9, Marais Vert
Marais Vert n° 9 – II 61 (Blondel), N 151 (cadastre)
Maison arrière, maître d’ouvrage Philippe Henri Kuster vers 1760
Démolie en 1845 pour établir le débarcadère du chemin de fer
Elévations préparatoires au plan-relief de 1830 et cour H, îlot 35 (© Musée des Plans-relief)
La maison appartient avant 1728 à des paysans de Pfulgriesheim. Elle se trouve en face de la cour aux Chiens (Hundshoff) et à côté de la maison appartenant à l’Eglise Rouge appelée maison d’Etape (Tapphoff) au XVIII° siècle. Le menuisier Conrad Zinck acquiert en trois fois entre 1728 et 1736 les parties divisées de la maison à trois étages. Le plan-relief de 1727 montre que le bâtiment sur rue n’occupait que la partie ouest du terrain. La veuve de Conrad Zinck et ses cinq enfants empruntent en 1750 de l’argent pour pouvoir construire un nouvel étage. Le revendeur Philippe Henri Kuster et Marie Salomé Zinck construisent à leurs frais dans la cour un nouveau bâtiment à deux logements qui leur est attribué lors du partage verbal mis par écrit en 1768. Susanne Madeleine Zinck veuve du peintre en porcelaine Jean Marc Reitti, Marie Dorothée Zinck veuve du peintre en porcelaine Jean Kugelmann et Anne Marie Zinck femme de l’équarisseur Jean Georges Franck reçoivent la maison avant qui comprend trois logements. L’entrée et la sortie par le portail demeurent indivis entre les parties. Alors qu’en 1751 la maison était estimée 350 livres, en 1768 la maison avant est estimée 300 livres et la maison arrière 200 livres. Les héritiers vendent en 1798 la maison au laitier Jean Fritsch.
Plan préparatoires au plan-relief de 1830, îlot 35 (© Musée des Plans-relief)
L’Atlas des alignements (années 1820) mentionne une maison à rez-de-chaussée et un étage en bois. Sur les élévations préparatoires au plan-relief de 1830 (1), la façade sur rue est la deuxième à droite du repère (c) : porte cochère et porte simple, plusieurs fenêtres au rez-de-chaussée et à l’étage, toiture à deux niveaux de lucarnes. La cour H représente la façade arrière (1-2) du bâtiment sur rue, les bâtiments (2-3) du voisin à l’est, le petit bâtiment (3-4-5) à l’angle sud-est, le mur (5-6) au sud, le bâtiment latéral (6-7-8) prolongé par un plus petit (8-1) qui touche à la maison avant. D’après ce qui précède, ce bâtiment latéral est celui que Philippe Henri Kuster a construit vers 1760.
La maison porte le n° 9 au Marais Vert ou rue de l’Esprit. Elle est expropriée en même temps que trente autres le 20 janvier 1844 au profit de l’Administration des Chemins de fer de Paris à la frontière d’Allemagne pour établir le débarcadère du chemin de fer. Le maison fait l’objet d’une estimation puis est démolie en août 1845.
mars 2019
Sommaire
Cadastre – Relevé d’actes
Récapitulatif des propriétaires
La liste ci-dessous donne tous les propriétaires de 1620 à 1845. La propriété change par vente (v), par héritage ou cession de parts (h) ou encore par adjudication (adj) ou expropriation (exp). L’étoile (*) signale une date donnée par les registres du cadastre.
André Metzger, cultivateur à Pfulgriesheim, et (1660) Eve Michel – luthériens puis Eve Metzger et (1695) Valentin Rohfritsch puis (1703) Thiébaut Roth de Berstett et cohéritiers |
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1728 | v | Conrad Zinck, menuisier, et (1707) Susanne Fausser – catholiques |
1751 | h | indivis entre les filles des précédents Jean Marc Reitti, peintre en porcelaine, et (1738) Susanne Madeleine Zinck – catholiques Jean Kugelmann, peintre en porcelaine, et (1740) Marie Dorothée Zinck – catholiques Philippe Henri Kuster, jardinier, et (1743) Marie Salomé Zinck – catholiques Jean Georges Franck, équarisseur, et (1750) Anne Marie Zinck – catholiques puis son fils Jean Philippe Franck, ouvrier maçon, et (1782) Eve Münder – catholiques |
1798 | v | Jean Fritsch, journalier puis laitier, et (1781) Brigitte Simon – luthériens |
1830 | h | Jean Fritsch, cordonnier, et (1813) Anne Marie Artopæus |
1840 | exp | Administration des Chemins de fer de Paris à la frontière d’Allemagne (et de Bâle) à Strasbourg |
Valeur de la maison selon les billets d’estimation : 350 livres en 1752, 300 livres (bâtiment avant) et 200 livres (bâtiment arrière) en 1768, 450 livres en 1788
(1765, Liste Blondel) II 61, Philippe Küster
(Etat du développement des façades des maisons, AMS cote V 61) Kuster, 7 toises, 0 pied et 7 pouces
(1843, Tableau indicatif du cadastre) N 151, Fritsch, Jean, cordonnier – maison, sol – 2,85 are
Locations
1807, Félix Jacques Wintz, tisserand, et Madeleine Louise Louis
1813, André Schellenberger et (1770) Madeleine Kugelmann
1832, Valentin Quiri, laitier, et Salomé Roth
Description de la maison
