Cadastre (1837 et 1896)


La commune de Strasbourg a été cadastrée une première fois en 1837 et une deuxième sous l’administration allemande en 1896 suite aux nombreux changements topographiques. Ces dates sont celles de la levée des plans. Les documents cadastraux écrits sont postérieurs.
Note sur la recherche dans les registres du cadastre intra-muros.

Cadastre napoléonien

Le cadastre, instauré en 1807 par Napoléon, sert à connaître l’assiette de l’impôt foncier. Il comprend le plan parcellaire, le tableau indicatif et la matrice cadastrale. Chaque commune est divisée en sections, Strasbourg en compte quinze du fait de son étendue.  A la date où on l’a établi, le tableau indicatif de chaque section donne pour chaque parcelle représentée sur le plan sa nature (maison et sol, jardin, terre, pré, etc.), sa superficie et son propriétaire. La matrice donne aussi la nature et la contenance de la parcelle et permet en outre de suivre les mutations, c’est-à-dire les changements de propriétaire.
La matrice ne se présente pas de la même manière selon qu’il s’agit des sections intra-muros (à l’intérieur des murs) ou extra-muros (hors les murs). Les sections extra-muros suivent la présentation habituelle : une page qui répertorie toutes ses propriétés foncières est attribuée à chaque propriétaire de la commune. Les sections intra-muros par contre se présentent par parcelles.
Les levées destinées au plan cadastral de Strasbourg ont été terminées le 1er août 1837 comme l’indique le tableau d’assemblage relié avec les sections intra-muros. Le plan définitif a été dressé plus tard vers 1840. Le tableau indicatif (liste des parcelles, avec leur propriétaire, leur contenance et leur nature) est contemporain des levées cadastrales. Les matrices du cadastre ont été tenues à jour à partir de 1844 si on se réfère aux tableaux des augmentations et diminutions et aux mutations enregistrées depuis l’époque du tableau indicatif ; celui-ci donne des filiations de propriété plus anciennes, les modifications étant portées dans la colonne Observations. Le plan définitif porte trace des levées antérieures ; on prendra pour exemple le quai des Pêcheurs qui ne comporte pas de parcelle 1037 parce qu’elle a été acquise entre temps par la Ville, ou la rue Neuve (rue Prechter) qui ne comporte pas les parcelles 1075 et 1078 acquises par le voisin.
Le cadastre existe en deux exemplaires, celui de la commune (exemplaire des Archives municipales) et celui du service de l’Equipement (exemplaire des Archives départementales). Les planches qu’on peut voir ici sont celles des Archives municipales (cotes 1197 W 28 à 35, soit 28 pour les sections A et B, 29 pour la section C, 30 pour la section D, 31 pour les sections E et F, 32 pour les sections G et H, 33 pour les sections J et K, 34 pour les sections L et M, 35 pour les sections N à P et le tableau d’assemblage), en bien meilleur état que celles des Archives départementales. Les registres (tableau indicatif et matrice) sont ceux des Archives départementales (cote 3 P 243, 1 à 28).
Les sections du cadastre napoléonien sont dénommées par une lettre, soit de A à P à Strasbourg qui compte quinze sections :

