Louis Daudet, receveur du grenier à sel, et (1733) Françoise Ursule Catherine Le Couvreur – catholiques


Fils de Jacques Daudet, entrepreneur des fortifications, et de Marguerite Daine, Louis Daudet est trésorier des troupes en garnison à Phalsbourg quand il épouse en 1733 Françoise Ursule Catherine Le Couvreur, fille naturelle de la comédienne Adrienne Lecouvreur et du préteur royal François Joseph de Klinglin. Louis Daudet, receveur de l’hospice des Vérolés, et sa femme acquièrent en 1736 le droit de bourgeoisie à titre gratuit en s’inscrivant à la tribu des Tanneurs. Ensuite receveur du grenier à sel, Louis Daudet habite dans son logement de fonction place de la Cathédrale. Françoise Ursule Catherine Lecouvreur meurt le 4 février 1768, Louis Daudet le 24 janvier 1774. Leurs corps sont inhumés dans la chapelle du couvent Saint-Antoine.

Maison de fonction
Grenier à sel, place de la Cathédrale (VI 160, actuel n° 18)

Enfants

Baptême des enfants


Signatures à l’acte de mariage


Fils de feu Jacques Daudet, entrepreneur des fortifications, et de sa veuve Marguerite Daine, Louis Daudet qui est alors trésorier des troupes en garnison à Phalsbourg épouse Françoise Ursule Catherine Le Couvreur : contrat de mariage et célébration. Charles Augustin de Feriol fait donation de trente mille livres tournois à la future épouse.

1733 (17.7.), Not. Humbourg (6 E 41, 51)
Mariage – furent présents Sr Louis Daudet trésorier des trouppes en garnison à Phalsbourg, faisant stipulant et agissant pour luy et En son nom d’une part
et Dlle françoise ursule Catherine Le Couvreur fille agée d’Environ 20 ans native de cette ville, assistée et authorisée du Sr Leon Cagnon, Directeur des Communaux son Curateur établi par justice suiuant l’acte du grand senat de cette ditte ville en datte du 27° mars 1730, représenté en a luy remis à l’instant faisant stipulant et agissant pour Elle et En son nom d’autre part
(…) En faveur du présent mariage Mre Charles Augustin de Feriol, chr. Seigneur d’Argental Cons. Du Roy En sa Cour de Parlement de Paris (…) par pure amitié pour lad. Dlle future épouse luy donne et fait present sous les conditions cy après ce acceptant par Elle et par sond. Curateur, de la somme de 30.000 Liures tounois argent commun de France en deniers comptants (…)
4° que Si ladte Dlle future épouse Venoit a décéder sans Enfants et que lors dud. deces dlle Elisabeth Adrienne Le Roy Epouse du Sr Francoeur Compositeur de musique de la chambre du Roy vecut ou a deffaut d’Elle ses Enfants, ladite somme de 26.000 Livres ou L’Employ d’jcelle appartiendront à lad. Dlle Francoeur ou aux Enfants d’jcelle (…)
5° Les 4000 livres restantes de lad° somme de 30.000 livres entreront en lad. communauté et les biens quelconque appartenant à lad. dlle future épouse (…)
Fait lû et passé à Strasbourg le 17 juillet 1733 En presence et de l’assistance et consentement de la part du futur époux de Dame Marguerite Daine sa mère veuve du Sr Jacques Daudet architecte du Roy et Entrepreneur des fortifications, du Sr Etienne Daudet Licencié en droits Greffier de Police son frere et du Sr Charles d’offay de Rieux son beau frère ayde Major Capitaine des portes, et de celle de lad° future épouse de Monsieur Messire François Joseph de Klinglin Con. du Roy chevalier d’honneur d’Epée au Conseil souverain d’Alsace, Preteur Royal de cette ville et de Mre Antoine Dechais chevalier de l’ordre militaire de St Louis, Capitaine d’jnfanterie

Mariage, Saint-Laurent (cath. f° 151-v)
Hodie 19 Mensis Julÿ Anni 1733 (…) sacro Matrimonii Vinculo in facie Ecclesiæ Conjuncti fuerunt Dominus Ludovicus Daudet fortalitÿ pfaltz Burgensis qu(-) præfectus et Domicella Francisca Catharina Ursula Le Couureure Argentinensis, præsentibus testibus Dominis Stephano Daudet rei politia hujatis se(cretario) sponsi fratre, Caroli D’offay Equiti de Rieux in præsidÿs Militia præfecto inferiore ac portarum hujus urbis Capitanei Custode dicti sponsi affine, Leone Cagnon agrorum Compasenorum ex præsidibus u* et postotori sponsæ tutore et Michaele hanrath * Domus quæstore qui una mecum Contrahentibus et Domina Margaretha Dainé defuncti Domini Jacobi Daudet architecti Regÿ relicta vidua sæpe dicti sponsi matre (signé) Louis Daudet, Françoise Catherine Ursule lecouvreure (i 153)

Françoise Ursule Catherine Le Couvreur est la fille naturelle de François Joseph de Klinglin, préteur royal qui est témoin au contrat. La filiation est suffisamment établie par les déclarations que fait son fils Marie Joseph Daudet dans son mémoire dans l’affaire qui l’oppose à Guillaume Kornmann. Biographie de sa mère, la comédienne Adrienne Lecouvreur.

Louis Daudet, receveur de l’hospice des Vérolés, et sa femme acquièrent le droit de bourgeoisie à titre gratuit en s’inscrivant à la tribu des Tanneurs. Leurs deux enfants François Joseph Antoine und Louise Catherine Charlotte suivent la coutume, c’est-à-dire qu’ils ne deviennent pas bourgeois.

1736, 4° Livre de bourgeoisie
H. Louis Daudet schafner d. allhiesig. Blaterhaus von hier und sein ehef. erhalt. d. b: gratis die Kinder Namens François Joseph Antoine und Louise Cath. Charlote werd. beÿ ordnung gelassen werden beÿ E E Zunfft d. gerber dienen Jur. et promis d 14. 9.b 1736

Françoise Ursule Catherine Lecouvreur meurt en 1768 en délaissant quatre enfants. Le fils aîné Marie François Joseph, licencié en droit, habite à Paris, le fils cadet Louis Christophe, aussi licencié en droit, est substitut à la Chancellerie. L’inventaire est dressé dans le grenier à sel place de la Cathédrale. L’actif de la succession s’élève à 1 102 livres, le passif à 279 livres.