- 1740 (billet d’estimation traduit) La maison qui prend son entrée par la cour comprend au rez-de-chaussée un petit poêle, une chambre et un vestibule où se trouve le fourneau, une cave sous solives, à l’étage deux poêles, deux chambres et le vestibule où se trouvent le fourneau et l’évier, le comble dallé à pignon en bois est surmonté d’un comble, le tout estimé avec ses appartenances et dépendances à la somme de 600 florins
- 1768 (billet d’estimation traduit) Le bâtiment avant comprend trois poêles, deux cuisines et plusieurs chambres ; le comble est couvert de tuiles plates, la cave est solivée, le tout estimé avec ses appartenances et dépendances à la somme de 600 florins
Le bâtiment arrière comprend deux poêles, deux cuisines et deux cabinets, surmontés d’une mansarde de deux pièces, estimé à la somme de 400 florins - 1788 (billet d’estimation traduit) La maison comprend un bâtiment avant et un bâtiment arrière où se trouvent cinq poêles, quatre cuisines et plusieurs chambres, le comble est couvert de tuiles plates, la cave est solivée, il y a aussi un puits, le tout estimé avec ses appartenances et dépendances à la somme de 900 florins
Atlas des alignements (cote 1197 W 37)
Atlas des alignements, 1° arrondissement ou Canton ouest – Rue du Marais vert
nouveau N° / ancien N° : 20 / 9
Fritsch
Rez de chaussée et 1° étage mauvais en bois
(Légende)
Cadastre
Cadastre napoléonien, registre 21 f° 45 case 3
Fritsch Jean, cordonnier à Strasbourg
N 151, maison, sol, R. de l’esprit 9
Contenance : 2,85
Revenu total : 82,48 (81 et 1,48)
Folio de provenance :
Folio de destination : expropriée, 38 bis
Année d’entrée :
Année de sortie : 1846
Ouvertures, portes cochères, charretières : 1
portes et fenêtres ordinaires : 22
fenêtres du 3° et au-dessus :
Cadastre napoléonien, registre 21 f° 38-ter
Administration des Chemins de fer de Paris à la frontière d’Allemagne (et de Bâle) à Strasbourg, indivis (1856)
Compagnie de Chemins de fer de l’Est, au Marais Vert
La Compagnie Anonyme de Chemin de fer de Strasbourg à Bâle (1850), faubourg de Saverne 12
N 151, Rue de l’Esprit, sol et cour
Contenance : 2,85
Revenu total : 1,48
Folio de provenance : 45
Folio de destination :
Année d’entrée : 1845
Année de sortie :
1847, Diminutions – Fritsch Jn, f° 44, N 151, maison, revenu 81, Expropriée pr. le Chemin de fer, suppression en 1846
1789, Etat des habitants (cote 5 R 26)
Canton II, Rue 32 Marais verd
9
Pr. Küstrin, Salomé, Chaircuitiere – Moresse
Pr. Rittig, Jean, Journalier
Pr. Kugelmann, Catherine
lo: Jamer, Jean – invalide
lo: Himmenberger, Jaques – invalide
Relevé d’actes
D’après les tenants et aboutissants des voisins, la maison appartient en 1662 à Valentin Metzger de Pfulgriesheim (Veltin Metz von Pfulgriesheim), à Valentin Weber en 1674 et 1688 (Veltin Weber von Pfulgriesheim, Weber Velten) et à André Metzger en 1705 (Andres Metzger von Pfulgriesheim).
Valentin Weber fils de Valentin se marie en 1683 à Pfulgriesheim avec Eve, fille de Thomas Ernwein
Mariage, Pfulgriesheim (luth.)
1683. Dinstag d. 2. Febr. st. N. seind auff geschehene ordentliche proclamation vnd Außruffung Ehelich copulirt word. Veltin Weber Veltin Webers Burgers alhier ehelicher Sohn, J. Eva, Weÿl. Thomas Ernweins gewesenen Burgers alhier hinterlaßene Eheliche Tochter der Herr Verlühe ihnen seinen Segen (i 16)
André Metzger fils de Nicolas épouse en 1660 Eve, fille de Jacques Michel, prévôt de Reitwiller
Mariage, Pfulgriesheim (luth.)
1660. den 8. Maÿ seindt copuliret Worden Andres Metzger Clauß Metzgers des Burgers Zu Pfulgriesheim Ehl. sohn undt Jungf. Eva Jacob Michels des Schultzens von Reÿtweÿler Ehl. Tochter (i 10)
Sa fille Eve épouse en 1695 Valentin Rohfritsch puis en 1703 Thiébaut Roth de Berstett
Mariage, Pfulgriesheim (luth.)
1694. Dinstag d. 29. Novembr. seind nach zweÿmahliger proclamation v. Außruffung ehelich copulirt v. eingesegnet worden Valentin Rohfritsch der ledige weÿl. Valentin Rohfritschen burgers allhier ehl. Sohn, vnd Jgfr. Eva, Andres Metzgers deß burgers allhier ehl. tochter Gott verleÿhe ihnen seine Gnad u. Seegen (i 18)
Mariage, Pfulgriesheim (luth.)
1703 dienstag d. 10. Julÿ sind nach Vorhergegangene proclamation und Außruffung zum ersten und andern mahl ehl. copulirt u. eigesegnet word. Diebold Roth, hanß Roth burgers in Berstett ehl. Sohn, u. Eva Valentin Rohfritsch gewesenen burgers alhier hinterlassene Wittib Gott verleÿhe ihnen seine Gnad u. Seegen (i 19)
Le cultivateur Valentin Weber de Pfulgriesheim vend 150 livres un quart de la maison au menuisier Conrad Zinck. Le quart consiste en une moitié de poêle, la totalité d’un cabinet, en un quart du vestibule ou cuisine le tout au premier étage, en une chambre ou cellier au troisième étage, en une moitié indivise de la cour et en un quart d’un poêle au rez-de-chaussée et en une cave. Les trois autres quarts appartiennent à Nicolas Metzger et consorts de Pfulgriesheim.
