Chrétien Louis Klotz, maçon, et (1790) Marie Barbe Claire Riederer – catholiques


Chrétien Louis Klotz fait son apprentissage auprès de son père Antoine Klotz de 1772 à 1777. Il s’inscrit en novembre 1784 au chef d’œuvre qu’il présente en mars 1786. Comme les examinateurs relèvent de nombreux défauts, ils reçoivent Chrétien Louis Klotz maître avec des restrictions pendant les cinq premières années. Il épouse en 1790 Barbe Claire Riederer, fille de manant, après en avoir eu quatre enfants naturels
Chrétien Louis Klotz meurt en 1809 en délaissant deux enfants.

Maison
1798-1803, rue des Orphelins (X 285, actuel n° 13)


Chrétien Louis Klotz entre en apprentissage pour cinq ans chez son père Antoine Klotz

1772, Protocole des Maçons (XI 240)
(p. 68) Donnerstags den 2.ten Julÿ 1772. Eingeschriebener Steinhauer Jung – Meister Anthoni Klotz, Steinhauer und burger allhier stehet vor und bittet Christian Ludwig Klotz seinen ehelich erziehlten Sohn zu ihme auf Fünff Jahr lang in die Lehr einzuschreiben, die Lehrzeit gehet an von heut dato und endiget sich auf gleichen tag anno 1777.
Erkandt gegen Erlag der Gebühr willfahrt.
(dt. Einschgeb. 1 lb, Findlhs. 2 ß, Accepit Zunfftmstr.

Chrétien Louis Klotz termine son apprentissage

(p. 350) Dienstags den 1.ten Julÿ 1777. Außgethaner Steinhauer Jung – Mstr. Antoni Klotz, der Maurer und Steinhauer allhier, stehet vor und bittet seinen Sohn Christian Ludwig Klotz, hiebeÿ Zu gegen, welcher den 2.ten Julii Anno 1772. Zu ihme auf Fünff Jahr in die Lehre eingeschrieben worden, angesehen solche Lehrzeit nunmehr verfloßen, der Lehrjahr wiederum zu etlaßen.
Erkandt gegen Erlag der Gebühr willfahrt.
(dt. Austhggeb. 1 lb, Findlhs. 6 ß)

Chrétien Louis Klotz s’inscrit en novembre 1784 au chef d’œuvre qu’il présente en mars 1786 ; il devra payer une amende pour avoir dépassé le délai de huit semaines de préparation. Les examinateurs qui relèvent de nombreux défauts le reçoivent maître mais limitent à cinq le nombre de compagnons et lui interdisent d’avoir un apprenti pendant les cinq premières années

1780, Protocoles des Maçons (XI 247, chefs d’œuvre)
Klotz, Christian Ludwig, fol: 53.a bis 54.b
(f° 53) Dienstags den 16.den Novembris Anno 1784 nachmittags um Zweÿ Uhr auf Ansuchen Christian Ludwig Klotz des ledigen Steinmetz und Maurergesellen von hier gebürtig seind Herr Andreas Müller, ane statt Mstr. Antoni Klotz, Hr Georg Friderich Hüttner, Hr Johann David Osterrieth loco H. Werckmeister Andreas Joseph Kaltner, alle dreÿ Steinmetzen, so dann Hr Johannes Lingenhölin, Steinhauer, samtliche vier theils durch den hochgebietenden Herrn Oberherrn wegen obwaltender allzunaher Verwandschaft ernannter und theils pro hoc Anno geschwornen Meisterstück Schauern auf E: E: Zunft der Maurer zusammen gekommen.
Für welchen vorbesagter Requirent erschienen bittend, weilen Er den 8.ren Octobris jüngst beÿ E: E: Meisterschafft Zu dem Examen des Meisterstücks admittirt worden und solches seithero überstanden hat, Ihme dermalen das Meisterstück selbsten aufzugeben.
Hierauf wurde nach gehaltener Umfrag Erkannt, daß Ihme in seinem begehren Zu Willfahren seÿe in gefolg deßen demeselben das Maß dazu wie es in einem besondern Protocollo befindlich aufgegeben worden.

