Originaire de Chauvigny dans la généralité de Blois, le sellier Michel Petit est reçu bourgeois à titre gratuit et devient tributaire chez les Tanneurs en 1713. Il épouse la même année Marie Ritter, veuve de Jean Chanard qui apporte trois enfants et une maison place des Cordeliers.
Michel Petit se remarie en 1728 avec Marie Anne Saint Médard, fille de chirurgien. Il meurt en 1752 en délaissant deux enfants de son premier mariage et quatre du deuxième.

Maisons
Place des Cordeliers (IV 461, actuelle 29, place Kléber), apportée par sa première femme
Grande rue de la Grange (IV 249) de 1722 à 1751
Vieux-Marché-aux-Vins (III 51, actuel 44, rue du Vieux-Marché-aux-Vins), en 1729

Originaire de Chauvigny dans la généralité de Blois, le sellier Michel Petit fait dresser un état de sa fortune pour devenir bourgeois

1713 (16.1.), Me Hoffmann (Christophe Michel, 19 Not 66)
(Verzeichnus) Mons. Michel Petit der frantzösische Ledige Sattler, gebürtig Von chauvignÿ generalität de Blois, hat eÿgenthümblich in Vermögen, darüber Er mir dem underschriebenem notario beÿ Vorgehabter Inventur die würckliche handtreü darüber præstirt und abgelegt. [unterzeichnet] Michelle petit
Billet de subsistence 25 und 12
Obligation 44, 45, 3 und 4
im baarem Geld 50, Summa 184 lb

Michel Petit est reçu bourgeois à titre gratuit et devient tributaire chez les Tanneurs

1713, 4° Livre de bourgeoisie p. 795
Michel Petit der Sattler Von Chavigny weÿl. Antoine Petit gew: Praticien daselbst sohn, empfangt das burgerrecht gratis, wird beÿ E.E. Zunfft der Gerber dienen. J. d. 4. Dito 1713

Michel Petit est reçu à la tribu des Tanneurs

1713, Tanneurs (XI 358)
Sambstags den 15. Julÿ Anno 1713 (f° 78-v) Michel Petit der frantzöische Sattler und burger allhier stehet vor producirt Stallschein vom 23.ten Februarÿ Anno 1713. crafft deßen er verlangt beÿ E.E. Zunfft Leibzünfftig Zu werden, bat also vmb das Zunfftrecht.
Erkand willfahrt, hat Zuerleben vor die Zunfft gebühr 1 lb 5 ß, wegen der feür Eÿmer 1 lb 3 ß, vor den Pfenningthurn 1 lb, gab zur feürspritz 5 ß, und Spendirte 1 lb 4 ß
dt. 14 d Vfleggelt, 2 ß Scrib. 1 ß bittel

Michel Petit épouse en février 1713 Marie Ritter, veuve de Jean Baptiste Chanard, native de Bâle

Mariage, Saint-Pierre-le-Vieux (cath. p. 241), Die 14. Mensis Februarÿ ao. 1713 (…) sacro matrimonii vinculo conjuncti sunt Michael Petit oriundus ex Chauigny diœcesis Blesensis ac Epiphiarius nec non Ciuis Argentinensis et solutus et Maria Ritterin Basiliensis ac neoconversa ac vidua defuncti Joannis Baptistæ chana etiam antehac Ciuis ac Epiphiarÿ huiatis (signé) Michelle petit, Marie Ritterin

Les nouveaux mariés font dresser l’inventaire de leurs apports. La femme apporte trois enfants de son premier mari et une maison place des Cordeliers

