Vincent Marie Tounquet, orfèvre, et (1751) Marie Geneviève Potel – catholiques


Orfèvre originaire de Namur, Vincent Marie Tounquet épouse en 1751 à Paris Marie Geneviève Potel. Il prête en septembre 1761 le serment de compagnon à Strasbourg alors qu’il travaille chez l’orfèvre Stahl. Il se propose en 1762 de présenter son chef d’œuvre à la demande de la Monnaie. Le corps des orfèvres refuse en juillet 1762 d’accéder à sa demande qui s’oppose au règlement. Il obtient des Quinze en août 1762 dispense pour n’avoir pas travaillé six années durant à Strasbourg et pour faire son chef d’œuvre une fois marié. Il est reçu tributaire à l’Echasse en mars 1763.
Vincent Marie Tounquet et sa femme Marie Geneviève Potel, originaire de Paris, sont inscrits au livre de bourgeoisie en février 1763. Ils ont alors trois enfants, Marie Catherine, Gilbert et Jean Baptiste.

Maison
1765-1776, rue de la Haute-Montée (III 149, actuel n° 9)

Enfants

Marie Catherine et Gilbert, enfants cités à l’acte d’accession à la bourgeoisie, sont nés avant que Vincent Marie Tounquet n’arrive à Strasbourg. Jean Baptiste né en 1762, Marie en 1764, Guillaume en 1765 sont baptisés à Saint-Laurent. Philippe Auguste, né en 1767, est baptisé à Saint-Pierre-le-Jeune après que son père a acheté sa maison.
Marie Catherine qui épouse en 1780 l’horloger Jean Michel Kauffmann puis en 1787 l’horloger François Joseph Vial est la seule à s’établir à Strasbourg.


Signature de Vincent Marie Tounquet et de sa femme Marie Geneviève Potel, au bas de l’inventaire d’accession à la bourgeoisie
(Me Laquiante le 10 novembre 1762, ADBR cote 6 E 41, 1012)


Contrat de mariage entre le compagnon orfèvre Vincent Marie Tounquet et Marie Genevieve Potel

1751 (24 août), Archives nationales, notaire René Baron (cote MC / ET / XXXV / 667)

Vincent Marie Tounquet (ici Donquit) de Namur qui travaille chez l’orfèvre Stahl prête le serment de compagnon en septembre 1761

Protocoles de la tribu de l’Echasse (XI 104)
Freÿtag den 18.den Septembris 1761 ist ein Kauffgericht gehalten
(f° 218) (…) Ignatius Bonifacius Heÿdenbühler und Vincent Marie Donquit de Namur, beÿ H. Stahl Goldarb., Vorstehende 4. Gesellen haben sich einschreiben laßen und auf die Ordnung geschwohren auch deßweg. Ihre Gebühr erlegt.

Les orfèvres refusent de recevoir Vincent Marie Tounquet à la tribu parce qu’il n’a pas apporté les preuves exigées par le règlement

Protocoles de la tribu de l’Echasse (XI 104) (f° 228)
27. Julÿ 1762 – Vincent Marie Dounguet Silberarbeiter von Namour gebürtig stehet vor und bitt. Ihne vor einen Zünfftigen auff und anzunehmen
Erkannt, weilen ein jeeder der allhier die Silberarbeiter Profession exerciren will, beweißen solle, daß er die Profession 4 Jahr lang gelernt und Sechs Jahr als Gesell gearbeitet, auch sein Meisterstück verfertiget, der Petent aber weder das eine noch das andere bewiesen als könne Ihme in seinem begehren dißorths nicht willfahret werden
L’orfèvre Marie Vincent Dounguet originaire de Namur comparaît en demandant qu’on le reçoive à la Tribu – Décision, considérant que quiconque veut exercer la profession d’orfèvre en cette ville doit prouver qu’il a appris la profession pendant quatre ans, qu’il a été compagnon pendant six ans et qu’il a en outre réalisé un chef d’œuvre, il n’est pas possible d’accéder à la demande du requérant puisqu’il ne justifie ni de l’un ni de l’autre