1728 (23.2.), Chambre des Contrats, vol. 602 f° 66
Valentin Weber ackersmann und burger zu Pfulgrießheim
in gegensein Conrad Zinck zimmermanns
den vierdten theil so abgeteilt ahne einer Behausung hoff und hoffstatt mit allen derselben gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden, Rechten und gerechtigkeiten am Grünen Bruch einseit neben hannß Georg Nortz dem garttner anderseit neben einem dem Mehrern hospital gehörigen hauß, hinten auff diebold von Friedolßheim – sothaner vierdte theil bestehend Eine Stiege hoch in der helffte eine Stueb in einer gantzen stueb Kammer in dem vierdten theil eines haußöhrens oder Küchen, weither in einer Kammer oder Fruchtschütt, dreÿ stiegen hoch, Item im vierdten ohnvertheilten theil des hoffs und dem vierdten theil einer stueb, unten auff dem boden, wie auch des Kellers, die und dreÿ viertden theil aber Clauß Metzger von Pfulgrießheim und Consorten zuständig – 150 pfund
Michel Roth, Marguerite Roth épouse de Jacques Baur, Eve Roth épouse de Jacques Rosenstiel et le mineur d’Antoine Roth, tous de Mundolsheim, vendent 100 livres un quart divisé de la même maison à Conrad Zinck. Le quart consiste en une moitié de poêle au premier étage, en un quart du vestibule ou cuisine, en deux chambres au deuxième étage et en un quart d’un poêle et cabinet, d’une cuisine au rez-de-chaussée et en une cave.
1731 (23.10.), Chambre des Contrats, vol. 605 f° 429-v
Michael Roth Ackersmann zu Mundolßheim, Margaretha geb. Rothin Jacob Baur ackersmann allda ehefrau, Eva Rothin Jacob Roßenstiehl gleichfalls ackersmanns daselbst Eheweib, so dann diebold Fritsch ackersmann zu gedachtem Mundolßheim als vogt weÿl. Antoni Rothen seel. hinterlassenen einigen sohn und Erben hannß Roth
in gegensein Conrad Zinck zimmermanns
Einen vierdten vertheilten theil ahne einer Behausung hoff und hoffstatt mit allen derselben gebäuden, begriffen, weithen und zugehörden im grünen Bruch einseit neben hannß Georg Nortz dem garttenmann, anderseit neben einem dem Mehrern hospital gehörigen hauß, hinten auff diebold von Friedolßheim, und besteht sothaner vierdte theil in der helffte einer stueb eine stiege hoch in dem vierdten theil der Kuche oder des haußöhrens, zwo stiegen hoch in zweÿen gantzen Kammern unten auff dem boden in dem vierdten theil einer Stuben Kämmerleins und Kuchen wie auch des kellers und hoffs – Michael Roth zu 10. 64.te theil, die Baurische ehefrau zu 2. 64.te theil, dier Roßenstiehlische ehefrau eben soviel und hannß Roth auch 2 64.te theil ahn ged. gantzem hauß participirt – um 100 pfund
Conrad Zinck hypothèque quelques jours plus tard la moitié de la maison au profit de Jean Raoul Stœsser, greffier à la Chambre de la Taille
1731 (3.11.), Chambre des Contrats, vol. 605 f° 452
Conrad Zinck der Zimmermann
in gegensein H. Johann Rudolph Stößer Actuarÿ beÿ der Statt stall – schuldig seÿe 75 pfund
unterpfand, die ohnvertheilte helffte einer behausung hoffs und hoffstatt mit allen derselben gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden und gerechtigkeiten im grünen bruch, einseit neben hannß Georg Nortz dem Garttner anderseit neben einem dem mehrern hospital gehörigen hauß, hinten auff diebold von Friedolßheim stoßend
Nicolas Metzger, Eve Metzger épouse de Thiébaut Roth de Pfulgriesheim, Eve Metzger femme de Jean Rohfritsch de Reitwiller, Michel Bilger, André Michel le jeune et Valentin Metzger, ces trois de Pfulgriesheim, vendent la moitié de la maison 200 livres à Conrad Zinck et à sa femme Susanne Fausser
1736 (13.4.), Chambre des Contrats, vol. 610 f° 373-v
Nicolaus Metzger ackersmann zu Pfuelgrießheim, Eva geb. Metzgerin Diebold Roth Ackersmann allda eheweib, Eva geb. Metzger Hannß Rohfritsch ackersmanns zu Reitweiler ehefrau, Michael Bilger, Andreas Michael der Jung und Valentin Metzger alle dreÿ ackersleuthe zu Pfuelgrießheim
in gegensein Conrad Zinck des zimmermanns und Susannæ geb. Pflaußerin
die helffte einer Behausung, hoff und hoffstatt mit allen deren gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden und gerechtigkeiten im grünen Bruch, einseit neben Hannß Georg Nortz dem garttner Unter Wagnern, anderseit neben dem sogenannten Estappe hauß hiesigen Mehrerm hospital gehörig, hinten auff weÿl. Diebold von Friedolßheim g.u.w. Erben – als von ihren Eltern ererbt zu einem 6.ten theil, die übrige hauß helffte aber denen käuffern schon zuvorhin eigenthümlich zuständig – um 200 pfund
Les acquéreurs hypothèquent le même jour la moitié de maison au profit de Chrétien Hænlé, greffier à la Chartreuse
1736 (13.4.), Chambre des Contrats, vol. 610 f° 375
Conrad Zinck der zimmermann und Susanna geb. Pflaußerin mit beÿstand H. Rathh. Breu und H. Kögelin
in gegensein des Stiffts Carthauß Scribenten H. Christian Hänel, schuldig seÿen 200 pfund zu erkauff: und bezalung der helffte hiernach beschriebenen haußes
unterpfand, Eine heutigen tags zur helffte erkauffte gantze Behausung, hoff und hoffstatt mit allen deren gebäuden, begriffen, weithen, zugehörden und gerechtigkeiten im grünen Bruch, einseit neben Hannß Georg Nortz dem garttner Unter Wagnern, anderseit neben dem sogenannten Estappe hauß hiesigen Mehrerm hospital gehörig, hinten auff weÿl. Diebold von Friedolßheim g.u.w. Erben
Les experts estiment la maison 350 livres à l’inventaire dressé en 1740 aprèa la mort de Conrad Zinck.
