Jean François Dinet de Flammerecourt, employé pour le roi, et (1744) Marie Catherine Charlotte Finance


Originaire de Strasbourg, l’employé pour le Roi Jean François Dinet de Flammerecourt épouse en 1744 Marie Catherine Charlotte Finance de Molsheim. Il sollicite le droit de bourgeoisie, manifestement lié à l’achat de la Ménagerie hors la porte des Bouchers, qu’il obtient à titre gratuit en considération de sa charge. Sa femme deviendra bourgeoise dès qu’elle cohabitera à nouveau avec son mari dont elle est séparée. Il est reçu cotisant à la Tribu sans droit de faire commerce. Jean François Dinet de Flammerecourt meurt en 1770 dans sa maison A la Bergerie (Zur Schäffereÿ) place Saint-Thomas . Il délaisse une fille. Outre la maison en ville, le défunt possède la maison de plaisance dite la Ménagerie. Ses créanciers font vendre ses immeubles. La veuve Marie Charlotte Finance meurt en 1784 en délaissant quelques meubles qui ne couvrent pas les frais de maladie et d’enterrement.

Maisons
A la Bergerie (Zur Schäffereÿ) place Saint-Thomas (acquise en 1769)
Maison de plaisance de la Ménagerie (acquise en 1766)


Originaire de Strasbourg, l’employé pour le Roi Jean François Dinet de Flammerecourt épouse en 1744 Marie Catherine Charlotte Finance de Molsheim : contrat de mariage, célébration

1744 (5.1.), Me Humbourg (6 E 41, 71)
Contrat de mariage – furent present le Sieur Jean François Dinet de Flammerecourt Employé pour le Roy en cette ville fils du Sieur Joseph Dinet de Flammerecourt Controleur des fermes du Roy demeurant en cette ville et Dam.le Jeanne Irmel son Epouse, faisant stipulant et agissant pour Luy et en son nom sous l’autorité et du Consentement des dits Sieur et Dam.le ses Pere et Mere presens d’une part. Et le Sieur Dominique Finance aussi Employé pour le Roy en cette Ville faisant stipulant et agissant pr. Demoiselle Marie Catherine Charlotte Finance Sa fille de deffunte Dam.le Marie Barbe Weiss Son Epouse, Ladite Dem.le finance fille presente et de son Consentement d’autre part

Mariage, Saint-Laurent (cath. p. 34)
Hodie septimâ Januarÿ Anni 1744 (…) sacro matrimonii vinculo in facie ecclesiæ conjuncti fuerunt dnus joannes Franciscus Dinet dictus flammerecourt, in annonâ militaris miles exercitûs regÿ Bavariæ comissus, filius legitimus Dni Josephi Dinet dicti flammerecourt /:Controlleur des fermes du Roy à Strasbourg:/ et D. Joannæ Irmelin ex parochiâ ad stum Ludovicum commorans, et Dcelle Maria Catharina Carolina finance Molshemensis, filia legitima D Dominici finance, annonæ militaris exercitûs regÿ Bavariæ Custodis et defunctæ Mariæ Barbaræ Weissin, a quatuor annis in hac parochiâ hac commorans (Signé) J. François flammerecourt, Marie charlotte finance (i 19)

Jean François Dinet de Flammerecourt sollicite un certificat d’admission auprès de la Tribu du Miroir pour pouvoir devenir bourgeois. Il s’inscrit ensuite comme cotisant à la Tribu sans droit de faire commerce (son inscription est liée à l’achat qu’il fait quelques jours plus tard de la Ménagerie hors la porte des Bouchers)

1766, Protocoles du Miroir (XI 278)
(f° 230) Donnerstags den 17. Julii 1766 beÿ gehaltenem Kaufgericht Verhandelt
Vertröstung – Hr Johann Frantz Dinet de Flammerecourt, der hiesige Einnehmer Königl. domaines, von hier E.E. großen Raths alter beÿsitzer, stehet Vor, und bittet ihm Schein an E.E. großen Raht zu ertheilen, daß man ihn nach gnädig erlangtem burgerrecht dißorts leibzünfftig als Zudiener, ohne einiges Handelsrecht, annehmen möge.
Nach gehaltener Umfrag, Erkannt, sub merito oblati willfahrt.
Mittwochs den 10. Septembris 1766. bei gehaltenem Quartalgericht Verhandelt.
Leibzünfftiger – Obiger Hr Dinet de Flammerecourt ist auf vorgelegten Kanzlei und Stallschein vom 21. Julii jüngsthin gegen Erlag drei Pfund Zehen Schilling d leibzünffig als Zudiener ohne einiges Handelsrecht aufgenommen worden. promisit obedentiam.