(f° 53-v) Anno 1786. Montags den 6. Martii nachmittags umb Zweÿ Uhr sub Præsidio S. T. Herrn Fünffzehner Frantz Anton Guerin des Hochgebietenden Herrn Obmanns, versammelten sich auf E: E: Zunft der Maurer die zu hernach gemeltem Meisterstück theils durch dieser Ehrsamen Zunft Hochgebietenden Herrn Oberherrn wegen obwaltender allzunaher Verwandschaft ernannte und theils pro Anno 1784. geschwornen vier Meisterstück Schauer, als, Herr Andreas Müller, loco Mstr. Antoni Klotz, Herr Georg Friderich Hüttner, Herr Johann David Osterrieth loco Herrn Werckmeister Andreas Joseph Kaltner, diese dreÿ Steinmetzen, und Herr Johannes Lingenhölin, Steinhauer, um auf Ansuchen Christian Ludwig Klotz, des ledigen Steinmetz und Maurergesellen von hier gebürtig, das Ihme den 16. Novembris 1784 aufgegebenen Prob: und Meisterstück zu besichtigen, da sich dann befunden,
1° daß das Gebäude der Hauptgaße nach um sechs Zoll Zu lang ist.
2° Ist dasselbe an der Nebens gaß um vier und ein halben Zoll Zu lang.
3° Ist es ein Hauptfehler, daß der linke Gebel auf dem dritten stock um die ganze Maurdicke derneben herausstehet und von dem rechten Gebel an bis auf die Nebens gaß um Zweÿ Schuh vier Zoll Zu lang ist, folglich die zween linke Gebel des dritten Stocks übersetzt seind und gar kein Fundament haben, hieraus folgt auch, daß die zween Winkel der Nebens gaß ungleich und falsch auf der Grundlage seind.
4° Befindet sich ein Camin von Rez de chaussée bis auf den Zweÿten Stock und vom Zweÿten auf den dritten Stock unregelmäßig gemacht.
5° Hat sich noch ein anderes Camin vom ersten bis auf den Zweÿten Stock auch nicht regelmäßig befunden.
6° Fehlt an der Frantzösischen Steeg die Oefnung samt der Sargen vom Grundriß in das Große der breite nach um vier und ein halben Zoll.
7° Ist der Auftrag von den Windungsstücken sehr schlecht und falsch gemacht, besonders aber bedenklich daß derselbe mit dem Modell nicht übereintrift.
8° Seind die begehrten Brettungen Zur Tremp nicht heraus gelegt.
Nach hierüber gehaltener Umfrag wurde durch den Hochgebietenden Herrn Obmann und die vier geschwornen Meisterstück Schauer Erkannt, daß ohngeachtet obiger Fehler, worunter einige Hauptfehler sich befunden, derselbe Zwar Zu einem Meister auf und anzunehmen, Ihme aber auf Fünf Jahr lang der Lehrjung Zusperren und während solcher Zeit nur mit fünff Gesellen Zu arbeiten, auch deren keine über solche Anzahl zu lehnen erlaubt seÿn solle, wegen der Zeit aber, so Er über die bestimpte acht Wochen ane dem Meisterstück zugebracht, demselben Zwantzig Wochen nach Inhalt der Artickel à dreÿ Gulden die woche zu beßern, anzusetzen seÿe.
Wobeÿ dem Hochegebietenden Herrn Obmann der Stückmeister durch Handtreu ane Eidesstatt angelobet, sein Meisterstück mit eigener Hand gefertigt Zu haben.

(traduction) Le mardi 16 novembre 1784 à deux heures de l’après-midi, à la requête du compagnon tailleur de pierres et maçon célibataire Chrétien Louis Klotz, natif de cette ville, se sont réunis au poêle de la tribu André Müller au lieu d’Antoine Klotz, Georges Frédéric Hüttner, Jean David Osterrieth au lieu du chef de chantier André Joseph Kaltner, tous trois tailleurs de pierres, ainsi que l’équarrisseur Jean Lingenhœlin, tous quatre soit examinateurs jurés désignés pour l’année en cours, soit nommés par le prévôt pour cause de proche parenté.
Ayant été autorisé le 8 octobre dernier par le corps des maçons à présenter son chef d’œuvre auquel il s’est préparé, ledit requérant demande qu’on lui donne maintenant le sujet de son chef d’œuvre.
Après que chacun a donné son avis, il a été décidé d’accéder à sa demande et de lui donner les mesures consignées dans un protocole particulier.