Marie Vincent Tounquet (ici Donquet puis Tonquet) porte devant les Quinze l’affaire qui l’oppose au corps des orfèvres. Il demande aux examinateurs jurés d’inspecter le chef d’œuvre qu’il a réalisé sur l’ordre de la Monnaie. Le corps de métier est d’avis de ne pas accéder à la demande qui s’oppose au règlement. Après avoir pris l’avis du prévôt des orfèvres et du préteur royal, la commission estime que, pour contenter l’administration de la Monnaie et eu égard que le pétitionnaire se propose lui-même de se soumettre au règlement, il y a lieu d’accorder dispense (a) de n’avoir pas travaillé six années durant à Strasbourg, (b) de faire son chef d’œuvre alors qu’il est marié, moyennant un droit spécial, moitié au profit de la ville et moitié au profit du corps de métier

1762, Protocole des Quinze (2 R 174)
Marie Vincent Donquet contra E. E. Meisterschafft der Silberarbeiter
(p. 439) Sambstags d. 21. Augusti 1762. Donquet Ca. Silberarbeiter – Claus nôe Vincent Marie Donquet des silberarbeiters von Namur gebürtig cit. E. E. Meisterschafft der Silberarbeiter Hn Obermeisters prodt. unterth. Memoriale und bitten samt beÿl. Sub Nis. 1-5 incl. bitt unterth. Deput: Froereisen nôe citati bitt Cop: et t. o. obt.
(p. 469) Sambstags d. 4. Septembris 1762. Donquet Ca. Silberarbeiter – Claus nôe Marie Vincent Donquet in a.it cit. E. E. Meisterschafft der Silberarbeiter Hn Obermeisters auch in a.is erholt prod. vom 21. Aug. jüngst und bitt unterth. umb Deputationem Froereisen nôe citati prodt. unterth. Exceptiones juncto petito und setzt similiter Zur Deputationem. Erkanndt Zur Deputation Verwießen.
(p. 517-520) Sambstags d. 18. Septembris 1762. Tonquet Ca. Silberarbeiter – Iidem [Obere Handwercks Hhn] laßen per Eundem [Secretarium Stædel] referiren, es habe Marie Vincent Tonquet der Silberarbeiter von Namur gebürtig Ca. E. E. Meisterschafft der Silberarbeiter allhier Hn Obermeister d. 21. Aug. jüngst Mghh. ein unterth. Memoriale samt beÿl. Sub Nis. 1-5 incl. überreicht, mit angehencktem bitten Hochdieselbe gnädig geruhen wolten zu erkennen, daß das von jhme auf ordre der Königlichen Müntz allhier verfertigte Meisterstück durch die geschworne Zu schauen, und wo daßelbe Meistermäßig befunden, derselbe Zum Meisterrecht Zu admittiren seÿe.
Hienwieder hätten E. E. Meisterschafft der Silberarbeiter allhier geschworne Hh. Schauere in Exceptionibus vom 4. hujus gebetten, Mghh. gnädig geruhen wolten in Rechten Zu erkennen und aus Zusprechen, daß gegenerischer Implorant mit seinem ungegründeten und Wieder dießortige ordnungen lauffenden petito ab: und ane dieselbe Zu verweißen seÿe idque ref. expensis.
Auf geschehene Weißung habe der Implorant præsens contenta Memorialis & petiti wiederholet.
Nôe Imploratischer Meisterschafft seÿen vorgestanden Johann Georg Pick, Johann Daniel Bähr und Johann Friderich Büttner, welche sich auf den inhalt ihrer Exceptionen bezogen.
Die Herren Depp. umb allen etwa zu befahrenden Verdrüßichen folgerungen von seiten der Königl. Müntze Vorzukommen, hätten der meinung seÿn wollen, daß, da der Implorant sich der Ordnung hoc puncto freÿwillig unterworffen, ihme in seinem begehren ohne Weitere consequenz könnte Willfahrt werden. Nach Vorherigem eingezonenem Gutachten Hn. Ammeister Langhannß, als Oberherrn E. E. Zunfft Zur Steltz und angehörtem Voto Hn Prætoris Regii, Ist Erkannt, daß der Implorant gegen ersetzung der Uncosten und erlag 6. lb d pro dispensatione halb Löbl. Statt und halb Imploratischer Meisterschafft heimfällig, von denen hier nicht verarbeiteten 6. jahren, Wie auch daß er das Meisterstück im verheuratheten stand gemacht Zu dispensiren, mithin die geschwornen E. E. Meisterschafft der Silberarbeiter besagtes Meisterstück Zu schauen schuldig auch nach deßelben gutbefindung der Implorant Zu dem Meisterstück Zu admittiren seÿe.