Susanne Fausser et ses cinq enfants hypothèquent la maison au profit de François Jacques Dorsner, receveur adjoint à la Chartreuse, pour pouvoir construire un nouvel étage.
1750 (6.7.), Chambre des Contrats, vol. 624 f° 331-v
Fr. Susanna geb. Pfaußerin weÿl. Conrad Zinck des zimmermanns wittib und dero kinder Susanna Magdalena geb. Zinckin Johann Marx Ritti des Porcelan mahlers Ehefrau, Maria Dorothea geb. Zinckin Johann Kugelmann des Porcelan Mahlers Eheweib, Maria Salome geb. Zinckin Philipp Heinrich Kuster des krempen Ehefrau, Johann Georg Zinck der Zimmermann und Anna Maria geb. Zinckin Johann Georg Franck eheweib
in gegensein des Stiffts Carthauß schaffneÿ substitutÿ H. Lt. Frantz Jacob Dorßner, zu bauung eines neuen stocks in hiernach beschriebener behausung – schuldig seÿen 150 pfund
unterpfand, eine behausung, hoff und hoffstatt im grünen Bruch, einseit neben Georg Nortz dem G.U.W. anderseit neben dem Etapes hauß, hinten auff Martin Burger den Zimmermann
Jean Georges Zinck vend sa part de maison 350 florins (175 livres) à son beau frère revendeur Philippe Henri Kuster
1751 (4. Xbr), Not. Humbourg (6 E 41, 86)
Jean George Zinck Bourgeois Maître Charpentier de cette ville
à Philippe Henry Kuster Bourgeois Marchand Graissier
le 5° appartenant en propriété au vendeur en une maison et cour Scituée en cette ville avec tous ses bâtiments contenance étendue appartenances et dépendances au fauxbourg dit der grüne bruch ohnfern dem hundshoff
le Magazin de l’Etappe d’une part la veuve et héritiers de Jean Nortz Jardinier d’autre et par derrière Jean Martin Burger charpentier – il possede et habite actuellement un autre 5° du chef de Marie Salomé zing sa femme sœur du vendeur a laquelle ainsi qu’au vendeur et aux trois autres leurs sœurs ladite Maison est echeue et avenue de la succession de feu Conrad Zing leur Pere Mr charpentier de cette ville, suivant inventaire de la succession dressé par Sr Oelinger Notaire Juré et Public de cette ville le 4. juin 1740 – 340 florins
Les experts estiment la maison 350 livres à l’inventaire dressé en 1752 après la mort du peintre en porcelaine Jean Marc Reiti, gendre de Conrad Zinck et propriétaire indivis pour un cinquième de la maison du chef de sa femme. Ils estiment la maison 500 livres à l’inventaire dressé en 1768 après la mort du peintre en porcelaine Jean Kugelmann, gendre de Conrad Zinck.
Les quatre filles Zinck, propriétaires indivises de la maison, demandent au notaire qui a dressé l’inventaire Kugelmann de dresser l’acte du partage verbal auquel elles ont procédé. L’acte n’est ni daté ni signé. Philippe Henri Kuster qui a construit à ses frais avec sa femme Marie Salomé Zinck un bâtiment latéral sur un terrain indivis en devient seul propriétaire. Les trois sœurs Susanne Marguerite Zinck veuve de Jean Marc Ritti, Dorothée Zinck veuve de Jean Kugelmann et Catherine Zinck femme de Jean Georges Franck deviennent seules propriétaires du bâtiment avant. L’entrée et la sortie par le portail demeurent indivis entre les parties.
