Glaive (ruelle du) : Schwerdgässlein


La ruelle s’ouvrait sous l’actuel 37 quai des Bateliers (parcelle 218 du plan Blondel). Elle portait au XVII° siècle le nom de Bierbaumgässel (ruelle Bierbaum ou du Poirier) ou de Schwerdgässlein, d’après la maison Zum Schwerd (actuel 39 quai des Bateliers, parcelle 224 du plan Blondel). Bien que les rues tirent souvent leur nom d’une maison qui se trouve à leur entrée, par exception la maison Zum Schwerd (au Glaive ou à l’Espadon) ne se trouve pas juste à côté de la ruelle, les maisons à l’est de la ruelle donnaient cependant sur son terrain. La ruelle desservait à cette époque six petites maisons. Quatre d’entre elles ont été acquises par un même propriétaire dans les années 1830, les deux autres réunies aux propriétés voisines (actuels 36 et 37 quai des Bateliers). La Ville acquiert ces quatre maisons en 1905 et fermera la ruelle. Elle fait démolir trois des maisons jugées insalubres. La quatrième maison du côté occidental de la ruelle et les terrains des trois autres à l’est sont réunies peu après aux propriétés voisines (n° 36 et 39). Elle vendra ensuite le terrain communal du passage sous la maison 37 quai des Bateliers en conservant la propriété du reste de l’ancienne ruelle.

Bateliers 37-36 (octobre 2013)
L’entrée de la ruelle du Glaive se trouvait sous la maison jaune (37 quai des Bateliers), par la porte à gauche de la façade

Le plan Blondel (1765) de la version conservée aux Archives municipales est légendé (cote C 18, ci-dessous) ; la rue du Glaive y porte le nom de rue du Sabre. A noter que le plan est une vue du sol et non une vue de dessus, de sorte qu’une ruelle à l’entrée couverte d’un bâtiment comme la ruelle du Glaive est représentée de la même manière que si elle n’était pas couverte.
La parcelle 216 porte aujourd’hui le n° 35 du quai des Bateliers, la parcelle 217 le n° 36, la parcelle 218 le n° 37, la parcelle 220 le n° 38 et la parcelle 224 le n° 39.

IX 216-224 (Arch. mun.)209 Plan (rue du Glaive)
Plan Blondel de 1765 (à gauche), plan de 1830 (à droite, plan-relief)

La ruelle du Glaive correspond à la cour (K), le quai des Bateliers se trouvant en bas. Le fond de la ruelle donne sur les anciennes écuries de la cour de Bade. Ce plan montre que la ruelle passe sous la maison (actuellement n° 37) qui donne sur le quai. Sur le côté oriental (à gauche), le numéro 5 (ancien n° 3) occupe le fond de la ruelle à partir du repère (6) et comprend les cours (I et H), suivi du numéro 3 (ancien n° 2) puis du numéro 1 (ancien n° 1) de part et d’autre du repère (5) avec la cour (G).
Sur le côté occidental (à droite), la seule maison indépendante à subsister dans la deuxième moitié du XIX° siècle est le numéro 4 (ancien n° 7) qui se trouve derrière le repère (2). En allant vers le fond de la ruelle, l’ancien n° 6 a été réuni à la propriété voisine (actuel 35 quai des Bateliers) au milieu du XVIII° siècle et l’ancien n° 5 un siècle plus tard. Le fond de la ruelle correspondait au n° 4 porte de derrière de la même propriété.

209 Cour K

Dossier du fonds d’assainissement de la Vieille Ville (cote 96 MW 102)

Schwertgässchen – Sanierungsfonds (angelegt 1. I. 1905, abgeschlossen 1913)
Ruelle du Glaive – Fonds d’assainissement (ouvert le 1° janvier 1905, clos en 1913)

Analyse

Les liens mènent à des extraits du dossier, suivis d’une traduction

(A) La Ville acquiert d’Emile Schæffer en décembre 1904 les maisons 1, 3, 5 et 4 rue du Glaive sur les fonds de l’assainissement de la vieille ville. Les maisons 1, 3 et 5 sont démolies (février 1906). Une porte ferme l’accès à la ruelle (août 1907).