Vincent Marie Tounquet et sa femme Marie Geneviève Potel font dresser l’inventaire de leur fortune pour accéder à la bourgeoisie

1762 (10. 9.br) Me Laquiante (6 E 41, 1012)
Inventaire – furent présents Le sieur Vincent Tounquet Maître Orphevre et Dlle Marie Genevieve Botel sa femme, Lesquels ont dit que sur la Demande qu’ils ont fait à Messieurs les Magistrats de Cette ville de les recevoir a la Bourgoisie d’Ycelle, il leur auroit eté dit qu’il etait d’un prealable qu’ils fissent Constater par un Inventaire Leurs facultés a fin de prouver evidemment qu’au moins entre eux deux ils ont la valleur de deux Mille livres – (signé) tounquet, potelle

Vincent Marie Tounquet, orfèvre originaire de Namur, et sa femme Marie Geneviève Potel, originaire de Paris, sont inscrits au livre de bourgeoisie

Livre de bourgeoisie 1762-1771 (cote VI 285) f° 5-v°
Marie Vincent Donguet d. Goldarbeiter von Namur gebürtig und deßen Ehefrau Marie Genevieve Bodellet von Paris, erhalten das burgerrecht beede umb den alten burgerschilling, wollen dienen beÿ E.E. Zunfft zur Steltz. Jur. et prom. den 23. febr. 1763 – desselben 3. Kinder M. Cath: Gilbert und J. Baptiste seind beÿ ordnung gelassen
L’orfèvre Marie Vincent Donguet originaire de Namur et sa femme Marie Genevieve Bodellet de Paris obtiennent le droit de bourgeoisie d’après l’ancien tarif et souhaitent faire partie de la Tribu de l’Echasse. Prêtent serment le 23 février 1763 – leurs trois enfants Marie Catherine, Gilbert et Jean Baptiste suivent le règlement habituel

Vincent Marie Tounquet devient tributaire à l’Echasse

Protocoles de l’Echasse (XI 104) (f° 239)
Catholischer Neuer Leibzünfftiger – Hr. Vincent Marie Dounguet der Silberarbeiter von Namour gebürtig stehet Vor und, productirt Cantzleÿ und Stallschein Vom 23.ten februarÿ et 2.ten Martÿ 1763. und bittet Ihne vor einen Leibzünfftigen auf und anzunehmen.
Erkanndt, Willfahrt dt. 2 lb. 9 ß jur. eod.
Nouveau tributaire catholique – Le Sieur Marie Vincent Dounguet, orfèvre originaire de Namur, comparaît en présentant des certificats de la Chancellerie et de la Chambre de la Taille, respectivement en date des 23 février et 2 mars 1763, et demande qu’on le reçoive à la Tribu. Décision, accord, règle 2 livres 9 schellings et prête serment le même jour que ci-dessus

Le conseil reproche à Vincent Marie Tounquet d’avoir dans sa boutique un employé qui n’est ni orfèvre si compagnon dûment inscrit. L’intéressé répond qu’il ignorait que cela soit interdit, d’autant que d’autres sont dans le même cas. Le conseil renonce à lui infliger une amende en l’invitant renvoyer son employé et à respecter le règlement