1768 (28.3.), Not. Fické (6 E 41, 760)
Inventarium über Weiland der Viel Edeln: und tugendgezierten Fraun Franciscæ Ursulæ Catharinæ Daudet geborener Lecouvreur, S.T. Herrn Louis Daudet, des wohlbestelten Salz: Verwalter auch vornehmen Burgers alhier zu Straßburg im Leben gewesener Fraun Eheliebstin nunmehro seel. Verlaßenschaft aufgerichtet im Jahr 1768. – nach ihrem Donnerstags den 4.t Februarii dieses 1768. Jahrs aus dießem irrdischen Weltleben genommenen tödlichen Hintritt, verlaßen hat. (…) So beschehen Straßburg auf Montag d. 28.t Martÿ 1768.
An solcher Eingangs Ehrenerwehnter Fraun Daudet seel. Nachlaßenschaft sind erbfähig als 1.mo S. T. Herr Marie François Joseph Daudet, J. U. Ltus dermalen Zu Paris sich befindende, daher derselbe in Kraft einer Sub Dato 21.ten Martii jüngst privatim ertheilten Vollmacht, zu seinem Mandatario constituirt hat Herrn Frantz Antoni Lambrecht J. U. Ltum auch E. E. Grosen Raths mehrmalig: wohlverdienten beisitzern und des Stifts Sancti Stephani Schaffnern, der auch die beobachtung des Herrn Mandatarii Interesse hiebei persönlich zugegen ware
2.do die Viel: Ehren und tugendreiche Jungfrau Maria Antonia Daudet
3.tio die Viel: Ehren: und tugendbegabte Jungfrau Maria Charlotta Daudet, diese beede volljährigen Alters, mit S. T. Herrn Antoine Decomble Ayde Major de la Place Capitaine des Portes alhier, ihren Hochgeehrten Herrn Vettern verbeistandet, persönlich zugegen und
4.to S. T. Herr Louis Christophe Daudet, J.U. Ltus et Cancellariæ Substitutus, so sich ebenmäßig in Person hiebey eingefunden, Alle 4. der Fr. Defunctæ seel. mit Eingangs Ehrenermeltem ihrem Eheherrn und nun hinterlaßenen Herrn Wittiber ehelich erzeugte Kindere Zu gleichlingen Portionen.

Bericht. Nach des H. Wittibers Erklärung, ist währender Ehe keinerseits einiges Vermögen ererbt, oder sonst überkommen worden, welches wie vor unverändert vorbehalten Zu separiren stünde. Und weil demnach die völlige Verlaßenschaft, bis auf die im Ehe Contract angeführte 26.000 lb welche bis hieher als ein S die Natur eines Substitutions Guth gehabt, und daher in fine dieses Invent: mit nöthiger Anmerkung Zu der Herren: und Jungfer Erben alleiniger Zuständigkeit auch künftiger Verstallung eingetragen und beÿgerechnet befindlich sind, eine gemeine und theilbare Mass ausweiset (…)
In dem alhiesigen löbl. Stadt Saltzhaus und deren Wohnung hat sich befunden, wie folgt
Series rubricarum hujus Inventarii, Sa. Hausraths 657, Sa. Weins: und der leeren Faß 88, Sa. Silbers und und dergleichen Geschmeids 230, Sa. goldenen Rings 50, Sa. baarschafft 75, Summa summarum 1102 lb – Schulden 279, Nach deren Abzug, bisherige Stallsumma 822 lb
Conclusio finalis Inventarÿ 5697 lb
Copie du contrat de mariage (…) Strasbourg le 17 juillet 1733, Humbourg Not. royal

Françoise Ursule Catherine Lecouvreur meurt le 4 février 1768. Son corps est inhumé dans la chapelle du couvent Saint-Antoine.
Sépulture, Saint-Laurent (cath. p. 329)
Anno Domini 1768 die 4. Februarÿ mortua est Domina Francisca Catharina Ursula Le Couvreur Annos 53. circiter nata uxor Domini Ludovici Daudet Directoris Granarii salis hujus civitatis superstitis, sacramentis Pœnitentiæ, Eucharistiæ et Extremæ unctionis rité munita, Cujus Corpus die 6. ejusdem Mensis et Anni Solito Exequiarum ritu prius ad Ecclesiam nostram parochialem delatum, persolutis dein ibi precibus suffragiis consuetis, ac Missa solemni celebrata ulterius pro sepultura transportatum est ad Sacellum Sancti Antonii intra hanc urbem in parochia Sancti Stephani situm, ibique abs plurimum Rd° Dm° Hallot Canonico Regulari ordinis sancti Antonii et Parocho ad Stum Stephanum exceptum et in præfato sacello sepultum fuit (i 170)

Les préposés de la Taille font figurer la succession dans leur registre parce que les impôts acquittés étaient calculés d’après une fortune sous-évaluée de 10 400 florins sur un total de 11 400 florins

1768, Livres de la Taille (VII 1180)
Gerber N° 2116 – Weÿl. fr. Franciscæ Ursulæ Catharinæ gebohrner Lecouvreur H. Louis Daudet des Saltzverwalters und burgers allhier gewester Eheliebstin verlaßenschafft jnvent. H. Not. Fické
Concl. final. jnvent Ist fol. 73-b, 5697 lb 4 ß 8 d die machen 11.400 fl. Verstallte 1000 fl. Zu wenig 10.400 fl.
Wovon nachtrag 8 Jahr in duplo a 31 lb 4 ß – 249 lb 12 ß
und 6 Jahr in simplo a 15 lb 12 ß thut – 93 lb 12 ß
Ext. Stallgeldt 1766. 1767 et 1768 – 5 lb 11 ß
geb. – 2 ß
Abhandlung – 8 lb 16 ß – Summa 360 lb 13 ß
Vermög Erkandtnus derer oberen Stallherren vom 6.ten juny 1768 Ist der nachtrag auff 140. lb moderirt worden, Restiret 157 lb 9 ß 6 d
dt. 17.t 8.bris 1768.

Louis Daudet meurt le 24 janvier 1774. Son fils aîné célibataire est employé à Paris où habite aussi la fille aînée Marie Antoinette. La fille cadette Marie Charlotte habite à Strasbourg. Le fils cadet Louis Christophe est avocat au Conseil souverain d’Alsace et receveur de l’Œuvre Notre Dame. L’inventaire est dressé dans le grenier à sel place de la Cathédrale. L’actif de la succession s’élève à 2 952 livres, le passif à 1 736 livres. Le fils aîné qui a reçu en avancement d’hoirie davantage que sa part est exclu du partage.