Le maître cordonnier Schæffer signe le 8 décembre 1904 un engagement de vendre quatre petites maisons rue du Glaive à la Ville moyennant 24 000 marks. Les commissions compétentes déclinent l’offre à ce prix. Le maître cordonnier Schæffer ramène le 20 décembre 1904 le prix proposé à 18 000 marks. Les commissions acceptent la nouvelle offre. Schæffer fait part que les fourneaux en fer ne sont pas compris dans l’offre (25 décembre). La Ville passe un contrat de vente administratif avec Emile Schaeffer le 1° avril 1905. La vente est ratifiée par le sous-secrétaire d’Etat le 31 mai 1905 (pièces annexes : liste des locataires, courrier à la compagnie d’assurances contre l’incendie Helvetia).
Le maire communique à la Division V que les maisons devront être démolies entre le 2 janvier et le 10 février. Elles ont été démolies (18 février), les gravats ont été enlevés (5 avril), les maisons voisines endommagées lors de la démolition ont été réparées (juin 1906).
Suite à une plainte, les services municipaux décident de fermer l’entrée de l’impasse.
Le voisin Schultz se plaint que des intrus pénètrent chez lui en passant par la clôture endommagée qui donne vers l’impasse.

(B) Projet de dépôt pour le service de voirie (1907-1909)

La Ville forme à partir de juillet 1907 le projet d’établir un dépôt du service de voirie dans l’impasse. Le service d’architecture estime que l’endroit est adapté et fait établir un devis détaillé. Le directeur du service estime en juin 1909 le projet sans intérêt.

(C) Offre des ateliers de constructions mécaniques Harder (20 rue Sainte-Madeleine), mars 1909

Les ateliers de constructions mécaniques se proposent en mars 1909 d’acheter le terrain 10 marks le mètre carré puis retirent leur offre. La ville envisage alors de reprendre contact avec le voisin Schultz.

(D) Vente de la maison 2 ruelle du Glaive, réunie au terrain du 36 quai des Bateliers (1910)

Le voisin Beyler (36 quai des Bateliers) acquiert la maison n° 2. Dans un premier temps, le conseil municipal, saisi le 1° décembre 1909 de la double proposition de vendre la maison n° 2 aux Beyler et les terrains des maisons détruites au voisin Schultz (35 quai des Bateliers), renvoie l’affaire aux commissions. Il approuve le 30 décembre la vente aux Beyler qui consentent une servitude en faveur de la Ville et réunissent les parcelles acquises à leur terrain initial sans que la servitude soit éteinte. Le service du Livre foncier demande une rectification : courrier, compte rendu au conseil municipal, décision.

(Détails) Octobre 1909. Le voisin Beyler propose d’acheter la maison n° 2 dont il possède déjà la cave.
Novembre 1909. Les commissions approuvent la vente des terrains au voisin Schultz moyennant 19 marks le mètre carré et celle de la maison n° 2 au voisin Beyler pour 500 marks.
La proposition est à l’ordre du jour de la séance du Conseil municipal le 1° décembre. Le représentant du Parti communal s’oppose à la manière dont sont gérés les fonds destinés à l’assainissement. L’affaire est renvoyée aux commissions.
Rapport sur l’état de la maison n° 2.
La proposition de vendre la maison n° 2 au voisin Beyler pour 500 marks est à l’ordre du jour de la séance du Conseil municipal le 29 décembre 1909. La vente est d’autant plus urgente que la maison ne semble pas en état de passer l’hiver et que la Ville serait obligée de la démolir. Le représentant du Parti communal s’enquiert du prix d’achat de la maison en question, le maire répond que la Ville l’a achetée en même temps que les autres immeubles de la ruelle. La proposition est approuvée.
Le maire demande au préfet (Bezirkspräsident) de ratifier la décision du conseil municipal (10 janvier 1910).
Rectification de l’inscription au livre foncier.

(E) Projet de bain rituel juif (1909-1912)

Des représentants de la communauté juive cherchent à établir un bain rituel (octobre 1909). La Ville leur propose d’acquérir un terrain libéré par la Grande percée rue du Foulon. Le choix finit par se porter sur les terrains moins chers de la ruelle du Glaive. Le projet ne pourra cependant aboutir que si le passage sous la maison n° 37 est rehaussé (plans, mars 1910, août 1912). Un rapport qui fait le point sur la situation estime que la proposition de la communauté juive (acquisition moyennant 7 000 marks) est intéressante.
Clotilde Laugel, domiciliée à Saint Léonard, refuse de rehausser le passage sous sa maison mais propose à la Ville d’acquérir la maison entière (octobre 1912). La communauté juive retire son offre d’achat en novembre 1912. La Ville projette de prendre contact avec le voisin Schultz.

