15, rue de l’Arc-en-Ciel
Rue de l’Arc-en-Ciel n° 15 – VI 31 (Blondel), O 389 puis section 25 parcelle 57 (cadastre)
Maître d’ouvrage Jean Georges Horrer (1743), dite maison Marabail
Façade, rez-de-chaussée et étages (juillet 2016 et mai 2010)
Avant d’en être détachée, la maison faisait partie d’une plus grande propriété (voir 10 rue des Pucelles). Jean Georges Horrer, receveur des Emoluments du Sceau de la Chancellerie du Conseil souverain d’Alsace, fait construire une nouvelle maison entre 1741 et 1743 dans le goût de l’époque. Il ressort de plusieurs plaintes portées devant le conseil des maçons que Jacques Gallay a dressé des plans mais que le maître d’ouvrage a fait exécuter les travaux par le tailleur de pierres Jean Michel Guth tout en s’adressant à deux autres entrepreneurs, au susdit Jacques Gallay pour un escalier à la française et à Jean Rœderer pour la plâtrerie.
La clé de la porte cochère en anse de panier est ornée d’un cartouche à deux écus. Les deux fenêtres du rez-de-chaussée sont protégées de grilles en fer forgé. La façade à quatre travées comprend aux étages des fenêtres dont les allèges sont sculptés et un décor à rocailles. Elle est ornée de huit mascarons qui représentent au premier étage les quatre parties du monde et au deuxième étage les quatre saisons (voir le répertoire de Brigitte Parent). Une des héritières à laquelle est revenue la maison la vend aussitôt au commissaire des guerres Antoine Marabail, originaire de Cessac. Jean Malapert, pharmacien puis fabricant, l’acquiert en 1799. La maison a un rez-de-chaussée et deux étages jusqu’à ce que Philippe Joseph Wenger, entrepreneur des fortifications qui l’a acquise en 1846, lui ajoute deux étages en 1849.
Elévations pour le plan-relief de 1830 (îlot 78)
Les élévations pour le plan-relief de 1830 montrent entre les repères (o) et (p) le bâtiment tel qu’il se présente depuis sa construction : porte cochère sur la droite et deux fenêtres au rez-de-chaussée, deux étages à quatre fenêtres auxquels s’ajoute un étage mansardé. La cour U derrière la maison (voir plan) montre à gauche du repère (8) la façade arrière du bâtiment principal, prolongé par un bâtiment accessoire à l’arrière de la maison voisine au nord. Une remise, représentée entre les repères (2) et (6) occupe le fond de la cour sur la droite. On voit en outre un hangard ouvert adossé au mur de séparation occidental entre (1) et 2), un petit bâtiment et terrasse contre la limite nord entre (6) et (7) et le mur de la propriété au sud entre (1) et (8).
La maison porte d’abord le n° 8 (1784-1857) puis le n° 15.
La veuve Lechten remplace en 1907 l’ancien bâtiment arrière par une écurie
Remise construite en 1907, plan avant et après transformation (dossier de la Police du Bâtiment)
Remise, balcon sur la façade arrière, escalier (photos Fabien Romary)
octobre 2013
Sommaire
Cadastre – Police du Bâtiment – Relevé d’actes
Récapitulatif des propriétaires
La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1743, date de construction, à 1952. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj). L’étoile signale une date donnée par les registres du cadastre.
Jean Georges Horrer, receveur du Grand Chapitre de Spire à Lauterbourg puis conseiller du Roi, receveur des Emoluments du Sceau de la Chancellerie du Conseil souverain d’Alsace, et (1699) Anne Elisabeth Goll – catholiques (voir 10 rue des Pucelles) | ||
1764 | h | Marie Ursule Horrer femme de l’avocat Jean François Gaétan Acker – catholiques |
1764 | v | Antoine Marabail, conseiller du Roi et commissaire ordonnateur des guerres, et (v. 1746) Marie Amélie Berthelot – catholiques |
1799 | v | Jean Malapert, pharmacien puis fabricant, et (1793) Marie Anne Marchal |
1844 | h | Marie Anne Henriette Eugénie Malapert et (1829) Guillaume Jean Marie Edouard Le Pays de Bourjolly de Sermaize, chef d’escadron |
1846 | v | Philippe Joseph Wenger, entrepreneur des fortifications, et (1840) Claire Elisabeth Flize |
1895* | Joseph Herrmann, rentier | |
1907* | Edmond Lechten | |
1931* | Emile Edmond Lechten, négociant |
(1765, Liste Blondel) VI 31, M. Marabail
(1843, Tableau indicatif du cadastre) O 389, Malapert, Jean – rue de l’Arc en ciel 8 – maison, sol – 4,8 are
Locations
1749, Jérémie Evrard Silberrad, receveur de plusieurs familles nobles
1751, François de Kirchheim, capitaine au régiment Royal allemand
1755, René Schwend, prébendier du Grand Chœur de la cathédrale
1765, Louis Eléonore Mackau de Hurtigheim, ministre du Roi, et Marie Angelique Ficte de Soucy
Localisation sur le plan Blondel (1765)
Préposés aux affaires foncières (Bauherren)
1741 (VII 1399)
Jean Georges Horrer est autorisé à faire réaliser les charpentes de sa nouvelle maison rue des Pucelles sur le champ des Arquebusiers (Schiessrain)
(f° 134-v) Dienstags den 11. Junÿ 1741. – H. Johann Georg Horrer – Herr Johann Georg Horrer Laßt durch seinen Herrn Sohn umb erlaubnus bitten, das Holtzwerck Zu seinem Neubauenden Hauß in der Jungfrauengaß auf dem Schieß Rain Zimmern Zulaßen. Erkannt Willfahrt.
Protocole de tribus
Dissensions entre Jean Georges Horrer et les constructeurs de la nouvelle maison portées devant le tribunal des maçons
Description de la maison
- 1762 (billet d’estimation traduit) la deuxième propriété sise rue de l’Arc-en-Ciel comprend plusieurs poêles, chambres et cuisines, surmontées d’une mansarde, la couverture est en tuiles plates, il y a aussi une cave voûtée, une écurie, une remise, une cour et un puits.
Atlas des alignements
4° arrondissement ou Canton Est – Rue de l’arc-en-ciel (p. 42)
nouveau N° / ancien N° : 15 / 8
Malapert
Rez de chaussée et 2 étages en pierre de taille
(Légende)
Cadastre
Cadastre napoléonien, registre 25 f° 138 case 4
Malapert Jean, rue de l’arc en ciel N° 8
Wenger Philippe Joseph, Subst. 1849
O 389, maison, sol, Rue de l’arc en ciel 8
Contenance : 4,80
Revenu total : 272,50 (270 et 2,50)
Ouvertures, portes cochères, charretières :
Folio de destination : augmentation de Const.
Année de sortie : 1849
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1
portes et fenêtres ordinaires : 40
fenêtres du 3° et au-dessus : 9
Augmentations
Wenger Philippe Jacques f° 138, O 389, maison, revenu 330, Construction d’un 2° et 3° étage, achevée en 1849, imposable en 1851, imposée en 1851
Diminutions
Wenger Philippe Jph. f° 138, O 389, maison, revenu 270, Démolition, en 1851
Revenu total : 332,50 (330 et 2,50)
Ouvertures, portes cochères, charretières :
Folio de destination : augmentation de Const.
Année d’entrée : N.C.
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1
portes et fenêtres ordinaires : 34
fenêtres du 3° et au-dessus : 9
Cadastre napoléonien, registre 26 f° 129 case 2
Wenger Philippe Joseph
1895/96 Herrmann Joseph Rentner
O 389, maison, sol, Rue de l’arc en ciel 15
Contenance : 4,80
Revenu total : 332,50 (330 et 2,50)
Folio de provenance : (138)
Folio de destination : Gb
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1
portes et fenêtres ordinaires : 40
fenêtres du 3° et au-dessus : 9
Cadastre allemand, registre 30 p. 330 case 4
Parcelle, section, 25 n° 57 – autrefois O 389, 378.p
Canton : Regenbogengasse Hs Nr 15 – Rue de l’arc en ciel – Regenbogengasse – Rue de l’Arc en ciel
Désignation : Hf, Whs. u. N.G.
Contenance : 5,16
Revenu : 2400 – 3600
Remarques :
(Propriétaire jusqu’à l’exercice 1907), compte 534
Herrmann Joseph d. Erben
gelöscht 1907
(Propriétaire à partir de l’exercice 1907), compte 743
Lechten Edmund Ehefrau
1931 Lechten Emile Edmond négociant
(2587)
Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace p. 478-479
Ancien hôtel Horrer dit hôtel de Marabail : façade (vantaux de porte et ferronneries compris), escalier et boiseries des deux pièces du rez-de-chaussée (Inv. M.H., 25 juin 1929)
(…) Mitoyen latéralement, l’hôtel de style Régence strasbourgeois se limite à deux façades, sur cour et sur rue ; sur cette dernière, parementée d’un inhabituel grès jaune, se déploient les talents conjugués de l’architecte, du sculpteur, de l’ébéniste et du serrurier, probablement Sigismond II Falckenhauer.
