die sach nach der General constitution annehmen wollen, so dahin gehe, daß keiner zweÿerleÿ professionen treiben solle, so habe der Implorant sich auch dahin erklärt, daß Er auff das Knöpffmacher Handwerck gäntzl. renuncÿren wolle, welches Er auch schon gethan habe, Wann man auch auff der opponenten allegirte Erkantus de aô 1701. da demselben mit anderen wahren, als wie denen Knöpffmachern erlaubt Zu handlen, verbotten worden, einige reflexion machen wolle, so werde sich ergeben, daß alß Er damahlen, neben dem Knöpffmacher Handwerck auch handlung getrieben, MGHherren in execution der General Constitution, Ihne solch, hetten verbiethen [f° 263-v] müßen, Weilen Er aber anietzo auff d. Knöpffmacher Handwerck renuncyrt, vnd sich erclärt daßelbe nicht mehr Zu treiben, so könne Er nicht finden, warumb man Ihme das tuchhandel Verbiethen solte, sondern halte davor, daß Ihme Selbiger iedoch ohne consequenz erlaubt werden könte, vmb so viel mehr weilen andere, in seiner Supplication enthaltene Personen den tuchhandel treiben Vndt denenselben Niemandt etwas im weeg gelegt habe. Erkandt, Herrn Prætori Regio gefolgt.

(f° 298) Sambstags den 15.ten Decembris 1708. – G. noîe Pierre Juillot deß burgers allhier der bittet vmb schrifftliche communication deß jüngst ergangenen Bescheids gtra. E E Zunfft Zum Spiegel. Erk. willfahrt.

1709, Protocole des Quinze (2 R 113)
(f° 6) Freÿtags den 25. Januarÿ 1709. – Pierre Juillot Ca. E. E. Zunfft Zum Spiegel
Die Obere Handwercksherren laßen durch Herrn Secretarium Fried ableßen denjenigen bescheid welcher jüngst In Sachen Pierre Juillot gtra. E. E. Zunfft Zum Spiegel ergangen vnd welchen Herr Secretarius Lorentz Zu papier gebracht, Zu Mghh. stellend, ob Sie ihne confirmiren wollen.
Bescheidt. Freÿtags den 23.ten Novembris 1708. In Sachen Pierre Juillot burgers allhier Klägern eines, entgegen vnd wider E. E. Zunfft Zum Spiegel, beklagte, andern theils, ist pt° thuchhandels, auff eingeführte Klag, der Beklagten Zunfft darauff erfolgte Antwortt, vnd daß Klägers gethane Erklärung, daß Er das Knöpffmacher handwerck, davon Er hiebevor profession gemacht, nicht allein schon seith dreÿ jahre her nicht mehr getrieben, sondern auch daßselbe nicht mehr Zutreiben verlange, Erkandt, daß ihme Juillot Zwar der Tuchhandel jedoch ohne Consequenz erlaubt, Er habe sich ins künfftige des Knöpffmachers handwercks allerdings Zu enthalten schuldig sein solle. Erk. confirmirt

Pierre Julliot est nommé contrôleur de drap par intérim pour remplacer Goujon, titulaire

1714, Protocole des Quinze (2 R 118)
(f° 4) Sambstags den 20. Januarÿ 1714. – Beÿ den Tuch Siglern wird vicarien Pierre Juillot
Herr Secretarius Fridt proponirt, daß jüngst beÿ E. E. Zunfft Zum Spiegel beÿ der Tuch Siglern Zu einem Schawer H Goujon erwöhlt worden, weilen derselbe aber nicht hier vnd beÿ solcher Schaw vil Zuthun seÿe, so hetten die Herren Schöffen beÿ ged. Zunfft, ane deßen statt, vnd biß Zu deßen Zurückkunfft, Zu einem Vicario Pierre Juillot erwöhlt, der sich auch dazu verstanden habe, vnd werde demnach Zu Mghh. stehen, ob Sie ged. Juillot als vicarium ad Juramentum admittiren wollen. Erkandt, beliebt und hat derselbe gleich aiff die Ordnung geschworen.

Pierre Julliot meurt le 13 avril 1728 en délaissant six enfants. Les experts estiment la maison à 480 livres, valeur inférieure aux hypothèques dont elle est grevée. L’actif de la succession s’élève à 259 livres, le passif à 896 livres.