1774 (28.1.), Not. Fické (J. Charles, 6 E 41, 767)
Inventarium über Weiland des Hoch Edlen und Wohlgelehrten herrn Louis Daudet, beÿ löbl. Stadt gewesenen wohlverordneten Salzverwalters Wittibers und burgers alhier Zu Straßburg nun seel. Vermögens Nachlaßenschafft aufgerichtet im Jahr 1774. – nach seinem Montags den 24.ten Januarii dieses 1774.sten Jahrs aus dießer Zeitlichkeit genommenen tödl. hintritt verlaßen hat. (…) Wobeÿ dann allvorderist der jüngste Hr Sohn und die jüngste Jungfer Tochter, die beede anwesende Erben, wie auch Maria Ursula Lorentzin von Schlettstatt und Elisabetha N. die beede hierortige Dienstmägste (…) gezeigt haben (…) in fernerer gegenwart S.T. Herrn Frantz Anton Denner, J. U. Lti E. E. Ggroßen Raths alten und E. E. kleinen Raths dermahligen wohlverdienten beÿsitzers als aus Ehren ermelten kleinen Raths Mittel hierzu abgeordneten Herrn Deputati. – So beschehen Straßburg den 28.ten und 29.ten Januarii 1774
Des Verstorbenen Herrn seeligen verlassene intestato Erben sind mit Nahmen und 1.mo S. T. Herr Marie François Joseph Daudet, J. U. Ltus, ledigen Standts zu Paris employirt sich aufhaltend, derselbe hat zu Repræsentirung seiner Person beÿ diesem väterlichen Erbgeschäft zufolg Mandati sub signatura privata de Dato 21.ten Januarii 1774. zu seinem Special Anwald und Gewalthaber ernant und bestellt S. T. Herr Joh: Jacob Spielmann, Medicinæ Doctorem und vornehmen Burger alhier, der auch in solch seiner bevollmächtigte, qualitæt hiebeÿ erschienen und sowol der Inventir als der folgenden Erörterung abzuwarten sich erkläret hat.
2.do die Edle Viel: Ehren und tugendreiche Jungfrau Maria Antonia Daudet, dermalen auch Zu Paris sich befindende, In deren Nahmen und zu Besorgung deroselben Interesse ad interim S. T. Herrn Lt Frantz Antoni Denner des Eingangs wohlehrenermelten Hern Deputati vermög Erkanntnuß J. G. des regirenden Herrn Ammeisters vom 8.ten Januarÿ 1774. die Hände Zur autorisation verlängert worden, Und aber diesen Herrn Rathherrn Denner, hat wohl gedachte Mademoiselle Daudet wie Zu ihrem Herrn Mandatario aus ersehen, also vermög ihrer unterm 31.ten Januarii 1774. Coram Notario Regio zu gedachtem Paris errichteten und zu dieses Inventarii Concept eingeschicker Procuration nach Ordnung dazu bevollmähtiget.
3.tio die Edle Viel: Ehren: und tugendbegabte Jungfrau Maria Charlotta Daudet, so hiebeÿ unter erbettener Assistenz des viel wohl Edel ermelten Herrn Lt und Rathherern Denners in Person und zu Abwartung dieses Erb Geschäfts sich gegenwärtig befunden.
4.to S. T. Herr Louis Christophe Daudet, J.U. Ltus auch des hohen königlichen Raths zu Colmar Advocatus und der hochlöblichen stifts Frauenhauses dermahliger wohlverdiente Schaffner hiebeÿ in Person anwesend, Aso alle vier des wohlseeligen Herrn ehelich erzeugt ab intestato Zu Erben verlaßene Herren Söhne und Jungfrau Töchter, zu 4. gleichlingen portionen.

In einer alhier Zu Straßburg auf dem Münster Platz gelegenen und dem jeweilig. H. Saltz Verwalter bewohnenden behausung sich befunden hat
Series rubricarum hujus Inventarii, Sa. Hausraths 381, Sa. Weins: und der leeren Faß 26, Sa. Silbers und und dergleichen Geschmeids 179, Sa. baarschafft 169, Sa. Schulden 2195, Summa summarum 2952 lb – Schulden 1736 lb, Nach deren Abzug 1215 lb
Zu diesem Activ Vorstand sollte nun gelegt und berechnet werde, dasjeniuge Quantum was S.T. Herr Lt Marie François Daudet der hierorts älteste Herr Sohn seit der Zeit als ihm seiner Frau Mutter seeligen Erbs Portion durch den Herrn Defunctum vollends ausgeliefert und berichtiget worden in mancherleÿ Weegen und in verschiedenen malen par avancement d’hoirie oder auf Abschlag der künftigen und nun erschienenen Erbschaft bereits erhalten hat. Angesehen aber der Belauf solchen Empfangs, davon sowohl des Herrn Defuncti Aufzeichnung als sein des H: Sohns selbstige schriftliche Bekantnus und sonstige briefschaften Zur Liquidation Zeughnus ertheilen, weit höher als seine vierte väterliche Erbsquota zu stehen kommet, so daß demselben auch beÿ anderwärtiger berechnung, wodurch diese vätterliche Erbschafft auf ihrer rechtmäsigen wahren Werth besetzet wird, nichts weiters ausfallen kan, so hat man diese vergebliche operation hier gänzlich zu übergehen
Conclusio finalis Inventarÿ 4623 lb – Zweiffelhaffte Schulden 47 lb

Louis Daudet meurt le 24 janvier 1774. Son corps est inhumé dans la chapelle du couvent Saint-Antoine.
Sépulture, Saint-Laurent (cath. p. 477)
Anno Domini 1774 die 24 Januarÿ mortuus est dominus Ludovicus Daudet Receptor Pecuniæ provenientis ex venditione Salis Granarii hujus civitatis Annos (-) circiter natus viduus defunctæ Dominæ Franciscæ Catharinæ Ursulæ Le couvreur Sacramentis Pœnitentiæ Eucharistiæ et Extremæ unctionis rité munitus, cujus corpus die 26 ejusdem mensis et Anni solito Exequiarum rite prius ad Ecclesiam nostram parochialem delatum, persolutis dein ibi precibus, suffragisque consuetis ac Missa Solemni celebratâ (…) ulterius pro Sepulturâ transportatum est ad Sacellum Sanci Antonii intra hanc urbem ex Parochia S Stephani situm (i 245)

Les préposés de la Taille font figurer la succession dans leur registre parce que les impôts acquittés étaient calculés d’après une fortune sous-évaluée de 2 200 florins. Les arriérés à verser sont cependant limités à la taxe de la taille, le défunt ayant réduit la somme imposable seulement deux ans plus tôt.
1774, Livres de la Taille (VII 1180)
Gerber N° 3389 – Weÿl. H. Louis Daudet geweßenen Saltzverwalters und burgers allhier Verlaßenschafft jnvent. H. Not. Fické
Concl. final. jnvent Ist fol. 67-b, 4623 lb 9 ß 6 ½ d die machen 9200 fl. Verstallte 7000 fl. Zu wenig 2200 fl. weilen der defunctus aber seit erst pro 1772 abschreiben laßen, so wird ane statt der persohnlichen nachtrag, so wird nur das Stallgeld von der nicht verstallten Summa vor zweÿ Jahr angesetzt thut 6 lb 12 ß
geb. – 2 ß
Abhandlung – 7 lb 3 ß 6 – Summa 13 lb 17 ß 6 d
dt. 11 Aprilis 1774.