1768, Not. Zimmer (6 E 41, 1411) Joint au n° 203 du 7 déc. 1768
Declaration und respective Vergleich – persönlich erschienen Frau Dorothea Kugelmännin gebohrner Zinckin Weÿland Johannes Kugelmann, des gewesenen Porcellanmahlers und burgers allhier nachgelaßene Wittib, beÿständlich H. Christoph Panniere des Gastgebers und burgers allhier, ferner Mandatario nomine Frauen Annä Mariä gebohrner Zinckin, Hanß Georg Franck des Ackersmanns zu Hüningen Ehefrauen, und Frauen Mariä Magdalenä Riettin gebohrner Zinckin Wittib, beede ihr Kugelmännischer Wittib eheleibliche Geschwüsterde, von denenselben (…) authorisirt ane einem,
Und Hr Philipp Heinrich Kuster der Fastenspeishändler und burger dahier ane dem andern theil
Samt und sonders anzeigende, wie daß die allhier Zu Straßburg ane dem grünen Bruch gelegene behaußung einseit neben dem Königlichen Dapphoff, anderseit neben N. Börsch dem Gartner ane St Str. zum theil, theils neben Johannes Bär dem Zundelmacher und H. Not° Greiß alhier und hinten auf Johann Martin Burger gewesenen Zimmermeister und burgers alhier Wittib stoßend, aus weÿl. (-) ihres respective Vatters und Schwiegervatters Verlaßenschafft herrühre, ane derselben Kugelmännischer Wittib und beeden Geschwüsterden dreÿ fünfte und comparirendem H. Philipp Heinrich Kuster zween fünfte theil gebührig seÿen, da aber Er H. Kuster das in dem Hoff sich befindliche Nebens Gebäude auf den damals annoch gemeinschaftlich geweßten Grund und Boden aus seinen eigenen Mittlen vor etwa (-) Jahren erbauet habe, so hätten Sie die Comparenten berührte behausung samt Zugehörden unter sich gütlichen also abgetheilt und mit einander verglichen, aber nichts schrifftliches hierüber verfaßt, daher mich Notarium requirirt solches zu verzeichnen, so auch geschehen auf Art und weiße wie folget
1° Solle das durch H. Philipp Heinrich Kuster aus deßen Mittlen erbaute Nebens gebäude, samt Grund und boden worauf dasselbe erbauet worden, demselben allein eigenthümlichen seÿn und verbleiben, dergestalten daß von seithen Kugelmännischer Wittib und Geschwüsterde oder dero Erben kein Anspruch gemacht werden solle, könne noch möge, Dahingegen
2.do Solle Kugelmännischer Wittib und beeden Geschwüsterden das Vorderhaus als ein wahres Eigenthum um solches gemeinschaftlich oder abgetheilt Zubewohnen, Zunutzen und Zugenießen, gehörig seÿn und verbleiben, auch ane daßelbe vor Ihme H. Kuster oder deßen Erben kein Anspruch gemacht werden können, unter was Fürwand es auch seÿn möchte, wobeÿ Sie Kugelmännische Wittib und beeder Geschwüsterde Mandatarius declarirt, daß Sie die auf dem Hauß stehende 400. fl. Capital vor sich allein und zu dreÿ gleichen Antheilen schuldig seÿen, biß daher also verzinnßet hätten, künfftighin verzinnßen, hiemit übernommen und Ihn H. Kuster desfalls Zu allen Zeiten schadlos gehalten haben wollen.
3° Wäre unter Ihnen Parthen verglichen worden, daß weder Ein: und Ausgang, wie auch die Ein: und Ausfuhr durch das thor Vorderhauses also auch der Hoff gemeinschaftlich seÿn, verbleiben: und genoßen werden, dergestalten daß daran Kugelmännischer Wittib und dero beeder Geschwüsterde dreÿ fünfte, Ihme H. Kuster aber die übrige zwen fünffte theil zustehen und gebühren sollen
[non daté ni signé]
Les experts estiment la maison arrière 450 livres à l’inventaire dressé en 1788 après la mort du revendeur Philippe Henri Kuster qui a institué pour héritier son neveu Jean Philippe Franck qu’il a élevé. Le notaire rapporte qu’il y avait trois logements dans le bâtiment avant et deux dans le bâtiment arrière ; la maison arrière a été attribuée au défunt après qu’il a racheté la part de son beau frère Jean Georges Zinck et la maison avant aux trois autres sœurs sans qu’il existe aucun document écrit à ce propos.
Les enfants d’Anne Marie Zinck et de Jean Georges Franck cédent leurs parts à leur cohéritier, le journalier Jean Philippe Franck et à sa femme Marie Eve Minder.
1798 (8 germinal 6), Strasbourg 9 (anc. cote 4), Not. Dinckel n° 1771
b. Jacob Franck Scharfrichter zu Geispolzheim und die b. Catharina Franck des b. Ludwig Caqué Canonier de la 14° compagnie de la 5° demi brigade d’artillerie à pied Ehegattin, die haben sowol vor sich als Namens Ihrer brudern derer b. Johann Georg Franck und Frantz Franck zu Neudorf Canton Hüningen in Oberrheinischen département
in gegensein b. Johann Philipp Franck tagners daher und b. Mariæ Evæ Minderin
im ohnvertheilten mütterlichen Erb cedirt, 4/15.de theil vor ohnvertheilt ane einer behaußung hoff bronnen zugehörden, rechten und Gerechtigkeiten im grünen bruch N° 9, einseit neben dem Tapphof, anderseit neben Valentin Schott, hinten auf der b. franck – um 426 francken
(procuration) so dießes haus von unserer Mutter seel. Catharina Zinck herkomt
Enregistrement de Strasbourg, acp 59 F° 123 du 11 germ. 6
Tous les héritiers de Conrad Zinck vendent la maison 6 400 francs au laitier Jean Fritsch
1798 (23 messidor 6), Strasbourg 12 (1), Not. Wengler n° 344
bürger Johannes Ritti tabacbereiter allhier, Antoni Bliemer Sprachmeister als ernannten Curatoris des seit 16 und mehreren Jahren verschollenen Frantz Antoni Ritti wegen welchem dessen der vorgenannter bruder annoch zum Überfluß de rato et grato zu cariren sich anheischig gemachet, Heinrich Beibel, tagner, dieser als sein von ihm geerbtes mit weiland Magdalena geb. Ritty erzeugtes und deroselben bald in die Ewigkeit nachgefolgtes tochterlein repräsentirend,
ferner Frau Maria Magdalena Kugelmann weiland Andreas Schellenberger gewesenen tagners hieselbst hinterbliebene Wittib beiständlich des bürgers Michael Werlÿ Melckers, vorgenannter Johannes Rittÿ als bevollmächtigter Johannes Kugelmann des Porcellanmahlers zu Paris,
weither Mathias Zinck Schumacher dahier sowol für sich als auch als gewalthaber Anna Maria Salome Zinck Johannes Plon dahier Ehefrau seiner Schwester,