Des bandeaux séparent les trois niveaux comportant quatre travées aux deux étages supérieurs. Le rez-de-chaussée n’a que deux fenêtres, protégées par des grilles en mirador surmontées d’un motif dans le goût de Berain ; à droite s’ouvre la grande porte cochère au ceintre scuplté de deux écus ; ses vantaux sont délicatement ciselés de motifs rocaille. D’ailleurs toute la décoration porte la marque d’une exécution raffinée, depuis les clefs de ceintre ornées de mascarons – les quatre continents (premier étage) et les quatre saisons (deuxième étage) – jusqu’aux motifs d’applique rocaille comparables à ceux de l’hôtel du préteur Klinglin (cf. notice). Le passage dessert la cour et les étages par un grand escalier développé autour d’un noyau creux rectangulaire ; sur la rampe en ferronnerie figurent, dans un double écu ovale, les armes des Goll. Le plafond peint de la cage d’escalier représente un triomphe de Flore, dans une débauche de fleurs et d’angelots.
Deux pièces du rez-de-chaussée sont toujours rehaussées de leur lambris d’origine où s’insèrent des dessus-de-porte peints de natures mortes combinant fleurs et fruits.
1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)
Canton VI, Rue 198 de l’Arcanciel (p. 279)
(maison n°) 8
Pro: – de Marabail, Antoine Commissaire des Guerres – Privilegié
VII 1295, Enquête préparatoire à l’Etat des habitants
Canton VI, (198) Rue de L’arcenciel
(maison n°) 8
Pro. M de Marabail Antoine Commissaire des Guerres – Privilegie
Registres de population
(1795) 7° section, Rue de l’Arc en Ciel N° 8 (registre 600 MW 7) – légende
Antoine Marabail, 87, Ancien Commiss. des guerres, Sarnac, 1752
M Amélie Berthelot, 60, Sa femme, Strasb
Amelie Louise Marabail, 38, fille, id
Marguerite Burger, 41, Servante, id
Madeleine Burger, 38, id., id
Pierre Brebach, 34, commis marchand, Thionville, 1792
Jn Louis Bourguét, 36, empé. au mag. de l’hab., Paris, id.
Jacques Marieanne, 31, Insp. G.al des Transports d’art.ie, Carcassonne, 1795
Barthelemy Borel, 32, Garde mag. des effets M.res, Beauvais, 1789
Pierre Barcoudat, 29, Conducteur d’art.ie, Toulouze, 1795
Louis Richner, 42, Chef au Retrait de l’armée, Paris, 1792
Jeanne Porét, 24, Sa femme, Caen, 1792
(1798) 4° Arrondissement, VII° Section, rue de L’arc en Ciel N° 8 (registre 600 MW 19, 9. 47) – légende
Marabail, Antoine, Ex Commissaire des Guerres Ord.eur, 89, Cesac – dep. 50 ans
Berthelot, Amélie, ([barré :] son épouse), 67, Strasbourg
Marabail, Louise, fille 39, Strasbourg
Bouriger ([in margine :] Burger), Madeleine, fille, servante, 46, Strasbourg – del. à la petite Boucherie 115 le 7 Gal. 7
Burger, Madeleine, soeure, 42, Strasbourg – id.
Müller, Thereze, servante, 28, Oppenau outre Rhin – 13 ans
Albert, Louis, Employé aux hospices, 58, Luneville
Gudin, Chef de Brigade 62 ½ Brigade, 50 – parti
Gudin, Capit. id. – parti
Colombé, quart Maître, 36 – parti
(8)
Faure, Jean – parti, Domestique, 28, Chabreuil – E. le 1. Pluv. 7
Annuaire de 1905
Verzeichnis sämtlicher Häuser von Strassburg und ihrer Bewohner, in alphabetischer Reihenfolge der Strassennamen (Répertoire de toutes les maisons de Strasbourg et de leurs habitants, par ordre alphabétique des rues)
Abréviations : 0, 1,2, etc. : rez de chaussée, 1, 2° étage – E, Eigentümer (propriétaire) – H. Hinterhaus (bâtiment arrière)
Regenbogengasse (I. Rev., K 7. 8.)
(Haus Nr.) 15
Krüher, Schankwirt. 0
Schneider, Pförtnerin. 0
Diederichs, Major. 1
Strecker, Oberpostschaff. 3
Dossier de la Police du Bâtiment (cote 642 W 286)
Rue de l’Arc-en-Ciel 15 (1872-1969)
Le propriétaire fait faire des réparations en 1872 pour réparer les dégâts dus au bombardement. La veuve Lechten remplace en 1907 l’ancien bâtiment arrière par une écurie comportant une remise de harnachement et une buanderie. Le pâtissier Darstein fait poser une enseigne plate en 1915. Une locataire ouvre des chambres d’hôte en 1944.
Sommaire
- 1872 – L’architecte et entrepreneur Petiti Klotz demande l’autorisation de réparer la pierre de taille abîmée par le bombardement dans la maison qui appartient au sieur Wenger – L’agent voyer puis l’architecte de la ville donnent leur accord.
- 1889 – Le maire notifie Joseph Wenger de faire ravaler la façade des n° 15 et 17
- 1896 – Le maire notifie le sieur Herrmann de faire ravaler la façade du n° 15. La façade a été repeinte à l’huile mais pas les pignons visibles de la rue, octobre 1896.
- 1895 – Le maire notifie le sieur Herrmann de se conformer au nouveau règlement du 30 novembre 1891 en supprimant les volets de deux soupiraux qui s’ouvrent vers la voie publique. Rappels en 1898 et 1900. Travaux terminés, octobre 1900
- 1907 – L’architecte Marcel Eissen transmet au nom de la veuve Lechten-Gérard les plans pour construire une écurie comportant une remise de harnachement et une buanderie – Autorisation – Dessin (plan, élévation, coupe), calculs statiques
L’ancien bâtiment arrière est démoli, les murs du nouveau bâtiment sont en construction (juillet). Le gros œuvre est terminé, le logement du portier ne sera pas converti en remise (août).
La réception finale a lieu le 27 août sans donner lieu à observation. - Commission contre les logements insalubres, fiche sans remarque
Commission des logements militaires, 1915. Propriétaire, veuve Lechten demeurant 12, avenue des Vosges. Observations, nettoyer la cour ainsi que les toits en zinc et en ardoise. Travaux terminés, avril 1916 - 1915 – P. E. Darstein ( biscuits, gâteaux, desserts, chocolat, cacao et thé) demande l’autorisation de poser une enseigne plate à lettres noires sur fond blanc. Accord
- 1927 – Edmond Leichten (12, avenue des Vosges) se plaint auprès de la Police du Bâtiment qu’un arbre qui appartient à son voisin endommage son bâtiment arrière. La Police du Bâtiment l’informe que M. Schwartz, propriétaire du 10, rue des Pucelles, a chargé l’entrepreneur Widmann d’enlever l’arbre. Elle lui demande de prendre des mesures pour éviter que les voisins soient incommodés par la fumée qui s’échappe de la buanderie – La buanderie ne sert plus, mars 1928
- 1944 – Le commissaire de police transmet au maire la demande de Rose Leibenguth, née à Hüttendorf le 21 décembre 1907, de loger des hôtes pour la nuit au 15, rue de l’Arc-en-Ciel. Après visite des lieux, la Police du Bâtiment répond qu’elle ne voit pas d’objection, les hôtes sont logés dans six pièces d’une hauteur de 3,50 mètres.
- 1968 – N. Sebriansky (demeurant 10, rue des Pucelles) déclare être incommodé par les fumées qui s’échappent occasionnellement du bâtiment arrière. La Police du Bâtiment déclare qu’elle ne peut donner suite à la plainte étant donné que la cheminée est réglementaire.
- 1969 – M. Scherer est autorisé à poser un échafaudage sur la voie publique.