Jacques Daudet, entrepreneur des fortifications, et Marguerite Daine

Lors du baptême de Charlotte Marguerite, leur premier enfant né à Strasbourg en 1707, Jacques Daudet est dit originaire de Lunel en Languedoc et Marguerite Daine de Jarville en Champagne. Le lieu d’origine de Marguerite Daine est Charleville en 1709 et le Luxembourg en 1711.

Baptême, Saint-Pierre-le-Vieux (cath. p. 21)
Die 24. Decembris 1707 nata est Carola margaritha ac filia legitima Jacobi Dauté Entrepreneur des fortifications de Strasbourg et de Lunet en Languedock et Margarethæ d’aine de Jarville En champagne fuit baptizata die 26 eiusdem mensis. Patrinus fuit dominus Anselmus Rousset Mercator huiatis et oriundus de St Martin de fraine, Matrina vero fuit Carola Coutou uxor domini antonÿ Le Picque Maistre D’Exercice (signé) JDaudet, charlotte coudu, Rosset (i 13)

Baptême, Saint-Pierre-le-Vieux (cath. p. 68)
Die 27. Junÿ 1709 natus est Jacobus Nicolaus ac filius legitimus Jacobi Daudét Entrepreneur des fortifications de Strasbourg et de Lunelli en Languedoc et Margarethæ d’aine de Charleville fuit baptizatus die 29 eiusdem mensis. Patrinus fuit dnus Nicolaus Cormontaigne Entrepreneur d’alsace et de Cinquantain en Picardie et anna dominica de Camp ac uxor dni Jacobi Girrard Entrepreneur des Fortifications de Strasbourg (signé) JDaudet, Cormontaigne, anne de camp (i 37)

Sépulture, Saint-Pierre-le-Vieux (cath. p. 91)
Die 8 mensis Februarÿ aô 1711 obiit infans trium annorum scilicet Carola filia legitima Dni Jacobi Daudé Entrepreneur des fortifications de Strasbourg et Margarethæ d’aine Luxemburgensis fuit sepulta in nostra cœmeterio prope Ecclesiam (i 49)


Enfants

Baptêmes à Strasbourg. Les deux enfants cités dans le livre de bourgeoisie, François Joseph Antoine et Louise Catherine Charlotte, sont sans doute nés à Phalsbourg où Louis Daudet était trésorier. On pourra remarquer que les garçons ont pour parrain et marraine des représentants de la famille Klinglin.

François Joseph Antoine meurt à l’âge de sept ans le 23 avril 1742.

Sépulture, Saint-Laurent (cath. p. 141)
Anno Domini 1742 die 23 Aprilis mortuus est Franciscus Antonius Joseph infans Septem circiter annorum filius legitimus Dni Ludovici Daudet granarÿ salis hujus Civitatis Directoris et Dnæ Franciscæ Catharinæ Ursulæ Le Couvreur conjugum in hac parochiâ commorantium et de sequenti 24 ejusdem mensis et anni (…) sepultus fuit in Cœmeterio Sti Urbani vulgo Kurbach extra portam Laniorum (i 74)

Marie Antoinette Félicité naît le 16 octobre 1737. Elle meurt le 21 septembre 1738 (p. 11)

Baptême, Saint-Laurent (cath. f° 62-v)
Hodie 17 Octobris annii 1737 (…) baptizata est Maria antonia felicitas filia Dni Ludovici Daudet Administrateur du magazin au Sel de cette ville et Franciscæ Catharinæ Ursulæ le Couvreur uxoris ejus in hac parochia commorantium nata die hesterna 16 ejusdem mensis et anni. patrinus fuit Dnus joannes le vasseur de belleville avocat en parement de cette ville, matrina Dna genovefa felicitas gayet uxor Dni Stephani Daudet secrétaire de la police (i 70)

Marie Françoise Agathe naît le 31 mars 1739. Elle meurt le 31 décembre 1741 (p. 128)

Baptême, Saint-Laurent (cath. f° 96-v)
Hodie 31 mensis Martÿ 1739 (…) baptizata est Maria Francisca Agatha filia Dni Ludovici Daudet Horrei salarÿ Receptoris et Dnæ Franciscæ Catharinæ Ursulæ Le Couvreur conjugum in hac parochia commorantium nata hodie. Patrinus fuit Consultus et Doctissimus Dnus Stephanus Daudet in politiæ in hac civitate Secretarius, Matrina verô Dnâ Maria Agatha Baud uxor Dni Petri Richard Mercatoris et Senatûs majoris hujus Civitatis assessoris (i 103)

Une fille non viable naît le 18 juin 1740.

Baptême, Saint-Laurent (cath. f° 119)
Hodie 18 mensis Junÿ 1740 (…) in ædibus paternis (…) baptizata fuit infans femella filia Dni Ludovici Daudet Horrei salarÿ Directoris granarÿ salis hujus civitatis et Dnæ Franciscæ Catharinæ Ursulæ Lecouvreur Conjugum in hac parochia commorantium nata die 13 ejusdem mensis et anni (i 125)

Marie Joseph naît le 8 novembre 1741. Il est souvent appelé Marie François Joseph d’après son parrain, le préteur royal François Joseph de Klinglin

Baptême, Saint-Laurent (cath. f° 149)
Hodie 11 Mensis Novembris anni 1741 (…) baptizatus fuit Maria Joseph filius Dni Ludovici Daudet Directoris granarÿ salis hujus Civitatis et Dnæ Franciscæ Catharinæ Ursulæ Le Couvreur conjugum in hac parochiâ commorantium, natus die 8. ejusdem mensis et anni. Patrinus fuit Prænobilis Dnus Franciscus Josephus de Klinglin prætor Regius hujus civitatis, Matrina vero Dna Prænobilis Dnâ Maria Ursula de Klinglin Vidua defuncti prænobilis Dni Waltheri Comitis de Lutzelburg (i 155)

Marie Antoinette naît le 8 août 1743.