  • section A dite Kœnigshoffen en 11 feuilles,
  • section B dite Auserhalb der Galgenschantz en 7 feuilles (au nord de la section Kœnigshoffen, jouxtant la commune de Schiltigheim, emplacement du faubourg de Cronenbourg),
  • section C dite Wacken et Contades en 6 feuilles,
  • section D dite Robertsau en 18 feuilles,
  • section E dite Carpe haute, Ile des épis et Forêts inférieures en 12 feuilles (soit les rives du Rhin dans toute la partie nord de la commune),
  • section F dite Hurengraben en 7 feuilles (à l’est du Neudorf),
  • section G dite Nebensfeld en 5 feuilles (représente Ratzendorf et Ratzendœrfel, soit le Neudorf actuel),
  • section H dite Polygone et Neuhof en 10 feuilles,
  • section I dite Jesuiterfeld, Neuhoff et Forêts supérieures en 13 feuilles,
  • section K dite Meinau ou Entenfang en 1 feuille (Entenfang, en français la Canardière),
  • section L dite Metzgerau et Grünberg en 6 feuilles (Metzgerau : Plaine des Bouchers, Grünberg : Montagne verte),
  • section M dite Grün Warth et Cartus en 9 feuilles (route de Schirmeck : Chartreuse (Carthüs), Saint-Gall, Lingolsheimer Bückel)
  • section N dite la Ville en 2 feuilles,
  • section O dite la Ville en 2 feuilles,
  • section P dite la Ville en 3 feuilles.

Plans complémentaires de la période allemande (ADBR, 3 P 243, 342 à 348)

  • Rénovation du cadastre de 1837 pour les nouveaux quartiers établis sur une partie de la section B (boulevard au sud de la place de Haguenau, cote 342), C (alentours de l’avenue des Vosges, cote 343), D (alentours de l’avenue de la Forêt-Noire et de l’allée de la Robertsau, cote 344), E (partie est de l’avenue de la Forêt-Noire et quartier des Quinze, cote 345) et M (alentours de la gare, rue de Molsheim, boulevard de Lyon, cote 346)
  • Rénovation du cadastre de 1837, annexe à la feuille 1 de la section N (faubourg de Pierre et alignement est du faubourg de Saverne, cote 347), annexe à la feuille 1 de la section P (faubourg National et alignement ouest du faubourg de Saverne, cote 348)

Ci-dessous, un détail du tableau d’assemblage qui montre le sud-ouest de la commune de Strasbourg, jouxtant celles d’Ostwald et d’Illkirch. On y voit notamment le Ratzendorff (autour duquel s’est développé le Neudorf) et le Neuhof, sections G, H et K.

Tableau d\'assemblage, détail sud-ouest

Page de la matrice cadastrale, section P, début de la Grand-rue face à l’église Saint-Pierre-le-Vieux (3 P 243, registre 28, folio 157) et plan des maisons correspondantes :

Matrice, 3 P 243, reg 28, folio 157 Cadastre de 1837, Section P (781-805)

Cadastre allemand

Les plans datent de 1897, les matrices ont été tenues à jour à partir de 1903 si on se réfère aux tableaux des augmentations et diminutions.
Le cadastre napoléonien comportait souvent un millier de parcelles ou davantage par section. Le nouveau cadastre se limite souvent à une centaine de parcelles et crée une subdivision supplémentaire, le sous-finage. Le finage (Gemarkung) de Strasbourg est subdivisé en cinq sous-finages (Untergemarkungen) :

    Strassburg-Stadt (Strasbourg-ville : partie du finage à l’intérieur des fortifications),
    Königshofen und Kronenburg (Kœnigshoffen et Cronenbourg),
    Neudorf,
    Neuhof,
    Ruprechtsau
    (la Robertsau)

dont chaque section (Flur) a une numérotation indépendante : chaque sous-finage a une section 1 et ainsi de suite. Les sections sont désignées par un nombre alors qu’elles l’étaient par une lettre sur le cadastre précédent, ce qui permet de reconnaître immédiatement le cadastre auquel on se réfère (le cadastre napoléonien section G, parcelle 1007 correspond par exemple au cadastre allemand Neudorf, section 44, parcelle 205). On conserve aussi, notamment aux Archives municipales sous diverses cotes, un grand nombre de planches préparatoires (Risse) où sont portés des détails (mesures) qui n’apparaissent pas sur les plans cadastraux.
Les plans reproduits ici sont ceux conservés aux Archives départementales (cotes 3 P 243, 350 à 415). Les documents écrits (états de section) sont aussi tirés de cette collection (3 P 243, 29 et suivantes).

