1722, Survivance
Archives municipales de Strasbourg, cote VI 278 (8)
Louis par La grace de Dieu Roy de france et de Navarre, a tous Ceux qui les presentes tettres verront Salut, Nostre Cher et bien amé le Sr. de Klinglin Preteur Royal de nostre Ville de Strasbourg, Nous ayant fait supplier d’accorder la Survivance de la ditte Charge a Nostre Cher et bien amé françois joseph de Klinglin son fils, Gentilhomme immatriculé à la Noblesse de la Basse Alsace, Conseilier Chevalier d’honneur au Conseil Souverain d’Alsace et Stattmeistre au Magistrat de la dite ville, Nous avons reçu d’autant plus favorablement sa demande, que nous sommes informés de la suffisance Capacité et experience dans les affaires de Police, de Justice, et de finances dudit Sieur de Klinglin fils, comme aussy de sa probité, integrité, zele, fidelité et affection à Nôtre Service, et que les preuves qu’il en a données, tant en ladite qualité de Conseilier Chevalier d’honneur audit Conseil Supperieur qu’il exerce depuis prés de douze ans, qu’en celle de Stettmeistre nous persuadent qu’à l’exemple de son Pere il remplira dignement les fonctions de la dite Charge, Pour ces causes et autres considerations à ce Nous mouvans de l’avis de Nostre tres Cher et tres Amé Oncle le Duc d’Orleans regent, Nous avons audit Sieur françois joseph de Klinglin donné et octroyé, et par ces présentes signées de nôtre main donnons et octroyons ladite Charge de Preteur Royal dans le Corps du Magistrat de Notre Ville de Strasbourg en survivance dudit Sieur de Klinglin son Pere, pour apres le decez, ou la demission pure et simple de son dit Pere prendre en la ditte qualité rang et seance en nostre nom en la Maison et hostel Commun de la dite Ville avec pouvoir d’entrer dans toutes les assemblées qui se feront par ledit Magistrat et dans tous les Conseils qui s’y tiendront pour toutes les Choses et en la maniere qu’il est prescrit par l’Edit de Creation de la dite Charge du mois de Mars mil six cent quatre vingt cinq, comme aussy veiller en la dite qualité de Preteur Royal et s’employer conjointement avec le Magistrat au retablissement et maintien des Droits de L’université de Strasbourg et ses privileges et immunités, pourvoir à cette fin a l’administration des biens et revenus de la dite université, empecher que lesdits biens et revenus, aussy bien que les fondations, bourses et benefices destinés pour l’entretien des Etudes ne soyent divertis a d’autres usages, ny les Charges, dignités et honneurs de ladite université conferez qu’a des personnes capables et zelées pour nôtre service et le bien public, prendre soin de tout ce qui regarde la doctrine de la Jurisprudence, Medecine, arts, sciences et belles lettres, même de la Bibliotheque publique, des libraires et imprimeurs ; Et au surplus exercer par ledit Sieur de Klinglin ladite Charge de Preteur Royal et en jouir et user, vacation arrivant comme dit, aux honneurs authorités prerogatives, preeminences, privileges, franchises, libertés, gages, droits, fruits, proffits, revenus et Emoluments, qui y appartiennent, tels et semblables dont jouit ou doit jouir son Pere et dont ont bien et duëment jouy ceux qui l’ont precedés en ladite charge, et ce tant qu’il Nous plaira. sans qu’advenant le decez aud. Sieur de Klinglin Pere audit sieur de Klinglin fils, la dite Charge puisse être censée vacante sur le survivant des deux, auquel Nous l’avons reservé et reservons, sans qu’il soit tenu d’en obtenir de nouvelles lettres de provisions ny prêter autre serment, que celuy qu’il fera en vertu des presentes. Si donnons en mandement a Nos Amez et feaux Conseillers les Gens tenans notre Conseil Superieur d’Alsace, seant à Colmar que leur estant
aparu des bonnes vie moeurs, Religion Catholique Apostolique et Romaine, Et age requis par Nos Ordonnances dudit Sieur françois joseph de Klinglin et de luy pris et reçu le serment en tel Cas requis et accoutumé, ils le mettent et instituent ou fassent mettre et instituer de par Nous en possession de la dite Charge de Preteur Royal, et d’icelle ensemble de tout le contenu cy dessus le fassent souffrent et laissent jouir et user pleinement et paisiblement, cessant et faisant cesser tous troubles et empechemens contraires. Car tel est nostre plaisir, En temoin de quoy Nous avons fait mettre nôtre scel a ces dites presentes. Donné a Versailles le seizieme Jour du mois d’aoust, l’an de Grace mil sept Cent vingt deux, et de Nôtre Regne le septieme. Signé Louis et sur le repli Par le Roy le Duc d’Orleans Regent present fleuriau avec grille et paraphe. Et sur le repli à la droite estoit ecrit Registré ez Registres du Conseil Souverain d’Alsace faisant et conformant à l’arrest rendu en iceluy le vingt quatrieme jour du mois de Septembre Mil Sept Cent vingt deux. Signé Lefeuvre avec paraphe collationné avec paraphe et scellée avec le Grand sceau sur cire jaune