Baptême, Saint-Laurent (cath. f° 183)
Hodie 8 mensis Augusti Anni 1743 filiæ Dni Ludovici Daudet Directoris granarÿ salis hujatis et Dnæ Franciscæ Catharinæ Ursulæ Le Couvreur conjugum in hâc parochiâ commorantium, et die 11 de licentia (…) in ædibus paternis baptizatæ /:ut videre est fol. 178 verso hujus registri:/ adhibitæ fuerunt in Ecclesia hac Cathedrali (…) eique impositum nomen Maria Antonia. Patrinus fuit Prænobilis Dominus Franciscus Josephus de Klinglin hujasce civitatis Prætor Regius nec non Supremæ Alsatiæ Curiæ assessor Eques honorarius, Matrina vero Prænobilis Domicella Maria Antonia de Perdiguier, filia defuncti Prænobilis Dni Claudÿ Davidis de Perdiguier /:Vulgo Brigadier des Armées du Roy très Chrétien:/ et Prænobilis Dnæ Margarithä du Portail conjugis ejus superstitis (i 189)

Elisabeth Charlotte naît le 6 juin 1744

Baptême, Saint-Laurent (cath. f° 200)
Hodie 7 Mensis Junÿ anni 1744 (…) baptizata est Elisabeth Carola filia Dni Ludovici Daudet Granarÿ salis hujus civitatis administrator, et Dnæ Franciscæ Catharinæ Ursulæ Le Couvreur conjugum in hac Parochiâ commorantium, nata heri. Patrinus fuit P. Rdus Dûs Edmundus Bottet Presbyter summi chori Ecclesiæ hujus Cathedralis Præbendarius, et Matrina Dn Maria Elisabeth Bittane, uxoe Dni Franciscu Lanfreÿ civis et mercatoris hujus cibitatis (i 206)

Jean Jacques Eléonor naît le 25 avril 1746. Il meurt le 14 novembre 1746 (p. 317)

Baptême, Saint-Laurent (cath. f° 249)
Hodie 5 Junÿ Anni 1746 (…) baptizatus filio Dni Ludovici Daudet Directoris Granarÿ salis hujus Civitatis et Dnæ Franciscæ Catharinæ Ursulæ Le Couvreur conjugum in hac parochiâ commorantium, nato die 25. Aprilis hujus anni et die sequenti 26 Aprilis (…) in ædibus paternis baptizato /:ut videre est in hoc registro folio 244 verso:/ (…) suppletâ fuerunt ceremoniæ preces et unctiones consuetæ ac impositum fuit nomen Joannes Jacobus Eleonorus. Patrinus fuit Prænobilis ac Consultissimus Dominus Joannes Jacobus de Müllenheim Magistratûs hujus Civitatis Argentinensis Prætor, Matrina vero Prænobilis Dnâ Maria Eleonora de Böckel à Böcklinsau commorans in hâc parochiâ (i 256)

Christophe Louis naît le 5 novembre 1747.

Baptême, Saint-Laurent (cath. f° 279-v et 280)
Hodie 11 Novembris Anni 1747 (…) filio Dni Ludovici Daudet Directoris Granarÿ salis hujus civitatis et Dominæ Franciscæ Catharinæ Ursulæ Le Couvreur conjugum in hac parochiâ commorantium, die 5. hujus Mensis ac anni nato et statim (…) ob urgentem necessitatem sine ullis ceremonÿs Baprizato in ædibus paternis baptizato, ut videre est hoc in registro folio 279 verso:/ (…) suppletâ fuerunt Ceremoniæ preces et unctiones Consuetæ et impositum fuit nomen Christophorus Ludovicus. Patrinus fuit prænobilis Dominus Franciscus Christophorus de Klinglin, Prætor Magistratûs hujus Civitatis Patris sui in Prætoriatu Regio ejusdem Civitatis Successor à Rege nominatus, Matrina vero prænobilis Domina Maria Ludovica de Roppach, uxor præfati Domini Patrini (i 282)


Marie Joseph Daudet de Jossan

Le prénom du syndic royal Marie Joseph Daudet de Jossan n’est pas mentionné dans les actes d’époque. Il figure cependant à l’inventaire dressé en 1815 après la mort de son frère Louis Christophe qui laisse pour héritière sa nièce Antoinette Charlotte Claudine Daudet, femme de Pierre Antoine Villot, directeur des vivres à Metz, « par représentation de Marie Joseph Daudet de Jossan, ancien syndic royal de cette ville ».
Daudet de Jossan est nommé en 1779 syndic royal adjoint et directeur de la Chancellerie. Il devient agent de la ville l’année suivante à la place de M. de Mars. Son traitement est fixé à huit mille livres. Un arrêt du Conseil d’Etat supprime en 1781 le syndicat. Daudet de Jossan continue à toucher 5000 livres pour sa fonction d’agent qui prend fin en 1782.
Daudet de Jossan écrit un mémoire dans l’affaire qui l’oppose au banquier Guillaume Kornmann qui l’a fait accompagnateur de sa femme. Il y évoque sa famille et la naissance de sa mère.

1779, Conseillers et XXI (1 R 262)
S. T. H. Daudet de Jossan wird als Syndicus Regius an Survivance und als adjunctus Directoris Cancellariæ auf von Hoff erhaltenes in pleno abgelesenes Brevet in seinen obhabenden functionen unter gewohnlichen solemnitæten durch die ernannte Königl. Hh. Commissarios installirt. 348. und M. le Pce. de Montbarey nachricht davon. 357. und H. Prætori Regio ingleichem ertheilt. 359.

1779, XIII, 3 R 123
M. Daudet de Jossan wird als adjunctus Syndicus Regius und director Cancellariæ alhier ernannt und deßen brevet durch M. le Prince de Montbarrey an M. le Marquis de la Salle zugesandt, welch letzterer auch sothane nomination Mghh. notificirt, auch daß nach geendigten ferien deßen installation würcklich vor sich gehen solle, es wird H. Prætori Regio davon nachricht ertheilt. 412. auf zuschreiben Madame la Princesse de Montbarrey an den reg. H. Ammeister mir ersuchen, des H. Daudet, deßen gegenwart zu Paris ihr ohnentbährlich, installation soviel möglich zu beschleunigen und auf das von M. le Marquis de la Salle überschickte notifications schreiben, daß H. Intendant als 2. königl. Commissarius den 17. dießes alhier eintreffen werde, folglich den folgenden 18. sothane installation vor sich gehen könne, wurde sothaner tag vestgesetzt und durch überschickte circular schreiben die abwesende regimentsglieder dazu invitirt und H. Prætori Regio nachricht davon gegeben. 417. et seq. H. Prætor Regio berichtet daß M. le Prince de Montbarrey ihme die nomination des H. Daudet de Jossan wißend gemacht, ihn auch beladen ein solches Mhh. wißend zu machen, so aber geschäften halben er nicht ehender thun können, besonders da solche installation erst nach den ferien vor sich gehen kan. 422.