(F) Proposition de réunir 19 m² au terrain du 38 quai des Bateliers (1912)

Joseph Meistertzheim, propriétaire de la maison 38 quai des Bateliers propose en mars 1912 à la Ville d’acheter un terrain de 19 m² dans la ruelle du Glaive à l’arrière de sa maison. Il offre 30 marks le mètre carré le 5 octobre.

(G) Nouvelle proposition de réunir les terrains à celui de la maison 35 quai des Bateliers (janvier 1912)

Schultz est disposé à acheter le terrain 20 marks le mètre carré. Il ne pourra cependant lui servir de chantier parce que l’entrée de la ruelle est trop basse.

(H) Le passage sous la maison Laugel (37 quai des Bateliers), mai 1913

Clotilde Laugel (37 quai des Bateliers) se plaint en mai 1913 des clapiers que le boulanger Zwiebelhofer a installé sous le passage. Les clapiers sont retirés le mois suivant.


Extraits du dossier

Compte rendu de la démolition

Abbruch bis auf Entfernen des Schuttes fertig 18/2. 06
Schutt entfernt. Es fehlt jedoch noch die Ausbesserung der Giebel der Nachbarhäuser die durch den Abbruch beschädigt wurden. 5/4. 06
Der eine Giebel wurde ausgebessert. Die übrigen Reparaturen sind Sache des betr. Eigent. 18/6. 06

La démolition est terminée, reste à enlever les décombres, 18 février 1906
Les décombres ont été enlevés. Reste à réparer le pignon des maisons voisines qui ont été endommagés lors de la démolition. 5 avril 1906
Un des pignons a été réparé. Les autres réparations sont à la charge du propriétaire en question. 18 juin 1906

Décision du Conseil municipal, 1° décembre 1909

Auszug aus dem Register der Beratungen des Gemeinderats der Stadt Straßburg i. E. – Sitzung vom 1. Dezember 1909
Punkt 2 des Tagesordnung : Veräußerung von städtischen Anwesen im Schwertgäßchen
Es steht hierbei ein Grundstück in einer Flächenausdehnung von etwa 300. qm. früher Schwertgäßchen Nr. 1, 3 und 5 und zum andern das Haus Schwertgäßchen Nr. 4. in Frage.
Mit Zustimmung der I/II Kommission beantragt der Herr Beigeordnete Dominicus die Einwilligung des Verkaufs dieser Jmmobilien an den Schreinermeister Schultz, hier, und zwar des Grundstücks zum Preise vm 19 M für das qm und des Gebäudes Schwertgäßchen Nr. 4. zu der Pauschalsumme von 200. M, jedoch mit der Bedingung, daß in demselben keine Wohnungen eingerichtet werden dürfen.
Herr Dr. Rubel : Die Kommunalpartei stimmt gegen den Verkauf des städtischen Anwesen im Schwertgäßchen. Wir sind der Ansicht, daß zum mindesten der Preis verlangt wird, der der Stadt entstanden ist bei dem Erwerb des Grundstückes. Wir sehen nicht ein, weswegen die Stadt für einen Privatmann sanieren soll und wir in dem konkreten Falle für 12 000 M Unkosten bezahlen sollen. Wenn einmal saniert werden soll, muß dies gründlich und nicht wie hier nur teilweise geschehen. Das Prinzip, zum mindesten auf die entstandenen Selbstkosten zu kommen, mußte entschieden gewahrt werden. Um dies zu erreichen, wäre zu erwägen, ob nicht eine weitergehende Sanierung und praktischere Verwertung des dann günstigeren und umfangsreicheren Geländes geboten ist.
Meine Freunde und ich beantragen daher Ablehnung des Antrages der Stadtverwaltung und Besprechung der Angelegenheit unter Berücksichtigung der neuen, in Betracht zu ziehenden Punkte in der Kommission.
Der Herr Bürgermeister : Das wäre also ein Antrag auf Rückverweisung an die Kommission. Widerspruch wird nicht erhoben ?
Die Sache gehet also an die Kommisson zurück.
Herr Frank : Jst die Sache eilig ?
Der Herr Bürgermeister : Nein !
Für richtige Ausfertigung (…)