Le lundi 6 mars 1786 à deux heures de l’après-midi, sous la présidence du Quinze François Antoine Guérin, prévôt de la tribu, se sont réunis au poêle de la tribu les quatre examinateurs jurés, en partie nommés par le prévôt pour cause de proche parenté, en partie désignés pour l’année 1784, à savoir André Müller au lieu d’Antoine Klotz, Georges Frédéric Hüttner, Jean David Osterrieth au lieu du chef de chantier André Joseph Kaltner, tous trois tailleurs de pierres, ainsi que l’équarrisseur Jean Lingenhœlin, à la requête du compagnon tailleur de pierres et maçon célibataire Chrétien Louis Klotz, natif de cette ville, pour inspecter le chef d’œuvre dont le sujet lui a été donné le 16 novembre 1784. Ils sont constaté ce qui suit.
1. Le bâtiment a six pouces de trop en longueur vers la rue principale.
2. Dans la rue adjacente, ledit bâtiment a quatre pouces et demi de trop en longueur.
3. Le pignon gauche dépasse de toute l’épaisseur du mur au-dessus du troisième étage, il est trop long de deux pieds quatre pouces depuis le pignon droit jusqu’à la rue adjacente, les deux pignons gauches du troisième étage sont donc décalés vers l’extérieur sans avoir d’assise, il en résulte aussi que les deux angles de la rue adjacente sont inégaux et qu’ils sont mal soutenus, ce qui est un défaut majeur.
4. Une des cheminées du rez-de-chaussée au deuxième étage et du deuxième au troisième étage n’est pas faite dans les règles.
5. Une autre cheminée du premier au deuxième étage n’est pas non plus faite dans les règles.
6. Il manque quatre pouces et demi dans le sens de la largeur à l’ouverture et au cadre de l’escalier à la française à partir de la base.
7. Le dessin des pièces du tournant est mal fait et mal conçu, d’autant qu’il ne correspond pas au modèle.
8. Le coffrage qu’il fallait faire pour le pilier n’est pas réalisé.
Après que chacun a donné son avis, le prévôt et les quatre examinateurs de chef d’œuvre ont décidé que, nonobstant les défauts relevés parmi lesquels plusieurs défauts majeurs, le candidat est reçu maître mais qu’il n’a pas le droit d’avoir d’apprenti pendant cinq ans et qu’il devra se contenter de cinq compagnons pendant la même période. Il n’aura pas non plus le droit de louer des compagnons au-delà de ce nombre. Comme il a passé vingt semaines au lieu des huit réglementaires pour faire son chef d’œuvre, il devra payer une amende de trois florins par semaine.
Le candidat a en outre assuré par serment au prévôt avoir réalisé lui-même le chef d’œuvre.

Les maîtres maçons admettent en octobre 1784 Chrétien Louis Klotz à présenter son chef d’œuvre mais il devra attendre que Georges Michel Lingenhœlin ait terminé le sien. L’assemblée des maîtres lui demande en septembre 1788 de devenir tributaire pour continuer à assister aux réunions