Relevé d’actes
Anne Elisabeth Goll veuve de Jean Georges Horrer loue le premier étage de sa maison rue de l’Arc-en-Ciel à Jérémie Evrard Silberrad, receveur de plusieurs familles nobles
1749 (14.5.), Me Humbourg (6 E 41, 81)
Bail a commencer du jour de la fête de St Jean Baptiste 24. juin prochain – De Anne Elisabeth Goll veuve du Sr Jean Georges Horrer Con.er du Roy Tresorier de la Chancellerie dudit Conseil souverain d’Alsace demeurant en cette ville rue de l’Arc en ciel Paroise St Etienne, assistée du Sr François Antoine horrer son fils con.ser au Magistrat de cette ville
au Sr Jeremie Eberhard Silberrad, Receveur de différentes familles Nobles, Bourgeois de cette ville
le premier Etage de la maison appartenante à la De Bailleuse rue susdite de l’Arc en ciel, consistant en un Poële et une chambre a cheminée prenant jour sur ladite rue une autre chambre a chemine et un salon donnant sur la cour avec un cabinet attenant audit salon, un Poële deux Cabinets y attenans et une cuisine donnant pareillement sur la cour, Le plus haut grenier de ladite maison a y mettre les grain, La cave étant sous les cuisines # /# un bucher couvert et fermé de lattes et/ une place pour une chaise dans la remise des que l’une de celles qui y sont sera venduë et L’usage du puits – moyennant un loyer annuel de 400 livres
Anne Elisabeth Goll veuve de Jean Georges Horrer loue le premier étage de sa maison rue de l’Arc-en-Ciel à François de Kirchheim, capitaine au régiment Royal allemand
1751 (26. 9.br), Me Humbourg (6 E 41, 86)
Bail a commencer du 1 du présent mois de novembre – De Anne Elisabeth Goll veuve du Sr Jean Georges Horrer, Conseiller du Roy Tresorier de la Cancellerie dudit Conseil souverain d’Alsace, demeurant en cette ville rue de l’arc en ciel paroisse St Etienne assistée du Sr François horrer son fils Conseiller au Magistrat de cette ville
à Messire François de Kirchheim Ecuyer capitaine au Régiment royal allemand
le premier étage de la maison appartenant à la De Bailleuse rue susd. de l’arc en ciel consistant en un Poele et un chambre a cheminée prenant jour sur ladite rue une autre chambre à cheminée à un salon donnant sur la cour avec un cabinet attenant audit salon, un Poele, deux cabinets y attenant et une Cuisine donnant pareillement sur la cour, le plus haut grenier de lad. maison la cave estant sous les cuisines un bucher couvert et fermé de lattes plus une chambre pour les domestiques au dessus des remises prenant jour sur la cour + de la maison qu’occupe le Sr Guerrau et l’usage du puit /+ petite – moyennant un loyer annuel de 400 livres
Anne Elisabeth Goll veuve de Jean Georges Horrer loue le premier étage de sa maison rue de l’Arc-en-Ciel à René Schwend, prébendier du Grand Chœur de la cathédrale
1755 (18. 9.br), Me Humbourg (6 E 41, 94)
Bail de 2 années entières et consecutives qui commenceront a courir au 25 mars de l’année prochaine 1756 – De Anne Elisabeth Goll veuve de Me Jean Georges Horrer, Conseiller du Roy Tresorier de la Chancellerie dud. Conseil souverain d’Alsace, demeurant en cette ville rue de l’Arc en Ciel Paroisse St Etienne assistée de Me François Horrer son fils Conseiller au Magistrat de cette ville
à M René Schwend Prebendier du Grand Chœur de l’Eglise Cathedrale de cette d. ville
le Premier Etage de la Maison appartenante a la De Bailleuse Rue susd. de l’Arc en Ciel, consistant en un Poele et une Chambre a Cheminée prenant jour sur lad. rue une autre chambre a cheminée et un salon donnant sur la cour avec un Cabinet attenant aud. Salon un Poele et deux Cabinets y attenants et une Cuisine donnant pareillement sur la cour le plus haut grenier de ladite Maison la Cave etant sous les Cuisines un Bucher couvert et fermé de Lattes et l’usage du Puit, se contenter pour l’avoir occupé depuis le 25. mars dernier – moyennant un loyer annuel de 320 livres tournois
Inventaire des biens d’Anne Elisabeth Goll veuve de Jean Georges Horrer dressé en 1762
Les héritiers Horrer louent la maison à Louis Eléonor Mackau de Hurtigheim, ministre du Roi, et Marie Angelique Ficte de Soucy
1762 (19.4.), Me Humbourg (6 E 41, 107)
Bail, à commencer de la St Jean Baptiste 24 juin prochain jusqu’à pareil terme en 1765 – Me Jean François Cajetan Acker, avocat au Conseil souverain d’Alsace, greffier de la Chambre de police de cette ville, tant en son nom et en qualité de mary et légitime administrateur des Biens de De Marie Ursule Horrer son épouse que pour et en qualité de tuteur des enfants mineurs du Sr Georges Joseph Horrer conseiller du Roy preteur royal à Oberehnheim et encore pour et au nom de la veuve Olry née Horrer, tous héritiers sçavoir la De Acker et la De veuve Olry chacune pour un tiers et les enfants mineurs Horrer aussi pour un tiers en la succession de feu M Jean Georges Horrer, Conseiller du Roy Receveur des Emolumens du Sceau de la chacellerie du Conseil souverain, et de défunte De Anne Elisabeth Goll leur père et mère grand père grand mère respective
à Messire Louis Eleonore Baron Mackau de hurtigheim Ministre du Roy à la diette generale de l’Empire stipulant par Madame Marie angelique ficte de Soucy son épouse (suivant s.s.p. à) Ratisbonne le 30. mars dernier
Sçavoir de la maison appartenant auxdits héritiers horrer en cette ville de Strasbourg rue de l’arc en ciel, entre M de Gail et le Sr Berga, avec cour écuries remises puit caves et autre appartenances et dépendances sans aucune réserve ni exceptio
(conditions) La porte cochere qui communique de la cour de la maison présentement louée dans celle ocupée par les Bailleurs restera toujours fermée et le passage par la cour desd. bailleurs n’aura lieu que là lad. Dame Baronne de Mackau fera faire des lessives pour lesquelles elle aura 3 ou 4 fois par an, l’usage de la Buanderie dans ladite cour
Le Sr Acker ayant des vins dans l’une des caves de la maison louée La Dame de Mackau consent qu’ils y restent et les led. Sr Acker en les retirant puisse y en mettre d’autres – moyennant un loyer annuel de 800 livres
Les héritiers Horrer se partagent la succesion de leur mère. La maison rue de l’Arc-en-Ciel revient à Marie Ursule Horrer femme de l’avocat Jean François Gaétan Acker
1764 (20.3.), Me Anrich (6 E 41, 1495), Joint au n° 3 du 9.1.1762
(f° 32 v) Demnach beÿ der am 25. jan. 1762 vorgenommenen Abtheil: und Vergleichung über der hierinn gemeldten edlen Fr. Annä Elisabethä Horrerin geb. Gollin verwittibte Horrerin seel. verlassenschafft, Fr. Anna Margaretha Olry geb. Horrerin weÿl. H. Toussaint Louis Olry Directeur des Liechter und Unschlitt Magazins Wittib beÿständlich S.T. H. Johann Friedrich Heupels der Stifftung derer beden Wäisenhäuser H Schaffners, S.T. H. Philipp Peter Brobeque bestverdienten Secretarius Es. Hochpreiß. freÿ unmittelbaren Ritter directorÿ Præsidials des Adels im untern Elsaß und Er. Hochwürdigen domb Capituls Hoher Stifft Straßburg hoch verordnerer Amtmann des Amts Ehrstein als theilvogt. weÿl. Titis. pleniss.is Georg Joseph Horrers gewesten Conseiller beÿ E. Königlichen hohen Raths zu Colmar und Praetoris regii der Statt Oberehnheim vier eheliche Kinder, beede theil an erwehnter behausung rechtsmäßige Erben declarirend
Fr. Maria Ursula Ackerin geb. Horrerin dem dritten hieran participienden Stammtheil mehr angeregten behausung an der Regenbogengaß eigenthümlich cedirt, sie Fr. Maria Ursula geb. Horrerin unter assistentz ihres Herrn Ehe Vogts