1780, XIII, 3 R 124
H. Daudet de Jossan, Syndicus Regius berichtet seine bevorstehende anherokunft. 313. thut verschiedene anträge in denen darauf folgenden sessionen. 314. 318. 339. beÿ seiner abreise ersucht denselben löbl. Magistrat mit H. Damours über die verschiedenen geschäften der Stadt sich zu besprechen. 356.
der dem H. Daudet dem H. Syndico Regio adjuncto von Monseigneur le Prince de Montbarrey gethane vorschlag, demselben hiesiger Statt agentenschaft vor anderen anzuvertrauen und ihme ein traitement zu verschaffen biß er zum würcklichen Syndicat gelanget wird ad deputation gewiesen. 85. vorgegen M. de Mars der bißherige Statt agent, Mghh. seine bißher geleistete dienste vorstellet. 86. H. Prætori Regio wird von allem nachricht ertheilt. 91. des H. Syndici Regii schreiben der ihme anvertrauten agentenschafft und überhaubt in ansehung seines traitement nebst seinem schreiben an M. le Prince de Montbarrey. 115. Mghh. antwort an ihn. 119. H. Daudet de Jossan traitement wird auf gegebenen bericht M. le marquis de la Salle von M. le Prince de Montbarrey ad 8.000 lb. fixirt zu werden gewünschet. 127. es wird Deputation erkandt. antwort an M. le marquis de la Salle. 130. H. Syndico regio adjuncto wird das von H. de Mars überschickte Inventar aller und jeder in hand gehaltenen schriften notificirt und beditten anvorderist einträge davon alhier zu machen. 157. deßen antwort. 172. Schreiben an H. Daudet puncto der in handen H. de Mars befindl. schriften. 174. vide reliqua sub pagine sequenti.

1781, XIII, 3 R 125
Daudet. Ob demselben die Agence zu laßen, wird eine Deputation erkannt. 51. Arrêt du Conseil d’Etat portant suppression du Syndicat. 54. Von dem K. H. Ministre wird zu Erlauben begehrt anderwärts mit der Agentschaft in Paris disponiren zu können. 57. dem H. Kornmann in Paris wird berichtet mit fernerer zahlung des dem H. Daudet de Jossan entzogenen traitement von 5.000 lb. einzuhalten. 75. dem H. Daudet de Jossan soll die Agenten stelle und das dieser qualität zugeeignetet traitement bis zu erhaltener Antwort von dem K. H. Ministre continuirt werden. 386.

1782, XIII, 3 R 126
die agentschriften von H. Daudet de Jossan zuruck zu fordern soll H. Damours ersucht werden. 1. 11. Schreiben an diesen und autorisation, die zuruckforderung zu versuchen. 22. H. Daudet weigert sich die papiere zuruckzugeben. 32. H. Damours schlägt deswegen vor, an den königl. H. Minister zu schreiben. 47. confirmation der projectirten schreiben. 48. H. de Crolbois macht hoffnung daß solche ruckgabe werde verordnet werden. 106. nochmaliges schreiben an den königl. H. Minister dieserwegen. 133. der königl. H. Minister benachrichtiget Mhh. daß H. Daudet ordre erhalten, das brevet zuruckzusenden und die schriften anzuliefern. 168. dancksagung an hochdenselben. 168. H. Damours wird nochmals autorisirt die papiere von H. Daudet zu empfangen. 175. H. Damours berichtet, daß ihm von H. Daudet die papiere abgeliefert worden. 200. ferneres schreiben an H. Damours um die zuruckgabe einiger von H. Daudet annoch hinterhaltener papiere, und unter solchen einer Collection de statuts zu betreiben. 231. dem H. Daudet soll die pension von 3.000 livres auf dem Pfenningthurm einbehalten, und deßen beschwerde führung darüber erwartet werden. 240. H. Damours meldet noch kein antwort auf seine neuere forderung an H. Daudet erhalten zu haben. 261. es wird deshalben ein ferneres schreiben an den königl. H. Minister dem H. Prætore Regio zugeschickt. 278. und solches dem H. Damours notificirt. 279. H. Lenoir meldet dem H. Prætore Regio daß E. Löbl. Magistrat für jetzt nicht ferner auf solche ruckgabe bestehen möge. 321.