noch weiter Johann Philipp Franck Maurertagner dieser nicht nur für sich selbst sondern auch als Machthaber Frantz Franck, Scharfrichter zu Bourglibre deßelben jüngsten bruders, Johann Jacob Franck Scharfrichter zu Geispolsheim und zwar dieser ebenfalls sowol für sich selbst als auch als Gewalthaber Johann Georg Franck Scharfrichters zu Hüningen seines ältesten bruders, und endlich obgenannter Matthias Zinck als bestellten Mandatarius Maria Catharina Franck Ludwig Caquet Canoniers der 14. Compagnie des 5. Artillerie-Regiments zu Fuß Ehefraun,
alle aber nicht nur überhaupt jedoch aus schüßig genannten Heinrich Beibels als Intestaterben weiland Maria Salome Zinck auch weiland Philipp Heinrich Kuster gewesenen Fastenspeishändlers hieselbst hinterlasser Wittib ihrer Tante, sondern auch ins besondere zum theil als Separat Eigenthümer hernach beschriebenen behausung, woran in gemelter Kusterischen Wittib Verlassenschafft 4/15 teile, dem Rittischen Stamm ein 5.te teil, denen Kugelmännischen beeden Geschwistrigen gleicherweis ein 5.t teil und ihm Johann Philipp Franck einmal zween 15.t teile als von gemelter Kusterischer Wittib vorher verstorbenen Ehemann testaments weise ererbet, ferner 1/25. teil als von desselben Mutter Erbsweis erlanget, sondern 4/25 teile als von seinen vier übrigen Geschwistrigen erkaufet, folglich diesen leztern allein zusammen ein dritter teil zuständig
in gegensein Johannes Fritsch Melckers, auf vorangegangene dreimalige öffentliche Versteigerungen, um 6400 francken
eine behausung bestehend in Vorder und hinterhaus Hoff Hoffstatt bronnen samt allen deren übrigen Zugehörden, weithen Rechten und Gerechtigkeitren im grünen bruch gegen dem sogenannten Hundshoff über gelegen mit N° 9 bezeichnet, einseit neben dem, dem bürger Spital zuständigen ehmaligen dapphaus, anderseit neben Johannes Bär dem Zundermacher und hinten auf Frantz Peter Franck stosend
– 18. prairial 6, n° 338 – Johannes Ritti tabacbereiter allhier, Antoni Bliemer Sprachmeister als ernannten Curatoris des schon seit 16 und mehreren Jahren verschollenen Frantz Antoni Ritti, Fr. Maria Magdalena Kugelmann weiland Andreas Schellenberger gewesenen tagners hieselbst hinterbliebene Wittib beiständlich des bürgers Michael Wöhrlÿ Melckers, vorgenannter Johannes Rittÿ alls bevollmächtigter Johannes Kugelmann des Porcellanmahlers zu Paris, Mathias Zinck Schumachers dahier sowol für sich selbst als auch als gewalthaber Anna Maria Salome Zinck Johannes Plon dahier Ehefraun deßelben Schwester, Johann Georg Franck Scharfrichters zu Hüningen, Johann Philipp Franck Maurertagner alhier sowol in eigenem Namen als auch als Machthabers Frantz Franck Scharfrichters zu Bouglibre deßelben jüngsten bruders, Johann Jacob Franck Scharfrichters zu Geispolsheim und endlich obgenannten Matthias Zinck als bestellten Mandatarii Maria Catharina Franck Ludwig Caquet Canoniers der 14. Compagnie des 5. Artillerie Regiments zu Fuß Ehefrau, sämtliche nicht nur überhaupt als Intestaterben weiland Maria Salome Zinck auch weiland Philipp Heinrich Kuster gewesenen Fastenspeishändlers hieselbst hinterlassen Wittib ihrer Tante sondern auch zum theil als Separat Eigenthümer hernach beschriebenen behausung woran in gemelter Kusterischer Wittib Verlassenschafft 4/15 teile, denen Rittischen beeden Geschwistrigen ein 5t. teil, denen Kugelmännischen beeden Geschwistrigen auch ein 5.t teil und ihm Johann Philipp Franck zween 15.t teile als von genannter Kusterischer Wittib vorher verstorbenen Ehemann testaments weise ererbet ein 25. teil als von desselben Mutter Erbsweis erhalten und 4/25 teile als von desselben vier übrige Geschwistrigen erkaufet, folglich diesen leztern allein zusammen 5/15. teile zuständig sind
zur Versteigerung einer allhier in dem grünen bruch gegen dem sogenannten Hundshoff über gelegenen mit N° 9 bezeichneten behausung, Hoff Hoffstatt Schopf bronnen übrigen zugehörden, Rechten und Gerechtigkeitren einseit neben dem vormaligen dapphaus, anderseit neben Johannes Behr dem Zundermacher und hinten auf Frantz Peter Franck stosend
ausgerufen für eine Summa von 4500 Francken – dem burger Georg Adam Peter 5100 Francken
20. Prairial 6, 5150 Francken, Mathias Zinck – 2. Messidor 6, Georg Adam Peter 5420 Francken
16. Messidor 6, burger Heinrich Meÿer 6400 Francken für burger Johannes Fritsch, Melker dahier
Enregistrement de Strasbourg, acp 62 F° 34-v du 25 messidor 6
Originaire d’Ittenheim, le journalier Jean Fritsch épouse en 1781 Brigitte Simon native de Duntzenheim. Tous deux deviennent bourgeois chacun à son tour la même année
Mariage, Saint-Pierre-le-Vieux (luth. f° 157, n° 26)
Im Jahr 1781 wurden Dominica 17. u. 18. Trinitatis bei uns ausgerufen und dienstag den 16. Octobris eingesegnet Johannes Fritsch lediger Burger Und Tagner alhie weil. Johannes Fritsch gewesenen Burgers und Tagners in Ittenheim mit weil. Margaretha Letzin ehel. erzeugter Sohn, und Jungfr. Brigitta, weil Adam Simon gewesenen Burgers u. Ackersmanns in Duntzenheim mit weil. Eva Ackerin ehel. erzeugte Tochter [unterzeichnet] Johannes fritsch als hochzeiter, + Handzeichen Brigitta Simonin (i 161)
1781, VI 370, 12 (Nouveaux bourgeois, 1781-1783) [p. 8]
Johannes Fritsch
id. [p. 11]
Brigitta Simonin
Inventaire après décès d’un locataire, le tisserand Félix Jacques Wintz
1807 (31.8.), Strasbourg 13 (27), Not. Bremsinger, n° 3973
Inventaire de la succession de Félix Jacques Wintz tisserand décédé le 31 juillet dernier – à la requête de Madeleine Louise née Louis veuve de Félix Jacques Wintz tisserand assitée de Jean Jacques Lehmann tisserand grand rue de l’Esprit n° 7, le défunt a laissé pour seuls et uniques héritiers Marie Anne Wintz 9 ans, Catherine 7 ans, procréé en premier mariage avec Anne Marie née Schwartz, Madeleine Wintz 2 ans – en présence d’Antoine Schwartz cordonnier au quai des fleurs sous n° 36 tuteur subrogé, Antoine Sultzer tisserand grande rue de l’Esprit n° 148 tuteur subrogé enfants du second lit, Joseph Brevillle Menuisier grand rue n° 169
au Marais verd n° 9
ustensiles de tisserand 108 fr, meubles, dettes actives, total de la succession 705 fr, passif 708 fr, déficit 3 fr
Enregistrement de Strasbourg, acp 103 F° 109 du 31.8.