die in solche verlassenschafft gehörige an der Regenbogengaß gelegene behausung samt hoff, bronnen, stallung und remise mit allen deroselben übrigen gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden, rechten und gerechtigkeiten an der Regenbogengaß einseit neben Herrn Baron von Gäil anderseit theils neben H. Berga Greffier de la Citadelle et fortifications hieselbsten und theils neben einer in berührten verlassenschafft gehörigen behausung dero eingang von der Jungfrauengaß hinten zum theil dieselbe theils vorgedachten H. Berga vornen auf die Regenbogen gaß zugegen dieselbe auch also annimt daß die Communication /:so dieser cedirten behausung hoff mit dem ane der jungfrauengaß gelegenen auch in Horrerischer Verlassenschafft gehörige behausung hoff bißhero gehabt:/ auf der samtlichen Horrerischen H. und Fr. Erbs interessenten Costen pro rata zugemaurt, deßgleichen auch die aufzuführende Maur /:so gedachte beede höff scheiden wird und soll:/ gemeinschafftlich unterhalten – wie nicht weniger die Pfeiler so in dem hoff der behausung ane der jungfrauengaß und zwar an der gemeinen scheid wand beeder höffen stehen, beÿ erbauung der angeregten neuen Maur künfftighin abgethan und abgeschafft, so dann in berührter neu zu erbauenden Maur eine gemeinschaftliche thür mit diesen vorbehalt jedannoch gehalten werde daß jeedem der Parthen selbige nach belieben zu dulden – um 6000 pfund
(suit acte non ratifié) an dem von H. Antoine Marabaille Conseiller du Roy und Commissaire ordinaire des guerres allhier krafft einer vor H. Humbourg dem königl. Notario dem 22 mart. 1764 passirter und den 2. apr. hernach in hiesiger Cantzleÿ Contract Stub enregistrirter Kaufverscheibung und respe. obligation, d. 20. maÿ 1768)
Marie Ursule Horrer vend 24 000 livres tournois (6 000 liaisons de Strasbourg) la maison à Antoine Marabail, conseiller du Roi et commissaire ordonnateur des guerres
1764 (2.4.), Chambre des Contrats, vol. 638, f° 205 et Not. royal Humbourg, 22.3.1764 (6 E 41, 113)
auf ansuchen H. Antoine Marabaille des commissaire des guerres, nachstehendes kauff
Me Jean François Cajetan Acker, avocat au Conseil souverain greffier de police de la ville et De Marie Ursule Horrer assitée de M. Beat Ignace Lachausse docteur en médecine
à Messire Antoine Marabaille Ecuyer conseiller du roy, commissaire ordonnateur des guerres au département de cette ville
la maison appartenant à la De venderesse scituée en cette ville rue de l’Arc en Ciel, M de Gail d’une part, le Sr Berga et lad. Venderesse et ses cohéritiers Ez successions de ses pere et mere d’autre, par devant sur la rue vis à vis de la maison de M. de St Antoine et par derrier sur la cour de la maison de la venderesse et de sesd. cohéritiers – avec toutes ses appartenances, droits et dépendances, échue à la venderesse par le partage des successions paternelle et maternelle – a aussi été convenu que le mur de séparation entre la cour de la maison présentement vendue et celle de ladite De Acker et desdits cohéritiers sera et restera mitoyen entre lesd. deux maisons, mais attendu qu’il y a du côté de la cour des héritiers des renforts audit mur qui sont sur le terrein de cette cour, ce mur en cas de démolition pour être rebati sera reconstruit à nud et sans renforts. La porte cochère qui y est actuellement sera murée et convertie en une petite porte de communication (…) il sera libre en tout temps à l’une des parties de faire murer cette ouverture sans le consentement de l’autre partie laquelle néanmoins sera tenue de contribuer pour moitié aux frais qu’il en coutera (…). Plus la cloison en charpente et briques qui sépare l’écurie de la maison vendue d’avec la remise de celle desdits héritiers sera mitoyenne de fond en comble, les propriétaires de ces deux maisons si l’un ou l’autre construisoit un bâtiment sur ledit mur mitoyen entre les deux cours ne pourra prendre aucun jour dans la cour de son voisin et le Sr acquéreur ne pourra prendre ni dans ladite cour de devant ni dans celle de derrière de ladite maison des héritiers aucun nouveau jour ni plus de jour qu’il n’y en a actuellement – pour 24 000 livres
Jean François Gaétan Acker sollicite au nom de sa femme auprès des Conseillers et des Vingt-et-Un l’autorisation de vendre la maison moyennant 24 000 livres tournois au manant Antoine Marabail en étant dispensé de procéder à l’estimation coutumière. L’acquéreur fait la même demande. L’assemblée donne son accord, à condition que la vente soit passée à la Chancellerie avec les réversales coutumières.
1764, Conseillers et XXI (1 R 247)
H. Lt. Joh: Frantz Cajet. Acker löbl. Policeÿgerichts Actuarius erhält uxorio nomine fr. Mariæ Ursulæ geb. Horrerin erlaubnus die ihme Zuständige in der Regenbogengaß gelegene behaußung umb 24 000 livres sambt übernahm aller Kösten dispensando vom augenschein et sub clausulis consuetis an Sr Antoine Marabail dem Commissaire des guerres Verkauffen, jener auch also Kauffen Zu dörffen. 62.
(p. 62) Froereis Nê H. Lt. Johann Frantz Cajetani Ackers löbl. Policeÿ Gerichts Actuarii uxorio nomine fr. Mariæ Ursulæ gebohrener Horrerin dießer bitt E. G. unterth. ihme gnädig Zu erlauben eine ihme in dicta qualitate Zuständige behaußung in der Regenbogengaß gelegen ane Sr Antoine Marabail dem Commissaire des guerres vor und umb 24 000 livres sambt übernahm aller Kösten Verkauffen Zu dörffen, Zugleich auch umb gnädige dispensation vom gewohnlichen augenschein.
Wilhelm pro Fausy Nê obged. Sr. Marabail der bittet E. G. unterthänig also Kauffen Zu dörffen und ebenfals umb gnädige dispensation vom gewohnlichen augenschein mit dem Zusatz, daß herr Käuffer wegen außzustellender gewohnlicher reversales die gehörige submission thun wird.
Nach angehörtem voto des H. Syndici Regii, in welchem hochderselbe auff die gebettene wilfahrung und verlangte dépense vom gewohnlichen augenschein sub clausulis consuetis angetragen.
Wurde auff hohen anspruch Ihro Excellentz des H. Prætoris Regii von Gayot und des auff dem obern Banck Vorsitzenden H. Stättmeisters von Berckheim vermittelst gehaltener und vollführter Umbfrag unanimiter Erkandt, wird Implorirenden Parthen mit gebettener Erlaubnus und Zwar dem H. Verkäuffer in qualitate qua agit, die ihme Zuständige in der Regenbogengaß gelegene behaußung umb 24 000 livres sambt übernahm der Kösten an ane Sr Antoine Marabail dem Commissaire des guerres dispensatndo vom augenschein Verkauffen, letzterem auch also Kauffen Zu Können, jedoch mit dem anhang wilfahrt, daß der Kauff und Verkauff in Mhhen Cantzleÿ Contract stub, gegen von seithen des H. Käuffers außzustellender reversalles ordnungsmäßig in gegenwart H. Rathh. Spielmann und H. Rathh. Lambrecht, als hierzu besonders abgeordneter Deputatorum verschrieben und gemeiner Statt dabeÿ versirendes interesse, besonders wegen abrichtung des real schirmgelts bestermaßen observirt werden solle.
Deppi. H. Rathh. Spielmann und H. Rathh. Lambrecht Zu anzeigung vorstehenden bescheids.
Antoine Marabail, natif de Cessac (actuellement en Gironde) aide major au régiment Royal Alsace, puis commissaire ordonnateur des guerres, est cité à Strasbourg depuis 1747. Ci-dessous le baptême de ses trois premiers enfants à Saint-Louis, suivis de trois autres.