Extrait du registre des décisions rendues par le Conseil municipal de la ville de Strasbourg – Session du 1° décembre 1909
Deuxième point à l’ordre du jour : Cession de la propriété municipale ruelle du Glaive
Il s’agit d’un terrain d’environ 300 mètres carrés où se trouvaient autrefois les n° 1, 3 et 5 ruelle du Glaive ainsi que de la maison n° 2 ruelle du Glaive.
L’adjoint Dominicus, avec l’accord de la commission I-II, demande d’approuver la vente de ces immeubles au maître menuisier Schultz de cette ville, à savoir le terrain au prix de 19 marks le mètre carré et le bâtiment 4 ruelle du Glaive au prix forfaitaire de 200 marks, en lui imposant la condition de ne pas y aménager de logement.
Dr Rubel – Le Parti communal s’oppose à la vente de la propriété municipale. Nous considérons que la Ville doit au moins demander le prix qu’elle a mis pour acheter le terrain. Nous ne voyons pas pourquoi la Ville devrait se substituer à un particulier en matière d’assainissement et dans le présent cas débourser la somme de 12 000 marks. S’il doit y avoir assainissement, il faut aller jusqu’au bout des choses et ne pas les faire à moitié. Il faudrait absolument appliquer le principe de couvrir au moins les dépenses. Pour cela, il faudrait voir s’il ne serait pas possible d’étendre l’assainissement et de tirer meilleur profit d’un terrain plus avantageux et plus spacieux.
Mes amis et moi-même demandons donc au conseil de ne pas approuver la demande de l’administration municipale et à la commission de revoir l’affaire en la reconsidérant sous un nouvel aspect.
Le maire – Il s’agirait d’une demande de renvoyer l’affaire à la commission. Y a-t-il une objection ?
L’affaire est donc renvoyée à la commission.
M. Frank – Y a-t-il urgence ?
Le maire – Non.
Pour extrait conforme (…)

Rapport sur le 2, ruelle du Glaive

Sanierung – Schwertgäßchen 4 – III.b 2497
Das Haus befindet sich in einem äusserst verwahrlosten Zustand, seit mehr wie 5 Jahren sind keinerlei Reparaturen mehr an demselben vorgenommen worden. Der Schornstein an der Aussenfassade hängt nur noch an einem schwachen Kamineisen oben hat sich derselbe von der Fassade abgelöst, in der Küchen im II. Stock ist das Fachwerk der Fassade durchgefault und hat bereits nur bedenkliche Ausbauchung. Es steht zu befürchten, dass das Gebäude mindestens aber der Schornstein den Winter in diesem Zustand nicht mehr aushalten würden. Der Abbruch des gantzen Hauses wäre in die Wege zu leiten oder Haus wäre zu jedem irgendwie annehmbaren Preis an den Eigentümer des Grund und Bodens oder an den Schreinermeister Schultz zu verkaufen.
29/10. 09

Assainissement – Ruelle du Glaive n° 4 – III.b 2497
La maison est en très mauvais état parce qu’on n’y a fait aucune réparation depuis plus de cinq ans. La cheminée ne tient plus à la façade extérieure que par un mince soutien en fer, elle s’est détachée du haut de la façade, dans la cuisine du deuxième étage le colombage de la façade est entièrement pourri et s’incurve fortement vers l’extérieur. Il est à craindre que le bâtiment ou du moins la cheminée ne passe pas l’hiver. Il faudrait envisager de démolir toute la maison ou de la vendre à un prix acceptable au propriétaire du sol ou au maître menuisier Schultz – Le 29 octobre 1909

