Auberges en 1637


Les auberges de Strasbourg d’après Daniel Martin (1637)

Daniel Martin : Parlement nouveau, ou discours familier sur chaque profession, charge ou mestier, contenant tout ce qui se dit ordinairement au commerce de cette vie (1° édition, 1637), texte français publié par Charles Nerlinger : La Vie à Strasbourg au commencement du XVIII° siècle, d’après l’édition de 1660 dans la Revue d’Alsace, 1897, pp. 78-103. Reproduite ci-dessous, la liste des auberges se trouve aux pages 93 à 95.
On a rajouté en retrait la localisation, le nom usuel et le numéro de la maison sur le plan Blondel.
Comme il est de tradition, on s’éloigne du centre vers la périphérie dans chaque paragraphe, par exemple au faubourg de Pierre ou au Vieux marché au Vin. L’auteur continue parfois son trajet d’un paragraphe à un autre. La progression dans chaque phrase suit toujours la disposition des lieux, ce qu’on voit notamment quand l’auteur suit les quais d’ouest en est, de la rue d’Or à la Krutenau.


Je vous nommeray une bonne partie des tavernes ou cabarets et hostelleries de ceste ville…
En ceste rue des pierres il y a le poile des Gourmets que je say mener le branle, parce qu’il y a un honneste et aimable homme d’hoste fourni d’excellens vins et de bons morceaux, n’escorchant pas le monde mais contant raisonnablement.

En allant vers le Faubourg de Pierre (Steinstrass), rue de la Nuée Bleue : le poële des Gourmets ou des Vignerons (Weinsticher Zunfftstub, III 258)

Plus avant au fauxbourg est l’Homme-Gris, la Charrue, la Corne-de-Cerf et le poile des Jardiniers aux Deux Anges.

Au Faubourg de Pierre (Steinstrass) : à l’Homme gris (zum Grauen Mann, II 321), à la Charrue (zum Pflug, II 176), à la Corne-de-Cerf (zum Hirtzhorn, II 104), le poële des Jardiniers (Zunfftstub der Gartner ane Steinstrass, II 107)

Au marché aux chevaux l’Arbre Vert, et le Cercle d’Or, dont les principaux chalands sont paysans, manouvriers, aides à maçons, escorcheurs et gadoüards.

Sur le Marché aux chevaux (auff dem Rossmarck, plus tard le Broglie) : au Cercle d’or (zum goldenen Reiff, puis au Soleil, III 326) ; dans la partie appelée plus tard rue de la Mésange, à l’Arbre Vert (zum grünen Baum, III 183)

Devant la petite boucherie, il y a la Hautemontée.

Devant la petite Boucherie (beÿ der kleinen Metzig) : à la Haute-Montée (zum hohen Steeg, III 151)

A la place des Deschaussez ou Cordeliers est le trou des naveaux autrement le sep de vigne.

Place des Cordeliers (Baarfüsser platz, plus tard place d’Armes) : le Cep de Vigne ou Trou aux navets (zum Rubenloch ou zum Weinstöckel, IV 367)

A la vieille estappe, la cave-profonde et l’Estable.

Au Vieux Marché aux vins (auff dem alten Weinmarck) : à la Cave profonde (zum tieffen Keller, IV 159), à l’Etable (zum Stall, IV 114)

En la rue haute, l’Aigle noir, le Vigneron, la Croix Rouge, le Coq-Rouge et le Lion rouge qui a pour voisin et chaland l’Exécuteur de la Haute justice.

Dans la Grand-rue, en sa partie haute (obere Langstrass) : à l’Aigle noir (zum schwartzen Adler, IV 283), au Pied de vigne (zum Reebstock, IV 89), à la Croix Rouge (zum rothen Creutz, VII 129), au Coq-Rouge (zum rothen Hahnen, VII 146) et au Lion rouge (zum rothen Löwen, VII 190)

Au le Marché au blé, il y a le Saumon et le poile des Seigneurs.

Au Marché au blé (am Kornmarck) : au Saumon (zum Salmen, IV 355), le poële de la Lanterne (zur Lucernen, Herrenstube, IV 342)

Au Hameau des pinçons, il n’y a que l’Espieu et la Mousche.