Baptême, Saint-Louis (cath. p. 210)
Hodie 8 mensis Augusti anni 1747 filia Domini antonii De Marabail Capitaine aÿde major au Régiment Royal d’alsace et chevalier de l’ordre de St Louis, et Dominæ Mariæ Amelie Conjugum in hac parochiâ Commorantium, nata 6. hujus et a Dominicellâ St Medard obstetrice juratâ propter periculum mortis baptisatâ a me suppletæ fuerunt (…) et impositum fuit nomen anna maria francisca (i 109)
Baptême, Saint-Louis (cath. p. 332)
Hodie 25 mensis augusti anni 1749 (…) baptizata est Regina Carola Ludovica filia Domini antonii Marabail Capitaine au Régiment d’alsace et chevalier de l’ordre de St Louis et Dominæ ameliæ Mariæ Bertelot Conjugum in hac parochiâ Commorantium, nata heri (i 171)
Baptême, Saint-Louis (cath. p. 61)
Hodie 9 mensis Septembris anni 1751 (…) Baptizatus Est Joannes Franciscus Maria filius Domini Antonii Marabail in Legione alsatiæ Centurionis Et equitis ordinis Militaris Sancti Ludovici Et Donæ Mariæ Ameliæ Bertelot Conjugum in hac parochiâ Commorantium, natus heri (i 35)
Baptême, Saint-Louis (cath. p. 164) Hodie 14 mensis martii anni 1753 (…) Baptizatus Est Carolus Ludovicus Antonius filius Dni Antonii Marabail peditum Centurionis, ordinis militaris Sti Ludovici equitis Et Dominæ Ameliæ Mariæ Bertelot conjugum in hac parochiâ Commorantium, natus heri (i 87)
Antoine Marabail hypothèque la maison au profit de l’ammestre François Joseph Nicart et de sa fille Marie Claudine Adam
1784 (5.7.), Chambre des Contrats, vol. 658 f° 257
M. Antoine de Marabail chevalier de l’Ordre royal et militaire de St Louis et commissaire ordonnateur des guerres
à Mr François Joseph Nicart ammeistre et treize et De Marie Claudine Adam née Nicart sa fille – devoir 10 000 lit dont la moitié revient au Sr Nicart et l’autre moitié à la De Adam
hypothèque, une maison rue de l’Arc en Ciel, d’un côté M. le baron de Gail d’autre le Sr Berga secrétaire de la Chancellerie derrière le Sr Horrer archivaire en partie et en partie mond. Sr de Gail
Antoine Marabail expose sans succès la maison aux enchères
1798 (23 prairial 6), Strasbourg 1 (15), Me Lacombe n° 21
Procès verbal d’enchere à la requête de J.n P. honoré Marabail pour et au nom d’Antoine Marabail ancien commissaire des guerres son pere
vente au plus offrant et dernier encherisseur de la maison qui lui appartient en cette commune rue de l’arc en ciel N° 8 en conforminé des affiches, crié 38 000 livres, personne ne s’est présenté
Nouvelle enchère devant un autre notaire
1798 (17 Messidor 6), Strasbourg 10 (38), Me Zimmer n° 539
cit. Jean Pierre Marabail fils, la cit. Amélie Louise Marabail fille demeurant à Strasbourg fondés de pouvoir du Cit. Antoine Marabail ancien Commissaire des Guerres et de la citoyenne Marie Amélie née Berthelot
enchere volontaire d’une maison appartenant auxdits conjoints Marabail père et mère sice en cette commune rue de l’arc en ciel N° 8 d’une part celle du Cit. Dreyer d’autre celle du Cit. Lefebure parderrière sur la cour du cit. St Hilaire avec toutes ses appartenances droits et dépendances, criée à la somme de L 34 000
34 600 Cit. Gradwol – Jean Mathieu Bommer maçon par commission le 24 ther. – 22 thermidor criée 35 000, personne ne s’est présenté
– (Affiche) la maison appartenante au Cit. Marabail rue de l’Arc en Ciel n° 8 consistant en un grand et petit corps de logis un nombre considerable de beaux appartements ayant deux belles caves voutées petit jardin cour écuries pour six chevaux remise buanderie et autres aisances
Antoine Marabail meurt en 1798 en délaisant cinq enfants issus de sa veuve
1799 (11 pluviose 7), Strasbourg 10 (13), Me Zimmer n° 140 – Enregistrement de Strasbourg, acp 65 f° 112 du 12 plu. 7
Inventaire De la Succession de feu le Cit. Antoine Marabail vivant ancien Commisaire des guerres dressé au mois de Nivose an 7, à la requête de la C. Marie Amelie née Berthelot veuve Marabail assistée du Cit. Jean François Olry homme de lettres, après son decès arrivé en cette commune le 20 brumaire dernier, (en présence de) Marguerite Barbe Burger, Marie Madeleine Burger & Thérèse Müller les trois domestiques au service du défunt
Le Défunt C. Marabail a délassé pour ses seuls et uniques héritiers beneficiaires ab intestat en ligne diecte savoir 1. La C. Amélie Louise Marabail fille majeure, 2. la C. Charlotte Louise Marabail fille majeure absente depuis le 14. juil. 1789, 3. le C. Jean François Marabail absent depuis 1773, auxquels a été établi pour Curateur le C. Bernard Michel Jacquet homme de loi, 4. le C. Jean Pierre Honoré Marabail Instituteur de Strasbourg, 5. Le Cit. Louis Marabail Commissaire du Directoire executif de l’administration Municipale du Canton de Versailles extra muros demeurant à Marabail absent, les cinq enfants procréés en mariage avec la veuve – le 7 ni. 7 enregistré le 17 nivose – Le Cit. Pierre Honoré Marabail renonce formellement à la succession
Déclaration, qu’il n’auroit été dressé aucun Contrat de mariage, pas déclaration de dernière volonté
en la maison dépendante de cette succession rue de l’Arc en ciel N° 8
Propriété d’une maison a Strasbourg. Une maison cour Ecurie petit jardin et dépendances scis à Strasbourg rue de l’arc en ciel N° 8 d’une part celle du Cit. Dreyer d’autre celle du cit. Lefebure donnant par derrière sur la cour du C. St Hilaire, estimée sans préjudice au prix de l’acquisition à 24 000 francs, acquis par Contrat de vente Me Humbourg le 22. mars 1764 enregistré Chambre des Contrats le 2. avril
Etat sommaire de la présente succession, meubles meublants L 1697, effets mis en gage 1733, arrérages de rente &&, maison 24 000, total général 27 430, dettes passives 39 339, le passif surpasse de 11 908
Documenta
Décès, Strasbourg (n° 147 f° 38)
Cejourd’hui 21 Brumaire l’an sept de la République française une et indivisible (…) qu’Antoine Marabail agé de 89 ans un mois ancien Commissaire Ordonnateur des guerres, natif de Cessac, Département des Landes, fils légitime de feû Antoine Marabail, Rentier, et de feûe Françoise d’Albaret, Epoux en légitime mariage d’Amélie Berthelot, est mort hier 20 Brumaire à neuf heures du matin en sa demeure située Rûe de l’arc en Ciel, N° 8. IV. arrondisst. Vieillesse)
Les héritiers d’Antoine Marabail vendent 22 000 francs la maison à Jean Malapert, pharmacien en chef de l’armée du Danube
1799 (16 messidor 7), Strasbourg 10 (39), Me Zimmer n° 638 – Enregistrement de Strasbourg, acp 69 f° 10 du 16 mess. 7
1. Cit. Bernard Michel Jacquet homme de loy demeurant a Strasbourg en qualité de curateur établi aux veuve et héritiers bénéficiers absens de feu le Cit. Cit. Antoine Marabail vivant ancien Commissaire des Guerres résidant a Strasbourg, 2. le Cit. Jean Daniel Stoeber Notaire public comme fondé de pouvoir du Cit. Louis Marabail fils et héritier bénéficier dudit défunt demeurant à Versailles à la suite des Encheres publiques faites depuis le 5 prairial dernier
une maison cour Ecurie et petit jardin scise a Strasbourg rue de l’Arc en ciel n° 8, d’un côté à celle du Cit. Dreyer d’autre celle du Cit. Lefebure par derrière sur la cour dud. Sr Hilaire avec toutes ses appartenances droits et dépendances – acquis du Cit. Antoine Marabail en a lui même fait acquisition devant Me Humbourg le 22. mars 1764 – moyennant 22 000 fr
– Acte du 15 prai 7, à la requête des veuve et héritiers beneficiares de feu le Cit. Antoine Marabail vivant ancien Commissaire des Guerres résisant a Strasbourg plus amplement denommés dans l’Inventaire de la succession sous. l’onze Pluviose dernier
première enchere volontaire d’une Maison dépendant de ladite succession Marabail Scise a Strasbourg rue de l’Arc en Ciel N° 8 d’un côté à celle du Cit. Dreyer d’autre celle du Cit. Lefebure par derrière sur la cour dud. Sr Hilaire avec toutes ses appartenances droits et dépendances – personne
le 15 prairial, mise de 20 nbsp;000 fr par Nicolas Doron Greffier au Tribunal Corectionnel établi à Strasbourg – le 25 prairial, François Pillot Employé à la Pharmacie général de l’armée rue de l’Arc en Ciel n° 29 pour 20 150 fr – le 7 mess., adjudication définitive au cit. François Pillot pour 22 000 fr, a declaré s’etre rendu adjudicataire pour et au nom du cit. Jean Malapert, Pharmacien en chef de l’armée du Danube
Originaire de Charroux dans le département de la Vienne, Jean Malapert épouse en 1793 Marie Anne Marchal : contrat de mariage passé après la célébration, acte de mariage
1799 (19 pluviose 7), Strasbourg 1 (16), Me Lacombe n° 26 – Enregistrement de Strasbourg, acp 65 f° 138 du 19 plu 7
Contrat de mariage – Cit. Jean Malapert pharmacien en Chef de l’armée française en Suisse
la Cit. Marie Anne Marchal son épouse, qu’ils sont unis depuis plusieurs années par Mariage sans qu’ils en aient fait rédiger les conditions par acte public
Mariage, Strasbourg (f° 48-v n° 231)
Cejourd’hui 29 avril 1793, L’an second de la République française (…) d’une part jean malapert agé de 27 ans, apothicaire major en chef de l’armée du bas-rhin domicilié en cette ville, natif de charroux, Département de la Vienne fils de pierre malapert, négociant audit lieu, et de marie Lablossiere de l’autre part marie anne maréchal agée de 22 ans, née et domiciliée en cette ville rue du jeu des enfants fille de Dominique maréchal, Rentier et d’anne Gromer (…) 1° de L’acte de naissance de jean malapert portant qu’il est né à charroux le 20 juin 1764 (…), 2° de L’acte de naissance de Marie Anne maréchal portant qu’elle est née en cette ville le 27 avril 1771 (signé) Jean Malapert, Marianne Marchal
Nouveau contrat de mariage