1781, Mémoire en forme de lettre pour M. Daudet de Jossan, contre M. Kornman.
Mémoire de M. Daudet de Jossan
J’ai lu, monsieur, avec un long étonnement, votre longue & éloquente brochure. Plus honnête, plus poli, ou, si vous le voulez, plus équitable que bien des gens, je ne l’appellerai pas un libelle. Le tems seul, qui met le public [toujours lent, quand il s’agit de condamner ou d’absoudre] en état de juger avec connoissance de cause, le rangera dans la classe qui lui convient. Pour moi, à qui il ne peut appartenir dans les circonstances où je me trouve, de décider sur une matière aussi délicate, je le maintiens un mémoire, & je n’y répondrois pas, si je pouvois présumer que ce n’en fût pas un.
Dans votre mémoire donc, monsieur, vous tracez le portrait d’un escroc de main de maître, & ce portrait peu flatté est le mien. Je suis sincérement fâché que vous ne m’ayez point fait l’honneur de me consulter avant d’écrire. Cet escroc auroit pu vous apprendre certaines choses, vous convaincre peut-être de certaines choses qui vous auroient épargné bien des fleurs de réthorique, que vous auriez pu réserver pour une meilleure occasion.
(…) Le service que désiroit de moi monsieur (8) Guillaume, étoit fort léger. Il étoit un des assesseurs du magistrat de la ville de Strasbourg. J’avois l’honneur d’en être le syndic-adjoint, Sa charge exigeoit qu’il résidât à Strasbourg, mais il avoit l’honneur d’être banquier de Monsieur, frere du roi ; sa présence paroissoit utile à Paris. Je me chargeai de la demande auprès de messieurs les magistrats ; j’obtins l’agrément du ministre  ; monsieur Guillaume reçut une lettre qui lui permettoit de prolonger son séjour dans la capitale aussi long-tems que le service de Monsieur l’exigeroit.
Ainsi donc ce fut monsieur Guillaume qui me rechercha. Je n’étois embarrassé ni de nouvelles connoissances, ni de maisons où je fusse bien accueilli. Je passois d’ailleurs trois jours de la semaine à Versailles, pour suivre les affaires de la ville de Strasbourg, dont j’avois été nommé l’agent, en même tems que le syndic royal-adjoint, & veiller aux intérêts d’une multitude de personnes qui m’honoroient de leur confiance. Je n’ai pas de peine à croire que les égards extraordinaires qu’il me marqua, eussent pour motif le crédit qu’il me supposoit chez M. le P. de M***. comme vous le dites. Je puis dire que je fus embarrassé moi-même de ces égards. Toujours à la droite de madame, toujours désigné pour faire sa partie, pour lui donner la main, quoiqu’il y eût souvent parmi les convives des personnages plus considérables que moi, (9) j’avois peine à concevoir d’où me venoit tant d’honneur & tant de bonheur.
(…) Vous me forcez, Monsieur, de parler de ma naissance. Je vous apprendrai donc que je suis issu d’une maison noble du Languedoc. Mon nom de famille est Daudet. Jossan est le nom d’une terre qui appartint à mes peres. Ils embrasserent la religion protestante : ils perdirent cette terre avec leurs autres possessions. La branche Daudet dont je suis né, se réfugia en Allemagne, lors de la révocation de l’édit de Nantes. Il existe d’autres branches dans le Languedoc & dans le Lyonnois.
Mon grand-pere Etienne-Jacques Daudet rentra dans le giron de l’eglise, ainsi que Pierre-Louis fon frere. Cette conversion leur fit récupérer indubitablement les biens de l’autre monde. Mais c’est tout : les biens de celui-ci qui avoient appartenus à leurs auteurs sont demeurés sous les serres de la régie, où ils font encore.
(26) Je n’ai jamais dissimulé que mon pere eût épousé une fille naturelle de monsieur Klinglin, prêteur de Strasbourg, & de mademoiselle Lecouvreur ; & je ne fais pourquoi vous voulez m’en faire un crime. Ma mere fut une femme respectable ; mon pere fut aimé & estimé de ses compatriotes. J’invoque ici le témoignage de toute la ville de Strasbourg ; & je souhaite, monsieur, que vos enfants puissent un jour s’exprimer avec autant d’assurance sur votre compte.
J’ai reçu de mes pere & mere une excellente éducation, laquelle a fortifié les heureuses dispositions que m’avoit donné la nature. J’ai cherché à rendre mes foibles talents utiles à mon avancement. J’ai cultivé des protecteurs auxquels j’ai eu le bonheur d’inspirer quelque intérêt ; voilà toute l’intrigue que j’ai employé. Je n’ai fait ni de mal ni de tort à personne. Je n’ai jamais été châtié par la police. Je n’ai pas vécu dans la sphere des courtisannes : j’ai toujours vu l’excellente compagnie. Les correspondances honorables que je puis citer en font la preuve.
Je n ai jamais été chassé, ni de chez S. A. S. Monseigneur le duc de Chartres, ni de chez Monseigneur le cardinal de Rohan ; ni de chez madame la baronne de Neukirchen : j’en appelle à leurs témoignages. Je n’ai jamais eu l’honneur de connoître monseigneur le duc d’Aiguillon, ni même de lui parler.
Je n’ai jamais été précepteur, ni de (27) monsieur de Lucés, fils de l’ancien intendant de la province d’Alsace, ni de personne.
Monsieur le maréchal de Ségur a supprimé la place que j’avois à Strasbourg, pour trancher des difficultés qui s’étoient élevées au sujet du droit de préséance. J’ai trouvé dans les bontés de mes protecteurs, dans les attentions de mes amis, dans la tendresse de ma femme, dans les caresses de mes enfants, dans les travaux utiles & honorables, des ressources & des consolations.


Marie Antoinette Daudet et (1788) Joseph François Gau des Voves

Marie Antoinette naît le 8 août 1743. Elle habite en 1774 à Paris où elle épouse en 1788 Joseph François Gau des Voves (biographie dans le Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne).

1788, Proclamation, Saint-Laurent (cath. p. 85)
Anno Domini 1788 die 17 Mensis Junÿ facta una tantum in Ecclesia nostra de more Ecclesiæ Catholicæ publicatione /:super duabus enim aliis legitima accepit dispensatio:/ nulloque detecte impedimento Dnum Josephum Franciscum gau des voves Argentinensem actu parisiis Commorans in parochiâ ad stum Margaritham, annos 40 natum, filium majorennem defunctorum Dni Ludovicii Antoni gau de voves, et Dnæ Catharinæ Malbois conjugum dimisi ad R: Dnum parochum Stæ Margarithæ ejusdem civitatis, quatenus per eum Sacro Matrimonii vinculo jungi valeat cum Dllâ Mariâ Antoniâ daudet Argentinæ oriunda, annos 45 annos natâ ac à paucis adhuc parocihianâ nostrâ, filiâ majorennis defunctorum Dni Ludovici daudet directoris granarÿ Salis hujus civitatis et Dnæ Franciscæ Catharinæ Ursulæ le Couvreur Conjugum in nostrâ parochiâ commorantium (i 45)

Marie Antoinette Daudet meurt à Paris le 8 avril 1832

Expédition délivrée sur papier libre par M° Démonts, notaire à Paris le 20 8.bre 1872 d’une copie authentique d’un acte de décès annexé à la minute, étant en sa possession, d’un acte de notoriété reçu le 7 mai 1832 par M° Péan de St Gilles.
Extrait du Registre des actes de décès de l’an 1832 (1° arrondissement)
Du huit Avril 1832 à deux heures trois quarts du soir, Acte de décès de Marie Antoinette Daudet, âgée de 89 ans, veuve de M. Gau, née à Strasbourg, et décédée à Paris en son domicile cejourd’hui à neuf heures et demie du matin rue de la ferme des Mathurins N° 26 (5 mi 1240 i 8)


Elisabeth Charlotte Daudet (1744-1816)

Née le 6 juin 1744, Marie Elisabeth Charlotte Daudet meurt célibataire le 26 février 1816 en délaissant pour héritières (sa sœur) Marie Antoinette et (sa nièce) Antoinette Charlotte Claudine Daudet.