Jean François Dinet de Flammerecourt devient bourgeois à titre gratuit à cause de sa charge de receveur, sa femme deviendra bourgeoise dès qu’elle cohabitera à nouveau avec son mari dont elle est séparée

1766, Livre de bourgeoisie 1762-1769 (VI 285), f° 95-v
H. Johannes frantz Dinet de Flammerecourt, Receveur des Domaines du Roy von hier geb. Erhalt das burgerrecht sub merito oblati, seine Ehegattin so dato separirt, sobald solche wiederum mit ihme vereiniget seÿn wird, auch in das burgerrecht Zubring., ex consideratione officii gratis, will dienen beÿ EE. Zunfft zum Spiegel. Jur. eod. [21 Julÿ 1766]

Jean François Dinet de Flammerecourt meurt en 1770 dans sa maison dite à la Bergerie (Zur Schäffereÿ) place Saint-Thomas. Il délaisse une fille. Outre la maison en ville, le défunt possède la maison de plaisance dite la Ménagerie. L’actif de la succession se monte à environ 7 000 livress strasbourgeoises, le passif à 13 100 livres

1770 (2.5.), Me Anrich (6 E 41, 1499) n° 83
Inventaire des Biens délaissés par feu le Sieur Jean François Dinet de Flammérécourt vivant Directeur et Receveur general des Droits reunis en Alsace et Receveur principal des fermes du Roy au departement de Strasbourg comme aussi bourgeois de cette Ville, dressé l’an 1770 – après sa mort arrivée le deux° avril de la presente année, Lesquels biens à la réquisition de De Marie Catherine Charlotte née Finance la veuve assistée du Sieur François Tobie Rohmer Commis de la fabrique de nôtre Dame et bourgeois de cette ville ont été inventoriés montrés et enseignés par la dte Dame veuve et l’heritiere cy après nommée – fait et passe au dt. Strasbourg el deux° May l’an 1770 et les jours suivans
Le Deffunt a delaissé pour seule et unique héritiere ab intestat la dame sa fille procréée avec la veuve savoir Dame Marie Charlotte Epouse du Sieur Charles Pierre Picquet de Franval receveur principal des droits reunis en Alsace (…) Et la dte Dame heritiere beneficiaire n’étant bourgeoise de cette ville a été present en outre le Sieur Philippe Jacques Baldner assesseur actuel au petit Senat à ce specialement deputé