1802 (20 vend. 11), Strasbourg 1 (24), Me Lacombe n° 3079 – Enregistrement de Strasbourg, acp 85 f° 174-v du 24 vend. 11
Contrat de mariage – Jean Malapert propriétaire et
Marie Anne Marchal son épouse, se sont mariés sans avoir fait rédiger de contrat sous forme authentique
Walburge Badany, propriétaire de la maison voisine (n° 13) accorde à titre révocable à Jean Malapert de pratiquer une ouverture dans le mur mitoyen
1800 (21 pluviose 8), Strasbourg 14 (10), Me Lex n° 372 (enreg. 25 pluv. f° 3)
Le Cit. Jean Malapert Pharmacien en chef de l’armée du Rhin demeurant en cette commune comme acquéreur et propriétaire actuel de la maison du feu le Citoyen Marabail rue de l’Arc en Ciel de cette commune, lequel a dit et déclaré que c’est a sa priere et par Concession purement volontaire et Gratuite que la Cit. Walbourge Badany épouse du Cit. Xavier Christen lui a permis sous autorisation que dit est de faire percer le Mur mitoyen qui sépare une partie de sadite Maison de la Cit. de celle de ladite femme Christen et d’y faire une ouverture d’environ 6 ou 7 pouces de circonférence et que lui le comparant ni les successeurs propriétaires de sadite Maison ne pourront sous pretexte de cette ouverture pretendre la moindre servitude ni aucun autre droit quelconque sur la partie du mur mitoyen appartenant à ladite Cit. mais qu’au contraire elle et les propriétaires à l’avenir de sa Maison ont et Conserveront toujours le Droit de faire boucher et fermer ladite ouverture
Lors de la liquidation de la succession de Marie Anne Marchal morte en 1806, Jean Malapert cède la moitié de la maison à ses enfants
1811 (12.8.), Strasbourg 12 (39), Me Wengler n° 5972
Liquidation à la requête de Jean Malapert pharmacien en chef a l’hopital militaire de Strasbourg en son nom et père et tuteur légal de Melanie, Eugénie et Jean Camille Malapert ses trois enfants procréés avec Marie Anne Marchal héritiers sous bénéfice d’inventaire, en présence de Jean Baptiste Savinnien Vanderwecken pharmacien subrogé tuteur – qu’après le décès de la De Malapert en cette ville le 20 mai 1806 il n’auroit pas été fait d’inventaire, (qu’il a été) dressé un état des marchandises et mécaniques pour la fabrication du cotton
Etablissement de la masse active : 1. meubles 15 005 fr, 2. marchandises de coton et mécaniques 84 449 fr, 3. obligations 50 898 fr
4. une maison avec cour, puits commun et toute ses autres appartenances et dépendances sise à Strasbourg rue du Jeu des enfants n° 20, d’un côté l’auberge du cheval d’or d’autre Sr Kieffer chapelier devant rue derrière Sr Gross bacquetier, comprise dans la donnation faite a titre onéreux par feu Dominique Marchal et De Kromer ses père et mère par acte Me Laquiante le 18 pluviose 2 après que lesdits conjoints Marchal en avaient fait acquisition de Louis Kuppelmeyer officier major de la place devant Me Lacombe le 19 juillet 1791, 13 000 francs
5. une autre maison, cour, écurie et petit jardin avec toutes ses appartenances, droits et dépendances sise en ladite ville rue de l’arc en ciel n° 8, d’un côté celle du Sr Dreyer d’autre celle du Sr Lefebure devant la rue derrière la cour du Sr St Hilaire – acquis des veuve et héritiers d’Antoine Marabail ancien commissaire des guerres par acte Me Zimmer les 15, 25 prairial 7 et 7 messidor. de ladite année et contrat de vente du 16 même trans. 24 mess, 40 000 fr
6. Et un grand magasin ou hangard où se trouve établi l’attelier et la fabrique de cotton avec ses appartenances et dépendances à Strasbourg entre la porte des bouchers et celle de l’hôpital d’autre pied du rempart – acquise de Jean Burggraff, Chrétien Gintzrott fils sellier carossier et Dorothée Salomé Burggraff Me Lacombe 9 floreal 13 pour 36 000 francs
total 239 353 fr, passif 65 825 fr, dettes et frais, total du passif 240 067 fr, déficit 713 fr
aux enfants : 1. la maison rue du Jeu des Enfants
2. la moitié par indivis de celle rue de l’Arc en Ciel
3. pareille moitié du grand magasin
Jean Malapert, fabricant, hypothèque la maison au profit des frères Legrand, fabricants de rubans demeurant à Fouday
1828 (3.12.), Strasbourg 9 (anc. cote 56), Me Hickel n° 2954
Jean Malapert, fabricant, Jean Camille Malapert, aussi fabricant, Eugénie Malapert, majeure tous domicilié demeurant à la Broque à la filature de coton St Georges située en partie sur le territoire de la Broque et en partie sur celui de Schirmeck département des Vosges, Jean Malapert tant en son nom et mandataire de Jean Baptiste Constantin Mique, receveur particulier des finances à Prades, Chevalier de la Légion d’Honneur, et Françoise Catherine Mélanie Malapert
devoir à Daniel Legrand, Frédéric Legrand frères, fabricants de rubans demeurant à Fouday associés sous la raison frères Legrand, 40 000 francs
hypothèque, 1. une maison composée de 4 corps de bâtiment avec cour et dépendances située à Strasbourg rue de l’Arc en ciel n° 8, d’un côté la propriété du Sr Droyer, d’autre NN cordonnier, derrière la propriété de MM de St Hilaire & Bartholet – acquise par Malapert père du Sr Bernard Michel Jacquot, homme de loi curateur des veuve et héritiers absents d’Antoine Marabail, ancien commissaire des guerres, par adjudication devant Me Zimmer les 25 prairial et 7 messisor 7
2. une maison avec cour & dépendances sise à Strasbourg rue du Jeu des Enfants n° 20, d’un côté l’auberge qui a pour enseigne le Cheval d’Or, d’autre et derrière la propriété de NN – de la succession de Marie Anne Marchal épouse de M. Malapert, père et mère de Jean Camille Malapert, Mme Mique, Mlle Malapert qui sont seuls héritiers, donnée à ladite De Malapert défunte par ses père et mère Dominique Marchal et De née Kromer par acte passé devant Me Laquiante le 18 pluviose 2, Dominique Marchel a acquis la maison de Louis Kuppelmayer, officier major de la place de Strasbourg le 19 juillet 1791 par acte Me Lacombe
3. une maison avec cour, écurie & dépendances située à Strasbourg quartier de la Krutenau n° 52 à côté du Jeu de Paume, d’un côté la fabrique de M Arroy, d’autre la maison appelée Jeu de Paume, derrière NN – acquise par M. Malapert père de Jean Lang, guichetier à la maison de force, et Marie Joseph Errard, fabricant de toile de coton, par acte Me Lex le 26 août 1816 transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg volume 86 n° 127
4. deux bâtiments servant de magasin situés à Strasbourg rue des Jardins au pied du rempart entre la porte de l’hôpital et celle des Bouchers avec toutes appartenances & dépendances de ces bâtiments – acquis l’un de ces bâtiments de Chrétien Ginzrot fils, carrossier, et Dorothée Salomé Burggraff et Jean Burggraff, propriétaire, par acte Me Lacombe le 9 floréal 13 transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg volume 39 n° 72, le second de ces bâtiments a été construit par M Malapert père sur une partie du terrain compris dans l’acquisition ci dessus & sur un autre terrain qu’il déclaré avoir acquis de Jean Joseph Schmidt, maçon suivant contrat dont il ne peut citer la date,
5. un jardin de la contenance d’environ 20 ares situé hors la porte des Juifs et des Pêcheurs entre les ponts pance dure des Anes, devant le communal vers le côté devant moulin à tan des deux côtés l’eau, derrière le communal, acquis par Malapert père de François Jacques Roch-Reiner ex professeur d’artillerie, par acte Me Roessel le 29 mai 1815, ledit Roch-Reiner l’a acquis de Joseph Boll, jardinier, par acte Me Lacombe le 9 floreal 11
Jean Malapert fait donation de la maison à sa fille Marie Anne Henriette Eugénie Malapert, femme de Guillaume Jean Marie Edouard Le Pays de Bourjolly de Sermaize
1844 (16. 7.br), Strasbourg 6 (73), Me Striffler n° 2326
Donation entre vifs – Mr Jean Malapert père, ancien fabricant demeurant à Strasbourg, lequel a fait par ces présentes donation entre vifs et irrévocable mais sans garantie
à Madame Marie Anne Henriette Eugénie Malapert, sa fille épouse de Mr Guillaume Jean Marie Edouard Le Pays de Bourjolly de Sermaize, colonel du Sixième de chasseurs en garnison à Provins, Officier de la Légion d’Honneur et chevalier de la Couronne de fer, domiciliée avec son mari à Strasbourg
1° d’une maison sise à Strasbourg rue de l’arc en ciel N° 8, avec toutes ses appartenances et dépendances, tenant par devant à la rue, par derrière à M Huber et audit Sr Laugel, serrurier, d’un côté au Sr Sarger, propriétaire et de l’autre Mr Louis aussi propriétaire à Strasbourg,
2° d’un magasin situé à Strasbourg rue derrière les remparts N° 9 entre les portes d’Austerlitz et de l’hôpital
Charges et conditions de la donation. Cette donation est faite aux charges et conditions ci après détaillées. 1° La donataire tiendra Mr Malapert quitte et déchargé jusqu’à la concurrence de 30 000 francs du reliquat du compte de tutelle qu’il a encore à lui rendre, ainsi qu’il avait déjà été dit dans le contrat de mariage de Mad. deBourjolly passé devant Me Triponé Notaire à Strasbourg le 17 août 1829, ensemble des intérets de ce reliquat à partir du 29 septembre courant. 2° Elle le tiendra quitte et déchargé également des 20 000 francs de dot qu’il lui avoit constitué par le même contrat de mariage et des intérêts à partir du 29. septembre courant. 3. La donataire rapportera en nature les immeubles donnés à la succession du donateur dans laquelle ils seront compris pour la valeur intégrale qu’ils auront à l’ouverture de cette succession, mais par contre elle ne fera pas le rapport de ses 20 000 francs de dot et elle fera inscrire au passif comme créancière du reliquat de son compte de tutelle.