1713 (15.6.), Me Pantrion (Jacques Christophe, 40 Not 29)
Inventarium über Frauen Mariæ Petite gebohrner Ritterin zu H. Michael Petit Sattlern vnd burgern alhier in den Ehestand Zugebrachte Nahrung auffgerichtet in Anno 1713 – Crafft ihrer mit einander auffgerichteten Eheberedung alß ein unverändert guth zugebracht – Actum Straßburg den 15. Junÿ 1713
In einer alhie zu Straßburg an dem baarfüßer Platz gelegener vnd in dieße Nahrung gehöriger behaußung ist befund. word.
[exemplaire en français] Inventaire et Description de tous les biens meubles et immeubles, que Dam.lle Marie, née Ritterin, a apportés en Mariage au sieur Michel Petit, Maistre Sellier et Bourgeois de la Ville de Strasbourg son present cher mary, lesquels a requisition et demande legitime de lad Dam.lle Marie Ritterin en Vertu du Contrat nuptial fait et passé entr’elle et sondit mary, par deuant Moy Notaire soussigné le 31° Janvier de l’année presente pour eviter les disputes et controverses futures qui se pourraient presenter en tous cas si l’un ou l’autre d’eux quitteroient le monde par la mort, entre le survivant et les Enfans ou autres heritiers du deffunt – fait et passé a dit Strasbourg le quinzieme Juin 1713
Dans une Maison de Coin scise a la grande place, vis à vis du Cabaret au paysan bleu, apartenante a ladite Damlle Petite et apres specifiée il s’est trouvé comme ensuit
Or et argent de Parain et autres presents appartenants aux Enfants du premier Mariage, A Marie Jeanne Chanarte, A Marguarithe Chanarde, A Nicolas François Chanard
Propriété de la Maison. Une Maison et Cour auec tous ses bastimens et autres droicts, appartenances et dependances Scise à la Ville de Strasbourg à la place de Cordelier nommée la grande place tenante d’une part le Coin de lad. place, et d’autre du Sr Jeremie Adam Leitersperguer Ancien Consul tres Celebre de lad. ville aboutissant par derriere sur une petite rüe de l’université. Laquelle maison est encor chargée pour la somme de 180 li. de rente au Sr Jean Martin Fritsch Hostellier de la Caue profonde annuellement a Noël racheptable en Capital de 4500 livres. Au reste tout franc, quitte et propre, prisée encor outre cette somme par les Maistres Jurés de cette ville, suivant L’Inventaire fait sur la succession de feu Sr Jean Chanard, Premier mary de la susd Damlle. Ritterin de l’an 1712. touefois sans préjudice et a la reserve du droict de chacune pour 4700 li. Sur la susdite Maison et appartenances dit une lettre de vente escrit en francois a Parchemin fait a la Chambre des Contrats de cette ville garny de son Sceau ordinaire et dattée le 14° Janvier 1706.
Ordre des rubriques. Total des Meubles 3282, Total des Marchandises et outils appartenant au Mestier de sellier 3897, Total de l’argenterie 1520, Total des Bagues et Joyaux 410, Total de l’argent monnoyé ou comptant 1459, La Propriété de la Maison 4700, Total des deptes Actives 2622, Somme Totale et generale 18 443 Livres
Entre cette somme la est compris le bien Paternel que les Enfans du premier mariage de ladite Damlle. Marie Petite née Ritterin ont a pretendre suiuant L’inventaire fait sur la succession de feu Sr Jean Chanart dit Bressant, Maistre sellier et bourgeois de Strasbourg leur Pere n’an 1712, lequel Inventaire n’est pas encore produit n’y examiné à la Chambre de Tutelle (…) Cependant la mère a la Jouissance universelle de tous les biens de leurs Enfans, sauf la legitime, En Vertu de Codicille fait par led. Sr Chanard le 27 Juillet 1712

Michel Petit se remarie en 1728 avec Marie Anne Saint Médard, fille de chirurgien, qui devient bourgeoise quelques mois plus tard : contrat de mariage tel qu’il est copié à l’inventaire, célébration

Copie du Contrat de mariage – furent présents le sieur Michel Petit marchand Sellier et Bourgeois de lad. Ville assisté du Sr Pierre Hermann Klein, Assesseur au Grand Senat et du Sr François Guillot Lic. ès droits et membre de la Chancellerie de la susd. Ville, en qualité d’Epoux d’une part. Et DemoiselleAnne Marie née St. medard fille du St Pierre St medard chirurgien très Celebre et praticien, aussi bourgeois en cette ville assistée et autorisée dudit Sieur son Pere en qualité d’Epouse d’autre part – Fait et passé à Strasbourg ce huitieme May 1728., Pantrion, notaire requis

Mariage, Saint-Pierre-le-Jeune (cath. p .196)
Hodie 10 Maji anni 1728 duabus proclamationibus in hac ecclesia publice factis et totidem in ecclesia parochiali S Petri vulgo senioris (…) sacro matrimonii vinculo conjuncti sunt Dominus Michael Pety viduus Ephippiarius sutor cum pudica Dominicella Mariâ annâ S. Medard filia D. Petri S. Medard hujus urbis chirurgi et annæ Chevry uxoris ejus legitimæ (signé) petit, Marie Anne St Medart

1728, 3° Livre de bourgeoisie p. 1368
Marie Anne Medart von hier geb: Michel Petit d. Sattlers Von Hier ehefr. erhalt d. b: gratis will beÿ E.E. Zunfft d. gerber dienen Prom d. 4.ten Septemb: 1728

Michel Petit meurt en 1752 en délaissant deux enfants de son premier mariage et quatre du deuxième. L’inventaire est dressé dans la maison qui provient de sa première femme. La masse propre à la veuve est de 743 livres. L’actif des héritiers et de la communauté s’élève à 5 812 livres, le passif à 3 806 livres.