Plan, section 96, rue Herder
Détail de la section Strasbourg (centre) 96,
entre l’Allée de la Robertsau, la rue Schweighæuser et la rue Silbermann

Plans du cadastre allemand (1897) , aux Archives départementales sauf mention contraire (cotes 3 P 243, 349 à 415)

  • Sous-finages de Strasbourg-Ville en 111 sections
    Gemarkung Strassburg, Strassburg Stadt, Untergemarkung Strassburg I in 70 Fluren, Untergemarkung Strassburg II in 41 Fluren, Massstab1/500, 1/ 250 (3 P 243, 350 à 367, manque la section 7, voir AMS 1137 W 7)
    Uebersichtskarte (tableau d’assemblage, 3 P 243, 349)
  • Sous-finage de Kœnigshoffen et Cronenbourg en 68 sections, auxquelles s’ajoutent en 1945 les sections 69 à 71
    Untergemarkung Königshofen-Kronenburg, Massstab 1/500, in 68 Fluren (3 P 243, 369 à 383)
    Uebersichtskarte (tableau d’assemblage, 3 P 243, 368)
    Complément de 1945, sections 69 à 71 (3 P 243, 384)
  • Sous-finage du Neudorf en 61 sections
    Untergemarkung Neudorf, Massstab 1/500, in 61 Fluren (3 P 243, 386 à 398)
    Uebersichtskarte (tableau d’assemblage 3 P 243, 385)
  • Sous-finage du Neuhof en 33 sections
    Untergemarkung Neuhof, Massstab 1/500, in 33 Fluren (3 P 243, 400 à 406)
    Uebersichtskarte (tableau d’assemblage, 3 P 243, 399)
  • Sous-finage de la Robertsau en 50 sections
    Untergemarkung Ruprechtsau, Massstab 1/500, in 50 Fluren (3 P 243, 407 à 415)

ES 34, Antwerpernerring 31
Etat de section (3 P 243 n° 34), page 1150

La première case (Fach, haut de la colonne 4) est celle de la parcelle 174 / 94 (colonne Nouveau numéro, neu, du Numéro de parcelle, Nummer der Parzelle). Comme la colonne autrefois (bisher) est vide, il s’agit d’une nouvelle parcelle, ce qu’indique le double numéro : l’ancienne parcelle 94 a été divisée et la partie où se trouve le bâtiment porte désormais le numéro 174. Elle est sise à l’angle du boulevard d’Anvers et de la rue Beethoven n° 31 (colonne 4, Antwerpener Ring u. Beethovenstrasse Nr. 31). La dernière colonne (19) indique que la parcelle 174.a / 94 a subi une augmentation (Zug., Zugang) en gagnant 0,84 ares sur la voie publique (Ortsweg), ce qu’on a comptabilisé lors de l’exercice 1913. La parcelle est donc passée de 3,60 ares à 4,44 ares (colonne 5, Flächeninhalt, contenance). La nature de la parcelle (colonne 6) passe de G (Garten, jardin) à Hf, Whs (Hof, Wohnhaus, sol, maison). L’agrandissement porte le revenu net (colonne 8, Reinertrag) de 3,60 à 4,44 marks. La valeur imposable des bâtiments (colonne 9, Nutzungswert der Gebäude) est de 9000 marks. La colonne 34 renvoie au propriétaire, c’est-à-dire à la page du matricule, ici 34. Les colonnes suivantes sont destinées à enregistrer le ou les propriétaires ultérieurs (Nachweis der Eigentumsveränderungen, mutations ultérieures) en donnant l’exercice de la mutation (colonnes impaires 11, 13, 15, et 17), ici 1913 à la colonne 11, et la page du matricule, ici 3993. Le dernière colonne (Bemerkungen, remarques) indique, outre l’augmentation, la date de nouvelle construction (Neubau), 1914.
Le nom des propriétaires qui correspond au numéro de matricule se trouve dans le registre Nomenclature : le compte 3993 est celui de Joseph Heckmann, entrepreneur en bâtiments à Eckbolsheim et son épouse Thérèse née Friedrich en communauté de biens (
Heckmann Joseph, Bauunternehmer in Eckbolsheim und Ehefr. Theresia geb. Friedrich in Gg. ).