Copie du Contrat de mariage passé pardevant Me Humbourg notaire roial en cette ville le 5° janvier 1744 (…)
Dans une maison scize place de St Thomas appartenant en cette succession et vulgairement appelée la Bergerie
Propriété des Maisons et d’un bien de Campagne. Scavoir une maison avec sa Cour et un Batiment à Côté avec les appartenances et dependances size place de St. Thomas en cette ville appelée la Bergerie (…) La propriété de la d.te Maison se verifie par une lettre d’achat passée dans la Chambre des Contracts de cette ville, expédiée sur Parchemin et munie du Sceau de la Chancellerie en datte du premier juillet 1769. cottée N° 1.
Plus un Bien de Campagne appellé la Menagerie Scitué hors de la porte des bouchers auprès du fossé nommé riedberger graben et de la tuilerie, avec ses deux maisons, ses cours, terres labourables et jardins, de mesme que ses attenances appartenances et dependances, tel que le jouissoit ou l’auroit dê jouir cy devant feu Mons: de Klinglin préteur roial de cette ville, le dit Bien, chargé d’une rente fonciere envers la tour aux Pfennins de sept livres 17 sols, est affecté et hypothéqué à la masse des Creanciers de mon dt. Sieur de Klinglin pour une somme de 18 000 livres dont on est obligé de payer annuellemt. le 13° Juillet les interets à cinq pour Cent aux Dames de Klinglin Chanoinesses de Montigni pour pension leur vie durante. Et se vérifie la propriété du dit bien par un Contrat de vente passé dans la Chambre des Contrats de cette ville le 9° Août 1766. par lequel ledit Contrat le dit Bien a été vendu au deffunt par les Sr Lentz employé à la Doüane, Pfeffinger Boucher et Jean Daniel Fibich Orfevre tous les trois bourgeoiss de cette ville pour et moyennant le dit Capital de 18 000 lb. dont le bien est encore chargé, raison pour laquelle on met en compensation du dit Capital ici pour æstimation du dt. bien – o –
– Abschatzung Vom 11.ten Maÿ 1770. Auff begehren Weil. H. Joh Frantz flamacur ist eine behausung alhier in der Statt Strasburg beÿ St thumen gelegen Einseits Neben H. Marbach ander seits Neben einer behausung zu Stufft zu St thumen geherig und hienden auff H. bück Stosent gelegen solche behausung besteht in Ferder und zweÿ Nebens gebeÿ warin Ettliche Stuben Kammern und Kichen dar jber seindt die thachstühl mit breitziglein belegt hat auch ein gewelbten und ein getrembten Keller hoff und brunen. Finff Thausent Finff hundert gulden
Der Zweite begriff jst Auch alhier Vor dem Metzer thorr an dem Rein zigell offen gelegen Einseits Neben Lorentz Haitz ander seits Neben H. Schellhamer dem gardtner und hienden auff Reheberger graben Stosend gelegen, solche behausung besteht in einer wohnung Vor den gartten man Wie auch in Ettlichen Säitten Kamern und Capinetern dar jber seindt die dach stühl thäils mit schiendlein und thäils mit breitziglein belegt, ferner befindet sich scheir schopff und Stallung war jber die dachstuhl mit breitziglein belegt, hat auch zweÿ getrembte Käller hoff und brunen, Vor und um Zweÿ Thausent gulden
Der Drÿte begriff Auch alhir in der Stat Strasburg beÿ dem Reinzigell offen auff dem Nenlchen gudt gelegen auff allen vier seiten auff die Erben selbsten stosent gelegen, solche behausung besteht in Ettlichen Stuben, Kamern und Kichen, dar jber ist der dach stuhl mit breitziglein belegt hat auch ein getrembten Keller und brunen. Von uns Unterschriebenen der Statt strasburg geschwornen Werck Meister nach Vorhero geschehene besichtigung mit aller jhrer gerechtigkeit Dem Jetzigen wahren werth nach Estimirt und angeschlagen worden Vor und Umb, Sechs hundert gulden [unterzeichnet] Werner, Huber

Total de l’estimation des meubles 3227 lb, vins et tonneaux 288 lb, carosses 590 lb, argenterie 1860 lb, bagues d’or et bijoux 772 lb, argent comptant 4327 lb, , total de la propriété des maisons et du bien de campagne o, dettes actives 17 073 lb, dettes douteuses 1517 lb, Total général 28 138 livres tournois – De cette somme revient en vertu du Contrat de mariage à la veuve la moitié, en y adjoutant le douaire præfix bien de la veuve 15 269 lb, Total des dettes passives 52 488 lb, Partant il appert que les dittes dettes passives excedent la moitié de la masse actve revenante à l’heritiere beneficiaire de la somme de 38 418 livres

Complément à l’inventaire Dinet de Flammerecourt : meubles qui se trouvent dans différentes pièces de la Ménagerie