1816 (18.3.), Strasbourg 12 (64), Not. Wengler
Inventaire de la succession de Marie Elisabeth Charlotte Daudet, majeure décédée dans la maison où elle s’est trouvée en pension le 26 février dernier – à la requête de Jean Pierre Gau, propriétaire, mandataire de Marie Antoinette Daudet épouse assitée de François Joseph Gau conseiller d’Etat honoraire, Chevalier de l’Ordre royal et militaire de St Louis demeurant à Paris et Antoinette Charlotte Claudine Daudet épouse de Pierre Antoine Willot directeur des vivres à Metz
(Procuration) Pierre Antoine Villot demeurant rue du Haut de Ste Croix hôtel Ste Elisabeth, héritière de leur tante paternelle de Mad. Villot par représentation de Marie Joseph Daudet son père frère germain de la défunte – Paris rue neuve du Luxembourg n° 9
dans la maison marché neuf n° 13
meubles et garde robe 861 fr, passif 223 fr
Enreg. f° 200 du 27.3

Décès, Strasbourg (n° 260)
Déclaration de décès faite (…) le 26 février 1816. Elisabeth Charlotte Daudet, âgée de 72 ans, née à Strasbourg, non mariée, morte en cette mairie le 26 du mois courant à une heure de relevée dans la maison située N° 13 Place du Temple Neuf, fille de feu Louis Daudet Directeur du Magasin à sel et de feu Françoise Catherine Ursule Le Couvreur [in margine :] Apoplexie (i 67)


Louis Christophe Daudet, receveur (1747-1815)

Christophe Louis Daudet naît le 5 novembre 1747. Substitut à la Chancellerie, il est nommé receveur de l’Œuvre Notre Dame en 1772. Il devient tributaire chez les Tanneurs le 18 décembre 1773 (il est aussi avocat au Conseil souverain d’Alsace, voir plus haut, 1774).

1772, Conseillers et XXI (1 R 255)
H. Lt. Ludwig Christoph Daudet substitutus ord. beÿ E. E. Großen Raths protocoll wird zum schafner löbl. Stiffts Frauenhaußes ernannt. 377. er schwört auf seinen bestallungs brief. 384.

1773, Protocole de la tribu des Tanneurs (XI 359)
(f° 159) Sambstags den 18. Decembris 1773 – Aufnahm der Neuzünftigen
S.T. Herr Ludwig Christoph Daudet J. V. Ltus und des löbl. Stifts Frauen haußes dermaligen wolverordneter Schafner, S. T. Herrn Louis Daudet, des wolbestellten Salz Verwalters ehel. Sohn, producirte den von löbl. Stadt Stall unterm 16.t 9.bris jüngst erhobenen Stallschein und begehrte dei Consequentiam deßen beÿ dieser Ehrs. Zunfft leibzünftig zu werden.
Erkannt, Seÿe zu willfahren (gratis)

Christophe Louis Daudet meurt le 15 février 1815 en délaissant pour héritières ses sœurs Marie Antoinette Daudet et Marie Elisabeth Charlotte Daudet et sa nièce Antoinette Charlotte Claudine Daudet, fille du syndic royal Marie Joseph Daudet de Jossan.

1815 (6.3.), Strasbourg 12 (60), Not. Wengler
Inventaire de la succession de Christophe Louis Daudet, receveur des domaines et bois, décédé le 15 février 1815 – à la requête de 1. Pierre Antoine Villot, directeur des vivres à Metz, mandataire d’Antoinette Charlotte Claudine Daudet, 2. fondé de pouvoir de Marie Antoinette Daudet épouse de François Joseph Gau des Voves, chevalier de St Louis commandeur de la Légion d’Honneur, Conseiller d’état honoraire demeurant à Paris, 3. Jean Pierre Gau, demeurant en cette ville, mandataire de Marie Elisabeth Charlotte Daudet majeure, héritiers pour un tiers de leur oncle et frère respectif, la D° Villot comme nièce par représentation de Marie Joseph Daudet de Jossan, ancien syndic royal de cette ville son père frère du défunt – d’après l’indication d’Elisabeth Dousch veuve de François Heller perruquier ménagère du défunt (signé) dusch
dans la maison où est établie la recette de l’Œuvre de la Cathédrale sise en cette ville place du Palais royal n° 3
dans le petit salon ayant vue sur la place du Palais, dans le salon a côté, dans la chambre à coucher vosiine dud. salon, dans le cabinet à côté, dans une chambre a côté de celle du Sr Brobeque donnant sur la rue du Palais, dans la chambre du Sr Brobeque donnant sur la rue, dans la chambre à côté donnant dans la rue des Cordiers, dans la salle à manger, dans la chambre à coucher de Dlle Daudet, dans la chambre à coucher de la veuve Haller ménagère, dans la cuisine, dans la chambre de la cuisinière, dans la garde à manger à côté, dans différents corridors derrière la cuisine, dans une petite chambre donnant sur le corridor de la cuisine, dans la chambre à lige sale au grenier, dans le bureau de la recette, dans la cave, dans le magasin au rez de chaussée, dans une autre cave sous la maison de devant, dans la chambre des soldats, au bucher, (le 9 trois) dans le bureau, dans la chambre à côté, dans le caveau, dans la cuisine derrière le bureau, (le 11 mars) au rez de chaussée dans le salon tapissé en papier peint, dans la salle à manger, dans le sallon bleu, dans la chambre à côté, au premier étage dans une antichambre, dans les deux petites chambres à côté, dans une antichambre à droite, dans une petite chambre à côté, dans le cabinet à côté, dans la chambre à alcove, dans la chambre à coucher à côté, dans la chambre des domestiques, au grenier, dans la cave
(vacation du 27 juin – enreg. f° 92 du 28 juin) Immeubles, légués à M. Mde Stouhlen, ban d’Oberschaeffolsheim avec une campagne, Wolfisheim
Résumé, meubles 6663 fr, voiture 400 fr, argenterie 3275 fr, créances 7895 fr, créances 18 772 fr, total 37 007 fr, passif 4027 fr, reste 32 977 fr
– Testament du 8 janvier 1815, (legs) à Elisabeth Dusch native d’Ingweiller veuve Heller ma ménagère (pour) l’attachement qu’elle m’a témoigné et prouvé pendant toute la révolution et notamment pendant la terreur et les six mois de mon emprisonnement
(Procuration Marie Antoinette Daudet demeurant à Paris rue neuve du Luxembourg n° 9 – Antoinette Charlotte Claudine Daudet à Metz rue du Haut Ste Croix n° 533)
Enreg. manquant f° 116 du 13.3.

Décès, Strasbourg (n° 281)

Déclaration de décès le 15 février 1815. Christophe Louis Daudet, âgé de 67 ans trois mois quatre jours, né à Strasbourg, Receveur des Domaines et de l’Œuvre Notre Dame, non marié, est mort en cette mairie le 15 du mois Courant à six heures du matin dans la maison située N° 3 Place du Palais, fils de feu Louis Daudet Directeur du Magasin à sel et de feu Françoise Catherine Ursule Le Couvreur (f. adj.)


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.