Saint-Nicolas (Quai) : Niclausstaden
Le quai Saint-Nicolas (Clausstaden, Niclausstaden ou à une époque plus récente Sankt-Nikolausstaden) désigne la partie du quai la plus proche de l’église, en particulier la partie occidentale jusqu’à l’ancien hôtel du Dragon au coin de la rue du même nom. On a d’abord distingué entre obere Staden (quai d’amont, Finckwiller, Saint-Nicolas) et untere Staden (quai d’aval, Bateliers et Pêcheurs). Comme nombre de demeures entre l’église Saint-Nicolas et l’hôtel du Dragon étaient des maisons de nobles ou de notables, on a aussi appelé cette partie quai des Seigneurs (Herrenstaden), à quoi la Révolution a répondu en 1793 par quai du Bonnet rouge. Ce n’est que depuis le début du XX° siècle, après qu’on a détruit l’hôtel du Dragon, que le quai du Finckwiller se prolonge jusqu’à l’extrémité du quai Saint-Nicolas.
Sur la partie orientale du canton VIII (plan Blondel, 1765) représenté ci-dessous, l’église est le bâtiment grisé en haut à droite, au débouché du pont Saint-Nicolas ou pont de l’Esprit d’après l’auberge sur la rive gauche. Le quai est interrompu par l’hôtel du Dragon et l’enclos de l’église Saint-Louis.
Specklin cité par Adolphe Seyboth rapporte que « c’est à cette époque (1412) qu’on commença à construire le revêtement en pierres le long de la Bruche, depuis la tour d’Or (à l’extrémité orientale du quai des Bateliers) jusqu’au pont neuf (pont Sainte-Madeleine), on est arrivé cette année à la maison de Nicolas Spender au Dragon » (Damals hub man auch an die steinernen Landvesten zu bauen an der Breusch, von dem Guldenthurn herauf gegen der neuen Brucke zu und kam man dieses Jahr an Hern Claus Spenders Haus zum Drachen (Specklin, Collect.).
Le quai Saint-Nicolas entre l’église (à droite) et la rue d’Or, pendant la construction du pont Saint-Nicolas (1936, image de Lucien Blumer, AMS core 8 Z 3016)