Marie Anne Kugelmann veuve d’André Schellenberger, petite-fille de Conrad Zinck, meurt dans la maison en 1812.
1812 (20.10.), Strasbourg 2 (36), Not. Knobloch n° 5834
Inventaire de la succession de Madeleine Kugelmann veuve d’André Schellenberger décédée le 27 août 1812 – à la requête de 1. Madeleine Schellenberger célibataire majeure, 2. Dorothée Schellenberger célibataire majeure, 3. Sophie Schellenberger femme d’André Thomas journalier, 4. Salomé Schellenberger célibataire majeure, 5. Marguerite Schellenberger célibataire majeure, tous ses enfants
dans la maison mortuaire Marais verd n° 9, au premier étage éclairé sur la rue
236 fr, passif 374 fr
Enregistrement de Strasbourg, acp 120 F° 182 du 28.10.
Brigitte Simon meurt en 1823 en délaissant pour seul héritier son fils cordonnier Jean Fritsch
1823 (12.2.), Strasbourg 4 (54), Me Hatt n° 832
Inventaire de la succession de Brigitte Simon femme de Jean Fritsch, laitier décédée le 8 novembre dernier – à la requête du veuf et Jean Fritsch fils cordonnier, héritiers de leur femme et mère respective
immeuble, une maison consistant en deux corps de logis avec puits, appartenances et dépendances sise à Strasbourg au Marais Vert n° 9, d’un côté les Sr Weiler et Mühl, d’autre le Sr Schott voiturier, aboutissant sur Weiler et Mühl – acquis par acte reçu Me Wengler le 23 messisor 6, estimée 3000 fr
mobilier 142 fr, garde robe 32 fr, terres 300 fr, ensemble 3742 fr
Enregistrement de Strasbourg, acp 161 F° 132 du 20.2.
Le laitier Jean Fritsch meurt à son tour en 1830. Son fils Jean devient seul propriétaire de la maison
1830 (27.8.), Strasbourg 4 (72), Me Hatt n° 5608
Inventaire par déclaration – Jean Fritsch, laitier, décédé le 9 juin 1830 – à la requête de Jean Fritsch, cordonnier que son père est décédé (…), Suivant l’inventaire de Brigitte Simon sa femme défunte dressé par Me Hatt le 12 février 1823
les immeubles ont été dit consister : 1. en une maison située à Strasbourg au Marais Verd n° 9 estimée 1500 fr
terres 300 fr, mobilier 71 fr, garde robe 36 fr, totalité 1907 fr
Enregistrement de Strasbourg, acp 200 F° 144 du 4.9.
Jean Fritsch épouse en 1813 Anne Marie Artopæus, fille du chirurgien d’Ittenheim.
1813 (27.12.), Strasbourg 4 (44), Not. Stoeber aîné n° 2736
Contrat de mariage, communauté d’acquets partageable par moitié – Jean Fritsch cordonnier, fils de Jean Fritsch, laitier, et de Brigitte Simon
Anne Marie Artopaeus, fille majeure de Jean Chrétien Artopaeus, chirurgien à Ittenheim, et de feu Marie Barbe Redslob
Enregistrement de Strasbourg, acp 124 F° 48-v du 5.1.
Inventaire après décès d’une locataire, Salomé Roth femme du laitier Valentin Quiri
1832 (19.1.), Strasbourg 14 (91), Me Ritleng n° 2246
Inventaire de la succession de Salomé Roth femme de Valentin Quiri, laitier, décédée le 30 décembre dernier – à la requête du veuf, commun en biens, père et tuteur légal de ses deux enfants Salomé 6 ans et Frédéric Charles Quiri 2 ans – en présence de Michel Roth, cultivateur à Lampertheim, subrogé tuteur
maison mortuaire au Marais Vert n° 9
Dans le poel au rez de chaussée, Dans une chambre au rez de chaussée ayant vue sur la cour, Au grenier, Dans la cour, Dans l’écurie, Chambre de domestique, Cuisine
meubles 2739 fr, garde robe 170 fr
propres de la défunte au ban de Lampertheim, propres du veuf inexistants ban de Lampertheim, communauté comptant 15 fr, créances actives 150 fr
Enregistrement de Strasbourg, acp 208 F° 17 du 28.1.