Inventarium über Weÿland der Ehren und vorgeachten Herrn Michel Petit geweßenen Sattlers und burgers allhier Zu Straßburg nun seel. Verlassenschafft aufgerichtet Anno 1752. – nach seinem den 20.ten Maji dieses lauffenden 1752.ten Jahrs beschehenen tödlichen hientritt hie Zeitlichen Verlaßen (…) ersucht durch die Ehren und tugendbegabte frau Marie Anne gebohrne Saint Medard, die hinterbliebene Wittib, beÿständlich S. T. Herrn Frantz Matthias Zäpffel des geheimen Collegii der herrn Räth und XXI. hochansehnl. Mitglieds, theils die Erben selbsten und Ottiliam Dowengerin die dienstmagd und auch Bernard Krumbein den Sattler gesellen – So geschehen in der Königlichen Statt Straßburg in gegenseÿn T. Herrn Niclaus Schloßers, Perr. und Es. En. Kleinen Raths beÿsitzers als hierzu abgeordneten Deputati auf freÿtag den 23.ten des Monaths Junii Anno 1752.
Der Verstorbene seel. hat sowohl ab intestato als auch per Testamentum solemne inscripto Zu erben verlaßen als folgt. 1° Hn Jean Michel Petit den Königl. Huissier und burger alhier, so dem Geschäfft in persohn abgewartet. 2.do frau Marie gebohrne Petit, Hn Pierre Badets Controlleur de l’hôpital militaire du fort Louis frau Eheliebstin, welche auch bÿständl. S. T. Hn. Nicolas François Chanard Avocat au Conseil souverain d’Alsace beÿ dem Geschäfft erschienen.
3.tio Michel Petit, den Sattler Gesellen so ohngefehr 23. Jahr alt, und abweßend, 4.to Jungfer Catherine Petit, so beÿ nahe 21 Jahr alt, 5.to Jungfer Claudine Petit, so beÿ nahe 20. Jahr alt, 6.to Xaverius Petit, so ohngefehr 12. Jahr alt, Davon der Verstorbene seel. die Zweÿ erste mit weÿland frauen Maria gebohrne Ritterin und die 4. letztere mit vorgedachter seiner nunmehr hinterbliebenen Wittib ehel. erzeuget. Und weilen gedachte 4. Kinder letzter Ehe noch nicht Majorennis, als ist din dero Nahmen H François Gilbart der Mahler v. burger allhier dero geordnet und geschwohrner Vogt beÿ dem Geschäfft erschienen

In einer allhier Zu Straßburg ane dem baarfüßer Platz gelegenen in diese Verlassenschafft gehörig: und hernach eingetragenen behaußung befunden worden wie folgt
Eigenthum ane einer behaußung. (3/5.t Theilb. 2/5. Wÿd. welches H Jean Michel Petit v. fr: Marie Badets geb. Petit eigenth. heim fallet) Neml. eine Behaußung, hoff, hoffstatt, bronnen
auf dem baarfüßerplatz gegen dem blauen bauren
$ 8192
Eigenthum ane einem Magazin (3/10. Theil Wÿd: welcher H. J. M. Petit v. fr. Marie Badets geb. Petit Eigenthuml. heimbfallen 2/10. Theil., E. 5/10. theil) Neml. ein Magazin mit allen deßen gebäuden in dem Thoman Loch (…)
Eigenthum ane einer Behaußung und Liegenden Güthern im Wolxheimer bann (…)
(f° 14) Ergäntzung der Wittib wehrender Ehe abgegangenen unveränderten Guths. Vermög Cop&ÿl. eingetragener Eheberedung §° 5° hat die hinterbliebenee Wittib als damahliger Jungfr. hochzeiterin Vatter ihro zur ehesteur versprochen 1000 R.
Wÿdum Welchen der Verstorbene seel. Von Weÿl. Fr. Maria gebohrner Ritterin seiner Ersten Ehefrauen seel. biß an ein absterben genoßen, davon fas Eigenthum Hn Johann Michael Petit, dem Königlichen Huissier v. frauen Mariä Badets gebohrne Petit Eigenthüml. anheim fallet. Erstl. 2/5.te Theil Vor unvertheilt ane einer Behaußung (…)
(f° 15) Copie du Contrat de mariage – (…) Fait et passé à Strasbourg ce huitieme May 1728., Pantrion, notaire requis
(f° 16-v) Series rubricarum hujus Inventarii. Copia der Eheberedung. Copia Testamenti solemnis in Scriptis so der verstorbene seel. den 14. april 1752. vor unterschriebenem Notario gestifftet
Erstlichen der Wittib eigenthümliches Vermögen. Sa. Goldener Ring 43, Sa. Schulden 200, Sa. Ergäntzung 500, Summa summarum 743 lb
Diesemnach wird auch der Erben unverändert und das theilbare Guth unter einer Masse beschrieben weilen Vermuthlich die Wittib auf die theilbare Nahrung verzug thun und solche denen Erben active & passivé verlaßen wird. Sa. Haußraths 323, Sa. Wein und lähren faß 67, Sa. Waaren Zum Sattler handwerck gehörig 1476, Sa. Silber geschirr und Geschmeids 169, Sa. Golds 9, Sa. Eigenthums ane einer behaußung 1950, Sa. Eigenthums ane einer Magazin 554, Sa. Eigenthums ane einer behaußung und liegenden güthern in Wolxheimer bann 604, Sa. Schulden 658, Summa summarum 5812 lb – Schulden 3806 lb, In Vergleichung 2005 lb
Beschluß und Verstallungs summa 2832 lb – Sa. der Zweiffelhaffte Schulden in die theilbare Nahrung zu geltend 906 lb