1784, Maçons (XI 245, Protocole de maîtrise 1770-1791)
Klotz, Christian Ludwig, Steinmetzgesell, Pag. 184. als Meister pag. 215.
(p. 184) Freÿtags den 8.ten Octobris 1784. Admission Zum Examen des Meisterstücks
Christian Ludwig Klotz, der ledige Steinhauer und Maurergesell, Mstr. Antoni Klotz, des Steinhauers und Maurers alhie ehelicher Sohn, stehet vor und bittet Ihne als eines Meisters Sohn gleichbalden Zu dem Examen des Meisterstücks zu admittiren.
Erkannt, weilen Georg Heinrich Lingenhölin annoch dem Meisterstück begriffen, kranckheits halben aber daßelbe nicht ausfertigen kan, als seÿe dem Comparenten in seinem begehren ohnnachtheilig auf andere Fälle gegen Erlag der Gebühr Zu willfahren.
[in margine :] Hdwksgeb. 3. R. Feur 6 ß, pro admissione 3 R (summa) 6 R 6 ß
(p. 215) Dienstags den 2.ten Septembris 1788. Da nun Mstr. Christian Ludwig Klotz, der Maurermeister hiebeÿ erschienen, derselbe aber noch nicht Zünfftig ist, als wurde beschloßen, daß demselben gegönnet seÿn solle, seinen Meistersitz hiebeÿ Zu nehmen, wann Er deßen Einstands gebühr sogleich erlegen und auch deßen Rückstand wegen dem Meisterstück richtig machen würde, wenigstens solle Er sich erklären, bis wann Er solch seine Schuld abzuzahlen willens seÿe, in Mangel deren Zahlung aber deßen Meistersitz, solang Er nicht Zünfftig ist, untersagt seÿn solle.
Hierauf erklärte sich derselbe, daß Er in dreÿ Monaten die eine Hälffte und in einem halben Jahr die andere Hälffte abtragen werde, welches von E. E. Meisterschafft genehmigt worden.
Welchemnach derselbe sogleich Dreÿ Gulden für deßen Einstand erlegt und seinen Sitz hiebeÿ genommen hat.

Chrétien Louis Klotz épouse en 1790 Barbe Claire Riederer, fille de manant. Le mariage ne semble pas célébré à Strasbourg. Tous deux ont déjà eu plusieurs enfants : Barbe Louise en décembre 1784, Pierre Henri Bonaventure en juillet 1786, Chrétien Louis en avril 1787 et Frédérique Sophie Dorothée Catherine en août 1788, tous baptisés dans la paroisse Saint-Pierre-le-Jeune.

1790 (11. 7.bris), Me Lederlin (6 E 41, 911) n° 137
(Eheberedung) persönlich kommen und erschienen sind Herr Christian Ludwig Klotz, der leedige Maurermeister, Steinhauer und burger dahier, Herrn Antoni Klotz des Maurermeisters, Steinhauers und burgers dahier mit Weiland Fr. Maria Catharina gebohrner Spechtin ehelich erzeugter Großjähriger Sohn, beiständlichen erstgedachten seines herrn Vatters, als Hochzeiter ane Einem,
So dann Jungfrau Barbara Clara gebohrner Riedererin, Weiland Herrn Xaverie Riederers geweßenen Schirms Verwanthen dahier mit Fraun Barbara gebohrner Schmalholtz seiner Ehefrau ehelich erziehlten nach tod verlaßener tochter, unter Assistentz Herrn Carl Riebels des hießigen burgers als braut ane dem andern theil – [unterzeichnet] Christian Ludwig Klotz, Barbara Clara Riederin

Les nouveaux mariés font dresser l’inventaire de leurs apports

1803 (17 nivose 11), Strasbourg, Me Stoeber, Consulté Enregistrement de Strasbourg, acp 86 F° 127 du 17 niv. 11
Inventaire des apports de Barbe Claire Roederer femme Klotz

Chrétien Louis Klotz meurt en 1809 en délaissant deux enfants. L’inventaire est dressé sur les chantiers à la Porte des Juifs

1809 (29.8.), Strasbourg 14 (41) n° 3688, Me Lex – Enregistrement de Strasbourg, acp 113 F° 39-v du 1.9.
Inventaire de la succession de Chrétien Louis Klotz, maître maçon décédé le 23 mai dernier – à la requête de Marie Barbe Claire Riederer la veuve tutrice naturelle des 2 enfants 1. Jean Louis né le 17 oct. 1793 et Jean Antoine né le 28 nivose 4 – en présence de Sébastien Antoine Klotz maître maçon oncle des mineurs subrogé tuteur
dans la maison mortuaire place du chantier attenante à la porte des juifs
Contrat de mariage Me Letterlin le 11 sept. 1789, Inventaire des apports Me Stoeber 27 nivose 11, apports 58 fr, rapports 1617 fr
garde robe 26 fr, passif de la communauté 1832 fr, déficit 1806 fr


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.