Matrices du cadastre napoléonien

Les matrices du cadastre distinguent les arrondissements intra-muros et extra-muros.

Extra muros (extérieur des remparts)

Premier arrondissement : sections A et B
Deuxième arrondissement : sections C à F
Troisième arrondissement : sections G à M

Intra muros (intérieur des remparts)

Premier arrondissement : section N
Deuxième arrondissement : section O
Troisième arrondissement : section P

Après une première série de registres en usage jusqu’à la fin des années 1850 (exercice 1859), on a rassemblé certains arrondissements. il n’y a plus que deux arrondissements extra-muros et deux intra-muros. La section P a été en partie réunie à la section N et en partie à la section O. La conséquence a été une double numérotation de certains registres pour assurer une numérotation continue : le registre 8 par exemple contient les folios 1 à 660 selon la première numérotation, 1521 à 2180 selon la deuxième. On obtient ainsi une numérotation continue, de 1 à 4410 pour les sections A à F, de 1 à 2723 pour les sections G à M.
La distinction intra-muros et extra-muros change en 1880 lors de l’extension de la ville qui englobera notamment une partie des sections C, D et M. Le nouveau cadastre établi à partir des plans de 1897 remédiera à ces incohérences. Les matrices cotées 12, 13 et 14 sont plus particulièrement réservées à ces nouveaux terrains à l’intérieur de la ville.

Les cotes ci-dessus sont celles des Archives départementales. Les Archives de la Ville conservent un jeu incomplet de ces mêmes matrices cadastrales (cotes 18 MW).
Extra-muros, sections A à F

  • 3 P 243, 5 (folios 1 à 480), soit 18 MW 1 (folios 1 à 358) : sections A à C puis A à F
  • 3 P 243, 6 (folios 481 à 1000), soit 18 MW 2 (folios 359 à 1000)
  • 3 P 243, 7 (folios 1001 à 1520), soit 18 MW 3
  • 3 P 243, 8 (folios 1 à 660 puis 1521 à 2180), soit 18 MW 4 : sections D à F puis A à F
  • 3 P 243, 9 (folios 661 à 1300 puis 2181 à 2820)
  • 3 P 243, 10 (folios 1301 à 1960 puis 2821 à 3480), soit 18 MW 5
  • 3 P 243, 11 (folios 1961 à 2600 puis 3481 à 4110), soit 18 MW 6

Extensions de la ville, à partir de 1882 (la numérotation fait suite à celle intra-muros ci-dessous)

  • 3 P 243, 12 (folios 1553 à 2155), soit 18 MW 23
  • 3 P 243, 13 (folios 2156 à 2350), soit 18 MW 24
  • 3 P 243, 14 (folios 2351 à 2548)

Extra-muros, sections G à M

  • 3 P 243, 15 (folios 1 à 520), soit 18 MW 7 : sections G à M
  • 3 P 243, 16 (folios 521 à 1100), soit 18 MW 8
  • 3 P 243, 17 (folios 1101 à 1700), soit 18 MW 9
  • 3 P 243, 18 (folios 1701 à 2199), soit 18 MW 10
  • 3 P 243, 19 (folios 2200 à 2578), soit 18 MW 11
  • 3 P 243, 20 (folios 2579 à 2723), soit 18 MW 12

Intra-muros, sections N à P

Première série (1844 à 1859), classée par numéro de parcelle

  • 3 P 243, 21 (folios 1 à 329), section N
  • 3 P 243, 25 (folios 1 à 388), section O
  • 3 P 243, 28 (folios 1 à 480), section P