Jean Chanard, sellier, et (1701) Marie Ritter

Originaire de Saint-Nizier en Bresse le sellier Jean Chanard épouse en 1701 Marie Ritter, nouvelle couvertie native de Bâle. Tous deux deviennent bourgeois en 1707 à la demande du conseil des Tanneurs. Il meurt cinq ans plus tard en délaissant trois enfants.

Originaire du diocèse de Lyon, le sellier Jean Chanard épouse en 1701 Marie Ritter, nouvelle couvertie native de Bâle. Sa conversion figure au registre tenu par les Jésuites

Jésuites (AMS, cote AST 305) Anne Marie Ritterin, 1701, mars, 23
Mariage, Saint-Pierre-le-Vieux (cath. p. 131), Die 2. Augusti 1701 honestus adolescens Joannes Chanard Ephippiarius et Lugdunensis nunc incola argentinensis, filius legitimus Antonÿ Chanard et Catharinæ Caray et Maria Rütterin Basiliensis filia legitima Davidis Ritter et Mariæ Rieth civium Basiliensium, tribus factis proclamationibus a me infra scripto parocho sacro matrimonii vinculo conjuncti sunt – (signé) chanard, + signum sponsæ)

Jean Chanard, originaire de Saint-Nizier en Bresse, et Marie Ritter de Bâle deviennent bourgeois en 1707 en apportant trois enfants

1707, 3° Livre de bourgeoisie p. 1265
Johann Chanard der Sattler Von Bresse Paroisse St: Nisier, weÿl. Anthonÿ Chanard gew. fermier d. hint. sohn V. sein Fr: Maria Reuthin V. Baßel erkauffen das burgerrecht p. 2. goldR. 16. ß mit ihren 3. Kindern ist es beÿ ordnung geblieben, w. beÿ E.E. Zunfft der Gerber dienen. Jur: d. 23. Julÿ 1707.

Jean Chanard dit Bressan (Present) a obtenu de la tribu un certificat d’accession à la bourgeoisie. Au Conseil qui lui demande quelque temps plus tard pourquoi il n’est pas encore bourgeois il répond que les frais sont trop élevés. Le Conseil lui donne un délai d’un mois pour devenir bourgeois. Il est reçu à la tribu en septembre après avoir présenté les certificats habituels (inscription à la bourgeoisie et quittance de la Taille)

1707, Protocole des Tanneurs (XI 358)
Mittwoch den 6. Julÿ Anno 1707 (f° 23-v) Jean Chanard dit Present der frantzöische Sattler wurde vorgestellt und befragt, warumb er nicht burger und Zünfftig werde, da Ihme doch schon vor langer Zeit deßhalben auff sein begehren, schein seind mit getheilet worden. Ille sagt er habe sich informirt was er Köste burger und Zünfftig Zuwerden, fiele Ihme zu schwehr solches Zugeben, wolle also ferner im Schirm verbleiben. Erkandt, Würd beclagtem eine Monatsfrist burger und Zünfftig zuwerden angesetzt, in entstehung deßen mann Ihme nach Unßerer gnädigen Herren den XV.n newlich ertheiltem bescheid, den laden undt werckstatt zumachen werde.
Mittwoch den 21. Septembris Anno 1707 (f° 24-v) Jean Chanard der frantzöische Sattler undt burger allhier producirt burger: vnd Stallschein vom 23. Julÿ Anno 1707. Bat vmb das Zunfftrecht. Erkanndt Willfahrt, hat zuerlegen vor das besagte Zunfftrecht 1 ln 5 ß, vor die feür Eÿmer 1 lb 5 ß, vf den Pfenningthurn 1 lb, Zur Newen feÿrspritz 2 ß 9 s, Spendirte 8 ß 6 s – dt. 3 lb 12 ß 9 d, 8 ß 6 s

L’inventaire après décès de Jean Chanard n’est pas conservé. Les apports de la veuve à son remariage (ci-dessus) le remplace en partie.