Ruelle entre les parcelles VI 345 et 344


François Ernest Bœcklin de Bœcklinsau (propriétaire de la maison VI 345) demande en 1704 que le menuisier français locataire de la maison dite le Greffe arrière enlève le bois qu’il entrepose dans la ruelle qui sépare sa maison, celle des Joham de Mundolsheim (VI 342 et 344) et celle des Dames d’Andlau (VI 341) pour éviter qu’un incendie ne se propage.
Les Directeurs fonciers autorisent le préteur royal François Baron, dit Baron d’Autigny, à supprimer la ruelle quand il reconstruit en 1770 la maison (VI 345) qu’il vient d’acheter en la réunissant à son ancienne maison (VI 344).


1704, Protocole des Quinze XV (2 R 108)
François Ernest Bœcklin de Bœcklinsau demande que le menuisier français enlève le bois qu’il entrepose dans la ruelle qui sépare sa maison, celle des Joham de Mundolsheim et celle des Dames d’Andlau pour éviter qu’un incendie ne se propage. Les Quinze chargent les Directeurs fonciers de faire évacuer la ruelle.

(f° 87-v) Sambstags den 29.t Marty. pt° offenhaltung des gäßlins Zwischen seinem, dem Antlawischen und andern häußern, gelegen. – G. nôe. des Vesten Herrn Frantz Ernst Böckhlins von Böcklinsaw, der Ritterschafft im Vntern Elsas Rhats und Außschußes: Prplis. berichtet, daß schon Zu verschiedenen mahlen, in der Nachbarschafft seiner Adel. in der Kalbs Gaß gelegenen wohnbehaußung, gefährlich außstehende Brandt entstanden, Wie dann erst vor 14. tagen, ein Camin, in der hinternschreiber Stuben hinterhauß, haupthellig gebrant habe, da, beÿ sovilen in ein ander gestrickten gebäwen Zu besorgen, daß noch eine große fewersbrunst entstehen dörff, dafern nicht gute vorsorg gethan worden solte. Nun befinde sich ein Kleines Communications gäßel Zwischen des Herrn Imploranten, vndt Hn. Stättmrs Joham wie auch des Stiffts von Altlaw Hoff, welches vor dießem iederzeit offen gewesenen, anietzo aber einigen frantzösischen Schreineren Verlehnt seÿe, so daßelbe mit diehlen gantz belegt hätten, Alß bittet H Implorant die sach dahin Zu dirigiren, daß ged. gäßlein wider evacuirt werden möchte, umb auff allen fall hilff leisten Zu Können.
Erkandt, wird den Obern Bawhh. Committirt, bemeltes Gäßlein förderlich wider freÿ Zumachen, und dafern der Schreiner vom Pfenningthurn einige lehnung haben solte, Ihme solche auff Zu sagen.

(traduction) Samedi 29 mars – Sur la ruelle à maintenir ouverte entre sa maison, la maison d’Andlau et d’autres – G. rapporte au nom du noble François Ernest Bœcklin de Bœcklinsau, assesseur au Directoire de la Noblesse en Basse-Alsace, qu’il y a déjà eu plusieurs incendies dangereux près de sa maison sise rue des Veaux, tel celui qui a éclaté il y a seulement quinze jours dans la maison postérieure du Greffe arrière où une cheminée a été détruite. Comme les bâtiments sont imbriqués les uns dans les autres, il y aurait lieu de prendre des mesures pour éviter qu’un grand incendie n’éclate. La ruelle de communication qui se trouve entre la maison du sieur pétitionnaire, celle du stettmestre Joham et celle des Dames d’Andlau était autrefois ouverte mais elle est actuellement louée à un menuisier français qui y entrepose des planches. Le pétitionnaire demande qu’on ordonne que la ruelle soit évacuée pour que les secours puissent intervenir le cas échéant.
Décision, les Directeurs fonciers sont chargés de faire évacuer la ruelle, si la Tour aux Deniers a passé bail avec le menuisier, il y a lieu de le dénoncer.

1704, Directeurs fonciers (VII 1381)
Après que le rapporteur a exposé que les Quinze demandent d’évacuer la ruelle et que l’abbesse d’Andlau se plaint que le menuisier pose aussi son bois dans la rue, les Directeurs fonciers ordonnent à Jacques Bergerat de retirer son bois à la fois de la ruelle et de la rue.

(f° 28) Montags den 31. Martÿ 1704. Jeacques Bergera der Schreiner soll das baw holtz in dem Allmendgäßlein und auf der Gaßen hinweg thun – Herr Str. Philipp Conrad Joham von Mundolßheim notificirt daß Jr. Frantz Ernst Böckel von Böcklinsaw beÿ Mghh. den Fünff Zehen geklagt, daß Maitre Jeacques Bergera, der Schreiner in der Bruderhoff gaß das hinter seiner bewohnenden behausung, die hintere schreiber Stub genant befindliche Allmend: gäßlein dergestalten mit bawholtz belege, daß Zu besorgen wann noch ein mahl, wie geschehen, fewr darein kommen solte, die daran stoßende häußer großen schaden Zu befahren hätten, und daß Unßere Herren die fünff Zehen Erkandt, daß dieses Gäßel geläret werden solte. Ingleichem beschwärte sich Ihr frstl. Gnd. die fraw Aptißin Zu Andlaw, daß derselbe die Bruderhoffsgaß gegen Ihrem hoff über dergestalten mit baw: holtz belegen laßen, daß Ihre Leüth in dem Auß: und einfahren sehr gehindert würden.
Erk. Soll Begera anbefohlen werden nicht allein das bawholtz in dem Gäßel sondern auch in der Bruderhoffsgaßen fürderlichst hinweg Zuthun. Welches Er innerhalb vier Wochen Werckstellig zu machen Versprochen hatt

(traduction) Lundi 31 mars 1704. Le menuisier Jacques Bergerat doit enlever le bois de construction qu’il a posé sur la ruelle communale et dans la rue – L’ammestre Philippe Conrad Joham de Mundolsheim rapporte que le noble François Ernest Bœcklin de Bœcklinsau s’est plaint auprès des Quinze que le maître menuisier Jacques Bergerat entrepose du bois de construction dans la ruelle communale derrière la maison dite le Greffe arrière qu’il habite et qu’il y a lieu de craindre que les maisons voisines ne subissent des dommages importants si un nouvel incendie éclate ; les Quinze ont donc décidé qu’il faut évacuer cette ruelle. La noble abbesse d’Andlau se plaint elle aussi que le bois de construction que le menuisier pose dans la rue des Frères empêche ses gens d’entrer et de sortir commodément de sa maison.
Décision, il faut ordonner à Bergerat d’enlever le bois de construction non seulement de la ruelle mais aussi de la rue des Frères, ce qu’il a promis de faire sous quatre semaines.


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.