Protocoles de l’Echasse (XI 112)
Sambstags den 23. Junÿ 1770. (p. 98) H. Doncquet betr. – Hr Vincent Marie Donquet Silberarbeiter Wurde ex officio Vorgefordert und Zur redt gesetzt, warum Er Leuth in seinem Laden und Zu seiner Arbeit halte die weder die profession gelernt noch auch dißorths als Gesellen eingeschrieben.
Ille gestehet eine dergleichen Persohn Zu haben, habe aber nicht gewußt daß solches Verbotten seÿe, maßen verschiedene andere Gold und Silberarbeiter beßler halten, bitt absol.
Erkand, seÿe zwar diesmahlen der Straff entlaßen solle aber bey der im Articul enthaltenen Straff sogleich solchen fortschicken.


Marie Catherine Tounquet, se marie en 1780 avec l’horloger Jean Michel Kauffmann puis en 1787 avec l’horloger François Joseph Vial

Originaire de Landser en Haute-Alsace, l’horloger Jean Michel Kauffmann qui a fait son apprentissage à Strasbourg chez son frère à partir de 1764 épouse Marie Catherine Tounquet en 1780 : contrat de mariage, célébration

1780 (26.5.), Me Laquiante (6 E 41, 1075), 40
Contrat de mariage, communauté partageable par moitié – M Jean Michel Kauffmann bourgeois maître horloger dudit Strasbourg fils majeur de 30 ans de deffunt François Joseph Kauffmann, Me serrurier a Lantzer en haute alsace, et de De Anne Marie Rothea assité du Sr François Georges Rothea son oncle horloger en cette ville et François Joseph Kauffmann son frère aussi Me horloger de cette ville
Dlle Marie Catherine Tounquet fille mineure de Vincent Marie Tounquet, Maître orphevre dudit Strasbourg, et de Marie Genevieve Botel

Mariage, Saint-Pierre-le-Vieux (cath. p. 313)
Hodie 27 Junii 1780 (…) sacro matrimonii vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti fuerunt Joannes Michael Kauffmann Civis et horologiarius hujas, filius Majorennis et legitimus Josephi Kauffmann Civis et Clavicularii dum viveret et Annæ Mariæ Rothea conjugum in Landser commorantium, ratione domicilii parochianus ad S. Petrum juniorem intra argentinam et Maria Catharina Tounquet filia minorennis et legitima vincentii tounquet civis et aurifabri hujatis et Mariæ genovevæ Potel conjugum, parochiana nostra (signé) Johan michel Kauffman, mari chaterine Tounquet (i 163)

1778, VI 370, 11 (Nouveaux bourgeois, 1778-1780), p. 5
Johann Michael Kauffmann

Veuve, Marie Catherine Tounquet épouse en 1787 l’horloger François Joseph Vial, fils du directeur de la manufacture de Morvillars près de Belfort : contrat de mariage, célébration

1787 (20.8.), Me Laquiante (6 E 41, 1106) n° 29
Contrat de mariage – François Joseph Vial, horloger en cette ville fils majeur de feu Jacques, Vial, ancien directeur des usines et manufactures royales de Morvillars, et d’Ursule Lurathe
Marie Catherine Touquet veuve de Jean Michel Kauffmann, horloger, assistée de François Joseph Etienne Kauffmann, horloger son beau frère

Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (cath. f° 1)
Hodie 21 augusti anni 1787 (…) sacro matrimonii vinculo in facie Ecclesiæ conjuncti fuerunt Franciscus Josephus vial horlogiorum opifex, filius majorennis defuncti Jacobi vial Directoris dum viveret manufacturæ formæ ex Morvillar Diœcesis Bisuntinæ et superstitis Mariæ ursulæ Purat quondam conjugum ibidem, ratione domicilii Parochianus noster, Et Maria Catharina tounquet vidua defuncti Joannis Michaelis Kauffmann Civis et horlogorum opificis hujatis dum viveret Parochiana nostra (signé) Vial, mari catherine Tounquet (i 2)


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.