1728 (15. 9.br), Not. Pantrion (Jacques Christophe, 40 Not 58)
Inventarium und Beschreibung aller Haab und Nahrung, so weÿland der Ehrenvorgeacht und Achtbare Herr Petrus Julliot, geweßener Knopffmacher und Seidenhändler auch burger alhie, nach seinem den 13. Aprilis Jüngsthin aus dießem mühesamen leben genommenen tödlichen Ableiben Zeitlichen verlaßen, welche auf freundliches ansuchen Hernachgemelter des Verstorbenen seel. mit seiner Hinterlaßenen Wittib ehelich erzeugter Kinder Vnd Erben (…) ersucht durch die Ehren und tugendsahme Frau Nicole Therese Julliot gebohrne le Febure die hinderlaßene Wittib mit assistentz des Ehrenhafften H. Johann Haffners Schneiders und burgers alhie dero Geschwornen Herrn Vogts wie auch Jungfr. Johannam Julliot die noch ledige dochter so sich beÿ oberwehnten ihren Eltern befindet, vnd vmb die Vätterliche verlaßenschafft gute wißenschaffft hat (…) So beschehen in Straßburg, Montags den 15. Novembris Anno 1728.
Der Verstorbene seelige hat ab intestato Zu Erben Verlaßen, 1. Damlle Anne Therese Julliot, der Zeit Zu Lyon sich enthaltend, so Majorennis und ohnbevögtiget. 2. Damlle Jeanne Claude Julliot, so in Burgund mit Hr Jean Louis Contailloux officier dans le regiment de Wuaret verheurathet. 3. Damlle Anne Julliot, so auch in besagtem Burgund mit Mons. Perodin de Chamberin officier de la Suite de Champagne verehelichet, In deßen dreÿer Abweßene und resp. ohnbevögtigte döchter und Erben Nahmen der Wohl Ehrenvest und waiße Herr Gall Dietrich E. E. Kleinen Raths wohlverordnete beÿsitzer, alß auß wohlermelts raths mittel hierzu in specie verordneter Herr Deputatus dießem Geschäfft beÿgewohnt.
4. 5. et 6. Pierre Bernard, Jeanne und Joachim Julliot so noch ledigen standt, deren geschworner Vogt, der Ehrenveste Herr Dominique Claude Brigadier des gardes allhießig. Umbgelts, glechfalls dießer Inventur Persönlich assistirt, Alle 6. des in Gott ruhenden Herrn seel. mi Hievor ernanter seiner hind. bliebenen wittib ehelich erzeügte döchter und Söhn, vnd so wohl ab intestato als per Testamentum zu gleichen theilen Verlaßene Erben.