Pour la perception des droits d’enregistrement les parties déclarent que le revenu de la maison rue de l’arc en ciel est de 1200 francs Et celui du magasin de 1500 francs, Ensemble 2700 francs
Marie Anne Henriette Eugénie Malapert a épousé Guillaume Jean Marie Edouard Le Pays de Bourjolly de Sermaize en 1829 : contrat de mariage, célébration
1829 (17.8.), Strasbourg 6 (53), Me Triponé n° 1948 – Enregistrement de Strasbourg, acp 196 F° 1 du 18.8.
Contrat de mariage, communauté d’acquets partageable par moitié – Guillaume Jean Marie Edouard Le Pays de Bourjolly de Sermaize, chef d’escadron aux Chasseurs de Nemours, officier de la Légion d’Honneur et Chevalier de la Couronne de Fer domicilié à Paris, fils de Louis François Marie Le Pays de Bourjolly de Sermaize, et de Pauline Eugénue de l’Orme
Marie Anne Henriette Eugénie Malapert fille de Jean Malapert, ancien fabriquant, et de feu Marie Anne Marchal
Mariage, Strasbourg (n° 300)
le 18 août 1829, Guillaume Jean Marie Edouard Le Pays de Bourjolly de Sermaise, majeur né en légitime mariage le 10 juin 1793 à Burlington Canton de Gersey (Etats-Unis d’Amérique) domicilié de droit à Luneville (Meurthe), Chef d’escadron aux Chasseurs de Nemours, Officier de la Légion d’Honneur et Chevalier de la Couronne de Fer en garnison à Luneville, fils de feu Louis François Marie Le Pays de Bourjolly de Sermaise, ancien major de Cavalerien Chenvalier de St Louis, décédé à Paris (Seine) le 31 décembre 1816 et de feu Pauline Eugénie Verdier décédée en cette ville le 10 juillet 1829
et Henriette Marie Anne Eugénie Malapert Majeure née en légitime mariage le 3 Nivose an Onze à Strasbourg, domiciliée à Strasbourg fille de Jean Malapert, propriétaire domicilié en cette ville, présent et consentant, et de feu Marie Anne Marchal, décédée en cette ville le 20. mai 1806 (i 34)
1829 (10.6.), Strasbourg 13 (46), Me Bremsinger n° 5220 – Enregistrement de Strasbourg, acp 195 F° 13 du 11.6.
Consentement – Amélie Eugénie Verdier de l’Orme veuve de Louis François Marie le Pays de Bourjolly de Sermaise Chevalier de St Louis au mariage de son fils Guillaume Jean Marie Edouard, chef d’escadron aux chasseurs de Nemours avec Henriette Marie Anne Eugénie Malapert
Jean Malapert meurt en 1846 en délaissant trois enfants. Après avoir donné à sa fille la maison et le magasin de Strasbourg que les héritiers conviennent de vendre, le défunt possédait encore la filature de Schirmeck.
1846 (1.8.) Strasbourg 6 (75), Me Striffler n° 3092
Inventaire de la succession de Jean Malapert – A la requête de 1. Dame Françoise Catherine Malapert épouse de Mr Jean Baptiste Constantin Mique, Receveur particulier des finances domicilié à Rethel (Ardennes), 2. Mad. Marie Anne Henriette Eugénie Malapert, épouse de M. Guillaume Jean Marie Edouard Le Pays de Bourjolly de Sermaize, maréchal de Camp, officier de la Légion d’Honneur, chevalier de la Couronne de fer, domicilié à Strasbourg, 3. Mr. Jean Camille Malapert, Négociant demeurant à Schirmeck, Les trois habiles à se dire et porter héritiers chacun pour un tiers de M. Jean Baptiste Malapert, ancien fabricant demeurant à Strasbourg, leur père, décédé en la dite ville le 25 juillet dernier
Meubles et objets mobiliers. Salon & chambres y attenantes, Chambre de la bonne, Chambre à coucher attenante à la salle à manger, Salle à manger, Chambre à coucher au Rez de chaussée donnant dans la cour, Cuisine, Chambre de Domestique, (tableaux), total 6784
Déclarations actives et passives
4° le défunt possédait en Immeubles 1° Une maison sise à Strasbourg rue de l’arc en ciel N° 8, 2° Et un magasin situé en ladite ville, rue derrière les remparts Numéro 9, Mais ces deux immeubles ont été donnés à Mad. de Bourjolly suivant donation reçue par Me Striffler Notaire soussigné le 16 septembre 1844, à charge néanmoins d’en faire le rapport en nature à la succession Les parties, quant à ce, sont convenues que ces immeubles seront vendus par Med. de Bourjoly en présence et du consentement des autres héritiers et le prix porté dans l’actif.
3° Un petit jardin situé a Strasbourg entre la porte des Juifs et celle des pêcheurs.
4° Les immeubles composant l’établissement de la filature de Schirmeck, dont la jouissance a été mise en société suivant contrats reçus par Mes Triponé ancien notaire à Strasbourg le 12 novembre 1835 et Striffler soussigné le 30 mai 1844.
5° De plus le défunt possédait dans la société dont s’agit 1) en compte capital la somme de 139 279 francs, 2) mais en compte courant il en etoit débiteur de 36 331 francs, en sorte que son avoir était de 102 947 francs.
Rapports. Après e décès de Mad. Marie Anne Marchal épouse du défunt et mère des héritiers, la succession de de celle-ci n’a pas été liquidée ni constatée. D’un commun accord en avait été fixé les droits de chaque enfant à 30 000 francs, à laquelle fixation les héritiers déclarent s’en tenir. (…)
Déclarations passives, les parties déclarent que la succession de ne doit rien.
Et avant de clore l’inventaire, les parties ont déclaré vouloir faire la description des immeubles qui composent l’Etablissement de la filature de Schirmeck, lequel n’est mis en société que pour la jouissance et dont la nue propriété appartient par tiers à chacun des héritiers qui entendent la conserver indivise dans cette proportion
La fille donataire et les cohéritiers mettent en vente les biens de Strasbourg. Philippe Joseph Wenger, entrepreneur des fortifications, se porte acquéreur de la maison pour 54 100 francs
1846 (15. 8.br), Strasbourg 6 (76), Me Striffler n° 3185
Mad. Marie Anne Henriette Eugénie Malapert, épouse de Guillaume Jean Marie Edouard Le Pays de Bourjolly de Sermaize, maréchal de Camp, Officier de la Légion d’Honneur, chevalier de la Couronne de fer, domicilié à Strasbourg, en présence et du consentement de M. Jean Marie Denis Octave Mégard, conseiller à la Cour Royale de Colmar Chevalier de la Légion d’Honneur, domicilié audit Colmar, agissant au nom et comme se portant fort de M. Jean Camille Malapert, Négociant demeurant à Schirmeck (Vosges) & au nom & comme mandataire de Mr Jean Baptiste Constantin Mique, receveur particulier des finances, Chevalier de la Légion d’Honneur & Dame Françoise Catherine Malapert son épouse demeurant ensemble à Rethel (Ardennes), (…) ladite Dame de Bourjolly a dit qu’elle est dans l’intention de vendre par adjudication les immeubles ci-après désignés
Désignation. 1) Une maison à rez de chaussée, deux étages, mansardes, greniers, cour, cave, écurie, remise, buchers, appartenances et dépendances, située à Strasbourg, rue de l’arc en ciel N° 8 tenant d’un côté à Sébastien Louis N° 7, de l’autre Frédéric Salcher N° 9, donnant par devant sur ladite rue de l’arc en ciel et par derrière sur M. Huber.
