La rue de l’Ecarlate s’ouvre à l’extrémité du quai Saint-Nicolas sur la gauche de l’hôtel du Dragon (actuel collège Charles Frey) et se termine en impasse parmi des maisons annexées au XIX° siècle à l’hôpital civil. Deux ruelles la font communiquer avec le Finckwiller, la première (rue du Dragon) longe l’hôtel du Dragon et l’église Saint-Louis, la deuxième (ruelle du Cumin) qui lui est parallèle aboutit rue Sainte-Elisabeth. Le canal (égout) qui part du fossé des remparts est ouvert jusqu’à la rue Sainte-Elisabeth où il forme le lieu dit noue verte (Grünäuel) puis couvert sous l’ancienne cour du Margrave (Marggräffischer hoff, parcelle 66) et sous la rue de l’Ecarlate avant de se jeter dans la Bruche (l’Ill).
La rue de l’Ecarlate est fermée d’un mur depuis que les maisons à l’arrière de la rue appartiennent toutes à l’hôpital civil (fin des années 1940).
Comme le rapporte Adolphe Seyboth (p. 593 de l’édition en français et p. 180 de l’édition en allemand), la rue tire son nom d’un puits appelé Schartlatbrunnen (cité à partir de 1294), soit fontaine écarlate, sans doute d’après un nom de famille.

Plan du quartier dressé à partir des relevés du plan Blondel (1765, le nord se trouve en bas, AMS, cote C I 84).
Teintée en jaune au centre du plan, la cour du Margrave (Marggräffischer hoff) qui forme une partie du Vieux Gouvernement, l’autre étant l’hôtel du Dragon au-delà de la rue du Dragon (ici rue du Vieux Gouvernement).
En haut au-delà de la rue du Cumin, l’ancien manège de la Ville, à l’extrémité supérieure droite l’hôtel du Lieutenant de Roi rue Sainte-Elisabeth. L’église Saint-Louis (tiers inférieur droit) est teintée de gris foncé, le logement de Messieurs de Saint-Louis, administrateurs de l’église, se trouve entre l’église et la rivière. Entre l’église et l’hôtel du Dragon, la blancherie (Wäscherei) destinée aux troupes.
La ligne dans la rivière dénote le continuation du mur du quay d’après le projet de M. Blondel.