Décision du Conseil municipal, 29 décembre 1909

Auszug aus dem Register der Beratungen des Gemeinderats der Stadt Straßburg i. E. – Sitzung vom 29. Dezember 1909
Punkt 2 der Tagesordnung : Verkauf des Hauses Schwertgäßchen 4
Nachdem der Gemeinderat in der Sitzung vom 1. d. M. den Verkauf dieses Häuschens, wie vorgeschlagen abgelehnt hatte, war es erforderlich, das an demselben nach außen herausstehende baufällige Kamin abzureißen. Dabei stellte sich heraus, daß das ganze Gebäude, so wie es jetzt ist, nicht mehr erhalten bleiben kann. Der Nachbareigentümer Beyler will nun daselbe erwerben und hat darauf ein Angebot von 500. M. gemacht. Er wird die Treppe des Häuschens ganz entfernen und im I. und II. Stocke die beiden Zimmer mit den entsprechenden Wohnungen in seinem Hause Schiffleutstaden 36 vereinigen ; im III. Stock wird er nur einen Speicher einrichten.
Der I./II. Kommission haben das Beyler’sche Angebot angenommen, da andernfalls das Häuschen abgerissen werden müßte, worurch eine Ausgabe vom 300-500 M entstehen würde.
Der Herr Bürgermeister beantragt nunmehr der Ermächtigung des Gemeinderats zum Verkauf des Anwesens an dem Nachbareigentümer Beyler zum Preise von 500. M.
Herr Dr. Rubel : Eine Frage : Jn der Kommission konnte uns nicht gesagt werden, wie hoch der Erwerbpreis für dieses Haus im Schwertgäßchen sich belief. Kann der Herr Bürgermeister vielleicht heute hierüber Anskunft geben ?
Der Herr Bürgermeister : Die Stadt hat die Gebäude im Schwertgäßchen zusammen gekauft. Es hatte sich um eine Fläche von etwa 300 qm gehandelt, für welche 15 M pro qm, also im ganzen 4.500 M bezahlt wurden. Wieviel hiervon auf das kleine Häuschen No. 4 enfällt, wieß ich nicht.
Der Antrag des Herrn Bürgermeisters wird hierauf zum Beschluß erhoben.
Für richtige Ausfertigung (…)
[in fine :] Genehmingt auf Grund § 75 Abs. 1 Ziff. 1 der Gemeindeordg., Str. 15. Januar 1910.
Der Bezirkspräsident I.A., Dr. Freudenfeld

Extrait du registre des décisions rendues par le Conseil municipal de la ville de Strasbourg – Session du 29 décembre 1909
Deuxième point à l’ordre du jour : Vente de la maison 4 ruelle du Glaive
Suite au refus que le Conseil municipal a opposé à la proposition de vendre cette maison lors de la session du 1° de ce mois, il a été nécessaire de démolir la cheminée en mauvais état qui penchait vers l’extérieur. On a alors constaté qu’il n’est plus possible de conserver le bâtiment entier dans son état actuel. M. Beyler, propriétaire de l’immeuble voisin, souhaite maintenant l’acquérir en faisant une offre de 500 marks. Il démolira l’escalier de la maisonnette et réunira les pièces du premier et du deuxième étage aux logements correspondants de sa maison sise 36 quai des Bateliers. Au troisième étage, il se bornera à aménager un grenier.
Les commissions I-II ont approuvé l’offre du sieur Beyler puisqu’il faudrait sans cela démolir la maison, ce qui occasionnerait des frais d’un montant de 300 à 500 marks.
Le maire demande maintenant que le Conseil municipal l’autorise à vendre la propriété au sieur Beyer, propriétaire de l’immeuble voisin, au prix de 500 marks.
Dr Rubel – Une question. La commission n’a pas été en mesure de dire à quel prix cette maison ruelle du Glaive a été achetée. Le maire pourrait-il aujourd’hui apporter des précisions ?
Le maire – La Ville a acheté en un lot les bâtiments de la ruelle du Glaive. Il s’agissait d’un terrain d’environ 300 mètres carrés payés 15 marks le mètre carré, soit au total 4 500 marks. Je ne sais mais quelle part correspond à la petite maison n° 4.
La demande du maire a ensuite été approuvée.
Pour extrait conforme (…)
[in fine :] Ratification au titre du paragraphe 75, alinéa 1, point 1 du règlement municipal, Strasbourg le 15 janvier 1910 – Pour le préfet, Dr Freudenfeld