2. Un magasin avec maison y attenant, situé à Strasbourg entre la porte de l’hôpital et celle d’Austerlitz, le magasin rue derrière le rempart N° 9 & la maison rue des jardiniers N° 2, d’un côté la rue militaire, de l’autre les jardins.
Etablissement de la propriété. Mad. de Bourjolly déclare être propriétaire des immeubles ci-dessus par acte de donation que lui en a faite M. Jean Baptiste Malapert, son père, en son vivant propriétaire demeurant à Strasbourg suivant acte reçu par Me Striffler le 16 septembre 1844 à charge de les rapporter en nature dans la succession de M. Malapert. M. Malapert père était propriétaire des dits immeubles pour les avoir acquis de la manière suivante, Savoir
A) La maison & dépendances pour l’avoir acquis des veuve et héritiers de M. Antoine Marabaille, ecuyer au conseil du Roi, commissaire ordinaire des guerres au département de Strasbourg, y résident, suivant contrat reçu par Me Zimmer le 16 messidor an sept (4 juillet 1799). Le prix (…). Le Sr Marabaille avait acquis ledit immeuble de M. Jean François Cajetan Acker, avocat du Conseil souverain d’Alsace, Greffier de police de Strasbourg, et De Marie Ursule Horrer, son épouse, domiciliés audit Strasbourg suivant contrat de vente passé devant M. de Humbourg, Notaire royal immatriculé au Conseil souverain d’Alsace le 22 mars 1764.
B) Et le Magasin & dépendances pour l’avoir acquis de M. Chrétien Gintzrot fils, carossier et De Dorothée Salomée Burggraff sa femme et de M. Jean Burggraff propriétaire demeurant à Strasbourg suivant contrat de vente reçu par le dit Me Lacombe le 9 floreal an 13 (29 avril 1805). Le Sr Burggraff avait acquis le dit magasin de l’état major de la place de Strasbourg suivant Contrat passé devant le dit Lacombe le 26 juillet 1793. M. Burggraff avait cédé la moitié du dit magasin a ladite De Gintzrot, sa fille par Contrat de mariage passé devant ledit Me Zimmer. Enfin l’Etat major de la place de Strasbourg était devenu propriétaire du dit magasin pour l’avoir acquis de l’hôpital civil de Strasbourg suivant acte passé devant la Chambre des Contrats de la ville de Strasbourg le 11 novembre 1788. Litige au sujet des abords du Magasin (…)
Mise à prix, Pour la maison 48 000 francs & pour le magasin 38 000 francs
n° 3189, le 16 octobre 1845, Benjamin Linder, avocat, mise de 1000 francs sur le magasin & maison y attenant, 39 000 francs
n° 3190, le 16 octobre 1845, Gustave Braun, colonel de Cavalerie, mise de 1000 francs sur la maison et dépendances, 49 000 francs
n° 3207, le 28 octobre 1845, M. David Charles Leonard Cunier, receveur de l’enregistrement et des Domaines à Epinal, mise de 1000 francs sur la maison et dépendances, 50 000 francs
n° 3208, le 29 octobre 1845, Jean Jacques Wagner, Négociant, mise de 1000 francs sur le magasin & maison y attenant, 40 000 francs
n° 3209, le 29 octobre 1845, M. Philippe Joseph Wenger, Entrepreneur des fortifications, mise de 1000 francs sur la maison et dépendances, 51 000 francs
n° 3210, le 29 octobre 1845, en définif la maison et dépendances à M. Philippe Joseph Wenger, Entrepreneur des fortifications, 54 100 francs
définivement le magasin à M. Jean Jacques Wagner, négociant, au nom Comme se portant fort de M. Gustave Adolphe Jacques Wagner son fils, commis négociant, pour 40 000 francs
Philippe Joseph Wenger a épousé Claire Elisabeth Flize en 1840
1840 (7.1.), Strasbourg 15 (67), Me Lacombe n° 2377 – Enregistrement de Strasbourg, acp 274 F° 83 du 14.1.
Contrat de mariage, communauté réduite aux acquets – Marie Philippe Joseph Wenger, entrepreneur des fortifications de la place de Strasbourg, fils de François Joseph Wenger, entrepreneur des fortifications, et d’Anne Marie Lauer
Claire Elisabeth Flize fille d’Alexandre Flize, ancien négociant, et de défunte Marie Jaeanne Sütterlin
Philippe Joseph Wenger et Claire Elisabeth Flize engagent la maison pour servir de cautionnement à l’entreprise des fortifications
1849 (13. Déc.), Strasbourg 15 (85), Me Lacombe n° 6946
Cautionnement – M. Marie Philippe Joseph Wenger, entrepreneur des fortifications de la Place de Strasbourg et Mad. Claire Elisabeth Flize son épouse, les deux demeurant et domiciliés à Strasbourg, M. Wenger Patenté pour la Présente année 1849 par Me le maire de Wolxheim sous la date du 26 janvier 1849
Lesquels ont préliminairement exposé ce qui suit. M. Marie Philippe Joseph Wenger s’est rendu adjudicataire de l’entreprise des travaux de Fortification de la Place de Strasbourg pour six années à partir du premier janvier 1844, suivant procès verbal dressé à la Mairie de cette ville le 5 février de la même année. Par décision ministérielle du 16 octobre 1849, l’entreprise des travaux qui devait expirer le 31 décembre 1849 a été prorogée pour trois ans qui expireront le 31 décision 1852. M. Wenger en sa qualité d’entrepreneur des dites fortifications est tenu de fournir au gouvernement un cautionnement en immeubles d’une importance de 40 000 francs conformément à l’article 17 du cahier des charges qui a servi de base à l’adjudication de l’entreprise (…)
hypothèquent au profit de l’Etat pour le compte du département de la guerre l’immeuble ci après décrit, Une maison à rez de chaussée, deux étages, mansardes, greniers, cour, écurie, remise, buchers, appartenances et dépendances, située à Strasbourg rue de l’arc en ciel N° 8 tenant d’un côté à la propriété de M. Louis de l’autre à la propriété de M. Wenger, donnant par devant sur la rue de l’arc en ciel et par derrière à la propriété de M. Huber.
Mr et Mad. Wenger affirment sous les peines de la loi 1° que la maison cidessus décrite avec ses appartenances et dépendances est franche et libre de toutes dettes et hypothèques généralement quelconques, judiciaires, conventionnelles et légales. Ils déclarent qu’ils sont légitimes propriétaires et tranquilles possesseurs de l’immeuble pour l’avoir acquis de Mad. Marie Anne Henriette Eugénie Malapert épouse de Guillaume Jean Marie Edouard Le Pays de Bourjolly de Sermaize, maréchal de Camp, Officier de la Légion d’Honneur et chevalier de la Couronne de fer, domicilié à Strasbourg en présence et avec le Consentement de Mad. Françoise Catherine Malapert épouse de Me Jean Baptiste Constantin Mique, receveur des finances domicilié à Rethel, Et Me Jean Camille Malapert, négociant, domicilié à Schirmeck, les trois seuls et uniques héritiers de M. Jean Baptiste Malapert leur père ancien fabricant, décédé à Strasbourg, de la succession duquel dépendait la dite maison ainsi qu’il est établi en l’inventaire dressé après le décès de M. Malapert par Me Striffler le 6 août 1846. Cette acquisition est constatée par un procès verbal d’adjudication sur surmise reçu par ledit Me Striffler le 29 octobre 1846 enregistré, transcrit au bureau des hypothèques de Strasbourg le 27 novembre 1846 volume 457 numéro 80. M. Wenger affirme qu’il a acquitté le prix de vente intégralement aux termes d’un acte reçu devant Me Striffler (…). Feu M. Malapert avait fait donation de ladite maison à Madame de Bourjolly sus dénommée par acte passé devant ledit Me Striffler le 16 septembre 1844 à charge par la donataire de rapporter le dit immeuble en nature à la succession du donateur. M. Malapert avait acquis ladite maison des Veuve et héritiers de M. Antoine Marabaille commissaire ordinaire des guerres au département de Strasbourg suivant contrat reçu par Me Zimmer le 16 messidor an sept. (…) M Marabaille avait acquis ledit immeuble de M. Jean François Cajetan Acker, avocat du Conseil souverain d’Alsace, greffier de Police à Strasbourg, et De Marie Ursule Horrer son épouse domiciliés de droit audit Strasbourg suivant contrat de vente passé devant M. de Humbourg le 22 mars 1764. (…) Monsieur et Mde Wenger annoncent qu’ils sont mariés sous le régime de la communauté de biens réduite aux acquets aux termes de leur contrat de mariage passé devant Me Lacombe le 7 janvier 1840. (…) Les comparants déclarent que la maison et appartenances ci-dessus hypothéquées présentent une garantie suffisante pour le cautionnement exigé attendu qu’ils sont d’une valeur de Soixante mille Francs.