1770 (7. Herbstmo.), Me Greis (Phil. Jacques, 6 E 41, 582) n° 189
Designatio derer in weiland Sr François Dinet de Flammerecourt des gewesenen Receveur principal des droits reunis en alsace und burgers in Straßburg Credit-Massam gehöriger und vor dem Metzgerthor auf der sogenannten Menagerie befundenen Mobilien und Effecten, aufgerichtet Anno 1770. – auf Ansuchen Hern Lt Johann Philipp Graffenauer, Procuratoris beÿ löbl. Magistrat, in der qualitæt als von obrigkeits wegen constituirten Curatoris gedachten verstorbenenen H de Flammerecourt Credit massæ
In dem 170. Jahr, Freÿtag den 7. Herbstmonat vormittags (…)
Im unteren Zimmer in den garten aussehend, In obern vorzimmmer an der Haupt Steeg N° 1, In dem darneben befindlichen Speiß: Saal N° 2, In dem langen Saal N° 3, In dem Nebens Zimmer N° 4, In dem Cabinet N° 5, In dem Camin Zimmer N° 6, In dem Cabinet N° 7 in den Hoff aussehend, In dem Nebens gemach N° 8, In dem Zimmer N° 9, In dem Zimmer N° 10, In dem Zimmer N° 11, In dem darneben befindlichen Speiß Cämmerlein, Im untern Haußöhren, In der untern Kuchen Im untern Speiß Saal
Weiters hat sich nichts mehr befunden, und hat Heinrich Blattner der Invalide Von Zweÿbrücken gebürtig, sonsten in Straßburg beÿ Jacob Breßel dem balier ane der Krebsgaß wohnhaft, auf Eingangs erwehnten H Lt Graffenauers qualitate quo agit gethane requisition versprochen, gegen Erlag der Taxmäßigen Gebühr, als Gardien wachsames Aug zu haben (…)
Actum in fernerem gegenwart Frantz Anthoni Jungmann des burgers und gartenmanns und deßen Ehefrauen Mariæ gebohrner Engeißin, welche ebenfalls da sie auf deisen Landguth wohnen, auf alle obbeschriebene effecten genauer obacht Zu geben versprochen haben

Complément à l’inventaire Dinet de Flammerecourt : meubles dont la plupart se trouvent dans un coffre de la maison dite à la Bergerie (Zur Schäffereÿ) place Saint-Thomas

1770 (7. Herbstmo.), Me Greis (Phil. Jacques, 6 E 41, 582) n° 190
Designatio dererjenigen Kleidung und weisen Gezeugs, wie auch geschmucks und geschmeids um und ane frauen Marie Catherine Charlotte geborner Finance, weiland Sieur François Dinet de Flammerecourt des gewesenen Receveur principal des droits reunis en alsace und burgers alhier zu Straßburg hinterbliebene wittib Leib gehörig, und angegebener maßen nicht in das ohnlängst durch H Notarium Johann Baptist Anrich aufgerichtete Flammerecourtische Verlassenschaffts Inventarium eingetragen worden, so auf Ansuchen H. Lt Johann Philipp Graffenauer, Procuratoris beÿ hiesigem löbl. Magistrat, als und obrigkeits wegen constituirten Curatoris gedachten verstorbenen H de Flammerecourt Credit massæ, wie solche in dißortiger ane dem Thomans; Plan gelegener und Zur Schäffereÿ genanter Sterb behaußung mehrern theils in einem im haußöhren stehenden dannenen Casten – Summa 222 lb
Geschehen Straßburg auf freÿtag den 7. Herbstmonat im Jahr 1770 [unterzeichnet] flammerecourt veve

Marie Charlotte Finance meurt en 1784 en délaissant quelques meubles qui ne couvrent pas les frais de maladie et d’enterrement, d’après la déclaration de sa succession

1784 (11.9.), Me Spielmann (6 E 41, 1482) n° 999
Par devant le Greffier du petit Senat de cette ville de Strasbourg est comparu Dlle Elisabeth Goug, bourgeoise de cette d° ville, Laquelle a dit et declaré que De Marie Charlotte née Finance vivante Veuve du Sr François Dinet de Flammericourt, vivant Directeur et Receveur general de la Regie est décédée en cette ville le 21° août dernier et qu’elle a laissé pour sa seule et unique héritière ab intestat et par benefice d’inventaire De Marie Charlotte Dinet de Flammericourt, Veuve du Sr Pierre Charles Piquet de franval et pour tout Bien rien que les Meubles détaillés sur l’Etat produit etd demeuré joint aux présentes datté Strasbourg le dix du courant, lesd. meubles estimés (…) à la somme de 254 livres qui pour subvenir aux frais de maladie, d’Enterrement et autres n’étaient pas suffisants


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.