Bericht dießer Verlaßenschafft halber. Es haben zwar eingangs gemelte beede Eheleuthe in ihrer mit einander auffgerichteten: und dießem Inventario copialiter einverbeibten Eheberedung stipulirt, daß beederseits Zusammen bringende Nahrungen nach vollzogener hochzeit ordentlich inventirt werden sollen, weilen solches aber weder von ein noch anderer seiten ins werck gesetzt worden, und dahero ohnwißend warinnen solche Zusammen gebrachte güter vor 36. Jahren bestanden, die Wittib auch davon eigentlichen bericht nicht geben können, alß hat mann vmb richtigkeit willen vnd alle Zweiffelhafftige mutmaßungen vff ein seite zu setzen, damit keinem theil unrecht geschehe, die sambtliche verlaßenschafft vnder einer Masss alß theilbar inventirt, vnd davon in der Parth das Jenige so es in gedachten ehepactis dem andern in den Ehestand Zuzubringen gewißenhafft und bona fide wie mann anders nicht verhofft declarirt und angegeben wider als ein unverändert Guth biß vff beßern beweiß und legitimation zugeschrieben, vnder deßen dannoch wed. der Wittib oder den Erben nichts præjudiciren wollen noch sollen, Zum Bericht.
In einer alhie Zu Straßburg gelegener behaußung so ein Eck ane der Spieß: vnd Goldschmidgaßen, vnd in dieße Verlaßenschafft gehörig ist befund. worden, wie folgt.
(f° 8) Wahren, So durch Mons Pierre Debouchet handelsmann und burgern allhier angeben und æstimirt word.
(f° 12) Eigenthumb ane einer behaußung. Item Eine behaußung vnd Hoffstatt mit allen deren gebäuen, begriffen, weiten, Rechten, Zugehörden und Gerechtigkeiten, gelegen alhier Zu Straßburg, in der Spieß: so ein Eck ane der Goldschmid gaßen, einseit neben weÿland H Johann Georg Finxen geweßenen Jubelierers und beÿsitzers alhier hinderlaßen Erben, einseit neben weÿl. Herrn N. dieffenbechers geweßenen Silberarbeiters hinderlaßene Wittib, hinden Zum theil auch vff dieselbige stoßend. Davon gibt mann Jährlich Herrn Johann Andreæ Faulen, ietzmahligem Schaffnern Zum Alten St. Peter 37. lb 10. ß Zinß, In Capital ablößig mit 750. lb. Item 12. lb 10 ß Zinß a v. pro C° H. Johann Friderich Lobstein dem Handelßmann alhier uxorio nomine in hauptguth widerlößig mit 250. lb. Ferner 11 lb 12 ß Zinß zu 4 pro C° Frantz Rudolph Mosedern, so auffg der anderschafft begriffen, erstgemelts herrn Joh: Friderich Lobsteins Curando in Capital auch ablößig mit 290. lb. Und dann 14. lb 10. ß gelts herrn Philipp Jacob Brackenhoffern vornehmen apoteckern vnd E. E. Großen Raths ietzig. beÿsitzern, in Hauptguth ablößig mit 290. lb. Vorhergeschriebene Beschwerden zusammen gerechneter maßen 1580. lb. Sonsten freÿ ledig und eigen, und ist obangeregte behaußung durch der Statt Straßburg geschwornen Werckmeistere alhier, Vermög überschickten vnd beÿ mein des Notarÿ benant befindlichen Schatz Zeduls de dato 3. 9.bris 1728. æstimirt worden pro 1100. lb d. Alos höher onerirt alß selbige angeschlagen vmb 480. lb. So hernacher fol: (-) denen Passiv schulden inserirt zu befinden. Und besagt über vorhergenante behausung i. Perg. Kauffbrieff, mit der Statt Straßburg Cancelleÿ Contractstuben anhangendem Insigel verwahret, datirt den 23. Junÿ 1698.
(f° 13) Eheberedungs Copeÿ. L’an 1692 le 16° Jour du mois de septembre en la Cité royalle de Besançon, traittant le Mariage esperé (…) Entre le Sieur Pierre Julliot marchand Boutonnier estably à Strasbourg fils de feu Sr Pierre Julliot marchand Grossier bourgeois de la Ville d’angers et de Damlle Marguerite Viuain ses pere et Mere d’une part, Et Damlle Nicole Le febure fille de feu Sr Jean Baptiste Le Febure Viuant marchand Boutonnier Citoyen de Besançon et de Damlle Cmaudine Pommier aussi son pere et mere d’autre part (…) P. F. Cordebillot
Copia Testamentliche Disposition – fut present en personne le Sr Pierre Julliot marchand Bourgeois de cette ville y demeurant Rue dit Spiesgas paroisse St Pierre le jeune et venant a des affaires et parfaitement sain desprit mémoire et entendement (…) l’an 1728 le troisième mars, trois heures de relevée – Lhanneur Notre royal
Series rubricarum hujus Inventarÿ, Sa. haußraths 115, Sa. der leeren Vaß 7, Sa. der wahren 128, Sa. des Silbers 8, Sa. des Eigenthums ane einer behaußung o, Summa summarum 259 lb – Schulden 896 lb, übertreffen solche die gantze vorhandene Nahrung vmb 637 lb
Summarischer Calculus – Translation Françoise Touchant le Calcul sommaire

Originaire d’Angers, Pierre Julliot est inhumé dans le cimetière à côté de l’église Saint-Pierre-le-Jeune
Sépulture, Saint-Pierre-le-Jeune (cath. p. 140)
Hodie 13 Aprilis anni 1728 mortuus est Petrus Julliot civis et mercator hujus civitatis, Patriâ andegavesis et 15. ejusdem sepultus et in cœmeterio nostræ Ecclesiæ contiguo Sacro Viatico et extremæ unctione munitus natus annos circiter 70. (i 75)