Deuxième série (1859-1904), classée par rues

  • 3 P 243, 22 (folios 1 à 640 puis 892), sections N et partie de P, soit 18 MW 13
  • 3 P 243, 23 (folios 641 et suiv. puis 893 à 1321), suite du précédent, soit 18 MW 14
  • 3 P 243, 26 (folios 1 à 800), sections O et partie de P, soit 18 MW 15
  • 3 P 243, 27 (folios 801 à 1293), suite du précédent, soit 18 MW 16

Nouveau cadastre, Faubourg National, Faubourg de Saverne et Faubourg de Pierre (1874-1904)

  • 3 P 243, 24 (folios 1 à 591), soit 18 MW 22 : sections P et N en partie

Limites des sections intra muros

La section N forme la partie nord-est à l’intérieur des remparts, la section O la partie sud-est et la section P forme la partie sud-ouest.

Limite entre les sections P et N
Faubourg de Saverne – (canal du Faux-Rempart) – ruelle Marbach (ensuite impasse Thomann) – partie de la rue Thomann puis de la rue de la Haute-Montée – rue du Fossé des Tanneurs – Grand rue entre le Fossé des Tanneurs et la rue du Miroir

Limite entre les sections P et O
Rue du Miroir – rue de l’Epine – rue de l’Ecurie – partie de la rue de la Douane – (Ill) – place du Corbeau – rue d’Austerlitz

Limite entre les sections N et O
Grand rue de la rue du Miroir à la place Gutenberg (actuelle rue Gutenberg) – rue des Hallebardes – rue des Juifs – rue du Parchemin – rue des Récollets

Partie de la section P rattachée aux matrices de la section N : au nord d’une ligne qui suit la Grand rue puis le canal du Faux-Rempart jusqu’à la Grande Ecluse
Partie de la section P rattachée aux matrices de la section O : au sud de la même ligne
La nouvelle limite suit donc, d’ouest en est, le canal du Faux-Rempart de la Grande Ecluse jusqu’à la Grand rue, la Grand rue, la rue des Hallebardes, la rue des Juifs, la rue du Parchemin et la rue des Récollets.

Augmentations et diminutions

Les pages en tête des registres donnent pour chaque année les différences de revenu cadastral, en plus (augmentations) ou en moins (diminutions). Le revenu change lors d’une nouvelle construction, d’un agrandissement, d’un incendie, d’une démolition ou d’un changement de destination. Ces mentions sont portées sous forme simplifiée sur les folios des immeubles correspondants. Les tables d’augmentations et de diminutions donnent cependant parfois des précisions sur l’année de construction alors que les folios des immeubles donnent seulement l’année de première imposition.
L’exemplaire des Archives départementales mentionne souvent des détails qui ne se trouvent pas dans l’exemplaire des Archives municipales (dates de décisions, etc.). Il manque par ailleurs dans l’exemplaire des Archives départementales (3 P 243, 26, sections O-P) le cahier 1881-1902 qui se trouve par contre dans celui des Archives municipales (18 MW 15). Il en va de même de l’année 1876 qui manque dans 3 P 243, 24 mais se trouve dans 18 MW 22 (sections N-O).
Les comptes ne sont plus tenus de la même manière dans les deux exemplaires à partir des années 1870 : dans celui des Archives départementales les agrandissements sont portés pour leur ancienne valeur aux diminutions et pour leur nouvelle aux augmentations alors que dans l’exemplaire des Archives municipales ils sont uniquement portés aux augmentations pour leur différence de valeur. À partir de l’exercice 1896, les augmentations et diminutions ne mentionnent plus que changements liés aux terrains constructibles sans faire état des modifications apportées aux bâtiments.