Au Finckwiller : à la Hallebarde (zum Spiess, VIII 141), à la Mouche (zur Muck, VIII 215)

A la Poissonnière, le Bouc et le Pied de Bœuf.

Au Marché aux Poissons (auff dem Fischmarck) : au Bouc (zum Bock, VI 227), au Pied de Bœuf (zum Rindsfuss, VII 388)

Devant la Grand’Boucherie, la Couchette.

Devant la Grande Boucherie (grosse Metzig) : à la Couchette (zum Spanbett, VII 441)

Devant la Douane, la Fleur et la Hache.

Devant la Douane (Kauffhaus) : à la Fleur (zur Blum, VII 335), à la Hache (zur Axt, VII 340)

En la rue des Corbeilles, devant le portail du Monstier, la Cave du Faucon et un peu plus bas le Vieux Palais.

Rue du Maroquin (Curbengass) devant la cathédrale : à la Cave du Faucon (zum Falckenkeller, VI 323), au Vieux Palais (zur alten Pfalz, VI 281)

Au le marché aux Cerises, ioignant l’hostel Nostre-Dame il y a le Cerf.

Sur le Marché aux Cerises (Kirschenmarck) à côté de l’Œuvre Notre-Dame : au Cerf (zum Hirsch, VI 315)

Vis à vis de l’Hostel l’Evesque, le Parc des bestes.

Devant le palais épiscopal : à la Ménagerie (zum Thiergarten, partie du VI 339)

A la Place Sainct-Estienne, la Pucelle.

Place Saint-Etienne (Stephansplan) : à la Vierge (zur Jungfrauen, VI 25)

Le long du quay et ès environs il y a la Couronne, la Pomme d’Or, le poile des Bouchers, le Poisson de la Perche, le Bœuf, le Corbeau, la Pinte, le Bateau, l’Espadon, le Loup, la Rose, la Poule Noire, le Cheval, l’Auge.

Près des quais, au-delà de la rivière
– rue d’Or : à la Couronne (zur Cronen, IX 4), à la Pomme d’Or (zum goldenen Apffel, IX 10),
– rue des Bouchers : le poële des Bouchers (Metzger Zunfftstub, zur Blumen, à la Fleur, IX 59),
– sur le quai Saint-Nicolas : à la Carpe bridée (zum Gertenfisch, IX 20),
– rue des Bestiaux, plus tard rue d’Austerlitz : au Bœuf rouge (zum rothen Ochsen, IX 97),
– sur le quai des Bateliers : au Corbeau (zum Raaben, IX 103), à la Pinte (zur Kannen, IX 134), au Bateau (zum Schiff, IX 216), à l’Espadon (ou au Glaive, zum Schwerd, IX 220),
– sur le quai des Pêcheurs : au Loup (zum Wolff, X 391),
– à la Krutenau : à la Rose (zur Rosen, X 370), à la Poule Noire (zur schwartzen Hennen, X 134), au Cheval (zum Gaul, X 179), tous vers l’est, et vers l’ouest à l’Ange (zum Engel, X 335)

Vers la Tour blanche, le Grand poile des Jardiniers et le Tillet.

Au Faubourg Blanc (an der Weißenthurn Strass) : le poële des Jardiniers (Zunfftstub der Gartner Unterwagnern, I 292), au Tilleul (zur Linden, I 257)

Vers la porte qu’on appelle Kronenburgerthor, le Mont de l’Estoile et le Sauvage.

Au Faubourg de Cronenbourg (an der Cronenburgerstrass, plus tard faubourg de Saverne) : à la Montagne étoilée ou au Mont de l’Etoile (zum Sternenberg, II 213), au Sauvage (zum wilden Mann, II 210)

En la ruelle dite Utzengessel le Tonnelet Rouge.

Rue du Tonnelet Rouge (am Rothfäßel gäßel auparavant am Utzengäßel) : au Tonnelet Rouge (zum rothen Fäßel, VI 86)

Devant le Pont Saint-Nicolas il y a l’Esprit.

Au Pont Saint-Nicolas : à l’Esprit (zum Geist, VII 359)

La Tressure est en la rue appelée rue de la Tressure, entre la Poissonnerie et la rue des Tonneliers.

Rue du Poumon (Lungengass) : au Poumon ou à la Fressure (zur Lungen, VII 375)


Les Maisons de Strasbourg sont présentées à l’aide de Word Press.