Anne Marie Artopeus, veuve de Jean Fritsch, renonce aux avantages concédés au contrat de mariage
1845 (5.9.), Not. Becker
Renonciation par Anne Marie Artopeus, veuve de Jean Fritsch, cordonnier à Strasbourg, à l’usufruit viager qui lui compete sur la succession de son mari suivant contrat de mariage reçu Stoeber Nre à Strasbourg le 27 décembre 1813
acp 339 (3 Q 30 054) f° 83-v du 8.9.
Anne Marie Artopœus et ses deux filles font dresser l’état des biens délaissés par leur fils et frère respectif Jean Charles Fritsch
1848 (21. Xbr), Strasbourg 9 (97), Not. Becker n° 4012
Etat de fortune – furent présents 1) Mad. Anne Marie Artopoeus, veuve du sieur Jean Fritsch en son vivant cordonnier à Strasbourg demeurant en cette ville
2° Dlle Marie Sophie Franck, majeure demeurant en ladite ville, 3) Et Dlle Julie Fritsch, aussi majeure demeurante en la même ville, agissant comme habiles à se dire et porter seules et uniques héritières pour les parts et portions ci après exprimées du Sr Jean Charles Fritsch, en son vivant majeur sans état domicilié à Strasbourg leur fils et frère respectif, savoir Mad. veuve Fritsch sa mère pour deux 8° et lesdites deux Dlles Fritsch sœurs ensemble pour les six 8° restant ou chacune pour trois 8°, le tout ainsi que les comparantes le déclarent (…) ont exposé Que ledit Sr Fritsch est décédé à Strasbourg le 5 juillet 1848, Quil n’a pas été fait d’inventaire après ce décès mais que els présentes doivent en tenir lieu
garde robe 13, créance 1000 et intérêts 10, immeubles ban de Strasbourg 280 francs, total de la masse active 1303
Masse passive 400, Balance 903
acp 378 (3 Q 30 093) f° 16-v
Anne Marie Artopœus meurt en 1850 en délaissant deux filles.
1850 (16.2.), Strasbourg 14 (131), Not. Ritleng n° 2130
Notoriété – (…) avoir parfaitement connu Dame Anne Marie Artopeus veuve du S. Jean Fritsch en son vivant cordonnier à Strasbourg où elle est décédée le 23 janvier dernier, qu’ils savent qu’après son décès il n’a pas été fait d’inventaire de sa succession & qu’elle a délaissé pour ses seules & uniques héritières ses deux filles légitimes Sophie Fritsch & Julie Fritsch ses deux majeures d’ans demeurant en cette ville lesquelles ont en conséquence seules droit à recueillir toute la succession de ladite défunte leur mère
acp 389 (3 Q 30 104) f° 175-v
La maison de Jean Fritsch est expropriée le 20 janvier 1845 pour établir la gare du chemin de fer au profit de l’Administration des Chemins de fer de Paris à la frontière d’Allemagne. La maison est démolie en août 1845
Mémoire sur les indemnités
1845 – ADBR, cote SP 400-1 (Chemins de fer)
Ponts et Chaussées – Mémoire justificatif des offres de l’Administration pour les indemnités des nouveaux immeubles qui doivent être occupés par la station de Strasbourg – Strasbourg le 30 Avril 1845
Article 20
N° 151 du cadastre – N° 9 de la place du marais vert – Maison & dépendances
Anne Marie Artopoeus veuve de Jean Frietsch, Sophie Frietsch, Charles Frietsch & Julie Frietsch propriétaires
Surface 2 a 44 c à acquérir en totalité
Offre 16 000 fr – Demande 36 000 fr
Le revenu imposable est de 82 fr 48, la valeur locative de 457 fr 76, & la valeur vénale de 13.079 fr. Cette même valeur augmentée d’un quart s’élève à 16.000 fr. C’est le prix qui a été offert & il n’est que de 400 fr inférieur à celui qui avait été proposé par M. Lauer.
Mr Feuerstein avait indiqué 19.000 fr mais c’est à tort.
Estimation
N° 20 Madame Fritsch, marais vert N° 9
Cette propriété dont la principale valeur me semble pour ainsi dire consister dans la superficie, est vieille et d’une construction légère. Au rez-de-chaussée il y a un petit logement composé de deux pièces mal arrangées et qui ne peuvent donner asyle qu’à de pauvres ménages. Cependant à côté de ce local il y a une belle écurie louée à un laitier qui habite une portion du bâtiment qui se trouve dans la cour où il y a encoe une autre petite écurie également louée au même locataire.
Le 1° étage qui donne sur le Marais vert est dans un état analogie au logement qui se trouve au rez de chaussée, les pièces sont basses, mal distribuées et mal entretenues. Les greniers peu spacieux laissent voir à découvert une charpente vermoulue.
Le bâtiment latéral qui est dans la cour me semble peu important, il est à rez-de-chaussée et à un étage d’une construction vieille et légère. L’entretien de ce local m’a paru encore moins satisfaisant que celui de la maison principale. Les planchers, les portes les fenêtres et les escaliers sont également délabrés et il n’y a que des familles de pauvres ouvriers qui puissent se loger dans un pareil local.
Cependant, tout en reconnaissant que cette propriété est vieille et dans un mauvais état d’entretien, je crois juste de dire que le Sr Fritsch paroit encore en tirer bon parti, principalement à cause des écuries dont la location est facile et nécessite celle d’une partie du local d’habitation. Je pense donc qu’en ayant égart à celle circonstance, comme aussi à la surface de cette propriété, on pourrait la payer à raison de 19.000 fr.