Recherche dans les registres du cadastre intra muros

Les parcelles sont classées en suivant leur numérotation dans la première série de registres intra muros (exercices 1844 à 1859, registres cotés 21 pour la section N, 25 pour la section O et 28 pour la section P, voir plus haut). Elles sont classées par rues dans la série suivante (registres cotés 22, 23 pour la section N et partie de la section P, 26, 27 pour la section O et partie de la section P). La case de chaque parcelle y renvoie au folio correspondant de la première série de registres mais la première série ne renvoie pas à la deuxième. Il s’ensuit que si on cherche à suivre une parcelle dans les différents registres du cadastre, il vaut mieux commencer par trouver la parcelle dans la deuxième série de registres puisqu’on y trouve un renvoi à la première série.
Le registre 25 où se trouvent les quartiers nord (faubourg National, faubourg de Saverne et faubourg de Pierre) remembrés en 1871 ne porte pas de renvoi au folio du registre précédent qui ne renvoie pas non plus au nouveau registre. On peut le plus souvent retrouver la maison par le numéro qu’elle porte dans la rue, sauf s’il a changé comme au nord du Faubourg de Pierre. Il faut alors passer par un plan (cotes 3 P 243, 347 et 348) pour établir une correspondance entre l’ancien numéro de parcelle et le nouveau. Il arrive en outre que le propriétaire ait changé entre la clôture de l’ancien registre et l’ouverture du nouveau.
Les registres du cadastre de 1897 renvoient à l’ancien numéro de parcelle (et non au folio du cadastre précédent).

Registres du cadastre allemand de 1897

Sous-finage de Strasbourg-Ville en 111 sections

Etats de section

  • 3 P 243, 29, sections 1 à 18
  • 3 P 243, 30, sections 19 à 41
  • 3 P 243, 31, sections 42 à 58
  • 3 P 243, 32, sections 59 à 78
  • 3 P 243, 33, sections 79 à 90
  • 3 P 243, 34, sections 91 à 97
  • 3 P 243, 35, sections 98 à 104
  • 3 P 243, 36, sections 105 à 111

Augmentations, 3 P 243, 112
Nomenclature, 3 P 243, 113

Sous-finage de Kœnigshoffen et Cronenbourg en 68 sections

Etats de section, 3 P 243, 130 à 135
Nomenclature, 3 P 243, 177

Sous-finage du Neudorf en 61 sections

Etats de section, 3 P 243, 193 à 194, à partir de 1912 196
Augmentations, 3 P 243, 254
Nomenclature, 3 P 243, 255

Sous-finage du Neuhof en 33 sections

Etats de section, 3 P 243, 262, 263
Nomenclature, augmentations, 3 P 243, 280

Sous-finage de la Robertsau en 50 sections

Etats de section, 3 P 243, 286-290
Nomenclature, augmentations, 3 P 243, 321

Abréviations en usage dans le cadastre de 1901

Gb – Grundbuch (livre foncier), mention portée dans les matrices cadastrales à leur clôture en 1900-1904

Erklärung der Abkürzungen (Signification des abréviations)
(Figure en tête des matrices du cadastre rénové)

Libellé Abréviation Traduction
Ackerland A. champ
Garten G. jardin
Hausgarten Hg. jardin d’agrément
Hofraithe Hf. sol
Holtzung H. bois
Oedland Ö. terrain vague
Rebland R. vignoble
Unland U. terre inculte
Weide (Viehweide) V. pâturage
Wasserstück Wa cours d’eau
Wiese W. pré
Abort Ab lieux d’aisances
Backküche Bk. fournil
Brennküche Br. distillerie
Keller K. cave
Remise Rm. remise
Scheune Sch grange
Schuppen Schu. hangar
Stall St. écurie
Waschküche Wk buanderie
Werkstätte Wst atelier
Wohnhaus Whs. maison
Wohnhaus u. Nebengebäude Whs. u. N.G. maison et bâtiment accessoire
Wohnhaus (ein Theil) Whs. e. T. maison (partie)
Wohnhaus (ein nicht abgetrennter Theil) Whs. e. n. a. T. maison (partie indivise)

Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.