1728 (3 mars), Not. Lhanneur de Chantelou (6 E 41, 983)
Testament – Pierre Julliot Marchand bourgeois de cette ville y demeurant rue dite Spiesgass


Jeanne Claude Julliot, épouse (1720) le lieutenant Jean Louis Troen, sieur de Coutaillou

Jeanne Claude Julliot épouse en 1720 le lieutenant Jean Louis Troen, sieur de Coutaillou, originaire de Mornay en Bugey. La mère de l’épouse déclare que son mari est absent depuis deux ans sans avoir donné de ses nouvelles.

1720 (15.6.), Not. Robert (6 E 41, 41)
Mariage furent presens 15 Juin 1720 – Jean Louis Troen Sieur de Coutaillou Lieutenant de Milice au Régiment de damoiseau en marche pour salins, lequel sieur estans de present en cette ville, logé au quartier de St Nicolas parroisse Saint Estienne fils de Joseph Troen Con.er du Roy doyen de l’Eslection de Belay Prouince de Bugé et deffunte dame Marie de Leslin Jadis son Epouze ses pere et mere (…)
Et damoiselle Nicolle Thereze le feure espouze du Sr Pierre Julliot marchand bourgeois dud. Strasbourg y demeurant dans la Spiessgasse parroisse de St Pierre le Jeune au nom et comme stipulant pour dam.lle Jeanne Claude Julliot leur fille attendu Labsence dud. Sr Julliot son époux, duquel elle a dit N’avoir receu aucune Nouvelle depuis plus de deux ans et ne Scavoir le lieu de sa residence (signé) Troens coutaillou, janne glaude julliot

Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (cath. p. 67)
Die 10. Martÿ 1721 (…) sacro matrimonÿ vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti fuerunt Nobilis Dnus Joanes Ludovicus Trouet de Cotalloux oriundus ex parochia de Mornay in bugeto Diœcesis lugdunensis et Dlle Joanna claudia Julliot dni petri Jullioty civis et mercatoris huius civitatis filia parochiana nostra (signé) Troens Coutallioux, Gulliot (i 36)

Anne Julliot, épouse (1727) le lieutenant Salomon Parraudin, sieur de Champron

Anne Julliot épouse en 1727 le lieutenant Salomon Parraudin, sieur de Champron, originaire de Fuissé en Mâconnais

1727 (25. 7.br), Not. Lhanneur de Chantelou (6 E 41, 982)
Mariage Du 25. 7.bre 1727 – furent presens Salomon Perraudint Ecuyer Sieur de Champron Lieutenant a La suite du Regiment de Champagne actuellement du Bataillon de la Milice de Bresse en Bugey Généralité de Bourgogne en garnison En cette place, Ledit sieur fils majeur de François Perodint Ecuyer Seigneur de Chabot et de deffunte Jeanne Farcy ses pere et mere, natif de Fuissé près de La ville de Macon, agissant pour luy en son nom du Consentement dud. sieur son pere ainsy que led. Sieur Comparans La Declaré, D’une part
Et Demoiselle Anne Julliot fille majeure du Sieur Pierre Julliot marchand et Bourgeois de Cette ville et de Dame Nicole Therese Le Febvre son Eoiuse, ses pere et mere a Ce presens, d’autre part
Lesqueles parties assistées de Leur amy commun Mre Troennz de Coutailloux Ecuyer Lieutenant a la suite de Regiment de Vivaretz actuellement dud. Bataillon de Bresse a Ce present
En La maison desd. Sr et dame Julliot scize rüe Spiessgass (signé) Perraudins de Champron, Anne julliot

Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (cath. p. 135)
Hodie 29. 7.bris anni 1727 (…) sacro matrimonii vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti fuerunt dominus Salomon perraudin de champron oriundus ex parochia loci fuissé diœcesis Matisconensis locum tenens in legione dicta Millice de Bresse et Buget actu in præsidiis argentinæ existens commorans in parochia Sti ludovici et domicella anna Juilliot filia domini juilliot mercatoris argentinensis (signé) Salomon Perraudint, anne julliot (i 70)


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.