Résumé de la situation, projet de bain rituel

Sanierung – Schwertgäßchen – V.A 1326
11/10. 12
Die israelitische Kultusgemeinde beabsichtigt die Errichtung eines rituellen Bades u. hat sich für Erlangung eines geeigneten Bauplatzes hierfür an das Bürgermeisteramt gewandt.
Nach vorgenommener Ortsbesichtigung hat sich der Vorstand der Gemeinde, dahin ausgesprochen, daß der der Stadt im Schwertgäßchen gehörende freie Platz für ihre Zwecke besonders eignen würde u. hat durch ihren Architekten ein bez. Projekt über die Herstellung des Bades ausarbeiten lassen. Kopien des Planes sind in der Anlage beigefügt.
Die in Frage kommende Fläche würde lt. Kaufvertrag vom 1. Aprilis 1905. genehmigt durch Gemeinderatsbeschluß vom – zum Preise von 18 700 M aus den fond der Sanierung der Altstadt erworben. In diesem Preise war auch der Erwerb des häuschen Schwertgäßchen 4 einbegriffen, das lt. Gemeinderatsbeschluß vom 19. 12. 09 an dem Nachbareigenthümer Beyler zum Preis von 500 M wieder veräußet wurde. Die alten baufälligen Häuser Schwertgäßchen 1, 3, 5 mußten inzwischen niedergelegt werden, sodaß der nun für das rituelle Bad in Frage kommende Platz anstand. Im ganzen handelt est sich um eine Fläche von ca 225. qm, wobei das Schwertgäßchen in seiner ganzen jetzigen Ausdehnung nicht miteingerechnet ist, und in Eigentum der Stadt verbleibt. + (+ Von diesen 225 qm ist der Eigent. d. angrenzenden Grundstückes lt. einer Erklärung bereits 19 qm zum Preis vom 30 M. per qm käuflich um seine Whgen. durch Ausbrechen von Fenstern zu sanieren. Es bleiben demnach für die israelitische Kultus Gemeinde rd. 206 qm verwertbares Gelände.)
Für diese 206 qm bietet die Kultusgemeinde die feste Summe von 7000 M rd. 34. M pro qm. Dieser Preis erscheint in Anbetracht der Lage des Platzes durchaus angemessen. Der Eigentümer des angrenzenden Grundstückes hatte im Jahr 1909 nur 19. M. pro qm geboten, welcher Preis aber vom Gemeinderat als zu niedrig in seiner Sitzung vom 1. dez. 1909 abgelehnt wurde.
Falls eine Einigung mit der israelitischen Kultusgemeinde zustande kommt, muß vorher noch mit Hr. Laugel, als Eigentümer des Hauses Schiffleutstaden 37, verhandelt werden, wegen Erhöhung des Einganges des Schwertgäßchens. Die Kosten der Erhöhung, sowie die Entschädigungssumme, die Hr. Laugel evt. verlangen wird, müßten den Erwerben zur Laste gelegt werden.
3/10/13

La communauté religieuse israélite a l’intention de construire un bain rituel. Elle s’est adressée à la Mairie pour obtenir un terrain approprié à cet effet.
Après visite des lieux, le représentant de la communauté a déclaré que le terrain qui appartient à la commune ruelle du Glaive conviendrait parfaitement. Son architecte a réalisé un projet de construction pour le bain. Des copies du plan sont joints en annexe.
Le terrain en question a été acquis aux termes d’un contrat de vente en date du 1° avril 1905, autorisé par décision du conseil municipal, pour un montant de 18 700 marks provenant des fonds destinés à l’assainissement de la vieille ville. Ce prix comprenant aussi l’acquisition de la petite maison 4 ruelle du Glaive qui a été revendue 500 marks au propriétaire voisin Beyler par décision du conseil municipal en date du 19 décembre 1909. Les vieilles maisons délabrées 1, 3 et 5 ruelle du Glaive ont dû être démolies dans l’intervalle, ce qui a libéré le terrain que pourrait occuper le bain rituel. La surface totale est de 225 mètres carrés, sans compter la surface totale actuelle de la ruelle du Glaive qui restera propriété de la Ville. ([ajout] De ces 225 mères carrés, le propriétaire du terrain voisin a déclaré vouloir acquérir 19 mètres carrés au prix de 30 marks le mètre carré pour assurer une meilleure aération à ses logements en perçant des fenêtres. Il reste donc environ 206 mètres carrés de terrain disponibles pour la communauté religieuse israélite.)
La communauté religieuse israélite offre la somme de 7 000 marks pour ces 206 mètres carrés, c’est-à-dire environ 34 marks le mètre carré. Ce prix semble tout à fait correspondre à la situation du terrain. Le propriétaire du terrain voisin n’avait proposé que 19 marks le mètre carré en 1909, le Conseil municipal avait jugé ce prix insuffisant et rejeté l’offre lors de sa session du 1° décembre 1909.
Si un accord avec la communauté religieuse israélite devait aboutir, il faudrait au préalable négocier avec le sieur Laugel, propriétaire de la maison 27 quai des Bateliers, pour pouvoir rehausser l’entrée de la ruelle du Glaive. Les frais de rehaussement ainsi que le dédommagement auquel le sieur Laugel pourrait prétendre seraient à la charge de l’acquéreur.
Le 3 octobre 1913


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.